N°3 3 août - Festival Interceltique de Lorient

Transcription

N°3 3 août - Festival Interceltique de Lorient
N° 3
Compétition
Il est 23h, hier soir ; je quitte le
Palais des Congrès pour rejoindre
le Quai de la Bretagne en longeant
les quais, et au bout de 20 mètres,
je ne peux pas ! Tout est bloqué. Je
fais demi-tour, interloqué, et d’un
seul coup je me dis que ce Festival
s’annonce peut-être exceptionnel
en densité humaine. Pourtant,
pendant ce temps, la Nuit Interceltique et le concert de Lavilliers
battent leur plein devant des milliers de spectateurs. Je fais un tour
du centre-ville : noir de monde
presque partout. La météo est
idéale, c’est vrai... Mais je creuse
ma mémoire : et dans ma longue
«carrière» de festivalier, je ne suis
pas du tout sûr d’avoir vécu de tels
phénomènes de foule à une heure
aussi tardive. Et c’est super !
J. J. Baudet
Programme
= Toute la journée, jusqu’à 17h30, port de
pêche : après la Grande Parade, animations
avec bagadou et cercles. Accès avec le badge
FIL. A 17h, An Dro the World.
= 14h30 et 20h30 | Palais des Congrès
: Trophée Mac Crimmon pour solistes de
grande cornemuse.
= 14h30 | Espace Marine : <Danses de
Bretagne>.
= A partir de 15h30 | dans six endroits du
centre-ville : bagadou et cercles.
= 19h | de la place Alsace-Lorraine au Grand
Théâtre : Triomphe des Sonneurs.
= 21h | Grand Théâtre : <Anne de Bretagne,
renaissante>, création de Roland Becker.
= 21h30 |salle Carnot : fest noz.
= 22h | Espace Marine : <Fête entre Celtes>,
avec Gilles Servat, Donal Lunny, Ronan Le
Bars...
= 22h | Quai de la Bretagne : <La Bretagne
invite>, avec le Big Stal...
= 22h | Moustoir : 2e Nuit Interceltique.
Bagadou : Kemper à l’arraché
Sur le parvis de la mairie, les Quimpérois ont explosé de joie.
L
’écart était minime, et une fois
de plus, le Bagad Kemper, 2e
au classement provisoire, a
réussi hier à renverser la vapeur : il
conserve son titre de champion de
Bretagne.
En vérité, c’est avant tout la contreperformance de Cap Caval, vainqueur de la 1ère manche en mars
dernier, qui explique ce résultat : en
effet, les sonneurs bigoudens se sont
classés seulement à la 5e place de la
manche lorientaise, si bien qu’ils se
contentent de la 2e place au classement général.
Et à Lorient, ce n’est pas le Bagad
Quimper qui a gagné la seconde
manche (il est deuxième), mais le
bagad d’Auray, classé 4e lors de
l’épreuve du printemps, et qui obtient
la 3e marche du podium quand on
fait la moyenne des deux manches.
Celui-ci sauve ainsi l’honneur des
Morbihannais, parmi lesquels il faut
compter aussi Vannes, 3e à Lorient
grâce à une très belle prestation, et
4e sur les deux manches.
Jack Fossard
Super !
Enfin, signalons que le bagad quimpérois du Moulin Vert s’est classé
seulement 6e à Lorient, alors qu’il
était 3e à l’issue de la première
manche, ce qui lui donne finalement la 6e place sur la moyenne des
deux épreuves.
Ayons une pensée pour le bagad
de Lorient, fraîchement promu l’an
dernier : 14e sur 15 au printemps,
il s’est bien battu ici, avec la 13e
place de la manche lorientaise, mais
au classement final, il reste 14e, devancé de justesse par Saint-Malo. Il
redescendra donc en 2e catégorie
en compagnie du dernier, Saint-Nazaire. Ils seront remplacés l’an prochain par les deux premiers de la
2e catégorie, Beuzec-Cap-Sizun et
Carhaix.
