SEM. SORO GUILLAUME AU CNRA

Transcription

SEM. SORO GUILLAUME AU CNRA
Bulletin d’information et de liaison du Centre National de Recherche Agronomique
N°21
Août 2007
SEM. SORO GUILLAUME
AU CNRA
CORAF/WECARD
Le 20ème anniversaire célébré à Abidjan
Programmes de 3ème génération
Dr Zakra Nicodème, DGA-AS du CNRA explique...
02
Editorial
SOMMAIRE
L
es différentes actions menées par
les politiques et les militaires
depuis ces derniers mois nous
amènent à croire à la paix voulue par tous
les ivoiriens. Nous nous inscrivons
inéluctablement dans la reconstruction
post-crise qui revêt pour le CNRA d'une
importance capitale.
En effet, le CNRA a besoin d'un grand
appui technique et financier pour reconstruire ses sites dans les
zones ex-assiégés mais aussi la Côte d'Ivoire a besoin du CNRA
pour relancer et moderniser son agriculture.
Cette importance du CNRA n'échappe pas aux plus hautes
autorités du pays, en l'occurrence le Président de la République
et le Premier Ministre SORO Guillaume, qui a tenu à visiter le
CNRA pour découvrir les capacités mais aussi les besoins de
notre entreprise.
NOUVELLES DU SIEGE..........................03
INTERVIEWS........................................... 06
POINT SUR...............................................08
AVEC NOS PARTENAIRES.....................09
DOSSIER..................................................10
ECHOS DES DREGS...............................12
Cette visite nous redonne espoir et est un challenge qui nous
oblige à redoubler d'efforts pour mériter la confiance placée en
nous.
Cette année, pour le CNRA, marque la fin des programmes de
recherche de 2ème génération. Tout est donc mis en œuvre
depuis le mois de mars pour faire le point des activités de
recherche et mettre en place les programmes de 3ème génération
qui tiendront compte des réalités agricoles actuelles de notre
pays, des besoins des utilisateurs qui sont fortement impliqués
dans la définition des différents programmes. Ce processus participatif connaîtra son terme à la fin de l'année.
Toute l'intelligencia de la recherche agronomique en Afrique de
l'ouest et du Centre s'est réunie à Abidjan du 28 au 31 Mai
dernier pour célébrer le 20ème anniversaire du
CORAF/WECARD organisé par le CNRA. Vu la bonne organisation de cet évènement, je tiens à féliciter tout le personnel du
CNRA et tout le comité d'organisation pour les efforts consentis
avant, pendant et après cette manifestation.
Bonne lecture à tous
Dr YO Tiémoko
CNRA Info
Directeur de publication
Dr Yo Tiémoko
Rédacteur en chef
Koné Yékèminan Anatole
Secrétaire de rédaction
Ahua Emma Bienvenue
Comité de rédaction
Service communication et média
Correcteurs
Dr Kéli Zagbahi Jules
Dr Déa Goué Bernard
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et des systèmes d'information
Siège social Abidjan - Km 17,
Rte de Dabou 01 BP 1740 Abidjan 01
Avec les compliments
de la Cellule communication
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Août 2007
03
Nouvelles du siège
Le premier ministre Soro Guillaume au CNRA
dans les zones de Man, de Korhogo et de Bouaké ont été
détruits.
Le premier ministre a, à cet effet, estimé qu'une attention particulière doit être d'accordée au CNRA dans la relance de ses
activités post-crise pour le bien-être de la population ivoirienne.
En ce qui concerne le statut juridique du CNRA, SEM. le premier ministre souhaiterait avoir de plus amples informations
avant de se prononcer.
Une visite du Laboratoire central de biotechnologie pour
apprécier les résultats des activités de recherche du CNRA a
mis fin à la cérémonie.
le directeur général et le premier ministre, une complicité qui redonne espoir
Le 23 mai 2007, le Centre national de recherche agronomique
(CNRA) a reçu la visite de SEM. Soro Kigbafori Guillaume premier ministre de Côte d'Ivoire. " L'Etat a le devoir de réparer
les dégâts de nos incompréhensions mutuelles et cela d'autant
plus qu'une agriculture florissante est un témoin de la paix ",
c'est en ces termes que le premier ministre a répondu à l'appel
des agents du CNRA au gouvernement. Ceux-ci ont profité de
cette visite pour lui demander d'apporter les moyens nécessaires à la réhabilitation des installations du CNRA dans les zones
ex-assiégées. Au cours de son exposé, le directeur général du
CNRA, Dr Yo Tiémoko, a indiqué que toutes les installations
du CNRA, le matériel de travail et les résultats de recherche
Le personnel était présent à la cérémonie
Bilan des programmes de recherche 2004-2007
Du 19 au 23 mars 2007, le Centre national de recherche agronomique (CNRA) a
organisé un atelier de consolidation et de
validation du bilan des programmes de
recherche 2004-2007 en vue de proposer
les programmes de 3ème génération
2008-2011.
Etaient présents, les responsables scientifiques et administratifs du CNRA,
Dr Brédoumi Soumaïla, représentant le
Conseil d'administration. Ce sont au total
18 programmes de recherche qui ont été
présentés par les chefs de programme.
