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Le journal de la communauté d’agglomération de l’
N °6
janvier-février 2010
GRAND ANGLE
bien vieillir
en albigeois
P.06 ils en parlent
la force du jeu
collectif
Les 17 communes transfèrent
de nouvelles compétences à la
Communauté d’agglo. GRAND A
revient sur les travaux des élus et
des personnels qui cimentent les
fondations d’un meilleur service
au meilleur coût.
P.10 l’éco de l’agglo
entrepreneur
à 15 ans
Permettre à de jeunes lycéens de
réaliser concrètement leurs projets
d’entreprises. C’est le pari engagé
par Inntegra avec la CCi et l’agglo.
P.13 déplacements
NOM DE CODE :
TPMR
Service adapté, en porte à
porte, à 1 € le trajet… telles sont
les principales caractéristiques
du service de transports des
personnes à mobilité réduite.
Albi, Arthès, Cambon,
Carlus, Castelnau-de-Lévis,
Cunac, Dénat, Fréjairolles,
Labastide-Dénat,
Lescure-d’Albigeois,
Le Séquestre,
Marssac-sur-Tarn,
Puygouzon, Rouffiac,
Saliès, Saint-Juéry,
Terssac
P. 03
actu
vue par
P. 04-05
ça bouge
dans l’agglo
P. 07-08-09
grand angle
P. 10-11
l’éco
de l’agglo
P. 13
DÉPLACEMENTS
Budget 2010 :
gérer, c’est prévoir
Explications et points
de vue.
PRO DU
RECYCLAGE
Les D3E sont des
produits, pour la
plupart recyclables et
qui ne doivent pas être
mélangés aux ordures
ménagères. Pourquoi
et comment s’en débarrasser ? Précisions.
Bien vieillir en
Albigeois
GRAND A consacre son
dossier à tous ceux
qui, passés l’âge de la
retraite, poursuivent
des activités pour leur
plaisir ou souvent pour
s’engager.
Briane Environnement & VOA : partenariat d’excellence
Pour une pureté de la
matière première.
Nom de code :
TPMR
Un service de transports adapté, en porte
à porte pour toutes les
personnes à mobilité
réduite.
CLAUDE JULIEN
ÉDITO
GRAND A est édité par la Communauté
d’agglomération de l’Albigeois
Parc François Mitterrand – 81 160 Saint-Juéry
Tél. : 05 63 45 72 47 - www.grand-albigeois.fr
Directeur de publication : Thierry Dufour
Rédaction : Sabine Thiry, Marie-Flore Borg,
Jérôme Damoison, ICOM.
Photographies : M.P. Volle, Daniel Vijorovic,
Guillaume Oliver.
Conception, maquette, mise en page : ICOM
RCS Toulouse B 393 658 760 - 30331109 - icom-com.fr
ISSN : 2101-1430
Dépôt légal : janvier 2010
Tirage : 45 000 exemplaires
Document imprimé par Top Offset,
entreprise Imprim’vert®,
81 990 Puygouzon.
Papier Condat Silk, 90 g
La fin d’année a été dense pour l’agglomération et ses 17 communes membres.
Les transferts de compétences sont désormais effectifs : la voirie dans
sa totalité (y compris le nettoiement, le balayage, le salage et l’éclairage
public), l’assainissement collectif et non collectif des eaux usées,
l’assainissement des eaux pluviales, ainsi que le transfert des 3
médiathèques de Lescure d’Albigeois, Saint-Juéry et Albi. L’intérêt
communautaire des médiathèques n’est pas une nouveauté en soi,
puisque depuis 2004, l’agglomération apporte une participation
financière à ces équipements afin de permettre à tous les habitants du
grand albigeois un égal accès à la lecture et aux animations culturelles.
L’aboutissement de cet acte II de l’agglomération n’aurait pu être
possible sans la mobilisation importante des élus et des techniciens
communautaires et communaux. Il importe de rappeler que ces
transferts s’inscrivent dans le prolongement du principe fondateur
de l’agglomération qui place la légitimité communale au cœur du
programme d’action communautaire. Aucun projet communautaire sur
le territoire d’une commune ne peut voir le jour sans l’accord de la
commune concernée. Le mois de décembre aura été marqué aussi par
un événement majeur pour l’ensemble des élus de l’agglomération et
nos concitoyens : la signature officielle de la convention actant le plan de
financement de l’achèvement de la rocade et de la mise en sécurité de la
traversée de Lescure d’Albigeois.
Autre actualité de cette fin d’année : la préparation budgétaire de l’année
à venir. Préparation ô combien importante, notamment dans le contexte
actuel de réforme de la fiscalité locale. La disparition de la recette « taxe
professionnelle » pour notre agglomération sera effective en 2011, une
compensation relais sera alors versée par l’État. L’année 2010 verra la
poursuite d’opérations d’équipements importants pour le développement
de l’Albigeois, notamment dans les secteurs économiques et de
l’assainissement.
Le Grand albigeois est en mouvement. Son attractivité passe évidemment
par des infrastructures de qualité, des entreprises performantes et
innovantes, mais aussi par la qualité de vie de notre territoire.
Notre dossier Bien vieillir en Albigeois démontre le dynamisme et l’énergie
de nos seniors. Au travers de leurs actions auprès des jeunes ou des plus
démunis, ils jouent un rôle essentiel dans la cohésion sociale de notre
bassin de vie.
À l’aube de cette nouvelle année, je souhaite que 2010 offre à notre
agglomération, à ses communes, à ses élus et ses agents, de belles
réussites partagées. Je forme surtout le vœu que cette année apporte
à chacune et chacun d’entrées vous Santé, Joie et Réussite.
Très bonne année à toutes et à tous !
Claude Julien
Vice-président délégué à l’habitat
actu vue par…
page 03
Malgré la réforme de la fiscalité locale et les incertitudes qui pèsent sur le financement des
collectivités, le budget primitif du Grand Albigeois valorise l’avenir par l’investissement.
TAXE PROFESSIONNELLE,
ET APRÈS ?
BUDGET 2010 :
GÉRER C’EST PRÉVOIR
C’est un jeu d’équilibre. Un véritable mécano
de chiffres et de grandes masses budgétaires.
Avec des milliers, parfois des millions d’euros sur
chaque ligne : 80 exactement pour 2009. Une
construction mathématique et comptable
rendue possible grâce aux collaborateurs du
service finances et budget de l’agglo. Une fois passé
l’étourdissement, regardons de plus près comment
est élaboré et fonctionne le budget de la Communauté
d’agglomération.
Budget mode d’emploi
« En octobre, explique Bernard Bouvier, le chef de
service, chaque service nous envoie sa proposition.
Des chiffres qui doivent bien sûr être justifiés avant
d’être soumis au Directeur Général des Services. De
notre côté, nous ajoutons ceux qu’ils ignorent :
amortissements, remboursements d’emprunts… ».
Une fois l’intégralité de ces données assemblée, il
convient de rechercher l’équilibre. « Le but est de
dégager le plus de marge possible en fonctionnement
pour financer l’investissement », commente son
adjoint, Emmanuel Huet, récemment arrivé pour le
seconder. Autrement dit, plus les dépenses de
fonctionnement sont maîtrisées, plus l’investissement
en profite, évitant ainsi le recours à l’emprunt, comme
c’est le cas depuis 2003 sur le budget général. « Nous
n’empruntons que si cela est réellement nécessaire,
poursuit Bernard Bouvier, notre trésorerie étant
excédentaire jusqu’alors ». Une prudence de mise, à
l’heure où les « recettes » de la Taxe Professionnelle
vont être remplacées par d’autres ressources.
Un budget, des budgets
Car tout n’est pas aussi simple qu’il y paraît. À côté
du budget général (54 M€ en 2009), fractionné en
deux sous-ensembles –fonctionnement (43 M€)
et investissement (11 M€) – on trouve les budgets
annexes (26 M€ en 2009), qui s’équilibrent d’euxmêmes. C’est le cas pour l’assainissement, les
transports et les zones d’activités (Albipôle à Terssac,
Innoprod à Albi, Eco 2Rieumas à Marssac), qui
génèrent des recettes. Sans compter les savants
calculs pour intégrer les prochains transferts de
compétences et de masse salariale vers
l’agglomération : voirie, propreté urbaine, parkings,
éclairage public et médiathèques, jusqu’alors
directement gérés par les communes membres. Les
dotations d’État, la dotation globale de
fonctionnement (DGF), en cours de réforme, les
« produits » des services… Bref un vrai casse-tête.
Une raison de plus pour partager les compétences
et s’entourer des meilleurs conseils.
Ainsi, si Emmanuel Huet s’occupe davantage de
comptabilité – « le budget et son exécution » –
Bernard Bouvier s’attache aux finances, aux études
et à la prospective, accompagné par un cabinet
national spécialisé, qui l’aide « par des simulations, à
anticiper dans notre budget les conséquences des
changements et évolutions votés au niveau national ».
Le vote aura lieu en ce début d’année pour tenir
compte du contexte législatif sur la réforme de la
fiscalité locale. Le budget 2010 s’inscrit résolument
dans une logique de consolidation de la politique
communautaire en faveur de l’investissement.
QUELQUES-UNS Des investissements programmés en 2010
• Participations à la rocade (dernière tranche).
• Construction d’un hôtel d’entreprises dans la zone Innoprod.
• Aménagement de la zone d’activités Eco2Rieumas.
• Construction d’un quai de transfert des ordures ménagères à Ranteil.
• Installation des services techniques communautaires.
• Nouveau mobilier urbain, système de billettique harmonisé et
poursuite de la modernisation du parc des bus.
« Bien malin qui peut dire quelles
seront les ressources affectées à la
Communauté d’agglomération », commente
laconiquement Jean-Philippe Roques, viceprésident délégué aux finances et maire de
Terssac. Représentant 53 % du budget total
de l’institution, soit 21 M€ prévus en 2009,
la disparition de la TP pose pour le moment
de nombreuses questions.
Si des transferts de taxes ont été annoncés,
il reste que « les collectivités, dont la nôtre,
étaient déjà engagées dans la réalisation
de programmes bien avant l’annonce de la
réforme », précise Emmanuel Huet, pourtant
serein sur le sujet. À son service donc
maintenant de « jongler » avec les chiffres,
les simulations et d’échafauder les scénarios
les plus réalistes malgré le flou qui entoure
cette révolution.
La parade ? Le vote du budget en janvier sera
suivi d’une « session » de réévaluation
et d’éventuelles adaptations en juin 2010.
PLACE À L’INVESTISSEMENT
Malgré ces incertitudes, l’investissement
reste au cœur de la politique communautaire.
L’année 2010 verra la poursuite d’opérations
d’équipement importantes pour le
développement de l’agglomération, en
particulier dans les secteurs économiques
et de l’assainissement. « À ce titre, le budget
est un excellent indicateur de la volonté
politique de notre agglomération, précise
Jean-Philippe Roques, notamment dans la
sphère économique. Il témoigne en outre
de l’opportunité d’être organisé de façon
communautaire pour développer des projets
ambitieux, que les communes seules ne
pourraient pas supporter ».
