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Enghien-les-Bains
10 ans d’une Ville Intelligente
E n g h i e n - l es - B a i n s c a n d i d at e a u L a be l
Ville créative - Arts numériques de l’UNESCO
Soutenez la candidature de votre Ville
sur www.ville-enghienlesbains.fr et sur Facebook
Une stratégie globale et concertée autour de la création numérique
Présentation générale
Le thermalisme et le tourisme d’affaires : des marqueurs identitaires forts
Chapitre 1 : Enghien-les-Bains : dix ans d’un engagement sans faille
pour la création numérique
• Le Centre des arts : un espace interstitiel au croisement des arts,
sciences et technologies
• Un maillage de structures culturelles, réceptacles
et activatrices d’initiatives numériques
> La médiathèque George-Sand : espace de vie, de partage et de transmission
> L’Ecole Municipale de Musique : une spécificité numérique au service de l’enseignement artistique
> Le Centre Culturel François Villon : l’expérimentation des nouveaux usages au cœur de la pratique
amateur
• La création numérique dans l’espace public : un puissant catalyseur d’imaginaire
> « Bains Numériques », le Festival International des Arts Numériques, un motif de ré-enchantement
de l’espace public
> Une vitrine de l’émergence artistique numérique
> Des initiatives innovantes pour croiser la créativité des artistes, le plaisir des habitants et ouvrir une nouvelle fenêtre sur le monde
Chapitre 2 : Le numérique : un outil d’inclusion et d’amélioration sociale
• Aménagement numérique & développement durable
pour une pratique partagée et harmonieuse du territoire
> L’e-administration et la GED : l’accessibilité renforcée à des services performants
> Le projet d’Eco-center
> L’Agenda 21 et l’Agenda 21 Junior
• La création numérique, un vecteur de savoirs inclusifs dans l’offre éducative
et de formation
> Le numérique au cœur des nouvelles méthodes d’apprentissage
> La médiation autour du numérique : le cœur de cible de l’action culturelle
> Des pratiques d’enseignement innovantes et évolutives
• Le développement d’une expertise approfondie en matière de formation numérique
> La création d’une formation sur le numérique au Centre de Formation d’Apprentis
> Des sessions de formation adaptées
> Des liens tenus avec l’Éducation Nationale
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Chapitre 3 : Enghien-les-Bains : pôle d’excellence numérique
• Enghien-les-Bains : territoire de réflexion autour des nouveaux usages
numériques citoyens
> Un prescripteur dans la politique culturelle numérique française
• Enghien-les-Bains : territoire d’expérimentation
> Un soutien appuyé aux industries créatives (jeux vidéo, 3D, design…)
> Un développeur d’industries innovantes : le Numericlab, incubateur d’entreprises
> Un nouveau media urbain : le Mobilier Urbain Interactif
Chapitre 4 : Des stratégies pérennes et des actions en réseau à l’échelle
internationale dans une démarche de développement durable.
• La structuration d’un réseau arts numériques de dimension internationale : le RAN
• L’Europe : territoires de projets, territoires de partenariats structurants
> MADE, « Mobility for Digital Arts »
> La création numérique au service du renforcement de la destination Europe
• Des relations privilégiées avec le Canada et l’Asie du Sud-Est,
deux pays d’avant-garde en matière d’arts numériques
• Un partenariat Nord/Sud, base d’un dialogue multilatéral
> 10 ans d’échanges culturels intenses avec Cuba
> De nouveaux horizons numériques : le Sénégal
Page de couverture : ©Nicolas Laverroux
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PRÉAMBULE
C
ette candidature au prestigieux réseau des Villes créatives de
l’UNESCO est un livre de la ville où chaque page écrit et décrit
l’histoire d’une ville « intelligente » en construction. Cette
candidature est la vôtre. Ce document vous est destiné car il vous
permetta d’être aussi l’ambassadeur de cette ville créative, Enghien-les-Bains,
que nous portons en nous avec fierté.
À Enghien-les-Bains, cité thermale du Grand Paris, se déploient des projets
qui, loin d’être des moments fragmentés, permettent de mettre en sens et
en perspective, une action publique au service du citoyen. Les technologies
de l’information et l’économie numérique de ces vingt dernières années ont
dessiné une ville nouvelle, au grè de l’innovation mondiale. Des mobilités
inédites sont apparues, parfois déstabilisantes, toujours excitantes, qui ont
permis au citoyen de se sentir plus nomade.
Mais le présent exige du comportement nomade qui est de plus en plus le
nôtre, qu’il soit aussi un comportement plus citoyen. Car cet internet mobile
qui permet à chacun d’emporter avec lui sa bibliothèque, sa mémoire et ses
identités, mobilisées dans l’instant, est aussi le moyen d’avoir davantage prise
sur le réel. Les artistes, créateurs, acteurs de l’économie ou de l’éducation
qui utilisent ces nouveaux médias ont un rôle déterminant pour rendre cette
nouvelle utopie habitable. À son niveau, en partenariat avec d’autres territoires,
la Ville d’Enghien-les-Bains a choisi d’articuler la créativité numérique à
l’éthique. Cette éthique se construit dans la médiation envers des publics de
toutes générations.
Il s’agit en effet d’habiter la ville en citoyen, dans une société qui ne cède pas
à la fragmentation et qui redessine à chaque instant un espace public où se
transmettent nos savoirs et nos discussions. Cette éthique doit s’appliquer
aussi et surtout aux territoires qui ont désormais le devoir de partager leurs
expériences et travailler en réseau, permettant ce mouvement du particulier
à l’universel. C’est là l’utopie des Lumières qui se reformule en prenant en
compte les nouvelles exigences d’intégration de nos sociétés ouvertes.
Rejoignez-nous dans cet idéal !
Philippe Sueur, Maire d’Enghien-les-Bains,
Page de gauche : Les jets d’eau sur le lac, ©Nicolas Laverroux.
Vice-président du Conseil général du Val d’Oise
Page de droite : 1/ Philippe Sueur, maire d’Enghien-les-Bains,
2/ Vue du lac.
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Une
stratégie globale
et concertée autour de la création numérique
• Des actions en réseau en faveur de la diversité et du dialogue interculturels
• Des projets innovants au service du renouvellement urbain
L’émergence d’un écosystème numérique sur le territoire
d’Enghien-les-Bains est à la fois une réponse concertée à des
enjeux d’ordre social, culturel, économique et environnemental
grandissants et un atout distinctif, au sein du Grand Paris, au
service de la stratégie de positionnement de la ville et du Val
d’Oise.
La révolution numérique, telle qu’elle se dessine depuis déjà une
dizaine d’années, a des répercussions conséquentes sur le mode
de vie des habitants d’une ville, sur leur parcours personnel et
sur leur trajectoire professionnelle, quels que soient leur âge
et leur statut socio-professionnel. Elle impacte directement la
façon dont l’identité des individus et des communautés évolue
et se remodèle. Enfin, elle marque en profondeur les modes
relationnels par lesquels ces derniers communiquent entre eux
et avec le reste du monde.
La ville d’Enghien-les-Bains s’implique depuis dix ans déjà, et de
manière croissante, dans le lancement et le soutien d’initiatives
originales et pérennes, afin de créer un véritable écosystème
numérique qui s’intègre aux priorités de développement fixées
par le Conseil général du Val d’Oise et par la communauté du
Grand Paris dont elle fait partie.
Consciente des enjeux multiples portés par le développement
rapide des nouvelles technologies, la municipalité d’Enghienles-Bains s’attache à articuler une politique globale et unifiée
dans le champ du numérique autour de cinq grands domaines
: éducation et pédagogie, culture, tourisme, urbanisme, développement économique et durable. En reconnaissance de cette
stratégie, la ville a été référencée récemment comme « pôle
d’excellence numérique » par le Conseil général et comme l’une
des compétences numériques sur le Grand Paris.
La démarche volontariste et inventive de la ville vise à promouvoir
la création numérique comme un facteur de croissance et
d’attractivité économiques, au service du développement durable. En se positionnant comme un laboratoire des nouveaux usages urbains liés aux thématiques citées ci-dessus, la commune
souhaite également inciter les habitants à se réapproprier leur
environnement immédiat et à réinventer, notamment à travers
le numérique, de nouveaux modes de vivre-ensemble.
Page de gauche : PH, Mié Coquempot et la compagnie K622.
Page de droite : Jeux vidéo au Centre Culturel François-Villon, BN#7.
La création numérique est donc conçue comme un véritable
marqueur de développement de la ville d’Enghien-les-Bains,
un terrain de médiation inédit entre nouvelles technologies,
citoyens et espace urbain, favorisant le renforcement des liens
sociaux et une pratique harmonieuse du territoire. Enfin, les
arts numériques se révèlent un formidable moteur pour
développer des partenariats multilatéraux en faveur du dialogue interculturel avec les pays du Sud notamment. Dans une
optique de durabilité et d’efficience, la Ville se montre soucieuse d’associer à sa réflexion sur le numérique et aux actions
menées, l’ensemble des acteurs publics et privés travaillant
dans ce secteur dans le département du Val d’Oise et la région
Île-de-France.
La ville bénéficie indéniablement d’un terrain propice à l’épanouissement de cette stratégie et des initiatives qui en découlent.
Elle peut compter sur le soutien indéfectible du Conseil général
du Val d’Oise et sur la collaboration éprouvée, au fil du temps,
d’institutions publiques sur le plan national et international (la
Commission Nationale Française de l’UNESCO, l’Institut Français, le Ministère de la Culture et de la Communication).
L’intégration récente dans le « Grand Paris Culturel », et bien sûr,
l’appétit fervent de la population enghiennoise pour la création
numérique, toutes générations confondues, représentent également de précieux soutiens. Au-delà des encouragements qu’ils
expriment, ces multiples appuis constituent aussi un réseau dans
lequel puiser de nouveaux partenariats et énergies.
L’investissement de la Ville d’Enghien-les-Bains en faveur d’une
stratégie globale et concertée autour du numérique, a été encouragé en novembre 2011 lors de la conférence internationale
du réseau UNESCO « Villes créatives » à Séoul. Lors de cette
manifestation, la ville a, en effet, été invitée à présenter sa candidature au titre de « Ville Créative - Arts Numériques ».
Au-delà d’un marqueur identitaire fort, ce label permettrait à
la Ville d’Enghien-les-Bains d’obtenir un soutien et une compréhension toujours plus forts de la part de la population,
d’enclencher de nouvelles dynamiques partenariales et d’établir
des ponts encore plus marqués entre acteurs publics et privés.
Au-delà d’une reconnaissance, ce label signifie également pour
Enghien-les-Bains la réaffirmation d’une volonté de relayer,
partager et nourrir les dynamiques créées sur son territoire avec
le réseau des « Villes créatives », en vue d’établir de nouvelles
formes de coopérations multilatérales sur les problématiques
liées aux enjeux de la créativité et de la Ville Numérique.
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PRÉSENTATION
GÉNÉRALE
Le thermalisme et le tourisme d’affaires :
des marqueurs identitaires forts
Localisée près de Paris, à 14 km seulement des ChampsÉlysées, la ville d’Enghien-les-Bains constitue l’un des pôles
résidentiels et touristiques les plus attractifs du département
du Val d’Oise et de la région parisienne. Cette attraction résulte
de la conjugaison de plusieurs facteurs, parmi lesquels un cadre
patrimonial et paysager de qualité, de grands équipements, des
espaces publics soignés, une architecture recherchée. De plus,
Enghien-les-Bains jouit d’une situation géographique privilégiée
puisque la ville se trouve au cœur du département du Val d’Oise,
de la région Ile-de France et du Grand Paris, à seulement 25 km
de l’aéroport Charles de Gaulle. Cette localisation lui permet
de bénéficier d’une excellente accessibilité par la route et les
transports en commun.
Une ville thermale aux portes de la capitale
La ville d’Enghien possède une forte vocation touristique qui n’a
cessé de s’étoffer depuis la fin du XIXe siècle, du fait de ses atouts
environnementaux remarquables certes, mais aussi grâce aux
partenariats économiques dynamiques que la commune a su
tisser avec des entreprises comme le Groupe Lucien Barrière.
Le développement d’une gamme de services performants dans
le secteur du thermalisme et de la santé lui a permis de mettre
en valeur au mieux son image de marque. Seule station thermale d’Ile-de France, la ville dispose ainsi du premier casino
de France ainsi que d’une offre hôtelière et gastronomique très
complète.
En 2006, la ville a inauguré son nouveau centre multi-activités
voué au thermalisme et au bien-être. Abritant également un
centre d’affaires et un espace de réception aux prestations
exceptionnelles, ce lieu s’articule autour de deux espaces
distincts : un espace de cure médicale, les Thermes d’Enghien
et un lieu dédié à la détente, au repos et à la remise en forme
de 250 m2, le SPARK. Les Thermes sont dotés d’un pôle médical
complet et proposent un ensemble de nouveaux traitements des
pathologies respiratoires et ORL. Elles peuvent accueillir jusqu’à
6000 curistes par an. Quant au SPARK, son concept unique qui
allie soins, sport et spa, offre une complémentarité idéale aux
soins médicaux proposés aux curistes.
Le développement d’infrastructures de qualité a ainsi permis à
la ville de se hisser aujourd’hui au rang de première industrie
touristique de Val d’Oise.
La mise en valeur de ce patrimoine thermal et culturel attire
chaque année plus de 5 millions de visiteurs.
Page de gauche : Les Rives d’Enghien-les-Bains.
Page de droite : 1/ Le Médispark ; 2/ Colloque à la Pergola Nova ;
3/ Plan de situation.
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Une ville de congrès pour ancrer les talents
Privilégier le bien-être et l’audace…
Enghien-les-Bains se positionne également aujourd’hui comme
une destination majeure du tourisme d’affaires et des rencontres professionnelles. Les infrastructures de qualité qu’elle a
développées offrent un cadre parfaitement adapté à l’accueil de
comités de direction de grands groupes européens ou de PME
dynamiques et à l’organisation de conférences et séminaires.
La ville dispose d’un espace dédié nommé Escale Affaires aux
Rives d’Enghien Lucien Barrière avec un auditorium de 200
places, mais aussi d’un auditorium de près de 400 places au
Centre des arts et enfin d’une salle de spectacle de 670 places
au Théâtre du Casino. Adhérente à France Congrès, l’Office du
Tourisme assure un accueil et une organisation sur mesure de
ce type d’événements.
La ville d’Enghien-les-Bains a su allier ces dix dernières années
l’image de tranquillité, indispensable au développement du thermalisme, et une audace rare pour une ville de cette dimension.
Sa programmation événementielle riche qui se décline au fil des
saisons dans plusieurs lieux de la ville (Festival Bains Numériques, Enghien Jazz Festival…), est un des principaux témoins
de ce dynamisme et de cette inventivité qui la distinguent de
ses consœurs.
Cette présentation succincte de la Ville d’Enghien-les-Bains
invite maintenant à s’intéresser plus longuement à ce qui constitue le troisième pilier fondamental de son identité : le soutien
à la création numérique et l’inventivité dont fait preuve la Ville
pour accompagner ses évolutions.
Preuve de l’attractivité d’Enghien-les-Bains pour l’accueil des
congrès les plus prestigieux, l’Association of Film Commissioners
International (AFCI) a choisi la ville pour l’organisation du Cineposium 2011. L’AFCI regroupe les 350 principales Commissions
du Film du monde entier, représentant cinquante pays répartis
sur les cinq continents. Pendant ces quatre journées de master
classes et de conférences, Film Commissioners et professionnels du secteur ont partagé leurs expériences et débattu de
l’évolution de leur métier.
En parallèle de l’accueil de grands événements, la ville
d’Enghien-les-Bains a aussi cherché à étoffer son rôle de
forum de débats et d’idées en proposant, en partenariat avec
des instituts spécialisés, des rendez-vous annuels permettant
aux citoyens de s’approprier les grands enjeux sociaux actuels,
via le regard acéré de penseurs et de praticiens.
Parmi les temps forts que la ville a initiés, on compte les Entretiens Européens d’Enghien proposés en partenariat avec Pascal
Boniface, géopolitologue et directeur de l’Institut de relations
internationales et stratégiques (IRIS), et les Respirations
d’Enghien qui encouragent l’esprit de recherche et l’innovation
pour la santé.
Page de gauche : 1/ Gelée de Bains, Freeze B, BN#4 ; 2/ Vue du Casino municipal d’Enghien-les-Bains, ©Nicolas Laverroux ;
Page de droite : Concert Pilooski au Jardin des roses, lors des Bains numériques #7.
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Chapitre 1
Enghien-les-Bains : dix ans d’un engagement
sans fail e pour la création numérique
Les technologies numériques ont participé de façon
exceptionnelle à une transformation rapide des usages culturels,
urbains et économiques entraînant de nouvelles mobilités des
flux d’informations et une profonde mutation des liens sociaux.
Penser le rôle de ces nouveaux usages dans la société a toujours
été une priorité pour la Ville d’Enghien-les-Bains.
Par ailleurs, cette dernière a toujours considéré les artistes
comme de véritables marqueurs sociaux assurant une
médiation indispensable entre des évolutions technologiques
et sociales toujours plus rapides et les usages quotidiens d’une
population.
Dans ce contexte de mutations accélérées, les Arts Numériques
proposent, en effet, d’investir un champ d’expression qui présente
des possibilités communes avec celles qui font aujourd’hui partie
intégrante du quotidien de la population urbaine.
En soutenant activement le développement, la production et la
diffusion des Arts Numériques, la Ville d’Enghien-les-Bains a
largement favorisé l’émergence de liens et passerelles entre ces
formes esthétiques émergentes et les évolutions technologiques
et sociales auxquelles est confrontée cette même population.
L’engagement de la ville d’Enghien-les-Bains n’établit donc
aucune dichotomie entre politique culturelle et développement
urbain ; ces deux aspects sont appréhendés de façon globale
et en cohérence avec la volonté permanente de valoriser
l’espace urbain et de garantir une véritable qualité de vie à ses
habitants, tout en soutenant son attractivité à l’échelle régionale
et internationale.
Le Centre des arts :
un espace interstitiel au croisement des
arts, des sciences et des technologies
Le Centre des arts est né il y a onze ans d’un constat mais
aussi d’une intuition : la place de plus en plus prédominante
que prenaient les nouvelles technologies dans la sphère
artistique mais aussi dans nos vies quotidiennes. L’histoire et
l’influence de ce lieu sont un très bel exemple de la relation
d’apport et d’enrichissement mutuels qui peut s’épanouir entre
un établissement culturel et une collectivité locale travaillant
de concert. Impulsé par la Ville, le projet du Centre des arts
n’a en effet cessé de nourrir en retour la réflexion des élus et
des acteurs locaux sur les enjeux liés au numérique dans des
domaines aussi variés que l’économie, le tourisme, l’éducation
et le développement durable, prouvant à quel point la création
numérique engendre des retombées positives dans d’autres
secteurs.
Les arts numériques sont une source de dynamisme culturel
et un fort liant social sur le territoire d’Enghien-les-Bains. Ils
donnent lieu à un faisceau d’initiatives culturelles riches et
détonnantes et au lancement d’actions protéiformes au service
de la créativité et de l’imaginaire. Ce bouillonnement numérique
est porté par des projets aventureux, passionnants et bien
souvent visionnaires, que ce soit par le Centre des arts, structure
pionnière en la matière, ou par les autres structures culturelles
et les services de la ville, qui sont à la fois les réceptacles et les
activateurs de nouvelles initiatives.
Page de gauche : la scène monumentale du lac :
un site d’exception pour les musiques actuelles, ©Nicolas Laverroux.