A l'issue de 5 jours de discussions, plusieurs recommandations ont été faites,
entre autres : renforcer en ressources
humaines les différents programmes de
recherche ; renforcer les capacités du
personnel scientifique et technique; améliorer le système de financement des activités de recherche ; redimensionner les acti-
CNRA Info
vités de recherche des programmes en réflexions sur la place de la Recherche
fonction de la disponibilité des ressour- dans la production de matériels in vitro
ces humaines et financières ; associer le de plantation et de contribuer à l'actualilaboratoire Sols, Eau, Plante à toutes les sation des statistiques agricoles.
activités relatives à la fertilité des sols et Cette réunion bilan est la première étape
aux besoins en eau. Il en est de même du du processus d'élaboration des programLaboratoire central de Biotechnologies mes de recherche de 3ème génération
pour les activités concernant la biotechno- prévue en huit étapes.
logie ; initier des études de marché et renforcer les analyses des circuits de commercialisation des produits
agricoles ; envisager des
réflexions sur le transfert des
technologies. Il a été également
reammandé d’attirer l'attention des producteurs et des
décideurs sur le danger que
représente l'introduction anarchique du matériel végétal en
Côte d'Ivoire ; de mener des
Une vue du Conseil d’administration au premier plan
Août 2007
04
Nouvelles du siège
Deux ambassadeurs découvrent la station de La Mé
...Le 06 mars 2007, l’ambassadeur d'Israël en Côte d'Ivoire,
SEM. Daniel Kedem, a visité cette station de Recherche, en vue
de découvrir le savoir faire du CNRA sur le palmier à huile.
Pour le CNRA, cette visite visait à établir des partenariats avec
les Instituts de recherche agricole et les universités d'Israël.
Après la visite du parc à bétail, de l'huilerie, des champs semenciers et des laboratoires de fécondation artificielle et de culture
in vitro, l'Ambassadeur d'Israël a suggéré entre autres, une visite de travail d'une délégation du CNRA pour avoir des contacts
directs avec des opérateurs économiques israéliens, l'institution d'un
cadre d'échanges scientifiques avec
les instituts de recherche agronoPhoto d’ensemble avec SEM. Daniel Kedem
mique d'Israël. En ce qui concerne
Dans le cadre de la promotion des activités du palmier à la diffusion des semences, il a
huile, la station de La Mé a reçu, le 19 février 2007, la recommandé la multiplication des
visite de S.E.M. Amarendra Khatua, ambassadeur de la points de commandes et de livrairépublique de l'Inde en Côte d'Ivoire.
sons au plan national.
Il s'est agit de nouer des contacts d'affaires, d'avoir des
échanges scientifiques et de bénéficier de la subvention
de l'Inde pour la réhabilitation de l'huilerie du CNRA.
Une présentation de la station, une visite de la collection
de palmier à huile, du champ semencier, de l'unité de production de semences, du laboratoire de culture in vitro et
de l'huilerie ont permis d'exposer, à l'hôte du jour, le
savoir-faire, les capacités et les difficultés de la station.
L'Ambassadeur a promis aider le CNRA, en envisageant
à court terme, créer un cadre d'échange favorisant un partenariat avec les Instituts de recherche agronomique de
l'Inde. Ainsi, la visite d'une délégation du CNRA en Inde
est nécessaire pour un contact direct avec les opérateurs
économiques indiens.
Concernant l'huilerie, S.E.M Amarendra Khatua a indiqué que les premiers contacts avec les industriels indiens
permettront d'acquérir une huilerie neuve avec des facilités de règlement.
Il a, par ailleurs, invité le CNRA à faire prendre en compte toutes ses préoccupations lors de la commission mixte
ivoiro-indienne qui se réunira au mois d'avril à Abidjan.
Séance tenante, l'Ambassadeur a offert au CNRA une
bourse d'une durée de 6 mois avec tous frais pris en charge pour la formation d'un biométricien...
Un régime de palmier à huile
Signature de convention CNRA/PNUD
La crise en Côte d'Ivoire a occasionné dans la moitié Nord du
pays, la destruction du dispositif national de recherche, notamment les infrastructures de recherche ainsi que les stocks de ressources génétiques essentiels pour l'agriculture.
C'est pourquoi, le Centre national de recherche agronomique
(CNRA) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont signé, le 16 mars 2007 à l'Hôtel Tiama au
Plateau, une convention portant sur la reconstitution de ces ressources génétiques alimentaires.
En effet, le Fonds Ivoiro-Suisse de Développement
Economique et Social (FISDES) s'est proposé de financer un
projet du CNRA pour une durée de 2 ans (2007-2008). Ce projet dénommé " projet de reconstitution des ressources génétiques alimentaires de Côte d'Ivoire " permettra de maintenir la
variabilité génétique essentielle à l'amélioration des cultures
vivrières.
Mme Jeanne Peumond, ministre de la famille et de l'enfant,
représentant le ministre de l'enseignement supérieur et de la
recherche scientifique a exprimé toute la gratitude du gouvernement ivoirien et de tout son peuple au FISDES, pour la restauration et la valorisation des ressources génétiques alimentaires
de la Côte d'Ivoire.
Pour toute information ou article à faire paraître dans CNRA Info, contacter la Cellule communication
[email protected] ou [email protected]
CNRA Info
Août 2007
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Nouvelles du siège
La MUSACNRA renouvelle ses instances de décision
Le 24 février 2007 au siège de
l'Association ivoirienne des sciences
agronomiques (AISA), la Mutuelle de
santé des agents du Centre national de
recherche agronomique (MUSACNRA)
a tenu une Assemblée générale extraordinaire dont l'objectif était de renouveler
toutes les instances de décisions.
Monsieur Kouassi Célestin, précédemment membre du comité de surveillance
et de contrôle, a été porté à la tête du
Conseil
d'administration
de
la
MUSACNRA.
Le nouveau comité de surveillance et de
contrôle comprend Messieurs Sékongo
Abdoulaye et N'Guessan Alexis de la
station de La Mé, Sawadogo Moumoun
de Marc Delorme, Ahoué Michel du
Laboratoire central de biotechnologie et
Koné Siaka de la station de Divo.
