Motion de solidarité envers les travailleurs victimes de
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Motion de solidarité envers les travailleurs victimes de
Bruxelles, le 28 février 2014 Motion de solidarité envers les travailleurs victimes de licenciements Lors d’un Comité fédéral consacré à l’Europe et à la problématique du dumping social, la FGTB a approuvé une motion de solidarité envers les travailleurs victimes de licenciements. Depuis la survenance de la crise financière de 2008, les travailleurs ne cessent d’être victimes de licenciements et pertes d’emploi. L’ONEm vient ainsi de confirmer la perte de plus de 30.000 emplois en 2013 et de plus de 100.000 au cours des quatre dernières années en particulier dans l’industrie. Malgré les messages rassurants qu’on tente de nous faire croire, une vraie reprise n’est toujours pas d’actualité. Les annonces de fermetures et de restructurations ne cessent de se succéder à un rythme insupportable. La FGTB veut exprimer sa solidarité avec les travailleurs et les délégués qui se battent pied à pied pour la sauvegarde ou le maintien de leur emploi et ce, malgré la grande incertitude dans laquelle ils sont plongés. Hier, Ford Genk, Arcelor ou Caterpillar. Aujourd’hui, SaintGobain et tout le secteur verrier, Heinz mais aussi Gate Gourmet (LSG Sky Chefs Brussels International), Axa, Ingram Micro… Tous ces drames sociaux sont inacceptables d’autant plus qu’ils révèlent à chaque fois des motifs de spéculation ou de concurrence déloyale et sont le fruit de décisions déshumanisées prises dans des capitales lointaines par des employeurs/spéculateurs. Face à ces drames, certains veulent profiter de la situation et pointent du doigt le coût du travail ! Alors que les salaires sont gelés et que l’austérité imposée aux salaires aggrave la situation économique et sociale et ne permet pas d’endiguer l’augmentation du chômage. Pourtant, la FGTB le martèle : les salaires ne sont pas le problème mais bien le manque d’investissements dans la recherche, l’innovation, la formation des travailleurs. Pour la FGTB, il est plus qu’urgent d’investir massivement dans l’emploi de qualité et le redéploiement de l’économie en général et de l’industrie en particulier. Des alternatives existent pour contrer le dumping social qui existe à l’intérieur de l’UE mais aussi avec les pays émergents : - la création d’un salaire minimum dans chaque état membre de l’UE ; une fiscalité plus juste pour les travailleurs par rapport au capital et harmonisée au niveau européen ; une protection sociale forte ; des services publics qui garantissent l’accès à des services de qualité et un contrôle régulateur en matière de lutte contre la fraude.