Le pont aux cerisiers

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Le pont aux cerisiers
Fiche enseignants
4e-3 e
Le pont aux cerisiers
5,20 €
ISBN : 9782081205949
Étude pédagogique réalisée par Lucille Jourdan
Un livre écrit par Blanca Alvarez Gonzales
Bei-Fang, jeune chinoise de 17 ans est envoyée à la campagne chez sa grand-mère.
Son père, homme triste et taciturne auprès duquel elle se sent abandonnée, cherche à la
séparer de son amant Sijie.
La jeune citadine se retrouve confrontée à un monde rural, empreint de traditions ; il
lui est étranger et elle le méprise. Sa grand-mère Lin-Lin et sa cousine An-Mei aideront la
jeune fille à retrouver ses racines et à renouer avec la mémoire des femmes qui l’ont précédée.
Elle écoutera sa grand-mère lui conter le récit tragique des deux sœurs auxquelles elles
doivent leur nom : l’aînée Bei-Fang prend sous son aile sa cadette Lin-Lin que tous rejettent.
Naît entre les deux sœurs un amour indestructible. Bei-Fang est mariée et pour pouvoir
communiquer avec sa sœur invente le nüshu, signes brodés ou dessinés, qu’elles seules savent
déchiffrer. Bei-Fang, cinquième épouse délaissée et méprisée, trouve l’amour auprès d’un
jardinier qui pour elle crée le plus beau des jardins. Enfermée dans son pavillon, elle l’écoute
lui conter l’histoire du Pont aux cerisiers, brève histoire d’amour. Leur relation est découverte
et ils sont condamnés à mort.
De plus, Lin-Lin révélera à sa petite fille le terrible secret de son père, jeune luthier plein
d’avenir, brisé par la révolution culturelle chinoise en 1967.
Cet héritage permettra à Bei-Fang de grandir et de se réconcilier avec son père.
Nos élèves apprécieront ce roman poétique et sensible sur l’adolescence et ses
difficultés, qui traite également du lien si particulier entre grand-mère et petite fille. Cette
lecture leur offrira aussi l’occasion de découvrir l’évolution de la condition féminine en
Chine.
Pour étudier ce texte avec vos élèves, nous vous proposons un questionnaire de lecture
directement imprimable et photocopiable (document pdf intitulé Fiche élève).
Les réponses aux questions se trouvent dans les pages ci-après.
Le pont aux cerisiers
Castor Poche
4e-3 e
Fiche enseignants
I. Une adolescente en crise
1) Une fille de l’asphalte
a)
b)
c)
d)
L’héroïne se prénomme Bei-Fang-Zhi-Xing qui signifie « Etoile du Nord ».
Elle a 17 ans. Elle veut être ingénieur en informatique.
Bei-Fang vit à Beijing (Pékin), seule avec son père, sa mère étant décédée.
Le père est présenté comme un homme triste et taciturne, qui ne cesse d’écouter la
même sonate de Bach. Bei-Fang lui reproche son indifférence. Elle se sent
abandonnée par ce père qui n’est qu’«ombre et silence ». Ils ne se comprennent pas.
Il tente de l’éloigner de Sijie. La pitié qu’elle éprouvait pour lui s’est transformée en
haine.
e) Sijie, l’amant de Bei-Fang est étudiant. Il n’apprécie pas le père de la jeune fille et
rejette les traditions.
2) L’exil
f) Bei-Fang est envoyée chez sa grand-mère qu’elle ne connaît pas. Elle prend le train
jusqu’à Nankin, puis le bus et pour finir un char à bœufs conduit par son oncle qui la
conduit dans un village du nom de Huz Hai.
g) D’abord de la surprise face au silence et aux sons traditionnels de la campagne
chinoise comme le gong qui rythme les journées et puis de l’incompréhension face à
ce monde qui n’a pas changé depuis des siècles et dont elle ne connaît pas les codes.
h) « Bei-Fang songea que c’était probablement son seul point commun avec An-Mei »
(elles ont toutes les deux dix-sept ans)
3) Après trois jours passés à la campagne
i) Bei-Fang éprouve de la colère d’avoir été exilée chez sa grand-mère, séparée de Sijie
et de l’ennui pour ce monde rural et traditionnel qu’elle ne comprend pas.
j) Lin-Lin brode un poème en nüshu, écriture indéchiffrable pour sa petite fille qui pense
que la vieille femme est sénile.
k) Bei-Fang tient son nom d’une aïeule dont Lin-Lin va lui conter l’histoire.
l) Cette histoire est transmise par les femmes depuis plusieurs générations.
II. Le récit des deux sœurs
Bei-Fang ou sa grand-mère Lin-Lin
p.34
p.45
p.61
p.66
p/83
Bei-Fang ou sa sœur cadette Lin-Lin
X
X
X
X
X
1. Vrai.
2. Faux.
p.36 « Le père... maudit les dieux de lui avoir donné une autre fille.»
