C oncert anniv ersaire s téphane Grappelli
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C oncert anniv ersaire s téphane Grappelli
samedi 5 janvier – 20h Concert anniversaire Stéphane Grappelli Florin Niculescu, violon Peter Beets, piano Jean-Philippe Viret, contrebasse Bruno Ziarelli, batterie Marc Fosset, guitare Zarifa, chant entracte Florin Niculescu Quintet et invités Invités : Martin Taylor, guitare Biréli Lagrène, guitare Didier Lockwood, violon Fin du concert vers 22h. GRAPELLI 0501.indd 1 Concert anniversaire Stéphane Grappelli | Samedi 5 janvier Florin Niculescu Quintet 28/12/07 16:33:13 GRAPELLI 0501.indd 2 28/12/07 16:33:13 samedi 5 janvier Stéphane Grappelli : un violon sur le jazz Quand Bernard Pivot, à l’issue d’un « Bouillon de culture », demanda à Grappelli ce qu’il aimerait que saint Pierre lui dise en arrivant au Paradis : « On efface tout et l’on recommence » répondit-il sans hésiter. C’est dire de quelle passion juvénile le violoniste aima ardemment la vie. Une existence vagabonde qu’il joua en musique pendant près de quatre-vingt-dix ans avec l’élégance du gentleman, la liberté du nomade, la gourmandise de l’hédoniste et l’émerveillement du poète. Avec sa disparition le 1er décembre 1997, il y a tout juste dix ans, la musique s’est soudainement appauvrie. Lui qu’on croyait immortel nous laissa orphelins d’un monde à jamais évanoui : l’enfance toujours recommencée du jazz. Quelle incroyable destinée que celle de « Stefano » Grappelli, dont on fêtera le 26 janvier 2008 le centenaire de la naissance ! C’est l’histoire d’un authentique poulbot devenu au fil des ans le premier de cordée du swing « made in France ». Dès l’âge de quatre ans, il perd sa mère. « De ma vie, je ne me rappelle pas avoir dit un jour “maman”. » Il est alors élevé par son père Ernesto, réfugié italien, helléniste famélique et bohème humaniste, « le premier hippie que j’aie jamais rencontré ». Quand la guerre éclate, Stefano est placé par son père mobilisé dans l’école de danse qu’Isadora Duncan vient d’ouvrir à Meudon. C’est là qu’il découvrira dans un décor de péplum néoclassique la musique, Beethoven, Debussy, dont la première écoute du Prélude à l’après-midi d’un faune lui laisse un souvenir décisif. Jugée trop germanophile, l’école est soudainement fermée. Et voilà Stéphane expulsé de ce paradis bucolique pour se retrouver jeté dans l’enfer des pensionnats religieux pour orphelins. Revenu de guerre, son père l’arrache à ce cauchemar, lui offre un violon, un trois-quarts trouvé chez un cordonnier, lui recopie méthodes et partitions à la Bibliothèque nationale. Révélation : « Mon existence a basculé ce jour-là. C’est au manque de professeur que je dois ma liberté qui est aujourd’hui mon style. » Très vite, Stéphane apprendra sur le tas le « métier » en accompagnant les films muets dans un cinéma de quartier. « Il y avait chaque jour trois séances de trois heures. Au début, j’ai souffert le martyre, mais c’est ainsi que j’ai fait mes doigts. » Un jour, par hasard, il entend du jazz. Coup de foudre. « J’ai alors plongé dans le jazz comme on se jette à l’eau. Être musicien de jazz au début des années vingt, c’était comme faire partie des premiers Chrétiens à Rome. » La rencontre décisive aura lieu en 1931 à La Croix du Sud, quand un homme l’aborde : « Monsieur Drappelli (sic), je cherche un violoniste qui joue comme vous, qui ait du genre. » Et Django Reinhardt de l’inviter dans sa roulotte pour une folle jam jusqu’à l’aube. Ce n’est qu’en 1934 que Grappelli et Reinhardt unirent enfin leurs destins en créant le Quintette du Hot Club de France. Il était difficile de trouver deux personnalités plus différentes et contrastées : « C’était mon double, aimait-il à dire, et mon contraire. » Jusqu’en 1940, les deux hommes se donnent passionnément à la musique nouvelle, le « jazz manouche », cet « accident génial » (selon les mots de Franck Ténot) dû à la collision improbable de deux trajectoires exceptionnelles : celles de Django et de Stéphane. À la