CR CQ Grange aux Belles Terrage 8 décembre 2015

Transcription

CR CQ Grange aux Belles Terrage 8 décembre 2015
Compte-rendu de la plénière du CQ GABT du mardi 8 décembre 2015 à l’école
maternelle du 5, rue Boy Zelenski
Etaient présents :
Environ 60 habitants, 4 élus (Didier le Reste, Laurent Schouteten - groupe opposition,
Sylvain Raifaud, Paul Simondon)
et la coordinatrice des conseils de quartier, Alexane François.
Ordre du jour :
• Préparation de la table ronde des migrants
• Budget participatif
• Projets de fêtes et convivialité
Introduction :
Le présent conseil de quartier est le premier depuis la rentrée scolaire. Prévu initialement
pour le 17 novembre, il a du être déplacé à cause des restrictions après les attentats du
13 novembre. Les membres de l’actuelle équipe d’animation se présentent et annoncent
leur démission. Une nouvelle équipe d’animation prendra ses fonctions à l’issue de cette
plénière. Les présent-e-s sont prié-e-s d’inscrire leur candidature sur la feuille qui circule.
Bilan de la période 2014/2015 :
Trois plénières ont eu lieu.
- La première le 25 novembre 2014 avec des ateliers participatifs sur des projets de
végétalisation et une introduction au programme « Budget participatif ». Annonce
de la signature en mars 2015 d’un nouveau Contrat de la Ville de Paris. La Grangeaux-Belles est un quartier de Veille active, mais non plus considéré comme
prioritaire
- La seconde a eu lieu le 19 mai. L’ordre du jour portait sur la propreté et
l’environnement. En vue de la COP 21, la fête de quartier sera intégrée dans la
Semaine du Devéloppement Durable, elle s’appellera « Retour Vert le Futur ». Le
futur foyer pour les autistes sera présenté à l’occasion du « Mois extraordinaire ».
Une pétition au sujet des refugiées est abordée.
- La troisième plénière a eu lieu le 2 juillet, avec à l’ordre du jour, la situation des
personnes exilées et celle de la place Raoul Follereau. A l’issue de cette plénière,
un vœu est formulée et porté en pré-conseil d’arrondissement le 14 septembre.
Pendant l’année, le conseil de quartier a en outre participé aux Rencontres citoyennes du
13 juin et au Forum local « Vivez le 10e « du 20 septembre. Une commission culture et
fêtes a été créée. Elle s’est réunie la première fois le 12 novembre au Centre d’animation
la Grange-aux-Belles/Terrage.
Il n’y a pas eu beaucoup de dépenses, ni au niveau du budget de fonctionnement, ni au
niveau du budget d’investissement. Par contre, la procédure de dépense de ces budgets a
été clarifiée.
Table ronde des migrants :
La Table ronde sur la situation des personnes exilées demandée par le CQ GABT dans
son vœu présenté le 14 septembre, est convoquée le jeudi 17 décembre, de 19h0021h00 à la mairie du 10e. Y seront présent-e-s des représentant-e-s de la ville, de l’Etat
(le préfet a été invité), les associations. A priori, 2 personnes de l’équipe d’animation
Terrage/Grange aux Belles seront invitées à y participer.
La Table ronde sera animée par Sylvain RAIFAUD, adjoint au maire du 10e. Il fixe comme
objectif que chacun sache ce que chacun fait, pour connaitre les responsabilités
individuelles. Que fait l’Etat + France Terre d’Asile + OFPRA ? Qui fait quoi ? Quels sont
les manques ? Quelle coordination pourrait être mise en place / améliorer ? Comment
rendre l’aide offerte aux migrants plus efficace et pertinente ?
La parole sera donnée aux représentants de la ville, de l’Etat, aux associations, aux
équipes d’animation des CQ, afin que chacun d’eux fasse la présentation de ce qu’ils
auront préparé ; puis selon le temps, la parole sera peut-être donnée au public.
La situation des migrants qui campent quotidiennement place Raoul Follereau et
fréquentent les abords de la place Juliette Dodu et de la place Colonel Fabien (rues
piétonnes autour du gymnase de la Grange aux Belles notamment) doit être au centre de
la discussion de cette table ronde.
Questions des habitants :
- Pourquoi ne pas ouvrir des gymnases plutôt que de les laisser sur la place ? Problème
sanitaire important.
- Mme Malandry, habitante de la place et présidente de l’association des riverains du
quartier Valmy et de la gare de l’est : le campement s’organise de façon permanente
- Une habitante de la place : problème sanitaire, nuisances sonores, … Elle a l’intention
de porter plainte
- Intervention d’une personne qui travaille avec plusieurs associations qui aident
les migrants : du côté des associations, on se rend compte des pb sanitaires, des
problèmes de bruit (parties de foot, discussions)
L’association se rend bien compte que la tension monte et que la cohabitation avec les
riverains devient très difficile.
