VIE et ŒUVRE de VIVALDI Antonio Vivaldi est né à Venise en 1678
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VIE et ŒUVRE de VIVALDI Antonio Vivaldi est né à Venise en 1678
VIE et ŒUVRE de VIVALDI Antonio Vivaldi est né à Venise en 1678 d'un père violoniste, musicien de théâtre, qui apprit le violon à son fils aîné dès son plus jeune âge. Le jeune Vivaldi deviendra très vite un exceptionnel virtuose de l'instrument, au point qu'il remplacera même son père à la chapelle ducale. Pourtant, ce n'est pas à la musique que Vivaldi père veut destiner son fils, mais à la carrière ecclésiastique ; il sera ordonné le 23 septembre 1703. Celui qui l'on surnomma à cause de sa chevelure flamboyante " Il Prete rosso " (le Prêtre roux), n'abandonna pas pour autant la musique et obtient, en 1704, le poste assez important de professeur de violon à l'Ospedale della Pietà ("hospice de la Piété"). Peu de temps après, il devint même maître de concerts dans le même établissement, et il le resta de manière irrégulière jusqu'à sa mort. Cet hospice, créé à la faveur de jeunes orphelines, connut au temps de Vivaldi une assez importante réputation musicale, organisant ci et là des concerts, mais surtout en proposant aux jeunes filles un enseignement musical (chant et pratique instrumentale) assez intensif. Les pensionnaires les plus douées formèrent un orchestre et Vivaldi put ainsi leur faire jouer ses propres compositions, concertantes ou sacrées. Parallèlement, Vivaldi mena une vie assez active au théâtre Sant'Angelo pour lequel il composait des opéras. En 1718, Vivaldi quitta Venise pour Mantoue où il assura la fonction de maître de chapelle à la cour de Philippe, Landgrave de Hesse-Darmstadt. Il y resta jusqu'en 1722, avant d’entreprendre une série de longues tournées à travers l'Europe, douze années durant. Rappelé par l'hospice de la Piété, il regagna Venise en 1735. Durant son tour de l'Europe, la célébrité de Vivaldi augmenta considérablement d'autant plus que le compositeur put trouver le moyen de faire éditer ses partitions grâce à Estienne Roger, résidant à Amsterdam. Une popularité telle que l'empereur Charles VI lui rendit une fois visite, et que le pape le reçut avec bienveillance malgré son statut de prêtre dispensé de dire la messe… Vivaldi participa aux fêtes musicales du théâtre d'Amsterdam et, durant trois années de suite, monta à Rome des opéras qui remportèrent un succès considérable. Le plus grand dramaturge vénitien, Carlo Goldoni, collabora à deux de ses livrets. En 1740, Vivaldi quitta soudainement l'hospice vénitien et entreprit un voyage dont on ignore la raison qui l'emmena jusqu'à Vienne, où il mourut une année plus tard, le 28 juillet 1741, pauvre et oublié…Son œuvre ne fut redécouverte qu’au début du 20ème siècle. La production musicale de Vivaldi est considérable. Son oeuvre instrumentale comprend principalement des concertos (environ 500), pour des solistes très variés, parmi lesquels l'on peut citer les recueils L'Estro Armonico, La Stravaganza et La Cetra dont font partie les Quatre Saisons. Parmi la cinquantaine d’opéras composés on peut retenir Orlando furioso, Dorilla in Tempe. Quant aux oeuvres religieuses, elles sont essentiellement : - des "fragments" de messes : outre le Gloria RV 589, un autre Gloria (RB 588) avec introduction, un Magnificat (RV 610), un Kyrie (RV 587) et un Credo (RV 591). - des motets : Dixit Dominus (2), Beatus Vir (2), Laudate pueri (2), Lauda Jerusalem, Magnificat (2)... - des compositions pour voix seule et orchestre : Nisi Dominus, Stabat Mater, Salve Regina... - un