Une belle consolation toutefois
pour les sonneurs de Lorient : le
bagadig, le bagad-école, a obtenu
hier à Lorient la 1ère place de la 4e
catégorie B.
Jean-Jacques Baudet
Dimanche 3 août 2014 LE FESTICELTE /1/
Concert
Jack Fossard
La voix d’or de Bernard Lavilliers
Bernard Lavilliers : des airs de Corto Maltese...
U
n spectacle réglé rubis
sur ongle avec des changements de plateaux très
rapides, très professionnels. Un
instrument traditionnel africain invite au voyage dans les premières
minutes, puis c’est Scorpion, le
titre-phare de son dernier album.
Le Corto Maltese en veste noir col
rouge et pantalons de cuir va assurer deux heures non stop avec deux
rappels et une salle conquise dès le
départ.
Douze musiciens multi-instrumentistes passent du saxo au violoncelle, du cayane à la batterie.
Il fustige Hollande, les «connards
de journalistes sportifs du Brésil»,
et est solidaire des travailleurs de
Lorient pour qui il est venu chanter Les Mains d’or. Les ambiances
changent, de la Réunion au Brésil
en passant par la Jamaïque. Une
musique de fête pour une réalité
sociale catastrophique, pour rendre
l’intolérable acceptable. «Dans
l’ère nucléaire brûlent les derniers
repères sous les lasers …»
Bernard à la guitare et Iwan Camus
au uilleann pipe ont créé l’événement en milieu de spectacle avec
On the road again. C’était donc ça
la surprise pour le festival...
Fanny Chauffin
Grand Théâtre
The Glanmore
Concert : émus !
/2/ LE FESTICELTE Dimanche 3 août 2014
Jack Fossard
B
elle assistance hier soir au
Grand Théâtre pour le concert
d’hommage au poète Seamus
Heaney, prix Nobel de littérature en
1995.
Moment d’émotion à l’arrivée du
président de la république irlandaise, Michael D Higgings, salué
par le public lorientais comme le
chef d’un orchestre dont les musiciens seraient chacun des participants irlandais du festival.
Emotion encore quand Liam
O’Flynn nous explique avoir été
l’élève du dernier facteur de uilleann pipe et qu’aujourd’hui des
milliers de pipers suivent le sillon
qu’il a tracé avec Planxty.
Emotion toujours avec l’évocation
de la disparition de Seamus Heaney
l’an dernier.
Liam O’Flynn et les autres ont livré une brillante prestation.
Emotion encore avec le magnifique
morceau d’introduction Si Beag Si
Mhor, première composition de Turlough O’Carolan, qui nous rappelle
justement la période Planxty de
Liam O’Flynn, et qui lance la partie
musicale du concert.
La deuxième partie est consacrée
aux poèmes de Seamus Heaney. Michael D. Higgins lui-même monte
sur scène pour dire « The given
note », magnifique texte sur l’inspiration musicale. Les textes en
question sont ensuite lus en français et en anglais par Doreann Ni
Bhriain. Et chacun d’eux est suivi
d’une mélodie bien choisie.
Between my finger and my thumb
the squat pen rest
i’ll dig with it
Bruno Le Gars
L’invité d’honneur
L’Irlande hisse
le pavillon
Photos Jack Fossard
D
ès que résonnent les premières notes d’une jig ou
d’un reel, le public s’engouffre dans le spacieux pavillon
aux couleurs de l’Irlande, explique
Josselin Le Gall, coordonnateur
de l’endroit. Un Breton de Cork,
et président des Bretons d’Irlande.
C’est la magie de la musique irlandaise. Elle est partout sur la scène
avec une programmation journalière et aussi sur la terrasse, un peu
comme au pub. Vous pouvez boire
( of course) et manger ( irish stew),
l’ambiance est garantie. Là,
vous avez l’essentiel. Le
pavillon accueille aussi
les comités de jumelage
avec l’Irlande. Une centaine en Bretagne. L’Office de tourisme irlandais
Ambiance de pub presque en permanence sous ce chaleureux
chapiteau.
y représente les deux Irlande.
