Que reste-t-il de l`ancien ghetto de Varsovie ?

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Que reste-t-il de l`ancien ghetto de Varsovie ?
Lundi 14 avril 2008
65 ANS APRÈS
TOUT PEUT ARRIVER
Que reste-t-il de l’ancien ghetto de Varsovie ?
Le grand bain pour 7 000 poissons
Et zou, dans le grand bain ! Samedi, 7 000 daurades, pagres et pageots
exposés dans un aquarium du grand salon de l’horlogerie de Bâle, en
Suisse, ont été relâchés en Méditerranée, dans le port de La Ciotat. « Bien
sûr, ces poissons auraient pu être tués, certains pour être mangés mais
cela nous fait plaisir de les relâcher et les rendre à leur milieu naturel », a
expliqué Gérard Carrodano, un Français qui exerce la profession relativement rare de «pêcheur pour aquarium».
SUÈDE
LETTONIE
LITUANIE
ALLEMAGNE
(RUSSIE)
POLOGNE
À Athènes, « les trottoirs aux piétons ! »
BIÉLORUSSIE
Près de 200 personnes, des parents avec leurs enfants, souvent en poussette, et des handicapés en fauteuil roulant, ont participé, samedi, à une
manifestation sans précédent, à Athènes, pour défendre « les droits du piéton » et protester contre le stationnement sauvage. Les manifestants ont
défilé à Exarchia, quartier du centre-ville de bureaux et d’habitations, où
les trottoirs sont encombrés par des motos et des voitures, comme c’est
le cas dans la plupart des quartiers de la capitale et dans d’autres villes
du pays.
Varsovie
Rép. tchèque
SLOVAQUIE
UKRAINE
250 km
Amélie Poinssot
Amélie Poinssot
Une photo prise en avril 1943, quelques jours après le soulèvement du ghetto de Varsovie. Il faudra trois semaines aux troupes allemandes pour venir
à bout des combattants juifs. En bas, de gauche à droite : Marek Edelman, l’un des rares à avoir survécu à l’insurrection. Le dernier tronçon du mur
de briques que les nazis avaient érigé autour du ghetto et Mieczyslaw Jedruszczak, qui s’occupe aujourd’hui du jardin situé au pied de ce mur.
ARSOVIE (correspondance). Les paroles résonnent comme une incantation à la prière mais la voix ne parvient
pas à couvrir le bruit des tramways et des voitures qui passent. « Pourquoi les juifs se
sont-ils laissé emmener à Treblinka ? »,
s’écrie le rabbin. Une quarantaine de jeunes
filles écoutent attentivement, assises tout autour de l’Umschlagplatz, cet endroit du
ghetto où étaient rassemblés les juifs avant
d’être conduits à Treblinka, camp d’extermination, à 100 km de là, pour y être aussitôt
gazés.
« Il y avait deux manières de résister : par
les armes et par l’esprit, c’est-à-dire en allant
dignement à la mort, expliquera plus tard le
rabbin. Les nazis étaient opposés à ce qu’est
l’être humain ; face à cela, la meilleure résistance était de montrer que l’homme est divin. » Son auditoire est composé de jeunes
Américaines. Elles étudient dans une yeshiva (centre d’étude religieux) à Jérusalem :
comme de nombreux groupes juifs, elles
sont venues se recueillir devant le peu de
traces restant du ghetto de Varsovie.
En 1940, les nazis enferment 450 000 juifs
dans une enceinte de 4,2 km et érigent des
murs de briques, de 3 à 6 mètres de haut,
tout autour. Les trois-quarts des juifs sont envoyés à Treblinka à l’été 1942. Le 19 avril
1943, alors que les Allemands veulent liqui-
der le ghetto, quelques centaines de juifs armés se soulèvent. La réponse est immédiate : le quartier est entièrement rasé et incendié. Le 16 mai, le général SS Jürgen
Stroop à la tête de l’opération fait sauter la
plus grande synagogue de Varsovie. « Le
quartier juif de Varsovie n’existe plus »,
écrit-il à Hitler.
