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Le journal de la communauté d’agglomération de l’ N °6 janvier-février 2010 GRAND ANGLE bien vieillir en albigeois P.06 ils en parlent la force du jeu collectif Les 17 communes transfèrent de nouvelles compétences à la Communauté d’agglo. GRAND A revient sur les travaux des élus et des personnels qui cimentent les fondations d’un meilleur service au meilleur coût. P.10 l’éco de l’agglo entrepreneur à 15 ans Permettre à de jeunes lycéens de réaliser concrètement leurs projets d’entreprises. C’est le pari engagé par Inntegra avec la CCi et l’agglo. P.13 déplacements NOM DE CODE : TPMR Service adapté, en porte à porte, à 1 € le trajet… telles sont les principales caractéristiques du service de transports des personnes à mobilité réduite. Albi, Arthès, Cambon, Carlus, Castelnau-de-Lévis, Cunac, Dénat, Fréjairolles, Labastide-Dénat, Lescure-d’Albigeois, Le Séquestre, Marssac-sur-Tarn, Puygouzon, Rouffiac, Saliès, Saint-Juéry, Terssac P. 03 actu vue par P. 04-05 ça bouge dans l’agglo P. 07-08-09 grand angle P. 10-11 l’éco de l’agglo P. 13 DÉPLACEMENTS Budget 2010 : gérer, c’est prévoir Explications et points de vue. PRO DU RECYCLAGE Les D3E sont des produits, pour la plupart recyclables et qui ne doivent pas être mélangés aux ordures ménagères. Pourquoi et comment s’en débarrasser ? Précisions. Bien vieillir en Albigeois GRAND A consacre son dossier à tous ceux qui, passés l’âge de la retraite, poursuivent des activités pour leur plaisir ou souvent pour s’engager. Briane Environnement & VOA : partenariat d’excellence Pour une pureté de la matière première. Nom de code : TPMR Un service de transports adapté, en porte à porte pour toutes les personnes à mobilité réduite. CLAUDE JULIEN ÉDITO GRAND A est édité par la Communauté d’agglomération de l’Albigeois Parc François Mitterrand – 81 160 Saint-Juéry Tél. : 05 63 45 72 47 - www.grand-albigeois.fr Directeur de publication : Thierry Dufour Rédaction : Sabine Thiry, Marie-Flore Borg, Jérôme Damoison, ICOM. Photographies : M.P. Volle, Daniel Vijorovic, Guillaume Oliver. Conception, maquette, mise en page : ICOM RCS Toulouse B 393 658 760 - 30331109 - icom-com.fr ISSN : 2101-1430 Dépôt légal : janvier 2010 Tirage : 45 000 exemplaires Document imprimé par Top Offset, entreprise Imprim’vert®, 81 990 Puygouzon. Papier Condat Silk, 90 g La fin d’année a été dense pour l’agglomération et ses 17 communes membres. Les transferts de compétences sont désormais effectifs : la voirie dans sa totalité (y compris le nettoiement, le balayage, le salage et l’éclairage public), l’assainissement collectif et non collectif des eaux usées, l’assainissement des eaux pluviales, ainsi que le transfert des 3 médiathèques de Lescure d’Albigeois, Saint-Juéry et Albi. L’intérêt communautaire des médiathèques n’est pas une nouveauté en soi, puisque depuis 2004, l’agglomération apporte une participation financière à ces équipements afin de permettre à tous les habitants du grand albigeois un égal accès à la lecture et aux animations culturelles. L’aboutissement de cet acte II de l’agglomération n’aurait pu être possible sans la mobilisation importante des élus et des techniciens communautaires et communaux. Il importe de rappeler que ces transferts s’inscrivent dans le prolongement du principe fondateur de l’agglomération qui place la légitimité communale au cœur du programme d’action communautaire. Aucun projet communautaire sur le territoire d’une commune ne peut voir le jour sans l’accord de la commune concernée. Le mois de décembre aura été marqué aussi par un événement majeur pour l’ensemble des élus de l’agglomération et nos concitoyens : la signature officielle de la convention actant le plan de financement de l’achèvement de la rocade et de la mise en sécurité de la traversée de Lescure d’Albigeois. Autre actualité de cette fin d’année : la préparation budgétaire de l’année à venir. Préparation ô combien importante, notamment dans le contexte actuel de réforme de la fiscalité locale. La disparition de la recette « taxe professionnelle » pour notre agglomération sera effective en 2011, une compensation relais sera alors versée par l’État. L’année 2010 verra la poursuite d’opérations d’équipements importants pour le développement de l’Albigeois, notamment dans les secteurs économiques et de l’assainissement. Le Grand albigeois est en mouvement. Son attractivité passe évidemment par des infrastructures de qualité, des entreprises performantes et innovantes, mais aussi par la qualité de vie de notre territoire. Notre dossier Bien vieillir en Albigeois démontre le dynamisme et l’énergie de nos seniors. Au travers de leurs actions auprès des jeunes ou des plus démunis, ils jouent un rôle essentiel dans la cohésion sociale de notre bassin de vie. À l’aube de cette nouvelle année, je souhaite que 2010 offre à notre agglomération, à ses communes, à ses élus et ses agents, de belles réussites partagées. Je forme surtout le vœu que cette année apporte à chacune et chacun d’entrées vous Santé, Joie et Réussite. Très bonne année à toutes et à tous ! Claude Julien Vice-président délégué à l’habitat actu vue par… page 03 Malgré la réforme de la fiscalité locale et les incertitudes qui pèsent sur le financement des collectivités, le budget primitif du Grand Albigeois valorise l’avenir par l’investissement. TAXE PROFESSIONNELLE, ET APRÈS ? BUDGET 2010 : GÉRER C’EST PRÉVOIR C’est un jeu d’équilibre. Un véritable mécano de chiffres et de grandes masses budgétaires. Avec des milliers, parfois des millions d’euros sur chaque ligne : 80 exactement pour 2009. Une construction mathématique et comptable rendue possible grâce aux collaborateurs du service finances et budget de l’agglo. Une fois passé l’étourdissement, regardons de plus près comment est élaboré et fonctionne le budget de la Communauté d’agglomération. Budget mode d’emploi « En octobre, explique Bernard Bouvier, le chef de service, chaque service nous envoie sa proposition. Des chiffres qui doivent bien sûr être justifiés avant d’être soumis au Directeur Général des Services. De notre côté, nous ajoutons ceux qu’ils ignorent : amortissements, remboursements d’emprunts… ». Une fois l’intégralité de ces données assemblée, il convient de rechercher l’équilibre. « Le but est de dégager le plus de marge possible en fonctionnement pour financer l’investissement », commente son adjoint, Emmanuel Huet, récemment arrivé pour le seconder. Autrement dit, plus les dépenses de fonctionnement sont maîtrisées, plus l’investissement en profite, évitant ainsi le recours à l’emprunt, comme c’est le cas depuis 2003 sur le budget général. « Nous n’empruntons que si cela est réellement nécessaire, poursuit Bernard Bouvier, notre trésorerie étant excédentaire jusqu’alors ». Une prudence de mise, à l’heure où les « recettes » de la Taxe Professionnelle vont être remplacées par d’autres ressources. Un budget, des budgets Car tout n’est pas aussi simple qu’il y paraît. À côté du budget général (54 M€ en 2009), fractionné en deux sous-ensembles –fonctionnement (43 M€) et investissement (11 M€) – on trouve les budgets annexes (26 M€ en 2009), qui s’équilibrent d’euxmêmes. C’est le cas pour l’assainissement, les transports et les zones d’activités (Albipôle à Terssac, Innoprod à Albi, Eco 2Rieumas à Marssac), qui génèrent des recettes. Sans compter les savants calculs pour intégrer les prochains transferts de compétences et de masse salariale vers l’agglomération : voirie, propreté urbaine, parkings, éclairage public et médiathèques, jusqu’alors directement gérés par les communes membres. Les dotations d’État, la dotation globale de fonctionnement (DGF), en cours de réforme, les « produits » des services… Bref un vrai casse-tête. Une raison de plus pour partager les compétences et s’entourer des meilleurs conseils. Ainsi, si Emmanuel Huet s’occupe davantage de comptabilité – « le budget et son exécution » – Bernard Bouvier s’attache aux finances, aux études et à la prospective, accompagné par un cabinet national spécialisé, qui l’aide « par des simulations, à anticiper dans notre budget les conséquences des changements et évolutions votés au niveau national ». Le vote aura lieu en ce début d’année pour tenir compte du contexte législatif sur la réforme de la fiscalité locale. Le budget 2010 s’inscrit résolument dans une logique de consolidation de la politique communautaire en faveur de l’investissement. QUELQUES-UNS Des investissements programmés en 2010 • Participations à la rocade (dernière tranche). • Construction d’un hôtel d’entreprises dans la zone Innoprod. • Aménagement de la zone d’activités Eco2Rieumas. • Construction d’un quai de transfert des ordures ménagères à Ranteil. • Installation des services techniques communautaires. • Nouveau mobilier urbain, système de billettique harmonisé et poursuite de la modernisation du parc des bus. « Bien malin qui peut dire quelles seront les ressources affectées à la Communauté d’agglomération », commente laconiquement Jean-Philippe Roques, viceprésident délégué aux finances et maire de Terssac. Représentant 53 % du budget total de l’institution, soit 21 M€ prévus en 2009, la disparition de la TP pose pour le moment de nombreuses questions. Si des transferts de taxes ont été annoncés, il reste que « les collectivités, dont la nôtre, étaient déjà engagées dans la réalisation de programmes bien avant l’annonce de la réforme », précise Emmanuel Huet, pourtant serein sur le sujet. À son service donc maintenant de « jongler » avec les chiffres, les simulations et d’échafauder les scénarios les plus réalistes malgré le flou qui entoure cette révolution. La parade ? Le vote du budget en janvier sera suivi d’une « session » de réévaluation et d’éventuelles adaptations en juin 2010. PLACE À L’INVESTISSEMENT Malgré ces incertitudes, l’investissement reste au cœur de la politique communautaire. L’année 2010 verra la poursuite d’opérations d’équipement importantes pour le développement de l’agglomération, en particulier dans les secteurs économiques et de l’assainissement. « À ce titre, le budget est un excellent indicateur de la volonté politique de notre agglomération, précise Jean-Philippe Roques, notamment dans la sphère économique. Il témoigne en outre de l’opportunité d’être organisé de façon communautaire pour développer des projets ambitieux, que les communes seules ne pourraient pas supporter ». ça bouge dans l’agglo... page 04 Vous savez que les D3E (Déchets d’équipements électriques et électroniques) ne doivent pas être mélangés aux ordures ménagères. Recyclés ou transformés, ils ne polluent plus ! Mais ils peuvent faire encore mieux : remettre sur pied des gens cabossés par la vie, les aider à retrouver un emploi, une dignité qu’ils avaient perdue ou la confiance en eux-mêmes dont ils ont toujours manqué. l Pros du recyclage Emmaüs Insert Situé à Albi, Emmaüs Insert a été créé en janvier 1998. C’est un Chantier d’insertion par l’activité économique (CIAE). Emmaüs Insert est ouvert pour le dépôt exclusif des D3E en continu de 8 h à 18 h du mardi au vendredi. 