oratorio : Juditha triomphans. Gloria en Ré Majeur Pour chœur, soli et orchestre-R.V. 589 Probablement composé entre 1714 et 1716 et inséré dans une messe plus importante, ce Gloria porte bien la marque de fabrique du Vénitien : lyrisme éclatant, vivacité rythmique, procédés violonistiques qui évoquent ses concertis, passages obligés au style "religieux", façon de traiter l'orchestre et bel canto déjà en germe. Lumière et sensualité, élégance et légèreté, contrastes entre rythme vif et danse lente, entre chœur à l'unisson et solistes faisant assaut de lyrisme, lui confèrent un côté solaire et exubérant. Représentatif de la musique religieuse italienne dans les années 1710, le Gloria R.V. 589 mêle non sans équivoque habit monacal des formes fuguées et suave virtuosité des airs d'opéra. Vivaldi traite le texte du Gloria intégralement et en douze épisodes. 1. Gloria in excelsis Deo (Chœur) 2. Et in terra pax (Chœur) 3. Laudamus te (Sopranos I et II) 4. Gratias agimus tibi (Chœur) 5. Propter magnam gloriam (Chœur) 6. Domine Deus (Soprano) 7. Domine, Fili unigenite (Chœur) 8. Domine Deus, Agnus Dei (Contralto & Chœur) 9. Qui tollis peccata mundi (Chœur) 10. Qui sedes ad dexteram Patris (Contralto) 11. Quoniam tu solus sanctus (Chœur) 12. Cum Sancto Spiritu (Chœur) Après plus de 2 siècles d’oubli, cette oeuvre fut redécouverte et donnée en concert en 1939. Magnificat en Sol m (RV 611) Pour chœur, soli et orchestre Le Magnificat composé par Antonio Vivaldi existe en trois versions différentes (manuscrits de Turin). Tout d'abord œuvre pour chœur et orchestre seul (RV 610), il a ensuite été modifié pour un double chœur de travail (RV 610a), chaque chœur ayant son propre orchestre. La version finale du Magnificat (RV 611) reprend plus de six des mouvements de la version 610a, les autres étant remplacés par des airs en solo, chacun d’entre eux portant le nom de l’interprète prévue. Apollonia, la Bolognesa, Chiaretta, Ambrosina et Albetta comptaient parmi les pensionnaires de l’Ospedalle de la Piéta. Un poème écrit autour de 1730 présente les élèves du Conservatoire comme des chanteuses de premier plan : -Apollonia avait une voix de soprano claire et passait pour une experte du chant, à la fois pathétique et animée -Maria la Bolognesa avait une voix plaisante, mais avait tendance à l'inexactitude, -La voix grave d’Ambrosina sonnait comme celle d'un ténor. Les mouvements pour solistes du Magnificat RV 611 présentent les caractéristiques stylistiques typiques de la musique d'opéra de Vivaldi : chromatisme expressif, rythmes syncopés, virtuosité de l’écriture. Cette 3ème version du Magnificat est non seulement un splendide exemple de la manière dont Vivaldi pouvait adapter ses propres œuvres, mais aussi de la diversité inhérente à une grande partie de sa meilleure musique. Le Magnificat désigne le cantique de la Vierge Marie dont il est question dans l'Évangile selon Luc au chapitre 1, versets 46 à 56 (visite de Marie à Elisabeth). Inspiré du cantique d'Anne, la mère du prophète Samuel, il fait partie des liturgies romaine et byzantine, et a inspiré de nombreuses œuvres musicales, du 16ème siècle à nos jours. De manière à mettre en valeur chœur, solistes et orchestre, nous chanterons un compromis entre les versions 610 et 611. 1-MAGNIFICAT (chœur) 2a-ET EXULTAVIT (soprano solo) 2b-QUIA RESPEXIT (soprano solo) 2c-QUIA FECIT (soprano solo) 3-ET MISERICORDIA (chœur) 4-FECIT POTENTIAM (chœur) 5- DEPOSUIT POTENTES (chœur) 6-ESURIENTES(alto solo) 7-SUSCEPIT ISRAEL (chœur) 8-SICUT LOCUTUS EST (chœur) 9-GLORIA PATRI (chœur)