3. Faux.
p. 37 « Bei-Fang décida d’aimer la fillette abandonnée et de prendre la place de sa mère. »
Le pont aux cerisiers
Castor Poche
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4e-3 e
4. Vrai.
5. Faux.
p.41 « Quand l’aînée eut treize ans »
6. Faux.
p. 41 « Quel seigneur, mère ? ... Tu ne dois rien savoir. » ou p.51 « Qui sera mon époux ? »
7. Vrai.
8. Vrai.
9. Faux.
p.82 « elle avait été oubliée et reléguée dans ses appartements. »
10. Vrai.
11. Vrai.
12. Faux.
p.114 « dit le jardinier à l’intention de la femme cachée »
13. Vrai.
14. Faux.
p.118 « Bei-Fang accepta alors la douleur... pour ne pas l’abandonner. Elle choisit par
amour un dénouement lent et douloureux. »
15. Faux.
p.121 « le seigneur attrapa une maladie très rare » « Il mourut dans de terribles souffrances
et dans une solitude absolue. »
III. Premiers signes de changement
La nuit était perchée sur le vieux cerisier...
A l’écoute du récit de sa grand-mère, Bei-fang se sent «apaisée », « rassasiée », elle ne souffre
plus autant de solitude. Le récit rapproche les deux femmes. Bei-Fang cuisine pour sa grandmère et se sent utile. Elle retrouve les gestes ancestraux, elle prépare le thé, fait le feu. Elle se
pose des questions sur l’attitude de son père, même si elle n’ose pas encore les formuler. Elle
ne se sent plus aussi différente de sa cousine An-Mei. Elle a hâte que Lin-Lin reprenne le
cours de son récit. Elle ne trouve plus de temps pour penser à Sijie.
IV. Le secret du père
Bei-Fang s’endort la tête contre le vieux tronc du cerisier. L’arbre lui transmet les souvenirs
de l’enfance de son père, qui apprenait le métier de luthier auprès de maître Zchan. Le violon
qu’il avait fabriqué était parfait mais il lui manquait le vernis qui le rendrait unique. Le jeune
homme finit par découvrir la composition du vernis : une perle de résine de cerisier et
quelques gouttes de son sang.
Lin-Lin continue le récit : On venait de loin pour admirer l’instrument de musique de son fils.
Mais un jour, des étudiants révolutionnaires arrivèrent au village, décidés à détruire les
instruments « interdits ». Ils allumèrent un bûcher et brisèrent la main du jeune homme.
Lin-Lin réussit à sauver l’instrument des flammes et à le cacher.
V. Bei-Fang a grandi
Ici sont tes racines et ta maison
Le pont aux cerisiers
Castor Poche
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1) La jeune fille est surprise : p.138 « paralysée à la vue d’un lieu qu’elle croyait
n’exister que dans l’imagination des vieilles conteuses. »
2) Bei-Fang se sent ignorante face à cette cousine qu’elle méprisait à son arrivée. Elle se
rend compte que An-Mei est dépositaire d’un savoir ancestral qui lui est inconnu, elle
sait lire le nüshu, connaît la signification des motifs du temple. Bei-Fang dit même
vouloir être comme An-Mei.
3) p.141 « Elle avait revêtu un vêtement paysan de lin » ; p.142 « la jeune fille... attendit
patiemment » ; « elle prépara le thé et le servit en inclinant le visage » ; p.143 « Je
peux attendre demain. » ; « J’espère lui faire honneur. » ; p.156 « rien ne la
différenciait de ses autres cousines paysannes. »
4) Connaissant désormais le terrible secret de son père, la jeune fille est plus apte à le
comprendre. Elle souhaite se réconcilier avec lui, rattraper le temps perdu.
5) Lin-Lin offre un éventail à sa petite fille sur lequel est peint un poème en nüshu.
6) Le nüshu existe réellement : p.151 « pour l’Histoire, cette calligraphie... fut créée, il y
a plus de mille ans, par les femmes de cette région. »
7) An-Mei apprendra le nüshu à sa cousine.
8) Bei-Fang porte du blanc, couleur du deuil en Chine.
9) Les deux cousines se font leurs adieux sur le pont aux cerisiers.
10) Lin-Lin a brodé l’histoire du pont aux cerisiers en nüshu sur le morceau de soie que
garde Bei-Fang.
11) Bei-Fang souhaite revenir chez sa cousine pour apprendre le nüshu.
VI. L’évolution des conditions de vie des femmes en Chine
De nos jours
Autrefois
La façon des les femmes
communiquent entre elles
On ne leur interdit plus
d’écrire. Elles ont le
téléphone.
Les femmes communiquent
grâce au nüshu, écriture sous
forme de dessins compris
d’elles seules.
Le « choix » d’un compagnon
Bei-Fang, a 17 ans, choisit
son ami.
Bei-Fang est mariée, à 14
ans, à un homme qu’elle ne
connaît pas.
La venue au monde d’une petite fille était considérée comme une malédiction. On pouvait les
vendre contre du sel. Elles travaillaient dans les rizières…
Le pont aux cerisiers
Castor Poche