Page de droite : 1/ Murcof & Simon Geilfes ;
2/ Link Human / Robot, #1 Territoires, Emmanuelle Grangier ;
3/ Et si les robots dansaient ? Eric Minh - Robots NAO.
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Lieu intergénérationnel, le hall du Centre des arts est un lieu de rendez-vous pour tous les publics et pour les pratiques culturelles émergentes.
Philosophie du lieu
Basé sur l’ancien site de la Distillerie Garnier, le Centre des
arts se définit comme un lieu pluri-disciplinaire ouvert au croisement entre arts numériques, spectacle vivant, arts plastiques
et audiovisuel.
Créé en 2002, il devient en 2007 la première scène labellisée en
France par le Ministère de la Culture et de la Communication
pour les Écritures Numériques. Sa démarche consiste à décloisonner des domaines d’expression, appelés autrefois disciplinaires, pour les fondre dans l’alchimie de nouvelles écritures.
Le Centre des arts a pour but de favoriser de nouvelles formes
d’échanges et de faire évoluer la situation passive du spectateur face à l’œuvre, en proposant une nouvelle conception de la
rencontre avec l’art. Il suit et accompagne l’émergence de ces
formes artistiques, moins frontales, en y ajoutant les outils technologiques et en y associant les propositions croisées d’auteurs,
d’artistes, de chercheurs…
Et si j’étais moi, spectacle pour enfants.
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Le Centre des arts.
La philosophie du Centre des arts se caractérise principalement
par :
• une approche pluri-disciplinaire étroitement liée à l’identité
du lieu ;
• un travail approfondi de développement et de mise en place
d’outils prospectifs à l’échelle internationale ;
• la continuité et l’accroissement du travail de co-production et
des résidences d’artistes ;
• le suivi de la diffusion des spectacles et des performances
coproduites ;
• le renforcement de partenariats durables avec un large spectre
d’acteurs clés à l’échelle nationale et internationale : structures
culturelles, artistes, public et établissements privés ;
• la poursuite du travail éditorial en publiant des ouvrages et
des DVD autour de certains projets artistiques produits par le
Centre des arts ;
• une série d’actions de médiation concernant toutes les disciplines artistiques et ciblant tous les types de publics (écoles
primaires, collèges, lycées, universités, professionnels…).
Traces de mouvements, Thierry de Mey.
Une programmation annuelle riche, éclectique et soutenue
Le Centre des arts porte une programmation annuelle riche, éclectique et soutenue qui privilégie les spectacles interdisciplinaires
mêlant la danse, la musique et les nouvelles technologies. Au cours de la saison, sont ainsi programmées des formes chorégraphiques plurielles, reflets de cette transdisciplinarité. On y retrouve des pièces de répertoire de chorégraphes référents (Alwin Nicolaïs,
Maguy Marin, Carolyn Carlson, Angelin Preljocaj, Anne Teresa de Keersmaeker…), des pièces issues de résidences de création (Mié
Coquempot, Lionel Hoche, Le Clair-Obscur, Julie Nioche…) ou encore des work in progress, portés par de jeunes artistes.
Cette attention accrue au métissage des genres est révélatrice d’une ambition fondamentale. Depuis sa création, le Centre des
arts cherche à s’adapter à l’émergence de nouvelles formes d’expression mais aussi de nouveaux modes de diffusion des contenus
culturels et artistiques en améliorant constamment ses capacités d’accueil, ses modalités d’accompagnement et ses ressources
techniques. L’institution diffuse désormais une grande partie des spectacles qu’elle programme en streaming live sur son site web
(www.cda.fr) et sur un grand écran situé dans son hall d’accueil afin de permettre notamment aux publics empêchés d’avoir accès à
sa programmation.
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Un lieu de découverte pour tous les cinémas
En terme de cinéma, le Centre des arts cherche à établir une
programmation de qualité qui se démarque de celle proposée
par les salles de cinéma classiques en s’orientant vers le cinéma
d’art et d’essai et de répertoire. La sélection des films s’opère
autour de grandes thématiques (cinéma américain des années
70, ciné-club Jean Douchet, cinéma & art contemporain, cinéma
& révolution numérique…), en lien avec des réalisateurs, des
producteurs ou des critiques de cinéma qui viennent à la fin des
séances partager leur expérience. Des séances jeune public sont
également proposées chaque semaine. La programmation,
venue des quatre coins du monde, permet aux enfants de découvrir des dessins animés, des films en 3D, des courts-métrages,
récents ou ayant marqués l’histoire du cinéma. L’occasion pour
eux de voyager dans des univers poétiques, drôles, fantastiques parfois même surréalistes pour devenir de véritables
cinéphiles en herbe. Ces séances se déclinent sous des formats
originaux tels que les ciné-pianos, les ciné-goûters ou encore
les ciné-dessins.
Une veille artistique et technologique
de premier plan
L’organisation d’expositions temporaires
Des expositions temporaires dans le domaine des arts plastiques, des sciences et des technologies, viennent compléter cette
programmation en permettant l’accueil de nombreux projets
dont la présentation reste inédite en France. Les expositions
sont chaque fois le fait d’une collaboration avec des structures
et des artistes nationaux mais aussi internationaux. On peut
citer comme partenaires institutionnels le Tokyo Metropolitan
Museum Of Photography (Japon), le Nabi Art Center (Corée du
Sud) ou encore le National Center for Contemporary Arts (Russie)
; ainsi que les artistes : Stelarc (Australie), Eduardo Kac (ÉtatsUnis), Ettore Scola (Italie) ou encore Pierrick Sorin et Matali
Crasset (France).
Page de gauche : Le casino municipal de nuit et la scène numérique
monumentale : lorsque tradition et modernité coexistent dans un même élan ;
concert de Rhinocérôse ; sets de Djs ; spectacle pour enfants Et si j’étais moi ! ;
Depuis son ouverture, le Centre des arts se veut un lieu de
production, d’expérimentation, de diffusion et de débats à la
frontière entre arts, sciences et technologies. L’un des buts principaux de l’établissement est donc d’encourager de nouvelles
formes d’échanges entre les disciplines en convoquant des
artistes, des académiciens, des professionnels de la culture, des
chercheurs et des scientifiques autour d’une réflexion portant
sur les nouveaux usages du numérique ainsi que sur leur vision
du futur. L’établissement apparaît comme un lieu ressource
permettant au grand public et aux professionnels d’être sensibilisés à des projets hybrides.
Un soutien indéfectible et interrompu à la création à travers la
co-production de projets artistiques et l’accueil en résidence
d’artistes transdisciplinaires.
Un programme de résidences longues et de résidences courtes,
conçues sur mesure en fonction des besoins des artistes et des
ressources disponibles sur place, est né conjointement au projet
du Centre des arts. Privilégiant le processus de création et de
réflexion, l’établissement rend de fait possible la mise en place
et l’aboutissement de projets d’artistes d’horizons divers.
Il offre aussi la possibilité d’échanges fructueux entre les artistes,
issus de disciplines variées, et entre ces artistes et le public qui
fréquentent ses murs. Les débats et répétitions, orchestrés par
le Centre des arts, sont l’occasion d’élaborer des clés de sens
et de renouveler les modes d’échanges autour de la création
contemporaine.
mobilier urbain interactif.
Page de droite : 1/ Imaginason, Cyril Hernandez ;
2/ Frontières Arnaud Rebotini, Christian Zanesi et Zita Cochet septembre 2012.
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CIE K622, MIÉ COQUEMPOT – PH
Résidence au Centre des arts : 2009-2012
Au fil de ses trois années de résidence au Centre des arts, la
compagnie K622 a pu approfondir le dialogue qu’elle mène
depuis ses débuts entre danse, musique et image, à travers le
développement de trois créations chorégraphiques (Journal de
Corps, A-Muse et PH), de deux installations vidéo-chorégraphiques (Skinkid’s dance et Hairdance-vidéoshow) et la reprise de
quatre pièces de son répertoire (Bande originale, Trace/Piano,
Pulse et Sans objet). Cette résidence a permis d’associer à la
pratique multidisciplinaire de la compagnie des artistes venus
d’autres disciplines (programmeur, scénographe, musicien,
plasticien…). La recherche avec des petits groupes spécifiques,
lors des rencontres orchestrées avec le public, a pu nourrir les
projets de créations de la compagnie. De nombreuses actions de
sensibilisation (ateliers, interventions, stages…) ont été menées
avec différentes typologies de publics : scolaires (primaire,
secondaire, étudiants) et individuels (adultes ou jeune public).
L’accompagnement poussé de projets de collaboration entre artistes, industriels et scientifiques
Le décloisonnement progressif entre recherche scientifique et expérimentation artistique mène à l’émergence de nouvelles esthétiques et de nouveaux langages. Le Centre des arts est animé par le souci de travailler à la stabilité de ces alliances afin de stimuler
l’émulation entre ces différents secteurs, d’accélérer l’innovation et de catalyser l’émergence de découvertes croisées. Il participe à
l’invention d’un nouveau monde pour orchestrer la rencontre entre trois univers différents avec un système de pensée, un langage,
des objectifs, une sensibilité distincte et permettre à tout projet d’art numérique d’être une plate-forme interactive.
Invisible et insaisissable
Intervenant dans le cadre de l’Année Internationale de la Chimie,
l’exposition « Invisible et insaisissable » s’est tenue de septembre
à décembre 2011 au Centre des arts. Elle a été montée avec le
soutien du CNRS, de Nanosciences Ile-de-France, de l’Université
Pierre et Marie Curie et du Collège de France. Cette exposition au
format inédit proposait de passer à l’échelle de l’infiniment petit,
à travers une collaboration entre artistes et chercheurs autour
de la question des nanosciences. Elle représentait une double
opportunité : pour l’artiste, d’accéder à la matière scientifique
autrement inaccessible, pour le chercheur, d’appréhender différemment la science par l’impulsion esthétique. Par ce biais, elle
a constitué un soutien concret à la R&D collaborative.
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1/ Vernissage de l’exposition Navigations Chorégraphiques,
N+N Corsino, janvier 2012 ;
2/ Life, light, language Eduardo Kac, mars 2011.
Un lieu de rencontres privilégiées :
artistes/publics
La programmation artistique du Centre des arts ne prend
cependant réellement son sens qu’à travers les rencontres
qu’elle crée entre les artistes et les publics.
Tout en étant un lieu de création contemporaine ouvert au mixage
des expressions, l’établissement privilégie la rencontre entre les
artistes et le public avec la volonté de donner aux visiteurs un
accès aux coulisses de la fabrication. Cela est rendu possible
à travers une politique d’accueil en résidence, en permettant
aux artistes de rencontrer les publics le temps de leurs séjours,
lors de débats et répétitions et de donner des clés de sens sur
l’élaboration de leurs créations.
La sensibilisation du public est une démarche constante, aussi
bien en direction des adultes, des scolaires, des amateurs que
des professionnels. Ces actions ont pour finalité de mettre en
relation les événements artistiques de la programmation avec les
projets des partenaires du Centre des arts : l’Éducation Nationale, les universités, les écoles d’art et les institutions culturelles. Elles relèvent des différents domaines tels que la danse, le
multimédia, le cinéma, les arts plastiques, le théâtre et la musique et se présentent sous différentes formes : stages, master
class, ateliers de pratiques artistiques et d’écritures. Les visites
de groupes régulières qui accompagnent les expositions temporaires sont l’occasion de sensibiliser les habitants d’Enghien
et de la région à un univers artistique singulier mais également
d’attirer leur attention sur les fondements du travail collaboratif
qui a précédé et accompagné le montage de l’exposition.
De plus, le Centre des arts a développé des capacités de plus
en plus sophistiquées d’anticipation, de suivi et d’analyse des
usages, pour adapter en permanence l’offre artistique et culturelle et capter une audience de plus en plus large et diversifiée.
Il se consacre, depuis ses débuts, à tisser des liens forts avec
des institutions sur tout le territoire national afin d’affiner sa
connaissance des publics cibles mais aussi des publics empêchés (universités, centres de recherche, festivals, labels, revues,
sites).
Témoignage en est : la fréquentation globale du lieu n’a cessé
d’augmenter depuis son ouverture. La majorité des publics est
issue de la ville d’Enghien-les-Bains et plus généralement du
Val d’Oise, mais la part du public parisien ainsi que national et
international croit chaque année, notamment grâce à la notoriété grandissante du festival des Bains Numériques. La saison
2011-2012 a comptabilisé, toutes disciplines confondues, près
de 55 500 visiteurs.
La mémoire vivante des arts numériques
Dans le champ des arts numériques, plus que dans d’autres
formes d’art, se pose avec persistance la question de la permanence et de la conservation. Comment garder trace de projets,
qui pour la plupart reposent sur l’interactivité et l’instantanéité ?
À quels supports recourir pour rester fidèle à une démarche et
un contexte qui s’inscrivent souvent dans l’ici et maintenant ? Le
Centre des arts attache une importance particulière à renseigner
et documenter le processus de création des projets qu’il accueille
en utilisant pour cela des medium variés : publications papier,
multimédias, CD et DVD et en les rendant accessibles au plus
grand nombre.
19
Les catalogues d’exposition
Depuis sa création, l’établissement édite - sous la direction de son directeur, Dominique Roland - une collection d’ouvrages parfois
accompagnés de CD ou de DVD, en lien avec ses grandes manifestations. Le Centre des arts a ainsi publié jusqu’à ce jour pas moins
de 35 ouvrages, dont un prix Nadar récompensé en 2003 pour l’ouvrage « Le Pavillon Blanc » de Bernard Guillot. Au-delà du catalogue,
ces ouvrages mettent en perspective chaque sujet traité grâce aux contributions de spécialistes, critiques, artistes et scientifiques et
apportent un éclairage nouveau sur la problématique concernée.
Le dernier ouvrage de cette collection :
« Art et Culture(s) Numérique(s) Panorama International :
genèse, état des lieux et enjeux des arts numériques », est paru
en juin 2012. Cette publication offre une réflexion approfondie
autour de la création et des nouveaux usages du numérique en
confrontant les points de vue d’acteurs européens et internationaux dans différents domaines où le numérique et la création
artistique entrent en jeu. Coédité avec l’Institut Français et le
soutien du Ministère de la Culture et de la Communication en
version française et anglaise, l’ouvrage a été largement diffusé
auprès des artistes, des créateurs, des établissements culturels,
des collectivités publiques et au sein des réseaux professionnels
à l’étranger.
Le Studio Numérique :
un équipement de pointe multifonction
Créé en 2011 au sein du Centre des arts, il s’agit d’un centre de
création et de production audiovisuelle (CD, DVD, Web-TV). Cette
formidable ressource sert à optimiser l’édition et la diffusion de
créations graphiques et vidéos à partir des spectacles pluridisciplinaires du cda. De nombreux documentaires ont été réalisés
jusqu’à présent convoquant la parole de critiques et d’auteurs
: chorégraphes, compositeurs, réalisateurs, musiciens, plasticiens, designers.
Enfin, le studio numérique s’avère être une ressource formidable
pour former et transmettre des savoirs liés au numérique. Il
présente une valeur ajoutée remarquable dans la création d’un
futur incubateur d’entreprises sur le territoire enghiennois qui
prendra le nom de « Numericlab ». Le matériel haut de gamme
dont ce studio recèle pourra, en effet, être mis à disposition de
porteurs de projet souhaitant développer leur univers visuel et
sonore.
Cet équipement permet également d’enregistrer les différents
spectacles « live » pour les retransmettre simultanément en
streaming, un procédé de générativité temps réel, sur internet
ou sur un écran situé dans n’importe quel endroit de la ville.
Le studio numérique est aussi un lieu de référence pour les
artistes en résidence qui disposent, le temps de leur création,
de tous les moyens techniques nécessaires à la réalisation de
leurs projets hybrides. Du montage à l’encodage pour la diffusion via tous les nouveaux médias, en passant par l’habillage, le
mixage et l’édition, il rend possible la concrétisation des œuvres
émergentes.
Studio numérique du Centre des arts
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Un maillage de structures culturelles,
réceptacles et activatrices de nouvelles
initiatives numériques
La ville d’Enghien-les-Bains abrite un grand nombre de structures culturelles qui irriguent le territoire et travaillent en étroite
synergie sous l’égide de la Direction de l’action culturelle. Bien
que la plupart de ces établissements se soient créés en suivant
un schéma traditionnel pour répondre aux exigences qui leur
étaient propres, ils ont su évoluer pour s’adapter à la place de
plus en plus prédominante prise par le numérique dans nos vies
et dans celle des artistes.
La médiathèque George-Sand :
espace de vie, de partage et de transmission
La médiathèque George-Sand est un relais efficace du dynamisme créé par le développement des Arts Numériques sur le
territoire de la ville d’Enghien-les-Bains. Depuis dix ans elle a
su dynamiser sa politique d’animation à travers des ateliers, des
conférences et des expositions photos, tout en étant actrice de
la dé-sanctuarisation des arts numériques dans un espace de
lecture publique.
Elle a participé notamment aux sept éditions des Bains Numériques en proposant :
• Des ateliers numériques destinés à des élèves des écoles primaires et des personnes âgées de la maison de retraite afin
qu’ils puissent concevoir ensemble le spectacle multimédia
« Traverse de façade ». Des ateliers « Méta-Mallette » ont permis
aux participants de se familiariser de façon ludique à la manipulation d’images et de sons par l’utilisation de joysticks. Au terme
de cette expérimentation, une partition originale a été écrite,
constituant ainsi la base du spectacle « Traverse de façade ».
• Des ateliers d’écriture autour du blog : analyse de blogs, atelier
d’écriture et d’image en vue, de création et de publication de
pages personnelles.
• Un projet « ghost » qui explore la notion de communication à
l’ère du numérique, la longévité de l’information et la possibilité
de marquer l’expérience d’autrui de sa propre trace.
• Le projet « Mon portrait avec Arcimboldo » pour les 6-9 ans
: à partir d’un portrait réalisé en photo numérique, les enfants
ont créé une image personnelle inspirée de l’œuvre de Giuseppe
Arcimboldo. Tout en découvrant l’utilisation d’un logiciel de
retouche d’image et la technique du collage numérique, les
enfants se sont initiés à la création multimédia et ont découvert
aussi l’univers d’un artiste.
• Des ateliers « Jouer avec son image numérique » pour les
10-14 ans : ateliers de création multimédia invitant les ados
à manipuler leur image et découvrir les techniques pour transformer ou corriger leur image et l’intégrer à des décors.
Le travail des participants a fait l’objet d’une exposition dans
l’espace Jeunesse de la médiathèque.
• Un travail avec le vidéaste Yro Yto pour un atelier de création
vidéo destiné au jeune public.
Dans le cadre du festival Bains Numériques, la médiathèque s’associe aussi au Centre des arts dans l’organisation des rencontres
professionnelles. Il s’agit pour l’établissement de proposer des
rencontres-débats autour de thématiques liées à l’évènement :
• Conférence : « Le livre est-il soluble dans le numérique ?
Auteurs, libraires et bibliothécaires dans l’œil du cyclone ».
• Conférence-débat Art/Science/Santé : « La nécessité de créer
pour la santé individuelle comme pour la survie de l’espèce »,
avec des intervenants, issus à la fois du milieu médical et du
domaine de la création.
Médiathèque George-Sand, espace d’expositions
Exposition Trans-apparence de
Rodolphe von Gombergh
Radiologue et artiste, Rodolphe von Gombergh détourne les techniques de l’imagerie médicale.