Le 26 mai 2007 s'est tenue une
Assemblée générale ordinaire dont les
travaux ont porté sur le bilan 2006, la
présentation et l'adoption du budget
2007 et la révision des statuts et règlement intérieur.
Kouassi Celestin PCA de la MUSA-CNRA
Débat sur le café robusta
Permettre au café africain de reconquérir ses parts de marché perdus, tel est l'objectif de l'atelier sur la qualité et la commercialisation du café Robusta,
tenu le 12 avril 2007 à la Caistab au Plateau.
Au cours de cette cérémonie, M. Légnaté, chercheur au CNRA et Dr N'Goran,
coordonnateur du projet café terroir à l'Organisation interafricaine du café (OIAC),
ont expliqué les différents travaux qui ont permis au CNRA de caractériser le café
terroir des régions de Divo, Abengourou et Aboisso.
En présence de la secrétaire générale de l'OIAC, madame Josefat Sacko,
de DR Seudieu Denis, économiste principal de l'Organisation internationale du café (OIC), des ministres du commerce, de l'agriculture et de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, la restitution des résultats de ce projet a été présidée par Dr Traoré Kassoum, représentant le directeur général du
CNRA Dr Yo Tiémoko.
Après les différents exposés sur la compétitivité des cafés africains, un échange
fructueux a permis, aux acteurs de la filière, de lancer un cri de détresse aux opérateurs économiques afin d'aider le café de Côte d'Ivoire.
Des recommandations ont été faites afin que le café terroir soit plus compétitif sur
le marché international.
Journée de la propriété intellectuelle
A l'occasion de la journée internationale de la propriété intellectuelle, le Centre national de recherche agronomique CNRA a reçu la visite de représentants des ministères
de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de l'industrie et de la promotion du secteur privé et de la culture et de la francophonie.
Cette visite s'est inscrite dans le cadre de la visite des structures qui sont génératrices
de productions industrielles, artistiques et de recherches agricoles. Les représentants
des différents ministères présents ont exhorté les chercheurs à protéger leurs œuvres
afin de garantir leur sécurité.
Une présentation des missions, de l'organisation, des forces et des faiblesses
du CNRA a été faite par la coordonnatrice interne des ressources génétiques
Dr Akanvou Louise qui a souhaité que toute la créativité ivoirienne soit reconnue et
valorisée.
Un appel a donc été lancé aux décideurs afin d'aider le CNRA à travailler pour une
bonne protection des ressources végétales et animales.
Dackoury-Tabley Philippe était à la direction générale
En visite en Côte d'Ivoire pour recenser les difficultés et les besoins des structures agricoles
en vue de la reconstruction post-crise, M. Dackoury-Tabley Philippe, administrateur de la
Côte d'Ivoire à la Banque africaine de développement (BAD), a échangé avec la direction
générale du CNRA. C'était le 7 février 2007.
L'organisation du CNRA, son fonctionnement et surtout l'impact de la guerre sur l'entreprise
ont été au centre de la séance de travail. Les besoins du CNRA pour la reconstruction postcrise ont été présentés.
L'administrateur de la Côte d'Ivoire à la BAD a dit sa satisfaction de découvrir le CNRA et
il a promis rendre compte des besoins du CNRA pour que la banque réagisse promptement
afin de l'aider dans sa reconstruction post-crise.
Une mission du CNRA est attendue au siège de la BAD à Tunis dans les prochains jours.
CNRA Info
M. Dackoury-Tabley Philippe
dans le laboratoire du CNRA
Août 2007
06
Interview
Dr Zakra Nicodème, directeur général adjoint du CNRA
chargé des affaires scientifiques
1/ Monsieur le directeur général
adjoint, vous avez entamé la revue
interne des programmes de troisième
génération. Quelles en sont les raisons principales ?
Cette revue fait partie du cadre normal
de notre travail. Il y a que périodiquement une génération de programmes
est conçue au CNRA. La deuxième
génération de programmes arrivant à
terme, nous devons obligatoirement,
jusqu'à la fin du mois de septembre
2007, réfléchir à une 3ème génération
de programmes.
2/ Pouvez-vous nous décrire les
différentes étapes du processus ?
De janvier à mars, les chercheurs ont
rédigé leurs bilans. C'était la 1ère
phase. La 2ème phase a consisté à les
exposer à la direction générale. Après la
consolidation de ces bilans, nous avons
dégagé les axes d'orientation scientifiques qui ont été présentés, à une 3ème
phase, au conseil d'administration pour
dégager des axes prioritaires de recherche. Nous avons associé le FIRCA qui
est l'un de nos partenaires financiers.
Et, pour que le travail se fasse de façon
efficace, nous avons associé le cabinet
Bergain afin d'assurer la facilité de cette
phase. En juillet, nous allons entamer
une 4ème phase. A chaque filière seront
exposés, de façon individuelle, les axes
prioritaires de recherche qui concernent
ses activités. Nous prenons par exemple la filière café/cacao, nous lui exposerons nos résultats, nos perspectives,
ses axes prioritaires et nous discuterons
avec cette filière qui devrait amender ce
que nous avons proposé et nous donner
des indications. Et ce sera la même
CNRA Info
chose pour toutes les filières. Mais nous
n'allons pas seulement nous arrêter aux
filières organisées. Nous allons rencontrer les opérateurs économiques des
filières non organisées telles que les
vivriers et les cultures péri-urbaines
pour qu'on s'entende sur ce qu'ils voudraient qu'on fasse pour eux. Au cours
de la 5ème phase, nous allons partager
toutes nos préoccupations avec l'Etat de
Côte d'Ivoire. A ce niveau, tous les
ministères qui utilisent nos résultats
vont nous écouter et voir si nos préoccupations rentrent effectivement dans
la politique définie par l'Etat de Côte
d'Ivoire et dans le cadre de notre mission de service public, nous donner le
quitus pour que nous puissions véritablement poursuivre la réflexion. Nous
allons nous retrouver pour rédiger les
projets, à une 6ème phase, les valider et
les consolider à notre niveau à une
7ème phase. Enfin, ces projets seront, à
une 8ème phase, présentés par le directeur général au conseil d'administration
qui va définitivement les valider.