L’Irlande c’est aussi le football gaélique. L’esplanade en gazon plastique, devant le pavillon, est l’occasion d’une démonstration
par la Ligue de Bretagne de
foot gaélique. Et le pavillon a reçu hier après-midi
la visite du Président de
la République d’Irlande,
Michael D. Higgins. C’est
dire l’importance qu’il accorde à la
présence de l’Irlande à Lorient, une
ville qui lui est chère. Aujourd’hui
sur la scène se produiront à partir
de 15 h les groupes Gluais, Borders,
puis, à partir de 16h45, danses et
session irlandaises, et à partir de
21 h, Gos Can, Brian McCombe’s
Band, Ceoltoiri Cois Laoi.
Paul Pen
Le off
Hiks : le fest noz «nouvelle génération»
H
IKS s’est créé en février 2006
dans le Morbihan, avec le
soutien d’Hervé Le Lu (Carré Manchot, Kejaj). Souvent présent
en fest noz, ce groupe sait apporter une touche de modernité dans
la musique celtique traditionnelle.
C’est en jouant sur divers genres tels
que l’électro, le punk et le rock que
HIKS sait se distinguer et faire danser les jeunes et leurs aînés. On aura
pu remarquer dans ce groupe une
forte énergie, presque provocante,
encore amplifiée sur scène et qui incite le public à danser furieusement.
En commençant par un duo bombarde-guitare, Gaël Lefévère et Yann
Le Gall innovent en faisant naître un
nouveau style musical : la Drum’n
Breizh ! Se traduisant par un son
puissant aux grosses rythmiques,
grâce à l’aide d’autres artistes qui se
joignent à eux : Stéphane De Vito le
bassiste, Pierre Droual au violon et
Benoît Guillemot à la batterie. Trois
albums sont sortis depuis 2008, et
leur présence est habituellement
sollicitée dans les festivals les plus
réputés (le Festival de Cournouaille,
les Vieilles Charrues à Carhaix) ou
pour accompagner les plus célèbres
comme les Tri Yann au Zénith de
Paris.…
Ils seront présents lundi soir sur le
Quai de la Bretagne, et çà va décoiffer !
Estelle Le Ray
Dimanche 3 août 2014 LE FESTICELTE /3/
Bénévoles
Y
vonna et Sébastien font partie
de ces bénévoles qui oeuvrent
pour le tri sélectif sur le festival. Eh
oui! Car si le FIL vit au rythme de
la musique, il vit aussi au rythme
de l’écologie. Yvonna, étudiante
vivant à Paris, n’a pas oublié ses
vacances d’été d’enfance en Bretagne. Depuis son plus jeune âge
elle sillonne les rues du FIL, et voit
de nombreux spectacles avec un
plaisir intact. Il y a deux ans, elle
a même décidé d’y être bénévole.
Pour sa part, Sébastien, son compère, étudiant également, souhaite
«occuper ses vacances de façon
utile et agréable».
Yvonna et Sébastien font partie des
bénévoles qui, au Village Celte et
Quai de la Bretagne, guident les
festivaliers après leur déjeuners et
dîners. Approche pédagogique du
tri sélectif au FIL. Les poubelles de
tri sont placées autour des lieux
de repas afin de jeter serviettes,
couverts, assiettes etc... dans le
bon container, jaune, bleu ou vert.
Laissez vous guider par les sourires d’Yvonna et de Sébastien. Ils
se font un plaisir de vous indiquer,
toujours avec humour, la couleur
de la poubelle qui convient. En
cette 2ème année de participation,
ils aiment toujours la convivialité
du festival. Le FIL pourra compter
sur les nouvelles générations.
Stéphanie Menec
Stéphanie Menec
Yvonna et Sébastien,
garants du tri sélectif
Bénévoles
Aurélie et Guillaume ouvrent
la marche
PROVERBES
IRLANDAIS
Le rire et le sommeil,
chacun en quantité
suffisante, sont les meilleurs
remèdes du monde.
