Mozart, un jeune prodige

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Mozart, un jeune prodige
Mozart, un jeune prodige
En 1747, Leopold Mozart se marie à Salzbourg. Le foyer
accueille bientôt 7 enfants, dont deux seulement survivent:
Marie Anna, surnommée Nannerl, née en 1751 et Jean
Chrysostome Wolfgang, né le 27 janvier 1756.
Dès l’âge de 3 ans, le jeune Wolfgang montre des dons
prodigieux pour la musique : il a l’oreille absolue (quand il
entend un son, il peut dire le nom de la note qu'il représente)
et fait preuve d’une mémoire excellente. Ses facultés incitent
son père Léopold, musicien lui aussi, à lui apprendre le
clavecin, comme à sa soeur Nannerl, le violon, puis la
composition. Il sait déchiffrer une partition et jouer en
mesure avant de savoir lire, écrire ou compter. Aidé de son
père, le jeune prodige compose ses premières oeuvres à six
ans.
Léopold Mozart organise alors des concerts et des tournées
pour faire jouer son fils dans les cours princières, tant en
Autriche qu’à l’étranger.
C’est d’abord Munich, puis Vienne où le jeune garçon joue
devant l’Impératrice Marie-Thérèse. Puis de juin 1763 à
novembre 1766, la famille repart pour un vaste périple qui
l’amène à Augsbourg, Ulm, Mannheim, Francfort, puis à Liège
et à Bruxelles. Mais ce ne sont que des étapes, le vrai but du
voyage est Paris où les Mozart, parents et enfants,
séjournent jusqu’en avril 1764.
Une autre grande étape les conduira à Londres d’avril 1764 à
juillet 1765. Après une second séjour aux Pays-Bas et à Paris,
les Mozart prennent la direction de la Suisse et arrivent
triomphalement à Salzbourg.
Les voyages en diligence sont longs, les routes peu
carrossables. On parcourt 80 à 100 kilomètres par jour avec 7
ou 8 arrêts.
Les enfants Mozart sont de santé fragile. Partout l’enfant
prodige soulève l’enthousiasme et rencontre les plus
importantes personnalités de son époque (Goethe, par
exemple, et un fils de J-S. Bach avec qui il travaillera
l’écriture musicale). Au-delà de ces rencontres, le jeune
Wolfgang tire profit de tout ce qui lui a été donné
d’entendre, que ce soit à Paris, à Londres ou ailleurs.
Pendant les voyages, Mozart travaille son piano sur un clavier
muet, instrument sans cordes, sans caisse de résonance, juste
posé sur les genoux. Qu’importe ! Cela ne le dérange pas,
puisqu’il entend les sons dans sa tête !
Son père l’initie aux langues étrangères, car l’enfant doit
s’adresser à son public en français et en anglais, aussi bien
qu’en allemand. Les enfants Mozart ne sont jamais allés à
l’école, leur père était leur précepteur.
Les voyages reprennent en 1767. On part pour Vienne. Mozart
est gravement malade. Mais il compose tout de meme deux
oeuvres qui lui ont été commandées La Finta Simplice et
Bastien et Bastienne. Mozart a 12 ans !
Mozart voyage aussi en Italie pour y étudier l’opéra, forme
musicale dans laquelle il excellera tout au long de sa vie. Mais
les années d’enfance sont bientôt terminées. A partir de
1773, Mozart va vivre des années difficiles sous la tutelle
tyrannique du Prince-Archevêque Colloredo qui le considère
comme un simple valet et exige l’obéissance.
Puis il fera connaissance d’un autre grand musicien, Josef
Haydn. Leur amitié est indéfectible. Haydn a une admiration
sans bornes pour Mozart, et il écrit à Leopold « Je vous le dis
devant Dieu, en honnête homme, votre fils est le plus grand
compositeur que je connaisse, en personne ou de nom, il a du
goût, et en outre la plus grande science de la composition».
En 1782, Mozart quitte enfin, et définitivement, son
employeur Colloredo, découvre Bach et Haendel. Il fait la
connaissance du librettiste Lorenzo da Ponte, poète officiel
du théâtre de Vienne. De leur collaboration naîtront trois des
ouvrages les plus marquants de Mozart, Les Noces de Figaro,
Don Giovanni, Cosi fan tutte.
Jusqu’à la fin de sa courte vie, en 1791, le compositeur est
souvent malade, chroniquement endetté, mais il compose
beaucoup: sonates, concertos, symphonies, opéras et un
requiem (messe pour les morts), sa dernière oeuvre.
Cultivé, curieux, toujours à l’écoute des inventions
musicales ou artistiques de son époque, Mozart a su,
jusqu’au bout, s'inspirer de ses contemporains sans jamais
suivre d'autre modèle que le sien propre. La force, la
grâce, la puissance et l'émotion, le pathétique, l'humour et
l'élégance sont réunis pour former le genie mozartien.