Le Journal des Fées Le Journal des Fées

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Le Journal des Fées Le Journal des Fées
Le Journal des Fées
Été 2010 | Volume 2, numéro 5
PRENEZ GARDE!... PRENEZ GARDE!...
GARDE!...
Si vous n’êtes ni magicien, ni fée, ni sorcière, vous
ne pouvez pas lire ces lignes...
Savez-vous d’où vient l’art ? Pourquoi a-t-on inventé quelque
chose qui, en théorie, ne sert absolument à rien ! Les historiens se
sont penchés de toute leur hauteur sur la question. Forcément, ils
sont tombés de haut quand ils ont trouvé: l’art, quel qu’il soit,
provient toujours d’un besoin simple à solutionner. En effet, il y a
systématiquement à l’origine de la peinture, de la danse ou du
chant, une activité permettant d’accéder à la nourriture, à la reproduction ou encore à l’habillement. Ces disciplines se sont ensuite affinées au cours des siècles et ne remplissent souvent plus aujourd’hui qu’un rôle esthétique, spirituel ou simplement distrayant.
L’art de la cuisine des lutins nous vient des magiciens perfectionnant leur potion magique ! Les initiateurs de l’omelette aux sylvains, potée de cornandons et autres tartes aux gnomes, sont des
magiciens et des sorcières.
Préparer un philtre est une tâche compliquée qui nécessite des ingrédients aussi rares qu’insolites. Les magiciens devaient se fournir en lutins de tous poils. On en trouvait alors un très grand
nombre et c’était une tâche infiniment moins ardue qu’elle ne l’est
devenue de nos jours. Il en dégringolait quand on ouvrait un placard, il n’était pas rare que quatre farfadets affolés vous tombent
dessus pour disparaître les bras en l’air dans des piaillements aigus. S’il vous prenait une petite envie de prendre l’air, vous trouviez des léprechaunes qui reclouaient vos vieux sabots. La nuit,
les fées dormaient par centaines dans les armoires, à peine dérangées par le ronflement des cluricaunes souillant dans le tiroir du
dessous, vos chemises que les gobelins n’avaient pas encore déchirées.
C’était un temps d’expérience, d’exubérance dont on aurait bien
voulu être le témoin ! Si les potions obtenues étaient efficaces
dans leur grande majorité, elles restaient bien grossières dans leur
forme. On en atténuait le goût âcre avec du sel, et on camouflait
la texture étrange en diluant le tout pour que la victime ne se doute de rien.
La cuisine des lutins vit donc son apogée à la fin du XVIIième
siècle, période marquée par les idées neuves des sorcières en ce domaine. Ce sont elles qui ont poussé les saveurs et la présentation
des recettes, dans un souci gastronomique et diététique bien féminin.
Lutin à la coque, plat apaisant
2 ou 3 têtes de lutins suivant votre appétit
Une baguette fraîche
Cuisez les têtes de lutins que vous aurez détachez du corps avec
un couteau dans l’eau frémissante pour ramollir la matière grise
pendant 3 minutes. Placez dans un coquetier et cassez la coquille
crânienne avec le dos de la cuillère. Découpez délicatement la
chaire tendre de la tête et dégustez la cervelle jaunie par la cuisson
avec des mouillettes de baguette.
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L’âge d’or...
Cet âge d’or était une période faste de plein emploi pour les mages.
Leurs carnets de commandes ne désemplissaient jamais. La tradition du mauvais sort battait son plein et participait à la vie sociale du pays. Un jour on pouvait se retrouver changé en cochon, le
lendemain en crapaud et parfois, le surlendemain, en crapochon (si
le mage ou la sorcière était un peu plus fantaisiste). Les magiciens
ont ainsi mis au point beaucoup de philtres compliqués, utilisant
tous les ingrédients que leur offrait la grande diversité du Petit
Peuple.
Paroles de Fée
Une bouchée de pêche succulente
est préférable à une demidemicorbeille de poires pourries.
pourries.