Aujourd’hui, sur l’emplacement de cette
grande synagogue s’élève une tour de bureaux. Jouxtant le bâtiment, l’Institut historique juif où, pendant la guerre, l’historien
Emanuel Ringelblum constitua les archives
clandestines du ghetto pour garder la mémoire de ce qui se passait et dont les Allemands ne voulaient laisser aucune trace.
Dans le bureau du directeur de la documentation, Jan Jagielski, les étagères débordent de classeurs volumineux : les photos de tout ce qui a un rapport avec la communauté juive d’avant-guerre sont ici conservées. Jagielski déplie une carte du ghetto.
Une quarantaine de bâtiments colorés en
violet : c’est tout ce qu’il en reste aujourd’hui.
Parmi ces vestiges, un morceau de mur
du ghetto, à 1,5 km au sud, au milieu d’une
résidence privée. Les quelques mètres de
briques ont été conservés grâce à l’un des
habitants, Mieczyslaw Jedruszczak, dont le
bout de jardin proprement entretenu se
trouve au pied du mur. « Ce mur fait partie
de l’Histoire. Il faut savoir ce qui s’est
passé. Une nation sans connaissance de
soi cesse d’être une nation », dit-il. Quand
les autorités communistes ont voulu détruire
le pan de mur, en 1978, Mieczyslaw a passé
son temps à échanger des lettres avec une
administration obtuse. Il a aujourd’hui
87 ans. « Moi je vais mourir mais ce mur restera. »
«Les gens tournent sur
le manège, juste à côté»
Feliks Tych, lui, se souvient d’un élément
qui a complètement disparu : le manège de
la place Krasinski, dans la partie dite
« aryenne » de Varsovie, à quelques mètres
du mur. Jeune juif alors âgé de 14 ans, il vit
sous une fausse identité à l’extérieur du
ghetto. « Quand l’insurrection éclate, le
ghetto est couvert de fumée, on entend les
hommes tirer. Et les gens tournent sur le
manège juste à côté... C’était profondément choquant. » La scène a été décrite à
plusieurs reprises dans la littérature polonaise. « Heureusement, dit Feliks Tych, si-
non j’aurais pu croire que je l’avais imaginée tant elle est niée par certains Varsoviens. » Le manège est devenu une métaphore de l’attitude des Polonais pendant la
guerre...
A 500 m de là, dans le dernier carré de résistance aux nazis, se trouve aujourd’hui la
place des Héros du Ghetto, sur lequel un projet de musée juif doit voir le jour d’ici à deux
ans. Dans les rues alentour, quelques blocs
de granit rendent hommage aux insurgés.
Le quartier est légèrement surélevé par rapport au reste de la ville : les immeubles ont
été bâtis à la va-vite, après la guerre, sur les
débris même du ghetto. Marek Edelman est
aujourd’hui parmi les tout derniers survivants de cette insurrection. « Nous ne voulions pas passer pour des sous-hommes,
donc nous avons tiré », dit le vieil homme,
fatigué de témoigner.
L’insurrection a duré à peine trois semaines. 7 000 juifs y ont trouvé la mort. Seule
une quarantaine de combattants réussirent
à s’échapper. Plusieurs d’entre eux sont
morts avant la fin de la guerre dans d’autres
combats contre le régime nazi. Ayant survécu, Marek Edelman est le seul à avoir
choisi de rester vivre à Varsovie. Demain, à
l’ambassade de France de Varsovie, il recevra la Légion d’honneur.
Amélie POINSSOT.
AFP
V
AFP
Demain, sera
célébré le 65e
anniversaire de
l’insurrection
du ghetto
de Varsovie, où
quelques centaines
de juifs prirent
les armes contre
les nazis.