libération, GRAPELLI 0501.indd 3 28/12/07 16:33:13 le violoniste, resté à Londres pendant toutes les hostilités, retrouve enfin son ami. Ils tentent alors de reconstituer le quintette historique. Mais le cœur n’y est plus. Le « divin Manouche », troublé par l’irruption du be-bop, se réfugie dans la peinture et dans la mort, foudroyé en 1953 par une congestion cérébrale. On connaît la suite pour Grappelli : après une courte période d’oubli, un demi-siècle d’archet solo, un festival de triomphes sur toutes les scènes du monde, un enchaînement ininterrompu de rencontres avec les plus grands noms du jazz et du classique. Jusqu’à son dernier souffle. « Je crois bien que je jouerai jusqu’à ma mort. » Notre Chagall du jazz ne s’était pas trompé. C’est que pour lui, doué de cette infinie capacité d’amusement et d’allégresse, la musique était d’abord une vraie cure de jouvence. Une nécessité intérieure qui, seule, retenait encore le fil devenu si fragile de sa vie. L’âge ne semblait pas avoir de prise sur son art ailé. Plus les ans s’accumulaient et plus son désir de jouer rajeunissait. Tous ceux qui ont assisté à ses derniers concerts ont été saisis d’émotion en voyant ce vieil homme soudainement délivré de toute pesanteur terrestre, transfiguré par la magie de la scène. Dès qu’il saisissait son archet, il retrouvait par enchantement l’ardeur de la jeunesse. Et aussi, toujours intactes, la finesse d’invention, la grâce mélodique, la splendeur du son, la légèreté du swing le plus essentiel. Pour rendre hommage à cet artiste unique, le choix de Florin Niculescu s’imposait. Né à Bucarest en 1967 dans une famille de musiciens, parisien depuis l’aube des années quatre-vingt-dix, ce virtuose, tout à la fois léger, exubérant et joyeusement tragique, se situe dans la lignée des grands violonistes de jazz. « Prodigieux de son, d’agilité et de dynamisme » (selon les mots de Francis Marmande), ce violoniste funambule, tout en volutes, angles et détours, puise dans sa mémoire ce supplément d’âme tsigane qui est la griffe de sa différence. Pour fêter dignement le centenaire de Grappelli, il a souhaité s’entourer de musiciens qui ont eu le bonheur de jouer à ses côtés. À tout seigneur, tout honneur : c’est en 1976, à l’occasion d’un concert aux Nancy Jazz Pulsations, que Didier Lockwood a rencontré pour la première fois son maître. « Stéphane m’a tout de suite pris sous son aile. C’est lui qui m’a vraiment présenté au monde. Il m’a fait jouer partout et connaître dans le monde du jazz. » Pour donner plus d’éclat à l’adoubement du jeune violoniste, Stéphane Grappelli organisera en 1983 une cérémonie de « transmission des pouvoirs » lors d’un concert Salle Pleyel. Ce soir-là, il lui remit symboliquement le « violon de Warlop », l’instrument que lui avait légué en signe d’admiration, avant-guerre, le pionnier du violon jazz français. Ce trophée « historique » est aujourd’hui conservé au Musée de la musique. Dans la continuité de Tribute to Stéphane Grappelli, album qui connut un immense succès en l’an 2000, Didier Lockwood sortira début 2008 un nouvel hommage à son maître : Stéphane Grappelli Héritage (label Ames). Sans guitaristes, cette célébration du centenaire n’aurait pas de sens. Florin Niculescu, un temps membre du « Gypsy Project » de Biréli Lagrène, a choisi, à l’occasion de ce concert, de lui rendre son invitation. Prodigieux musicien d’instinct et d’instant, GRAPELLI 0501.indd 4 28/12/07 16:33:14 samedi 5 janvier Biréli est le moins orthodoxe des « fils de Django ». Le plus turbulent et indiscipliné, donc le plus fidèle de ses disciples. « Django était un compositeur exceptionnellement doué. Je ne sais pas comment il faisait. Grappelli y est, je crois, pour beaucoup. » Un jour qu’il n’avait que quatorze ans, on l’emmena dans la loge de Grappelli pour le distraire à l’entracte. Le maître l’invita à le rejoindre sur scène. « Je n’ai jamais eu autant peur de ma vie. » Deux autres guitaristes se devaient aussi de participer à cette fête anniversaire. Deux musiciens au jeu