119 route de Terssac, 81 000 – Albi Tél. : 05 63 54 54 97 Le SITOMA, Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères de l’Albigeois, est le bras armé du recyclage pour la Communauté d’agglo, associée à une trentaine de communes rurales des environs. Adiouma Sow, directeur, fait le tour du propriétaire : « Au sein des déchetteries de Gaillaguès et de Ranteil, nous assurons la gestion des déchets : de leur arrivée sur nos sites à leur transfert pour valorisation. À Ranteil, le compostage des déchets verts est une activité importante. Pour les D3E, bien avant la législation de 2006 sur leur valorisation, à la demande des élus de l’agglomération, le SITOMA les séparait déjà du reste des ordures ». En 2008, 400 tonnes ont été collectées en quatre catégories : le gros électroménager, les réfrigérateurs et congélateurs, les écrans et le petit électroménager (appareils de bricolage, jouets ou téléphones…). Jusqu’à 70 % de leur contenu sera valorisé (90 % pour un lave-linge) via ERP un « éco-organisme » national de collecte et de traitement. Infos sur les D3E : www.erp-recycling.fr/home ou www.collectons.org Les D3E : c’est du boulot ! Le transistor a rendu l’âme, vous avez reçu une nouvelle perceuse pour noël ? Recyclez utile, comme le suggère Catherine Portenseigne, directrice d’Emmaüs Insert : « Passez par la rue de Terssac ! Les grandes surfaces comme les petits distributeurs sont déjà nos partenaires. Il faut que tous les particuliers le deviennent aussi ». Car en apportant son matériel électrique ou électronique usagé chacun fait vivre un acteur social important. « 16 hommes ou femmes, de 18 à 58 ans, travaillent ici. Nous sommes un chantier d’insertion sociale et professionnelle : nos salariés sont peu formés ou ont besoin d’acquérir une nouvelle qualification, de renouer avec des normes sociales… ». On trie, on évalue, on remet en état de marche. Des femmes aussi s’activent : vente, magasinage, administration, entretien et même réparations. Pendant huit mois environ, Emmaüs Insert accompagne chacun d’eux avec des techniques de recherche d’emploi, des formations générales et qualifiantes. D’autres initiatives, comme un partenariat avec l’Athanor pour aller au spectacle, les aident à reprendre le fil d’une vie sociale décousue. Ensuite ? « L’accès à l’emploi a été difficile en 2009, mais nous marchons dans le bon sens. Une large majorité retrouve son autonomie, le goût du travail… » Emmaüs Insert dépend de subventions : Fonds social européen, Conseil général du Tarn, collectivités territoriales. « Seuls 20 % de notre budget proviennent de la revente du matériel réparé et des déchets pour recyclage via Eco-Systèmes… Nous devons augmenter notre capacité d’autofinancement ». Avec 14 kg de D3E par an et par habitant (bébés compris) en augmentation de 4 % annuel, Mme la directrice sait que le potentiel existe. À nous d’y penser maintenant ! Passez donc nous voir ! Vos D3E seront également les bienvenus, avec toute sorte d’autres déchets valorisables, dans les trois déchetteries de la Communauté d’agglomération. Le SITOMA, acteur de l’économie solidaire, a confié l’accueil du public des déchetteries de Ranteil et Gaillaguès à l’association REGAIN, qui emploie des personnes en réinsertion professionnelle. Sur place, l’agent d’accueil vous demande ce que vous apportez ? C’est pour vous orienter vers la benne appropriée et vérifier qu’aucun déchet interdit ne s’y glissera… avant d’être expédiée à l’usine ou l’atelier compétent qui valorisera, recyclera ou détruira dans le respect des normes environnementales. Déchetterie de Gaillaguès (opérateur : SITOMA) Chemin de Gaillaguès – 81 000 Albi Tél. : 05 63 46 20 98 de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h 30 du lundi au samedi - fermée le mardi. Déchetterie de Ranteil (opérateur : SITOMA) Site de Ranteil – 81 000 Albi Tél. : 05 63 38 59 80 de 9 h à 18 h 30 du lundi au samedi et jusqu’à 12 h le dimanche. Déchetterie de Saint-Juéry (opérateur : TRIFYL) La Besse - 81 160 Saint-Juéry Tél. : 05 63 45 06 09 de 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h 30 du mardi au samedi. Zoom sur : Ranteil Les deux déchetteries gérées par le SITOMA sont sous la houlette de Sandra Lechner. « C’est une main de fer dans un gant de velours », précise Christine Devoisins, élue de la mairie d’Albi et viceprésidente de l’agglo. « Son équipe de 11 chauffeurs et conducteurs d’engins de levage fait un travail impressionnant, notamment à Ranteil, cœur du dispositif ». Chaque jour ils vont et viennent pour vider les colonnes à verre et les différents conteneurs des points d’apport volontaire de l’ensemble du territoire. Sur le site-même, derrière la déchetterie des particuliers, on s’active sans cesse près de la plateforme de compostage ou sur le quai des professionnels avec notamment des bennes à gravats pour les entrepreneurs de BTP. La partie stockage des déchets proprement dite, qui fermera à la fin de l’année 2010, n’occupe qu’une partie de ces 18 ha. « Ici, on collecte pour valoriser : Ranteil est le centre névralgique du tour de magie qui va redonner vie aux déchets. Plastique pour l’industrie automobile ou le mobilier urbain, acier broyé et renvoyé en aciérie pour construire de nouveaux ponts... ». ça bouge dans l’agglo... page 05 Durant l’été, les élus ont discuté le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD), étape capitale à l’élaboration du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) qui a consisté à écrire le projet et les choix politiques des élus pour l’aménagement de notre territoire… Est aujourd’hui au cœur des débats municipaux, la définition concrète des « règles d’urbanisme » pour les communes. Mais qu’est-ce que cela va changer concrètement pour nous ? Exemples à l’appui, petite revue de détail sur nos prochaines nouvelles manières d’occuper et de vivre notre bassin de vie. SESSIONS DE rattrapage Vous n’avez pas pu participer aux réunions publiques de présentation du PADD ? Sessions de rattrapage avec l’exposition SCoT, actuellement en circulation sur le territoire : • du 4 janvier au 14 janvier 2010 à la mairie de Saliès. • du 15 janvier au 6 février 2010 à la mairie de Marssac. Nelly Jerrige, chargée d’études, architecte et urbaniste au sein du CAUE du Tarn. projet de territoire VIVRE differemment dans 10 ans t SCoT : à retenir Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) est un document d’urbanisme qui permet de mener une réflexion à une échelle de territoire large, pour projeter les grands équilibres de demain sur le territoire : quel niveau d’urbanisation ? Quelle consommation de l’espace agricole ? quelle logique des déplacements à venir ? quel développement économique ? Il s’agit d’une nouvelle manière de réfléchir à l’avenir du territoire, à la recherche de cohérences entre les politiques. Bien qu’écrit par la « communauté » des élus, le SCoT a des conséquences directes sur la vie de chaque citoyen au quotidien. C’est pourquoi il fait l’objet d’une démarche de concertation participative. Tous les 10 ans, c’est l’équivalent d’un département qui est urbanisé. Tous les 4 ans, un territoire de la taille de la commune de Saliès qui disparaît, grignotée par bitume et béton. « À l’échelle des 44 communes qui adhèrent au SCoT, précise Lise Oberti, chargée de mission développement territorial au sein de l’agglomération albigeoise, 100 ha par an sont consommés au profit de l’habitat ». À ce rythme et compte tenu du niveau de croissance de notre population, on peut raisonnablement s’inquiéter de l’avenir de nos paysages ! Loin d’être un scénario catastrophe, la projection a de quoi faire frémir. Aussi, assurer les grands équilibres entre les espaces urbains et les espaces naturels-agricoles fait ainsi partie des grands principes du Documentation d’Orientations Générales (DOG), dernière pièce constitutive du document SCoT. Traduction réglementaire du projet politique, le DOG préconise les espaces et les sites naturels à protéger, oriente l’urbanisation des communes, définit des objectifs chiffrés en matière d’équilibre de l’habitat, de déplacement, de commerce et de prise en compte des risques… Concrètement ? La preuve par l’exemple de la réduction des espaces agricoles. « Depuis ces 10 dernières années, continue Lise Oberti, la tendance était aux parcelles de maison très grandes pour bénéficier d’un vaste jardin autour, dans des lotissements aux voies souvent sans issue avec certaines nuisances associées ». Via le DOG, le SCoT préconise une autre manière d’organiser l’espace. Dans ce cas précis : des axes traversant le lotissement, donc plus vivants, végétalisés et reliés au centre-ville par des voies de circulation douce (piéton, vélo). Des espaces dédiés au maraîchage et aux jardins familiaux pour produire et consommer local. Une meilleure exposition des maisons au soleil. Le recours à de nouveaux matériaux, plus économes. Au final, moins d’espace utilisé, des parcelles mieux organisées, une densification supérieure privilégiant mixité sociale et de fonction (services, commerces) et des agriculteurs satisfaits de pouvoir poursuivre l’exploitation de leurs terres. Générateur d’harmonie partagée, le DOG vise ainsi à faciliter les nombreux « petits gestes » éco-citoyens au quotidien : limiter ses déplacements, récupérer les eaux de pluie, recourir aux transports collectifs, etc. En un mot, changer notre façon de vivre… pour le bonheur de vivre mieux. Téléchargez les documents du SCoT sur www.scot-grandalbigeois.fr Assurer les grands équilibres entre les espaces urbains et les espaces naturels-agricoles fait partie des grands principes du SCoT « Nous travaillons sur le paysage, l’environnement, l’architecture et l’urbanisme. À ce titre, nous avons statutairement une mission de conseil et de pédagogie auprès des collectivités locales. Par