Hologrammes, diodes de lumière froide, écrans en relief, il
utilise les outils du XXIe siècle pour dévoiler la magie des corps
et des objets. À la médiathèque George-Sand d’Enghien-lesBains, c’est une vingtaine d’œuvres qui ont été présentées de mai
à juin 2012 dont des vidéos, des auto-stéréoscopies en réseau
lenticulaire et une installation imposante qui combine auto-stéréoscopie et vidéo : Le Lit du XXIe siècle.
Du Big Bang à Big Apple, vidéo en couleur, 2010.
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Un espace en reconfiguration
La Ville d’Enghien-les-Bains souhaite moderniser la médiathèque George-Sand et prévoit des travaux de restructuration, à l’été 2013,
afin de créer un lieu de vie et de médiation culturelle qui réponde à l’évolution des pratiques et des nouveaux comportements des
usagers. Il s’agit de favoriser la découverte, l’appropriation, la création de contenus culturels et participer à la formation des citoyens
de la collectivité. La ville souhaite faire évoluer sa médiathèque vers un espace de rencontres, d’animations et de formation, un espace
de socialisation autour des pratiques culturelles.
Cette mutation vers ce que l’on peut appeler une médiathèque numérique proposera aux adhérents une transformation des usages
parallèlement à une évolution des contenus. A titre d’exemple, la médiathèque souhaite mettre en place une infrastructure complète
de diffusion d’évènements en Live et rediffusés en streaming, via son site internet, à destination des publics empêchés ou géographiquement éloignés.
L’École Municipale de Musique :
une spécificité numérique au service
de l’enseignement artistique
L’école municipale de musique d’Enghien-les-Bains, avec la venue de son nouveau Directeur en 2009, s’est considérablement
ouverte aux écritures numériques qui présentent le double avantage non seulement de dévoiler de nouveaux aspects d’expressivité
artistique, de nouveaux usages de la technologie numérique mais
aussi de conjuguer cette modernité avec une vie sociale ouverte
et participative. De plus, le principal atout des arts numériques
tient à ce qu’ils sont un moyen particulièrement efficient
d’atteindre les nouvelles générations et de les entraîner vers
cette nouvelle dimension culturelle.
Un des projets phares d’Enghien-les-Bains est la création d’un
nouvel espace pour l’école de musique en 2014, entièrement créé
par les services de la ville qui prévoient un complexe de 1600m²
sur deux étages avec 10 studios, 2 salles de danse de 200m² et
un auditorium de 150 places.
Ce projet positionnera la nouvelle école comme une structure
pédagogique novatrice et unique qui exprime et affirme la politique culturelle de la ville avec un positionnement spécifique et
remarquable de l’enseignement de la musique sur le territoire.
Et ce, à partir de l’utilisation des nouvelles technologies, tant
pour en faciliter l’apprentissage, l’échange, le partage, la compréhension, que la pratique.
Le Centre Culturel François-Villon : de nouveaux
usages au cœur de la pratique amateur
Le Centre Culturel François-Villon (CCFV), lieu d’enseignement
des pratiques culturelles amateurs, propose des activités artistiques et créatives (arts plastiques, peinture à l’huile, aquarelle,
cinéma…), des activités des arts du spectacle (théâtre, comédie
musicale, danse), des activités linguistiques et culturelles (anglais,
allemand, italien, chinois) et des activités de bien-être (relaxation, qi gong, yoga, gymnastique, fitness…).
1/ Atelier MAO à l’école municipale de musique ;
2/ Atelier jeux vidéo au Centre Culturel François-Villon ;
3/ Atelier multimédia au Centre des arts.
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Les propositions évoluent de plus en plus pour intégrer les
arts numériques : sessions de pratiques en informatique, arts
plastiques, graphisme, photographie, ateliers ciné, stages de
réalisation de film d’animation en lien avec le Festival Image par
Image, rencontres adolescents / professionnels à la découverte
d’un métier d’art (designer, architecte, styliste, photographe) et
de leurs outils de travail (logiciels). L’objectif recherché étant de
former aux nouveaux usages à travers la pratique suivie.
La création numérique dans l’espace public : un puissant catalyseur d’imaginaire
La création numérique constitue indéniablement un nouvel espace pour stimuler et renouveler la participation des habitants à la vie
artistique et culturelle d’Enghien-les-Bains. En émancipant la création numérique des lieux culturels à proprement parler, la Ville a
souhaité introduire une culture de partage qui irrigue et dynamise l’ensemble du territoire. Perçue à tort comme élitiste ou inabordable,
la création numérique est ainsi un outil de rassemblement qui transforme la ville en un laboratoire à ciel ouvert et permet à l’art et
à la culture contemporaines de rayonner plus vastement.
Le Festival international des Arts Numériques
« Bains Numériques », un motif
de ré-enchantement de l’espace public
Une identité visuelle forte pour chaque édition.
Créé en 2005, les Bains Numériques apparaissent comme le
premier festival français dédié aux arts numériques. Il compte
parmi les trois événements de référence dans le domaine, avec
le SIGGRAPH aux États-Unis et ARS Electronica en Autriche.
Le Festival Bains Numériques est né de la volonté de faire sortir
la création numérique des lieux culturels sanctuarisés en faisant
des habitants et des participants venus de France et de l’étranger, les principaux acteurs d’une manifestation qui se place au
cœur de l’espace public. Chaque année, un pays invité sert d’élément fédérateur à la programmation et invite à la découverte
approfondie d’une culture et de ses marqueurs sociaux. Fort de
leur succès, les Bains Numériques ont célébré leur 7e édition
en juin 2012 autour de la question « Et si les arts numériques
réinventaient la ville ? »
Une large palette de propositions artistiques
et culturelles dans des lieux inédits
Le festival décline pendant une semaine une large palette de propositions artistiques et culturelles en accès
libre dans des lieux inédits. Outre les parcs et jardins et
les lieux culturels que la ville possède, des spectacles
de danse, des performances et des concerts sont organisés dans des lieux improbables comme l’église ou le
hall du SPARK. La scénographie spécifique qui entoure
la présentation de ces œuvres s’attache à mettre en
valeur leur richesse architecturale et leur puissance
évocatrice. Elle invite aussi à questionner leur face cachée, leur dimension énigmatique, poétique, onirique,
spirituelle….
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« Patatas de goma”
Sculpture sonore créée par Jérôme Abel, Grégory Grincourt et
Servio Marin et présentée dans le parking Vinci, rue de la Libération lors des BN#5. Elle consistait en la fabrication d’un
dispositif interactif à partir de cinq voitures et de leurs phares
et klaxons respectifs.
Les véhicules étaient commandés à distance par ordinateur et
se déclenchaient au passage des piétons. Ils produisaient alors
sons et lumière selon une partition préétablie.
Cloud Brocade
Lors des Bains Numériques#7, deux installations, « Cloud Brocade » présentée dans le hall du Spark et le motif d’un travail
photographique montré dans l’Eglise St Joseph, ont introduit le
public dans l’univers fascinant, entre délicatesse et étrangeté,
de Philip Beesley, architecte et designer canadien. L’objet de
ces présentations était de créer un dialogue entre des projets
axés sur des références issues du monde végétal et organique,
mêlées aux techniques du tissage et des lieux liés au silence et
au recueillement.
La Scène flottante : un théâtre image et son, à ciel ouvert
Installée sur une barge flottante, cette structure de 400 m2 est unique en Europe. Montée sur le lac d’Enghien-les-Bains, elle participe
à la notoriété des Bains Numériques et donne un aspect grandiose à ce festival d’envergure, en abritant des concerts toujours dotés
d’une dimension visuelle spectaculaire. Etienne de Crécy & Exysst, Electronic Shadow et Rinôcérôse : Futurinô s’y sont produits en juin
2009. La BOOM-box créée par 1024 Architecture, un imposant dispositif lumineux et sonore, a quant à elle fortement marqué l’édition
2011. Les concerts d’ouverture et de clôture du festival rassemblent environ 30 000 spectateurs chaque année.
24
Un espace-temps démultiplié
Le festival met également un point d’honneur à proposer au public des déambulations urbaines autour d’installations ludiques et
interactives. La création numérique élargit ainsi les frontières du territoire d’Enghien en reliant celui-ci à d’autres lieux dans le monde
en version virtuelle, augmentée et immersive par des processus de video mapping. Les parcours proposés modifient la perception
traditionnelle que le spectateur a de son environnement quotidien, en bousculant ses repères pour le forcer à voir autrement et se
défaire de ses habitudes et de ses automatismes. En scénarisant l’espace public, les performances artistiques aident à façonner les
nouveaux visages de la ville en apprenant aux habitants à se ré-étonner.
Le grand Banquet interactif lors
des Bains Numériques#5
Expérience inédite de télé-présence en direct entre les deux
villes d’Enghien-les-Bains et de Séoul, en juin 2011, grâce au
réseau de télécommunications très haut débit mis en place par
Orange, partenaire technologique du festival. Mêlant gastronomie et spectacle vivant, l’évènement invitait deux grands chefs
ainsi que des musiciens et des danseurs dans chaque ville à
œuvrer de concert pour établir une nouvelle partition culinaire.
Chacun était incité à interpréter ce dialogue, à sa manière, avec
sa culture, ses propres habitudes, sa connaissance et son goût,
établissant de fait de nouveaux ponts entre art et quotidien.
Des initiatives de proximité pour une mobilisation large de l’ensemble des acteurs locaux
La dimension intergénérationnelle et participative est commune à l’ensemble des projets. Les arts numériques exercent une attraction indéniable sur le public, grâce notamment aux actions de médiation nombreuses et variées. Indépendamment de leur degré
technologique, les œuvres sont ainsi accessibles à différent niveaux à tous types de publics. Les associations et les commerçants sont
incités à communiquer autour du festival et à collaborer aux projets qui sont conçus spécialement pour le festival. Cet engagement
des acteurs locaux contribue au raffermissement des liens sociaux et à la naissance d’une sociabilité numérique à l’échelle locale
et internationale.
Projet Puce Muse, « Enghien 360 »
« Parquet de bal », Woudi Tat
Lors du festival Bains Numériques#2, sur la façade du casino,
un concert interactif monumental multimédia et immersif, était
projeté à 360° pour 99 Joysticks et un Méta Instrument.
Le public, installé au centre du site, était baigné dans l’image et
le son, grâce à quatre vidéo-projecteurs à très haute luminosité
et huit haut-parleurs disposés tout autour. L’image et la musique
étaient jouées en direct par les joysticks et le Méta Instrument.
Les enfants et les personnes âgées d’Enghien-les-Bains ont créé
ensemble une symphonie numérique monumentale grâce à la
Méta-Mallette, un logiciel innovant qui permet de jouer ou créer
de la musique visuelle en orchestre, en 3D et en relief.
Le projet « Parquet de Bal » associait une trame artistique
structurée à une situation de bal bien réelle où le public était
invité à participer. Ce dernier entrait dans la danse sur une piste
interactive où le contact des corps déclenchait et modulait la
musique. Une partie de ce public a été incité à suivre, au préalable, des ateliers développant ainsi une complicité privilégiée
avec l’outil interactif et le spectacle. Ce travail possèdait donc
une double dimension à la fois de création et de sensibilisation.
Une alternance de moments spectaculaires et de chorégraphie
comportementale, de convivialité, de rencontres pour vivre un
bal comme une expérience unique.
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Une vitrine des projets émergents et un forum de débats et d’idées
Outre son volet grand public, le festival n’oublie pas sa vocation première : être une vitrine des projets émergents et un forum de débats et
d’idées pour les artistes et professionnels de la culture autour des enjeux de la création numérique. Le festival orchestre ainsi chaque
année des compétitions internationales dans le domaine de la danse, de la musique et des arts visuels. Un jury de spécialistes est
chargé de sélectionner parmi les propositions faites par des artistes issus du monde entier, un panel d’œuvres présentées pendant
les Bains Numériques. A l’issue de la manifestation, un lauréat désigné dans chaque catégorie, se voit décerné un prix et bénéficie
soit d’une aide à la co-production, soit d’une aide à la diffusion.
Un outil de diffusion précieux
pour les lauréats de BN#7
Suite à la compétition internationale lancée dans le cadre du
Festival BN#7, trois DVD-livrets ont été réalisés restituant
l’expérience de chacune des œuvres lauréates de chaque
catégorie. À travers des interviews, des analyses critiques et
des captations de l’œuvre, ces objets hybrides permettent de
tisser les points de vue tour à tour documentaires, réflexifs et
sensibles de l’artiste, du critique et du spectateur. L’ensemble
de la production a été réalisé au studio numérique du Centre des
arts d’Enghien-les-Bains (© CDA Studio) par la réalisatrice et
journaliste Véronique Godé sur une idée originale de Dominique
Roland, le directeur du Centre des arts.
STRATA.2, Maria Donata d’Urso, Cie Disorienta.
Enfin, des Rencontres Professionnelles constituent une plateforme de débats et d’échanges entre artistes, professionnels de
différents secteurs, chercheurs et élus autour de thématiques
ayant trait à l’art numérique, à son économie et son impact sur
le développement des territoires et la relation au public.
Les Rencontres Professionnelles des BN#7 ont ainsi invité des
visionnaires, penseurs, créatifs, praticiens et élus à questionner
le rôle de la création numérique dans le développement d’une
« ville créative », désireuse de redonner au citoyen un véritable
pouvoir de décision et d’action au sein de l’espace public.
Comment les « villes créatives » font-elles de la création numérique un marqueur identitaire fort et un atout distinctif et qualifiant
de leur développement économique, social et territorial, dans
une démarche citoyenne, durable et solidaire ?
Rencontres professionnelles des BN#7.
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Des initiatives innovantes pour croiser la créativité des artistes, le plaisir des habitants
et ouvrir une nouvelle fenêtre sur le monde
Cette volonté de faire sortir la création numérique des lieux consacrés se traduit également par la mise en place d’initiatives innovantes qui revisitent et renouvellent les traditions lors des temps forts qui rythment le calendrier annuel. Les projets de video mapping,
portés par la Ville, proposent aux habitants et aux visiteurs un voyage dans le temps et dans l’espace qui leur font redécouvrir,
sous un autre jour, leur environnement immédiat. Ces initiatives ont pour objectif de mettre en valeur la beauté architecturale des
bâtiments concernés, comme l’église, la mairie ou le casino, en faisant redécouvrir des détails oubliés de leur façade ou en rappelant
des moments clés de leur histoire. Ces projets introduisent également une féerie nouvelle dans la ville. Ils permettent de redessiner
ses contours en la faisant percevoir non pas comme un territoire fermé mais comme un espace ouvert aux mutations et aux relations
avec l’extérieur.
Des projections de Noël monumentales
A l’occasion des fêtes de fin d’année, Enghien-les-Bains organise
des projections de Noël monumentales sur les établissements
de la ville. Elle souhaite ainsi permettre aux arts numériques
de rencontrer de nouveaux publics tout en conservant l’esprit
familial, trans-culturel et trans-générationnel de cette période
de festivités. Cet habillage numérique permet d’esthétiser le
cadre de vie des Enghiennois mais aussi de susciter un intérêt
chez eux pour les projets artistiques numériques et pour leur
potentiel onirique.
Conjuguant histoire, mémoire, patrimoine et modernité, rêve et
hautes technologies, le collectif Cosmo AV a illuminé, en cette fin
d’année 2012, l’église et la mairie par des projections de fresques
féériques ou de tableaux oniriques… Passés maitres dans l’art de
la narration en images et de la féérie du gigantesque, ils ont déjà
fait dansé la Tour Eiffel, animé les arènes de Nîmes, participé à
la fête des lumières de Lyon.
1/ Projections monumentales par le collectif Cosmo AV.
Projection vidéo monumentale
sur la façade de la mairie
AntiVJ est un label visuel organisé autour d’un groupe d’artistes
européens, fascinés par l’utilisation de la lumière, du son, et leur
influence sur notre perception de l’espace. La vidéo-projection
est leur principal outil pour créer des pièces qui sont à la croisée
des travaux d’installations et de performances artistiques, la
création graphique et l’architecture. Le label est intervenu en
décembre 2009 sur la façade de la mairie d’Enghien-les-Bains
pour proposer des animations détonnantes. La composition et
la création ont été réalisées exclusivement in situ prenant en
compte et intégrant les spécificités du territoire enghiennois.
2/ Projections sur le Casino par AntiVJ BN#4, 2009 ;
3/ Projet Déshérence, AntiVJ, décembre 2009.
27
28
Le lancement d’un appel à projets international
« Arts numériques – vidéos dans l’espace public »
Au-delà de cette initiative suivie tous les ans, la Ville est sans
cesse en quête de nouveaux projets susceptibles de mettre en
valeur des espaces méconnus ou délaissés du territoire, notamment les lieux de passage et de mobilité que sont les gares ou les
places. La ville souhaite faire de ces espaces, qui sont traversés
plus que vécus et éprouvés par les habitants, des lieux dotés
d’une plus grande ouverture et des vecteurs de sociabilité.
La municipalité a ainsi décidé de lancer un appel à projets
« Arts numériques – vidéos dans l’espace public » à destination
d’artistes internationaux pour la période de Noël 2012. Un jury
d’experts « arts numériques » a procédé à la sélection de trois
lauréats. Ces trois œuvres se sont vues remettre une dotation financière d’aide à la production ont été présentées du 7 décembre
2012 au 7 janvier 2013 sur un écran géant à l’entrée de la ville
d’Enghien-les-Bains, Place Foch.
L’objectif de cette initiative était de faire en sorte que les arts
numériques offrent, dans un esprit de partage, un nouveau
visage à la ville. Le but fut aussi de créer un lien direct avec les
usagers de la ligne H et avec la SNCF puisque les œuvres étaient
visibles des quais de la gare. Un prix du public a complété le
prix du jury, permettant de mobiliser l’ensemble des habitants
et des commerçants ainsi que les touristes nombreux en cette
période de festivités.
En conférant à la création numérique une place centrale dans
la vie artistique et culturelle d’Enghien-les-Bains, la Ville
souhaite sensibiliser la population à de nouvelles esthétiques
qui s’emparent des nouvelles technologies pour interroger notre
regard sur le monde et sur nous-mêmes. Ce soutien appuyé à la
création numérique vise également à faire prendre conscience
que la dénomination « arts numériques » recouvre en réalité
une variété de formes très riches et très hétérogènes souvent
étroitement liées à la sensibilité des artistes et à l’univers qu’ils
ont façonné. La municipalité entend ainsi favoriser l’émergence
d’un nouveau regard plus curieux sur les arts et encourager
un rapport aux disciplines artistiques plus ouvert et plus
familier.
Par leur dimension participative, les arts numériques sont un
excellent medium pour amener les habitants et les visiteurs
vers une autre forme de culture mais également pour inventer
de nouvelles formes de sociabilité sur le territoire enghiennois.
Les arts numériques œuvrent ainsi en faveur d’une ville plus
communicante et relationnelle.
Page de gauche : 1/ Projections sur le Casino par AntiVJ ;
2/ Projections place Mistinguett par Miguel Chevalier.
Page de droite : 1/ et 2/ Un appel à projet international autour de la Ville des
mille et une lumières et des contes de Noël : les Enghiennois ont pu voter
pour leur création préférée sur www.ville-enghienlesbains.fr.
29
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Chapitre 2
Le Numérique : un outil d’inclusion
et d’amélioration sociale
En faisant appel au numérique dans l’amélioration de ses
services aux usagers et en l’incluant dans son offre éducative
et de formation, la Ville veille à assurer une égalité d’accès pour
tous aux technologies numériques. Cette préoccupation revêt
une importance majeure à une époque où la fracture numérique
est toujours d’actualité comme en témoigne la première étude
sur la France des Déconnectés, réalisée par Havas Media France
publiée en septembre 2012.
