Youssou Ndour et le Super Étoile Youssou Ndour, chant Abdoulaye
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Youssou Ndour et le Super Étoile Youssou Ndour, chant Abdoulaye
jeudi 28 octobre – 20H Youssou Ndour et le Super Étoile Youssou Ndour, chant Abdoulaye Lo, batterie Oumar Sow, Mamadou Mbaye (AKA Jimi), guitares Habib Faye, basse Assane Thiam, tambour tama El Hadji Faye, Babacar Faye (AKA Mbaye Dieye Faye), percussions Birame Dieng, Pascale Kameni Kamga (AKA Cali), chœurs Ibrahima Cisse (AKA Ibou), Moustapha Faye, Tyrone Downie, claviers Pape Moussa Sonko, danse Special guest: Carlou D., chant Dans le cadre du cycle Sénégal – Mythes et réalités, du vendredi 22 au jeudi 28 octobre à la Cité de la musique. La diffusion en direct de ce concert inaugure le nouveau site www.citedelamusiquelive.tv. Si vous souhaitez revivre certains moments de cette soirée, ou les faire partager à votre entourage, connectez-vous dès le lendemain sur www.citedelamusiquelive.tv. Ce concert y restera disponible gratuitement pendant trois mois. Fin du concert vers 22h30. Cycle Sénégal Mythes et réalités Le poète président Senghor a légué au Sénégal son amour de la langue française en guise de passeport international. Et la langue wolof est devenue le trait d’union entre tous les Sénégalais en cinquante ans d’indépendance. Ce statut, elle le doit en partie à la versatilité du sabar. Le tambour des Wolofs se décline en une variété de formes aux sonorités multiples : mbëŋ mbëŋ aigu, tungune moins haut, mbëŋ mbëŋ bal plus grave, thiol basse, xiin aux accents profonds liés à la spiritualité des Mourides, nder médium, soliste et chef d’orchestre. On les assemble par paires ou par jeux plus complets de quatre à cinq dans les groupes de mbalax, qui font danser le Sénégal depuis trente ans sous l’impulsion de Youssou Ndour. D’une main libre et du bout d’une fine baguette en tamarin, le joueur expérimenté sait dire les noms, énoncer les dictons ou les paroles mystiques. Et s’il veut prétendre être élevé au rang de maître, il doit connaître mille rythmes. Dans la société traditionnelle wolof, le sabar présidait aux festivités du retour des jeunes garçons initiés à l’occasion de leur circoncision, dure épreuve marquant bien des adultes grandis au village. Les griots et les mères chantaient la bravoure des jeunes hommes, lavés et parés de leurs plus beaux atours avant de suivre leur initiateur. Reclus en brousse dans une hutte faite de leurs propres mains, des chants leur enseignaient le respect, la loyauté, le courage. L’islam ouvert qui se pratique au Sénégal est dominé par deux branches du soufisme prônant la tolérance. Dans son très bel album Egypt, Youssou Ndour a chanté les grands marabouts qui sont à l’origine des deux confréries : Cheikh Tijiane Cherif (1737-1815), fondateur de la Tijianiyya, et Cheikh Amadou Bamba, vénéré maître des Mourides mort en 1927 et dont le mausolée se trouve à Touba, où a lieu chaque année la fête du Grand Magal. Youssou, comme Abdoulaye Wade, l’actuel président, sont adeptes du mouridisme. Egypt, commencé avant la date fatidique du 11 septembre 2001, avait pour vocation de convaincre ses auditeurs du message positif contenu dans l’islam. Youssou Ndour était dans sa vingtaine quand il a fait du sabar la percussion reine de la musique populaire sénégalaise, imposant la modernisation des rythmes du mbalax, joués avec le nder et le mbëŋ mbëŋ. Il y greffait le tama, petit tambour d’aisselle expressif et facétieux, doué aussi de la parole. Youssou Ndour, ambassadeur international pour l’Unesco, a poursuivi sa voie mystique jusqu’en Jamaïque, à la