Les retables baroques des Pays-Bas méridionaux dans le contexte

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Les retables baroques des Pays-Bas méridionaux dans le contexte
Les retables baroques des Pays-Bas méridionaux dans le contexte européen
Published on Belgian Presidency of the Council of the European Union (http://www.eutrio.be)
Les retables baroques des Pays-Bas méridionaux dans
le contexte européen
Représentant de la Belgique au sein de l’International Association of the Research Institutes in the
History of Art (RIHA), l’Institut royal du Patrimoine artistique (IRPA) réunit annuellement la
communauté des historiens d’art du pays autour d’un thème spécifique dans le domaine de l'art en
Belgique. Cette année, la valorisation des recherches menées autour de l’art baroque de notre
pays, qui en donna une des plus puissantes expressions en Europe, s'inscrit idéalement dans cette
perspective, ouverte vers l’étranger à l’occasion de la présidence belge de l’Union européenne.
Héritiers d'une très longue tradition qui, depuis le XIe siècle, entreprend avec les retables
reliquaires du haut Moyen Age, les polyptyques gothiques et les retables aptères de la Renaissance,
de re-présenter le sacré et d'aménager les conditions d'un transitus avec celui-ci, les retables
baroques se caractérisent par une série de spécificités, formelles et structurelles, qui fondent et
encadrent de nouveaux rapports avec le sacré.
Réagissant au contexte d'hyperfiguration du divin qui avait caractérisé le monde gothique, ces
tableaux d'autel s'obstinent à éradiquer le rapport "d'essence à essence" qui avait été la grande
tentation de l'époque médiévale. Structures centrées lorsqu'elles occupent l'autel majeur sur la
présence d'une Réserve eucharistique, adoptant les formes du répertoire classique et tempérant le
réalisme suggestif de ses images par un recours aux allégories et autres emblemata qui réduisent
celles-ci à leurs composantes significatives, ces retables adoptent d'autres formes pour soutenir
d'autres usages.
C'est à l'étude croisée de ces éléments stylistiques et spirituels et de leurs interférences
dynamiques que ce colloque - qui associera historiens, historiens d'arts et restaurateurs de divers
pays de l’Union européenne - entend s'attacher. L’objectif premier sera de comprendre l’évolution
du retable depuis cette époque gothique qui a vu le Brabant inonder l’Europe de ses retables. Cette
évolution, liée à l’expansion de la Contre-Réforme, s’inscrit dans l’intégration à la structure spatiale
des retables des concepts de la Renaissance italienne ; elle mène à une expression mesurée qui
distingue les retables des anciens Pays-Bas des démonstrations expansives qui caractérisent
souvent les retables des mondes ibérique, italique ou germanique.
Sur la base de comparaisons avec les retables étrangers, c’est bien la spécificité du retable des
anciens Pays-Bas dans l’Europe des XVIIe et XVIIIe siècles qui sera au cœur de cette importante
manifestation internationale à vocation tant scientifique que culturelle.
Ce Séminaire d’histoire de l’art de l’IRPA, organisé pour l’occasion en collaboration avec l’ULB,
privilégiera les approches historiques (importance du Concile de Trente et de ses commentateurs),
typologiques (analyse formelle), iconographiques (identification et évolution des thèmes traités),
techniques (les modes de production et les logiques d’ateliers), fonctionnelles (modalités de
fonctionnement de l’image à l’époque baroque) et ce dans une dimensions comparative avec les
productions étrangères.
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