- Intervention de M. Milea, architecte, habitant et travaillant sur la place : constat d’une
vraie misère tolérée sur la place. Mention d’interventions d’associations non autorisées,
distribution sauvage de nourriture. Situation insupportable pour lui. La situation
s’aggrave chaque jour et rien ne semble fait. C’est un problème national qui ne
concerne pas que la place Follereau.
- Intervention de Brigitte Verne : le nombre de migrants n’a cessé d’augmenter et on n’a
pas la possibilité d’ouvrir des lieux d’hébergement aussi facilement qu’on le souhaiterait.
2 types de migrants : ceux qui ont une demande d’asile en cours, ceux qui sont juste en
transit. Ceux qui sont demandeurs d’asile à Paris sont logés par le 115 à Paris, et cela
fonctionne ainsi dans tous les départements.
On ne peut pas reloger ceux qui ne sont pas demandeurs d’asile.
- Intervention d’un monsieur qui n’habite pas la place mais est un habitué du quartier : où
en est le projet de fermeture des arcades ?
- Réponse de Mme Malandry : c’est toute la place qu’il faut fermer, comme le square
Villemin==> pourquoi pas une place ouverte en journée et fermée la nuit, comme un
square municipal ?
- Intervention de Mme Nawawi, habitante de la place : le problème existe depuis
longtemps et s’est dégradé en fonction de la situation géopolitique mondiale ; le
discours aussi s’est dégradé, la tension monte.
Souhaite d’avoir une vraie table ronde, pas juste de belles promesses : il faut que les élus
cessent d’être passifs. Il faut véritablement aider les personnes en exil.
Depuis une dizaine de jours : attitude de provocation, y compris de la part d’associations
de bonne volonté, qui pensent aider. La place n’est pas le seul camp existant dans Paris
et en banlieue.
Paul Simondon, 1er adjoint du maire Rémi Faraud :
« Quelle est la démarche du maire à ce sujet ? »
Cela fait plus de 10 ans que cela dure. Entre 100 et 150 personnes qui dorment chaque
jour.
Partage entre tristesse et solidarité / problèmes subis dans notre cadre de vie.
Collectif qui vient en aide, personnes de bonne volonté. Les interventions ne sont pas
toujours adéquates mais essaient de trouver un moyen d’être en solidarité avec les
migrants. Ex des distributions alimentaire sur place qui ne sont pas une bonne idée.
Certains collectifs sont de moins bonne volonté et essaient de faire du prosélytisme.
L’objectif du maire est que ces personnes puissent être hébergées dans le cadre du plan
migrant ou dans le cadre du plan grand froid. La mairie essaie mais n’y parvient pas.
« Pourquoi ? » demandent les habitants.
Dans le cadre du plan migrants, le Président de la République a annoncé l’ouverture de
lieux d’hébergement pour les migrants.
Certaines situations ont été réglées. Le campement de la Chapelle a été différent.
La place Follereau n’était par rapport à ces situations jamais en priorité. Maintenant, le
campement le plus grand de Paris est celui de la place Follereau. Le maire en parle tous
les jours à la maire de Paris.
Une solution n’est durable que si le dispositif envisagé empêche une nouvelle installation.
Une solution d’urgence serait l’installation de grillages (fermeture permanente des arcades
?), mais cela n’empêchera pas les migrants de venir. Quelle sera la solution plus
pérenne ?
Faudrait-il mobiliser les habitants pour obtenir gain de cause auprès du gouvernement ?
Avec l’aide de la mairie ?
Il existe plusieurs types d’aide solidaire. Le but est réellement d’obtenir la fin du
campement de la place Follereau.
Intervention d’Angelika GROSS : demande de rédaction d’une pétition des habitants
adressée au préfet.
Didier le Reste, élu du 10e et de la ville de Paris :
L’Etat a été interpelé en novembre 2014, puis en février de cette année. Depuis juin 2015,
2200 personnes mises à l’abri.
Historiquement le 10e est une terre de migration. Mais la situation s’est complètement
détériorée depuis plusieurs mois et on peut s’attendre à une aggravation à cause de la
situation politique dans le monde. Cela dit, la lettre écrite au préfet de région est restée
sans réponse. Il faut qu’à Paris, tous les arrondissements jouent le jeu.
Intervention de M. Fassot, habitant de la place :
On a du mal à comprendre que le problème s’éternise. On se sent oublié par la mairie et
le gouvernement.