exemple, dans le cas d’aménagement d’un lotissement communal, nous pouvons préconiser une organisation et un projet urbains (espaces publics, voies de circulation…), qui comprennent le découpage parcellaire, pouvant aller jusqu’à la réglementation pour l’implantation des maisons. Nous essayons de réintroduire le projet urbain dans sa complexité et non de nous arrêter seulement au découpage parcellaire. En tant que public associé et compétent, nous participons actuellement à la démarche d’élaboration du SCoT à travers des groupes de travail thématiques pour alimenter, corriger, débattre et nourrir la réflexion sur l’urbanisme. Mais nous ne prenons pas part à l’émergence du document. Un engagement d’autant plus important qu’au titre de personne relais sur le terrain, nous sommes en articulation avec les communes qui, demain, devront appliquer le SCoT ». À savoir Le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement du Tarn (CAUE) accompagne et informe particuliers et collectivités locales, dans le but de sensibiliser le public à la qualité architecturale et environnementale. Ses consultations sont gratuites et accessibles à tous sur rendez-vous. Construction, réhabilitation… Quelque soit votre projet, le CAUE est votre partenaire incontournable, à consulter en priorité. Permanence le lundi matin à Albi. Tél. 05 63 60 16 70 et www.caue-mp.fr L’espace info énergie conseille également les particuliers en matière d’énergie et énergies renouvelables. Des permanences existent à Albi. Tél. : 05 63 60 16 80 ils en parlent page 06 La force du jeu collectif v En novembre, GRAND A vous annonçait le transfert de nouvelles compétences des 17 communes vers l’agglo. Avant l’arrêté préfectoral du 31 décembre qui a entériné le processus, élus, conseillers municipaux et techniciens se sont dotés de multiples outils pour opérer cette transformation en toute transparence et équité. Échéancier 08.12.09 : Vote du Conseil communautaire du 09 au 17.12.09 : Approbations par les 17 conseils municipaux 31.12.09 : Date limite d’arrêté préfectoral 01.01.10 : Compétences juridiquement transférées Fin 2010 : Personnels transférés Jean-Michel Bouat Vice-président délégué à la mobilité Vice-président délégué à la mobilité et élu de la mairie d’Albi, Jean-Michel Bouat se présente comme un agglo convaincu. Pour lui cette étape du développement communautaire est une évidence : « Le transfert de la compétence voirie permet de mettre en place une cohérence qui nous manque aujourd’hui. Transports en communs. Déplacements doux… Nous avons besoin d’une stratégie communautaire sur ces questions essentielles du quotidien de tous ». « En se dotant d’une charte de bonnes pratiques, poursuit-il, on a signé un bon document qui pose et clarifie les obligations de chacun, une boîte à outils impliquant les 18 acteurs : 17 communes et l’agglo ». « Les principes de méthodologie sont posés et les garanties organisationnelles ont été listées avec minutie », complète Thierry Ginestet, vice-président délégué aux travaux communautaires. Pour chaque intervention concernant la voirie ou les réseaux d’assainissement – programmation, financement, gestion – la charte fixe les conditions optimales de travail entre les communes et l’agglo. Un principe sert de socle à toutes les règles édictées dans cette charte : apporter aux communes et aux habitants le meilleur niveau de prestation au meilleur coût. Un souci a mobilisé toute la réflexion : la légitimité des élus. Ils demeurent en pleine et totale responsabilité pour définir les programmations, les priorités d’intervention et de travaux. La commune reste le premier échelon de proximité. Pour Thierry Ginestet, maire de Carlus, « D’autres agglomérations comparables ont réussi. Surtout, jusqu’à présent, nous avons bien avancé ensemble. Avec ces nouveaux transferts, nous changeons d’échelle… je suis optimiste ». La charte détaille les engagements réciproques pour garantir la fiabilité des processus décisionnels (interlocuteurs politiques et techniques, assistance juridique…), la réactivité, le respect des délais et la transparence de l’information à destination des habitants comme des techniciens. Services et personnels transférés ou mis à disposition, gestion des demandes des communes, opérations d’entretien ou travaux d’urgence et enfin relation avec les usagers sont définies avec précision. Sur la question délicate des finances, deux approches visent à préserver l’équité des transferts. Une comptabilité analytique permettra d’identifier l’origine des ressources et leur affectation. Une clause de « revoyure » est aussi instituée afin, chaque année, de revoir les modalités si des déséquilibres apparaissaient. Un vrai travail démocratique, en quelque sorte. Thierry Ginestet Vice-président délégué aux bâtiments et travaux communautaires Nous avons poussé au bout nos raisonnements pragmatiques et avons élaboré un schéma 100 % Albigeois. Le sur-mesure est plus compliqué que le prêt-à-porter, mais on se sentira mieux dedans. Où en est-on ? Ce logo vous rappelle quotidiennement l’étendue des domaines déjà transférés à l’échelle communautaire par les 17 communes membres en 2003. Il s’agit, pour les plus importants, de : • La collecte et le traitement des ordures ménagères. • Les transports collectifs. • Les équipements sportifs d’intérêt communautaire. • La voirie de l’agglomération. • Les réseaux d’assainissement structurants, stations de traitement comprises. • La politique de l’habitat. • Le développement économique. Où va-t-on ? Le transfert actuel porte sur : • L’intégralité des réseaux d’assainissement (collecte et traitement des eaux usées et des eaux pluviales compris). • L’ensemble de la voirie incluant l’éclairage public, les parcs de stationnement, le nettoiement, sans oublier le salage et le déneigement. •Et les médiathèques d’Albi, Saint-Juéry et du Séquestre ! L’agglo participait déjà à leur financement pour en permettre l’accès à tous les habitants du territoire. La question de leur transfert complet s’est posée puis imposée naturellement. Non aux doublons ! Ils l’ont répété à chaque débat : les élus ne veulent pas de doublons des fonctions administratives. L’agglomération doit rester svelte et les communes doivent pouvoir continuer à s’appuyer sur leur personnel… Après réflexions et débats, la Communauté d’agglo a créé une plateforme collaborative. Un nom pour un principe de bon sens, marque de fabrique de toutes les bonnes équipes : que chacun mette sa compétence au service de tous ! Un changement de fonctionnement et de raisonnement individuel pour jouer collectif. À 18, plutôt logique, non ? grand angle page 07 Bien vieillir en Albigeois v « Je viens pour me changer les idées »… « J’ignorais ce plaisir quand je travaillais »… « Je reste en forme pour garder l’esprit léger »… Étienne, Bernadette ou Jacqueline sont des plus de 60 ans, inactifs pour l’INSEE, mais super occupés. Ils ont décidé de bien vieillir en Albigeois. « Vivre pleinement un âge dense et riche, une nouvelle étape de la vie, dans les meilleures conditions, physiques et psychologiques, voilà un projet qui doit devenir une réalité pour tous et pour lequel nous devons nous mobiliser ». Ainsi s’exprimait Roselyne Bachelot, ministre de la Santé et des Sports, en présentant avec le Dr Berra, secrétaire d’État en charge des aînés, le plan national Bien vieillir. Car la France vieillit doucement et inexorablement mais la longévité modifie les perspectives. À 65 ans, 20 années d’espérance de vie en moyenne laissent la place pour de nombreux projets ! C’est la révolution du XXIe siècle ! Aujourd’hui le groupe des 15-29 ans est quasi égal à celui des plus de 59 ans. Sur le territoire communautaire ils sont 27 %, un peu plus que dans des intercommunalités similaires dont la moyenne est de 23 %. Que font-ils de leurs journées ? Ils vivent à 100 % leurs passions, leurs engagements et combattent l’encroûtement, comme certains l’appellent. Au fil de ses rencontres, GRAND A dresse un constat : l’Albigeois a une longueur d’avance sur le plan gouvernemental car, de toute évidence, il y fait bon vieillir ! page 08 grand angle La France dispose d’un Secrétariat d’état aux aînés qui a remplacé celui des « personnes âgées ». Le Dr Berra s’explique : « Le terme d’aîné marque une forte volonté politique de créer une rupture dans la perception des personnes âgées par notre société. Nos aînés sont une chance et non une charge. Choisir le terme « aînés », c’est aussi montrer qu’ils symbolisent la sagesse et l’expérience et qu’ils peuvent la transmettre aux plus jeunes »… Mais à quel âge est-on un aîné ? Difficile de fixer un chiffre : l’Insee démarre sa comptabilité à 60 ans. On peut adhérer à un Club des aînés, comme celui de Fréjairolles, dès 55 ans. Notre secrétaire d’État, pragmatique, considère que « les aînés sont les personnes qui ont achevé une carrière professionnelle et qui entament un nouveau projet de vie ». À ce titre, elle rappelle que « 90 % d’entre eux sont autonomes et souvent engagés dans le tutorat ou le bénévolat ». Ce reportage de GRAND A le confirme. Pour donner son temps, il faut en avoir. Cette lapalissade justifie le nombre important de retraités, piliers et souvent moteurs d’associations à vocation humanitaire et sociale. Lire pour les plus jeunes, distribuer des repas aux plus démunis, gérer une bibliothèque : GRAND A a rencontré des retraités engagés. Engagés, fidèles et sûrs Ce sont des retraités qui ont créé, il y a 30 ans, la « Maison de l’amitié » pour combattre la solitude et l’exclusion à tous les âges. Ils composent encore la majorité de son conseil d’administration, présidé par Claude Deutschmeyer. Leur beau projet n’a cessé de grandir. Après un restaurant social en 79, l’association s’est structurée pour l’hébergement du grand âge avec un foyer, un EHPAD (Hébergement de personnes âgées dépendantes) et un accueil de jour. Aujourd’hui l’établissement est une référence nationale, notamment en ce qui concerne les personnes atteintes d’Alzheimer. 