3/ Le processus ne parait-il pas
lourd ?
Il découle de ce que nous avons tiré
comme leçon. Les deux premières
générations, ce sont des générations où
les consolidations n'étaient pas allées
trop loin. C'est lourd et ça nous prend
du temps c'est vrai. Mais avec toutes
ces phases là, tout le monde sera impliqué même l'Etat de Côte d'Ivoire. Il ne
faut pas qu'il se sente étranger à sa
recherche parce qu'une recherche qui
ne tient pas compte des réalités ou des
directives de son Etat, n'est pas une
recherche applicable. Donc nous avons
le devoir d'associer l'Etat à une étape du
processus. Cette fois-ci, les chercheurs
doivent se rencontrer et rédiger mais,
en tenant compte de tous les partenaires
de la recherche de Côte d'Ivoire.
4/ Qu'est ce que vous attendez de
votre personnel scientifique ?
Le personnel scientifique est déjà motivé parce qu'en dépit des maigres
moyens du CNRA aujourd'hui, nous
disposons de grands résultats qui sont
reconnus par nos partenaires et cela
grâce à nos chercheurs. Maintenant que
nous devons prendre en compte les préoccupations de nos partenaires, nous
demandons simplement qu'ils persévèrent et soient très présents dans nos programmes. Il faut que le travail sur le terrain soit assidu, qu'il soit mené de façon
méticuleuse comme cela a été jusque
là. Il faut que nos chercheurs soient suffisamment ouverts, qu'on échange
parce que la direction générale adjointe
chargée des affaires scientifiques, c'est
leur outil. Nous avons mis un certain
nombre d'outils en place pour un
meilleur financement, une meilleure
conduite et une meilleure évaluation de
nos programmes. Ces outils, il faut
qu'ensemble nous puissions effectivement les mettre en œuvre et les utiliser
dans les meilleures conditions.
Août 2007
07
Interview
Papa Seck, directeur général de l'ADRAO
1/ Monsieur le directeur général, quel est le sens
de votre visite au Centre national de recherche
agronomique ?
Je fais le tour des Etats membres pour me présenter, dire
merci aux autorités compétentes pour avoir accepté ma
candidature et solliciter leurs bénédictions pour le travail
qui sera abattu.
Nous avons tenu une séance de travail, avec Dr Yo
Tiémoko, pour voir dans quelle mesure nous pouvons
consolider, raffermir et élargir nos différents axes de
coopération. Ils procèdent de notre volonté de contribuer
à l'approfondissement et à la consolidation des capacités
opérationnelles au niveau de notre espace.
Les priorités de l'ADRAO étant celles exprimées par les
Etats membres, nous avons ensemble dégagé un certain
nombre d'axes majeurs. Pendant cette rencontre, nous
nous sommes rendus compte qu'il faut plus et mieux dans
les meilleurs délais afin de renforcer la compétitivité de
la riziculture en Afrique et particulièrement en Côte
d'Ivoire.
2/ En tant qu'Etat membre, que peut attendre la
Côte d’Ivoire de votre politique ?
Les termes de référence ont été élaborés de façon consensuelle. Fondamentalement, on ne peut pas, même dans le
cadre d'une nouvelle vision, réinventer la roue. Les problèmes existent et la nouvelle vision ne peut que les prendre en compte. L'ADRAO ne peut pas être une structure
forte sans des systèmes nationaux extrêmement forts.
Il doit être un centre d'excellence avec des scientifiques
africains de très haut niveau, sélectionnés sur une base
M. Papa Seck interrogé par Franck Aïpo de la CCM
saine pour que cette matière grise soit au service de toute
la sous-région.
Il nous faut un nouveau type de chercheur qui soit capable de mieux lire les messages des partenaires, les décoder en thématiques scientifiques, élaborer des projets de
recherche bancables, faire de la recherche de qualité,
générer les connaissances et les technologies et être en
mesure de travailler avec les systèmes nationaux de
recherche. C'est une nouvelle culture d'entreprise qui
implique la reconversion des mentalités au niveau des
Etats membres. Il faut un changement de comportement
et d'attitude pour que nous soyons chaque jour conscients
que notre raison d'être est de servir et bien servir notre
espace. Il faut que les choses aillent donc de l'avant.
Mon rôle en tant que manager est de communiquer notre
vison qui est celle de l'excellence, de l'équité, et de la
transparence; les approches interdisciplinaires, systémiques et participatives impliquant l'ensemble des Etats
membres.
Dr Yo Tiémoko, parrain d'une association de jeunes
Dr Zakra Nicodème directeur général adjoint chargé des affaires scientifiques du Centre national de recherche agronomique (CNRA), représentant le directeur général Dr Yo Tiémoko, était parrain le 24 mars 2007 à Brabodougou,
village situé à quelques kilomètres de la station CNRA de Divo.
Les jeunes de ce village, longtemps divisés, ont décidé de se réconcilier en créant l'Association des jeunes unis de
Brabodougou (AJUBRA). Les festivités se sont déroulées en présence des autorités de la ville de Divo, de la chefferie traditionnelle et des cadres du village.
Encourageant les jeunes du village à plus de responsabilité et de sérieux dans les activités qu'ils entreprennent, toutes les autorités ont exprimé leur joie de les voir s'inscrire dans une dynamique de réconciliation. Dr Zakra, au nom
du parrain Dr Yo Tiémoko, a témoigné aux jeunes de Brabodougou le soutien du CNRA dans la quête perpétuelle
du développement du village.