/4/ LE FESTICELTE Dimanche 3 août 2014
Paul Pen
V
ous les voyez trottiner devant
les groupes qui défilent, ce
sont les bénévoles chargés
d’ouvrir la marche et de guider les
bagadou, pipe-bands ou bandas
de gaitas, comme ce samedi pour
le premier défilé. Cela tombe bien.
Aurélie aime bien la Galice. Elle est
à bonne école et fait le job depuis
longtemps, sa mère l’y a entraîné
dès 6 ans, une histoire de famille...
Il doit y avoir un gène «FIL». Aurélie
travaille à Brest et n’a pas réussi à
avoir ses vacances pour le festival.
«Je suis là seulement le week-end».
Guillaume est lorientais aussi. Il y a
trois ans, dit-il, «j’ai lu dans le journal qu’il manquait du monde, j’ai
commencé ainsi». Etudiant, en stage
dans la Sarthe, il a réussi à avoir un
congé : « Mon patron connaissait le
festival, sa femme est de Ploemeur».
Ça aide... C’est pour lui l’occasion
de revenir à Lorient. Et puis c’est
l’occasion de retrouver les amis que
l’on ne voit pas dans l’année. «Une
bouffée d’oxygène» pour Aurélie. Le
circuit des défilés est programmé et
il n’y a pas de problème en général,
«
sauf quand on rencontre un
camion-poubelle en sens inverse»,
commente Aurélie qui apprécie
d’être aidée par les bénévoles qui
font la circulation. Mais le soleil
commence à taper, Aurélie ravitaille
en eau les musiciens. C’est ça aussi
le job.
Paul Pen
Gáire agus codlata, gach
ceann i gcainníocht leor, tá
na leigheasanna is fearr sa
domhan.
Laughter and sleep, each in
sufficient quantity, are the
best remedies in the world.
Le riche tue le temps et le
temps tue le pauvre.
An saibhir mharaíonn am
agus a mharaíonn am na
mbocht.
The rich kills time and time
kills the poor.
Expositions
Du Faouëdic à
l’Hôtel Gabriel
L
e FiL propose deux lieux d’exposition, la Galerie du Faouëdic, à coté de la mairie, et la
galerie de l’Hôtel Gabriel, en face
de l’Espace Marine.
C’est l’Irlande, et plus précisément
Galway, qui est à l’honneur au
Faouëdic, avec une vingtaine d’artistes. Peinture, impression sur métal, multimédia, vidéo, photo, ils et
elles travaillent sur l’espace, la politique, la famille, la vie, à Galway et
aux îles d’Aran. On remarquera en
particulier la série de portraits Knock
knock, où Jane Talbot photographie
les habitants d’une rue, devant leur
maison, ou les commerçants du
quartier. Les collages juxtaposés
donnent vraiment l’impression de
faire connaissance avec celles et
ceux qui vivent dans ce petit bout
de ville. Ce travail contraste avec
celui de Javier Iglesis Ramos, photographe galicien maintenant installé
lui aussi à Galway. Ses photos font
partie d’une série prise alors qu’il
partageait la vie de sans-abris.
L’Exposition Euro Celtic Art, à l’Hôtel Gabriel, a invité Mario Martinez
Pelaez, un artiste Aaturien qui réalise des films d’animation à partir de
dessins à l’encre et à l’aquarelle,
la Cornouaillaise Sandra Boreham
et sa forêt de sculptures en bois,
bronze et plexiglas et la Galicienne
Carmen Romera avec des sculptures
d’argile. L’Ecossais John Gahagan
peint la Bretagne, ses bateaux, ses
danseurs, un pays qu’il connait
bien pour l’avoir sillonné également
en tant que musicien. C’est l’univers
maritime qui inspire la peintre man-
Projections
xoise Nicola Dixon. Enfin, Eleanor
Whiteman nous propose un travail
autour de Tower, la seule mine de
charbon du Pays de Galles a avoir
été rachetée par ses ouvriers.
La galerie Le Lieu, elle aussi installée à l’hôtel Gabriel, présente de
magnifiques photos de Philippe Tassier, un peintre qui visita le Sud de la
Bretagne entre 1908 et 1912.