Par le biais de cette politique, la municipalité favorise également
le renforcement des liens sociaux entre habitants et entre
quartiers afin de garantir une pratique de la ville qui soit
harmonieuse et durable. Enfin, la Ville reconnaît pleinement
le rôle prépondérant que joue la création numérique comme
stimulus de l’innovation sociale (créativité, esprit d’entreprise,
réflexion critique, prise de risque et d’engagement…) en
encourageant des initiatives expérimentales dans le domaine
du savoir et de la connaissance.
Aménagement numérique & développement
durable
Le numérique apparaît comme un outil central pour mieux gérer
les ressources, optimiser les services et repenser les modes de
gouvernance à l’échelle locale faisant d’Enghien-les-Bains une
ville qui permet toutes les facilités d’usage.
L’essor de la « société en réseau » marquée par l’avènement
de « l’information ubiquitaire » et la montée en puissance des
interactions numériques, entraîne inéluctablement une diversification générale des différentes fonctions offertes par une ville
dans le contexte des dynamiques métropolitaines actuelles. La
Ville d’Enghien-les-Bains a souhaité dès le départ amorcer cette
transition sur des principes de participation et transparence, en
s’engageant dans une démarche de qualité et en y associant la
population. Elle désire aujourd’hui conforter ce positionnement
en anticipant sur les besoins futurs et en se positionnant comme
la prescriptrice de nouveaux outils numériques.
Page de gauche : Haptic et Holistic Strata, 2011, Hiroaki Umeda ;
Page de droite : Installation immersive, Tropique, Etienne Rey, 2012.
Le fibrage de la ville par Orange
La maitrise des technologies numériques, outils clés de la compétitivité des territoires comme celle des entreprises, est
devenue un enjeu majeur. Au cœur se trouve désormais l’offre de
connexion très haut débit. Sans pour autant être le facteur unique
de l’avantage concurrentiel, l’accès au très haut débit par la fibre
optique (FTTX) est reconnue comme une solution incontournable
pour garantir la valeur ajoutée. Les nouveaux modes de
productions obligent d’amener la fibre optique de la façon la plus
proche de l’abonné en créant des réseaux FTTB (fibre jusqu’à
l’immeuble), FTTC (fibre jusqu’au trottoir) ou encore FTTH (fibre
jusque chez l’abonné). Dans le domaine des transmissions de
données, la fibre optique constitue le média optimal de l’accès au
très haut débit pour les entreprises comme pour les particuliers,
en raison de son haut niveau de performance, de la quantité de
débits offerts, de sa bande passante la plus élevée.
Le choix du fibrage d’Enghien-les-Bains à 80 MG s’inscrit dans
la continuité de la notoriété acquise au plan culturel. Les enjeux
du fibrage à Enghien-les-Bains sont notamment liés à la réduction de la fracture numérique avec le très haut débit pour tous,
l’amélioration de la qualité de vie avec les nouveaux services
tels que la télé-santé, la culture, la télé-éducation, la réponse
aux besoin des entreprises avec les réseaux privés virtuels, les
centres d’appel évolués, les services assistés, le télétravail, les
services en ligne, le développement de l’économie de proximité
(pôle emploi, pépinières d’entreprises), l’offre de services gourmands en bande passante, tels que la vidéo et les jeux en ligne,
la modernisation des services publics avec un portail unifié par
e-administration, la sécurité publique à travers la vidéo
protection, la santé, le développement durable avec des outils
de surveillance des émissions de CO2 et d’économie en énergie...
Comme l’a rappelé le maire Philippe Sueur lors des dernières
rencontres enghiennoises, « la ville de demain exige des infrastructures de très haute performance afin de replacer le citoyen au
cœur ».
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L’e-administration : une accessibilité
renforcée à des services performants
L’installation de la fibre optique à Enghien-les-Bains a grandement
facilité l’accélération, la simplification et l’automatisation des
procédures dans le souci d’améliorer les services aux citoyens
et le traitement des demandes des usagers. La création de ce
système d’information dynamique s’intègre pleinement dans la
démarche Qualiville que la municipalié poursuit. La Ville s’est, en
effet, engagée à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour
se conformer au référentiel élaboré conjointement par le CNFPT
et Afnor Certification afin d’obtenir la certification « Qualiville ».
Dans cette optique, elle s’est également engagée à mettre en
place la GED, la Gestion Électronique de Documents. L’objectif
premier de ce nouvel outil informatique est de rendre le service
public proposé, plus adapté aux attentes des usagers, tout en
répondant aux enjeux de l’administration municipale. La GED
permettra à la Ville de centraliser l’information, de globaliser
les besoins en rationnalisant les moyens de gestion et d’homogénéiser les méthodes de travail d’ici à 2013.
Une consultation de tous les usagers
à l’échelle locale
Ces évolutions des services offerts par la Ville correspondent à
des besoins qui ont été clairement identifiés en concertation avec
la population par le biais de différentes consultations locales. Les
jeunes ont une place prépondérante dans ce dispositif puisqu’ils
apportent des idées nouvelles.
Il s’agit aussi d’un excellent moyen pour les encourager à
devenir des citoyens responsables et attentifs aux perspectives
de développement de leur ville.
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Le projet d’Éco-center
Les éco-center sont des télé-centres, plus précisément des centres
de profit, fondés sur une structure de coûts optimisée et des
revenus diversifiés. La Ville d’Enghien-les-Bains travaille actuellement sur un modèle qui devrait offrir un bouquet de services
clé en main, adaptable aux spécificités territoriales. Ce modèle
répond aux enjeux des collectivités, des grandes entreprises et
du secteur public, des PME/Start-up et des salariés-citoyens.
Trois grandes entreprises (CISCO, REGUS, ORANGE) et la Caisse
des Dépôts ont mené une réflexion commune pour accompagner
la création de ces tiers-lieux en France. Les travaux ont amené
ces entreprises à construire une vision partagée de ce modèle
de télé-centre et elles souhaitent en favoriser le déploiement
opérationnel. La Ville d’Enghien-les-Bains se positionne ainsi
pour héberger l’un des 150 éco-center francilien.
L’éco-center ou centre de télétravail est un modèle hybride où
est mis à disposition espaces et services pour le développement
économique local. Le modèle économique est basé sur différents
types de public pour faire du lieu un lieu de vie et d’échanges
dans un cadre professionnel, permettant de faire éclore de nouvelles initiatives et apporter les services et technologies les plus
avancés à un prix très compétitif. Il s’agit de développer
l’attractivité de la commune et le bien-être de ses citoyens en
leur offrant l’efficacité et le professionnalisme dont ils ont besoin.
Cet Éco-center sera destiné aux publics suivants :
• Télétravailleur salarié abonné : entreprise utilisant les locaux
pour y favoriser l’accueil de ses salariés résidant à proximité pour
leur éviter les transports pendulaires un ou plusieurs jours par
semaine, ou de ses salariés nomades (abonnés à l’ensemble du
réseau pour profiter de ces lieux lors de leurs déplacements),
• Utilisateur occasionnel de passage : un flux ponctuel de revenu permettant de valoriser des espaces de partage et de travail
et utilisant le réseau pour favoriser son développement,
• Tissu économique et associatif local / particuliers : utilisation
des moyens mutualisés tels que les salles de réunion (évènementiel, entretiens…), les services de vidéoconférence, de télé
présence et les outils de collaboration,
• Entrepreneur / TPE résident : entreprises locales utilisant le
tiers-lieu comme siège de leurs activités et générant un volume
d’affaires régulier basé sur des prestations récurrentes de mise
à disposition d’espaces de travail, en faisant bénéficier les
utilisateurs des nouveaux services et de l’attractivité des lieux.
E-administration :
amélioration des
processus
E-développement :
développement
durable des territoires
E-démocratie :
participation des
citoyens
L’Agenda 21
L’Agenda 21 de la Ville a été reconnu par le Ministère du
Développement Durable en avril 2011. Fruit d’un travail transversal et participatif, l’Agenda 21 est le programme d’actions de
développement durable pour 2009-2012. Il comporte dix-huit
engagements pris par la ville. Au rang de ces derniers, l’action
n° 13 vise à adapter l’offre de services aux nouvelles attentes de
la jeunesse. L’enjeu n’est rien moins que l’adaptation de la ville à
une population porteuse des enjeux du futur. Le CFA municipal
est l’un des outils clés des actions à engager pour respecter
cet engagement et répondre à l’enjeu. Dès le départ du projet
d’aménagement numérique, le groupe Orange a développé un
partenariat dont les résultats sont de plus en plus visibles. Les
formations liées au développement de la fibre optique participent
de ce partenariat global. L’objectif est d’aboutir à la rentrée 2013
à proposer une offre de formations, liées à la généralisation du
très haut débit.
Labellisation officielle de l’agenda 21, en présence
de Madame Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de l’Écologie,
du Développement durable, des Transports et du Logement.
L’Agenda 21 Junior
Initiation à l’apiculture au rûcher du parc Sainte-Jeanne.
Collectivité
Elus, agents...
Structures municipales
Ecoles et Etablissements
d’enseignement
Parents
Enfants
&
Jeunes
Associations
La vocation de cet agenda est avant tout d’encourager et de
valoriser les bonnes pratiques. En effet, la démarche ne part
pas d’une page blanche, mais s’appuie sur des projets
existants et des équipes dynamiques et volontaires. Ceci afin
de construire le monde de demain avec l’ensemble des acteurs,
en sensibilisant et formant de futurs citoyens responsables. La
démarche s’adresse aux jeunes fréquentant les établissements
d’enseignement ou les structures municipales enghiennoises
avec, pour une meilleure cohérence des actions, des tranches
d’âge, prédéfinies entre 0 et 25 ans.
Les atouts d’une telle démarche sont multiples :
• Mutualiser les compétences, en menant des actions communes.
Ici, mais également à travers le monde, par le biais de projets
solidaires.
• Développer des comportements éco-citoyens, en réduisant
les gaspillages mais aussi en adoptant des comportements
responsables.
• Permettre aux enfants et aux jeunes de découvrir et d’expérimenter par eux-mêmes.
Atelier citoyen
Partenaires privés
&
publics
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Le Numérique, un vecteur de savoirs
inclusifs dans l’offre éducative
et de formation d’Enghien-les-Bains
Le développement d’une culture de l’écran, l’utilisation nomade
des supports, et l’arrivée des générations connectées nécessitent
d’initier de nouvelles pratiques de médiation qui permettent
d’accompagner cet accès grandissant à toutes sortes de savoirs
afin d’empêcher qu’il se fasse de façon anarchique.
Le numérique apparaît comme un instrument de démocratisation
de la créativité et d’apprentissage de nouvelles compétences sur
le territoire d’Enghien-les-Bains. Par ce biais, la Ville cherche
à encourager une culture de l’expérimentation pour que les
enfants et les adultes ne soient pas de simples consommateurs
et afin de leur permettre de gagner en autonomie en découvrant,
par eux-mêmes, le potentiel fantastique des nouvelles technologies. Le numérique est également un outil de remodelage des
relations sociales. Des actions concertées sont ainsi mises en
place régulièrement par les services de la ville avec des écoles, des
collèges, des associations, des centres de loisirs et les différents
organismes liés à l’Éducation Nationale, faisant du numérique
un medium de rassemblement, un outil de décloisonnement et
de citoyenneté.
Le numérique au cœur
des nouvelles méthodes d’apprentissage
La Ville d’Enghien-les-Bains participe grandement à une redéfinition des contenus et des modes d’enseignement, sous l’impact
de la « révolution numérique », afin de renforcer la réussite
scolaire, l’intégration et l’épanouissement de tous les jeunes
Enghiennois. La multiplicité de supports et d’usages qui découlent
de l’essor prodigieux des nouvelles technologies, implique que
la communauté éducative se mobilise pour mettre en place des
modes d’apprentissage appropriés.
Le projet Educ’lab : le cartable du futur
Le projet d’Educ’Lab est un des projets phares de mise en œuvre
de ce Plan Educatif Local. Il poursuit comme objectifs celui de
préparer l’enfant et le jeune à des outils qu’il retrouvera demain
dans sa vie professionnelle et d’imaginer l’école de demain, en
changeant les mentalités dans la communauté éducative pour
travailler autrement, de manière plus efficiente et collaborative, et en proposant un espace commun entre parent, enfant et
secteur éducatif.
Outre des postes informatiques et un accès internet, les
écoles maternelles et primaires sont équipées de douze tableaux
numériques interactifs. La Ville s’est également dotée d’une
vingtaine de tablettes numériques, sans compter les différentes
installations au Centre des arts. Dans les accueils de loisirs, des
actions d’animations culturelles autour de la visio-conférence,
de la composition musicale, de l’art graphique et de la création
de jeu vidéo ont été conduites.
Un espace collaboratif virtuel dénommé « l’environnement
numérique de travail » est également mis en place depuis janvier
2013 à destination de la communauté éducative, enseignants,
parents, enfants. Il est équipé de ressources numériques pédagogiques et des indispensables outils de l’écolier (cahier de texte,
agenda…). Préfigurant ce que pourrait être le cartable du futur, il
facilite l’accès au savoir en rendant les contenus éducatifs plus
attrayants et en permettant l’acquisition de compétences nouvelles requises par le développement des nouvelles technologies.
Une des pierres angulaires du Plan Éducatif Local
En récompense de l’étendue des services proposés, de la qualité
et l’exigence de sa politique éducative, la Ville a obtenu le label
Ville Amie des Enfants, attribué par l’UNICEF et l’Association des
Maires de France, en avril 2010. Dans ce cadre, la sensibilisation
et la formation aux outils numériques ainsi que l’expérimentation
de nouveaux usages numériques forment le cœur de la politique
municipale éducative. Ces trois priorités doivent permettre la
mise en cohérence et la complémentarité des trois temps
éducatifs de l’enfant et du jeune : familial, scolaire, libre et de loisirs.
Parmi les dix objectifs à réaliser entre 2010 et 2014, la Ville a
notamment prévu la création d’un Espace Numérique Jeune,
physique et virtuel, mutualisant les services à la jeunesse.
Jeu vidéo « Michel » au Centre Culturel François-Villon (BN#7).
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« Fenêtre sur ville », atelier d’initiation à la création
graphique numérique
Expérimentation « in vivo » Classe Numérique
à l’occasion des BN#7, Juin 2012.
Chaque enfant a choisi un lieu et une fenêtre depuis laquelle il a
pu dessiner ce qu’il voit : sa ville. Pour ce travail « in situ », le collectif Lab 212 a choisi de travailler sur la notion de perspective et
de paysage urbain propre à la topographie spécifique de la ville.
En confrontant le regard des enfants à ces notions de paysage
urbain et au patrimoine naturel, le collectif Lab 212 cherche à
éveiller chez les élèves un nouveau rapport au geste et à la production graphique à travers l’intermédiaire d’un nouvel outil, la
palette numérique. Les productions des enfants, qui rendaient
compte de la diversité des points de vue paysagers de la ville, ont
été diffusées sur des écrans géants implantés durant toute la
durée du festival Bains Numériques#7. La diffusion « augmentée
» de ce travail pédagogique a permis également de créer une
rencontre entre la ville imaginaire des enfants et la réalité environnementale et architecturale d’Enghien-les-Bains.
La médiation autour du numérique : le cœur
de cible de l’action culturelle
La ville d’Enghien-les-Bains s’attache également à établir des
passerelles entre les mondes de l’éducation et de la création afin
de dégager des espaces d’innovation pédagogique et d’engagement artistique. Au-delà de la découverte proprement artistique,
cette « pollinisation croisée » entre le monde éducatif, culturel et
artistique doit servir à la construction d’un jugement esthétique
et d’une posture critique chez les enfants.
L’école du spectateur du Centre des arts
Atelier de création de jeux vidéo pour les centres de loisirs.
Parce que les enfants ont une spontanéité et une curiosité uniques,
l’intérêt de les familiariser dès le plus jeune âge aux formes
artistiques contemporaines est toujours apparu comme évident.
L’équipe des relations aux publics du Centre des arts construit
des projets de sensibilisation artistique adaptés aux spécificités
des enfants. De la simple visite d’exposition commentée à la projection de films, à la pratique d’ateliers de danse contemporaine
ou de musique, les enfants apprennent à regarder le monde à
travers les yeux des artistes. Ces actions de médiation nombreuses et ciblées sont construites en partenariat étroit avec le tissu
social et éducatif d’Enghien-les-Bains et du Val d’Oise.
Des actions de médiation nombreuses et ciblées mettant en
avant les initiatives de terrain
• Des ateliers de danse, de musique, d’arts plastiques, de théâtre
et de cinéma dans les écoles, collèges et lycées d’Enghien et du
département.
• Un travail privilégié avec des classes à PAC (classes à projets
artistiques et culturels) donnant lieu à des résidences d’artistes
comme celle d’Adrien M au lycée Gustave-Monod, lors de la
saison 2012-2013.
• Des « Cantines musicales » : intermèdes musicaux proposés
pendant l’heure de midi par Yves Rousseau au centre de
loisirs.
• Des ateliers en partenariat avec des associations et des instituts
spécialisés (Centre médico-psychologique pour des enfants ayant
des troubles du comportement, Institut médico-éducatif, travail
d’Yves Rousseau avec des enfants autistes de 6 à 11 ans).
• Des ateliers et des rencontres entre artistes et étudiants
d’Universités locales (IUT de Bobigny, Paris XIII).
• Des projets de médiation itinérants initiés ponctuellement en
partenariat avec des artistes comme le projet « Wild Lake » avec
le collectif MU en juin 2012. Parcours sonore géolocalisé à la fois
documentaire et fantastique.
Atelier danse pour les enfants au Centre des arts.
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Projet « Wild Lake »
Le collectif Mu a créé avec les enfants d’Enghien-les-Bains, grâce à une application IPhone,
une déambulation autour d’un parcours sonore géolocalisé à la fois documentaire et
fantastique en 2012. Cette ballade se composait d’enregistrements de sons d’oiseaux, abrités
dans les parcs d’Enghien, combinés à des chimères musicales et visuelles créées par les
enfants, lors d’ateliers. Les enfants et les passants étaient ainsi invités à découvrir, de façon
interactive et ludique, la biodiversité enghiennoise par le biais de la création musicale.
Des temps forts laissant émerger la créativité des enfants
Le Festival TINTAM’ARTS
Chaque année au mois de juin, ce festival propose une présentation et une restitution des ateliers artistiques faits avec les scolaires
pendant l’année. L’objectif est de mettre en valeur les projets menés tout au long de l’année par des artistes au sein d’établissements
scolaires, d’associations, et de structures en tout genre. Le Centre des arts ouvre ses portes aux amateurs en leur proposant des conditions techniques et d’accueil professionnels pour présenter leurs spectacles de musique, de danse, leurs films et leurs expositions.
« Plein les mirettes »
Cette manifestation, qui se tient deux fois par an, propose dans
le temps d’un après-midi des propositions artistiques et des
activités créatives aux enfants et aux parents.
Tour à tour spectateurs et créateurs, les enfants peuvent circuler
d’un ciné-concert à un atelier de musique, d’une visite d’exposition
à un atelier d’arts plastiques, surfer sur des sites de jeux en
ligne, découvrir la richesse du cinéma d’animation… autant de
matières pour se divertir, réfléchir, développer leur curiosité et
leur imaginaire.
Les ateliers tout public
Plein les Mirettes, 2011.
