Soyez de la solution

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Soyez de la solution
Soyez de la solution !
Participez activement à aider l’environnement
En réduisant le gaspillage et la pollution de l’eau
√ Je nettoie mon aire de stationnement et l’extérieur de ma maison avec un balai;
√ J’utilise des produits d’entretien ménager non toxiques qui ont peu d’impact sur
l’environnement et la santé;
√ Je diminue ma consommation d’eau dans la salle de bain;
√ J’optimise ma salle de lavage;
√ J’opte pour des méthodes plus efficaces pour laver la vaisselle;
√ J’arrose mes plantes et mon jardin tôt le matin ou en soirée;
√ Je recueille l'eau de pluie pour arroser mon jardin et mes plantes à fleurs;
√ Je me renseigne, je consomme et j’agis judicieusement;
√ Je recycle le papier, et je l’achète non blanchi, avec des fibres post-consommation;
√ J’évite l’eau embouteillée;
√ Je m’informe des mesures prises par ma municipalité pour gérer l’eau de façon responsable;
*Les informations accompagnées d’un astérisque proviennent de la source : Fondation Sedna.
√ Je nettoie mon aire de stationnement et l’extérieur de ma maison avec un balai.
La gestion de l’eau dans une ville est complexe. Tous les procédés pour rendre l’eau potable et ensuite
traiter les eaux usées demandent beaucoup d’efforts et coûtent cher. À Montréal, par exemple, il en coûte
plus de 50 millions de dollars par année pour effectuer seulement la première étape du traitement des
eaux usées. Également, certaines étapes nécessitent des produits chimiques ou des processus qui peuvent
être nocifs pour l’environnement. Il faut donc utiliser l’eau judicieusement. Il est inutile d’utiliser cette
ressource pour des tâches extérieures comme nettoyer son aire de stationnement…
√ J’utilise des produits d’entretien ménager non toxiques qui ont peu d’impact sur
l’environnement et la santé. Même si les eaux usées de nos résidences sont traitées, l’efficacité des
stations d’épuration n’atteint jamais 100%. Des phosphates et des métaux se déversent dans
l’environnement et affectent la vie de la faune et la de flore. Les riverains des lacs du Québec ont des
problèmes d’algues bleu-vert (cyanobactéries) causés par les produits nettoyants ou les engrais que nous
utilisons. Même s’il n’est pas toxique, le phosphate de ces produits favorise la multiplication des
cyanobactéries qui nuisent à notre santé et à l’environnement. Il vaut donc mieux choisir des détergents et
des engrais sans phosphate mais aussi éviter les autres produits chimiques qui peuvent bouleverser le bon
fonctionnement des stations d’épuration.
Avez-vous déjà vérifié les composants de vos articles ménagers? Malheureusement, on peut facilement se
perdre parmi les «logos-écolo». Si le nettoyant affiche un pictogramme associé aux matières dangereuses,
méfiez-vous ! Choisissez plutôt les produits sans phosphate affichant le logo canadien «choix
environnemental» qui signale aux consommateurs les produits et services les moins nuisibles à
l'environnement. Mieux encore ! Créez vos propres nettoyants à partir d’ingrédients de base sains pour
l’environnement : bicarbonate de soude ; vinaigre blanc ; savon pur ; jus de citron et certaines huiles
essentielles (citron ou eucalyptus).
Voici quelques recettes convenables pour l’environnement :
Lave-tout* : Pour tous les travaux de nettoyage
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60 ml (1/4 tasse) de savon pur (À base d’huile d’olive, aussi appelé de Castille ou de Marseille)
2 litres (8 tasses) d’eau chaude
40 ml (3 c. à soupe) de jus de citron
Vitro-vert*: Pour nettoyer les vitres
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Une dose de vinaigre blanc
Quatre doses d’eau
Utiliser un chiffon en coton ou du papier journal pour frotter. Si les vitres sont très sales, les nettoyer
d’abord au Lave-tout ou faire un mélange moitié eau, moitié vinaigre.
ÉcoRécure* : Produit de récurage
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250 ml (1 tasse) de bicarbonate de soude
60 ml (1/4 tasse) de borax
Quelques gouttes de jus de citron ou d’huile essentielle, au choix (facultatif)
Saupoudrer, frotter avec une éponge humide et rincer.
Le saviez-vous ?
Le Biodôme ainsi que les autres muséums d’Espace pour la vie, utilisent quelques unes de ces recettes
maison ainsi qu’une gamme de produits de nettoyage biotechnologiques qui ne sont pas dommageables
pour l’environnement.