ça bouge dans l’agglo...
page 04
Vous savez que les D3E (Déchets d’équipements électriques et électroniques) ne
doivent pas être mélangés aux ordures ménagères. Recyclés ou transformés, ils
ne polluent plus ! Mais ils peuvent faire encore mieux : remettre sur pied des gens
cabossés par la vie, les aider à retrouver un emploi, une dignité qu’ils avaient
perdue ou la confiance en eux-mêmes dont ils ont toujours manqué.
l
Pros du recyclage
Emmaüs Insert
Situé à Albi, Emmaüs
Insert a été créé en
janvier 1998. C’est un
Chantier d’insertion
par l’activité économique (CIAE).
Emmaüs Insert est
ouvert pour le dépôt
exclusif des D3E en
continu de 8 h à 18 h
du mardi au vendredi.
119 route de Terssac,
81 000 – Albi
Tél. : 05 63 54 54 97
Le SITOMA, Syndicat intercommunal de
traitement des ordures ménagères de
l’Albigeois, est le bras armé du recyclage pour
la Communauté d’agglo, associée à une
trentaine de communes rurales des environs.
Adiouma Sow, directeur, fait le tour du
propriétaire : « Au sein des déchetteries de
Gaillaguès et de Ranteil, nous assurons la gestion des
déchets : de leur arrivée sur nos sites à leur transfert
pour valorisation. À Ranteil, le compostage des
déchets verts est une activité importante. Pour les
D3E, bien avant la législation de 2006 sur leur
valorisation, à la demande des élus de l’agglomération,
le SITOMA les séparait déjà du reste des ordures ».
En 2008, 400 tonnes ont été collectées en quatre
catégories : le gros électroménager, les réfrigérateurs
et congélateurs, les écrans et le petit électroménager
(appareils de bricolage, jouets ou téléphones…).
Jusqu’à 70 % de leur contenu sera valorisé (90 % pour
un lave-linge) via ERP un « éco-organisme » national
de collecte et de traitement.
Infos sur les D3E : www.erp-recycling.fr/home ou
www.collectons.org
Les D3E : c’est du boulot !
Le transistor a rendu l’âme, vous avez reçu une
nouvelle perceuse pour noël ? Recyclez utile, comme
le suggère Catherine Portenseigne, directrice
d’Emmaüs Insert : « Passez par la rue de Terssac ! Les
grandes surfaces comme les petits distributeurs sont
déjà nos partenaires. Il faut que tous les particuliers
le deviennent aussi ». Car en apportant son matériel
électrique ou électronique usagé chacun fait vivre
un acteur social important. « 16 hommes ou femmes,
de 18 à 58 ans, travaillent ici. Nous sommes un
chantier d’insertion sociale et professionnelle : nos
salariés sont peu formés ou ont besoin d’acquérir
une nouvelle qualification, de renouer avec des
normes sociales… ». On trie, on évalue, on remet en
état de marche. Des femmes aussi s’activent : vente,
magasinage, administration, entretien et même
réparations. Pendant huit mois environ, Emmaüs
Insert accompagne chacun d’eux avec des techniques
de recherche d’emploi, des formations générales et
qualifiantes. D’autres initiatives, comme un
partenariat avec l’Athanor pour aller au spectacle,
les aident à reprendre le fil d’une vie sociale décousue.
Ensuite ? « L’accès à l’emploi a été difficile en 2009,
mais nous marchons dans le bon sens. Une large
majorité retrouve son autonomie, le goût du
travail… »
Emmaüs Insert dépend de subventions : Fonds social
européen, Conseil général du Tarn, collectivités
territoriales. « Seuls 20 % de notre budget proviennent
de la revente du matériel réparé et des déchets
pour recyclage via Eco-Systèmes… Nous devons
augmenter notre capacité d’autofinancement ».
Avec 14 kg de D3E par an et par habitant (bébés
compris) en augmentation de 4 % annuel, Mme la
directrice sait que le potentiel existe. À nous d’y
penser maintenant !
Passez donc nous voir !
Vos D3E seront également les bienvenus,
avec toute sorte d’autres déchets valorisables,
dans les trois déchetteries de la Communauté
d’agglomération. Le SITOMA, acteur de l’économie solidaire, a confié l’accueil du public des
déchetteries de Ranteil et Gaillaguès à l’association REGAIN, qui emploie des personnes en
réinsertion professionnelle.
Sur place, l’agent d’accueil vous demande ce
que vous apportez ? C’est pour vous orienter
vers la benne appropriée et vérifier qu’aucun
déchet interdit ne s’y glissera… avant d’être
expédiée à l’usine ou l’atelier compétent qui
valorisera, recyclera ou détruira dans le respect des normes environnementales.
Déchetterie de Gaillaguès (opérateur : SITOMA)
Chemin de Gaillaguès – 81 000 Albi
Tél. : 05 63 46 20 98
de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h 30
du lundi au samedi - fermée le mardi.
Déchetterie de Ranteil (opérateur : SITOMA)
Site de Ranteil – 81 000 Albi
Tél. : 05 63 38 59 80
de 9 h à 18 h 30 du lundi au samedi et
jusqu’à 12 h le dimanche.
Déchetterie de Saint-Juéry (opérateur : TRIFYL)
La Besse - 81 160 Saint-Juéry
Tél. : 05 63 45 06 09
de 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h 30
du mardi au samedi.
Zoom sur : Ranteil
Les deux déchetteries gérées par le
SITOMA sont sous la houlette de Sandra
Lechner. « C’est une main de fer dans
un gant de velours », précise Christine
Devoisins, élue de la mairie d’Albi et viceprésidente de l’agglo. « Son équipe de
11 chauffeurs et conducteurs d’engins
de levage fait un travail impressionnant,
notamment à Ranteil, cœur du dispositif ».
Chaque jour ils vont et viennent pour
vider les colonnes à verre et les différents
conteneurs des points d’apport volontaire
de l’ensemble du territoire. Sur le site-même,
derrière la déchetterie des particuliers,
on s’active sans cesse près de la plateforme de compostage ou sur le quai des
professionnels avec notamment des bennes
à gravats pour les entrepreneurs de BTP.
La partie stockage des déchets proprement
dite, qui fermera à la fin de l’année 2010,
n’occupe qu’une partie de ces 18 ha. « Ici,
on collecte pour valoriser : Ranteil est le
centre névralgique du tour de magie qui va
redonner vie aux déchets. Plastique pour
l’industrie automobile ou le mobilier urbain,
acier broyé et renvoyé en aciérie pour
construire de nouveaux ponts... ».
ça bouge dans l’agglo...
page 05
Durant l’été, les élus ont discuté le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD),
étape capitale à l’élaboration du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) qui a consisté à écrire
le projet et les choix politiques des élus pour l’aménagement de notre territoire… Est aujourd’hui au
cœur des débats municipaux, la définition concrète des « règles d’urbanisme » pour les communes.
Mais qu’est-ce que cela va changer concrètement pour nous ? Exemples à l’appui, petite revue de
détail sur nos prochaines nouvelles manières d’occuper et de vivre notre bassin de vie.
SESSIONS DE rattrapage
Vous n’avez pas pu participer aux
réunions publiques de présentation du PADD ?
Sessions de rattrapage avec l’exposition SCoT,
actuellement en circulation sur le territoire :
• du 4 janvier au 14 janvier 2010 à la mairie
de Saliès.
• du 15 janvier au 6 février 2010 à la mairie
de Marssac.
Nelly Jerrige,
chargée d’études,
architecte et urbaniste
au sein du CAUE du Tarn.
projet de territoire
VIVRE differemment
dans 10 ans
t
SCoT : à retenir
Le Schéma de
Cohérence Territoriale
(SCoT) est un
document d’urbanisme
qui permet de mener
une réflexion à une
échelle de territoire
large, pour projeter les
grands équilibres de
demain sur le territoire :
quel niveau
d’urbanisation ? Quelle
consommation de
l’espace agricole ?
quelle logique des
déplacements à venir ?
quel développement
économique ? Il s’agit
d’une nouvelle
manière de réfléchir à
l’avenir du territoire,
à la recherche de
cohérences entre les
politiques. Bien qu’écrit
par la « communauté »
des élus, le SCoT a des
conséquences directes
sur la vie de chaque
citoyen au quotidien.
C’est pourquoi il fait
l’objet d’une démarche
de concertation
participative.
Tous les 10 ans, c’est l’équivalent d’un
département qui est urbanisé. Tous les 4 ans,
un territoire de la taille de la commune de Saliès
qui disparaît, grignotée par bitume et béton. « À
l’échelle des 44 communes qui adhèrent au
SCoT, précise Lise Oberti, chargée de mission
développement territorial au sein de l’agglomération
albigeoise, 100 ha par an sont consommés au profit
de l’habitat ». À ce rythme et compte tenu du niveau
de croissance de notre population, on peut
raisonnablement s’inquiéter de l’avenir de nos
paysages ! Loin d’être un scénario catastrophe, la
projection a de quoi faire frémir. Aussi, assurer les
grands équilibres entre les espaces urbains et les
espaces naturels-agricoles fait ainsi partie des grands
principes du Documentation d’Orientations Générales
(DOG), dernière pièce constitutive du document
SCoT. Traduction réglementaire du projet politique,
le DOG préconise les espaces et les sites naturels à
protéger, oriente l’urbanisation des communes, définit
des objectifs chiffrés en matière d’équilibre de
l’habitat, de déplacement, de commerce et de prise
en compte des risques…
Concrètement ? La preuve par
l’exemple de la réduction des
espaces agricoles. « Depuis ces
10 dernières années, continue
Lise Oberti, la tendance était aux
parcelles de maison très grandes
pour bénéficier d’un vaste jardin
autour, dans des lotissements
aux voies souvent sans issue avec certaines nuisances
associées ». Via le DOG, le SCoT préconise une autre
manière d’organiser l’espace. Dans ce cas précis :
des axes traversant le lotissement, donc plus vivants,
végétalisés et reliés au centre-ville par des voies de
circulation douce (piéton, vélo). Des espaces dédiés
au maraîchage et aux jardins familiaux pour produire
et consommer local. Une meilleure exposition des
maisons au soleil. Le recours à de nouveaux matériaux,
plus économes. Au final, moins d’espace utilisé, des
parcelles mieux organisées, une densification
supérieure privilégiant mixité sociale et de fonction
(services, commerces) et des agriculteurs satisfaits
de pouvoir poursuivre l’exploitation de leurs terres.
Générateur d’harmonie partagée, le DOG vise ainsi
à faciliter les nombreux « petits gestes » éco-citoyens
au quotidien : limiter ses déplacements, récupérer
les eaux de pluie, recourir aux transports collectifs,
etc. En un mot, changer notre façon de vivre… pour
le bonheur de vivre mieux.
Téléchargez les documents du SCoT
sur www.scot-grandalbigeois.fr
Assurer les grands équilibres entre les espaces
urbains et les espaces naturels-agricoles fait
partie des grands principes du SCoT
« Nous travaillons sur le paysage,
l’environnement, l’architecture et
l’urbanisme. À ce titre, nous avons
statutairement une mission de conseil et de
pédagogie auprès des collectivités locales.
