Brown Rudnick, un pont entre deux rives
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Brown Rudnick, un pont entre deux rives
RESTRUCTURING Brown Rudnick, un pont entre deux rives © BENJAMIN BOCCAS RESTRUCTURING LJA MAGAZINE - NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2015 De gauche à droite : David Malamed, Didier Bruère-Dawson, Aude Manzo-Keszler, et Sébastien Bonnard Au printemps dernier, Didier Bruère-Dawson et David Malamed ont rejoint Brown Rudnick en qualité d’associés pour y développer la pratique restructuring à Paris et à Londres (LJA n° 1213 et 1222). Contribuant ainsi à la croissance discrète de l’Américain en France. Une fois n’est pas coutume, Brown Rudnick a fait parler de lui dans la capitale française en 2015. La création d’une pratique restructuring autour de deux associés phare du secteur, Didier Bruère-Dawson, en provenance de De Gaulle Fleurance (DGFLA), et David Malamed, issu d’August & Debouzy, a en effet placé sous les feux des projecteurs cette structure à la discrétion assumée. D’autant que ces derniers ont été rejoints dans la foulée par deux counselsF: Charles Moulette, précédemment associé chez DGFLA – qui pourrait prochainement retrouver ce statut chez Brown Rudnick –, et Aude Manzo-Keszler, qui travaillait déjà avec David Malamed chez Gide, Weil Gotshal & Manges, et August & Debouzy. Pourquoi si peu de bruit auparavantF? Parce que c’est autour de la pratique contentieux-arbitrage, confidentielle par essence, que Sébastien Bonnard et Nicholas Tse, respectivement associés chez Lacourte Raquin Tatar et Brown Rudnick à Londres, avaient choisi en 2013 de développer à Paris le cabinet de Boston, réunissant ainsi l’équipe qu’ils formaient chez Gide dans les années 2000. Leur objectifF? Offrir à leurs clients une expertise combinée en droit anglais et droit français, notamment pour les arbitrages en Afrique et au Moyen-Orient. Un positionnement multiculturel loin d’être un simple affichage, les 16 Le magazine échanges quotidiens entre Paris et Londres faisant partie de l’ADN de la firme en Europe. «FLe cabinet ne fonctionne pas par bureaux mais de façon collective au niveau mondial, explique Sébastien Bonnard, managing partner du bureau parisien. Nous sommes présents à Boston, Washington, Orange County, Hartford, Providence, Dublin, Londres et New York. Chaque bureau a intérêt à ce que les autres se développent. Nous ne voulons pas créer de chapelles et nous sommes clairement à Paris pour continuer à travailler avec Londres au développement de la plateforme internationale du cabinet. » Une stratégie à laquelle ont adhéré les équipes de David Malamed et de Didier Bruère-Dawson, dont les expertises complémentaires en matière de difficultés des entreprises viennent renforcer la pratique bankrupcy mondiale et transmanche. « Le projet de développement du restructuring à Paris s’inscrit notamment dans celui de Louise Verrill, associée à Londres, dont la clientèle de fonds présente un gros potentiel de croissance », poursuit Sébastien Bonnard. La consolidation des liens entre la France et le Royaume-Uni ne s’est pas arrêtée au restructuring cette année, puisque le cabinet a également recruté en juillet dernier Philip Rogers, précédemment à la tête de la pratique corporate de Clyde & Co, en tant qu’associé et directeur marchés émergents-corporate au sein des bureaux de Londres et Paris. De quoi former désormais une équipe d’une quinzaine d’avocats dans la capitale française (dontF huit résidents, les autres exerçant des deux côtés de la Manche), sur les 230 que compte le cabinet au niveau mondial. Quant à de nouveaux recrutements, «Fnous verrons en fonction des opportunités, assure Sébastien Bonnard. Brown Rudnick est un cabinet pragmatique. »F Laurence Garnerie