130 bénévoles animent des ateliers mémoire, informatique, langues, cuisine, jardinage… Et la Maison de l’amitié est toujours ouverte : on peut s’y arrêter simplement ou s’y investir. Depuis 1998, des retraités, dont plusieurs professeurs, assurent un soutien à la scolarité de 95 enfants avec des activités pour renforcer la concentration, l’esprit logique, par exemple. L’épanouissement motive également les bénévoles de « Lire et faire lire », un programme national piloté, dans le Tarn, par la Ligue de l’enseignement Fédération des œuvres laïques. Christine Peyrelongue, en charge des lecteurs, explique : « Ils doivent être âgés d’au moins 50 ans car la relation intergénérationnelle fait partie intégrante du projet. Ils interviennent à la demande de l’enseignant, du directeur de l’école, centre de loisirs ou bibliothèque. Nous leur proposons des formations qui leur permettent de rencontrer des auteurs et des illustrateurs de littérature de jeunesse, des professionnels de la lecture à voix haute. Ils deviennent des conteurs pour donner le plaisir de lire, surtout pas des " enseignants bis " ». De Fréjairolles à Cambon en passant par Le Séquestre ou Albi, les retours sont très positifs sur ces moments privilégiés entre enfants et seniors. André, 96 ans, travaille à l’Épicerie sociale avec Charlette, 68 ans, qui gère la « boutique ». L’Épicerie délivre les produits fournis par la Banque alimentaire et les périssables achetés principalement grâce au budget du CCAS de la mairie d’Albi. Les bénéficiaires ne peuvent s’y approvisionner qu’une fois par semaine : « Nous accueillons en moyenne 80 familles chaque jour d’ouverture. Il nous faut être 12, l’équipe compte 30 retraités », précise Charlette. Il règne une bonne ambiance entre les cageots de salades, les boîtes de tomates et les biscuits. Dans cette équipe énergique les femmes sont majoritaires. Anciennes commerçantes ou enseignantes elles composent un bataillon de choc, sur lequel on peut compter. Dans les communes alentour, nombre d’activités reposent sur l’énergie de quelques « inactifs ». À Puygouzon, une centaine de bénévoles fait vivre la bibliothèque associative ouverte 4 fois 4 heures par semaine. Yvon Pouget - qu’on retrouve aussi au Comité des fêtes, chargé de l’exposition de peinture annuelle, au Club théâtre et au Club de randonnée - est venu pour les livres et reste pour les gens. À Castelnau de Levis, une « équipe formidable » insiste Robert Gauthier, le maire, a pris d’assaut le château pour le protéger des dégâts du temps. « Depuis septembre, derrière Francis Dardet, artisan à la retraite, ils ont mis l’édifice aux normes de sécurité. Et sa restauration se fait grâce à eux, au gré de chantiers d’étés. La commune est super fière de ses retraités ». 3 E pour Éducation, Emploi et Entreprise L’association EGEE – Entente des Générations pour l’Emploi et l’Entreprise – offre l’expertise et le conseil de retraités, anciens cadres ou chefs d’entreprises, à des lycéens en BTS et bac pro ou à de jeunes entrepreneurs ou repreneurs de PME/TPE via diverses structures publiques qui les accompagnent (Point Chances, GRETA, Chambre des métiers, Lycées, etc.). Ils sont aujourd’hui plus de 2000 en activité dans toute la France : 12 dans le Tarn. Leur président a détaillé, pour GRAND A, quelques-unes des missions conduites au lycée Toulouse-Lautrec, par exemple : « nous avons organisé des simulations d’entretiens d’embauches pour ces jeunes qui vont attaquer le marché du travail, à raison d’1 heure chacun… Notre intervention, de l’avis même des professeurs, a souvent eu l’effet d’un électrochoc ». Pour Point chances, l’équipe EGEE a réalisé l’analyse des dossiers complexes de jeunes entrepreneurs. Pour la Chambre des métiers, les conseillers EGEE encadrent les petites entreprises encore fragiles après 1 ou 2 ans d’existence. Ils décortiquent les comptes, cherchent les failles de gestion qui pèchent souvent dans les TPE. Leur atout ? « Bien sûr une méthodologie mais surtout l’indépendance et le parler vrai ». Qu’est ce qui les motive ? « Pas les pièces d’or, s’exclame Guy Malacarne, nous sommes bénévoles… Nous n’avons plus rien à prouver. Si on s’investit c’est que l’on croit à un avenir de notre société malgré tout ce que nous racontent les médias et les nocifs de tous bords… ». Accessoirement, ils ne cachent pas l’immense plaisir d’être ensemble pour commenter l’actualité, décortiquer un dossier délicat ou une volaille en sauce ! Découvrir www.egee.asso.fr Contacts pour le Tarn : [email protected] page 09 grand angle Neurones en fête Garder la forme En chaussons et maillots de bains Le projet de l’activité seniors Forme Santé Bien-être à Atlantis a nécessité de longs mois de travail. Dirigée par David Gouze, responsable du pôle « Forme Santé », l’équipe d’éducateurs sportifs et de maîtres nageurs adapte son encadrement à ces « jeunes » sportifs parfois plus fragiles que d’autres. « Certains sont complètement novices, d’autres se sentent un peu « rouillés » ! On travaille l’équilibre, l’assouplissement, le renforcement musculaire. Nous sommes très vigilants à d’éventuels problèmes cardiovasculaires », explique Karine en charge du programme. Dans la salle, la musique orchestre un échauffement en douceur. Un binôme d’éducateurs aide chacun selon son rythme. Ensuite, l’aquagym procure de nouvelles sensations quand « l’eau les porte ». La séance se termine par la détente d’un bain bouillonnant à 32 °C ou sous les douches à jets massants. Côté moniteurs, ils sont unanimes : « Ils nous apportent beaucoup : nous sommes sous le charme de leurs sourires, de leur patience et de leur détermination à garder la forme ». La tête alerte… À mots couverts, la peur du vieillissement cérébral est là. Clubs et associations proposent à tous les retraités des activités intellectuelles. Jeux de cartes, de lettres ou de stratégie : la liste est longue. Selon les personnes concernées, les contenus sont plus ciblés comme l’atelier Mémoire en libertés à Saint-Juéry ou le RemueMéninges du Club des aînés à Fréjairolles. Leur impact sur la mémoire ou la vivacité est décuplé car la personne sort de son isolement pour y participer. Un élément bien compris par les Clubs des aînés, de l’amitié ou des retraités qui, à travers toute l’agglo, s’investissent sans relâche pour une vieillesse épanouie. Questions pour des champions Swing en ligne noter Hors Albi, qui offre une multitude d’activités physiques et sportives, toute l’agglo fait bouger ses aînés ! Activités en salle ou au grand air, GRAND A a noté, sans pouvoir toutes les lister : de la gym des seniors à Arthès, Saint-Juéry ou Fréjairolles, du yoga à Puygouzon et de la relaxation à Denat, de la pétanque à Cambon d’Albi ou Terssac, de la marche à Cunac, du bal musette au Séquestre, de la randonnée à Lescure, Saliès, Marssac ou Rouffiac, de la chasse à Castelnau de Lévis, Carlus ou Labastide-Denat… « Pas de clans : le plus jeune a 10 ans et la doyenne, Marie, 81 ». Jean-Louis Laville, président du Bowling Club Albi-Le Séquestre présente ses compagnons de lignes : « Beaucoup découvrent le bowling sur le tard. Bien encadré, on peut atteindre un niveau honorable en 3 ans de pratique régulière… Notre club compte une quarantaine de membres, beaucoup sont licenciés et défendent nos couleurs jusqu’à l’étranger ». Dans ce club majoritairement féminin « elles sont plus disciplinées, leur ego ne les aveugle pas pendant les tournois », précise Jean-Louis, marié à une championne, les catégories vétérans ne sont pas à la traîne. Le bowling est un sport relativement doux qui fait appel au mental avant tout. Le passionné en vante les vertus : « Souplesse, équilibre et concentration. Avec les quilles en ligne de mire : on oublie tout ». À l’abri du froid ou de la pluie, le bowling se joue également seul. « Mais les plus assidus viennent pour l’ambiance du lieu et le bon esprit que le Club a réussi à instaurer ». Contact : B.C.A.S. Nelly Jean-Louis Laville 05 63 56 24 38 Le temps de la culture et des apprentissages « Nous rattrapons les occasions ratées pendant notre vie active ». Pour Marie et Hubert, la retraite est sous le signe de la culture ! Claudie Routeau, directrice de l’Université Pour Tous confirme : « L’an dernier, les plus de 60 ans représentaient 38 % de nos inscrits. Certes, en déménageant sur le site de Champollion, nous avons capté un large public de jeunes, mais comme son nom l’indique notre université est ouverte à tous ceux qui, sans distinction d’âge ou de diplômes, souhaitent se former ou simplement se cultiver en assistant aux conférences que nous organisons, avec des partenaires de qualité, sur des thèmes très variés… ». Histoire, histoire de l’art et patrimoine local sont très prisés par les seniors. Le 1er décembre, Gustave Courbet a fait salle comble. « Aussi, précise Claudie Routeau, de plus en plus de retraités s’engagent dans des formations relativement longues, avec une prédilection pour les langues. Leurs motivations sont quelques fois touchantes : apprendre le russe ou le mandarin pour pouvoir converser avec leur nouveau gendre, leur belle-fille ou même leurs arrières petits-enfants ! ». Contact Albi : 05 63 38 13 95 et www.université-pour-tous-tarn.fr À retenir : le 29 janvier, à 20 h 30 Bâtiment multimédia du Centre universitaire : Raymond Aubrac raconte sa résistance. Aussi bien qu’à la télé ! « Pas de stress : quand on accueille un nouveau, on le met à l’aise. On cultive la rigolade », précise Jo Sabac, président du Club. Pourtant, ils ont l’air sérieux face à leur buzzer, relié à un ordinateur. « Nous sommes 150 clubs francophones et partageons nos questions. Les Suisses sont souvent… hermétiques ! L’intérêt c’est la variété des thèmes et des difficultés ». Jeunes ou vieux, tout le monde peut gagner « mais personne n’est revenu millionnaire ». Les mardi à 20 h et vendredi à 14 h 7 rue des Muettes. Contact : 05 63 60 22 94 Faciliter le mouvement avec les transports publics de l’Albigeois : • le Transport À la Demande (TAD) relie, sur simple appel la veille du déplacement, les zones non desservies par les lignes régulières ; • le transport des personnes à mobilité réduite sert toute l’agglo (voir p.13) ; • tous les nouveaux bus ont un plancher qui s’abaisse jusqu’au trottoir. Tél. : 05 63 48 05 48 et sur : www.grand-albigeois.fr l’éco de l’agglo page 10 GRAND A vous a présenté le projet Inntegra de coopération transfrontalière, avec les agglomérations de Covilhà et Ermua, pour le développement économique. L’axe « développer l’esprit d’entreprendre des lycéens » est déjà engagé, à titre expérimental aux lycées Rascol et Toulouse-Lautrec. Il permettra d’alimenter la réflexion de tous les acteurs d’Inntegra, CCI et agglo en tête, avant d’être étendu aux post-bac. Rencontre avec deux classes de 2nde professionnelle bien décidées à entreprendre ! m entrepreneur à 15 ans Un travail d’équipe • Robert