Par exemple, dans le cas d’aménagement
d’un lotissement communal, nous
pouvons préconiser une organisation
et un projet urbains (espaces publics,
voies de circulation…), qui comprennent le
découpage parcellaire, pouvant aller jusqu’à
la réglementation pour l’implantation des
maisons.
Nous essayons de réintroduire le projet
urbain dans sa complexité et non de
nous arrêter seulement au découpage
parcellaire. En tant que public associé et
compétent, nous participons actuellement
à la démarche d’élaboration du SCoT à
travers des groupes de travail thématiques
pour alimenter, corriger, débattre et nourrir
la réflexion sur l’urbanisme. Mais nous
ne prenons pas part à l’émergence du
document. Un engagement d’autant plus
important qu’au titre de personne relais
sur le terrain, nous sommes en articulation
avec les communes qui, demain, devront
appliquer le SCoT ».
À savoir
Le Conseil d’Architecture,
d’Urbanisme et d’Environnement
du Tarn (CAUE) accompagne et
informe particuliers et collectivités
locales, dans le but de sensibiliser le
public à la qualité architecturale et
environnementale.
Ses consultations sont gratuites et
accessibles à tous sur rendez-vous.
Construction, réhabilitation…
Quelque soit votre projet, le CAUE
est votre partenaire incontournable,
à consulter en priorité.
Permanence le lundi matin à Albi.
Tél. 05 63 60 16 70
et www.caue-mp.fr
L’espace info énergie conseille
également les particuliers en
matière d’énergie et énergies
renouvelables.
Des permanences existent à Albi.
Tél. : 05 63 60 16 80
ils en parlent
page 06
La force du jeu collectif
v
En novembre, GRAND A vous annonçait le transfert de nouvelles compétences
des 17 communes vers l’agglo. Avant l’arrêté préfectoral du 31 décembre qui a
entériné le processus, élus, conseillers municipaux et techniciens se sont dotés
de multiples outils pour opérer cette transformation en toute transparence et
équité.
Échéancier
08.12.09 :
Vote du Conseil
communautaire
du 09 au 17.12.09 :
Approbations par les
17 conseils municipaux
31.12.09 :
Date limite d’arrêté
préfectoral
01.01.10 : Compétences juridiquement
transférées
Fin 2010 :
Personnels transférés
Jean-Michel Bouat
Vice-président délégué
à la mobilité
Vice-président délégué à la mobilité et élu de
la mairie d’Albi, Jean-Michel Bouat se présente
comme un agglo convaincu. Pour lui cette
étape du développement communautaire est
une évidence : « Le transfert de la compétence
voirie permet de mettre en place une
cohérence qui nous manque aujourd’hui. Transports
en communs. Déplacements doux… Nous avons
besoin d’une stratégie communautaire sur ces
questions essentielles du quotidien de tous ». « En
se dotant d’une charte de bonnes pratiques,
poursuit-il, on a signé un bon document qui pose et
clarifie les obligations de chacun, une boîte à outils
impliquant les 18 acteurs : 17 communes et l’agglo ».
« Les principes de méthodologie sont posés et les
garanties organisationnelles ont été listées avec
minutie », complète Thierry Ginestet, vice-président
délégué aux travaux communautaires. Pour chaque
intervention concernant la voirie ou les réseaux
d’assainissement – programmation, financement,
gestion – la charte fixe les conditions optimales de
travail entre les communes et l’agglo. Un principe
sert de socle à toutes les règles édictées dans cette
charte : apporter aux communes et aux habitants
le meilleur niveau de prestation au meilleur coût.
Un souci a mobilisé toute la réflexion : la légitimité
des élus. Ils demeurent en pleine et totale
responsabilité pour définir
les programmations, les
priorités d’intervention et
de travaux. La commune
reste le premier échelon
de proximité. Pour Thierry
Ginestet, maire de Carlus,
« D’autres agglomérations
comparables ont réussi.
Surtout, jusqu’à présent,
nous avons bien avancé
ensemble. Avec ces nouveaux transferts, nous
changeons d’échelle… je suis optimiste ». La charte
détaille les engagements réciproques pour garantir
la fiabilité des processus décisionnels (interlocuteurs
politiques et techniques, assistance juridique…), la
réactivité, le respect des délais et la transparence
de l’information à destination des habitants comme
des techniciens. Services et personnels transférés
ou mis à disposition, gestion des demandes des
communes, opérations d’entretien ou travaux
d’urgence et enfin relation avec les usagers sont
définies avec précision.
Sur la question délicate des finances, deux
approches visent à préserver l’équité des transferts.
Une comptabilité analytique permettra d’identifier
l’origine des ressources et leur affectation. Une
clause de « revoyure » est aussi instituée afin, chaque
année, de revoir les modalités si des déséquilibres
apparaissaient. Un vrai travail démocratique, en
quelque sorte.
Thierry Ginestet
Vice-président délégué
aux bâtiments
et travaux communautaires
Nous avons poussé au bout nos raisonnements
pragmatiques et avons élaboré un schéma 100 %
Albigeois. Le sur-mesure est plus compliqué que le
prêt-à-porter, mais on se sentira mieux dedans.
Où en est-on ?
Ce logo vous rappelle quotidiennement
l’étendue des domaines déjà transférés à
l’échelle communautaire par les 17
communes membres en 2003. Il s’agit, pour
les plus importants, de :
• La collecte et le traitement des ordures
ménagères.
• Les transports collectifs.
• Les équipements sportifs d’intérêt
communautaire.
• La voirie de l’agglomération.
• Les réseaux d’assainissement structurants,
stations de traitement comprises.
• La politique de l’habitat.
• Le développement économique.
Où va-t-on ?
Le transfert actuel porte sur :
• L’intégralité des réseaux d’assainissement
(collecte et traitement des eaux usées et
des eaux pluviales compris).
• L’ensemble de la voirie incluant l’éclairage
public, les parcs de stationnement, le
nettoiement, sans oublier le salage et le
déneigement.
•Et les médiathèques d’Albi, Saint-Juéry et
du Séquestre ! L’agglo participait déjà à leur
financement pour en permettre l’accès à
tous les habitants du territoire. La question
de leur transfert complet s’est posée puis
imposée naturellement.
Non aux doublons !
Ils l’ont répété à chaque débat : les élus ne
veulent pas de doublons des fonctions
administratives. L’agglomération doit rester
svelte et les communes doivent pouvoir
continuer à s’appuyer sur leur personnel…
Après réflexions et débats, la Communauté
d’agglo a créé une plateforme collaborative.
Un nom pour un principe de bon sens, marque
de fabrique de toutes les bonnes équipes :
que chacun mette sa compétence au service
de tous ! Un changement de fonctionnement
et de raisonnement individuel pour jouer
collectif. À 18, plutôt logique, non ?
grand angle
page 07
Bien vieillir
en Albigeois
v
« Je viens pour me changer les idées »… « J’ignorais ce plaisir quand je travaillais »…
« Je reste en forme pour garder l’esprit léger »… Étienne, Bernadette ou Jacqueline sont
des plus de 60 ans, inactifs pour l’INSEE, mais super occupés. Ils ont décidé de bien vieillir
en Albigeois.
« Vivre pleinement un âge dense et riche,
une nouvelle étape de la vie, dans les meilleures
conditions, physiques et psychologiques, voilà un
projet qui doit devenir une réalité pour tous et
pour lequel nous devons nous mobiliser ». Ainsi
s’exprimait Roselyne Bachelot, ministre de la Santé
et des Sports, en présentant avec le Dr Berra, secrétaire
d’État en charge des aînés, le plan national Bien vieillir.
Car la France vieillit doucement et inexorablement mais
la longévité modifie les perspectives. À 65 ans, 20 années
d’espérance de vie en moyenne laissent la place pour de
nombreux projets ! C’est la révolution du XXIe siècle !
Aujourd’hui le groupe des 15-29 ans est quasi égal à celui
des plus de 59 ans. Sur le territoire communautaire ils
sont 27 %, un peu plus que dans des intercommunalités
similaires dont la moyenne est de 23 %. Que font-ils de
leurs journées ? Ils vivent à 100 % leurs passions, leurs
engagements et combattent l’encroûtement, comme
certains l’appellent. Au fil de ses rencontres, GRAND A
dresse un constat : l’Albigeois a une longueur d’avance
sur le plan gouvernemental car, de toute évidence, il y fait
bon vieillir !
page 08
grand angle
La France dispose d’un Secrétariat d’état aux
aînés qui a remplacé celui des « personnes
âgées ». Le Dr Berra s’explique : « Le terme d’aîné
marque une forte volonté politique de créer une
rupture dans la perception des personnes âgées
par notre société. Nos aînés sont une chance et
non une charge. Choisir le terme « aînés », c’est
aussi montrer qu’ils symbolisent la sagesse et
l’expérience et qu’ils peuvent la transmettre aux
plus jeunes »… Mais à quel âge est-on un aîné ?
Difficile de fixer un chiffre : l’Insee démarre sa
comptabilité à 60 ans. On peut adhérer à un Club
des aînés, comme celui de Fréjairolles, dès 55 ans.
Notre secrétaire d’État, pragmatique, considère
que « les aînés sont les personnes qui ont achevé
une carrière professionnelle et qui entament un
nouveau projet de vie ». À ce titre, elle rappelle que
« 90 % d’entre eux sont autonomes et souvent
engagés dans le tutorat ou le bénévolat ».
Ce reportage de GRAND A le confirme.
Pour donner son
temps, il faut en avoir.
Cette lapalissade justifie
le nombre important
de retraités, piliers
et souvent moteurs
d’associations à
vocation humanitaire et
sociale. Lire pour les plus
jeunes, distribuer des
repas aux plus démunis,
gérer une bibliothèque :
GRAND A a rencontré
des retraités engagés.
Engagés, fidèles et sûrs
Ce sont des retraités qui ont créé, il y a 30
ans, la « Maison de l’amitié » pour combattre
la solitude et l’exclusion à tous les âges. Ils
composent encore la majorité de son conseil
d’administration, présidé par Claude
Deutschmeyer. Leur beau projet n’a cessé de
grandir. Après un restaurant social en 79, l’association
s’est structurée pour l’hébergement du grand âge
avec un foyer, un EHPAD (Hébergement de personnes
âgées dépendantes) et un accueil de jour. Aujourd’hui
l’établissement est une référence nationale,
notamment en ce qui concerne les personnes
atteintes d’Alzheimer. 130 bénévoles animent des
ateliers mémoire, informatique, langues, cuisine,
jardinage… Et la Maison de l’amitié est toujours
ouverte : on peut s’y arrêter simplement ou s’y
investir. Depuis 1998, des retraités, dont plusieurs
professeurs, assurent un soutien à la scolarité de
95 enfants avec des activités pour renforcer la
concentration, l’esprit logique, par exemple.
L’épanouissement motive également les bénévoles
de « Lire et faire lire », un programme national piloté,
dans le Tarn, par la Ligue de l’enseignement Fédération des œuvres laïques. Christine
Peyrelongue, en charge des lecteurs, explique : « Ils
doivent être âgés d’au moins 50 ans car la relation
intergénérationnelle fait partie intégrante du projet.
Ils interviennent à la demande de l’enseignant, du
directeur de l’école, centre de loisirs ou bibliothèque.
