L`intolérance au lactose

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L`intolérance au lactose
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L’intolérance
au lactose
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L’intolérance au lactose
UN PEU DE THÉORIE...
ET EN PRATIQUE ?
Le lactose
Quand penser à une IL ?
C’est le sucre (ou glucide) du lait. On en retrouve dans tous
les laits de mammifères, y compris le lait maternel.
C’est ce que l’on appelle une « enzyme ». C’est une protéine
qui sert à « couper » le lactose lorsqu’il arrive dans notre
intestin grêle. Cette petite « machine » va séparer le lactose
en ses 2 constituants (le glucose et le galactose) afin qu’ils
puissent être absorbés, donc assimilés par notre corps.
Lorsque le lactose n’est pas digéré, il arrive intact dans le côlon,
où il est fermenté par les bactéries. Cela provoque notamment la
formation de gaz. Les symptômes sont alors des ballonnements, des
tensions dans le ventre, des borborygmes (bruits), des coliques, des
flatulences… Il y a parfois également des nausées, des vomissements
et même (rarement) de la constipation ou des maux de tête. Les
symptômes dépendent de la personne, de la quantité de lactose
consommé, des aliments qui composent le repas, etc. Ils apparaissent
généralement 1 à 2 h après consommation, mais parfois plus tard.
La déficience en lactase
Comment diagnostique-t-on une IL ?
La lactase
À la naissance, la quasi-totalité des nourrissons digèrent
parfaitement le lactose du lait de leur maman. A partir de
5-7 ans, la quantité de lactase dans les intestins commence à
diminuer. La capacité à digérer le lactose faiblit, mais existe
alors toujours. C’est un phénomène naturel qui touche 2/3
de la population mondiale. On l’appelle « non-persistance de
la lactase ». Elle n’est pas réversible.
La déficience en lactase peut également faire suite à une
pathologie qui abîme ou réduit la taille de l’intestin (maladie
cœliaque, résection intestinale...). Parfois, elle est réversible.
La malabsorption de lactose
C’est l’étape suivante : la quantité de lactose consommée
dépasse la capacité d’une personne à le digérer. Si l’on fait un
prélèvement, on retrouve du lactose « entier », non « cassé »,
dans l’intestin grêle.
L’intolérance au lactose (IL)
C’est la 3ème étape : il s’agit d’une malabsorption de lactose
qui se traduit par des symptômes. Elle touche plus souvent
des adultes
N’essayez pas d’établir le diagnostic vous-même car
vous pourriez vous tromper et déséquilibrer votre
alimentation de façon injustifiée !
Le médecin entamera son diagnostic par une anamnèse ; il posera
des questions pour essayer de relier la consommation de certains
aliments aux symptômes. S’il y a suspicion d’intolérance au lactose,
différents tests peuvent être pratiqués pour la confirmer.
Le test de tolérance au lactose
On mesure le taux de glucose dans le sang après l’ingestion d’une
dose déterminée de lactose car en cas d’IL, on n’absorbe pas le
glucose que le lactose contient. Le taux de glucose sanguin n’est
donc pas (ou pas fort) élevé lorsque du lactose est ingéré. Ce test
n’est presque plus utilisé car il donne de moins bons résultats que le
test à l’hydrogène.
Le test à l’hydrogène expiré
Le patient ingère une solution contenant du lactose. Puis, on mesure
l’hydrogène expiré (la quantité est plus élevée en cas d’IL). Parfois, la
quantité de lactose ingérée est trop importante et fausse le résultat.
Le test génétique
Cas particulier : la déficience congénitale
en lactase
Il permet de repérer le gène de la non-persistance de la lactase. Pour
ce test, on prélève des cellules de l’intérieur de la joue ou on effectue
une prise de sang.
Il s’agit une maladie où, dès la naissance, le nourrisson ne
supporte pas la moindre trace de lactose : il ne peut pas du
tout le digérer. Heureusement, cette affection est très rare !
Elle consiste à prélever un petit morceau d’intestin. Ce test donne
d’excellents résultats, mais coûte cher et est plus désagréable.
HELdB - Département diététique - CIRIHA
La biopsie intestinale
Si je suis diagnostiqué intolérant au lactose,
comment choisir aliments et boissons ?
La dose de lactose supportée est propre à chaque personne.
En général, elle est assez élevée (jusque 12 à 24 g / jour) ! Si
vous aimez le goût des produits laitiers, plusieurs possibilités
s’offrent à vous :
• Consommer des laits sans lactose ;
• Manger du yaourt, où le lactose est déjà prédigéré par les
ferments ;
• Choisir des fromages affinés qui, de par le procédé de
fabrication, ne contiennent pas de lactose (ou seulement
des traces) ;
• Prendre des gélules de lactase ou ajouter de la lactase ou
des bactéries vivantes aux produits contenant du lait ;
• Consommer le lait ordinaire au sein d’un repas (il est alors
plus facile à digérer) ;
• Fractionner les portions de lait ordinaire sur la journée.
Si vous n’appréciez pas le goût du lait et préférez vous
tourner vers des produits végétaux, il existe des boissons et
des alternatives au yaourt à base de soja, de riz, d’avoine, de
quinoa, d’amande, etc. Mais vérifiez toujours que ces produits
soient enrichis en calcium et idéalement, également en
vitamine B12 !
Sachez que de nombreux aliments contiennent du lait
ajouté, sous forme de poudre, de lactose seul... (par exemple
certaines charcuteries). Si vous êtes sensible à de petites doses
de lactose, n’oubliez pas de vérifier les listes d’ingrédients !
Demandez conseil à votre médecin et à votre diététicien.
Intolérance ≠ Allergie
Dans l’intolérance au lait de vache, on ne parvient pas à
digérer le sucre du lait. Le processus ne fait pas intervenir le
système immunitaire. La personne supporte généralement
plusieurs grammes de lactose.
Dans l’allergie, les anticorps reconnaissent des protéines du
lait comme des antigènes (« allergènes »). Même des traces
peuvent provoquer des réactions, qui sont parfois très graves !