Version 2015 - EDF Réunion
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SYSTEMES ENERGETIQUES INSULAIRES LA REUNION BILAN PREVISIONNEL DE L’EQUILIBRE OFFRE / DEMANDE D’ELECTRICITE Juillet 2015 SOMMAIRE Juillet 2013 Préambule 2 1 L’équilibre offre/demande 3 1.1 La demande 3 1.1.1 1.1.2 1.1.3 1.1.4 1.1.5 3 3 3 4 4 Résultats 2014 Pertes techniques et non techniques Courbe de charge Bilan sur les années passées Maîtrise de la demande d’électricité (MDE) 1.2 La production existante 4 1.2.1 1.2.2 1.2.3 1.2.4 4 5 5 7 Moyens thermiques de base et semi base Moyens thermiques de pointe Energies renouvelables Tableau récapitulatif 1.3 L’équilibre du système électrique 8 1.3.1 Bilan 2014 1.3.2 Equilibre journalier 8 8 2 Les prévisions et les besoins en investissement 2.1 L’évolution prévisionnelle de la consommation d'électricité 10 2.1.1 Principaux sous-jacents 2.1.2 Scénarios tendanciels 10 11 2.2 Le développement du parc de production 14 2.2.1 Prévisions de développement du parc de production 2.2.2 Projets susceptibles de répondre aux besoins 2.2.3 Développement du réseau électrique 14 15 16 EDF SA 22-30, avenue de Wagram 75382 Paris cedex 08 Capital de 930 004 234 euros 552 081 317 R.C.S. Paris www.edf.com 10 Direction des Systèmes Énergétiques Insulaires Tour EDF 20, place de la Défense 92050 PARIS LA DEFENSE Téléphone +33 1 49 01 40 06 Télécopie +33 1 49 01 40 00 Direction des Systèmes Energétiques Insulaires Bilan Prévisionnel de l’Equilibre Offre/Demande d’Electricité – La Réunion Page 2/16 PREAMBULE Le présent bilan est établi conformément à l'article L141-3 du code de l'énergie, en tenant compte des spécificités de l'île de la Réunion. L'île de la Réunion a une superficie de 2 512 km² et sa population est estimée à 844 944 habitants en 2014 (estimation INSEE au 01/01/2014). La densité de population est de l'ordre de 340 habitants au km². Schéma du système électrique réunionnais LA PERRIERE Eolien 8,5 MW LA BAIE Turbines à combustion 80,0 MW SAINTE-MARIE Biogaz 0,4 MW BRAS DES LIANES Hydraulique 2,2 MW PORT EST Diesel 211,0 MW Saint-Denis SAS BELAIR ENERGY Le Port SAINTE-SUZANNE Biogaz 1,9 MW BARDZOUR Photovoltaïque avec stockage 9,0 MWc BOIS ROUGE Charbon/bagasse 99,5 MW BRAS DE LA PLAINE Hydraulique 4,6 MW N SAINTE ROSE Eolien 6,3 MW SAINT-LEU Photovoltaïque avec stockage 0,9 MWc S RIVIERE DE L’EST Hydraulique 82,0 MW LE GOL Charbon/bagasse 111,5 MW Saint-Pierre Charbon/bagasse Thermique RIVIERE SAINT-ETIENNE Biogaz 2,1 MW Photovoltaïque Eolien Hydraulique Biogaz Réseau HTB (63 kV) et postes HTB / HTA 10 km LANGEVIN Hydraulique 3,6 MW Autres productions Non représentées sur la carte Photovoltaïque 162,8 MWc (fin 2014) TAKAMAKA Hydraulique 43,4 MW Direction des Systèmes Energétiques Insulaires Bilan Prévisionnel de l’Equilibre Offre/Demande d’Electricité – La Réunion Page 3/16 1 L’EQUILIBRE OFFRE/DEMANDE 1.1 La demande 1.1.1 Résultats 2014 L'énergie nette livrée au réseau s’est élevée à 2 857 GWh en 2014, en hausse de 1,5 % par rapport à l’année précédente. « Le contexte économique réunionnais s’est amélioré en 2014 » (source : IEDOM, note expresse n°325 - avril 2015). Par ailleurs, des records de température ont été battus durant plusieurs mois d’été, entraînant un appel plus important à la climatisation. Ces deux phénomènes expliquent cette hausse plus importante qu’en 2013. Cette consommation s’est répartie selon les différents types de clients de la manière suivante : 65 % au tarif bleu (petites entreprises et clients domestiques) ; 35 % au tarif vert (moyennes et grandes entreprises, industries, collectivités). La puissance de pointe maximale de consommation du réseau a atteint 468 MW (moyenne sur une heure) en décembre 2014, en hausse de 2,6 % par rapport à l’année précédente. 1.1.2 Pertes techniques et non techniques En 2014, les pertes totales du réseau, c'est à dire la différence entre l’énergie livrée à ce réseau et l’énergie facturée aux clients raccordés, ont atteint 260 GWh, soit 9,1 % de l'énergie livrée au réseau. 