Nous leur proposons des formations qui leur
permettent de rencontrer des auteurs et des
illustrateurs de littérature de jeunesse, des
professionnels de la lecture à voix haute. Ils
deviennent des conteurs pour donner le plaisir de
lire, surtout pas des " enseignants bis " ».
De Fréjairolles à Cambon en passant par Le Séquestre
ou Albi, les retours sont très positifs sur ces moments
privilégiés entre enfants et seniors.
André, 96 ans, travaille à l’Épicerie sociale
avec Charlette, 68 ans, qui gère la « boutique ».
L’Épicerie délivre les produits fournis par la
Banque alimentaire et les périssables achetés
principalement grâce au budget du CCAS de la
mairie d’Albi. Les bénéficiaires ne peuvent s’y
approvisionner qu’une fois par semaine : « Nous
accueillons en moyenne 80 familles chaque jour
d’ouverture. Il nous faut être 12, l’équipe compte
30 retraités », précise Charlette. Il règne une bonne
ambiance entre les cageots de salades, les boîtes
de tomates et les biscuits. Dans cette équipe
énergique les femmes sont majoritaires. Anciennes
commerçantes ou enseignantes elles composent
un bataillon de choc, sur lequel on peut compter.
Dans les communes alentour, nombre d’activités
reposent sur l’énergie de quelques « inactifs ». À
Puygouzon, une centaine de bénévoles fait vivre
la bibliothèque associative ouverte 4 fois 4 heures
par semaine. Yvon Pouget - qu’on retrouve aussi
au Comité des fêtes, chargé de l’exposition de
peinture annuelle, au Club théâtre et au Club de
randonnée - est venu pour les livres et reste pour
les gens.
À Castelnau de Levis, une « équipe formidable »
insiste Robert Gauthier, le maire, a pris d’assaut
le château pour le protéger des dégâts du temps.
« Depuis septembre, derrière Francis Dardet,
artisan à la retraite, ils ont mis l’édifice aux normes
de sécurité. Et sa restauration se fait grâce à eux,
au gré de chantiers d’étés. La commune est super
fière de ses retraités ».
3 E pour Éducation,
Emploi et Entreprise
L’association EGEE – Entente des
Générations pour l’Emploi et l’Entreprise –
offre l’expertise et le conseil de retraités,
anciens cadres ou chefs d’entreprises, à des
lycéens en BTS et bac pro ou à de jeunes
entrepreneurs ou repreneurs de PME/TPE
via diverses structures publiques qui les
accompagnent (Point Chances, GRETA,
Chambre des métiers, Lycées, etc.).
Ils sont aujourd’hui plus de 2000 en activité
dans toute la France : 12 dans le Tarn.
Leur président a détaillé, pour GRAND A,
quelques-unes des missions conduites au
lycée Toulouse-Lautrec, par exemple :
« nous avons organisé des simulations
d’entretiens d’embauches pour ces jeunes
qui vont attaquer le marché du travail, à
raison d’1 heure chacun… Notre intervention,
de l’avis même des professeurs, a souvent
eu l’effet d’un électrochoc ».
Pour Point chances, l’équipe EGEE a réalisé
l’analyse des dossiers complexes de jeunes
entrepreneurs.
Pour la Chambre des métiers, les conseillers
EGEE encadrent les petites entreprises
encore fragiles après 1 ou 2 ans d’existence.
Ils décortiquent les comptes, cherchent les
failles de gestion qui pèchent souvent dans
les TPE.
Leur atout ? « Bien sûr une méthodologie
mais surtout l’indépendance et le parler
vrai ».
Qu’est ce qui les motive ?
« Pas les pièces d’or, s’exclame Guy
Malacarne, nous sommes bénévoles…
Nous n’avons plus rien à prouver.
Si on s’investit c’est que l’on croit à un avenir
de notre société malgré tout ce que nous
racontent les médias et les nocifs de tous
bords… ».
Accessoirement, ils ne cachent pas
l’immense plaisir d’être ensemble pour
commenter l’actualité, décortiquer un
dossier délicat ou une volaille en sauce !
Découvrir www.egee.asso.fr
Contacts pour le Tarn : [email protected]
page 09
grand angle
Neurones en fête
Garder la forme
En chaussons et maillots de bains
Le projet de l’activité seniors Forme Santé Bien-être à Atlantis a nécessité de longs
mois de travail. Dirigée par David Gouze, responsable du pôle « Forme Santé », l’équipe
d’éducateurs sportifs et de maîtres nageurs adapte son encadrement à ces « jeunes »
sportifs parfois plus fragiles que d’autres. « Certains sont complètement novices, d’autres
se sentent un peu « rouillés » ! On travaille l’équilibre, l’assouplissement, le renforcement
musculaire. Nous sommes très vigilants à d’éventuels problèmes cardiovasculaires »,
explique Karine en charge du programme. Dans la salle, la musique orchestre un
échauffement en douceur. Un binôme d’éducateurs aide chacun selon son rythme. Ensuite,
l’aquagym procure de nouvelles sensations quand « l’eau les porte ». La séance se termine
par la détente d’un bain bouillonnant à 32 °C ou sous les douches à jets massants. Côté
moniteurs, ils sont unanimes : « Ils nous apportent beaucoup : nous sommes sous le charme
de leurs sourires, de leur patience et de leur détermination à garder la forme ».
La tête alerte…
À mots couverts, la peur du vieillissement
cérébral est là. Clubs et associations
proposent à tous les retraités des activités
intellectuelles. Jeux de cartes, de lettres
ou de stratégie : la liste est longue. Selon
les personnes concernées, les contenus
sont plus ciblés comme l’atelier Mémoire
en libertés à Saint-Juéry ou le RemueMéninges du Club des aînés à Fréjairolles.
Leur impact sur la mémoire ou la vivacité
est décuplé car la personne sort de son
isolement pour y participer. Un élément
bien compris par les Clubs des aînés, de
l’amitié ou des retraités qui, à travers toute
l’agglo, s’investissent sans relâche pour une
vieillesse épanouie.
Questions
pour des champions
Swing en ligne
noter
Hors Albi, qui offre une
multitude d’activités physiques et sportives, toute
l’agglo fait bouger ses
aînés ! Activités en salle
ou au grand air, GRAND A
a noté, sans pouvoir
toutes les lister : de la
gym des seniors à
Arthès, Saint-Juéry ou
Fréjairolles, du yoga à
Puygouzon et de la
relaxation à Denat, de la
pétanque à Cambon
d’Albi ou Terssac, de la
marche à Cunac, du bal
musette au Séquestre,
de la randonnée à
Lescure, Saliès, Marssac
ou Rouffiac, de la chasse
à Castelnau de Lévis,
Carlus ou
Labastide-Denat…
« Pas de clans : le plus jeune a 10 ans et la doyenne,
Marie, 81 ». Jean-Louis Laville, président du Bowling
Club Albi-Le Séquestre présente ses compagnons
de lignes : « Beaucoup découvrent le bowling sur le
tard. Bien encadré, on peut atteindre un niveau
honorable en 3 ans de pratique régulière… Notre
club compte une quarantaine de membres, beaucoup
sont licenciés et défendent nos couleurs jusqu’à
l’étranger ». Dans ce club majoritairement féminin
« elles sont plus disciplinées, leur ego ne les aveugle
pas pendant les tournois », précise Jean-Louis, marié
à une championne, les catégories vétérans ne sont
pas à la traîne. Le bowling est un sport relativement
doux qui fait appel au mental avant tout. Le passionné
en vante les vertus : « Souplesse, équilibre et
concentration. Avec les quilles en ligne de mire : on
oublie tout ». À l’abri du froid ou de la pluie, le bowling
se joue également seul. « Mais les plus assidus
viennent pour l’ambiance du lieu et le bon esprit que
le Club a réussi à instaurer ».
Contact : B.C.A.S. Nelly Jean-Louis Laville
05 63 56 24 38
Le temps de la culture
et des apprentissages
« Nous rattrapons les occasions ratées pendant
notre vie active ». Pour Marie et Hubert, la retraite est
sous le signe de la culture ! Claudie Routeau, directrice
de l’Université Pour Tous confirme : « L’an dernier, les
plus de 60 ans représentaient 38 % de nos inscrits.
Certes, en déménageant sur le site de Champollion,
nous avons capté un large public de jeunes, mais
comme son nom l’indique notre université est ouverte
à tous ceux qui, sans distinction d’âge ou de diplômes,
souhaitent se former ou simplement se cultiver en
assistant aux conférences que nous organisons, avec
des partenaires de qualité, sur des thèmes très
variés… ». Histoire, histoire de l’art et patrimoine local
sont très prisés par les seniors. Le 1er décembre,
Gustave Courbet a fait salle comble. « Aussi, précise
Claudie Routeau, de plus en plus de retraités
s’engagent dans des formations relativement longues,
avec une prédilection pour les langues. Leurs
motivations sont quelques fois touchantes : apprendre
le russe ou le mandarin pour pouvoir converser avec
leur nouveau gendre, leur belle-fille ou même leurs
arrières petits-enfants ! ».
Contact Albi : 05 63 38 13 95
et www.université-pour-tous-tarn.fr
À retenir : le 29 janvier, à 20 h 30
Bâtiment multimédia du Centre universitaire :
Raymond Aubrac raconte sa résistance.
Aussi bien qu’à la télé !
« Pas de stress : quand on accueille un
nouveau, on le met à l’aise. On cultive la
rigolade », précise Jo Sabac, président du
Club. Pourtant, ils ont l’air sérieux face à leur
buzzer, relié à un ordinateur. « Nous sommes 150 clubs francophones et partageons
nos questions. Les Suisses sont souvent…
hermétiques ! L’intérêt c’est la variété des
thèmes et des difficultés ». Jeunes ou vieux,
tout le monde peut gagner « mais personne
n’est revenu millionnaire ».
Les mardi à 20 h et vendredi à 14 h
7 rue des Muettes. Contact : 05 63 60 22 94
Faciliter
le mouvement
avec les transports publics de
l’Albigeois :
• le Transport À la Demande (TAD)
relie, sur simple appel la veille du
déplacement, les zones non desservies par les lignes régulières ;
• le transport des personnes à
mobilité réduite sert toute l’agglo
(voir p.13) ;
• tous les nouveaux bus ont un
plancher qui s’abaisse jusqu’au
trottoir.
Tél. : 05 63 48 05 48 et
sur : www.grand-albigeois.fr
l’éco de l’agglo
page 10
GRAND A vous a présenté le projet
Inntegra de coopération transfrontalière,
avec les agglomérations de Covilhà
et Ermua, pour le développement
économique. L’axe « développer l’esprit
d’entreprendre des lycéens » est déjà
engagé, à titre expérimental aux lycées
Rascol et Toulouse-Lautrec. Il permettra
d’alimenter la réflexion de tous les acteurs
d’Inntegra, CCI et agglo en tête, avant
d’être étendu aux post-bac. Rencontre
avec deux classes de 2nde professionnelle
bien décidées à entreprendre !
m
entrepreneur à 15 ans
Un travail
d’équipe
• Robert Allemandi,
consultant
méthodologie,
accompagne un projet
similaire en Région
PACA.
• Ignacio Antona pilote
l’action Inntegra au sein
de la CCI Albi Carmaux.