Zhang Xianliang
Né le 8 décembre 1936 à Nanjing, Chine
LE JOURNAL DES FÉES
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ON NE MANGE PAS LES FÉES!...
FÉES!...
Le saviezsaviez-vous ?...
Vous n’en saviez rien, et c’est normal ! Je vous parle d’un temps
que les moins d’cent vingt ans ne peuvent pas connaître. Ces pratiques ont pourtant secrètement perduré jusqu’à la dernière moitié
du XIXième siècle. Il a ensuite manqué d’un poil de duvet de sylvain
que l’art de la magie, et tout le savoir accumulé au fil des siècles
sur les lutins comestibles ne disparaissent. La révolution industrielle et la pollution qu’elle a engendrée ont considérablement
réduit l’habitat des créatures de féerie. Le fracas des inventions et
des technologies nouvelles ont satisfait peu à peu les besoins humains que la magie comblait jusqu’alors. Qui a encore recours au
philtre d’amour, à l’eau de jouvence ou au remède contre l’impuissance quand il y a les coupés sport, le lifting et le Viagra ? À quoi
bon vouloir changer son voisin en légume s’il est déjà hypnotisé
chaque soir devant un navet. Pourquoi faire dormir une personne
cent ans dans une société accro aux somnifères ? En fin de compte,
les potions magiques ont disparu avec leur raison d’être, et le métier de magicien par la même occasion. Toutefois, dans leur malheur, les plus nostalgiques d’entre eux ont conservé, çà et là, leur
savoir qu’il font revivre dans des restaurants secrets, les magicantines !...
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Les fées sont plus difficiles à saisir que n’importe lequel des lutins.
On ne mange pas les fées ! Si elles y consentent, et à cette seule
condition, elles peuvent éventuellement habiller nos décoctions de
leurs soupirs enchanteurs ou assaisonner nos plats des poussières
magiques de leur sillage gracieux. Leur aspect varie suivant leur
humeur et leur bonne volonté.
« Fée cul lent » (grog de Margot)
Un homme cafardeux retrouve sans raison le moral en une minute:
il est probable que la bonne Fée Margot, gironde et hilare, ait versé
une larme de rire au-dessus de son grog !
« Vin de Clochette »
S’il vous semble entendre un petit grelot dans la tête, si des idées
de blagues puériles viennent vous trotter à l’esprit, c’est peut-être
que Clochette est passée subrepticement batifoler un quart de seconde dans votre verre de vin laissé un instant hors de vue.
« Chocolat de la Fée Marraine »
Son rire sucre les chocolats chauds, ceux que l’on boit et qui effacent les bobos du cœur et des genoux. Doux comme un bisou de
maman, c’est le réconfort des orphelins.
En Amérique du Nord
Aux États-Unis, en dépit d’une forte présence de la sorcellerie le
long de la côte Est, notamment du côté de Salem, la cuisine des
lutins est fade. La rigueur morose du climat et des esprits chez les
pionniers protestants expliquent cette pauvreté.
« Merry Christmas » (repas de Noël pour 2)
500 g. de mue de sirène, 5 doigts d’eau plate, 1 blanc
d’œuf, sel.
Mélanger les peaux de sirènes dans le blanc d’œuf. Saler. Mettre
dans la bouche, mâcher et boire l’eau plate pour aider le tout à
passer. En cas de nausée, sucer des gravillons, mais ne pas avaler.
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La Sagesse des Fées
Une approche spirituelle de la nature
Faire alliance avec sa fée intérieure, c’est faire
alliance avec la magie de la vie et l ’amour
infini qu’elle contient.
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« Happy Day » (pour un triste)
200 g. de poils de loup-garou, 5 doigts d’eau plate, 1
blanc d’œuf, sel.
Mélanger les poils dans le blanc d’œuf. Saler. Mettre dans la bouche, mâcher et boire l’eau plate pour aider le tout à passer. En cas
de nausée, mastiquer un bout de bois, mais ne pas avaler.
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Source: Comment cuisiner lutins et fées - Laurent Lefeuvre - Éditions P’tit Louis
La Grange aux Fées
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