CNRA Info
Août 2007
08
Point sur...
Le 20ème anniversaire du CORAF/WECARD
célébré à Abidjan
Institution sous régionale, regroupant
21 pays d'Afrique de l'ouest et du centre, le Conseil ouest et centre africain
pour la recherche et le développement
agricoles (CORAF/WECARD), en collaboration avec le Centre national de
recherche agronomique (CNRA), a
célébré du 29 au 31 mai 2007 à Abidjan
ses 20 ans d'existence.
Les autorités en charge de la recherche
agricole en Côte d'Ivoire, les partenaires scientifiques et financiers, les membres statutaires du CORAF, les associations socioprofessionnelles, les ONG
impliquées dans le développement
rural, les partenaires au développement
ont pris part aux festivités de ce 20ème
anniversaire.
Pendant quatre jours, les participants,
au nombre de 100, ont fait le point des
activités et ont réfléchi sur les perspectives à court et long termes de leur
organisation.
Deux conférences parallèles ont été
organisées ; l'une sur le partenariat
pour le développement agricole, prononcée par Monsieur Ibrahim Mayaki
de la Plate forme pour le développement rural et la sécurité alimentaire en
Afrique de l'Ouest et du Centre (HUB),
et l'autre sur les organismes génétiquement modifiés et la productivité agricole : l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique du
Centre peuvent-elles rester en marge ?
Par prof Walter Alhassan du PBSFARA.
A la suite de ces conférences, deux
contributions ont été faites. Prof AKE
Séverin de l'Université de Cocody,
Abidjan est intervenu sur les enjeux
d'une revue scientifique pour l'Afrique
de l'Ouest et du Centre, en s'appuyant
sur le cas de l'Agronomie Africaine
coéditée par l'Association ivoirienne
des sciences agronomiques (AISA) et
CNRA Info
le CORAF/WECARD. Dr Florence
Wambugu, de Africa Harvest Biotechology
Foundation International, a présenté le
Projet sur l'enrichissement du Sorgho en
vitamines, protéines et en oligoéléments.
La troisième journée des manifestations commémoratives a été consacrée
à la recherche agricole de Côte
d'Ivoire. Cette journée a été marquée
par une conférence suivie de visites de
stands et de terrain. Intitulée "
Adoption des technologies et productivité agricole : cas de la Côte-d'Ivoire ",
la conférence a été prononcée par
Monsieur Glounaho Daniel de
l'Agence national d'appui au développement rural (ANADER). Après avoir
présenté l'évolution des structures de
générations et de diffusion des technologies ainsi que des modèles de vulgarisation, le conférencier a donné
quelques exemples de technologies
transférées en milieu paysan, le bilan
de leur adoption et le nouveau modèle
de diffusion et de financement durable
de la recherche et du conseil agricole.
Les échanges qui ont suivi ont porté
essentiellement sur les questions institutionnelles de l'expérience ivoirienne.
Il a été recommandé que les études
d'impact des technologies issues de la
recherche soient élargies à d'autres
aspects notamment la qualité et l'étalement de la production.
Deux visites de terrain ont été effectuées sur les stations de recherche du
CNRA ; l'une sur le palmier à huile à la
station de la Mé et l'autre sur le cocotier à la station de Port-Bouët.
Ces travaux scientifiques on été précédés d'une assemblée générale spéciale
au cours de laquelle le plan stratégique
2007-2016 a été adopté.
Ce plan stratégique prend en compte
les objectifs du millénaire pour le développement et les nouvelles priorités de
l'agriculture en Afrique de l'Ouest et du
Centre. L'objectif global dudit plan est
d'atteindre une croissance annuelle de
production de 6% d'ici à 2015, afin
d'assurer une sécurité alimentaire durable en Afrique de l'Ouest et du Centre.
Quant au premier plan opérationnel, il
couvre la période 2007-2011 et comprend huit programmes qui traduisent
les priorités des pays membres. Il s'agit
de l'élevage, la pêche et l'aquaculture,
les cultures vivrières, les cultures non
vivrières, la gestion des ressources
naturelles, la biotechnologie et la biosécurité, les politiques agricoles, le
marché, le commerce, la gestion de la
connaissance agricole et le renforcement des capacités et la coordination.
Un dîner a été offert par le gouvernement ivoirien à l'ensemble des participants, au cours duquel les secrétaires
exécutifs et les présidents du CORAF /
WECARD ont été décorés dans l'ordre
du mérite de l'éducation nationale. Un
vibrant hommage a été rendu à feu
Dr Sié Koffi, ancien directeur général
du CNRA de 1998 à 2005 et ancien
président du CORAF de 2002 à 2005,
pour sa contribution au développement
de cette association, moteur du développement agricole pour la réduction
de la pauvreté.
De nombreuses autres personnalités du
monde de la recherche agricole en
Afrique de l'ouest et du centre ont été
distinguées.
L'objectif global du plan stratégique
est d'atteindre une croissance annuelle de production de 6% d'ici à 2015.
Août 2007
09
Avec nos partenaires
Le CNRA au contact de la filière
palmier à huile
Une pépinière de palmier à huile
La station de La Mé a abrité, le 12
avril 2007, une journée portes ouvertes dont l'objectif était de faire découvrir son nouveau matériel végétal mis
en place depuis trois générations de
plants et vise essentiellement à doubler la production nationale, d'ici à
2015.
Les autorités coutumières et administratives, les planteurs et les gestion
naires de la filière ont pu
s'imprégner de l'expertise
du CNRA à travers une
visite du laboratoire et des
parcelles d'expérimentation
pour découvrir les vitro
plants, les plants tolérants à
la Fusariose ainsi que les
semences améliorées "
Irholamé ".