• Brigitte Potevineau,
est chef de projet
enseignementrecherche à la
Communauté
d’agglomération.
« Malgré les stages et les heures consacrées
à rapprocher les lycéens de l’entreprise, on ne
peut que déplorer le fossé qui existe entre ces
deux mondes. » C’est pourquoi Florence
Boymond, professeure principale de 2 classes
« pressing/blanchisserie » et « métiers de la
mode » au lycée Toulouse-Lautrec, comme sa
collègue Christine Claverie, a tout de suite adhéré à
l’idée de ces mini entreprises. De quoi s’agit-il ? Inntegra
souhaite favoriser les projets de lycéens en situation
quasi réelle : trouver une idée, la valider, se structurer
en association dont les jeunes ont l’entière
responsabilité, trouver les marchés et les filières de
commercialisation… Démarrées simultanément chez
nos partenaires espagnols et portugais, les mini
entreprises doivent servir de passerelles entre jeunes
et projets des 3 pays. Au lycée d’Albi, les vingt-quatre
jeunes filles (pas de garçons dans cette promo 2009)
sont enthousiastes. Leur professeure s’avoue
« bluffée » par leur énergie : « Les élèves avancent
vite. La classe pressing / blanchisserie a imaginé un
jeu des techniques et technologies – détachage,
sécurité, machines…– destiné à une cinquantaine
d’établissement d’enseignement spécialisés en
France. La classe mode explore la récupération de
jeans usés pour surfer sur la vague écolo-chic… »
Les démarches à la banque, à la préfecture, les
simulations de gestion et de prévisionnel ont une
finalité concrète. « Même si elles n’ont pas de charges
et utilisent les machines du lycée par exemple, cette
expérience leur donne de vraies grilles de lecture
sur la réalité des entreprises ».
UN PETIT DEJ ‘ utile
L’homme du premier rang a mis au point un
outillage inédit pour l’agroalimentaire, son voisin
de table vient d’achever une motorisation pour
appareillage automatique médical, et la jeune
femme, assise derrière, relance un concept-marque
de jouets pour enfants. Ces trois dirigeants
d’entreprise ont un point en commun : ils sont
porteurs d’un projet innovant et cherchent des
financements pour continuer leur aventure. Avec
une quarantaine de chefs et dirigeants d’entreprise
ils ont participé le 1er décembre dernier, au 2e petitdéjeuner technopolitain dans les locaux de la
Pépinière d’entreprises Albisia. Thème de la matinée :
« S’y retrouver dans la jungle des dispositifs d’appuis
aux PME-PMI et de financements de projets
innovants ». Les présentations d’Olivier Delbreihl,
directeur d’Initiatives Tarnaises, de Valérie Rande,
directrice adjointe de Midi-Pyrénées Innovation,
de Sébastien Ru, représentant d’Oseo pour le Tarn,
et de Thierry Veronese, responsable des projets du
pôle de compétitivité AGRIMIP Innovation, ont
permis d’apporter de précieux éclairages.
Ces rencontres étant l’occasion pour les dirigeants
et créateurs d’entreprise de s’entretenir en direct
avec ces experts. Témoignage d’un chef d’entreprise
basé en région parisienne et qui envisage d’installer
son activité en Albigeois, Michel Grandjean –
Triaprocess – a développé un prototype de
mélangeur, granulateur et enrobeur industriel.
« Il est vrai que dans les financements c’est un peu
la forêt vierge. Donc ce type de rencontre est fort
intéressant. D’ailleurs, deux jours après, j’avais un
rendez-vous avec Initiatives tarnaises pour étudier
un prêt d’honneur. Cela fait plaisir de se retrouver
face à des gens sérieux qui se démènent pour attirer
des entreprises sur leur territoire ».
est porté côté albigeois par la Communauté
d’agglo, la CCI, l’Emac, et dans le cadre des
mini entreprises, soutenu par le Rectorat
d’académie.
Les Matinales de
Solanciel
BOOSTEZ VOS MATINÉES !
Comment faire de votre site Internet à la fois
un vecteur de croissance et un
investissement rentable ?
Comment optimiser vos résultats sur Internet ?
Deux questions qui trouvent réponse avec
« e-booster », un concept de communication
globale mise en place par la jeune société
Solanciel, basée à la Pépinière d’entreprises
Albisia.
À l’occasion de la première « Matinale de
Solanciel » qui a eu lieu fin novembre, David
Millot, directeur-associé, présentait son offre
de communication commerciale devant une
petite assistance de chefs d’entreprises et
de partenaires institutionnels.
De quoi vous booster pour la journée.
Solanciel – MDI Zone Albitech
54 rue Gustave Eiffel – 81 012 Albi
Tél. : 0811 007 197
Deux agglo pour la
biomasse
En décembre le service économique
finalisait un dossier de candidature à projet
de l’État, porté par les agglomérations de
l’Albigeois et du Grand Rodez.
L’enjeu ? Coopérer pour devenir un cluster*
de la valorisation énergétique de la
biomasse pour promouvoir des actions et
des projets d’entreprises. À suivre.
*selon la terminologie anglo-saxonne (M. Porter,
Harvard, USA 1998) le cluster désigne une
concentration d’entreprises et d’unités de recherche opérant dans un domaine particulier avec
l’appui public, notamment.
Clôture du Pack
agglo-businesS
Les procédures du concours lancé par la
Communauté d’agglomération ont pris fin le
30 novembre dernier. Des entreprises très
diverses, installées sur tout le territoire
communautaire, ont déposé leur dossier
pour bénéficier d’une opération de
télémarketing – relance téléphonique ou
télévente – d’une valeur unitaire de
10 000 €. GRAND A suivra l’une de ces
campagnes et ces résultats dans un
prochain numéro.
page 11
L’éco de l’agglo
On ne présente plus la VOA ! En 2009, le verrier a produit 160 000 tonnes, bouteilles, bocaux et
conditionnement haut de gamme, dont 15 % pour l’export. Bien sûr « la qualité des hommes fait
la qualité du verre », pour reprendre le slogan maison, mais la pureté de la matière première est
tout aussi essentielle ! Et c’est là que Briane Environnement intervient.
KINE-GO, C’EST LE PIED
Briane environnement
& VOA : partenariat
d’excellence
Car cette matière première c’est aujourd’hui,
non plus seulement la silice, mais le calcin.
1 bouteille sur 2 fabriquée par la VOA provient de
verre recyclé et collecté en Midi-Pyrénées.
Autrefois, le calcin, issu du tri et broyage du verre
usagé, n’était qu’une aide à la fabrication. La
mobilisation des citoyens et la sophistication des
procédés de traitement ont permis d’augmenter la
part du calcin dans la composition du verre, faisant
de cette industrie une pionnière en matière de
développement durable. Le traitement du verre
collecté, dont Briane Environnement assure
l’intégralité, est donc primordial : la pureté du calcin
doit frôler la perfection. Florian Hérissay précise :
« Chaque tonne de verre collectée contient 50 kg
d’impuretés. Aujourd’hui grâce à des efforts
considérables et de nouveaux équipements, nous
réduisons cette part à 50 g au maximum par tonne
livrée à la VOA ». Après de multiples études et des
échanges entre confrères, Briane Environnement a
acquis 11 nouvelles machines de tri optique installées
en 2008 et 2009. « Notre ancienne trieuse disposait
d’une caméra pour un tapis de 1,20 m de large :
aujourd’hui pour une même surface, 60 mini caméras
sont en action ». Certaines repèrent les corps opaques,
d’autres séparent les verres blancs des verres
colorés pour obtenir un calcin dont le taux de verre
coloré est inférieur à 0,5 %. C’est un enjeu important
pour la VOA qui doit fournir un volume croissant de
contenants translucides, fabriqués à partir de calcin
blanc. D’ailleurs, le verrier vient d’engager, lui aussi,
de nouveaux investissements pour séparer
complètement les matières premières « et obtenir
un verre blanc irréprochable » conclut M. Chaudrut,
responsable recyclage à la VOA. De bout à l’autre du
circuit, le souci de l’excellence prévaut.
Les artisans du Grenelle
GRAND A vous a déjà présenté les deux Opérations
programmées d’amélioration de l’habitat ancien de
deux quartiers d’Albi et des centres des 16 communes
de l’agglo. À quelques semaines des premiers chantiers,
l’agglo et la Chambre de métiers et de l’artisanat du
Tarn ont organisé une réunion avec les artisans locaux
du bâtiment. Même si le volume d’affaires engendré
est difficile à estimer aujourd’hui, les deux OPAH
représenteront un surplus d’activité appréciable pour
beaucoup de PME et TPE du secteur. Henri Boulard,
élu de la Chambre de métiers et membre de la CAPEB*
le confirme : « En tant qu’habitant je ne peux qu’être
satisfait du lancement d’un programme qui embellit
nos communes. Comme professionnel, je salue le
regain d’activité qui en découlera ». Mais au-delà du
chiffre d’affaires, H. Boulard insiste sur la valeur ajoutée
des artisans : « Nous connaissons nos métiers et
savons travailler ensemble. Avec la Chambre de
métiers et la CAPEB, notamment, nous formons notre
personnel à de nouveaux produits, au respect de
normes strictes… ». Le choix du professionnel
n’appartient qu’au propriétaire et le devis fera souvent
la différence, « mais, précise le menuisier, notre
engagement va au-delà de la simple exécution et
nous validons nos interventions grâce à des appareils
de mesure. Notre savoir-faire est au service du client.
Il se sent épaulé ». Pour aider le particulier à choisir le
bon partenaire, la Chambre de métiers et de l’artisanat
du Tarn (www.cm-tarn.fr) constitue un annuaire des
professionnels particulièrement qualifiés et
expérimentés pour conduire des chantiers de
rénovation et d’amélioration des performances
énergétiques. En bref : des artisans du Grenelle de
l’environnement.
* CAPEB : Confédération de l’artisanat et des petites entreprises
du bâtiment.
Dans quelques temps, grâce aux travaux
de recherche d’une douzaine d’étudiants en
BTS au lycée Rascol, les hallux valgus (1)
n’auront qu’à bien se tenir. Après deux ans
de Recherche & Développement, la
Plateforme Technologique « Produits et
processus automatisés en PME » vient en
effet de développer un système de
rééducation postopératoire baptisé Kine-Go.
À la demande du chirurgien orthopédique
René Choukroun, le système associe une
partie mécanique, un moteur, une
commande et un système de surveillance
via Internet qui permettent un suivi de la
rééducation par le chirurgien. Les étudiants
du lycée Rascol ont apporté leur savoir-faire
à différents niveaux. Les premiers ont
travaillé sur la conception mécanique, alors
que d’autres ont réalisé la carte de
commande du moteur et le mécanisme du
système, les derniers enfin ont conçu le
logiciel de dialogue à distance. Un premier
prototype a été validé par le Professeur
Choukroun qui souhaite une miniaturisation
du système pour parvenir à la taille d’une
grosse boîte d’allumettes. Début 2010, le
prototype sera présenté lors de salons
spécialisés en orthopédie, afin de trouver un
industriel capable de se lancer dans la
fabrication. Et pourquoi pas en Albigeois ?