√ Je diminue ma consommation d’eau dans la salle de bain
Je diminue ma consommation d’eau dans la salle de bain :
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En réparant les robinets et les toilettes qui fuient;
En utilisant de l’équipement de plomberie à faible débit comme une pomme de douche à débit
réduit;
En choisissant un réservoir de toilette à débit réduit lors des prochaines rénovations.
La salle de bain est l’endroit où nous utilisons le plus d’eau. Environ 65 % de notre consommation
domestique a lieu dans cette pièce. Tout le monde sait que laisser l’eau couler inutilement pendant que l’on
se rase ou se brosse les dents n’aide pas à la cause. Mais, il n’y a pas que cela. Le Canada se classe 2e au
monde, derrière les États-Unis, pour la consommation d’eau par habitant, avec près de 330 litres par
personne par jour. Ce qui est le double de la consommation des Européens. La perte d’une goutte d’eau
par seconde par un robinet ou une toilette qui fuit équivaut à 9540 litres d’eau gaspillée par année. Et si,
en plus, c’est de l’eau chaude…
Un réservoir de toilette à débit réduit consomme 6 litres d’eau par utilisation plutôt que 15 à 19 litres pour
un modèle conventionnel. Il existe même des modèles à double chasse pour les gros et petits besoins. Ce
réservoir diminue de moitié la consommation d’eau d’un réservoir déjà à débit réduit, pour une
consommation moyenne de 3 litres par utilisation. Des systèmes à double chasse sont également
disponibles pour installer dans les vieux réservoirs. C’est une alternative presqu’aussi efficace mais
beaucoup moins coûteuse. En attendant, on peut utiliser une brique ou une bouteille d’eau dans le
réservoir actuel pour réduire son volume. On économise ainsi à chaque utilisation : des dizaines de litres
par jour pour une famille! On peut aussi faire plus en évitant de tirer la chasse d’eau pour chaque petit
besoin.
Une «bonne» douche vaut mieux qu’un bain ! Tout le monde sait que prendre une douche demande moins
d’eau que prendre un bain. Par contre, le temps alloué à cette activité a aussi de l’importance. Alors que
l’on consomme en moyenne 160 litres d’eau pour un bain, une douche de 5 minutes ne demande que de
85 à 100 litres d’eau, mais près de 137 litres pour une douche de 8 minutes. Réduire de moitié si on utilise
une pomme de douche à débit réduit. L’économie d’eau et d’argent mérite cet achat.*
Le saviez-vous ?
Espace pour la vie a amorcé un vaste projet d’économie d’eau qui a débuté par l’installation d’urinoirs
sans eau.
√ J’optimise ma salle de lavage. En plus de consommer moins d’énergie que les modèles traditionnels,
les laveuses homologuées ENERGY STAR utilisent de 35 % à 50% moins d’eau que la norme canadienne
minimale. Les modèles à chargement frontal en demandent encore moins. Les modèles classiques
nécessitent 160 litres d’eau par lavage contre 65 litres pour les modèles à chargement frontal. En attendant
de remplacer les appareils, remplir la laveuse à pleine capacité avant de la mettre en marche et privilégier
le lavage à l’eau froide.*
√ J’opte pour des méthodes plus efficaces pour laver la vaisselle. Pour économiser de l’eau dans la
cuisine, rien de mieux que d’avoir de bonnes méthodes et habitudes. Il faut en moyenne 32 litres d’eau
pour nettoyer la même quantité de vaisselle à la main qu’un vieux lave-vaisselle qui en prend 40 litres.
Comme la technologie nous rattrape, les nouveaux modèles n’utilisent plus que 20 litres d’eau et même
moins. Intéressant n’est-ce pas ? Mais attention ! Pour que ceux-ci soient performants, il ne faut pas rincer
pour enlever les restes de nourriture. Ce geste utilise plus de 40 litres d’eau avant le démarrage. Il suffit de
racler les gros morceaux.
√ J’arrose mes plantes et mon jardin tôt le matin ou en soirée. Tous les jardiniers n’ont pas les
mêmes raisons de favoriser un arrosage du matin ou du soir. Par contre, ils s’entendent tous pour dire que
l’arrosage durant la journée n’est pas une bonne idée. D’une part, près de 50 % de la quantité d’eau
utilisée s’évapore plutôt que de pénétrer le sol mais en plus, sous l’influence du soleil ardent, les
gouttelettes d’eau peuvent créer un effet de loupe qui brûle les feuilles des plantes. De plus, il vaut mieux
favoriser une longue période d’arrosage occasionnel plutôt que d’arroser fréquemment à petites doses. Les
racines des plantes se développeront en profondeur et résisteront plus facilement à la sécheresse.