1.1.3 Courbe de charge La courbe de charge est caractérisée par une pointe en journée sensible à la température (climatisation tertiaire essentiellement) et une pointe du soir principalement liée à la consommation des clients résidentiels (éclairage et appareils domestiques, peu d’effet climatiseurs). Structure de la demande Direction des Systèmes Energétiques Insulaires Bilan Prévisionnel de l’Equilibre Offre/Demande d’Electricité – La Réunion Page 4/16 1.1.4 Bilan sur les années passées Les tableaux ci-dessous présentent l’évolution de l’énergie livrée au réseau et de la puissance de pointe sur la période 2010 - 2014. Historique de consommation en énergie Energie livrée au réseau 2010 2011 2012 2013 2014 Energie nette (GWh) 2 699 2 750 2 811 2 814 2 857 Croissance (%) 3,1 % 1,9 % 2,2 % 0,1 % 1,5 % Historique de consommation en pointe Puissance de pointe 2010 2011 2012 2013 2014 Puissance (MW) 429 442 449 456 468 Croissance (%) 1,4 % 3,0 % 1,6 % 1,6 % 2,6 % 1.1.5 Maîtrise de la demande d’électricité (MDE) En 2014, les opérations suivantes ont été réalisées avec l’aide technique et/ou financière du fournisseur d’électricité : vente de 13 020 kits de deux régulateurs d’eau et de 4 574 douchettes économes (opération Hydro’Eco grand public) ; vente de 53 170 lampes basse consommation fluo-compactes et 16 966 spots LED (opération LBC grand public) ; distribution aux plus démunis de 64 338 kits de quatre lampes basse consommation fluo-compactes ; installation de 5 574 chauffe-eaux solaires individuels ; installation de chauffe-eaux solaires collectifs pour l’alimentation de 139 logements ; installation de 2 038 climatiseurs performants ; pose de 40 680 m² d'isolation dans le secteur résidentiel et 68 664 m² dans le secteur tertiaire ; asservissement de 2 286 chauffe-eaux électriques au signal tarifaire d’EDF. 1.2 La production existante 1.2.1 Moyens thermiques de base et semi base Centrales charbon/bagasse (Albioma) La centrale charbon/bagasse de Bois-Rouge, exploitée par la société Albioma, comporte trois tranches pour une puissance totale de 99,5 MW. Les deux premières tranches, mises en service en 1992, fonctionnent à la bagasse pendant la période sucrière de juillet à décembre et au charbon le reste de l’année. La puissance électrique délivrée par ces tranches diminue en période sucrière du fait qu’une partie de la vapeur produite est consommée par les sucreries. La Réunion a été pionnière dans le domaine, puisque la centrale de Bois Rouge permet une valorisation de la bagasse depuis le début des années 90. Le contrat d’achat signé entre EDF et Albioma prendra fin en 2027. La troisième tranche de cette centrale, d’une puissance de 44,5 MW, a été mise en service en 2004 et fonctionne normalement au charbon toute l’année. Direction des Systèmes Energétiques Insulaires Bilan Prévisionnel de l’Equilibre Offre/Demande d’Electricité – La Réunion Page 5/16 Fonctionnant sur le même schéma que la centrale de Bois-Rouge, la centrale Albioma du Gol comporte deux tranches charbon/bagasse (en service depuis 1996) et une tranche de 52,5 MW mise en service en 2006 fonctionnant au charbon. La puissance totale délivrée hors période sucrière atteint 111,5 MW. Les centrales charbon/bagasse d’Albioma ont produit 251 GWh à partir de la bagasse constituant ainsi en 2014 la deuxième source d’énergie renouvelable de l’île après l’hydraulique. Centrale diesel de Port est (EDF-PEI) Cette centrale, comprenant douze groupes de 17,6 MW chacun (soit un total de 211,0 MW), a remplacé progressivement durant l’année 2013 l’ancienne centrale de Port ouest. Elle est exploitée par EDF-PEI (EDF Production Electrique Insulaire, filiale d’EDF à 100%). 