Souvent accompagné d’un « oignon » il s’agit d’une
déformation du pied correspondant à la déviation du premier
métatarsien en varus (en dedans) et du gros orteil (hallux) en
valgus (en dehors).
(1) Albipôle accueille
la Préfète
Soucieuse de mieux connaître le tissu
économique de l’Albigeois, Marcelle Pierrot,
Préfète du Tarn, avait sollicité une visite
d’entreprises emblématiques du territoire.
C’est le 15 décembre dernier qu’elle a fait
connaissance avec deux fleurons locaux :
Phodé (olfaction et nutrition) et Gavap
(simulation terrestre, matériel d’entraînement
militaire et équipements de police
scientifique), basés à Terssac. Accompagnée
par le service de développement
économique, la Préfète a donc visité ces deux
entreprises, aux côtés de Robert Gauthier
(vice-président délégué au développement
économique de l’albigeois) et Stéphanie
Guiraud-Chaumeil (vice-présidente déléguée
au projet technopolitain, à l’enseignement
supérieur et à la recherche). La Préfète s’est
déclarée « ravie » et « émue » par cette visite
de terrain « très enrichissante ».
environnement
page 12
Un petit effort
particulier, un grand
résultat collectif !
Lecteurs de GRAND A, vous avez
suivi les travaux du Jury du nez de la
Madeleine : constitué de quatre experts
et sept riverains, ce jury a été constitué
pour déterminer le niveau de nuisances
olfactives actuelles de la station. Réuni en
décembre pour un bilan de leurs journées
d’études, il sera sollicité de nouveau,
en 2011, quand la nouvelle station sera
opérationnelle.
l
Les nez font le point
L’agglo a donc initié un projet à long
terme et inédit : « J’ai reçu de nombreux
appels : notre jury du nez intrigue ! confie JeanClaude De Lapanouse, vice-président délégué
à l’assainissement. Il concrétise simplement
notre souci de concertation et de transparence
avec les habitants ».
Sollicités il y a plus d’un an, sept membres sont des
riverains non professionnels. Excepté Daniel Pestre,
élu meilleur sommelier en 2004 : « mon restaurant
est assez éloigné, l’agglo m’a contacté car mon nez
est un outil de travail. J’ai accepté non sans avoir
prévenu : je serai impartial ». Il a donc flâné, nez au
vent, comme les autres, lors de quatre visites matin
et après-midi, au printemps et à l’automne, sur le site
NFX43-130
même de la station et dans un rayon de 600 m. Il a
humé l’air en 17 points différents, noté ses découvertes
« des odeurs de serpillière sale, des notes
d’ammoniaque ou de linge moisi  » au-dessus du
bassin de décantation, « du foin coupé et de la terre »
près du cimetière ou « du métal chaud » à proximité
des engins de construction.
Après la présentation des résultats, le groupe a pu
visualiser les équipements destinés à contrôler toutes
les nuisances, en cours d’installation, les cuves de
traitement de l’air (notre photo) par exemple. Comme
ses collègues, Daniel Pestre est confiant : « compte
tenu des précautions prises » la nouvelle station
d’épuration de la Madeleine ne devrait même pas
incommoder les abeilles. 327
Même si l’odeur est subjective, elle est normée et se calcule en Uo/m3. C’est-à-dire en unité d’odeurs
au m3 d’air, prélevé par échantillon de 50L dans des sacs en pvc à la fois hermétique et complètement inodore (procédé Tedlar®). Libérés en laboratoire, les effluves sont étudiés par les experts du bureau d’études
Burgeap à Toulouse, un spécialiste français de l’analyse et la gestion des nuisances olfactives industrielles. Ses ingénieurs en olfactrométrie et physico-chimie, dont 4 participaient au jury du nez, ont d’abord
conduit une petite formation des membres du jury des riverains pour se familiariser avec les odeurs, les
définir et chiffrer leur intensité à partir d’échantillons dilués dans une solution de Butanol.
Mieux s’équiper
pour nos déchets
L’équipe en charge de l’exploitation et de la
collecte sélective est en alerte. Pas de grippes à
l’horizon mais la zone C, comprenez Castelnau de
Levis, Le Séquestre, Rouffiac, Marssac et Terssac,
ont basculé lundi 4 janvier, sur une nouvelle
organisation (voir détails pratiques en colonne). Ce
changement dans la collecte en porte à porte des
foyers des quelque 7 800 habitants s’accompagne
d’un équipement approprié installé dans chaque
commune. 5 conteneurs multiflux – des mastodontes
si discrets de 4 m3 enfouis dans le sol, et vidés par
des camions spécifiques autant de fois que
nécessaire – seront opérationnels dans les 6 mois.
Les 37 nouvelles colonnes à verre qui jalonnent les
5 communes ont été posées, elles, en décembre.
Serge Leggiadro précise : « toute l’année passée,
avec chaque mairie nous avons étudié l’emplacement
idéal des équipements en fonction de la topographie,
de la proximité des habitations, des possibilités de
parking ou d’accès piétons… ».
Jusqu’à fin décembre, la collecte des
ordures ménagères bien sûr mais aussi des
petits conteneurs de tri sélectif de verre et
de papier, était réalisée en porte à porte.
Tout a changé dans la nuit du 4 janvier, mais
personne n’a été pris au dépourvu !
Les habitants ont tous été informés depuis
plusieurs semaines et ont reçu la visite d’un
drôle de père noël offrant à chaque foyer un
nouveau bac roulant de 120 à 340 l. selon
l’estimation de ses besoins. Brun ou gris,
avec son beau logo de la Communauté
d’agglomération de l’Albigeois, il est destiné
aux ordures ménagères. Il sera collecté 1 fois
par semaine ainsi que la caissette jaune
remplie de papiers, journaux et magazines.
C’est le premier changement qui affectera les
habitudes de chaque foyer de la zone C.
Qu’est ce qui change pour moi ?
Un autre changement important concerne le
verre qui ne sera donc plus collecté
autrement que sur les lieux prévus. Voilà
pourquoi l’agglo a déjà installé un total de 37
colonnes à verre courant décembre dernier
sur la voie publique des 5 communes.
En réduisant la collecte des ordures
ménagères et des JMR (journaux et
magazines résiduels) à une fois par semaine
pour les particuliers, il fallait prévoir un lieu
pratique pour répondre aux besoins
occasionnels, aux lendemains de fête et,
d’une manière générale, qui encourage le
geste citoyen. Un point d’apport volontaire
multiflux, déjà opérationnel à Castelnau de
Lévis, sera construit dans chaque commune.
Multiflux signifie qu’on trouve, en 1 seul
endroit, 4 récepteurs différents pour y
déverser ordures ménagères, verre,
emballages ménagers ou papier.
Comme l’explique Serge Leggiadro,
responsable d’exploitation, « avec cette
dernière zone nous achevons
d’homogénéiser la collecte sur l’ensemble du
territoire communautaire. Pas pour le
principe mais parce que la collectivité ne
peut plus gérer ses déchets d’une autre
manière. Et ceci est valable partout en
France !… Conditions de travail des ripeurs,
efficacité économique et écologique en ce
qui concerne les trajets des camions bennes,
participation du citoyen à la réduction de ses
déchets ou à leur valorisation : les points
d’apport volontaire ont fait leurs preuves ».
Une question ? Le secrétariat Collecte des
déchets est à votre service : 05 63 49 13 50
et le site www.grand-albigeois.fr sera mis à
jour pour visualiser le point de collecte le plus
proche de votre domicile.
déplacements
page 13
a
Le service des Transports
des Personnes à Mobilité
Réduite (TPMR) est une des offres
de transports collectifs proposées
par l’agglomération. Ses points
forts ? C’est un service adapté,
un service en porte-à-porte, un service à 1 € le trajet, un service
qui ravit tous ses usagers… GRAND A les a rencontrés.
NOM DE CODE : TPMR
Rappel
• Juillet 2004 :
Mise en place du service
TPMR par l’agglo.
1 minibus et 2 chauffeurs
assurent le service.
• De 2004 à 2007 :
Le service est délégué
à la Maison de l’Amitié.
• Mars 2007 :
Le service est géré en
direct par les services
de l’agglomération
Acquisition d’un minibus
supplémentaire et
renfort du service
avec l’affectation de
2 nouveaux chauffeurs
(4 au total).
7 885
voyages effectués
par le service TPMR
en 2009 .
Aujourd’hui, lundi, c’est Claude Célaries
qui est notre chauffeur et qui nous sert de
guide. Il compose avec ses trois autres
collègues chauffeurs – Jean-Pierre, Adrien
et Pierre – le « staff TPMR ». Deux minibus
totalement adaptés en termes d’accessibilité
sillonnent l’agglomération du lundi au samedi de 8 h
à 19 h. « Nous n’avons pas de trajets précis, lors de la
prise de poste nous regardons la liste des personnes
à aller chercher en fonction de quoi nous organisons
notre matinée ou notre journée. Nous avons une
clientèle essentiellement composée d’habitués, nous
transportons certaines personnes tous les jours de la
semaine », souligne Claude. Pour nos chauffeurs, les
journées se suivent mais ne se ressemblent pas « nous
adaptons nos circuits en fonction des personnes
inscrites bien sûr, mais aussi en fonction des contraintes
horaires de certains usagers, c’est vraiment du cas par
cas. Le métier est vraiment différent comparé à celui
des conducteurs de bus de lignes régulières, nous ne
sommes pas en présence du même public, c’est un
service de proximité avec les usagers, ils nous appellent
par notre prénom, c’est un vrai moment de vie que l’on
partage ».
14 h 30, départ vers l’association des paralysés de
France (APF) où nous sommes attendus. M. Vidal
habite le quartier de Cantepau à Albi, il prend le minibus
du service TPMR tous les jours « que ce soit pour aller
chez le kiné ou aux repas de l’APF les lundis et jeudis
midi ». À ses côtés, M. Cahuzac, non-voyant, habite
la commune de Lescure d’Albigeois. « J’utilise ce
service depuis 2005, c’est très pratique, il vous dépose
devant la porte et les chauffeurs sont très
sympathiques ». Florence Jeanjean, Saint-Juérienne
depuis trois ans nous rejoint. Claude Célaries l’aide à
monter dans le minibus et accroche son fauteuil
roulant : « Que ce soit Claude ou les autres, ils sont
très serviables, ils nous aident à descendre et monter ».
Lorsqu’on demande à Florence si elle est satisfaite
du service, elle sourit avant de répondre « c’est très
bien, c’est mon seul moyen de transport, je suis seule
avec mes deux enfants, alors j’utilise le minibus pour
aller en ville, faire mes courses, aller voir le kiné ou me
rendre dans les associations que je fréquente ». Elle
rajoute même à voix basse : « dommage que le service
ne fonctionne pas le dimanche ! ».
en clair
Vous êtes concerné si
vous êtes titulaire
d’une carte COTOREP,
invalidité à 80 % ou
d’une attestation
GIR 2, 3 ou 4.
Le service fonctionne
du lundi au samedi
de 8 h à 12 h 30
et de 13 h à 19 h.