D’autres petits trucs aident à diminuer la quantité d’eau utilisée :
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Placer du paillis sur les plates-bandes et dans le jardin pour conserver l’humidité;
Arroser la base des plantes plutôt que les feuilles;
Éviter l’arrosage pendant les rafales de vent qui assèchent plus rapidement les plantes;
S’assurer que la longueur de la pelouse ne soit pas inférieure à 7,5 cm;
Planter les vivaces à l’automne. Elles s’acclimateront plus facilement au printemps et auront moins
besoin d’eau à la saison chaude;
Choisir des plantes adaptées au climat régional.
En diminuant le taux d’évaporation, on diminue le nombre d’arrosage : une économie de temps pour
relaxer et profiter de notre jardin.
Le saviez-vous ?
En plus de respecter ces règles d’or, certains gicleurs du Jardin botanique sont reliés à une station
météo afin d’éviter l’arrosage par temps de pluie.
√ Je recueille l'eau de pluie pour arroser mon jardin et mes plantes à fleurs. Pendant les
canicules au Canada, la moitié et même parfois les trois quarts de la consommation d’eau traitée sert à
arroser les pelouses.
Alors que l’eau de pluie est gratuite, qu’elle ne contient aucun produit ajouté tel que le chlore ou le fluor,
qu’elle est également à une température adéquate pour éviter les chocs thermaux aux végétaux, pourquoi
la canaliser vers les égouts pluviaux et gaspiller cette ressource idéale pour nos plantes? Il n’y a aucun
danger et nous épargnons l’eau potable très coûteuse à produire et dont l’utilisation doit être restreinte en
période de sécheresse. Certaines municipalités offrent des rabais à l’achat de collecteurs d’eau de pluie.
Renseignez-vous.
Le saviez-vous ?
Les collecteurs d’eau sont utilisés dans plusieurs jardins extérieurs du Jardin botanique ainsi que pour la
végétation extérieure du Biodôme.
√ Je me renseigne, je consomme et j’agis judicieusement. Connaissez-vous la quantité d’eau
nécessaire pour produire les articles qui entourent votre quotidien ? La boîte de chocolat offerte à l’être
aimé; la bière préférée; le papier sur lequel les notes sont prises; la bouteille d’eau ajoutée au repas;
l’autobus qui vous transporte vers le lieu de travail. Combien de litres d’eau faut-il pour produire la pomme
de terre? Notre train de vie ne serait sûrement pas le même sans cette richesse qu’est l’eau. On n’a qu’à
penser aux pays qui n’ont pas cette chance.
L’eau est omniprésente dans nos vies. On la trouve dans plusieurs produits qui nous sont très familiers. Elle
compose souvent la matière première. Elle fait partie des diverses phases de fabrication des biens de tous
les jours.
1
1
1
1
1
1
Objet fabriqué
kilogramme de laine
tasse de café
kilogramme de sucre
kilogramme d’aluminium
automobile
kilogramme de bœuf
Source :
1
Agence de l’eau Rhin Meuse
2
Besoin en eau (en litres)
150 1
140 2
1
50
1 et 2
1 200
12 000 1 et 2
3
13 500
Vision mondiale
3
Conseil mondial de l’eau
L’eau est donc une matière précieuse et nécessaire. Pourquoi l’oublier au moment de la protéger? Est-ce
parce qu’elle apparaît en quantité infinie ?
Il faut s’arrêter et réfléchir au moment de consommer ces produits qui demandent beaucoup d’eau. Il faut
également cesser ces petits gestes qui n’aident pas cette richesse.
Ainsi, il suffit d’une seule goutte d’huile pour contaminer 25 litres d’eau qui devient impropre à la
consommation; 10 millions de litres d’eau peuvent être souillés par un gramme d’herbicide (2,4-D). Ce
produit est défendu depuis longtemps, mais demeure encore sur les tablettes de certains propriétaires.
Et que dire des médicaments jetés dans les égouts domestiques ? Pourtant, il est si facile de les remettre
entre les mains de pharmaciens qui ont un programme de récupération adéquat.
Lors du grand nettoyage des berges de 2008, le Biodôme a compté plus de 2200 mégots de cigarettes sur
une berge de 2 kilomètres, nettoyée par des bénévoles. Ces mégots contiennent des milliers de substances
toxiques qui auraient contaminé la nappe phréatique pendant des dizaines d’années.
Chaque geste posé mérite une réflexion. Un autre exemple est l’entretien et la rénovation des maisons.
Plusieurs produits utilisés comme la peinture, la colle et les solvants contiennent des substances toxiques
qui se doivent d’être traitées séparément et surtout ne pas être disposés dans les égouts ou
l’environnement. Des choix et des décisions sensés s’imposent. Nous devons nous renseigner sur les
articles moins néfastes pour la santé ou l’environnement et disposer de ces déchets dans les centres
appropriés.