1.2.2 Moyens thermiques de pointe TAC de la Baie (EDF) Le parc compte deux turbines à combustion (TAC) exploitées par EDF (40,0 MW chacune) sur le site de la Baie au Port, pour un total de 80,0 MW. 1.2.3 Energies renouvelables Les énergies renouvelables peuvent être classées en plusieurs grandes familles : Les énergies stables (biomasse, biogaz, géothermie, hydraulique…) qui présentent un profil de production garanti ou peu fluctuant et facilement prévisible : elles permettent de maintenir durablement une production constante et peuvent dans le meilleur des cas être pilotées en fonction des besoins des consommateurs et donc être dispatchables. Les énergies intermittentes (éolien, photovoltaïque sans système de stockage de l’énergie…) dont la puissance produite connaît de fortes variations d’un instant à l’autre (variations brutales et de forte amplitude). Ces fluctuations, qui doivent être compensées à tout instant par des moyens de production dispatchables, peuvent mettre en risque l’équilibre offre/demande des systèmes non interconnectés. L’arrêté ministériel du 23 avril 2008 modifié a fixé à 30 % le taux de pénétration au-delà duquel le gestionnaire de réseau est autorisé à déconnecter des énergies intermittentes afin de préserver la stabilité du système électrique. Entre ces deux familles, on trouve le photovoltaïque et l’éolien avec stockage : un stockage (sous forme de batteries par exemple) suffisamment dimensionné permet de réduire les fluctuations mais ne permet tout de même pas d’obtenir ni la stabilité, ni la prévisibilité, ni la garantie qu’offrent les énergies renouvelables stables. Hydraulique La Réunion comporte des ouvrages majeurs de grande hydraulique : Rivière de l’Est et Takamaka. Leur fonctionnement, essentiel pour le système électrique, est contraint par la taille des réserves en eau équivalentes à quelques heures de turbinage à pleine puissance. L’énergie est donc répartie au mieux sur la journée en alternant les phases de stockage et de déstockage. Les autres ouvrages fonctionnent au fil de l’eau : leur production n’est pas modulable en fonction de la demande mais leur production est peu fluctuante. En 2014, la production hydraulique s’élève à 426 GWh, ce qui en fait la première source d’énergie renouvelable de l’île. La puissance moyenne de l’hydraulique réunionnaise est donc de l’ordre de 50 MW tandis que la puissance maximale atteinte est de l’ordre de 120 MW. Biogaz Une unité de 2,1 MW valorisant le biogaz issu du centre d’enfouissement des déchets de Rivière Saint-Etienne est en fonctionnement depuis fin 2008. Elle est exploitée par GRS Valtech (groupe Veolia). Direction des Systèmes Energétiques Insulaires Bilan Prévisionnel de l’Equilibre Offre/Demande d’Electricité – La Réunion Page 6/16 Une deuxième unité, de 1,9 MW, a vu le jour en 2012 au centre d’enfouissement des déchets de Sainte-Suzanne. Elle est exploitée par la société Belair Energy. Enfin, une troisième unité, de 0,4 MW, a été mise en service en 2014 à Sainte-Marie (station d'épuration du Grand Prado). Elle est exploitée par la société Grand Prado 360°. Eolien La Réunion compte deux fermes éoliennes pour une puissance totale de 14,8 MW. Elles ont produit 16 GWh en 2014. Photovoltaïque Fin 2014, la Réunion compte 162,8 MWc de panneaux photovoltaïques sans stockage raccordés au réseau électrique. Ils ont produit 236 GWh en 2014, ce qui en fait la troisième source d’énergie renouvelable de l’île. Avec 177,6 MW d’énergies renouvelables intermittentes en service (éolien et photovoltaïque cumulés), des déconnexions nécessaires au respect du seuil des 30% de pénétration des énergies intermittentes, garant de la sûreté du système électrique et fixé dans l’arrêté ministériel du 23 avril 2008 modifié, sont réalisées depuis 2012. En 2014, des déconnexions ont eu lieu pendant 125 heures environ. Photovoltaïque avec stockage Suite à l’appel d’offres pour des installations photovoltaïque avec stockage lancé en 2011 par la CRE, deux installations ont été mises en service en 2014 : Akuo Energy a mis en service une installation de 9,0 MWc (projet Bardzour) au Port ; Albioma a mis en service une installation de 