Catherine Delalande
PROVERBES
IRLANDAIS
L’Irlande en images
P
ays invité oblige, un film rlandais sera projeté chaque jour
au CinéFIL. Lundi, il s’agira
d’images d’archives sur l’Irlande ou
les Irlandais. De mardi à vendredi
l’après midi débutera avec un courtmétrage irlandais. Deux longs-métrages seront également proposés :
mercredi, «Brendan et le secret de
Kells», un film d’animation qui met
en scène Brendan, un jeune moine
de 12 ans qui va apprendre à réaliser de magnifiques enluminures…
Vendredi, dans son film «Silence»,
Pat Collins nous racontera l’histoire d’Eoghan, un preneur de
son qui retourne en Irlande
pour la première fois en
15 ans. Il doit capturer des
sons, et ce travail le ramène
bien longtemps en arrière…
Les plus douces mélodies
sortent des plus vieux
instruments.
Na séiseanna milse ar na
hionstraimí is sine.
The sweetest melodies out of
the oldest instruments.
La terre irlandaise absorbe
la pluie comme les Irlandais
absorbent whiskey et bière.
Domhan na hÉireann absorbs
an bháisteach mar fuisce agus
beoir hÉireann ionsú.
Irish LAND absorbs the rain
as Irish PEOPLE ABSORB
whiskey and beer.
Catherine Delalande
Dimanche 3 août 2014 LE FESTICELTE /5/
Luthiers
Les jardins de l’hôtel Gabriel :
un hâvre de paix dans la ville aux cinq ports
nson
Cha
pascal Audoin
L
e festivalier a encore de la ressource en ce deuxième jour
de festival mais pour celui qui
recherche un endroit calme, les jardins de l’hôtel Gabriel offre un espace idéal pour récupérer des soirées dans les ambiances bruyantes.
Un espace où il pourra se reposer en se prélassant sur l’une des
chaises longues mises à sa disposition. Peut-être même que la verte
pelouse saura lui suffire pour une
petite sieste. Un espace où il pourra
également se cultiver en visitant les
expositions du «Celtic Art Project».
Cet espace accueille également les
luthiers qui pour la quatrième année sont installés sur ce site.
Si vous cherchez un violon, une
cornemuse, une harpe, une flûte,
c’est l’occasion de découvrir les
productions d’artisans locaux.
Et ces instruments, on les fait son-
ner également puisque des ateliers
de musiques et de danses traditionnelles se tiennent sous les ombrages
du jardin. C’est l’occasion de s’initier aux danses de ceili de lundi au
vendredi, de 15 h à 17 h, avec des
Encore un rhum
spécialistes irlandais.
Pour trouver cet espace discret, ce
n’est pas compliqué : c’est juste en
face de l’Espace Marine.
Bruno Le Gars
(Auteur-compositeur : Soldat-Louis)
Le choix de Tanguy
Refrain
Encore un rhum
Et puis un rhum
Pour s´mettre la tête
Cap sur Babylone
Patron sers-moi un rhum
(bis)
Toi l´môme écrase un peu
Me gueulait toujours mon vieux
Lui y´a qu´en mer qu´i´buvait pas
Un pied à terre rattrapait ça
(Refrain)
J´prends des bitures de toutes natures
A 14 ans la mine
18 ans encore la mine
Coller une tête au contremaître
Pas trop son truc le genre trouduc´
Il aimait ça le vieux
C´était son trip si t´aimes mieux
I´s´prenait dieu entre quat´z´yeux
Pour qu´il assure en cas d´coup dur
Voyait pas bien l´avenir
Pas clean si ça t´fait plaisir
Dans la marine on voit aut´chose
Y´a des frangines pas d´silicose
(Refrain)
(Refrain)
Gonflant un peu mon n´veu
Pas cool si tu comprends mieux
Pourtant parfois j´sais pas pourquoi
Quand ça prenait i´m´racontait
/6/ LE FESTICELTE Dimanche 3 août 2014
Les glandes i´s´fait la marchande
Tous les bordels qui l´attendent
Vas-y qu´j´m´assomme que j´fume
l´opium
Si tu m´entends là-haut
Fallait bien qu´tu saches mat´lot
Que j´t´ai dans le coeur mille fois
par heure
Et qu´ça rend triste
Ton grand con d’fils
(Refrain)
Rencontre
P
our Pierre Nozet, qui fête son anniversaire demain, il s’agit de la 5e
visite au Festival Interceltique. Cet
événement représente un temps fort pour
les retrouvailles. En effet, Pierre profite
de la bonne ambiance du festival et sait
compléter aisément son réseau de musiciens. Joueur de bombarde depuis ses 9
ans et appartenant au Bagad Beuzec depuis 2007, il participe chaque année au
championnat avec toujours beaucoup
d’excitation et d’entrain. Il est là aussi à
cause de l’Irlande, un pays qu’il a visité
très récemment.