Intervention de Claire Morvan, habitante de la place et membre de l’EA du CQGABT :
déception du manque d’attention de l’Etat et de la mairie. Manque de communication. Les
élus ne se manifestent et ne viennent nous répondre que sous pression d’une plénière.
Intervention de Laurent XXX, conseiller d’arrondissement de l’opposition, membre du
groupe de Déborah Pawlik : La question de la place est souvent rappelée à la majorité.
En réponse au voeu présenté par le CQ lors du conseil d’arrondissement de septembre, le
maire avait promis une résolution du problème avant la fin de l’année.
La problématique la plus importante pour tous est : comment vit-on ensemble ? Comment
chacun respecte son voisin ? On peut s’estimer heureux de la présence accrue de forces
de sécurité autour de la gare de l’est.
Question de M. Milea : combien de places seront-elles créées dans le 10e ?
Réponse de S. Raifaud : on ne peut pas donner de chiffre précis et le nouveau lieu
d’hébergement qui sera ouvert dans le 10e ne sera pas réservé aux occupants de la
place.
Bilan : questions posées par les présents pour être portées à la table ronde
1. Pourquoi pas de structures temporaires / permanentes pour accueillir les migrants de
notre arrondissement ?
2. Comment / pourquoi avons nous laissé s’installer le campement en plein air sur la place
Raoul Follereau ?
3. Quelles solutions à court terme pour solutionner les nuisances sonores et sanitaires ?
4. Comment coordonner l’action des diverses associations pour venir en aide plus
efficacement aux migrants sans nuire à la vie de quartier ?
5. Que font les élus ? Pourquoi tant d’inaction / de passivité ?
• Budget participatif
Bilan 2015 pour Paris
Bilan 2015 pour le 10e
Montant total : 1 917 300 euros Cette enveloppe concerne tous les projets dans le 10e. Ce
sont des projets de la ville avec un engagement précis de les réaliser. Des concertations
vont être mises en place (voir la pièce jointe).
Au titre du Budget participatif 2016, dans le quartier de la Grange-aux-Belles, 180.000€
seront consacrés à la création d’un espace vert partagé rue Louis Blanc, et 15.000€ à la
rénovation des salles de danse de l’Espace Jemmapes.
Il est possible de reprendre des projets non acceptés, et les redéposer. Ces projets
doivent être structurés et d’intérêt général, et leur financement ne doit pas générer de frais
de fonctionnement. Période de dépôt des dossiers entre 18 janvier - 12 février 2016.
Commission mai juin 2016 - Vote septembre 2016.
• Projets fêtes et convivialité :
Création d’une commission culture et fêtes afin de soulager le travail de l’équipe
d’animation. Lors de la première réunion du 12 novembre, un calendrier des activités et
initiatives prévues pour la période 2015-2016 a été élaboré (voir pièce jointe).
Exemple d’une mise en valeur du quartier : projection d’un petit film de 2 min sur la fête
des 20 ans du festival « Les Voix sur Berges ».
N.B. le Village de prévention des déchets a été reporté au 23 mars.
Prévision de dépenses :
Chaque année, le conseil de quartier dispose de deux enveloppes budgétaires. S’agissant
d’argent public, il est nécessaire de soumettre les dépenses prévues au vote de
l’assemblée citoyenne. Chaque plénière est une occasion de voter des dépenses.
L’équipe d’animation et la commission culture et fête seront amenées à élaborer un plan
des dépenses à soumettre au vote des premières plénières de l’année.
Projets de dépense :
• le CQ GABT donne sa quot-part à une enveloppe « kit apéro » de fournitures
mutualisables communes aux 6 CQ du 10e et financée par eux.
• vote d’une enveloppe de 100 euros pour le goûter 0 déchet.
Questions diverses :
Le lieu d’accueil innovant « 10 United » va fermer le 31 décembre.
C’est un lieu qui accueille les jeunes en errance. Il est géré par l’AJAM. Le loyer est très
important, il y a des coûts logistiques, des emplois d’éducateur à la clé.
Il existait 3 lieux d’accueil innovant sur Paris.
La Ville de Paris a décidé de mettre un terme à cette expérience car les résultats sont
jugés peu probants par rapport aux subventions versées. 2 directions de la Ville ont
décidé d’arrêter de verser des subventions. Vraisemblablement ils vont être réaménagés
et retraduits sous d’autres formes.
Certains jeunes sont tristes et déçus de voir partir des salariés qui les accompagnaient
depuis 4 ans. Didier Le Reste travaille sur un nouveau projet et veille à ne pas
abandonner les jeunes.
Réunion de la nouvelle équipe d’animation du CQ GABT le 19 janvier à 19H00.