Les Récré artistiques
Des ateliers de deux heures animés par des artistes et
destinés aux enfants de 6 à 12 ans, sont organisés un dimanche
une fois par mois, pour aborder la création contemporaine en
s’amusant.
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Plusieurs fois dans la saison, des artistes présents dans la
programmation du Centre des arts, proposent des ateliers
de pratique ouverts à tous, tous niveaux confondus. L’idée est
d’aborder des univers chorégraphiques, musicaux, visuels ou
cinématographiques en expérimentant des processus de travail
qui ont permis la création des œuvres présentées. Ces ateliers
représentent des temps forts de rencontres et de convivialité,
entre les artistes et le public de tout âge, de tout milieu social
créant ainsi une réelle diversité dans les échanges autour des
œuvres proposées et renforçant les liens intergénérationnels.
Des pratiques d’enseignement innovantes et évolutives
L’école municipale de musique d’Enghien-les-Bains, un lieu d’enseignement tourné vers le numérique et
les musiques actuelles
L’école de musique d’Enghien-les-Bains, intégrée au Centre des arts, a affirmé ces dernières années une réelle ambition créative en
développant, parallèlement à la formation traditionnelle incluant solfège, pratique instrumentale et ateliers d’ensemble, son offre
pédagogique. L’école de musique d’Enghien-les-Bains s’est notamment ouverte aux écritures numériques, à travers le développement
des nouveaux usages et la sensibilisation à de nouvelles formes d’esthétiques musicales. Elle a, entre autre, mis en place les
propositions suivantes, s’inscrivant ainsi véritablement dans la dynamique numérique de la ville :
• Des cours de musiques actuelles
• Une classe de MAO - Musique Assistée par Ordinateur, atelier
gratuit pour tous les élèves de l’école.
• Des ateliers éveil-électro pour l’initiation du jeune public aux
utilisations numériques dans la musique
• Des ateliers et master-classes en collaboration avec les artistes
en résidence ou associés au Centre des arts : Yves Rousseau,
Gérard Lesne, Accentus, Touré Kunda, etc…
• Un partenariat avec Apte : l’école de musique d’Enghien-lesBains accueille dix-huit élèves autistes dans le cadre d’un
partenariat avec l’association Apte (Autisme Piano Thérapie Éducative). A travers ce partenariat, l’enseignement de la musique
est accessible à un public généralement exclu de la pédagogie
musicale traditionnelle. Cette nouvelle forme d’enseignement est
basée sur la méthode DOLCE, élaborée par Françoise Dorocq, la
présidente de l’association. Ce projet s’inscrit dans la continuité
de celui de l’école de musique, c’est-à-dire dans une perspective
de développement social sur le territoire urbain.
Avec le nouveau projet d’école, une approche créative, transdisciplinaire et fonctionnant sur la base de projets sera mise en
œuvre, avec une formation professionnelle et de formateurs qui
constituera une base référentielle éducative :
• L’écriture numérique au service des musiques anciennes, le
song-writing, la composition jazz, la musique électro & électroacoustique, l’interdisciplinarité musique / danse, musique /
film, musique/ New-Tech, le Sound design, l’audio-numérique
comme support pédagogique, et un apprentissage basé sur
les nouvelles technologies (Cours en ligne, Forum, Banque
de données, Bureau virtuel, Salles de cours numérique, régie
numérique).
1/ et 2/ Fête de la musique par l’école de musique ; 3/ Concert Matthias Zimmermann BN#7.
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Le Big Band numérique d’Enghien-les-Bains
L’école de musique d’Enghien-les-Bains est également à l’origine de
la création du Big Band Numérique d’Enghien-les-Bains (BBNE) en
2009. S’inscrivant dans la politique culturelle volontariste de la ville, le
BBNE propose de construire des éléments de langages communs entre
musiciens, technologie et scène. Cet orchestre polymorphe alliant,
instruments traditionnels, dispositifs numériques et vidéo en temps
réel, constitué de professionnels renommés et de musiciens locaux,
présente une nouvelle manière d’appréhender le live notamment
à travers le traitement numérique de l’improvisation. Le Big Band
Numérique d’Enghien a pour objectif de rythmer la ville, de rayonner
dans les festivals du monde et d’être un laboratoire représentatif de la
stratégie culturelle d’Enghien-les-Bains avec ses énergies plurielles.
Il facilite l’accès de ces nouvelles approches artistiques aux élèves de
l’école de musique d’Enghien-les-Bains et d’ailleurs. Son ambition est
d’être accessible et chaleureux, il vise à faire caisse de résonnance
dans le cœur des Enghiennois, au fil des événements. Il s’agit de «
toucher directement les gens et de parvenir à une vision incarnée et
poétique du numérique ».
BBNE Junior
Toujours dans le cadre du développement des usages liés au
numérique et du renforcement des liens sociaux en découlant, le
BBNE s’est décliné dans un format « Junior ». Cette formation,
qui se veut ouverte et participative, s’adresse donc à tous les
amateurs souhaitant aborder une partie du répertoire du BBNE
et ainsi s’exprimer pleinement à travers une nouvelle approche
stylistique.
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Le développement d’une expertise approfondie en matière de formation numérique
Forte de son expérience en matière d’enseignement numérique, la Ville d’Enghien-les-Bains se positionne sur les dossiers prioritaires
de l’Académie en participant à la mise en œuvre des politiques locales et territoriales et en apportant sa contribution à la politique
nationale d’éducation artistique et culturelle. Elle s’associe à la structuration d’un vaste plan de formation pour les acteurs culturels
et un réseau d’expertise et de conseil. La Ville souhaite également favoriser la conduite de projets, à fort impact pédagogique, par un
triple apport à la fois intellectuel, technique et financier. Pour cela, elle s’implique, de plus en plus, dans l’organisation d’actions de
formation visant au renforcement des connaissances dans le domaine du numérique.
De nombreuses interventions extérieures
en matière de formation
Classe du Centre de Formation d’Apprentis.
La création d’une formation
sur le numérique au Centre de Formation
d’Apprentis, en partenariat avec Orange
La Ville s’engage de manière de plus en plus étroite à accompagner le Centre de Formation d’Apprentis dans le développement
de nouvelles formations porteuses d’emplois et dans l’ouverture
aux loisirs et métiers du numérique. Dans ce cadre, un nouveau
cursus monté en partenariat avec Orange s’ouvrira à la rentrée
2013. Il doit permettre de former des jeunes disposant d’un
Bac+2 à tous les métiers liés à la fibre qu’il s’agisse du génie
civil, de l’installation et de la maintenance de la fibre dans des
espaces publics et chez des particuliers ou de la commercialisation de l’offre autour de la fibre.
Le Centre des arts intervient fréquemment dans le cadre de
masters professionnels à Paris et en province pour témoigner
de son expérience en matière d’accompagnement artistique, de
médiation numérique et de coopération européenne et internationale (Université Paris VIII, Université Paris Dauphine, Université
de Poitiers…). Cette institution est également régulièrement sollicitée par l’Observatoire des Politiques Culturelles de Grenoble
pour diffuser son savoir auprès des interlocuteurs institutionnels
(Ministère de la Culture et de la Communication, Ministère des
Affaires Étrangères et Européennes, collectivités territoriales),
des responsables et des professionnels d’établissements culturels, d’associations, des partenaires privés, des artistes, des
responsables de festivals, d’événements culturels et de lieux
pluridisciplinaires.
En prolongement, le Ministère Français des Affaires Etrangères
l’invite périodiquement à dispenser des formations aux agents
du réseau culturel et de coopération. Faisant appel à son expertise et aux actions concrètes qu’il met en place, le Centre des
arts est amené à expliquer en détail à ces publics comment se
développent en France l’échange, la réflexion et la coproduction
entre les structures artistiques, scientifiques et industrielles. En
complément de ces actions pédagogiques, il reçoit également
chaque année, des professionnels dans le cadre du programme
« Courants du monde » dirigé par la Maison des Cultures du
Monde qui vise à élargir le champ de compétences de responsables
culturels étrangers francophones et de créer des possibilités
d’échanges avec des partenaires culturels français.
En capitalisant sur son expérience et son savoir-faire, la Ville
d’Enghien-les-Bains se distingue également par sa capacité à
fournir et structurer des ressources, des méthodes et des outils
en matière d’éducation à l’image.
Étudiants accueillis au Centre des arts.
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Des liens tenus avec l’Éducation Nationale
L’organisation et l’accueil du séminaire inaugural
du PREAC « Images et création »
La Ville d’Enghien-les-Bains participe depuis mai 2012 au Pôle de
Ressources pour l’Education Artistique et Culturelle, le PREAC,
intitulé « Images et création ». Ce projet, mené à l’échelle de l’Îlede-France, a été initié par la Région Île-De France, l’Académie de
Paris, Créteil et Versailles avec comme membres participants le
préfet d’Île-De France, la Direction Régionale de l’Action Culturelle,
les recteurs des trois Académies, les directeurs des Centres
Régionaux de Département Pédagogique, les présidents des
Universités Paris Est-Créteil, Paris IV, Cergy, le Mac Val, la Gaité
Lyrique et le Cube, sous la forme d’une convention triennale.
Le PREAC « Images et création » inscrit son action dans le cadre des enjeux fondamentaux d’une éducation du regard, d’une
pratique artistique et d’une formation critique lui permettant
de se repérer face à la prolifération des images qui caractérisent nos sociétés et aux nouvelles pratiques culturelles qui en
dérivent. Dans un souci éducatif, artistique, culturel et citoyen,
il entend contribuer à combler un certain retard des institutions
par rapport aux pratiques culturelles des jeunes qui font l’objet
de visées commerciales et consuméristes.
« L’image est présente dans l’environnement des jeunes, sous
des formes variées, et avec des statuts divers. Au quotidien,
ils en produisent, en voient, en reçoivent et en manipulent sur
différents écrans. Il revient à l’École de prendre en compte cette
réalité afin de guider les élèves vers des pratiques culturelles
et artistiques, sources de références qui leur permettront de
développer une réflexion et regard critique sur la production
cinématographique et audiovisuelle qui les entoure. »
Le Centre des arts a été inclus, dès le départ, dans le comité de
pilotage de ce PREAC chargé de veiller à la mise en place d’une
série de formations pour enseignants du 1er et 2nd degré sur les
territoires franciliens (Versailles, Paris, Créteil). L’établissement
a été missionné pour organiser et accueillir le 12 décembre 2012
la première journée de formation sur le thème « les lieux et les
temps de l’image » en télé-présence avec le Centre Départemental
de Documentation Pédagogique de Champigny. Des artistes et
des professionnels de l’image sont intervenus sur place ou à
distance pour partager leur expérience en la matière.
Le projet du PREAC coïncide avec la volonté d’Enghien-lesBains de faire rayonner sa compétence numérique sur le Grand
Paris. Par le biais de ce projet et d’initiatives similaires, la ville
d’Enghien-les-Bains s’affirme de plus en plus comme un prescripteur dans le domaine de l’image et du numérique faisant
appel à son expérience, son savoir-faire et ses ressources en
la matière.
Séminaire du PREAC, auditorium du Centre des arts.
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Chapitre 3
Enghien-les-Bains :
pôle d’excellence numérique
La création numérique est un formidable agrégateur d’enjeux
culturels, sociaux, éducatifs mais aussi économiques. Elle
représente un puissant levier de croissance économique et
d’attractivité territoriale pour une Ville comme Enghien-lesBains.
Afin d’accompagner et accélérer le développement économique
du département, le Conseil Général du Val d’Oise a récemment
défini quatre technopôles sur son territoire, en s’appuyant sur la
polycentralité et la polyvalence qui caractérisent chacun d’entre
eux. Le premier à Cergy Pontoise/Confluences est centré sur
l’intelligence embarquée et l’activité portuaire, le second à l’est
du 95 sur les filières aéroportuaires, le troisième à Argenteuil/
Bezons sur la mécatronique et l’intelligence embarquée et enfin
le dernier englobant Montmagny/Enghien axé sur la création
numérique. Dans ce paysage en perpétuelle reconfiguration,
la désignation d’Enghien-les-Bains comme « pôle d’excellence
numérique » marque une reconnaissance significative, visà-vis du chemin accompli jusqu’à présent par la Ville, et des
projets en cours pour conforter la mise en place d’un marketing
territorial cohérent.
Cette dénomination rend honneur à la capacité de la Ville à
capitaliser sur l’expertise du Centre des arts pour créer sur son
territoire un écosystème numérique plus vaste qui encourage la
création, la production et la distribution de contenus numériques
au-delà de la sphère proprement artistique. Cette désignation
entérine également ses efforts pour mettre en valeur l’avantage
compétitif qu’elle possède dans le domaine de la création
numérique, afin d’asseoir son positionnement à l’échelle du
Grand Paris.
Page de gauche : Cinématique de la chûte,
Adrien Mondot et Claire Bardainne, 2010 © Agathe Poupeney
Page de droite : Un point c’est tout, Adrien Mondot et Claire Bardainne, 2012
La Ville d’Enghien-les-Bains a, en effet, plus que jamais
conscience que les industries du numérique sont les véhicules
de la création, de la pensée, de l’éducation et du rayonnement
culturel. Les start-up et les PME innovantes travaillant
dans ce champ sont également un vecteur primordial de
l’innovation du fait de leur réactivité. La Ville s’attache donc
à promouvoir la création numérique comme un catalyseur
puissant de compétences et de richesses, en se positionnant à
la fois comme un territoire de réflexion et comme un territoire
d’expérimentation de nouveaux usages citoyens autour de la
création numérique. Tenant compte des nouvelles perspectives
en termes de croissance et d’emploi qu’offre ce domaine, la
Ville favorise également l’insertion professionnelle dans
la filière numérique en accompagnant les professionnels et
les entreprises du secteur dans les mutations en cours et en
encourageant l’émergence de nouveaux métiers à la croisée
de l’art et des technologies. Le Numericlab, un incubateur
d’entreprises innovantes qui ouvrira en 2013, en est une très
belle illustration.
Ce positionnement s’inscrit bien entendu dans la recherche d’une
complémentarité avec les autres villes du département du Val
d’Oise et plus largement avec les territoires composant le Grand
Paris. La Ville d’Enghien-les-Bains bénéficie d’un environnement
particulièrement propice à l’épanouissement de cette stratégie.
L’Île-de-France est une des principales régions au monde en
matière de médias, contenus et services numériques. De plus,
la construction du Grand Paris s’accompagne de la définition de
thématiques précises de développement économique.
La Plaine Commune à une dizaine de kilomètres d’Enghien s’est
ainsi résolument tournée vers la création audiovisuelle. Dans
ce paysage, le département du Val d’Oise compte à lui seul 1400
entreprises impliquées dans l’utilisation des technologies de
l’information et de la communication. Il s’agit donc d’un territoire
attractif qui dispose de réseaux performants haut débit.
Conscients de l’importance de bâtir un écosystème créatif qui
garantisse la qualité et la diversité partenariale entre différents
secteurs et différents acteurs, la Ville d’Enghien-les-Bains
veille également à nouer des partenariats stratégiques et
équitables avec des organismes comme le Comité d’Expansion
Économique du Val d’Oise et des établissements d’enseignement
supérieur (Licence professionnelle Communication & Médias de
l’Université Cergy-Pontoise, le Département Arts et Technologies
de l’Image de l’Université Paris VIII…).
43
Enghien-les-Bains :
territoire de réflexion sur les nouveaux
usages citoyens numériques
Face au développement sans précédent de la culture numérique,
de nouveaux questionnements se font jour, soulignant le besoin
de mobiliser une réflexion large et partagée autour de ce qu’on
appelle communément la révolution numérique. Il s’agit notamment de mieux appréhender les changements liés aux pratiques
numériques et leurs répercussions artistiques, culturelles et
professionnelles, mais aussi de penser une meilleure intégration
du numérique dans les projets artistiques et dans l’ensemble des
politiques culturelles françaises.
Un prescripteur dans la politique
culturelle numérique française
Enghien-les-Bains, membre de Cap Digital, Pôle de
compétitivité de contenus et services numériques
La Ville d’Enghien-les-Bains fait partie du Pôle de compétitivité
« Cap Digital Paris Région » centré sur le multimédia et la vie
numérique. Ce pôle de compétitivité regroupe autour de projets
innovants plus de 700 adhérents : 620 PME, 20 grands groupes,
50 établissements publics, écoles et universités ainsi que 10
investisseurs en capital. De nombreux établissements d’enseignement supérieur (Université de Cergy-Pontoise, ENSEA,
EISTI, ESSEC…) sont établis dans le Val d’Oise et participent
à la dynamique des activités numériques. Ce pôle s’efforce de
développer la compétitivité des entreprises, des établissements
d’enseignement supérieur et des laboratoires au meilleur niveau
mondial.
Cap Digital porte actuellement en germe le projet d’Institut de la
Vie Numérique qui associe plusieurs dizaines d’acteurs franciliens et prévoit la mise en place de lieux de création et d’expérimentation (LCE) dont Patrimoinelab en lien avec le futur Centre
national de conservation des patrimoines que le Ministère de
la Culture a décidé d’implanter en Val d’Oise. Ce LCE dédié au
patrimoine pourra bientôt s’appuyer sur la plate-forme Culture
3D Cloud, portée par des acteurs comme la RMN (Réunion des
musées nationaux), l’IGN (Institut géographique national), le
CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et l’Institut
Telecom. Porté localement par l’EISTI, ce projet sur la thématique de la numérisation 3D du patrimoine, a été retenu par le
gouvernement dans le cadre des investissements d’avenir.
Enghien-les-Bains, une pierre angulaire
de la stratégie du Grand Paris sur le numérique
La Ville d’Enghien entretient des relations régulières par le biais
du Centre des arts avec les institutions publiques comme le Ministère de la Culture et de la Communication, le Ministère des
Affaires Etrangères et l’Institut Français. Ces liens lui permettent
d’être un organisme de veille et un relais efficace des aspirations
et des perspectives de ces différentes institutions afin de trouver
des stratégies convergentes, dans le domaine de la politique
culturelle numérique au sein du Grand Paris.
La Ville fait partie, depuis les débuts, du Comité de Pilotage de
l’Île Seguin à Boulogne-Billancourt qui doit acter les orientations
à donner à la future vocation artistique de l’île. Conçu pour
susciter une émulation culturelle sans précédent, le projet qui
a été finalement choisi, le projet R4, vise à mettre en relation
artistes et collectionneurs, marchands d’art et amateurs, commissaires-priseurs et commissaires d’exposition, institutions
culturelles publiques et privées.
Les infrastructures, dont dispose la Ville, lui offrent également
la possibilité d’accueillir et d’animer des espaces de réflexion
autour des orientations numériques du Grand Paris en rassemblant autour de la même table élus et administrés. Enghienles-Bains a ainsi accueilli les premières rencontres de Paris
Métropole, intitulées « Demain, quel Grand Paris? » au Centre
des arts, le 15 novembre 2012. A cette occasion, les élus de Paris
Métropole et du Conseil général du Val d’Oise ont invité les habitants à participer à un grand débat public sur les perspectives
futures d’évolution de ce nouvel acteur territorial.
Page de gauche : Auditorium du Centre des arts.
Page de droite : Monologue / Chen, Yun-Ju (Sherry), Huang, HSIN-I/HSIEH, Yu-Jung - Taïwan, © Agathe Poupeney.