affiné, toujours d’une grande précision rythmique, qui ont eu le bonheur d’accompagner Grappelli à la fin de sa vie sur les plus grandes scènes du monde. À savoir l’Anglais Martin Taylor et le « gaucher magnifique » Marc Fosset. Sans oublier Jean-Philippe Viret, qui, derrière sa contrebasse, fut son dernier maître des élégances fondamentales. À cette distribution viennent encore s’ajouter le pianiste Peter Beets, le batteur Bruno Ziarelli et la chanteuse Zarifa. Pascal Anquetil GRAPELLI 0501.indd 5 28/12/07 16:33:14 Salle Pleyel | Jazz et chanson VENDREDI 7 MARS, 20H Brad Mehldau Trio Brad Mehldau, piano Larry Grenadier, contrebasse Jeff Balard, batterie MARDI 17 JUIN, 20H Hommage à Georges Brassens François Ravard, direction artistique/ producer JEUDI 26 JUIN, 20H Masada Night Première partie : Masada String Trio Mark Feldman, violon Erik Friedlander, violoncelle Greg Cohen, contrebasse Imprimeur SIC | Imprimeur BAF | Licences 7503078, 7503079, 7503080 Seconde partie : Acoustic Masada John Zorn, saxophone Dave Douglas, trompette Greg Cohen, contrebasse Joey Baron, batterie Ce concert est donné dans le cadre du Domaine privé John Zorn du lundi 23 au vendredi 27 juin 2008 à la Cité de la musique . Mécène de l’art de la voix Les partenaires média de la Salle Pleyel GRAPELLI 0501.indd 6 28/12/07 16:33:17 GRAPELLI 0501.indd 7 28/12/07 16:33:18 Imprimeur SIC | Imprimeur BAF | Licences 7503078, 7503079, 7503080 d Cité de la musique du 8 au 13 FÉVRIER JAZZ MYSTIQUE SPIRITUAL UNITY VENDREDI 8 FÉVRIER, 20H SAMEDI 9 FÉVRIER, 15H LUNDI 11 FÉVRIER, 20H Saint John Coltrane Church Forum Le jazz mystique Magma His Eminence Archbishop Franzo W. King, direction, saxophone Brother Fred Harris, direction musicale, piano Most Reverend Mother Marina King, direction chœur, voix Deacon James Max Hoff, Father Robert James Haven, Reverend Franzo King Jr., saxophones Reverend Sister Wanika King Stephens, Senior Warden Clarence Robert Stephens, basses Roger Myers, batterie Reverend Sister Makeda Nueckel, Sister La Vette King, Brother Cartier King, Angela Baham, Ann Mack, Sister Erinne Johnson, voix Sister Hallie Greene, technique 15H : Conférence, table ronde Animée par Vincent Bessières Avec Vincent Cotro et Raphaël Imbert Tarif 22 € Tarif 22 € Laurent Bardainne, saxophone ténor Dean Bowman, voix Nicolas Villebrun, guitare Mami Chan, Arnaud Roulin, claviers Vincent Taeger, batterie Collège Le Jazz contemporain Intervenants : Franck Bergerot, Vincent Bessières, journalistes Un cycle de 15 séances du jeudi 7 février au jeudi 19 juin, de 19h30 à 21h30 (à l’exclusion des vacances scolaires de la zone C). Tarif : 75 E 17H30 : Concert Brotherhood Consort Raphaël Imbert, saxophones, direction Tarif 17 € SAMEDI 9 FÉVRIER, 20H Hommage à Albert Ayler Première partie « Here is to you, Albert Ayler! » Seconde partie Marc Ribot « Spiritual Unity » Marc Ribot, guitare Roy Campbell Jr, trompette Henry Grimes, contrebasse Chad Taylor, batterie MERCREDI 13 FÉVRIER, 20H Première partie Duke Ellington’s Sacred Music Compagnie Nine Spirit Raphaël Imbert, saxophones, direction Thomas Savy, saxophones, clarinettes Christophe Leloil, trompette Emile Atsas, guitare Carine Bonnefoy, piano Hubert Rousselet, contrebasse Mourad Benhammou, batterie Jean-Luc Difraya, percussions, chant Marion Rampal, chant Seconde partie Sun Râ Arkestra Marshall Allen, direction, saxophone, flûte Art Jenkis, voix Elson Nasciemento, percussions Yahya Abdul Majid, Knoel Scott, saxophones Fred Adams, trompette Luqman Ali, batterie Juini Booth, contrebasse Tarif 22 € Tarif 22 € Abonnements • Réservations 01 44 84 44 84 • www.cite-musique.fr Abonnement libre : 5 concerts et plus = 30% de réduction • Formule 2e concert : 1 concert au tarif plein = 2e concert à -30% • Carnet musiques Jeunes = 8 € pour les moins de 28 ans • Groupes de 10 et plus : 20% de réduction * Cité de la musique 221, avenue Jean-Jaurès 75019 Paris Métro : Porte de Pantin * Formules non cumulables et soumises à conditions GRAPELLI 0501.indd 8 28/12/07 16:33:20