Pensez à réserver
24 h à l’avance au
05 63 48 05 48
Prix du trajet : 1 €
la billetique est lancée
Début janvier, c’est une petite révolution qui a affecté le réseau de transports en commun du Grand
Albigeois. En attendant la grande, celle qui est programmée pour le printemps 2010 avec la mise en
place des cartes à puce sans contact.
Le réseau de bus de la Communauté d’agglomération de l’Albigeois a en effet adopté un nouveau
système de validation des titres de transport. Finis les tickets papier ou les coupons. Les usagers
achètent désormais directement auprès du chauffeur de bus leur ticket simple ou leur ticket
aller-retour. Plus pratiques, plus rapides, plus souples, ces nouveaux titres améliorent le confort des
voyageurs. Ce nouveau système est aussi une des clés du développement de l’intermodalité en
Midi-Pyrénées. Qu’une carte unique – la carte Pastel – permette de passer d’un mode de transport
à l’autre, c’est-à-dire du train au bus de l’agglomération ou au bus du réseau Tarn Bus, constitue un
progrès indiscutable et un facteur d’attractivité des transports en commun.
Ticket aller simple : 1 €/ Ticket aller-retour : 1,90 €
L’ACHèVEMENT DE LA
ROCADE EN BONNE VOIE
Mercredi 23 décembre, la Communauté
d’agglomération de l’Albigeois, le
Département du Tarn, la Région
Midi-Pyrénées et l’État se sont réunis pour la
signature officielle de la convention actant le
plan de financement de la poursuite du
doublement de la rocade et de la mise en
sécurité de la traversée de Lescure. Cet axe a
une vocation multimodale, puisque le projet
est assorti de réalisations sur 7 km de pistes
cyclables en site propre (4 km sur Albi 3km
sur Lescure). Le programme des travaux n’est
donc pas un projet routier « comme les
autres » mais un projet de mobilité au sens
large du terme. L’achèvement des travaux de
la mise en 2X2 voies de la rocade d’Albi
s’élève à 40 M€ et celui de l’aménagement
de la traversée de Lescure à 7,5 M€. La
Communauté d’agglomération participe à
hauteur de 37,75 %, soit environ 18 M€.
Démarrage des travaux 2e semestre 2010.
VIVE LES CARAPATTES !
L’Agglomération albigeoise et le Centre
permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) Pays Tarnais se sont associés
le 2 décembre dernier pour organiser
une 1re journée d’animation sur l’écomobilité
scolaire avec un objectif : valoriser les
pédibus et les carapattes en Albigeois.
« C’est quoi un carapatte ? », demande
intrigué Lucas, 5 ans. Un carapatte c’est un
ramassage scolaire collectif à pied organisé
et accompagné par des parents d’élèves
bénévoles, il fonctionne avec des arrêts, des
horaires et des itinéraires fixes. Et à y
regarder d’un peu plus près ces carapattes
n’ont que des avantages : les enfants sont
plus autonomes, plus sensibles à
l’environnement qui les entoure, un exercice
régulier est bon pour leur santé, ils
apprennent très vite les règles de la
circulation, enfin les carapattes sont 100 %
écolo… Au sein de l’agglomération
albigeoise, les carapattes-pédibus se font
encore timides, le centre de loisirs du
Séquestre a initié en 2005 un pédibus
Séque’à pied qui a vu ses effectifs croître
d’année en année. Plus récemment, l’école
Jean-Jacques Rousseau d’Albi, avec le
soutien du CPIE, a mis en place un pédibus.
CPIE du pays Tarnais : 05 63 47 72 90
[email protected]
au c♥ur de l’agglo
page 14
Acteurs, texte, mise en scène : voilà l’art vivant,
qui se rejoue chaque soir devant les spectateurs.
GRAND A est allé visiter les fourneaux de la Scène
Nationale d’Albi, là où se concocte, de longs mois
à l’avance, la programmation de toute une année.
Rencontres.
a
ALCHIMIE CRÉATRICE
à la scène nationale
Au départ étaient le verbe, puis le geste.
Cet aphorisme est réalité quotidienne pour
Pascal Paris (directeur de la structure et
instigateur du projet artistique et culturel) et
son équipe de la Scène nationale d’Albi.
Depuis trois ans ils s’efforcent de mettre en
place un projet très ouvert autour des arts croisés en
particulier. Ceci afin de décloisonner les disciplines et
les modes d’expression artistiques et de les proposer
au plus grand nombre, tout en privilégiant l’action
culturelle. Par exemple, ne pas programmer un concert
par simple plaisir, mais le lier au décodage de la musique
proposée en amont du concert, en invitant des scolaires
ou la population à venir découvrir les clefs du récital.
Lorsque les 4 et 5 février sera jouée « Kroum
l’ectoplasme » au théâtre d’Albi, c’est plus d’un an et
demi de travail en amont qui deviendra réalité pour
l’équipe. Toujours à la recherche de la panacée, le
coordonnateur général Frédéric Esquerré décrypte les
étapes de cette lente et longue cuisson. « Tout d’abord,
on se déplace un peu partout en France : en amont, il
faut aller voir et entendre ce qui se fait. C’est un travail
fin et minutieux fait de rencontres, de discussions : on
tisse patiemment des liens avec nos connaissances,
les compagnies, les réseaux de professionnels… Une
fois les spectacles ou les projets choisis, on entre alors
dans la phase de préparation ». Une fois la
programmation bouclée (étude des contraintes
techniques des spectacles, calage des lieux, dates et
horaires) vers le mois d’avril, reste la contractualisation
avec achats des spectacles, contrats de cession, prise
en charge – ou pas – des frais transports, de
restauration et d’hébergement. Pour « Kroum
l’ectoplasme », le choix s’est porté sur une coproduction
avec Petit Bois compagnie, une troupe professionnelle
toulousaine que Pascal Paris et son équipe ont choisi
de soutenir. Viennent bien sûr les conditions financières.
Mais « l’économie du projet se fait en fonction de notre
degré d’implication », précise Frédéric Esquerré. Une
bonne alchimie créatrice se fait avant tout par les bons
choix d’ingrédients. Seule façon de parvenir à la
transmutation des émotions.
« Kroum l’ectoplasme » – jeudi 4 février à 19 h 30
et vendredi 5 février à 20 h 30 au théâtre d’Albi
Leçons de sons
Depuis plus de 30 ans, le Groupe de Musique
Electroacoustique d’Albi-Tarn (GMEA) enregistre, triture,
façonne et mixe les sons de la ville, de la faune, des
éléments, et bien entendu de toutes sortes d’instruments
de musique. La Semaine du son, du 18 au 23 janvier, est
une excellente occasion d’aller à leur rencontre.
Il existe en plein cœur d’Albi un lieu digne d’un
studio d’enregistrement. C’est le cloître Saint-Salvy,
« un véritable îlot acoustique », confie Thierry Besche,
directeur et cofondateur du GMEA, haut lieu en France
consacré à la recherche en musique électroacoustique.
C’est là où il faudra être le samedi 23 janvier à 9 h,
pour le départ d’une marche sonore. Ce jour-là, dans
le cadre de la Semaine du son, ce passionné du pavillon
propose une journée « bruissante ». De ce havre
acoustique en centre-ville, les promeneurs
chemineront vers l’Échappée verte pour une
promenade de l’oreille commentée par de grands
écouteurs et observateurs. Fernand Deroussen et
Christophe Maurel seront de la partition. Le premier
a passé sa vie à enregistrer les sons de la nature
partout sur la planète. Ses 10 000 prises de sons se
trouvent au Musée de l’Homme à Paris. Le second,
directeur de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO)
du Tarn, viendra en appui pour éclairer les promeneurs
sur les oiseaux d’hiver. Un bel exemple pour
appréhender la notion de paysage sonore, se rendre
compte que nous sommes passés « du temps
discontinu au temps continu ». Et de se poser la
question suivante : « en quoi le son permet de
caractériser les cultures du monde ? », comme le
propose Thierry Besche.
GMEA d’Albi-Tarn – 4, rue sainte-Claire – 81 000
Albi – Plus d’infos sur www.gmea.net pour vous
informer sur les riches et innovantes activités de
cette association.
TOUS NOS VŒUX
En écho à son dossier Bien vieillir en
Albigeois GRAND A salue et souhaite une
excellente année 2010 aux super actifs de
tous âges réunis au sein de l’Association des
Retraités et des Personnes Âgées de
Saint-Juéry et de Cunac.
L’actif club d’animation du 3e âge est basé à
l’Espace Victor-Hugo, où une salle leur est
mise gracieusement à disposition.
Organisation de belotes, jeux de société le
lundi, lotos le jeudi, repas conviviaux, sorties
diverses et après-midi dansantes
(le 1er mardi du mois). Participation active au
Téléthon.
Contact : ARPA – Lucette GAYRARD
Espace Victor Hugo - Cote des Brus
81 160 Saint-Juéry Tél. : 05 63 47 63 48
L’ÉCOLE DE L’EAU
FAIT SON SHOW
Les quelque 500 enfants inscrits aux
cours de l’école de l’eau d’Atlantis et Taranis
n’auraient raté l’événement pour rien au
monde ! Chaque année à l’approche des
fêtes de Noël, les maîtres-nageurs déguisés
assurent deux heures de spectacle en
musique, dans la bonne humeur et dans
l’eau… Cette année les enfants ont assisté à
un match féroce et impitoyable entre les
groupes Otarie, Super Otarie, Grenouille et
Dauphin ! Chacun a pu encourager son
équipe sous les commentaires animés d’un
journaliste sportif désigné pour l’occasion.
Cette matinée festive et conviviale s’est
terminée par un goûter.
flash
Premières scènes avec Azad
et The Hope vendredi 29 janvier à 20 h 30 - 2 €
Chants de Didier Burlier vendredi 5 janvier à 20 h 30 - 8 €/ 11€
Cabaret Impro Théâtre vendredi 12 février à 20 h 30 - 3 €
Musique du Monde avec Benoît
Mardon Quintet vendredi 5 mars à 20 h 30 - 8 €/11 €
au c♥ur de l’agglo
page 15
histoire de grains
à mousquette
noter
Depuis 1531 -au moinsle moulin à eau de
Mousquette, situé à Dénat,
permet la fabrication de
farines. Lucette et René
Manen y perpétuent la
tradition avec passion,
gentillesse et sens de
l’accueil. De plus en plus
de visiteurs font étape à
Mousquette pour remonter
le temps.
l
La visite (1 h 30-2 h)
se fait sur réservation
téléphonique.
Le moulin de Mousquette
81120 Dénat
Tél. : 05 63 55 53 39
Les époux Manen sont si fiers de ce moulin
à eau, hérité de père en fils et filles depuis
plusieurs siècles. Sur l’Assou, rivière qui prend
sa source au Fraysse, les historiens attestent
qu’il y avait 28 moulins ou moulines à eau au
XVe siècle. « En amont, il y en avait 13 entre
les deux guerres », se souvient Lucette, née Blatgé. Il
n’y en aurait plus que 3 aujourd’hui. « Nous sommes
revenus ici en 1954, explique René. Mon beau-père
m’a tout de suite appris à régler une meule en fonction
du doigté avec la farine. Aussitôt ça m’a fait ‘’tilt’’
comme on dit, et depuis je suis devenu meunier, en
plus de l’exploitation agricole à Miramont ».
