Fantasme originaire – Laplanche et Pontalis

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Fantasme originaire – Laplanche et Pontalis
Fantasme originaire – Laplanche et Pontalis
J’arrivais le soir
La psychanalyse brasse le matériel des fantasmes.
Ex : Anna O : rentrer dans le « théâtre privé pou permettre une catharsis.
BREUER : se préoccupe peu de retrouver les éléments réellement vécus qui pourraient être u
fondement des rêveries diurnes.
M. KLEIN : se montre soucieuse de distinguer de l’imagerie contingente des rêveries diurnes
la fonction structurante et la permanence de ce qu’elle nomme phantasmes inconscients
(=perceptions fausses)
FREUD : le monde des fantasmes semble se situer tout entier dans le cadre de l’opposition
entre le subjectif et l’objectif, entre le monde intérieur (tend à la satisfaction par l’illusion) et
le monde extérieur (imposant au sujet le principe de réalité).
REALITE PSYCHIQUE : nous nous mouvons dans l’imaginaire, dans le subjectif, mais ce
subjectif est notre objet. La réalité psychique est une forme d’existence particulière qui ne
saurait être confondue avec la réalité matérielle.
3 types de réalités :
- réalité matérielle
- réalité des « pensées de liaison » ou du psychologique
- réalité du désir inconscient et de son expérience la plus vraie (le fantasme)
Je ne crois plus à ma neurotica
SCENE DE SEDUCTION : fantasme qui n’est lui-même que le produit et le masque des
manifestations spontanées de l’activité sexuelle infantile.
FREUD : lien entre sexualité, traumatisme et défense : il est dans la nature même de la
sexualité d’avoir un effet traumatique.
 Théorie de la séduction sexuelle : le traumatisme sexuel a seul le pouvoir de déclencher une
« défense pathologique » (refoulement) et le refoulement porte électivement sur la sexualité.
Il existe deux événements dans le traumatisme :
- scène de séduction : l’enfant subit de la part de l’adulte une tentative sexuelle sans
faire naître d’excitation sexuelle chez l’enfant  scène sexuelle pre-sexuelle (pas de
signification sexuelle pour l’enfant)
- après la puberté : évocation rétro-active du 1er événement par quelques traits
associatifs  souvenir de la 1ère scène  montée d’excitation sexuelle  mise en place
d’une défense pathologique  le souvenir est refoulé
Deux énoncés majeurs mis en jeu par ces événements :
-
irruption de la sexualité par effraction dans un « monde de l’enfance » sans réaction
d’excitation et donc sans réaction de défense  événement non pathogène
souvenir de l’événement premier à la poussée pubertaire production de déplaisir
La cause du traumatisme ?? Interne ou externe ?
Avec la théorie de la séduction, on peut dire que tout le traumatisme vient à la fois de
l’extérieur et de l’intérieur.
FERENCZI : Deux éléments essentiels en plus dans le théorie de Freud : Au-delà des faits, et
par leur médiation, c’est un « langage » nouveau, celui de la passion, qui est introduit par
l’adulte dans le « langage » infantile de la « tendresse ». Langage de passion = langage du
désir, marqué d’interdit, de culpabilité et de haine.
La séduction serait un mythe, mythe de l’origine de la sexualité par introjection du désir, du
fantasme, du « langage » adultes.
Neurotica = théorie de la séduction
Plus tard, Freud renonce à sa théorie et découvre le complexe d’Œdipe.
FLIEES : 3 thèmes : la sexualité infantile, le fantasme, l’Œdipe
FREUD : On n’est alors plus guère fondé à reconnaître au fantasme une réalité psychique
puisque la réalité est tout entière reportée sur une sexualité endogène dont les fantasmes ne
sauraient être s’une efflorescence purement imaginaire.
Freud a découvert qu’il ne fallait pas attendre la puberté pour vivre sa première expérience
sexuelle mais qu’il y en avait une pendant l’enfance : le complexe d’oedipe.
PARADOXE : Dans le moment même où l’objet psychanalytique par excellence, le
fantasme, est découvert, il risque de perdre son être propre au profit d’une réalité endogène, la
sexualité, elle-même aux prises avec une réalité extérieure interdictrice et normative qui lui
impose des déguisements. Nous aurions donc bien le fantasme mais nous perdrions la
structure.
Je lis des ouvrages de préhistoire
FREUD : constitution sexuelle  fantasme symptôme
3 courants dans les années 1987 :
- le fantasme n’est pas un matériel à analyser mais un résultat de l’analyse, un terme, un
contenu latent à mettre au jour derrière le symptôme. (symptôme  symbole mnésique
du trauma  mise en scène de fantasmes)
- le fantasme est un donné manifeste
- tendance régressive vers l’origine, vers le fondement du symptôme et de l’organisation
névrotique de la personne.
FREUD : urszenen = scènes « originaires » ou « primitives »
Urphantasien = fantasmes originaires
UR
FREUD : explication phylogénique : En créant des fantasmes l’enfant comble seulement, ç
l’aide de la vérité préhistorique, les lacunes de la vérité individuelle.