rencontre des adeptes de Jah Rastafari, afin d’y enregistrer le plus récent de ses albums. Un trajet symbolique de Kingston à l’île de Gorée qui redonne vie au rêve de Marcus Garvey, dont les Black Star Liners, vaisseaux transatlantiques, devaient conduire la diaspora vers a terre mère des rythmes : l’Afrique. François Bensignor Du vendredi 22 au jeudi 28 octobre VENDREDI 22 OCTOBRE 20H cité de la musique samedi 23 octobre 20h cité de la musique dimanche 24 octobre 16H30 cité de la musique Chants soufis des villes saintes Musiques wolofs Ensemble de tambours sabar Sarata Sonko, danse Première partie : Confrérie tijane de Tivouane Deuxième partie : Confrérie mouride de Touba Les percussionnistes de Doudou Ndiaye Rose Première partie : Amy Socé, chant, danse et calebasse leket Ensemble Ram Dam Percussionnistes de Doudou Ndiaye Rose Assane Mbaye, tambour tama Ensemble de tambours sabar Deuxième partie : SAMEDI 23 OCTOBRE Chérif Mbaw, chant et guitare DE 15H À 18H30 Moustapha Ndiaye, batterie cité de la musique Madiop Mbëngue, tambours sabar et tama Forum : Musiques au Kane Mbaye, tambours sabar Sénégal, entre tradition Ibrahima Diaw, guitare basse et modernité Philippe Odje, guitare Ousseynou Bâ, clavier 15h Table ronde Marianne Camara Gomez, Animée par Sylvie Clerfeuille, danse journaliste Avec la participation de Luciana Penna-Diaw, ethnomusicologue, Nago Seck, journaliste, et Jean-Marc Wolff, historien 17h30 Concert Ensemble de tambours sabar 3 jeudi 28 octobre – 20h Salle pleyel Youssou Ndour et le Super Étoile Youssou Ndour, chant Abdoulaye Lo, batterie Oumar Sow, Mamadou Mbaye (AKA Jimi), guitares Habib Faye, basse Assane Thiam, tambour tama El Hadji Faye, Babacar Faye (AKA Mbaye Dieye Faye), percussions Birame Dieng, Pascale Kameni Kamga (AKA Cali), chœurs Ibrahima Cisse (AKA Ibou), Moustapha Faye, Tyrone Downie, claviers Pape Moussa Sonko, danse Special guest: Carlou D., chant Youssou Ndour, passeur entre les civilisations La voix de Youssou Ndour projette les couleurs du bien-être. Son timbre a les propriétés d’un baume. Ses modulations mélismatiques apaisent les tensions, éclairent la pensée. Son chant rend l’harmonie humaine, unit pour le plaisir et dans la positivité. Bien qu’elle ait embrassé une grande diversité de styles, l’œuvre de Youssou Ndour est traversée par cette constante. Car le chanteur a toujours fait de chaque nouvelle aventure musicale une expérience singulière qui lui ressemble. Parce qu’il est né griot – le 1er octobre 1959 – circule dans ses veines l’héritage musical de connaissances transmises depuis des générations. Très jeune, Youssou Ndour en donne la preuve dans les fêtes de baptême ou de circoncision. Avant d’avoir dix ans, son plus cher désir est déjà de chanter. Une troupe théâtrale de jeunes de son quartier, la Médina de Dakar, lui offre en 1971 l’occasion de se faire remarquer. On lui propose alors de rejoindre le groupe Diamono. Youssou Ndour s’empresse d’accepter, se gardant bien d’en parler à son père. Quand celui-ci apprend que son fils de treize ans est parti en cachette pour chanter à Banjul, capitale de la Gambie voisine, il envoie les gendarmes le chercher… Mais accepte pourtant de l’inscrire, parce qu’il est le fils aîné de sa première femme, griote, à l’Institut des Arts, le conservatoire de Dakar. Dans le quartier de la Médina, tout le monde se connaît et les nouvelles circulent. Gamin, Youssou Ndour sait parfaitement que le Star Band est l’orchestre numéro un de Dakar. Il se produit au club Miami, où les chanteurs Pape Seck, Laba Sosseh et autres Balla Sidibé sont devenus les champions du style afro-cubain. Depuis