√ Je recycle le papier, et je l’achète non blanchi avec des fibres post-consommation. Parce qu’il
requiert beaucoup d’eau pour fabriquer du papier, il est important de bien l’utiliser mais aussi de le
recycler. Comme pour bien des produits, la fabrication du papier demande beaucoup d’énergie et d’eau: de
la récolte des arbres jusqu’à la mise en marché, en passant par sa transformation en usine et le transport.
Il est donc plus rentable de réinsérer le papier recyclé dans un processus plus court de production.
D’autant plus profitable est l’achat de papier recyclé, fabriqué à partir de fibres post-consommation. On
utilise 60 % moins d’eau pour la fabrication de papier recyclé que pour le papier fait de fibres vierges.
Un autre aspect à vérifier lors de l’achat de papier est le mode de blanchiment. L’idéal serait de choisir du
papier non blanchi, mais ce type de produit se fait plutôt rare. De tous les procédés de blanchiment, celui
au chlore est le plus nocif pour l’environnement. Il faut donc rechercher la mention « non blanchi au
chlore».
√ J’évite de boire l’eau embouteillée. La bouteille de plastique n’a pas fini de faire couler… du pétrole
sous nos ponts pour sa fabrication mais aussi pour son transport. En effet, la bouteille de plastique est
composée surtout de matières non renouvelables qui comprennent entre autres des dérivés
pétrochimiques. Puisque ces bouteilles se retrouvent 9 fois sur 10 dans la nature ou dans les dépotoirs
canadiens au lieu d’être recyclées, ces produits toxiques représentent une menace pour l’environnement et
la santé. Ces substances ainsi libérées peuvent contaminer la nappe phréatique, le sol et même l’air.
Le transport de ces bouteilles n’aide pas sa cause. Aux États-Unis seulement, on évalue à 178 millions de
litres le pétrole nécessaire pour la livraison des bouteilles d’eau. Et nous ne comptons pas l’énergie
demandée pour purifier cette eau en bouteille ou la refroidir.
Il ne faut pas négliger non plus l’utilisation de l’eau dans le processus de mise en bouteille. Il nous faut de
3 à 4 fois plus d’eau pour produire une bouteille de plastique que l’eau qu’elle contient. Certains
organismes vont jusqu’à mentionner 7 litres d’eau pour produire une bouteille. Dans tous les cas, il en
coûte beaucoup plus en eau et en argent pour embouteiller l’eau commerciale que d’utiliser l’eau du
robinet. Surtout que beaucoup de ces eaux commerciales proviennent directement de sources municipales.
La Fondation de l’Eau Potable Sûre ( FEPS) nous mentionnent que plus de 25% de l’eau embouteillée aux
États-Unis proviendrait de l’eau du robinet.
Plusieurs études mentionnent qu’il peut y avoir des transferts de produits toxiques entre le plastique de la
bouteille et l’eau qu’elle contient. Deux facteurs qui augmentent les risques sont le temps d’entreposage et
l’exposition à la chaleur.
Le saviez-vous ?
Espace pour la vie met en valeur l’eau municipale en interdisant la vente d’eau embouteillée et en
ajoutant des fontaines d’eau.
√ Je m’informe des mesures prises par ma municipalité pour une gestion responsable de l’eau.
L’eau douce recouvre 10 % de la superficie du Québec. Avec ses milliers de cours d’eau et de lacs, le
Québec représente 3 % des réserves d’eau douce renouvelables de la Terre. Bien que beaucoup de
ministères gouvernementaux réglementent divers aspects liés à l’eau du Québec, les municipalités ont un
rôle très important dans la gestion de l’eau. Elles administrent tous les services d’eau offerts aux résidents
et assurent principalement la qualité de celle-ci. D’où l’importance de gérer cette précieuse ressource d’une
façon responsable et durable. En tant que citoyen, nous nous devons de surveiller les activités reliées à
cette richesse. Prend-on les moyens nécessaires pour éviter les fuites d’eau dans notre réseau d’aqueduc ?
Y a-t-il des règlementations spécifiques pour réduire la consommation d’eau lors de période de sécheresse
? Sont-elles appliquées ?
*Source : Fondation Sedna
Liens utiles pour en savoir plus
http://www.ec.gc.ca/water/
http://www.eausecours.org/
http://www.wwf.ca/fr/conservation/forests_freshwater/
http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/index-fra.php
http://www.mddep.gouv.qc.ca/
http://www.biodome.qc.ca/
http://www.safewater.org