La culture irlandaise est à ses yeux
aussi intéréssante et aussi ancrée que la
culture bretonne.
Et dans la programmation de cette année, qu’est-ce qui l’attire le plus? Le
concert de Bernard Lavilliers et le festival Off.
Estelle Le Ray
Livres
POESIE IRLANDAISE
Entre tradition et magie :
Dominique Camus
A
Stéphanie Menec
vous lectrices et lecteurs, le Quai des
livres est ouvert!
L’occasion pour les festivaliers de découvrir une
multitude d’ouvrages sur
la culture celtique. Par
exemple, les livres entre
tradition et magie de Domi-
Dominique Camus : une
belle imagination.
Estelle Le Ray
Festivalier et sonneur :
tout à fait compatible
nique Camus, qui est l’un
des pionniers de ce Salon du
Livre. Ecrivain, ethnologue,
sociologue et historien, il
a enseigné à l’université de
Rennes. Aujourd’hui, il étudie la médecine populaire
et la culture orale : contes et
légendes. Une de ses collections fait voyager à travers
les fontaines et forêts de Bretagne. Des titres évocateurs
: «Contes des lutins, korrigans et ozégans», «Contes
des Fées, sirènes, ondines».
De beaux livres, avec des
couvertures anciennes qui
donnent du charme à ces
ouvrages. De quoi laisser
l’imaginaire voguer entre
mythe et réalité. Puisque,
dit-on… les légendes de
Bretagne naissent toujours
d’une part de réalité contée
par les «anciens». Parmi
ses livres, une importante
recherche toponymique : de
nombreux lieux de sites bretons ont des noms de fées…
The Two Oueens /
An div rouanez /
Les deux reines (1088)
Mór, ingen meie Thaidg a-túaid
ar-rícht tech d’éccaib diombúaid ;
Dubchoblait oc dul do Chlúain
i matin fogmair finnfhuair
Mor, merc’h Taidg eus an Hanternoz
tizhet he doa ti spontus ar marv
gant Dubchoblait o vont davet Chluain
Ur mintinvezh beure en diskar-amzer.
Mór, the daughter of Tadg’s son
from the north, had reached
the mournful house of the dead
with Dubhchobhlaid
going to the Clonmacnois
an nippy autumn morning.
Mor, la fille de Tadg
du Nord, avait atteint
la maison lugubre de la mort
avec Dubhchobhlaid
elle se rend au Clonmacnoison
Un matin d’automne frisquet.
Stéphanie Menec
Dimanche 3 août 2014 LE FESTICELTE /7/
Pascal Nigout
Martine Le Pevedic
Le Festival en images
Et certains oseront encore dire que la musique bretonne n’intéresse que les vieux.
Au Festival, tous les accoutrements
sont autorisés.
Tous les jours, des harpistes accueillent les festivaliers au Palais
des Congrès.
Olivier Choisy
Martine Le Pevedic
Hervé Gueguen
Pascal Audoin
A Lorient, toutes les fraternisations sont
les bienvenues.
Non, ce n’est pas un pêcheur lorientais qui rentre de mer.
/8/ LE FESTICELTE Dimanche 3 août 2014
Il n’y a pas d’âge pour apprécier.
Le Festicelte est consultable aussi sur Internet : www.festival-interceltique.com