l’indépendance, c’est la musique qui fait danser le Sénégal. Arrivée en 1940 à Dakar avec les soldats afro et latino-américains, elle a été adoptée avec le jazz. La jeune élite intellectuelle sénégalaise, adepte du concept de la négritude, s’identifie à ces musiques modernes héritées de l’Afrique. Dans l’euphorie de l’indépendance, les fonctionnaires mis en place par le poète président Léopold Sédar Senghor dansent dans les clubs aux rythmes du cha-cha-cha, du merengué ou de la pachanga. En transformant son restaurant Au Bon Coin Parisien en boîte de nuit avec l’indépendance, Ibrahim « Ibra » Kassé a fait du Miami le club le plus couru de la Médina. Il a acheté des instruments, une sono et embauché des musiciens. Comme partout en Afrique à l’époque, le patron du club est aussi propriétaire de l’orchestre, dont il engage et congédie les membres à sa guise. Sa réputation de tyran mauvais payeur n’empêche en rien Ibra Kassé d’être un fin dénicheur de talents. Il a repéré la voix du jeune Youssou Ndour et lorsque celui-ci a le culot de venir lui demander de chanter dans son club, il va lui-même proposer un contrat d’engagement au père du garçon qui n’a même pas seize ans. Pendant quatre ans, 4 payé 5000 FCFA (l’équivalent de 15 €) par semaine, Youssou Ndour apprend son métier dans le meilleur orchestre du Sénégal. En ce milieu des années 1970, l’Afrique se tourne vers ses racines et l’authenticité. Lors des soirées au Miami, Youssou Ndour enflamme le dernier set consacré aux rythmes traditionnels, après un set de jazz à écouter, suivi d’un set afro-cubain pour les danses de salon. Mais si la piste se remplit à 2 heures du matin, les percussions cubaines du Star Band ne sont pas adaptées aux tourbillons furieux des rythmes sénégalais. Youssou Ndour leur donne une place prépondérante dans les orchestrations du Super Étoile de Dakar, qu’il forme en 1982, après la belle aventure communautaire de l’Étoile de Dakar, menée avec des jeunes dissidents du Star Band. Modulant l’énergie de la langue wolof, Youssou Ndour construit un genre nouveau, qu’il baptise mbalax. Plébiscitée par la jeunesse sénégalaise, cette musique moderne intègre les battements imbriqués des tambours sabar, à longs fûts, et du tama, le volubile petit tambour d’aisselle dont Assane Thiam, fidèle compagnon de Youssou Ndour depuis le Star Band, s’affirme en fabuleux virtuose. Dans la tradition des griots wolofs, le terme « mbalax » désigne le rythme de base des sabar. Une cérémonie traditionnelle va pouvoir décliner une douzaine de danses à partir de ce rythme. Mais en l’introduisant dans le jeu même des instruments modernes, Youssou Ndour permet de multiplier le nombre de combinaisons possibles dans la polyrythmie. Rien ici n’est écrit. Car le jeu des sabar est entièrement fondé sur les jeux phonétiques de la langue wolof. En vrai griot, maître de la parole, Youssou Ndour est capable de renforcer le sens profond de ses chansons par le discours rythmique des mélodies instrumentales. Ce qui lui vaut l’immense respect du peuple sénégalais. Avec son mbalax moderne, Youssou Ndour offre une identité musicale contemporaine au Sénégal. Ancré sur cette base et toujours attaché à son pays, d’où il développe son activité internationale, il peut alors se frotter à toutes les influences. La chanson rock française, auprès de Jacques Higelin, qui invite le Super Étoile dans son grand show de Bercy en 1985 ; plus tard encore dans ses duos avec Axelle Red ou Pascal Obispo. La pop anglaise aux côtés de Peter Gabriel, qui devient son mentor, l’entraînant à représenter l’Afrique dans la tournée mondiale d’Amnesty