Vieillir est obligatoire, mais grandir est un choix » Youssoupha

Transcription

Vieillir est obligatoire, mais grandir est un choix » Youssoupha
édito
Journée mondiale du
Rein. Il y était question
du
" vieillissement
du rein ", un sujet
qui concerne tout le
monde. A partir de 60
ans, on perd 10 % de
fonction rénale tous les
10 ans et au-delà de 60
ans, trois personnes sur
dix ont perdu le tiers
de leur fonction rénale.
Le dossier de cette
revue balaye plusieurs
aspects : comprendre
les
mécanismes
de
ce vieillissement, la
de l’évaluation
Youssoupha question
de la fonction rénale
chez le sujet âgé
(ou comment distinguer le vieillissement normal ou
physiologique d’un vieillissement pathologique ?), le
problème de la dénutrition, etc.
« Vieillir est obligatoire,
mais grandir est un choix »
I
l y a un an environ, nous décidions de lancer un
questionnaire afin que vous puissiez très librement
nous dire ce que vous pensez de votre Revue FNAIR.
Le temps de construire ce questionnaire, de le diffuser,
de recueillir vos réponses, d’en interpréter les résultats…
et voici dans ce numéro (cf. page 11) le compte-rendu
de ce que cette enquête nous a appris sur le profil de
nos lecteurs (répartition par sexe, âge, pourcentage de
personnes greffées ou dialysées, durée d’abonnement,
etc.). Grâce aux 304 personnes ayant répondu, nous en
savons aussi plus sur les sujets qui vous intéressent et il
y a fort à parier que les propositions que vous nous avez
faites se retrouvent bientôt dans nos pages. Au nom de
toute l’équipe qui contribue à l’élaboration de cette revue,
merci donc pour vos idées, vos encouragements. Il est
toujours réjouissant de constater que notre public s’est
approprié ce magazine, vous n’en êtes pas seulement les
sujets, vous en êtes les acteurs.
Jouer au docteur
Au travers de l’enquête lectorat, il est apparu que l’une de
vos attentes les plus grandes était d’être tenu au courant
de l’état d’avancée de la recherche, et de la médecine au
sens large. Or, si les progrès techniques de la médecine
sont constants, la formation des médecins a en France du
chemin à faire, notamment en matière d’apprentissage
à l’annonce d’un diagnostic grave. « Jamais la première
fois sur un patient » telle est la devise de ceux qui
animent le centre de simulation du CHU d’Angers, une
structure dans laquelle les futurs médecins ou médecins
en formation continue ont le droit de se tromper et que
nous vous invitons à découvrir (cf. page 14).
De formation et d’information il est encore question avec
le colloque scientifique à destination des patients qui s’est
déroulé à l’Académie de médecine lors de la dernière
Juin 2014 - Revue FNAIR n°138
2
Des êtres solaires
L’univers de la maladie, aussi douloureux, angoissant,
déprimant soit-il est extra-ordinaire (au sens littéral
du terme : qui sort de l’ordinaire). C’est lorsque votre
vie vous apparaît plus fragile qu’elle en devient plus
précieuse et le sens des priorités s’en trouve transformé,
la parole devient plus vraie, le besoin d’aimer et d’être
aimé plus impérieux, les accolades plus longues et plus
sincères. Parce qu’il est déjà tard et qu’il faut vivre vite et
fort. Baptiste Beaulieu rend compte magnifiquement de
la richesse et de l’intensité des relations humaines qui se
tissent au sein du service des urgences d’un hôpital (cf.
rubrique Culture en page 49).
Son récit nous amène à croiser la route d’une femme
en fin de vie, un de ces êtres solaires extrêmement rares
qui, par leur simple sourire, leur humanité débordante,
rayonnent.
A leur contact, on se sent un peu plus beau, un peu plus
grand, un peu moins bête. Par leur seule façon d’être au
monde — une acceptation sans résignation de leur sort,
une ouverture aux autres — ils vous livrent une leçon de
vie.
Michèle Mondet (voir l’hommage que nous lui rendons
en page 44) était indéniablement un de ces êtres solaires.
Ses sourires vont nous manquer.
Romain Bonfillon
Rédacteur en chef