Allemandi, consultant méthodologie, accompagne un projet similaire en Région PACA. • Ignacio Antona pilote l’action Inntegra au sein de la CCI Albi Carmaux. • Brigitte Potevineau, est chef de projet enseignementrecherche à la Communauté d’agglomération. « Malgré les stages et les heures consacrées à rapprocher les lycéens de l’entreprise, on ne peut que déplorer le fossé qui existe entre ces deux mondes. » C’est pourquoi Florence Boymond, professeure principale de 2 classes « pressing/blanchisserie » et « métiers de la mode » au lycée Toulouse-Lautrec, comme sa collègue Christine Claverie, a tout de suite adhéré à l’idée de ces mini entreprises. De quoi s’agit-il ? Inntegra souhaite favoriser les projets de lycéens en situation quasi réelle : trouver une idée, la valider, se structurer en association dont les jeunes ont l’entière responsabilité, trouver les marchés et les filières de commercialisation… Démarrées simultanément chez nos partenaires espagnols et portugais, les mini entreprises doivent servir de passerelles entre jeunes et projets des 3 pays. Au lycée d’Albi, les vingt-quatre jeunes filles (pas de garçons dans cette promo 2009) sont enthousiastes. Leur professeure s’avoue « bluffée » par leur énergie : « Les élèves avancent vite. La classe pressing / blanchisserie a imaginé un jeu des techniques et technologies – détachage, sécurité, machines…– destiné à une cinquantaine d’établissement d’enseignement spécialisés en France. La classe mode explore la récupération de jeans usés pour surfer sur la vague écolo-chic… » Les démarches à la banque, à la préfecture, les simulations de gestion et de prévisionnel ont une finalité concrète. « Même si elles n’ont pas de charges et utilisent les machines du lycée par exemple, cette expérience leur donne de vraies grilles de lecture sur la réalité des entreprises ». UN PETIT DEJ ‘ utile L’homme du premier rang a mis au point un outillage inédit pour l’agroalimentaire, son voisin de table vient d’achever une motorisation pour appareillage automatique médical, et la jeune femme, assise derrière, relance un concept-marque de jouets pour enfants. Ces trois dirigeants d’entreprise ont un point en commun : ils sont porteurs d’un projet innovant et cherchent des financements pour continuer leur aventure. Avec une quarantaine de chefs et dirigeants d’entreprise ils ont participé le 1er décembre dernier, au 2e petitdéjeuner technopolitain dans les locaux de la Pépinière d’entreprises Albisia. Thème de la matinée : « S’y retrouver dans la jungle des dispositifs d’appuis aux PME-PMI et de financements de projets innovants ». Les présentations d’Olivier Delbreihl, directeur d’Initiatives Tarnaises, de Valérie Rande, directrice adjointe de Midi-Pyrénées Innovation, de Sébastien Ru, représentant d’Oseo pour le Tarn, et de Thierry Veronese, responsable des projets du pôle de compétitivité AGRIMIP Innovation, ont permis d’apporter de précieux éclairages. Ces rencontres étant l’occasion pour les dirigeants et créateurs d’entreprise de s’entretenir en direct avec ces experts. Témoignage d’un chef d’entreprise basé en région parisienne et qui envisage d’installer son activité en Albigeois, Michel Grandjean – Triaprocess – a développé un prototype de mélangeur, granulateur et enrobeur industriel. « Il est vrai que dans les financements c’est un peu la forêt vierge. Donc ce type de rencontre est fort intéressant. D’ailleurs, deux jours après, j’avais un rendez-vous avec Initiatives tarnaises pour étudier un prêt d’honneur. Cela fait plaisir de se retrouver face à des gens sérieux qui se démènent pour attirer des entreprises sur leur territoire ». est porté côté albigeois par la Communauté d’agglo, la CCI, l’Emac, et dans le cadre des mini entreprises, soutenu par le Rectorat d’académie. Les Matinales de Solanciel BOOSTEZ VOS MATINÉES ! Comment faire de votre site Internet à la fois un vecteur de croissance et un investissement rentable ? Comment optimiser vos résultats sur Internet ? Deux questions qui trouvent réponse avec « e-booster », un concept de communication globale mise en place par la jeune société Solanciel, basée à la Pépinière d’entreprises Albisia. À l’occasion de la première « Matinale de Solanciel » qui a eu lieu fin novembre, David Millot, directeur-associé, présentait son offre de communication commerciale devant une petite assistance de chefs d’entreprises et de partenaires institutionnels. De quoi vous booster pour la journée. Solanciel – MDI Zone Albitech 54 rue Gustave Eiffel – 81 012 Albi Tél. : 0811 007 197 Deux agglo pour la biomasse En décembre le service économique finalisait un dossier de candidature à projet de l’État, porté par les agglomérations de l’Albigeois et du Grand Rodez. L’enjeu ? Coopérer pour devenir un cluster* de la valorisation énergétique de la biomasse pour promouvoir des actions et des projets d’entreprises. À suivre. *selon la terminologie anglo-saxonne (M. Porter, Harvard, USA 1998) le cluster désigne une concentration d’entreprises et d’unités de recherche opérant dans un domaine particulier avec l’appui public, notamment. Clôture du Pack agglo-businesS Les procédures du concours lancé par la Communauté d’agglomération ont pris fin le 30 novembre dernier. Des entreprises très diverses, installées sur tout le territoire communautaire, ont déposé leur dossier pour bénéficier d’une opération de télémarketing – relance téléphonique ou télévente – d’une valeur unitaire de 10 000 €. GRAND A suivra l’une de ces campagnes et ces résultats dans un prochain numéro. page 11 L’éco de l’agglo On ne présente plus la VOA ! En 2009, le verrier a produit 160 000 tonnes, bouteilles, bocaux et conditionnement haut de gamme, dont 15 % pour l’export. Bien sûr « la qualité des hommes fait la qualité du verre », pour reprendre le slogan maison, mais la pureté de la matière première est tout aussi essentielle ! Et c’est là que Briane Environnement intervient. KINE-GO, C’EST LE PIED Briane environnement & VOA : partenariat d’excellence Car cette matière première c’est aujourd’hui, non plus seulement la silice, mais le calcin. 1 bouteille sur 2 fabriquée par la VOA provient de verre recyclé et collecté en Midi-Pyrénées. Autrefois, le calcin, issu du tri et broyage du verre usagé, n’était qu’une aide à la fabrication. La mobilisation des citoyens et la sophistication des procédés de traitement ont permis d’augmenter la part du calcin dans la composition du verre, faisant de cette industrie une pionnière en matière de développement durable. Le traitement du verre collecté, dont Briane Environnement assure l’intégralité, est donc primordial : la pureté du calcin doit frôler la perfection. Florian Hérissay précise : « Chaque tonne de verre collectée contient 50 kg d’impuretés. Aujourd’hui grâce à des efforts considérables et de nouveaux équipements, nous réduisons cette part à 50 g au maximum par tonne livrée à la VOA ». Après de multiples études et des échanges entre confrères, Briane Environnement a acquis 11 nouvelles machines de tri optique installées en 2008 et 2009. « Notre ancienne trieuse disposait d’une caméra pour un tapis de 1,20 m de large : aujourd’hui pour une même surface, 60 mini caméras sont en action ». Certaines repèrent les corps opaques, d’autres séparent les verres blancs des verres colorés pour obtenir un calcin dont le taux de verre coloré est inférieur à 0,5 %. C’est un enjeu important pour la VOA qui doit fournir un volume croissant de contenants translucides, fabriqués à partir de calcin blanc. D’ailleurs, le verrier vient d’engager, lui aussi, de nouveaux investissements pour séparer complètement les matières premières « et obtenir un verre blanc irréprochable » conclut M. Chaudrut, responsable recyclage à la VOA. De bout à l’autre du circuit, le souci de l’excellence prévaut. Les artisans du Grenelle GRAND A vous a déjà présenté les deux Opérations programmées d’amélioration de l’habitat ancien de deux quartiers d’Albi et des centres des 16 communes de l’agglo. À quelques semaines des premiers chantiers, l’agglo et la Chambre de métiers et de l’artisanat du Tarn ont organisé une réunion avec les artisans locaux du bâtiment. Même si le volume d’affaires engendré est difficile à estimer aujourd’hui, les deux OPAH représenteront un surplus d’activité appréciable pour beaucoup de PME et TPE du secteur. Henri Boulard, élu de la Chambre de métiers et membre de la CAPEB* le confirme : « En tant qu’habitant je ne peux qu’être satisfait du lancement d’un programme qui embellit nos communes. Comme professionnel, je salue le regain d’activité qui en découlera ». Mais au-delà du chiffre d’affaires, H. Boulard insiste sur la valeur ajoutée des artisans : « Nous connaissons nos métiers et savons travailler ensemble. Avec la Chambre de métiers et la CAPEB, notamment, nous formons notre personnel à de nouveaux produits, au respect de normes strictes… ». Le choix du professionnel n’appartient qu’au propriétaire et le devis fera souvent la différence, « mais, précise le menuisier, notre engagement va au-delà de la simple exécution et nous validons nos interventions grâce à des appareils de mesure. Notre savoir-faire est au service du client. Il se sent épaulé ». Pour aider le particulier à choisir le bon partenaire, la Chambre de métiers et de l’artisanat du Tarn (www.cm-tarn.fr) constitue un annuaire des professionnels particulièrement qualifiés et expérimentés pour conduire des chantiers de rénovation et d’amélioration des performances énergétiques. En bref : des artisans du Grenelle de l’environnement. * CAPEB : Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment. Dans quelques temps, grâce aux travaux de recherche d’une douzaine d’étudiants en BTS au lycée Rascol, les hallux valgus (1) n’auront qu’à bien se tenir. Après deux ans de Recherche & Développement, la Plateforme Technologique « Produits et processus automatisés en PME » vient en effet de développer un système de rééducation postopératoire baptisé Kine-Go. À la demande du chirurgien orthopédique René Choukroun, le système associe une partie mécanique, un moteur, une commande et un système de surveillance via Internet qui permettent un suivi de la rééducation par le chirurgien. Les étudiants du lycée Rascol ont apporté leur savoir-faire à différents niveaux. Les premiers ont travaillé sur la conception mécanique, alors que d’autres ont réalisé la carte de commande du moteur et le mécanisme du système, les derniers enfin ont conçu le logiciel