Il existe une possibilité d’avoir une discordance entre le « schème » et les expériences
individuelles. ‘discordance qui serait une condition du conflit psychique)
Chez Freud, la conception de l’oedipe est marquée de réalisme : le sujet « rencontre » le
complexe. Par contre dans la notion de fantasme originaire, le sujet ne rencontre pas la
structure, il est porté par elle à l’intérieur du fantasme. (fantasme = configurations de désirs
inconscients)
Il existe un élément à partir duquel peut prendre tout élaboration fantasmatique ultérieure
(indice de la scène primitive).  l’origine du fantasme est intégré dans la structure même du
fantasme originaire
Importance de « l’entendu » pour deux raisons ;
- l’entendu, quand il fait irruption, rompt la continuité d’un champ perceptif
indifférenciée et en même temps fait signe  le sujet est mis dans une position
d’interpellé
- l’entendu c’est l’histoire de l’ancêtre (parent, grands-parents) : le « dit » ou le « bruit »
familial, ce discours parlé ou secret, préalable au sujet, où il doit advenir et de repérer.
Les fantasmes originaires se rapportent aux origines. Ils prétendent apporter une
représentation et une « solution » à ce qui, pour l’enfant, s’offre comme énigmes majeurs. Les
fantasmes originaires dramatisent ce qui apparaît au sujet comme une réalité (nécessitant une
explication, une théorie).
 Fantasmes des origines : l’origine de l’individu se voit figurée
 Fantasme de séduction : la sexualité surgit
Les fantasmes des origines sont pris dans le symbolique et traduisent l’insertion du
symbolique dans le réel du corps.
La scène primitive est la conjonction entre le fait biologique de la conception et la fait
symbolique de la filiation.
Un scénario à entrées multiples
Il existe deux types de fantasmes :
- la « Phantasie » inconsciente : contenu primaire des processus mentaux inconscients 
on les appellera phantasmes
- les imaginations conscientes : rêverie diurnes. Elles renvoient à une interprétation en
termes de fantasmes inconscientson les appellera fantasmes
Freud a utilisé le terme « Phantasie » pour qualifier ces deux aspects. Mais il a souligné qu’un
même contenu, un même agencement peut être retrouvé, qu’il soit conscient ou inconscient.
Le fantasme conscient peut être refoulé, devenant alors pathogène.
Que la fantasme soit conscient ou inconscient ne dépend que de l’investissement.
Refoulement = processus qui « renvoie » le fantasme.
Freud retrouve la même parenté entre les fantasmes inconscients et les rêveries diurnes : dans
le travail du rêve, le fantasme est présent aux deux extrémités du processus
- le fantasme est lié au désir inconscient dernier et est à l’origine du parcours : scènes ou
fantasmes inconscientspréconscientrêveries diurnes ou pensées de transfert
- le fantasme est présent dans l’élaboration secondaire (=remaniement a posteriori qui
consiste à recréer, dans le produit brut livré par les mécanismes inconscients, un
minium d’ordre et de cohérence.
Le phantasme est au cœur du rêve.
Le fantasme sert à rendre le rêve acceptable par la conscience. Tous deux communiquent de
l’intérieur.
Les fantasmes inconscients seraient des fantasmes conscients refoulés.
Deux pôles extrêmes :
- fantasme originaire : absence de subjectivation, le sujet est « dans » la scène
- rêverie diurne : le sujet « vit » sa rêverie.
Le temps « auto » : origine de la sexualité
SUSAN ISSACS : fait des fantasmes inconscients une activité parallèle aux pulsions dont ils
émergent. Le fantasme selon elle constitue une expression immédiate de la pulsion.
SomatiqueCAfantasmemécanisme du MOI
Conception commune : en l’absence d’objets réels, le sujet chercher et se crée une satisfaction
imaginaire.
Notion d’auto-érotisme : (existence d’une relation primaire à l’objet) : La pulsion ne devient
auto-érotique qu’après avoir perdu son objet (FREUD). La pulsion sexuelle se sépare des
fonctions non sexuelles, sur lesquelles elle s’étaye et qui lui indiquaient son but et son objet.
L’origine de l’auto-érotisme serait ce moment où la sexualité se détache de tout objet naturel,
se voit livrée au fantasme et par là même se crée comme sexualité disjonction de la sexualité
et du besoins.
La satisfaction auto-érotique n’est pas plaisir global de fonction mais plaisir morcelé, plaisir
d’organe strictement localisé.
Régions du corps : zones érogènes (anal, oral, uro-génital, peau). Ce sont les régions qui
captent les plus d’attention de la mère et qui ont une signification manifeste d’échange.
 ces zones = lieu de rencontre avec le désir, avec le fantasme maternels, et, par là, avec une
modalité du fantasme originaire.
Fantasme et désir sont liés. Le fantasme n’est pas l’objet du désir, il est scène.

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