Depuis le moulin de Mousquette, un barrage à 900 m
en amont sur la rivière permet une retenue d’eau,
conduite par un canal qui arrive jusqu’au moulin. Lequel
n’est pas pourvu d’une roue à aube verticale, mais de
deux rouets horizontaux. L’un est en métal, l’autre en
bois. Avec une belle histoire. Après avoir
récupéré un vieux rouet dans les
décombres d’une ruine, M. Manen propose
aux Compagnons du Tour de France de
Saint-Orens de réaliser une réplique. « Ils
sont venus le voir, m’ont donné les cotes,
et je leur ai proposé du bois de chêne qui
séchait depuis quatre ans. Ils sont revenus
six ans plus tard parce qu’ils considéraient qu’il fallait
dix ans de sèche avant de travailler dans les règles de
l’art ». Le résultat est à deux mètres sous nos pieds,
face à l’une des vannes d’entrée d’eau. Superbe et à
l’identique de ceux d’antan.
Avec trois meules en silex de trois tonnes chacune,
Lucette et René produisent, et donnent, une petite
tonne de farine par an. Il faut voir la satisfaction et la
dignité dans les yeux de René lorsqu’il « doigte » la
farine qui s’écoule. Et la fierté joyeuse de Lucette quand
elle fait goûter son pain. De plus en plus de curieux
demandent à visiter le moulin et c’est avec plaisir que
les époux ouvrent leurs portes. Ils sont membres des
Amis des moulins, le leur est bien entendu labellisé
« site protégé », mais n’en veulent pas plus. « On est
là pour recevoir le public gracieusement, et on veut
rester libres de faire ce qu’on veut, quand on le veut et
comme on le veut », prévient René.
Il fallait 10 ans de sèche pour pouvoir
travailler dans les règles de l’art.
RENCONTRES
CHORÉGRAPHIQUES
L’association Albi Destination Danse
organise les 6 et 7 février prochains, les
16e Rencontres Chorégraphiques à la
salle de la musique de Cap Découverte.
Cette association albigeoise a pour but
de promouvoir la danse dans le Tarn à
travers des stages et des rencontres
chorégraphiques. En novembre dernier, elle a
eu l’honneur de recevoir Lienz Chang,
danseur principal du Ballet national de Cuba
et Étoile de Roland Petit. Cette nouvelle
édition comptera de nombreuses écoles
d’Albi, Castres, Gaillac, Saint-Juéry, Millau,
Rodez, Carcassonne et Toulouse. Toutes les
disciplines y seront représentées : jazz,
modern, contemporain, classique,
claquettes, flamenco, danse de salon, danse
africaine. Ces rencontres permettent aux
écoles d’apprécier leur travail respectif dans
une ambiance chaleureuse et conviviale.
Une partie des recettes sera reversée à
l’association « Prix de Lausanne » qui vient
en aide aux jeunes danseurs se destinant à
une carrière professionnelle. Venez donc
retrouver ces jeunes talents les 6 et 7
février pour les soutenir et passer un
agréable moment en leur compagnie !
Albi Destination Danse
27/29 place Lapérouse 81 000 Albi
Informations et contacts au 06 80 63 59 93
Prix des places : 10 €.
WWW.VILLE-SAINT-JUERY.FR
RELOOKÉ
BIEN DANS SES MEUBLES
Entre la raboteuse, la scie à ruban, la dégauchisseuse ou la mortaiseuse, cet
Aveyronnais d’origine s’attèle à finir un buffet deux corps. Une commande d’un
client fidèle. « Il y a trente ans quelqu’un qui me commandait le mobilier d’une
cuisine complète, ça lui coûtait le prix d’une voiture de sport. Aujourd’hui ça lui
revient au prix d’un véhicule bas de gamme », explique cet artisan quinquagénaire.
« Je me suis installé ici en 1979. Il m’a fallu quinze-vingt ans pour rembourser tous
les prêts. Et quand j’ai eu tout payé pour vivre plus confortablement, cela a été le
début de la chute vertigineuse de commandes », regrette celui qui a appris le
métier notamment chez le célèbre Barthélémy à Réquista dans l’Aveyron.
« J’ai un an de commandes devant moi, mais je suis l’un des derniers. Bientôt on
aura même perdu le savoir-faire puisque toute la fabrication est partie à l’étranger ».
Un brin de nostalgie plane entre les odeurs de chêne de Bourgogne, de merisier
des Pyrénées ou de noyer de Dordogne.
Francis Routaboul – Route de Graulhet – 81 990 Carlus – 05 63 54 54 25
Nouveau graphisme, nouvelle identité
visuelle, plus dynamique et plus coloré : le
site Internet de la ville de Saint-Juéry a pris
un coup de jeune. Plus direct et plus
complet : c’est une véritable source
d’informations utiles dans le quotidien de
tous les Saint-Juériens ! N’hésitez pas à
naviguer sur les différentes rubriques, vous
découvrirez le fonctionnement de la Ville et
ses actions, son histoire et son actualité.
albigeois du monde
page 16
Le festival européen
de théâtre Acthéa
à l’honneur
Le Parlement
européen a
accueilli à
Bruxelles en
octobre dernier les
trois lauréats du
Prix Charlemagne
pour la jeunesse
2009, qui
récompense les
actions engagées
par des jeunes de
l’Union européenne pour promouvoir
l’échange et le sentiment d’appartenance à
l’Europe. Le festival international de théâtre
universitaire d’Albi, Acthéa, qui réunit des
acteurs venus de différents pays de l’Union
européenne et fait découvrir au public
l’Europe et sa diversité culturelle, a obtenu la
2e place de ce concours européen. Lors de la
remise des prix, Luigi Cocilovo, vice-président
du Parlement Européen, a chaleureusement
salué la vitalité de toute l’équipe d’Acthéa
qui, « par le dynamisme de leurs initiatives,
par le niveau élevé de leur travail personnel,
les organisateurs, venus du monde de la
mine et du génie civil, ont jeté un pont
précieux vers le monde de l’art, du théâtre et
des rencontres européennes ».
+ 9 %
C’est le nombre d’étrangers accueillis au
comptoir de l’Office de tourisme d’Albi entre
juin et septembre 2009. Sur les mois de
la saison estivale, on enregistre une nette
baisse sur juin (-21 %) mais un bon mois
de juillet (+9 %), un excellent mois d’août
(+16 %) et un mois de septembre plus que
correct (+5 %). Sur le podium de cette saison
estivale : l’Espagne toujours n°1, le Royaume-Uni suivi par les Pays-Bas. À noter que
sur la même période, la clientèle française
est en augmentation de 12,75 %.
VOUS CONNAISSEZ
DES Albigeois
du Monde,
FAITES-LE SAVOIR !
Si vous souhaitez faire connaître aux
lecteurs du GRAND A un albigeois
du Monde ou présenter une activité,
une association, une aventure
ouverte sur le monde…
Envoyez un texte de présentation
(10 lignes au plus) et vos coordonnées à la Communauté
d’agglomération de l’Albigeois.
Service Communication
Parc François Mitterrand
81 160 Saint-Juéry ou à
[email protected]
c
En mars 2008, la commune du Séquestre signait une convention de coopération avec une ONG béninoise ID-Pêche et la mairie de Grand Popo. Un objectif : aider les jeunes enfants de Grand Popo, commune regroupant
près de 44 villages située au sud du Bénin.
DU SÉQUESTRE à GRAND POPO
Claudine Laborde est pilote du projet. Cette
passionnée de l’Afrique était conseillère
municipale à la mairie du Séquestre lors du
mandat précédent. « J’habite désormais à
Carlus, mais j’avais à cœur de poursuivre ce
projet initié depuis plusieurs années ». Elle
est soutenue dans ses actions par Aurelle Jego, chargée
de mission développement durable à la mairie du
Séquestre. En 2009, la subvention versée par la mairie
représente presque 3 000 €. Elle permet des actions
au sein de trois maisons d’enfants : suivi médical des
enfants par un infirmier tous les mois et aide à l’achat
de nourriture pour les repas. Claudine Laborde se rend
régulièrement à Grand Popo « Je pars un à deux mois
chaque année, à mes propres frais, depuis cinq ans.
Sur place je travaille avec l’infirmier du dispensaire,
j’assure avec lui les visites médicales et je contrôle
les denrées alimentaires ». Son prochain séjour est
prévu pour mars 2010 avec en projet la prise en charge
médicale et nutritionnelle au sein d’une 4e maison
d’enfants à Gbéhoué Ouatchi. « Lors de mes précédents
voyages j’avais repéré ce village très pauvre, les enfants
ne mangent pas tous les jours à leur faim… Ce type de
structure est essentiel
pour l’amélioration
des conditions des
vies des jeunes
enfants ». GRAND A
ne manquera de faire
connaître à ses
lecteurs dans les
mois à venir les récits
de voyage de
Claudine Laborde.
« Vendredi 23 octobre 2009 à 10 heures, j’arrive au sommet du Kala
Pattar à 5 630 m d’altitude ; je surplombe le camp de base de l’Everest et
le monstre sacré est face à moi à moins de 5 km (Sagarmata en Népalais,
la montagne la plus haute de la Terre). Des larmes de joie coulent sur mes
joues », se remémore ému Alain Fabre.
Un Saint-Juérien au sommet du monde
C’est en 2006 que ce Saint-Juérien, correspondant de presse à ses heures, découvre la randonnée
pédestre. Après quelques excursions dans le bas luchonais, il s’attaque à des monts culminants à
plus de 3 000 m. Ce passionné des grands espaces se fixe un objectif pour 2009 – année de son
soixantième anniversaire – l’ascension du mont Kala Pattar au Népal. Quelques mois de préparations
en haute montagne sont nécessaires pour cette grande aventure. Ce sera l’occasion pour ce
randonneur chevronné de découvrir le Pic d’Aneto en Espagne, puis celui du N’Goum au Maroc
au printemps. Le 20 octobre dernier, l’ascension tant attendue démarre à Namché Bazar-Phortse
(ville située à 3 810 m). Alain Fabre se souvient « Après trois jours passés à Namche Bazar pour
l’acclimatation, nous prenons le chemin qui va nous conduire en quatre jours au pied de l’Everest.
Jeudi 22 octobre, nous arrivons sur un plateau qui nous conduit tout droit à Lobuché à 4 930 m d’altitude,
nous apercevons pour la première fois le Kala Pattar que nous devons gravir le lendemain ». Vendredi 23 octobre,
c’est le grand jour, le jour J comme on dit. « Nous nous levons à 4 h, nous prenons deux tasses de thé et
commençons notre marche à 4 h 30 à la frontale. Il fait très froid, aux environs de -12 °C, nous commençons
la montée vers 8h, le soleil est déjà présent et la température s’élève peu à peu, le pas se fait très lent à la
vitesse d’une tortue. Il est impossible de faire un effort, le taux d’oxygène au niveau de la mer est de 21 %, au
sommet du Kala Pattar il est à 10 %. Le but est proche… Nous arrivons au sommet à notre rythme, certains
ont mis moins de deux heures, d’autres plus de trois heures. Mais une fois en haut, l’émotion est à son comble
pour chacun d’entre nous ».

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