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COMMENT DES
JEUNES EN DIFFICULTÉ
TROUVENT LEUR VOIE
DANS LA COIFFURE
Ce CAP coiffure
lancé par les Apprentis
d’Auteuil en partenariat
avec la Fondation L’Oréal,
les remet en selle, avec
la perspective d’exercer
un métier créatif.
C’est une classe pas comme les autres qui s’est lancée dans un
lycée proche de Bordeaux où des élèves en difficulté bénéficient
d’un accompagnement renforcé pour se former à la coiffure et
s’assurer une carrière.
FRANCE
Au lycée professionnel Saint-Joseph à
Blanquefort, dans le Médoc, l’excitation est
palpable. Clôturant sa première année,
la classe du CAP coiffure qui a ouvert
ses portes à la rentrée 2014 s’apprête à
embarquer pour Paris, à l’occasion du
concours annuel organisé par L’Oréal.
La quinzaine d’élèves qui a planché sur
le thème de la musique, est attendue à
la prestigieuse Académie de la rue Royale
pour y présenter ses idées de coiffure. Ils
ont des étoiles plein les yeux, ces jeunes
en situation de fragilité sociale et familiale,
maintes fois tentés de décrocher du
système scolaire.
Ce CAP coiffure lancé par les Apprentis
d’Auteuil en partenariat avec la Fondation
L’Oréal, deux ans après celui de Thiais dans
le Val de Marne, les remet en selle, avec la
perspective d’exercer un métier créatif. Le
chemin n’est pas si facile. « Ils ont plus de
mal que d’autres à se concentrer et veulent
du résultat tout de suite », reconnaît Nathalie
Fouert-Pouret, la professeure de coiffure
qui leur prodigue 18 heures de cours par
semaine. Pour capter leur attention, cette
enseignante travaille par séquences de
45 mn au lieu de 55 mn et alterne p
­ ratique
et théorie. Le salon d’application, financé
par L’Oréal, permet cette polyvalence.
A Noël, Nathalie Fouert-Pouret a eu
l’idée d’inviter les familles des jeunes et
le personnel de l’établissement à se faire
coiffer.
Une première expérience de clientèle qui
a séduit les élèves. Elle a été réitérée au
printemps, cette fois sur la coloration.
Quand on leur fait confiance, les jeunes
sont capables de relever un tel défi.
Il est équipé de 16 postes de coiffage
et de 5 bacs de shampooing mais aussi
de tables de travail et d’un écran vidéo.
« Quand ils butent sur une difficulté, je
passe à autre chose ou je les fais travailler
en binôme ».
Acteur
de progrès social