de dialogue à distance. Un premier prototype a été validé par le Professeur Choukroun qui souhaite une miniaturisation du système pour parvenir à la taille d’une grosse boîte d’allumettes. Début 2010, le prototype sera présenté lors de salons spécialisés en orthopédie, afin de trouver un industriel capable de se lancer dans la fabrication. Et pourquoi pas en Albigeois ? Souvent accompagné d’un « oignon » il s’agit d’une déformation du pied correspondant à la déviation du premier métatarsien en varus (en dedans) et du gros orteil (hallux) en valgus (en dehors). (1) Albipôle accueille la Préfète Soucieuse de mieux connaître le tissu économique de l’Albigeois, Marcelle Pierrot, Préfète du Tarn, avait sollicité une visite d’entreprises emblématiques du territoire. C’est le 15 décembre dernier qu’elle a fait connaissance avec deux fleurons locaux : Phodé (olfaction et nutrition) et Gavap (simulation terrestre, matériel d’entraînement militaire et équipements de police scientifique), basés à Terssac. Accompagnée par le service de développement économique, la Préfète a donc visité ces deux entreprises, aux côtés de Robert Gauthier (vice-président délégué au développement économique de l’albigeois) et Stéphanie Guiraud-Chaumeil (vice-présidente déléguée au projet technopolitain, à l’enseignement supérieur et à la recherche). La Préfète s’est déclarée « ravie » et « émue » par cette visite de terrain « très enrichissante ». environnement page 12 Un petit effort particulier, un grand résultat collectif ! Lecteurs de GRAND A, vous avez suivi les travaux du Jury du nez de la Madeleine : constitué de quatre experts et sept riverains, ce jury a été constitué pour déterminer le niveau de nuisances olfactives actuelles de la station. Réuni en décembre pour un bilan de leurs journées d’études, il sera sollicité de nouveau, en 2011, quand la nouvelle station sera opérationnelle. l Les nez font le point L’agglo a donc initié un projet à long terme et inédit : « J’ai reçu de nombreux appels : notre jury du nez intrigue ! confie JeanClaude De Lapanouse, vice-président délégué à l’assainissement. Il concrétise simplement notre souci de concertation et de transparence avec les habitants ». Sollicités il y a plus d’un an, sept membres sont des riverains non professionnels. Excepté Daniel Pestre, élu meilleur sommelier en 2004 : « mon restaurant est assez éloigné, l’agglo m’a contacté car mon nez est un outil de travail. J’ai accepté non sans avoir prévenu : je serai impartial ». Il a donc flâné, nez au vent, comme les autres, lors de quatre visites matin et après-midi, au printemps et à l’automne, sur le site NFX43-130 même de la station et dans un rayon de 600 m. Il a humé l’air en 17 points différents, noté ses découvertes « des odeurs de serpillière sale, des notes d’ammoniaque ou de linge moisi » au-dessus du bassin de décantation, « du foin coupé et de la terre » près du cimetière ou « du métal chaud » à proximité des engins de construction. Après la présentation des résultats, le groupe a pu visualiser les équipements destinés à contrôler toutes les nuisances, en cours d’installation, les cuves de traitement de l’air (notre photo) par exemple. Comme ses collègues, Daniel Pestre est confiant : « compte tenu des précautions prises » la nouvelle station d’épuration de la Madeleine ne devrait même pas incommoder les abeilles. 327 Même si l’odeur est subjective, elle est normée et se calcule en Uo/m3. C’est-à-dire en unité d’odeurs au m3 d’air, prélevé par échantillon de 50L dans des sacs en pvc à la fois hermétique et complètement inodore (procédé Tedlar®). Libérés en laboratoire, les effluves sont étudiés par les experts du bureau d’études Burgeap à Toulouse, un spécialiste français de l’analyse et la gestion des nuisances olfactives industrielles. Ses ingénieurs en olfactrométrie et physico-chimie, dont 4 participaient au jury du nez, ont d’abord conduit une petite formation des membres du jury des riverains pour se familiariser avec les odeurs, les définir et chiffrer leur intensité à partir d’échantillons dilués dans une solution de Butanol. Mieux s’équiper pour nos déchets L’équipe en charge de l’exploitation et de la collecte sélective est en alerte. Pas de grippes à l’horizon mais la zone C, comprenez Castelnau de Levis, Le Séquestre, Rouffiac, Marssac et Terssac, ont basculé lundi 4 janvier, sur une nouvelle organisation (voir détails pratiques en colonne). Ce changement dans la collecte en porte à porte des foyers des quelque 7 800 habitants s’accompagne d’un équipement approprié installé dans chaque commune. 5 conteneurs multiflux – des mastodontes si discrets de 4 m3 enfouis dans le sol, et vidés par des camions spécifiques autant de fois que nécessaire – seront opérationnels dans les 6 mois. Les 37 nouvelles colonnes à verre qui jalonnent les 5 communes ont été posées, elles, en décembre. Serge Leggiadro précise : « toute l’année passée, avec chaque mairie nous avons étudié l’emplacement idéal des équipements en fonction de la topographie, de la proximité des habitations, des possibilités de parking ou d’accès piétons… ». Jusqu’à fin décembre, la collecte des ordures ménagères bien sûr mais aussi des petits conteneurs de tri sélectif de verre et de papier, était réalisée en porte à porte. Tout a changé dans la nuit du 4 janvier, mais personne n’a été pris au dépourvu ! Les habitants ont tous été informés depuis plusieurs semaines et ont reçu la visite d’un drôle de père noël offrant à chaque foyer un nouveau bac roulant de 120 à 340 l. selon l’estimation de ses besoins. Brun ou gris, avec son beau logo de la Communauté d’agglomération de l’Albigeois, il est destiné aux ordures ménagères. Il sera collecté 1 fois par semaine ainsi que la caissette jaune remplie de papiers, journaux et magazines. C’est le premier changement qui affectera les habitudes de chaque foyer de la zone C. Qu’est ce qui change pour moi ? Un autre changement important concerne le verre qui ne sera donc plus collecté autrement que sur les lieux prévus. Voilà pourquoi l’agglo a déjà installé un total de 37 colonnes à verre courant décembre dernier sur la voie publique des 5 communes. En réduisant la collecte des ordures ménagères et des JMR (journaux et magazines résiduels) à une fois par semaine pour les particuliers, il fallait prévoir un lieu pratique pour répondre aux besoins occasionnels, aux lendemains de fête et, d’une manière générale, qui encourage le geste citoyen. Un point d’apport volontaire multiflux, déjà opérationnel à Castelnau de Lévis, sera construit dans chaque commune. Multiflux signifie qu’on trouve, en 1 seul endroit, 4 récepteurs différents pour y déverser ordures ménagères, verre, emballages ménagers ou papier. Comme l’explique Serge Leggiadro, responsable d’exploitation, « avec cette dernière zone nous achevons d’homogénéiser la collecte sur l’ensemble du territoire communautaire. Pas pour le principe mais parce que la collectivité ne peut plus gérer ses déchets d’une autre manière. Et ceci est valable partout en France !… Conditions de travail des ripeurs, efficacité économique et écologique en ce qui concerne les trajets des camions bennes, participation du citoyen à la réduction de ses déchets ou à leur valorisation : les points d’apport volontaire ont fait leurs preuves ». Une question ? Le secrétariat Collecte des déchets est à votre service : 05 63 49 13 50 et le site www.grand-albigeois.fr sera mis à jour pour visualiser le point de collecte le plus proche de votre domicile. déplacements page 13 a Le service des Transports des Personnes à Mobilité Réduite (TPMR) est une des offres de transports collectifs proposées par l’agglomération. Ses points forts ? C’est un service adapté, un service en porte-à-porte, un service à 1 € le trajet, un service qui ravit tous ses usagers… GRAND A les a rencontrés. NOM DE CODE : TPMR Rappel • Juillet 2004 : Mise en place du service TPMR par l’agglo. 1 minibus et 2 chauffeurs assurent le service. • De 2004 à 2007 : Le service est délégué à la Maison de l’Amitié. • Mars 2007 : Le service est géré en direct par les services de l’agglomération Acquisition d’un minibus supplémentaire et renfort du service avec l’affectation de 2 nouveaux chauffeurs (4 au total). 7 885 voyages effectués par le service TPMR en 2009 . Aujourd’hui, lundi, c’est Claude Célaries qui est notre chauffeur et qui nous sert de guide. Il compose avec ses trois autres collègues chauffeurs – Jean-Pierre, Adrien et Pierre – le « staff TPMR ». Deux minibus totalement adaptés en termes d’accessibilité sillonnent l’agglomération du lundi au samedi de 8 h à 19 h. « Nous n’avons pas de trajets précis, lors de la prise de poste nous regardons la liste des personnes à aller chercher en fonction de quoi nous organisons notre matinée ou notre journée. Nous avons une clientèle essentiellement composée d’habitués, nous transportons certaines personnes tous les jours de la semaine », souligne Claude. Pour nos chauffeurs, les journées se suivent mais ne se ressemblent pas « nous adaptons nos circuits en fonction des personnes inscrites bien sûr, mais aussi en fonction des contraintes horaires de certains usagers, c’est vraiment du cas par cas. Le métier est vraiment différent comparé à celui des conducteurs de bus de lignes régulières, nous ne sommes pas en présence du même public, c’est un service de proximité avec les usagers, ils nous appellent par notre prénom, c’est un vrai moment de vie que l’on partage ». 