44
45
Enghien-les-Bains :
territoire d’expérimentation de nouveaux
usages citoyens numériques
Une vitrine des industries créatives
La Ville d’Enghien accorde un soutien privilégié aux artistes,
aux créateurs et aux entreprises liés au ciné-audiovisuel et aux
films d’animation, aux jeux vidéo, au design, au graphisme et à
l’architecture éphémère. Elle leur offre non seulement l’espace
nécessaire pour exposer et présenter leurs projets au plus grand
nombre, professionnels et grand public confondus, mais elle les
aide également à mettre encore davantage en valeur leur talent
de défricheurs de nouveaux possibles en inventant des scénographies, adaptées à leurs projets et leurs envies, et en orchestrant
des rencontres inspirantes avec les publics.
Ciné-audiovisuel et films d’animation
La Ville d’Enghien-les-Bains est particulièrement active dans le
domaine du soutien à la filière cinéma et audio-visuelle et à celle
des films d’animation. Elle met à disposition des cinéastes et
des producteurs son savoir-faire dans le domaine de l’image, en
les accompagnant dans l’évolution des formats et des contenus
de leurs manifestations afin de valoriser encore davantage la
création numérique française dans ce secteur.
L’accueil annuel du Festival « Image par Image »
La Ville d’Enghien accueille, chaque année, le Festival « Image
par Image » qui fêtera sa 13e édition en 2013 au sein du Centre
des arts. Le festival propose des masters-classes et des
rencontres avec les réalisateurs, des ateliers, des « goûters au
ciné », des projections, des journées animées et des expositions.
Le Centre des arts participe au rayonnement de l’événement qui
fête la diversité du cinéma d’animation, français et international.
Chaque année, le festival invite le public à partir à la découverte
de l’animation sous toutes ses formes : dessins animés, marionnettes, pâte à modeler, image 3D… Au Centre des arts est d’ores
et déjà prévu un focus sur la société de production Lardux Films,
pour qui le court-métrage est un espace de liberté, de recherche
et d’écriture cinématographique différente.
Un écrin unique pour le Festival Paris FX
La Ville s’est associée à la Commission du Film d’Île-de-France
et aux Éditions Larivière pour accueillir la manifestation Paris
FX en partenariat avec Écran Total, les 26 et 27 novembre 2012.
Créé à l’initiative conjointe de ces deux organismes et soutenu
par la Région Île-de-France et la Ville de Paris, Paris FX s’est
imposé comme le rendez-vous incontournable des producteurs,
des réalisateurs et des superviseurs VFX. Il couvre l’ensemble
du champ de la création numérique (cinéma, télévision, publicité, jeu vidéo, etc.). Au programme de cette sixième édition,
des images inédites des films événements de 2012, les secrets
de fabrication des dernières productions internationales, et des
débats sur les enjeux économiques de la création numérique.
46
Affiche du festival Parisfx.
Producteurs, réalisateurs, techniciens, étudiants s’y donnent
rendez-vous pour comparer leurs expériences, découvrir leur
travail et analyser les tendances à venir dans le champ des effets
visuels, des images de synthèse, de l’animation et de la 3D.
Sous l’impulsion de la mairie d’Enghien-les-Bains, le festival
ouvre exceptionnellement ses portes au grand public le temps
d’une soirée spéciale consacrée à l’art du générique de film
au Centre des arts. Souvent éclipsé par le film qu’il précède,
le générique a une histoire riche mais peu célébrée par la
critique et l’histoire du cinéma. Ses plus grandes réussites ne
se limitent pas aux génériques de la série James Bond ; elles
sont au contraire foisonnantes, depuis les années 1910 jusqu’à
aujourd’hui. Un tel événement doit donc être l’occasion de
révéler au public la créativité dont font preuve les dessinateurs,
designers et programmateurs français dans ce domaine.
Jeux vidéo
Design, graphisme et architecture éphémère
La Ville d’Enghien-les-Bains s’implique également dans
le soutien à la création de jeux vidéo innovants qui mettent à
l’honneur les compétences et talents de dessinateurs, designers
et programmateurs et qui s’orientent vers le serious game en
comportant un fort versant pédagogique.
Enfin, la Ville encourage fortement le développement de
l’activité de designers, graphistes et architectes inventifs sur
son territoire. Ces dernières années, elle a ainsi collaboré avec
des personnes-clés comme Matali Crasset, Arik Levy, Michal
Batory, Miguel Chevalier ou encore le label AntiVj, afin de rendre
hommage à leur talent et de faire connaître leurs productions
au plus grand nombre.
La présentation d’une série de prototypes de jeux
vidéo innovants au Centre Culturel François Villon
En partenariat avec le Conservatoire national des Arts et Métiers,
et sous l’égide de Stéphane Natkin, directeur de l’École nationale
du jeu et des médias interactifs numériques (ENJMIN), la Ville
a présenté une série de prototypes de jeux vidéo en accès libre
au Centre Culturel François Villon en juin 2012. Cette exposition
permettait de découvrir et d’expérimenter des jeux vidéo
provenant d’écoles et de jeux indépendants (projets californiens
et français issus notamment de l’ENJMIN). Cet événement avait
également pour vocation de mettre à l’honneur les projets
lauréats du concours de création de jeux, accessibles
aux personnes handicapées, organisé par l’IFRATH et le CNAMCEDRIC, dans le cadre de la conférence Handicap 2012. Un prix
du jury et un prix du public ont récompensé les deux lauréats
à l’issue de cette édition. Cette manifestation destinée à se
renouveler dans un proche futur, a permis de faire découvrir
à des parents, bien souvent désemparés vis-à-vis de l’engouement chronophage de leurs enfants pour l’univers des jeux
vidéo, le potentiel créatif et pédagogique dont ils pouvaient être
le vecteur.
Atelier jeux vidéo, Centre Culturel François-Villon.
Traces de mouvements, Thierry de Mey.
Matali Crasset, design modulable
En invitant la designeuse Matali Crasset de janvier à mars 2009,
le Centre des arts proposait au public de plonger dans l’univers
« hyperactif » de la jeune femme, créatrice de design modulable.
L’exposition se présentait en deux parties : l’une faisant découvrir
des meubles « hyperactifs » cumulant plusieurs fonctions ; la
seconde présentant des animations numériques sur d’autres
possibles, que la créatrice décrit comme des « soft fictions ».
Cette exposition s’est révélée une excellente façon de démontrer à tout type de public à quel point le recours à des images
numériques dans le domaine du design servait à formuler de
nouvelles hypothèses et pistes de travail et à inventer de nouvelles fictions.
47
Le Village numérique
Dans le soutien aux industries numériques créatives, le
Festival International des Arts Numériques : Bains Numériques
se positionne comme un acteur-clé. Doublé d’une dimension
professionnelle qui s’incarne dans le cadre de ses Rencontres, le
festival abrite également un showroom d’entreprises innovantes.
Un Village numérique installé sur les bords du lac permet aux
visiteurs de découvrir les innovations phares dans le domaine des
applications mobiles à travers un parcours ludique et immersif
de la création numérique.
Une session des Rencontres Professionnelles est également
spécialement consacrée à la présentation et à la promotion de
projets de fin d’études (Licence professionnelle Communication
& Médias de l’Université de Cergy-Pontoise, Ecole de Biologie
Industrielle, ITIN, Ecole Supérieure Publique d’Informatique, de
Réseaux et Systèmes d’Information…).
Développeur d’industries innovantes :
le Numeric lab, incubateur d’entreprises
numériques créatives
La Ville d’Enghien-les-Bains, prenant appui sur un diagnostic
approfondi de son territoire et des besoins émergents dans le
domaine des nouveaux métiers numériques, a choisi d’aller plus
loin dans la promotion des industries de ce secteur en se
positionnant comme un développeur d’industries innovantes.
Au cœur de la vallée de Montmorency,
un emplacement privilégié
Enghien-les-Bains est limitrophe d’Épinay, comprise dans le
Contrat de Développement Territorial Plaine Commune (CDT).
De même que le secteur de Bezons Argenteuil bénéficie du CDT
de la Défense, la vallée de Montmorency peut escompter des
effets favorables du CDT de Plaine Commune dont elle est la
plus proche voisine valdoisienne. Le territoire a des atouts pour
susciter des implantations, notamment sa desserte en transports en commun. Les moyens consacrés au Parc technologique
de Montmagny visent à lui donner un rôle majeur comme pôle
technologique au nord de l’Ile-de-France.
Le Conseil Général a apporté 1,7 million d’euros au développement de ce parc qui comprend la construction en cours d’une
pépinière d’entreprises avec quarante bureaux. L’arrivée de la
Tangentielle Nord s’accompagnera de la réalisation de 17 000
m² supplémentaires de bureaux et de services. La création du
Numeric Lab permettra donc de créer une complémentarité de
services optimale avec cette pépinière.
1/ Rencontres professionnelles, BN#7; 2/ Le village numérique, BN#5;
3/ Wei-Gong Liou, membre de la Commission des Affaires Culturelles,
gouvernement de Taïpei (Taïwan).
48
Le Numeric Lab est un incubateur d’entreprises numériques
créatives qui ouvrira courant 2013 en partenariat avec le CEEVO,
le Comité d’Expansion Économique du Val d’Oise, et l’ACCET,
Association pour la Promotion de Centres de Création d’Entreprises Tertiaires, le réseau de pépinières du département. L’incubateur interviendra comme structure pivot entre les collectivités
locales (la Ville d’Enghien, le Département du Val d’Oise et la
Région Île-de-France) et les porteurs de solutions et applications
innovantes en phase d’amorçage. Il a pour vocation principale de
favoriser la porosité entre PME, laboratoire et pôles de formation
supérieure.
Offre
Bureau privatifs, espace
de co-working, salles de
réunion équipées
Accompagnement méthodique
et personnalisé
Accompagnement dans
la recherche
de financement rencontres
investisseurs
Coaching, session mentoring
avec des intervenants spécialisés
Le Numeric Lab permettra la construction d’expérimentations
dans le domaine de la Ville Numérique qui participeront à
renforcer la démultiplication des usages urbains ainsi que
l’attractivité économique et touristique du territoire. La Direction
de l’Attractivité Économique et Internationale du Conseil Général
accompagne la recherche de partenaires financiers.
La qualité et la pertinence de ce projet a valu à la Ville d’Enghienles-Bains d’être inscrite en tant que territoire d’expérimentation dans l’Appel à Manifestation d’Intérêt lancé par la Région
Île-de-France en partenariat avec Oséo et Paris Innovation «
Expérimentation in situ et in vivo de projets innovants sur le
territoire francilien ».
Profils
des projets
incubés
Projets sélectionnés par un comité
(élus, représentants de Cap Digital,
d’entreprises partenaires) à l’issue
d’un appel à projets
entreprise créée depuis
moins de deux ans, business
plan cohérent
Développement d’un service, d’un
outil ou d’une application basés sur
une innovation au service de la ville
numérique
Mise en réseau dans
l’écosystème de l’innovation
Les missions du Numeric Lab
Sous l’égide d’un animateur, le Numeric Lab poursuivra comme objectifs spécifiques :
• la veille stratégique (appels à projets, appels à manifestation d’intérêt, concours, documentation autour des nouveaux usages liés
à la Ville Intelligente et Numérique),
• la prospection de nouveaux porteurs de projets en lien avec les universités et pôles entreprenariat étudiant,
• la mise en œuvre d’expérimentations sur le territoire, c’est à dire de living labs en lien avec les services et les structures de la ville
et du département,
• le suivi et l’analyse des impacts de la mise en œuvre des living labs sur les territoires.
49
La valeur ajoutée du territoire enghiennois dans le projet d’incubateur
La Ville souhaite mutualiser et mettre à disposition les ressources dont elle dispose au service des porteurs de projets. Les équipes
accueillies pourront tester et proposer au public de nouvelles applications ou services numériques. Il s’agit d’ouvrir le principe de
l’open-source à l’innovation afin que la collectivité toute entière puisse participer au processus innovant en assurant au Numericlab
un développement exogène.
Sur le territoire enghiennois, les PME disposeront donc :
• d’outils développés grâce à l’expertise numérique de la ville (écrans interactifs, projet du Centre des arts en faveur de nouvelles
scénographies, Festival Bains Numériques) mis à disposition pour les porteurs de projet,
• de possibilités de visibilité et de diffusion des projets à travers les réseaux fondés sur la relation art/sciences/ technologie
(Réseau Arts Numériques et MADE- Mobilité pour les Arts Numériques en Europe) ainsi qu’un réseau institutionnel international (Cap
Digital pour son Institut de la Vie Numérique),
• de la possibilité d’expérimenter et développer les débouchés des projets « incubés » puis de développer les usages qui en sont issus
grâce à une population test sur le territoire d’Enghien-les-Bains.
Des partenariats entreprises et pôles de formation structurants
Les liens entre établissements d’enseignement supérieur et start-ups, PME, tissent une profondeur de partenariats essentielle
aujourd’hui pour une ville comme Enghien-les-Bains. Les partenariats entreprises doivent favoriser la co-innovation et les opportunités
de business réciproques.

La valeur ajoutée
pour le projet incubé
La valeur ajoutée
pour les entreprises
(grands comptes & pme)
Mentoring technologique (support
technique plateforme de validation)
Les partenariats académiques
(Université de Cergy Pontoise, EISTI,
EPMI, ESSEC,ENSEA) doivent quant
à eux accroître considérablement la
porosité entre formation supérieure et
PME implantées au sein du Numericlab.
Showroom ouvert
sur un territoire public
Mentoring stratégique (participation
à des workshops, brainstorming)
Retours d’expérience basés
sur la co-innovation
Communication (associaion du
projet à une grande entreprise)
Démonstration augmentée
nécessaire à la compétitivité
Mise à disposition de plateforme de
R&D

Inscription dans un écosystème
de l’innovation

La valeur ajoutée
pour les pôles de formation
supérieure
Numeric lab
Soutien à l’innovation et
inscription dans une démarche
professionnalisante
Veille stratégique auprès des pôles
de formation supérieure
Détection des projets innovants
Mutualisation de certains outils
(plateforme de R&D des laboratoires
dépendant d’écoles et universités)
50

Inscription dans une démarche
d’expérimentation
Visibilité des projets issus
des formations supérieures
Inscription dans l’écosystème de
l’innovation
Un nouveau média urbain,
le Mobilier urbain interactif
La Ville d’Enghien-les-Bains souhaiterait mettre en place sur son
territoire un nouveau média urbain citoyen incluant un volet, à la
fois ludique et participatif, et servant de support à la programmation de contenus innovants dans cinq domaines : les arts et
la culture, l’éducation et la formation, le tourisme, l’information
citoyenne et le développement durable.
Le Mobilier Urbain Interactif (MUI) sera composé d’un écran
géant implanté dans l’espace public et facilement démontable.
Composé de modules en LED, il pourra prendre trois formes
différentes : un rectangle avec deux faces de projections, un
cube avec quatre faces ou un triangle avec trois faces. Des visites virtuelles d’expositions, des retransmissions de spectacles,
des applications touristiques liées au patrimoine augmenté, des
projets interactifs permettront de diffuser, partager et créer un
nouveau type d’informations en encourageant le développement
de nouvelles pratiques et usages numériques…
Ce projet, retenu au titre de l’Appel à Projets 2012, dans le cadre
du Plan National de Numérisation, lancé par le Ministère de la
Culture et de la Communication, s’inscrit en continuité avec le développement du Numericlab puisqu’à terme les start up hébergées
au sein de cet incubateur seront encouragées à contribuer à son
contenu afin de promouvoir leurs activités et créer du lien avec la
population. Le MUI constituera un terrain d’expérimentation à ciel
ouvert pour les projets développés dans le domaine des jeux vidéo,
des applications en software mobile et de la création audiovisuelle.
Les Enghiennois seront ainsi au cœur des expérimentations de
demain et deviendront les premiers acteurs du développement
des nouveaux usages numériques quotidiens et urbains.
Le Mobilier Urbain Interactif répond ainsi aux enjeux suivants :
• Créer une vitrine internationale des nouveaux types d’intervention artistique dans l’espace public,
• Initier un rapport nouveau de l’œuvre au public en créant un
terrain d’expérimentation et en faisant des habitants de la ville
les principaux acteurs de pratiques culturelles innovantes et les
créateurs de nouveaux liens sociaux,
• Favoriser l’interactivité entre l’œuvre et son public en
renforçant la relation des habitants à l’espace public à travers
de nouvelles formes de médiations sociales et culturelles,
• Dé-sanctuariser l’œuvre d’art en la confrontant à l’espace urbain.
Le Mobilier Urbain interactif englobera des projets relevant de
plusieurs domaines mais avec comme exigence constante une
dimension innovante et interactive.
Arts & Culture :
• Volet sur les expositions temporaires du Centre des arts,
• Restitution d’ateliers scolaires et de résidences,
• Information sur les manifestations partenaires culturelles de
la ville,
• Actualité événementielle / agenda culturel,
• Éducation et formation,
• Information citoyenne : propositions de formations et stages ;
animation présentant les nouveaux services aux citoyens (GED,
téléprocédures, espace scolaire collaboratif),
• Démocratie participative : présentation de la réforme sur les
rythmes scolaires avec application mobile permettant la mise
en place d’un référendum,
• Restitution des travaux d’élèves dans le cadre des classes
numériques,
• Jeux et applications ludiques virtuels relatifs à l’environnement,
la biodiversité, l’écologie,
• Jeux relatifs à la sensibilisation à la musique ou à la danse.
Tourisme
• Programme 3D permettant de naviguer dans la ville à travers
les différentes époques et relayé par une application mobile et
certains bâtiments équipés de QR codes,
• Animation vidéo présentant différents types de parcours
possibles dans Enghien (curiste, ballade, shopping ….) relayée
par une application mobile.
Urbanisme
• Maquette temps réel de projets urbains,
• Mise en place d’une interface collaborative de débat public
autour des projets urbains et de la ville de demain.
Les activités qui se développent autour du numérique sont ainsi
créatrices de valeur, d’activité et d’emplois sur le territoire
enghiennois. Elles s’inscrivent dans le prolongement des stratégies développées par les autres technopôles du département
et les autres zones d’activités d’Île-de-France et visent à tisser
une profondeur de partenariats essentielle entre universités,
laboratoires de recherches, start up et PME. La Ville est
également particulièrement sensible à la nécessite d’inscrire
ce développement économique dans une démarche de co-construction avec ses habitants afin de mesurer leur intérêt et leur
adhésion mais également d’identifier et d’impliquer toute une
communauté d’usages autour des produits et des applications
créés afin de leur assurer un débouché adapté.
Simulation du projet de Mobilier Urbain Interactif.
51
52
Chapitre 4
Des stratégies pérennes et des actions
en réseau à l’échelle internationale inscrites dans
une démarche de développement durable
Pour la ville d’Enghien-les-Bains, le développement de
partenariats et d’actions en réseau dans le domaine des arts
numériques est une donnée primordiale pour promouvoir et
favoriser la diversité et le dialogue interculturels. Les nouvelles
technologies offrent des modes de communication plus rapides,
plus fluides et plus performants qui laissent rêver à une plus
grande compréhension mutuelle entre individus et à l’émergence
d’une « sociabilité numérique » à l’échelle mondiale. Cependant,
ce n’est que par l’entremise de stratégies et de projets
structurants que ce prétendu rapprochement entre les peuples
et les cultures peut s’opérer et qu’un dialogue durable peut
s’instaurer. Les projets d’échanges artistiques et culturels que
la ville d’Enghien-les-Bains initie ou auxquels elle s’associe,
sont ainsi un précieux tremplin pour développer la créativité des
individus et des communautés qui sont impliqués au sein de ces
projets. À travers des transferts d’expériences et de savoir-faire,
ils sont aussi un outil pour aider à une compréhension mutuelle
plus grande entre les peuples et contribuer à rééquilibrer les
relations Nord/Sud.