Aujourd’hui, peu
de traces subsistent
de ce quartier, rasé
et incendié
en mai 1943.
Archives AFP
L’IMAGE
Au Marathon de Londres, on court
habillé en clown, vêtu d’une tenue
de plongée ou d’un string à
paillettes... Mais ces hommes ne
sont, en aucun cas, déguisés. Ils appartiennent bel et bien à une tribu
massaï de Tanzanie.
Hier, ils étaient six à participer au
27e Marathon de la capitale britannique. Ils l’ont disputé en tenue traditionnelle, avec leurs sandales,
leur bouclier de 5 kg et leur lance
dont la pointe était recouverte d’une
protection. Leur objectif : attirer l’attention sur la sévère sécheresse qui
touche leur région, depuis 2005,
entraînant une forte mortalité du bétail. Plusieurs sponsors leur ont promis l’équivalent de 75 000 € pour
creuser des puits.
Terminer les 42,195 km n’a pas
posé de problème à ces grands
coureurs, mais ils ont reconnu qu’ils
avaient été gênés par la météo.
L’INITIATIVE
Un bateau de guerre, ils trouvent ça beau
9990
(1)
Ouest-France
À PARTIR DE
Une dizaine d’étudiants en design ont passé dix jours en Atlantique
sur une frégate anti-sous-marine. Une aventure esthétique et humaine.
« Je m’attendais à un univers
plus machiste. » Camille Grolleau,
23 ans, étudiante en design à
l’École supérieure d’arts de Brest
(Esab), vient de passer dix jours en
Atlantique sur le Tourville, une frégate de lutte anti-sous-marine qui
embarque 280 hommes d’équipage. Elle est ravie. « Les marins
sont plus décontractés que je ne
le pensais. La rigueur et la discipline ont d’abord pour but de garantir la sécurité. »
Dix étudiants au total, huit filles
et deux garçons, ont participé à cet
embarquement sur le Tourville.
Les futurs designers ont assisté
aux premières loges à un exercice
de lutte anti-sous-marine rassemblant des navires français, américains, anglais et polonais.
Emmanuelle Corre, 20 ans, s’est
glissée dans le central opérations
du Tourville, là où l’on guette le
sous-marin adverse. « Il y a beaucoup de gens dans le noir devant
des écrans lumineux. Tout est
crypté. L’endroit est difficile à
dessiner mais fascinant. On sent
qu’il y a de l’action. » Le visible et
l’invisible. Beau sujet de méditation pour un artiste. Pour sa part,
Camille a multiplié les croquis
dans les coursives. « J’ai dessiné
un rideau coupe-feu en accentuant le drapé. Du coup, c’est devenu presque romantique. »
www.rfarennes.peugeot.fr
GÉNÉRATION CLIM
Les étudiants de l’École supérieure d’arts de Brest, sur la frégate
« Tourville ».
Les étudiants en design se sont
laissé prendre par l’ambiance très
particulière qui règne sur un bâtiment militaire. La lumière rouge allumée toute la nuit dans les coursives, la sonnerie de clairon du
branle-bas le matin, la cafétéria
où se retrouvent les marins... Certains ont mis la main à la pâte et
ont aidé le boulanger du bord.
Bourré d’équipements, un navire
de guerre est un objet complexe,
plus fonctionnel qu’esthétique.
Camille, pourtant, a été séduite.
« Je trouve ça beau. Cela dégage
beaucoup de force. »
Le capitaine de vaisseau Hilaire
Ducellier, le commandant de la
frégate anti-sous-marine, reconnaît un « excellent coup de
crayon » à ses passagers. « J’ai vu
un dessin de vannes et de
tuyaux. Je pense que nos mécaniciens ont adoré. » L’aventure
n’est pas finie. Les élèves de
l’École supérieure d’arts de Brest
présenteront leur vision du Tourville dans un livre et une exposition
visible lors des fêtes maritimes de
Brest 2008.
Olivier MÉLENNEC.
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