14 h 30, départ vers l’association des paralysés de France (APF) où nous sommes attendus. M. Vidal habite le quartier de Cantepau à Albi, il prend le minibus du service TPMR tous les jours « que ce soit pour aller chez le kiné ou aux repas de l’APF les lundis et jeudis midi ». À ses côtés, M. Cahuzac, non-voyant, habite la commune de Lescure d’Albigeois. « J’utilise ce service depuis 2005, c’est très pratique, il vous dépose devant la porte et les chauffeurs sont très sympathiques ». Florence Jeanjean, Saint-Juérienne depuis trois ans nous rejoint. Claude Célaries l’aide à monter dans le minibus et accroche son fauteuil roulant : « Que ce soit Claude ou les autres, ils sont très serviables, ils nous aident à descendre et monter ». Lorsqu’on demande à Florence si elle est satisfaite du service, elle sourit avant de répondre « c’est très bien, c’est mon seul moyen de transport, je suis seule avec mes deux enfants, alors j’utilise le minibus pour aller en ville, faire mes courses, aller voir le kiné ou me rendre dans les associations que je fréquente ». Elle rajoute même à voix basse : « dommage que le service ne fonctionne pas le dimanche ! ». en clair Vous êtes concerné si vous êtes titulaire d’une carte COTOREP, invalidité à 80 % ou d’une attestation GIR 2, 3 ou 4. Le service fonctionne du lundi au samedi de 8 h à 12 h 30 et de 13 h à 19 h. Pensez à réserver 24 h à l’avance au 05 63 48 05 48 Prix du trajet : 1 € la billetique est lancée Début janvier, c’est une petite révolution qui a affecté le réseau de transports en commun du Grand Albigeois. En attendant la grande, celle qui est programmée pour le printemps 2010 avec la mise en place des cartes à puce sans contact. Le réseau de bus de la Communauté d’agglomération de l’Albigeois a en effet adopté un nouveau système de validation des titres de transport. Finis les tickets papier ou les coupons. Les usagers achètent désormais directement auprès du chauffeur de bus leur ticket simple ou leur ticket aller-retour. Plus pratiques, plus rapides, plus souples, ces nouveaux titres améliorent le confort des voyageurs. Ce nouveau système est aussi une des clés du développement de l’intermodalité en Midi-Pyrénées. Qu’une carte unique – la carte Pastel – permette de passer d’un mode de transport à l’autre, c’est-à-dire du train au bus de l’agglomération ou au bus du réseau Tarn Bus, constitue un progrès indiscutable et un facteur d’attractivité des transports en commun. Ticket aller simple : 1 €/ Ticket aller-retour : 1,90 € L’ACHèVEMENT DE LA ROCADE EN BONNE VOIE Mercredi 23 décembre, la Communauté d’agglomération de l’Albigeois, le Département du Tarn, la Région Midi-Pyrénées et l’État se sont réunis pour la signature officielle de la convention actant le plan de financement de la poursuite du doublement de la rocade et de la mise en sécurité de la traversée de Lescure. Cet axe a une vocation multimodale, puisque le projet est assorti de réalisations sur 7 km de pistes cyclables en site propre (4 km sur Albi 3km sur Lescure). Le programme des travaux n’est donc pas un projet routier « comme les autres » mais un projet de mobilité au sens large du terme. L’achèvement des travaux de la mise en 2X2 voies de la rocade d’Albi s’élève à 40 M€ et celui de l’aménagement de la traversée de Lescure à 7,5 M€. La Communauté d’agglomération participe à hauteur de 37,75 %, soit environ 18 M€. Démarrage des travaux 2e semestre 2010. VIVE LES CARAPATTES ! L’Agglomération albigeoise et le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) Pays Tarnais se sont associés le 2 décembre dernier pour organiser une 1re journée d’animation sur l’écomobilité scolaire avec un objectif : valoriser les pédibus et les carapattes en Albigeois. « C’est quoi un carapatte ? », demande intrigué Lucas, 5 ans. Un carapatte c’est un ramassage scolaire collectif à pied organisé et accompagné par des parents d’élèves bénévoles, il fonctionne avec des arrêts, des horaires et des itinéraires fixes. Et à y regarder d’un peu plus près ces carapattes n’ont que des avantages : les enfants sont plus autonomes, plus sensibles à l’environnement qui les entoure, un exercice régulier est bon pour leur santé, ils apprennent très vite les règles de la circulation, enfin les carapattes sont 100 % écolo… Au sein de l’agglomération albigeoise, les carapattes-pédibus se font encore timides, le centre de loisirs du Séquestre a initié en 2005 un pédibus Séque’à pied qui a vu ses effectifs croître d’année en année. Plus récemment, l’école Jean-Jacques Rousseau d’Albi, avec le soutien du CPIE, a mis en place un pédibus. CPIE du pays Tarnais : 05 63 47 72 90 [email protected] au c♥ur de l’agglo page 14 Acteurs, texte, mise en scène : voilà l’art vivant, qui se rejoue chaque soir devant les spectateurs. GRAND A est allé visiter les fourneaux de la Scène Nationale d’Albi, là où se concocte, de longs mois à l’avance, la programmation de toute une année. Rencontres. a ALCHIMIE CRÉATRICE à la scène nationale Au départ étaient le verbe, puis le geste. Cet aphorisme est réalité quotidienne pour Pascal Paris (directeur de la structure et instigateur du projet artistique et culturel) et son équipe de la Scène nationale d’Albi. Depuis trois ans ils s’efforcent de mettre en place un projet très ouvert autour des arts croisés en particulier. Ceci afin de décloisonner les disciplines et les modes d’expression artistiques et de les proposer au plus grand nombre, tout en privilégiant l’action culturelle. Par exemple, ne pas programmer un concert par simple plaisir, mais le lier au décodage de la musique proposée en amont du concert, en invitant des scolaires ou la population à venir découvrir les clefs du récital. Lorsque les 4 et 5 février sera jouée « Kroum l’ectoplasme » au théâtre d’Albi, c’est plus d’un an et demi de travail en amont qui deviendra réalité pour l’équipe. Toujours à la recherche de la panacée, le coordonnateur général Frédéric Esquerré décrypte les étapes de cette lente et longue cuisson. « Tout d’abord, on se déplace un peu partout en France : en amont, il faut aller voir et entendre ce qui se fait. C’est un travail fin et minutieux fait de rencontres, de discussions : on tisse patiemment des liens avec nos connaissances, les compagnies, les réseaux de professionnels… Une fois les spectacles ou les projets choisis, on entre alors dans la phase de préparation ». Une fois la programmation bouclée (étude des contraintes techniques des spectacles, calage des lieux, dates et horaires) vers le mois d’avril, reste la contractualisation avec achats des spectacles, contrats de cession, prise en charge – ou pas – des frais transports, de restauration et d’hébergement. Pour « Kroum l’ectoplasme », le choix s’est porté sur une coproduction avec Petit Bois compagnie, une troupe professionnelle toulousaine que Pascal Paris et son équipe ont choisi de soutenir. Viennent bien sûr les conditions financières. Mais « l’économie du projet se fait en fonction de notre degré d’implication », précise Frédéric Esquerré. Une bonne alchimie créatrice se fait avant tout par les bons choix d’ingrédients. Seule façon de parvenir à la transmutation des émotions. « Kroum l’ectoplasme » – jeudi 4 février à 19 h 30 et vendredi 5 février à 20 h 30 au théâtre d’Albi Leçons de sons Depuis plus de 30 ans, le Groupe de Musique Electroacoustique d’Albi-Tarn (GMEA) enregistre, triture, façonne et mixe les sons de la ville, de la faune, des éléments, et bien entendu de toutes sortes d’instruments de musique. La Semaine du son, du 18 au 23 janvier, est une excellente occasion d’aller à leur rencontre. Il existe en plein cœur d’Albi un lieu digne d’un studio d’enregistrement. C’est le cloître Saint-Salvy, « un véritable îlot acoustique », confie Thierry Besche, directeur et cofondateur du GMEA, haut lieu en France consacré à la recherche en musique électroacoustique. C’est là où il faudra être le samedi 23 janvier à 9 h, pour le départ d’une marche sonore. Ce jour-là, dans le cadre de la Semaine du son, ce passionné du pavillon propose une journée « bruissante ». De ce havre acoustique en centre-ville, les promeneurs chemineront vers l’Échappée verte pour une promenade de l’oreille commentée par de grands écouteurs et observateurs. Fernand Deroussen et Christophe Maurel seront de la partition. Le premier a passé sa vie à enregistrer les sons de la nature partout sur la planète. Ses 10 000 prises de sons se trouvent au Musée de l’Homme à Paris. Le second, directeur de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) du Tarn, viendra en appui pour éclairer les promeneurs sur les oiseaux d’hiver. Un bel exemple pour appréhender la notion de paysage sonore, se rendre compte que nous sommes passés « du temps discontinu au temps continu ». Et de se poser la question suivante : « en quoi le son permet de caractériser les cultures du monde ? », comme le propose Thierry Besche. GMEA d’Albi-Tarn – 4, rue sainte-Claire – 81 000 Albi – Plus d’infos sur www.gmea.net pour vous informer sur les riches et innovantes activités de cette association. TOUS NOS VŒUX En écho à son dossier Bien vieillir en Albigeois GRAND A salue et souhaite une excellente année 2010 aux super actifs de tous âges réunis au sein de l’Association des Retraités et des Personnes Âgées de Saint-Juéry et de Cunac. L’actif club d’animation du 3e âge est basé à l’Espace Victor-Hugo, où une salle leur est mise gracieusement à disposition. Organisation de belotes, jeux de société le lundi, lotos le jeudi, repas conviviaux, sorties diverses et après-midi dansantes (le 1er mardi du mois). Participation active au Téléthon. Contact : ARPA – Lucette GAYRARD Espace Victor Hugo - Cote des Brus 81 160 Saint-Juéry Tél. : 05 63 47 63 48 L’ÉCOLE DE L’EAU FAIT SON SHOW Les quelque 500 enfants inscrits aux cours de l’école de l’eau d’Atlantis et Taranis n’auraient raté l’événement pour rien au monde ! Chaque année à l’approche des fêtes de Noël, les maîtres-nageurs déguisés assurent deux heures de spectacle en musique, dans la bonne humeur et dans l’eau… Cette année les enfants ont assisté à un match féroce et impitoyable entre les groupes Otarie, Super Otarie, Grenouille et Dauphin ! Chacun a pu encourager son équipe sous les commentaires animés d’un journaliste sportif désigné pour l’occasion. Cette matinée festive et conviviale s’est terminée par un goûter. flash Premières scènes avec Azad et The Hope vendredi 29 janvier à 20 h 30 - 2 € Chants de Didier Burlier vendredi 5 janvier à 20 h 30 - 8 €/ 11€ Cabaret Impro Théâtre vendredi 12 février à 20 h 30 - 3 € Musique du Monde avec Benoît Mardon Quintet vendredi 5 mars à 20 h 30 - 8 €/11 € au c♥ur de l’agglo page 15 histoire de grains à mousquette noter Depuis 1531 -au moinsle moulin à eau de Mousquette, situé à Dénat, permet la fabrication de farines. Lucette et René Manen y perpétuent la tradition avec passion, gentillesse et sens de l’accueil. De plus en plus de visiteurs font étape à Mousquette pour remonter le temps. l La visite (1 h 30-2 h) se fait sur réservation téléphonique. Le moulin de Mousquette 81120 Dénat Tél. : 05 63 55 53 39 Les époux Manen sont si fiers de ce moulin à eau, hérité de père en fils et filles depuis plusieurs siècles. Sur l’Assou, rivière qui prend sa source au Fraysse, les historiens attestent qu’il y avait 28 moulins ou moulines à eau au XVe siècle. « En amont, il y en avait 13 entre les deux guerres », se souvient Lucette, née Blatgé. Il n’y en