Cette visite a été précédée
de deux exposés qui ont
porté respectivement sur "
Le CNRA et les enjeux de la filière
palmier à huile " et " La commercialisation des semences de palmier
Irholamé du CNRA " prononcés
respectivement par M. Konan
Eugène, chef du programme palmier
à huile et Mme Nioblé Lydie, chef du
département marketing et promotion
des ventes.
Foire internationale sur le Café :
le CNRA expose ses produits
L'Organisation interafricaine du café (OIAC), en collaboration avec la
Banque africaine de développement (BAD) et la Consultation Contacts
Monde (CCM) a organisé, le 15 janvier 2007 au Golf hôtel (Cocody), un
séminaire de formation en Marketing international, promotion des ventes et
exportations des cafés africains.
Les représentants des 25 pays
membres ont renforcé les capacités
de l'OIAC ainsi que celles de ses
structures de régulation affiliées
afin de rendre le café africain compétitif sur le marché mondial.
La Côte d'Ivoire à travers le CNRA
a exposé une variété de produits
issus du café, lors de la foire organisée à cet effet.
Dr Yo Tiémoko
à Zro-Troya
Du 29 janvier au 1er février 2007, le
site CNRA de Zro-Troya, situé à 40
Km de Guiglo, a reçu la visite du
directeur général et de ses collaborateurs.
Cette région étant propice à l'hévéaculture, le Centre national de recherche agronomique (CNRA) a décidé
de rapprocher la recherche des opérateurs de la filière par l'expérimentation et la diffusion de variétés améliorées d'hévea.
Sur le terrain, le directeur général,
Dr Yo Tiémoko et ses collaborateurs
se sont rendus compte qu'en 12 mois
de travaux, ce sont environ 100 hectares d'hévéa et plus de 200 mille
plants de pépinière qui ont été réalisés pour les créations futures.
Après avoir échangé avec le personnel CNRA de Zro-Troya, la chefferie
traditionnelle, les cadres des villages
de Zro et de Troya, la Compagnie
hévéicole du Cavally, le Gouverneur
militaire de Guiglo, le Colonel
Danon Djédjé, Dr Yo Tiémoko a
encouragé son personnel pour le travail abattu. Il a demandé aux villageois d'aider le CNRA à réussir le
projet qui permettra de développer
non seulement les villages de Zro et
Troya mais aussi toute la région du
moyen Cavally.
Un caféier chargé
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Août 2007
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Dossier
Les Techniques culturales du manioc
Document fait par N'Zué Boni, Chercheur/Sélectionneur manioc au CNRA
Le manioc est l'une des plantes vivrières
les plus importantes de la zone tropicale
humide grâce à son importance, à sa production et à sa plasticité. Son aire de production s'étend même à la zone tropicale
sèche car il est extrêmement rustique. Le
manioc peut bien s'accommoder des sols
pauvres et acides mais non hydromorphes. En 2004, la production mondiale
était estimée à 203,3 millions de tonnes.
En Côte d'Ivoire, le manioc occupe le
deuxième rang des cultures vivrières
après l'igname avec une production
annuelle estimée à 2 198 tonnes en 2005.
Il est cultivé essentiellement pour ses
racines tubéreuses. Celles-ci sont transformées artisanalement et industriellement en produits finis ou semi-finis.
Cette importante production s'explique
plus par l'augmentation des surfaces cultivées en manioc que par l'intensification
de la culture. La superficie totale est estimée à 300 mille ha; ce qui donne un rendement de moins de 10 t/ha. La faiblesse
du rendement s'explique par le fait que la
culture du manioc demeure de type traditionnel caractérisé par le non respect des
techniques culturales modernes et l'utilisation de variétés peu productives.
1. Choix et préparation du sol
Le manioc s'adapte à une large gamme
de sols même aux sols pauvres et acides.
Les sols hydromorphes et peu drainables
doivent être évités. Le producteur choisira de préférence les sols sablo-argileux
ou profonds, riches en matière organique.
La préparation du sol est fonction des
conditions topographiques et climatiques
du site. Sur un terrain à faible pente,
après le défrichement, un labour peut
être fait. Le buttage et le billonnage sont
conseillés pour les sols lourds. Sur un
terrain à pente élevée et exposé à de for
tes érosions, le producteur doit mettre en
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oeuvre des techniques culturales antiérosives (labour, billonnage en courbes
de niveau) ou il peut réaliser des dispositifs anti-érosifs. Ceci consiste à réaliser
l'alternance jachère-manioc sur des bandes contiguës suivant les courbes de
niveau, de largeur d'autant plus faible
que la pente est plus forte.
2. Choix des variétés et des
boutures
Le choix des variétés dépend des objectifs et des besoins du producteur. Par
exemple, lorsqu'il vise l'utilisation des
variétés pour la préparation du foutou et
de l'attiéké, il devra avoir dans son
exploitation, un ensemble de variétés
complémentaires (haut rendement, forte
teneur en matière sèche, goût doux, ...).
Cependant, pour faciliter l'entretien et la
récolte, il devra disposer d'une seule
variété dans une parcelle donnée.
Les boutures doivent être prélevées sur
des tiges saines âgées d'au moins 6 mois.
Elles doivent mesurer 20 à 30 cm de
long ou comporter 4 à 6 noeuds. Les parties fortement lignifiées et tendres des tiges
sont à éliminer en vue d'obtenir un taux de
levée satisfaisant et une bonne croissance
végétative des nouvelles plantes.
3. Date et mode de plantation
La plantation du manioc peut s'effectuer
tout au long de l'année lorsque les conditions d'humidité du sol sont acceptables.