De plus, le développement en réseau avec d’autres villes à
l’échelle internationale est aujourd’hui essentiel pour une ville
comme Enghien-les-Bains dans une démarche de développement
durable basée sur le partage d’expériences et la mutualisation
des ressources. Les problématiques de financement, de
production et de diffusion des œuvres numériques à l’échelle
nationale et internationale nécessitent en effet une réflexion
collective et une mise en partage de bonnes pratiques et d’outils
plus pérennes.
A ce jour, le réseau compte plus d’une quarantaine de membres
de huit nationalités différentes qui cherchent par leurs échanges
de savoir-faire et d’expertise et la conduite de projets communs,
à répondre aux besoins de compétitivité d’un secteur en mutation. Ils souhaitent mettre l’accent sur les problématiques de
financement, de production et de diffusion des œuvres numériques à l’échelle nationale et internationale en y apportant des
solutions.
Le RAN constitue un espace unique de transversalité entre l’art,
la science et l’industrie. Il décloisonne ces secteurs pour ouvrir
un lieu de création et d’innovation inédit. Le RAN développe un
principe de mutualisation qui encourage l’échange, la réflexion
et la coproduction entre les structures artistiques, scientifiques
et industrielles. Il favorise la synergie entre des compétences
croisées et participe au renforcement de la coopération nationale
et internationale.
Le RAN poursuit les objectifs suivants :
• Favoriser les échanges interdisciplinaires et consolider les
liens entre art, science et industrie,
• Mutualiser les ressources, les savoir-faire et les méthodes
entre les structures de recherche, de production, de diffusion et
de formation dans le domaine des arts numériques,
• Développer la coproduction, la diffusion commune d’œuvres et
d’outils et favoriser la mobilité des acteurs de la création numérique,
• Communiquer et soutenir les actions de formation et de
sensibilisation.
La structuration d’un réseau arts
numériques de dimension internationale
Le RAN : Réseau Arts Numériques :
« Entre arts et science, création et médiation »
www.ran-dan.net
Depuis 2007, la Ville d’Enghien-les-Bains a initié par le biais
de son Centre des arts, un projet de réseau de structures de
recherche artistique, scientifique et industrielle, de production,
de diffusion et de formation, œuvrant dans les domaines de la
création numérique au niveau national et international. Le RAN
réunit ainsi des scènes conventionnées, des centres d’arts, des
structures de recherche artistique, des laboratoires universitaires,
des laboratoires de R&D et des experts indépendants.
Page de gauche et page de droite : Cloud Brocade, Philippe Beesley.
53
Vers une méthodologie de coproduction et de codiffusion
Le RAN s’est donné comme objectif principal de mettre en œuvre
une économie de production et de diffusion en réseau.
• Une sélection d’œuvres numériques (3 catégories : spectacles
vivants / installations / arts en réseau) via une procédure d’appel
à projets international,
• Une labellisation pour les projets sélectionnés supposant :
• Une aide en coproduction (de la part d’au moins trois membres
du RAN),
• Un parcours de recherche et création, comprenant une résidence itinérante dans les structures arts / science / industrie
du RAN,
• La garantie d’un circuit de diffusion internationale (au moins
3 lieux membres ou partenaires du RAN),
• La mise en place d’un accompagnement spécifique pour l’un
des projet(s) sélectionné(s) :
• Comité d’accompagnement : rôle de suivi et de conseil en
direction de l’équipe du projet,
• Documentation sur le processus de création : réalisation de
documents critiques : article, interview, captation vidéo, cahier
de résidence.
Le RAN rassemble actuellement 43 membres parmi lesquels :
• body>data>space / GRANDE-BRETAGNE
• Centre Walonnie-Bruxelles / BELGIQUE
• Art Center Nabi / CORÉE DU SUD
• Échos Électriques / festival E-FEST / TUNISIE
• boDig / TURQUIE
• Elektra / CANADA
• Kër Thiossane / DAKAR
• Les Brigittines – centre culturel européen / FRANCE
• Cap Digital / FRANCE
• Transcultures – Centre interdisciplinaire des arts électroniques
et sonores / Belgique
Pochette ran.
L’Europe : territoires de projets, territoires de partenariats structurants
MADE “Mobility for Digital Arts in Europe”
www.we-made.eu/ www.we-made.eu
France, Belgique, Grande-Bretagne, Turquie.
Workshops et phases de résidence de me & my shadow.
54
Explorer et élaborer de nouvelles formes
de coproduction et de mobilité pour les arts
numériques en Europe.
Conduit de juin 2010 à juin 2012 dans le cadre du programme «
Culture 2007-2013 », ce projet d’action de coopération réunissait quatre structures européennes, toutes membres du RAN :
body>data>space situé à Londres, boDig à Istanbul, Transcultures
à Mons et le Centre des arts d’Enghien-les-Bains qui en était le
chef de file. Ces partenaires se consacrent tous à la recherche,
au développement, à la création et à la diffusion des arts numériques, par des biais différents mais complémentaires.
Contexte
Les quatre partenaires ont pu éprouver à de nombreuses reprises, au cours de leurs collaborations antérieures et du travail
quotidien qu’ils mènent dans leur environnement respectif, les
difficultés persistantes qui freinent la mobilité des artistes et des
professionnels de la culture ainsi que la création, la coproduction
et la diffusion dans le champ des arts numériques, en Europe.
Qu’il s’agisse de contextes culturels différents ou de disparités
administratives, juridiques ou financières, les obstacles sont
nombreux et méritent d’être contournés dans le domaine des
arts numériques car il s’agit d’un secteur encore peu structuré
en Europe nécessitant pour assurer sa vitalité, de se nourrir
d’échanges et de tisser des liens durables entre artistes,
chercheurs universitaires, techniciens et public.
Publics cibles
Le projet s’adressait aux professionnels de la culture et plus
particulièrement du secteur numérique, aux équipes techniques
et artistiques de chaque partenaire, aux artistes, aux étudiants
et chercheurs participant aux workshops, au public en général
à travers un fort travail de médiation, aux membres du réseau
RAN et aux responsables politiques et institutionnels au niveau
local et européen.
Activités conduites
- 8 workshops, organisés dans les quatre structures, autour
du thème « arts numériques et nouveaux vécus esthétiques
des espaces ». Chaque partenaire a accueilli deux workshops,
répartis sur les 24 mois du projet, et proposé des thèmes, des
intervenants afin de favoriser les échanges et débats entre
professionnels européens de la culture, artistes, responsables
politiques et institutionnels.
Le projet MADE est donc né du souci de réfléchir à l’émergence
d’une méthodologie de coproduction européenne qui puisse être
facilement transférable à d’autres structures travaillant dans le
domaine des arts numériques et plus largement du spectacle vivant
en Europe. En assurant l’expérimentation et la mise en œuvre
de cette méthodologie dans le temps du projet, les partenaires
ont également souhaité accorder une attention particulière à la
question de la médiation envers le public, essentielle dans le
domaine des arts numériques. Les partenaires espèrent poursuivre
ce projet, au-delà de sa date de clôture, afin d’affiner la réflexion
engagée puis l’élargir à d’autres partenaires européens.
Objectifs généraux
Le projet MADE visait à créer une plateforme de coopération
européenne durable vouée au soutien et au développement de
la mobilité des artistes et des professionnels de la culture et
des coproductions européennes dans le secteur du numérique.
Objectifs spécifiques :
• Échanger, confronter, partager des pratiques professionnelles
et des parcours d’artistes,
• Renforcer et développer la circulation des œuvres et des
artistes dans le champ de la création numérique,
• Créer un modèle européen durable de coproduction d’œuvres
numériques,
• Approfondir le travail de médiation à destination du grand
public autour de ce type d’œuvres.
Résidence#2 au Studio du National Theatre, Londres, janvier 2012.
55
- Appel à projet européen : lancé en novembre 2010 autour du
thème « Arts numériques et nouvelles expériences esthétiques
de l’espace public et/ou la scène et les espaces d’exposition
», il visait à sélectionner un projet dédié aux arts numériques
coproduit par les quatre partenaires de MADE et développé sur
les 12 mois restants par le lauréat. Le projet de Joseph
Hyde « me and my shadow » a ainsi été sélectionné au printemps
2011, parmi de nombreux projets de qualité, par le comité de
sélection de MADE, composé des directeurs artistiques des
quatre partenaires et d’un expert indépendant.
- Coproduction européenne : chaque partenaire a accueilli en
résidence le lauréat, à différents stades de la création, enrichissant le travail de l’artiste de ses propres expériences et de
son savoir-faire, de l’environnement interculturel dans lequel
il baigne et des ressources humaines et techniques propres à
chaque lieu d’accueil.
- Diffusion : le projet lauréat a été présenté à l‘issue des 24
mois dans le cadre d’une avant-première pendant le Festival
les Bains Numériques#7, en téléprésence entre les quatre lieux
partenaires.
- Site internet : un site dédié spécifiquement au projet MADE a
permis de faire état de l’avancement du projet. Il sert également
de plate-forme destinée à la communauté internationale des arts
numériques. http://www.we-made.eu/
- Publication : la publication d’un Livre Blanc « Le projet européen MADE : Synthèse et perspectives » comprenant une charte
de coproduction européenne et recueillant informations, conseils
et expériences tirés du programme MADE, vise à faciliter l’émergence d’une méthodologie de coproduction européenne qui soit
durable et prenne en compte les évolutions actuelles du secteur
culturel et au-delà à l’échelon national, européen et mondial. Il
est également destiné aux responsables politiques.
Résultats
Résultats directs :
• Création et diffusion d’une œuvre numérique européenne
auprès d’un large public (actions de médiation),
• Rédaction d’un livre blanc, publié et accessible en ligne, sur la
mobilité et les coproductions européennes,
• Renforcement du RAN avec une perspective durable autour
d’acteurs de la création, production et diffusion d’œuvres
transeuropéennes.
Résultats indirects :
• Développement d’une expérience professionnelle interculturelle indispensable aux acteurs du secteur culturel actuel,
• Sensibilisation d’un public européen aux productions artistiques
issues du numérique, notamment lors des festivals,
• Encouragement à la mobilité contribuant au renforcement
d’une identité européenne, notamment auprès des jeunes, en
permettant un dialogue, par le biais des œuvres et des
rencontres avec les artistes, vecteurs d’échanges.
56
La création numérique au service
du renforcement de la destination Europe
« Sources de vie : les Cafés de l’Europe » : des passerelles entre
économie, tourisme et culture, grâce à une collaboration entre
villes thermales européennes.
L’association européenne des villes thermales historiques
(EHTTA) est un réseau, localisé dans 10 pays européens et créé
en 2009 à Bruxelles, qui regroupe 25 villes thermales dont
Enghien-les-Bains. Ces villes possèdent un patrimoine architectural emblématique et leurs eaux minérales sont reconnues
à l’échelle de l’Europe. Le réseau a pour vocation d’encourager
le développement et le redéploiement économique de ces villes
thermales ainsi que la sauvegarde et la reconnaissance de leur
patrimoine culturel par le biais d’échanges d’expériences et de
bonnes pratiques au niveau européen. L’intégration en 2010 par
les membres d’EHTTA de l’itinéraire culturel des villes thermales
historiques, l’un des vingt-quatre itinéraires culturels reconnus
par le Conseil de l’Europe, est un des témoignages concrets de
l’influence du réseau.
Récemment, neuf villes d’EHTTA se sont associées, sous l’égide
de l’association de la Route des villes d’eaux du Massif Central,
pour présenter le projet « Sources de l’Europe : les Cafés de
l’Europe » dans le cadre du programme européen Culture 20072013.
Ce projet européen se fonde sur la question de l’origine et l’avenir
de la « Culture européenne des villes d’eaux » en embrassant
toutes les formes de créativité qui ont été au cœur de la constitution d’une culture européenne faite d’échanges intenses quasi
ininterrompus (l’art, la littérature, la musique, la philosophie,
la politique, la science et l’urbanisme). Par le biais de ce
programme, ces villes d’eaux souhaitent proposer à un public
plus large en Europe et au-delà des voies d’entrée nouvelles pour
lire et interpréter ce patrimoine culturel européen commun.
Les cafés de l’Europe
Inspirés des rencontres informelles qui avaient lieu au sein de
la société mondaine des villes thermales, des débats intitulés
« Cafés de l’Europe » regroupant des intervenants prestigieux,
auront lieu dans chacune des villes sur une durée de deux ans.
Le Centre des arts, co-organisateur du projet pour la mairie
d’Enghien-les-Bains, aura l’honneur d’organiser, en collaboration avec l’Office du Tourisme, le 1er Café de l’Europe intitulé
« Le numérique, entre passé et futur des villes thermales », le
17 mai 2013, à la suite de l’Assemblée Générale d’EHTTA. Cette
manifestation incitera le public à réfléchir sur la façon dont les
arts numériques peuvent aujourd’hui fournir de nouveaux outils
et modes de narration, dans l’espace public, afin de mettre
davantage en valeur le patrimoine culturel et historique des
villes thermales. Cet événement sera aussi l’occasion de valoriser l’expérience d’Enghien-les-Bains dans le domaine de la
création numérique auprès des 25 villes du réseau présentes.
Objectifs spécifiques pour la ville d’Enghien-les-Bains :
• S’ériger en chef de fil sur le numérique au sein du réseau des
villes thermales,
• Inventer de nouvelles formes de dialogue et d’échange entre
professionnels du tourisme par le biais d’une « conférence »
et d’actions repensées en termes de format, d’interaction, de
contenus.
Teaser Bains Numériques #7, Mikros Image.
57
Des relations privilégiées avec le Canada
et l’Asie du Sud-Est, deux pays d’avant-garde
en matière d’arts numériques
Le Centre des arts travaille, depuis de nombreuses années déjà,
en étroite collaboration avec des institutions culturelles, des
festivals et des artistes issus du Canada et d’Asie du Sud-Est,
deux pays d’avant-garde en matière d’arts numériques. Partager
des constats, s’interroger sur des préoccupations communes en
matière d’évolutions des pratiques et des usages numériques,
de l’économie des métiers artistiques de cette filière, tenter d’y
répondre par le biais de débats et de projets innovants et de
l’association de compétences croisées… tels sont les objectifs
principaux que poursuivent ces collaborations.
Le Centre des arts est notamment très lié avec la Société des
Arts Technologiques (la SAT) et le Festival Elektra à Montréal
mais également avec plusieurs lieux culturels à Vancouver et
Toronto afin de promouvoir la mobilité des artistes et des œuvres
et favoriser l’échange de compétences et de bonnes pratiques
dans les domaines qui les rassemblent.
L’établissement entretient aussi des relations privilégiées avec
des structures culturelles et des artistes de Séoul, en Corée du
Sud et d’Osaka au Japon, bénéficiant de l’accord de coopération
qui lie la Préfecture d’Osaka et le Conseil Général du Val d’Oise
depuis 25 ans déjà. Le Centre des arts a ainsi mené des projets
de téléprésence de grande envergure avec l’Art Center Nabi et
l’Ambassade de France, comme en témoigne le Banquet Interactif en 2010, cité précédemment. Il a également monté en 2005
une grande exposition dans ses murs avec le Tokyo Metropolitan
Museum of Photography qui a recueilli un franc succès.
Corée du Sud
1/ Printemps perfume avec
l’Art Center Nabi, 2010 ;
2/ Couverture de X Generation avec
le musée national des Beaux Arts de
Taiwan, 2007 ;
3/ Couverture de Meta Visual avec
le Tokyo Metropolitan Museum of
Photography.
58
Échanges avec l’Asie
Dans le cadre des échanges économiques entre le Département
du Val d’Oise et la Préfecture d’Osaka, la Ville d’Enghien-lesBains s’est vue proposer récemment un projet de coopération
culturelle associant la créativité et le développement numérique des territoires. La Préfecture d’Osaka l’a sollicitée pour
contribuer, par l’intermédiaire de son Centre des arts, au développement du nouveau district urbain Umekita au nord de la
gare d’Osaka.
La Ville d’Enghien-les-Bains a également signé un Memorandum d’accord de coopération culturelle avec le Centre des arts
scéniques Hanguk (HanPac), organisateur d’un des plus grands
festivals d’arts numériques d’Asie du Sud-Est, le SPAF (Festival
des Arts Vivants de Séoul) afin de mettre en place un calendrier
d’actions communes pour les trois prochaines années. Depuis de
nombreuses années, des artistes, présentés pendant les Bains
Numériques, sont ensuite sélectionnés dans le cadre du SPAF.
Cet accord doit donc viser à conduire des actions plus pérennes
et structurantes en faveur de la circulation des artistes et des
œuvres numériques.
Japon
Exposition Meta Visual avec le Tokyo Metropolitan
Museum of Photography
En exclusivité à Enghien-les-Bains, le Centre des arts présentait
en 2005 un panorama de la création nippone autour des œuvres de la collection du Metropolitan Museum of Photography
de Tokyo. Un événement inédit et festif qui réunissait le regard
de plusieurs artistes sur le thème de l’intelligence artificielle.
Cette importance croissante des technologies nouvelles et de
la mécanisation soulève à l’aube du XXIe siècle la question du
rapport entre l’homme et la machine.
Suscitant fascination et rejet, cette coexistence avec ces nouveaux environnements robotisés permettait ici d’en observer les
interactions avec le quotidien.
Autour du travail des artistes Norihisa Hashimoto, Yoichiro
Kawaguchi, Tadanori Yokoo, Taizo Mastumura, Sarotru Tamuea,
Yukio Fujimoto & Yasuhito Nagahara, cette exposition entendait
restituer les possibilités et les contraintes de ce nouveau patrimoine technologique, celui-là même hérité des automates et
des fantasmagories.
Canada
Exposition MACHines en partenariat avec le Centre
Culturel Canadien
Ce rendez-vous à l’échelle d’un presque continent, tendait à
rendre compte de la diversité mais aussi du caractère prolifique de la création contemporaine outre-Atlantique, d’avril à
juin 2012. En collaboration avec Elektra, festival international
d’art numérique à Montréal, cette exposition offrait au regard du
public curieux une sélection pancanadienne d’artistes au Centre des arts et dans la ville d’Enghien-les-Bains. Cette fenêtre
ouverte sur l’émergence de la création numérique canadienne
a trouvé son prolongement lors des Bains Numériques#7. Le
Canada, invité d’honneur de la manifestation, a vu sa création
artistique célébrée par la programmation de spectacles d’une
qualité remarquable comme ceux de la talentueuse chorégraphe
Ginette Laurin.
Un partenariat Nord/Sud,
base d’un dialogue multilatéral
La Ville d’Enghien-les-Bains est consciente que malgré l’appétence croissante des villes pour des coopérations internationales
qui soient davantage structurées que de simples jumelages,
celles-ci restent en grande partie bâties sur des collaborations
entre pays riches, faisant l’impasse sur la créativité et la vitalité
des artistes et des structures, œuvrant dans le domaine des
arts numériques dans les pays du Sud. Elle attache donc une
importance grandissante via le Centre des arts, à développer
des partenariats et des actions en réseau avec des pays comme
Cuba et le Sénégal afin de promouvoir et favoriser la diversité
et le dialogue interculturels.