International en 1988. Le chanteur sénégalais aura à cœur de confirmer cette première marque d’engagement en faveur de différents combats humanitaires tout au long de sa carrière. Accrochant le public de la soul américaine, « Seven Seconds », son superbe duo avec Neneh Cherry, devient un tube planétaire en 1994. En 2001, Youssou Ndour prépare un album dédié aux maîtres des grandes confréries musulmanes ouest-africaines, sur les arrangements musicaux de l’Égyptien Fathy Salamah, quand sont perpétrés les attentats du 11 septembre. En réaction au déclenchement 5 En prise directe avec le fabuleux trésor que constituent les traditions du vieux continent noir, Youssou Ndour apparaît, à cinquante et un ans, l’artiste le plus emblématique de cette world music illuminant notre village global des feux de la diversité. François Bensignor Salle Pleyel | et aussi… MARDI 21 DECEMBRE, 20H VENDREDI 22 AVRIL, 20H CitÉ de la musique Nat King Cole en espagnol Omara Portuondo David Murray Oud + Electro SAMEDI 5 FÉVRIER, 20H Natacha Atlas, chant Mehdi Haddab, oud Ibrahim Maalouf, trompette Shyamal Maitra, tabla çem Yildiz, voix, balama, saz Smadj, oud, création, programmation et direction Dans le cadre du cycle Éthiopie Coproduction Métis, Les Grands Solistes - Seconde partie : Zeritu David Murray Cuban Ensemble Cordes de la Philharmonie Royale de Flandre Omara Portuondo, chant David Murray, saxophone, clarinette basse, direction artistique Céleste Productions. JEUDI 23 DECEMBRE, 20H VENDREDI 3 JUIN, 20H Orquesta Aragón Marcel Khalifé « Dans la présence de l’absence » - Un hommage à Mahmoud Darwish Marcel Khalifé, oud Ensemble Al Mayadine Les partenaires média de la Salle Pleyel 6 Addis Abeba aujourd’hui Première partie : Jazzmaris Imprimeur france repro | Licences E.S. 1-1027391, 2-1027392, 3-1027393 de la guerre en Irak, le chanteur annule sa tournée américaine. Son disque magnifique, à la pochette ornée du nom d’Allah, attendra 2004 pour être publié. Sur son dernier album, Youssou Ndour rend en hommage au prophète de Jah, le regretté Bob Marley, dont la musique à essaimé sur toute la planète. Le reggae de Youssou Ndour balance comme son m’balax. Il le fait sien. En direct sur Internet ! 100 heures de musique live accessibles gratuitement sur citemusiquelive.tv Dès son ouverture en 1995, la Cité de la musique a enregistré ses concerts. Elle a ainsi développé un patrimoine audiovisuel de plusieurs milliers d’œuvres musicales interprétées par des artistes prestigieux représentant tous les genres – classique, contemporain, jazz, musiques actuelles et du monde. Depuis septembre 2008, la plupart des enregistrements vidéos sont retransmis en direct sur les sites de la Cité de la musique et de la Salle Pleyel. À partir d’octobre 2010, l’offre numérique proposée gratuitement s’enrichit : de 100h de musique live en intégralité, dont les concerts les plus récents et une sélection d’archives de la Médiathèque ; de l’ensemble du catalogue vidéo de la Cité de la musique et de la Salle Pleyel, disponible sous forme d’extraits ; de 50 nouveaux concerts par an diffusés en direct sur le web et disponibles au moins pendant deux mois ; de concerts commentés et accompagnés d’offres pédagogiques (guides d’écoute, suivi de partitions, dossiers documentaires…) ; d’outils de convivialité (reportages sur les artistes et les coulisses et bientôt d’autres fonctionnalités : chats en direct, choix de caméra...). Pour être informé des concerts retransmis en direct, abonnez-vous aux lettres d’information de la Cité de la musique et de la Salle Pleyel en vous connectant à : www.citedelamusiquelive.tv