Toutefois, pour avoir un bon développement végétatif des plantes et minimiser
les dégâts dus aux ravageurs en saison
sèche, la période optimale de plantation
se situe au début de la saison des pluies
(Mars-Mai).
Le positionnement horizontal (à moins
de 10 cm de profondeur), oblique ou vertical des boutures n'a pas d'influence
significative sur le rendement. Une seule
bouture par poquet est suffisante.
Pour une parcelle donnée, la culture pure
du manioc permet un meilleur contrôle
de la densité et de l'entretien, et une relative bonne estimation du rendement. La
densité de plantation préconisée est
variable et ne concerne que la culture
pure. En général, elle est de 10 000 pieds
à l'hectare soit 1m x 1m. Mais lorsque le
sol est très fertile, on peut l'accroître à 12
500 pieds (1m x 0,80 m) ou plus.
4. Entretien de la plantation
L'entretien de la plantation se résume au
désherbage et, si possible, à la fertilisation et au remplacement des pieds manquants à la levée. La lutte chimique contre les maladies et les ravageurs du
manioc n'est pas économiquement rentable, ni assez efficace. Elle peut éventuellement être recommandée en traitement
des boutures.
Le sarclage (2 à 4 fois) se fait à la
demande. Pour une croissance vigoureuse des plantes, il importe de sarcler
rigoureusement le champ pendant les
quatre premiers mois de la plantation. Le
désherbage chimique peut être réalisé
selon plusieurs formulations d'herbicides.
La possibilité de recourir à la lutte intégrée contre les mauvaises herbes existe.
Celle-ci peut se concevoir avec l'utilisation judicieuse de variétés de manioc à
ramification précoce, le sarclage et le
désherbage chimique.
Le manioc est une plante à la fois épuisante et peu exigeante en fertilité de sol
si bien qu'elle intervient souvent dans la
rotation après une ou plusieurs cultures.
La fertilisation s'avère nécessaire en cas
de culture continue de manioc et vise à
restituer les éléments minéraux exportés.
Suite à la page 11
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Le maintien de la fertilité peut être
réalisé par l'application de la fumure
minérale ou de la fumure organique.
Le manioc répond à de faibles doses
d'azote contrairement à ses besoins
en potassium. De fortes doses d'azote induisent un accroissement du
développement végétatif aérien au
détriment de la production des racines tubéreuses et une augmentation
de la teneur en acide cyanhydrique.
Après la plantation, la levée maximale a lieu autour d'un mois.
Généralement, le taux de levée se
situe entre 60% et 95 %. Le remplacement des pieds manquants intervient un mois après la plantation si
le taux de levée est faible.
5. Récolte et rendements moyens
Plusieurs facteurs déterminent le
choix de la période de récolte : la
variété, les conditions d'humidité du
sol, les conditions du marché, le
mode de location de la terre, les
besoins alimentaires et monétaires.
Selon ces conditions, le manioc est
récolté précocement (moins de dix
mois après plantation) et tardivement (plus de 20 mois).
La date de récolte optimale, c'est à
dire celle qui réalise le meilleur
compromis entre le rendement et la
qualité des racines tubéreuses, se
situe entre 12 et 20 mois après la
plantation. Cette plasticité de la
récolte constitue absolument un
avantage. Etant donné que les racines tubéreuses récoltées se détériorent rapidement (au plus 3 jours), le
producteur doit alors s'assurer de
leur écoulement immédiat avant de
les récolter. La conservation du
manioc sur pieds est la seule véritable voie pour conserver les racines
tubéreuses plus longtemps.
Lorsque les tiges après récolte sont
destinées à de nouvelles plantations,
elles doivent être soigneusement
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coupées, débarrassées de la partie
tendre, triées et rassemblées en
fagots. Ceux-ci seront conservés
sous ombrage en position verticale
ou inclinée si la plantation ne s'effectue pas les jours qui suivent la
récolte.
6. Culture mécanisée
La mécanisation de la culture du
manioc n'est pas répandue. Elle peut
intervenir à plusieurs étapes de la
culture. Il s'agit de la préparation du
sol (gyrobroyage, labour, pulvérisage ou billonnage), de la plantation
(avec une planteuse), de la fertilisation (avec un épandeur centrifuge) et
de la récolte (broyage des parties
aériennes avec un rotobroyeur, arrachage mécanique avec une arracheuse). Le plus souvent, la mécanisation
a lieu lors de la préparation du sol.
7. Conservation des tiges
La conservation des tiges à long
terme (plus de 2 mois) n'est pas
envisageable; les tiges se déshydratant en cours de stockage. Elles sont
également sujettes à des attaques
d'insectes et de maladies dont l'action se traduit par une baisse du taux
de levée.
La conservation des tiges s'impose
lorsque, à la récolte des racines
tubéreuses ou des tiges, les conditions de mise en place d'une nouvelle
plantation ne sont pas favorables.
Pour une bonne conservation, les
tiges doivent être stockées horizontalement ou verticalement (l'extrémité basale étant enfoncée légèrement dans le sol) dans un endroit
bien ombragé et aéré.
Conclusion
Le manioc est devenu une culture
très importante grâce à son niveau
de production et ses utilisations
multiples. Il procure des revenus
non négligeables aux producteurs et
aux autres acteurs de la filière. Aussi
pour accroître la production dans les
conditions actuelles de rareté des
terres cultivables, les producteurs
doivent abandonner les pratiques
traditionnelles et avoir recours à
l'intensification de la culture du
manioc. Celle-ci passe nécessairement par le choix de variétés performantes et le respect de l'itinéraire
technique moderne. Le rendement
pourra alors être accru et atteindre
plus de 20 t/ha.
une vue de manioc sélectionné
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Echos des directions régionales
ont été assurées depuis le siège de la
CNRA à Abidjan. A cette occasion, le
Paris, le COLEACP a indiqué son degré
d'implantation pour le maintien de la crédibilité de l'origine mangue Afrique de
l'ouest.