10 ans d’échanges culturels intenses
avec Cuba
Une quarantaine de collaborations ont été montées par le Centre
des arts avec des artistes et des structures culturelles cubaines
depuis une dizaine d’années (ARTEX, Musicalia, l’Institut de la
Musique Cubaine, le Ballet National de Cuba...). Soutenus par
l’Ambassade de Cuba en France et l’Ambassade de France à
Cuba, ces échanges ont permis de promouvoir le travail de nombreux artistes cubains en Europe et inversement. Le label AntiVj
a ainsi été programmé durant la Semaine de la Francophonie en
mars 2011 sur la place centrale de la vieille ville à la Havane.
Ces échanges ont également offert un éclairage précieux sur
les échanges interculturels historiques entre la France et Cuba.
L’édition numérique de plusieurs concerts a permis de garder
une trace concrète de ces collaborations. Cinq publications ont
vu le jour jusqu’à présent.
1/ Cafe Vista Alegre, 2009 ;
2/ Touré Kunda & Tony Avila, 2012.
59
Le documentaire « Café Vista Alegre »
Nom donné en référence au célèbre café au bord de Malecon, à
la Havane, un lieu mythique accueillant tous les grands courants
de la musique cubaine de la fin du XIXe siècle jusqu’au milieu
du XXe siècle, est une œuvre réalisée par Dominique Roland, en
2009. Il rend hommage à des musiciens trop peu connus du public
international : Pancho Amat, Eduardo Morales, Ricardo Abreu,
Emilio Morales, Maria Victoria. A partir de la captation des deux
concerts qu’ils ont donnés au Centre des arts en 2008 et 2009,
le documentaire mêle musique cubaine et créations visuelles
interactives afin de mettre en exergue toute l’inventivité et la
créativité de la musique cubaine.
De nouveaux horizons numériques : le Sénégal
Gawlab, association sénégalaise dédiée à la promotion, au soutien et à la production de projets artistiques numériques notamment dans
l’espace public, participe au RAN depuis plusieurs années. La ville a souhaité s’appuyer sur cette structure-relais qui travaille avec de
nombreuses institutions culturelles et collectifs d’artistes à Dakar, pour monter des échanges artistiques et culturels qui permettent
de nouer des liens plus étroits entre les populations des deux pays et mettre en valeur le talent de leurs artistes respectifs.
« Du Sabar au Solar »
Projet transartistique entre Dakar, la Havane et Enghien-lesBains. Ce projet de création inédit a réuni au Centre des arts en
décembre 2012 le célèbre groupe Touré Kunda et celui du guitariste et chanteur cubain Tony Avila, à la suite d’une résidence de
deux semaines dans le lieu. Véritable périple culturel et musical
afro-cubain, « Du Sabar au Solar » est bien plus qu’un concert. Il
s’agit d’un voyage « transartistique » entre le Sénégal, Cuba et la
France. L’événement organisé en collaboration avec l’association
humanitaire Double Horizon qui aide à la scolarisation dans les
pays en voie de développement, a mis en valeur les échanges et
les influences croisées entre le Sabar au Sénégal et la Rumba
à Cuba, deux cultures représentées par deux lieux d’expressions musicales et chorégraphiques. Le projet a permis de faire
dialoguer ces cultures et de rapprocher les différents groupes,
impliqués dès le début du projet, en sensibilisant le public au
travail mené par l’association Double Horizon.
Page de droite : la scène, jeux de lumières sur le lac.
60
L
a Ville d’Enghien-les-Bains est plus que jamais consciente que l’échange, le transfert de compétences
et de savoir-faire et la mutualisation des ressources entre villes sont aujourd’hui des données
primordiales pour favoriser le dialogue interculturel et le développement harmonieux des espaces
urbains. Dans cette optique, la municipalité est désireuse d’approfondir les partenariats qui la lient
déjà avec différents territoires à l’échelle mondiale. D’une part, elle souhaite mettre encore davantage en
valeur et à profit l’expérience qu’elle possède dans le domaine des arts numériques et démultiplier leur
impact sur le plan économique, culturel, sociétal et environnemental. D’autre part, elle se montre soucieuse
de concilier son expertise et sa renommée dans le secteur de la création numérique avec les avantages
comparatifs dont disposent les autres ensembles urbains. La participation grandissante de la population aux
projets qu’initie la municipalité dans le domaine des arts numériques est également une donnée clé pour
être en mesure de relever ensemble les défis auxquels se confronte la Ville du XXIème siècle en termes de
mobilité, d’emploi, de recherche de sociabilité et d’entraide…
La mobilisation des élus et des habitants afin d’obtenir le label « Ville créative - Arts Numériques » s’inscrit
dans le renforcement de cette dynamique. L’adhésion au réseau des Villes Créatives de l’UNESCO serait en
effet un outil formidable pour structurer de manière encore plus efficiente les partenariats existants, en les
étendant aux autres villes membres. Cette adhésion offrirait également la possibilité à la Ville d’Enghien-lesBains de nouer de nouvelles formes de coopérations multilatérales sur les problématiques liées aux enjeux
de la créativité et de la Ville Numérique afin de penser la ville de demain de manière durable et solidaire.
61
Annexe 1 : Équipe de gestion de la candidature
Annexe 2 : Plan de la ville d’Enghien-les-Bains
Annexe 3 : Une situation privilégiée au cœur du Val d’Oise et du Grand Paris
Annexe 4 : Données socio-économiques sur la ville d’Enghien-les-Bains
Annexe 5 : Fiche descriptive « Le Centre des arts »
Annexe 6 : Une démarche en réseau : territoires de projets/territoires de partenariats
Annexe 1 : Équipe de gestion de la candidature
Le projet de candidature au label « Ville Créative – Art Numérique » est porté par
la municipalité d’Enghien-les-Bains.
- Philippe Sueur, Maire d’Enghien-les-Bains
- François Hanet, Maire adjoint délégué au développement durable et à la politique de la Ville
- Annie Boudard, Maire adjoint déléguée à la conception de l’observatoire des solidarités
- Patrice Manfredi, Maire adjoint délégué aux animations, à la politique associative et aux relations
européennes
- Sophie Merchat, Maire adjoint déléguée au contrôle de gestion et à l’école de musique, à l’élaboration du
budget et aux affaires financières
- Jean-Marie Claverie, Maire adjoint délégué au patrimoine et à la voirie
- Dominique Ricolfi-Bouvelle, Maire adjoint déléguée à la jeunesse, à la petite enfance, au CFA, à la formation
professionnelle et à l’emploi
- Michel Playe, Maire adjoint délégué à la culture et au tourisme - Marie-France Chabanel, Maire adjoint déléguée au secteur scolaire, éducation et restauration scolaire
- Patrick Revailler, Maire adjoint délégué au social, logement et au 3e âge
- Jean-Pierre Haimart, Conseiller municipal délégué aux affaires sportives
- Claudine Benassayag, Conseiller municipal déléguée aux affaires relevant du thermalisme
- Grégoire Pénavaire, Conseiller municipal délégué aux affaires économiques
- Philippe Allais, Conseiller municipal délégué à la sécurité
- Laura Pirès, Conseiller municipal déléguée aux animations jeunesse
- Jean-Pierre Bousquet, Conseiller municipal délégué à la mémoire et au patrimoine historique
- Nicole Caris, Conseiller municipal
- Monique Galais, Conseiller municipal
- Gisela Brard, Conseiller municipal
62
©Nicolas Laverroux
- Paul Hadjiboghossian, Conseiller municipal
- Marie-Laure Bermond, Conseiller municipal
- Joël Wittmeyer, Conseiller municipal
- Dominique Ripoll, Conseiller municipal
- Véronique Férien, Conseiller municipal
- Dominique Bouy-Debec, Conseiller municipal
- Xavier Caron, Conseiller municipal
- Nathalie Hue, Conseiller municipal
- Hanna Mimoun, Conseiller municipal
- Jérôme Delagarde, Conseiller municipal
- Saadia Cheyrouze, Conseiller municipal
- Sophie Maley, Conseiller municipal
- Réjane Guidon-Doré, Conseiller municipal
- Thierry Eve, Conseiller municipal
L’équipe de gestion est composée des personnes suivantes :
- Christophe Durand, Directeur de Cabinet
- Dominique Roland, Directeur Adjoint des Services, Directeur du Centre des arts
- Jennifer Portefaix, Direction de l’Action Culturelle
- Marie Lesage, Coordination des projets européens et internationaux, Centre des arts
- Service Communication
Hôtel de ville - 57 rue du Général-de-Gaulle - 95880 Enghien-les-Bains • tél. : 01 34 28 45 45 / fax. : 01 34 28 45 76
Centre des arts et service communication • www.ville-enghienlesbains.fr • Impression : RAS • Dépôt légal : Février 2013
63
Annexe 2 : plan de la ville
Annexe 3 : Une situation privilégiée au cœur du Val d’Oise et du Grand Paris
Plan de situation de la ville d’Enghien-les-Bains.
64
Annexe 4 : Données socio-économiques sur
la ville d’Enghien-les-Bains
Le haut niveau d’attractivité de la ville est assuré par une forte
politique évènementielle qui alterne colloques de haut niveaux
et manifestations festives.
Une ville atypique dans son environnement
La densité de praticiens médicaux (133 médecins, spécialistes et
généralistes, localisés dans un périmètre de 1km2) et de cabinets
d’avocats renforce la vocation éclectique d’un cœur de ville, tout
premier pôle de santé libéral d’Île-de-France. Le chiffre d’affaires annuel du seul secteur économique (artisans commerçants
professions libérales) dans l’hyper centre est d’environ 300 millions d’euros.
La commune Enghien-les-Bains (173 hectares) est frontalière
de la Communauté d’Agglomération de Plaine Commune qui
est l’une des plus dynamiques EPCI intégré au périmètre du
Grand Paris. En effet, avec 12 300 habitants, sur un espace bâti
développé sur un peu plus d’un km2, la commune offre par
endroit des densités voisinant celles de certains arrondissements de Paris.
Plus de 7 millions de visiteurs annuel plébiscitent Enghien-lesBains comme l’un des sites de loisirs clés en d’Île-de-France.
Concernant les équipements du futur, le programme d’aménagement numérique de la ville est particulièrement ambitieux ! Le
FTTH (fiber to the home) couvre actuellement 32% de la ville, ce
chiffre passera à 80% en 2013 et atteindra 100% en 2014.
La ville est située à 11 km de Paris et à moins de quinze minutes, en train de la Gare du Nord, elle abrite le premier casino de
France et l’unique station thermale d’Île-de-France.
Au Resort Lucien Barrière, comprenant le casino, l’auditorium
des thermes, le Grand Hôtel**** et l’Hôtel du Lac*** vient s’ajouter
un hyper centre commercial à ciel ouvert de 300 commerçants
et un marché forain dont l’attractivité attire le bassin de vie de
la vallée de Montmorency.
Le casino d’Enghien-les-Bains est le navire amiral du groupe
Barrière, premier casinotier européen. Plus de 20% du chiffre
d’affaires annuel du groupe Lucien Barrière est réalisé sur notre
site économique. Les Rives d’Enghien contribuent à hauteur de
7% au produit brut des jeux européens.
Vue aérienne de la ville d’Enghien-les-Bains.
Rue de Mora, les commerces.
65
L’attractivité issue du pôle touristique
Enghien-les-Bains combine une attractivité d’échelle suprarégionale, voire internationale (tourisme lié au lac, aux thermes au
casino, aux rencontres et salons professionnels), une attractivité
régionale liée au secteur médical ainsi qu’à certaines manifestations culturelles et une attractivité plus locale, concernant
une large aire englobant le sud du Val-d’Oise et l’ouest de la
Seine-Saint-Denis, du fait de son offre en termes de commerces,
d’emplois, d’équipements culturels et scolaires.
Le lac, les thermes et le casino qui ont permis son développement depuis le XIXe siècle assurent toujours le socle de la station
classée hydrominérale (demande de classement en station de
tourisme en cours).
Le casino, 1er de France, connaît une fréquentation de l’ordre de
2 500 personnes par jour en moyenne, et environ 700 000 visiteurs par an. Sa fréquentation est d’autant plus importante que
c’est le seul casino d’Ile-de-France. Suivant l’étude de l’observatoire du Comité Départemental du Tourisme et des Loisirs du Val
d’Oise, la provenance des clients du casino est principalement
francilienne. Les clients viennent à 22% du Val-d’Oise, à 16% de
Paris intra-muros, à 40% des autres départements franciliens
et à 22% d’une autre région de France métropolitaine.
Le casino contribue à 30 % des recettes du budget (fonctionnement et investissement confondus) en 2010. Le casino, associé au
lac, exerce un effet vitrine faisant connaître la ville et l’associant
à une image de prestige. Ceci favorise l’attractivité touristique,
mais aussi résidentielle et commerciale, sans pour autant que
l’on constate une véritable synergie entre l’équipement et le
commerce local. Le joueur fréquente peu le reste de la ville,
contrairement au touriste « classique ».
1/ L’établissement thermal ;
2/ Salle de soins ; 3/ Salle de repos .
Sociologie de la population
Enghien-les-Bains
49 230 €
90
47
3
52
43
8
Lieu
Revenu
moyen
annuel
Taux (%)
d'activité
Age
moyen
Taille
moyenne
foyer
Part
de (%)
propriétaires
Part
de (%)
célibataires
Part
de (%)
étrangers
Source : INSEE
66
L’emploi et l’activité économique
Catégories socio-professionelles
Ouvriers
8%
La Ville compte 1,1 actif pour un emploi sur la période récente,
le nombre d’emplois offert sur la commune, est passé de 4 677
à 5 325 unités, soit 15,1 % contre 8,6 % et 14,7 % respectivement
pour l’Ile-de-France et la France.
Chefs d’entreprise
4%
Ces emplois sont très largement de type tertiaire (92,6 %), dont
11 % lié au commerce et 10,6 % lié aux services aux particuliers.
Ils sont liés aux équipements, services et commerces largement
présents sur la Ville.
Employés
24%
Cadres
34%
Professions
intermédiaires
30%
Source : INSEE
Répartition de la population active
Étudiants
10%
Donnée sociales
Une grande partie des habitants d’Enghien-les-Bains ont le
statut de cadres supérieurs, de dirigeants ou d’ingénieurs.
Autres inactifs
5,7%
Retraités
4,9%
Chômeurs
7,2%
Sur le plan sociétal, on observe qu’il y a une majorité de
personnes mariées avec un ou plusieurs enfants. L’âge moyen
des habitants est de 47 ans. Familles ayant des revenus élevés,
ils ont en général une bonne situation professionnelle et ont un
ou plusieurs enfants à charge ; propriétaires de leur logement
pour la plupart, ils ont un niveau de vie confortable.
Actifs ayant
un emploi
71,19%
Source : INSEE
L’emploi à Enghien-les-Bains
1999
2009
Nombre d’emplois dans la zone
4 618
5 222
Actifs ayant un emploi résident dans la zone
4 463
5 447
Indicateur de concentration d’emploi
103,5
95,9
Taux d’activité parmi les 15 ans ou plus en %
56,9
61,8
Source : INSEE
67
Annexe 5 : Fiche descriptive technique « Le Centre des Arts »
Basé sur l’ancien site de La distillerie Garnier, le Centre des arts d’Enghien-les-Bains est un lieu de diffusion et de production artistique, Scène Conventionnée dans les Ecritures Numériques par le Ministère de la Culture et la Communication.
Aujourd’hui l’établissement est doté d’un équipement technologique de pointe lui permettant une totale autonomie de production et
post-production audio et vidéo et une diffusion de spectacles dans des conditions optimales.
Sur 3 000 m2 et 3 niveaux, cinq espaces sont équipés d’un matériel technique dernière génération et d’une fibre optique lui permettant la diffusion et la réception en streaming au format Haute Définition (lames de conversion HAIVISION MAKO HAI 1020 conférant
un temps de latence de 70ms).
Ces équipements sont mis à disposition des artistes et compagnies de la programmation du lieu et peuvent également accueillir des
équipes artistiques extérieures.
LE STUDIO NUMÉRIQUE
L’AUDITORIUM Créé en 2011, le Studio numérique est un centre de création et
un lieu de production audiovisuelle. Il permet d’optimiser l’édition et la diffusion de création graphiques et vidéos. C’est aussi
un lieu de référence pour les artistes qui disposent le temps de
leur création de tous les moyens techniques nécessaires à la
réalisation de leurs projets hybrides.
Doté de 383 places et d’une surface scénique intégrée de 250m2,
l’auditorium est équipé d’une acoustique exceptionnelle qui
permet une diffusion sonore homogène et d’une console dernière
génération permettant les enregistrements live.
68
L’ESPACE D’EXPOSTION
LE STUDIO 19 - LA BLACK BOX
Composé de deux niveaux d’une surface totale de 263 m2, cet
espace accueille les expositions du Centre des arts.
La Black Box, véritable boîte noire de 200 m2, se distingue par
sa configuration entièrement modulable. Ces spécificités techniques permettent l’optimisation des phases de recherches et de
créations scénographiques, sonores et audiovisuelles.
LE STUDIO DE DANSE
(salle de conférence / atelier)
Cet espace de 110 m2 accueille le public pour les projets de petite forme.
69
Le Centre des arts hors les murs
LA VILLA
Cette maison de 5 pièces permet l’accueil en résidence des artistes en création.
LA SCÈNE FLOTTANTE
Installée sur une barge flottante sur le lac d’Enghien-les-Bains, cette structure de 400 m2 est unique en Europe.
70
Annexe 6 : Une démarche en réseau : territoires de projets/territoires de partenariats
Paris - Enghien-les-Bains - Istanbul - Londres - Montréal - Dakar - Tokyo - Séoul - Tunis - Mons
France - Turquie - Angleterre - Canada - Sénégal - Japon - Corée - Tunisie - Belgique
Des jumelages forts avec la Belgique
et l’Allemagne
Enghien, cité d'art et d'histoire (Belgique)
Depuis le 16 juin 1957, Enghien-les-Bains est jumelée avec
la ville d'Enghien en Belgique, dans la province du Hainaut.
L’entité regroupe Enghien, Petit-Enghien et Marcq (10713 habitants en 1999), sa fusion ayant permis de rassembler ville et
campagne. Cité d’art et d’histoire, son riche passé permet de
découvrir un château, son parc, l’Église Saint-Nicolas, la maison Jonathas, le musée des Capucins, le collège et la maison
Saint-Augustin ainsi que de nombreuses autres maisons du
XVIIe siècle. Enghien est à 290 km d’Enghien-les-Bains et à 30
km de Bruxelles. Les villes jumelles ont ainsi célébré leurs 50
ans d’amitié !
Bad Dürrheim, ville thermale
et verte (Allemagne)
Le 26 septembre 1992, Enghien-les-Bains et Bad Dürrheim, ville thermale aux confins de la Forêt Noire, ont signé une charte
de jumelage. Située à 110 km de Strasbourg, cette ville verte,
véritable havre de paix est une entité constituée de six villages,
comptant plus de dix mille habitants. Tous les éléments sont
réunis pour y passer un séjour réussi : le musée Narrenschopf
et ses fascinants masques de carnaval, témoignages d'une
histoire locale vivante, ski de fond, VTT, tennis, randonnée,
équitation... De plus, son complexe thermal moderne Solemar
accueille les visiteurs dans un parc aux arbres centenaires. Elle
est située à 640 km d'Enghien-les-Bains.
1/ Enghien, Belgique,
2/ Bad Dürrheim, Allemagne.
Des amitiés européennes
La ville d'Enghien-les-Bains a aussi tissé des liens avec les
villes de Spotorno en Italie, d’Hajduszoboszlo en Hongrie et
enfin Wieliczka en Pologne.
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www.ville-enghienlesbains.fr
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www.cda95.fr

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