aurait plus que 3 aujourd’hui. « Nous sommes revenus ici en 1954, explique René. Mon beau-père m’a tout de suite appris à régler une meule en fonction du doigté avec la farine. Aussitôt ça m’a fait ‘’tilt’’ comme on dit, et depuis je suis devenu meunier, en plus de l’exploitation agricole à Miramont ». Depuis le moulin de Mousquette, un barrage à 900 m en amont sur la rivière permet une retenue d’eau, conduite par un canal qui arrive jusqu’au moulin. Lequel n’est pas pourvu d’une roue à aube verticale, mais de deux rouets horizontaux. L’un est en métal, l’autre en bois. Avec une belle histoire. Après avoir récupéré un vieux rouet dans les décombres d’une ruine, M. Manen propose aux Compagnons du Tour de France de Saint-Orens de réaliser une réplique. « Ils sont venus le voir, m’ont donné les cotes, et je leur ai proposé du bois de chêne qui séchait depuis quatre ans. Ils sont revenus six ans plus tard parce qu’ils considéraient qu’il fallait dix ans de sèche avant de travailler dans les règles de l’art ». Le résultat est à deux mètres sous nos pieds, face à l’une des vannes d’entrée d’eau. Superbe et à l’identique de ceux d’antan. Avec trois meules en silex de trois tonnes chacune, Lucette et René produisent, et donnent, une petite tonne de farine par an. Il faut voir la satisfaction et la dignité dans les yeux de René lorsqu’il « doigte » la farine qui s’écoule. Et la fierté joyeuse de Lucette quand elle fait goûter son pain. De plus en plus de curieux demandent à visiter le moulin et c’est avec plaisir que les époux ouvrent leurs portes. Ils sont membres des Amis des moulins, le leur est bien entendu labellisé « site protégé », mais n’en veulent pas plus. « On est là pour recevoir le public gracieusement, et on veut rester libres de faire ce qu’on veut, quand on le veut et comme on le veut », prévient René. Il fallait 10 ans de sèche pour pouvoir travailler dans les règles de l’art. RENCONTRES CHORÉGRAPHIQUES L’association Albi Destination Danse organise les 6 et 7 février prochains, les 16e Rencontres Chorégraphiques à la salle de la musique de Cap Découverte. Cette association albigeoise a pour but de promouvoir la danse dans le Tarn à travers des stages et des rencontres chorégraphiques. En novembre dernier, elle a eu l’honneur de recevoir Lienz Chang, danseur principal du Ballet national de Cuba et Étoile de Roland Petit. Cette nouvelle édition comptera de nombreuses écoles d’Albi, Castres, Gaillac, Saint-Juéry, Millau, Rodez, Carcassonne et Toulouse. Toutes les disciplines y seront représentées : jazz, modern, contemporain, classique, claquettes, flamenco, danse de salon, danse africaine. Ces rencontres permettent aux écoles d’apprécier leur travail respectif dans une ambiance chaleureuse et conviviale. Une partie des recettes sera reversée à l’association « Prix de Lausanne » qui vient en aide aux jeunes danseurs se destinant à une carrière professionnelle. Venez donc retrouver ces jeunes talents les 6 et 7 février pour les soutenir et passer un agréable moment en leur compagnie ! Albi Destination Danse 27/29 place Lapérouse 81 000 Albi Informations et contacts au 06 80 63 59 93 Prix des places : 10 €. WWW.VILLE-SAINT-JUERY.FR RELOOKÉ BIEN DANS SES MEUBLES Entre la raboteuse, la scie à ruban, la dégauchisseuse ou la mortaiseuse, cet Aveyronnais d’origine s’attèle à finir un buffet deux corps. Une commande d’un client fidèle. « Il y a trente ans quelqu’un qui me commandait le mobilier d’une cuisine complète, ça lui coûtait le prix d’une voiture de sport. Aujourd’hui ça lui revient au prix d’un véhicule bas de gamme », explique cet artisan quinquagénaire. « Je me suis installé ici en 1979. Il m’a fallu quinze-vingt ans pour rembourser tous les prêts. Et quand j’ai eu tout payé pour vivre plus confortablement, cela a été le début de la chute vertigineuse de commandes », regrette celui qui a appris le métier notamment chez le célèbre Barthélémy à Réquista dans l’Aveyron. « J’ai un an de commandes devant moi, mais je suis l’un des derniers. Bientôt on aura même perdu le savoir-faire puisque toute la fabrication est partie à l’étranger ». Un brin de nostalgie plane entre les odeurs de chêne de Bourgogne, de merisier des Pyrénées ou de noyer de Dordogne. Francis Routaboul – Route de Graulhet – 81 990 Carlus – 05 63 54 54 25 Nouveau graphisme, nouvelle identité visuelle, plus dynamique et plus coloré : le site Internet de la ville de Saint-Juéry a pris un coup de jeune. Plus direct et plus complet : c’est une véritable source d’informations utiles dans le quotidien de tous les Saint-Juériens ! N’hésitez pas à naviguer sur les différentes rubriques, vous découvrirez le fonctionnement de la Ville et ses actions, son histoire et son actualité. albigeois du monde page 16 Le festival européen de théâtre Acthéa à l’honneur Le Parlement européen a accueilli à Bruxelles en octobre dernier les trois lauréats du Prix Charlemagne pour la jeunesse 2009, qui récompense les actions engagées par des jeunes de l’Union européenne pour promouvoir l’échange et le sentiment d’appartenance à l’Europe. Le festival international de théâtre universitaire d’Albi, Acthéa, qui réunit des acteurs venus de différents pays de l’Union européenne et fait découvrir au public l’Europe et sa diversité culturelle, a obtenu la 2e place de ce concours européen. Lors de la remise des prix, Luigi Cocilovo, vice-président du Parlement Européen, a chaleureusement salué la vitalité de toute l’équipe d’Acthéa qui, « par le dynamisme de leurs initiatives, par le niveau élevé de leur travail personnel, les organisateurs, venus du monde de la mine et du génie civil, ont jeté un pont précieux vers le monde de l’art, du théâtre et des rencontres européennes ». + 9 % C’est le nombre d’étrangers accueillis au comptoir de l’Office de tourisme d’Albi entre juin et septembre 2009. Sur les mois de la saison estivale, on enregistre une nette baisse sur juin (-21 %) mais un bon mois de juillet (+9 %), un excellent mois d’août (+16 %) et un mois de septembre plus que correct (+5 %). Sur le podium de cette saison estivale : l’Espagne toujours n°1, le Royaume-Uni suivi par les Pays-Bas. À noter que sur la même période, la clientèle française est en augmentation de 12,75 %. VOUS CONNAISSEZ DES Albigeois du Monde, FAITES-LE SAVOIR ! Si vous souhaitez faire connaître aux lecteurs du GRAND A un albigeois du Monde ou présenter une activité, une association, une aventure ouverte sur le monde… Envoyez un texte de présentation (10 lignes au plus) et vos coordonnées à la Communauté d’agglomération de l’Albigeois. Service Communication Parc François Mitterrand 81 160 Saint-Juéry ou à [email protected] c En mars 2008, la commune du Séquestre signait une convention de coopération avec une ONG béninoise ID-Pêche et la mairie de Grand Popo. Un objectif : aider les jeunes enfants de Grand Popo, commune regroupant près de 44 villages située au sud du Bénin. DU SÉQUESTRE à GRAND POPO Claudine Laborde est pilote du projet. Cette passionnée de l’Afrique était conseillère municipale à la mairie du Séquestre lors du mandat précédent. « J’habite désormais à Carlus, mais j’avais à cœur de poursuivre ce projet initié depuis plusieurs années ». Elle est soutenue dans ses actions par Aurelle Jego, chargée de mission développement durable à la mairie du Séquestre. En 2009, la subvention versée par la mairie représente presque 3 000 €. Elle permet des actions au sein de trois maisons d’enfants : suivi médical des enfants par un infirmier tous les mois et aide à l’achat de nourriture pour les repas. Claudine Laborde se rend régulièrement à Grand Popo « Je pars un à deux mois chaque année, à mes propres frais, depuis cinq ans. Sur place je travaille avec l’infirmier du dispensaire, j’assure avec lui les visites médicales et je contrôle les denrées alimentaires ». Son prochain séjour est prévu pour mars 2010 avec en projet la prise en charge médicale et nutritionnelle au sein d’une 4e maison d’enfants à Gbéhoué Ouatchi. « Lors de mes précédents voyages j’avais repéré ce village très pauvre, les enfants ne mangent pas tous les jours à leur faim… Ce type de structure est essentiel pour l’amélioration des conditions des vies des jeunes enfants ». GRAND A ne manquera de faire connaître à ses lecteurs dans les mois à venir les récits de voyage de Claudine Laborde. « Vendredi 23 octobre 2009 à 10 heures, j’arrive au sommet du Kala Pattar à 5 630 m d’altitude ; je surplombe le camp de base de l’Everest et le monstre sacré est face à moi à moins de 5 km (Sagarmata en Népalais, la montagne la plus haute de la Terre). Des larmes de joie coulent sur mes joues », se remémore ému Alain Fabre. Un Saint-Juérien au sommet du monde C’est en 2006 que ce Saint-Juérien, correspondant de presse à ses heures, découvre la randonnée pédestre. Après quelques excursions dans le bas luchonais, il s’attaque à des monts culminants à plus de 3 000 m. Ce passionné des grands espaces se fixe un objectif pour 2009 – année de son soixantième anniversaire – l’ascension du mont Kala Pattar au Népal. Quelques mois de préparations en haute montagne sont nécessaires pour cette grande aventure. Ce sera l’occasion pour ce randonneur chevronné de découvrir le Pic d’Aneto en Espagne, puis celui du N’Goum au Maroc au printemps. Le 20 octobre dernier, l’ascension tant attendue démarre à Namché Bazar-Phortse (ville située à 3 810 m). Alain Fabre se souvient « Après trois jours passés à Namche Bazar pour l’acclimatation, nous prenons le chemin qui va nous conduire en quatre jours au pied de l’Everest. Jeudi 22 octobre, nous arrivons sur un plateau qui nous conduit tout droit à Lobuché à 4 930 m d’altitude, nous apercevons pour la première fois le Kala Pattar que nous devons gravir le lendemain ». Vendredi 23 octobre, c’est le grand jour, le jour J comme on dit. « Nous nous levons à 4 h, nous prenons deux tasses de thé et commençons notre marche à 4 h 30 à la frontale. Il fait très froid, aux environs de -12 °C, nous commençons la montée vers 8h, le soleil est déjà présent et la température s’élève peu à peu, le pas se fait très lent à la vitesse d’une tortue. Il est impossible de faire un effort, le taux d’oxygène au niveau de la mer est de 21 %, au sommet du Kala Pattar il est à 10 %. Le but est proche… Nous arrivons au sommet à notre rythme, certains ont mis moins de deux heures, d’autres plus de trois heures. Mais une fois en haut, l’émotion est à son comble pour chacun d’entre nous ».