Etaient présents les ministères de
l'Agriculture, de la Recherche scientifique, du Commerce, des producteurs et
des exportateurs.
Le "Point Focal" l'ivoirien, Dr Kouamé
Christophe, chef de l'Unité de coopération internationale du CNRA a expliqué
l'objet de l'initiative, ses ressources, ses
partenaires et l'intérêt pour la Côte
d'Ivoire d'y être associé.
Les participants ont suggéré que :
- l'initiative ne se limite pas à la mangue
mais plutôt à l'ensemble des fruitiers ;
- l'initiative aille au delà des mouches des
fruits et traite la problématique de développement du secteur fruitier ;
- les échanges et concertations au niveau
national se renforcent en vue de cerner
tous les aspects de la menace des mouches et du développement du secteur
fruit et légumes ;
- l'inscription de la problématique des
mouches des fruits aux priorités de
l'UEMOA soit effective.
exposé sur le bilan des cultures vivrières,
des systèmes agraires, de la Forêt de l'environnement sur la période 2004-2007 et
dégagé les perspectives pour la période
2008-2011.
Direction régionale de Bouaké banque mondiale à Washington. Depuis
directeur régional de Man a présenté un
Atelier : Du 02 au 06 juillet 2007 a eu
lieu, en Côte d'Ivoire un atelier, sur la
finalisation d'un projet sur l'amélioration
du rendement du manioc et des revenus
des opérateurs de la filière manioc en
basse Côte d'Ivoire avec le Professeur
Pascal Boeckx, enseignant chercheur à
l'université de Gand en Belgique.
Réunion - bilan : Du 18 au 20 avril
2007, s'est tenue dans la salle de conférence de l'hôtel Azalaï Salam de Bamako
au Mali, la première réunion bilan du
PR-PICA. Elle a connu la participation
des représentants des partenaires nationaux de projet (Instituts de recherche,
sociétés cotonnières, organisations professionnelles agricoles) du Bénin, du
Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du
Mali, du Sénégal et du Togo ainsi que les
représentants du Centre de coopération
internationale en recherche agronomique
pour le développement (CIRAD), de
CropLife, de l'association des producteurs de coton africains (APROCA) et du
comité sahélien des pesticides (CSP)
La cérémonie d'ouverture a été présidée
par le conseiller technique, représentant
le ministre de l'Agriculture du Mali.
Direction régionale de Man
Direction régionale de Korhogo Activités de Recherche : Dans le cadre
Lutte contre les mouches des fruits projet régional de lutte contre les mouches des fruits : A l'initiative de la
banque mondiale, une visio-conférence a
été organisée le mercredi 21 mars au
Centre d'éducation à distance de Côte
d'Ivoire à l'Ecole nationale d'administration de Cocody. Cette conférence portait
sur la problématique des mouches des
fruits en Afrique de l'ouest. L'état des
lieux des différents pays producteurs et
exportateurs de Mangue (Sénégal, Mali,
Burkina-Faso, Bénin, Côte d'Ivoire) a été
présenté depuis Dakar, Bamako,
Ouagadougou, Cotonou, Abidjan. La
facilitation logistique et la mise en vidéo
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de l'élaboration des programmes de
recherche 2008-2011, un atelier interne
de consolidation et de validation du bilan
des programmes de Recherche s'est tenu
à la direction générale du CNRA à
Abidjan, du 19 au 23 mars 2007. A cette
occasion, les bilans des sous-programmes " Riz " et " Maïs, Mil, Sorgho " ont
été présentés respectivement par monsieur Bouet Alphonse et Dr Louise
Akanvou pour la période 2004-2007.
Dans le cadre de l'élaboration des programmes de recherche 2008-2011, un
séminaire interne avec les administrateurs du CNRA s'est tenu les 23 et 24
Avril 2007 à la direction générale du
Dans le cadre des activités de recherche
sur le maïs, le CNRA entreprend l'évaluation de nouvelles variétés de maïs
avec la collaboration des paysans dans
les Sous-préfectures de Gagnoa et de
Bayota. Un atelier a été organisé le 02
mars 2007 à Bayota dans le but de restituer les résultats des essais aux paysans
et de les sensibiliser à la culture du maïs.
Cette manifestation s'est déroulée en présence du Sous-préfet de Bayota.
Du 30 avril au 02 mai 2007, Dr Louise
Akanvou, Chef du programme Riz-MaïsMil-Sorgho a séjourné au Nigeria. Cette
mission qui avait pour objectif de participer au Comité scientifique du réseau
maïs, a permis de faire le bilan des projets sur les stress du maïs africain (AMS)
et sur le maïs riche en protéines (QPM).
Conférences : A l'initiative de la jeunesse de Kouassi-Datékro, Dr Kéli Zagbahi
Jules, directeur régional de Man a
prononcé une conférence sur le thème
" Hévéaculture et Insertion socio-économique des jeunes de Kouassi-Datékro ".
La problématique était de savoir si l'hévéaculture pourrait constituer un des
piliers du développement économique et
social de la Sous-préfecture, à côté de la
culture de l'anacardier après la disparition des vergers des cacaoyers.
Séjours Scientifiques : Dans le cadre de
sa thèse sur la nutrition minérale du riz
de plateau, monsieur Gala Bi Trazié, thésard au sein du programme Riz, a séjourné
à l'ADRAO au Bénin du 7 au 31 janvier
2007. Il a mis ce séjour à profit pour faire
des recherches bibliographiques et avoir
des échanges scientifiques avec les chercheurs de l'ADRAO.
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