0,9 MWc à Saint-Leu. Une troisième installation de 9,0 MWc (projet les Cèdres) sera prochainement mise en service à l’Etang-Salé. Direction des Systèmes Energétiques Insulaires Bilan Prévisionnel de l’Equilibre Offre/Demande d’Electricité – La Réunion Page 7/16 1.2.4 Tableau récapitulatif Le tableau suivant présente un récapitulatif du parc de production réunionnais. Les installations photovoltaïques sans stockage sont présentées de manière agrégée. Parc de production Producteur Site Type Groupe Date de mise en service Puissance Albioma Bois-Rouge 1 Charbon/ bagasse 1 et 2 1992 55,0 MW (27,0+28,0 MW) Albioma Bois-Rouge 2 Charbon 2004 44,5 MW Albioma Le Gol A Charbon/ bagasse 1996 59,0 MW (29,0+30,0 MW) Albioma Le Gol B Charbon 2006 52,5 MW EDF-PEI Port est Diesel 1 à 12 2013 211,0 MW (12x17,6 MW) EDF La Baie TAC TAC 41 2002 40,0 MW EDF La Baie TAC TAC 42 2009 40,0 MW Veolia Rivière SaintEtienne Biogaz 2008 2,1 MW Belair Energy Sainte-Suzanne Biogaz 2012 1,9 MW Grand Prado 360° Sainte-Marie Biogaz 2014 0,4 MW EDF Rivière de l’Est Hydraulique 1à4 1980 pour les groupes 1 à 3, 2011 pour le groupe 4 80,0 MW EDF Rivière de l’Est Hydraulique Les Orgues 1995 1,2 MW EDF Rivière de l’Est Hydraulique Sainte-Rose 2013 0,8 MW EDF Takamaka 1 Hydraulique 1 et 2 1968 17,4 MW (2x8,7 MW) EDF Takamaka 2 Hydraulique 1 et 2 1989 26,0 MW (2x13,0 MW) EDF Bras de la Plaine Hydraulique 1972 4,6 MW EDF Langevin Hydraulique 1962 3,6 MW (2x1,8 MW) Hydraulique 1993 2,2 MW Eolien 2004 6,3 MW Conseil général de la Bras Des Lianes Réunion EDF Energies Sainte-Rose Nouvelles 1 et 2 1 et 2 Quadran La Perrière Eolien 2006 8,5 MW (multiples) (multiples) Photovoltaïque (multiples) 162,8 MWc (fin 2014) Akuo Energy Le Port Photovoltaïque avec stockage 2014 9,0 MWc Albioma Saint-Leu Photovoltaïque avec stockage 2014 0,9 MWc Total Bardzour 830 MW Direction des Systèmes Energétiques Insulaires Bilan Prévisionnel de l’Equilibre Offre/Demande d’Electricité – La Réunion Page 8/16 1.3 L’équilibre du système électrique 1.3.1 Bilan 2014 L’île de la Réunion comporte un mix énergétique diversifié. La part des énergies renouvelables a atteint 33 % en 2014, principalement du fait du parc hydraulique, de la valorisation énergétique de la bagasse et de la production photovoltaïque. Mix énergétique 2014 1.3.2 Equilibre journalier Le graphique suivant illustre un empilement des moyens de production sur un jour ouvré d’été austral et un jour ouvré d’hiver austral. Exemple d’empilement sur une journée ouvrée durant l’été austral Direction des Systèmes Energétiques Insulaires Bilan Prévisionnel de l’Equilibre Offre/Demande d’Electricité – La Réunion Page 9/16 Exemple d’empilement sur une journée ouvrée durant l’hiver austral La production hydraulique est présente toute la journée et a produit à une puissance plus importante lors de la pointe du soir grâce aux stocks de Rivière de l’Est et de Takamaka. La pointe du soir, plus marquée en hiver qu’en été, nécessite parfois d’utiliser une TAC. Direction des Systèmes Energétiques Insulaires Bilan Prévisionnel de l’Equilibre Offre/Demande d’Electricité – La Réunion Page 10/16 2 LES PREVISIONS ET LES BESOINS EN INVESTISSEMENT 2.1 L’évolution prévisionnelle de la consommation d'électricité Les projections sont construites autour d’un scénario de référence (appelé scénario « référence MDE ») qui intègre les hypothèses les plus probables de croissance démographique et économique. Il suppose que l’ensemble des acteurs concernés, y compris EDF, poursuive les actions de maîtrise de l’énergie aujourd’hui engagées. Dans ce scénario, la consommation réunionnaise croît à un rythme faible. Trois autres scénarios encadrent l’hypothèse de la demande électrique du scénario de référence : un scénario « bas » qui cumule les effets d’une croissance faible et d’une démographie plus basse ; un scénario « haut » qui retient des hypothèses démographiques et économiques fortes ; un scénario « MDE renforcée » qui reprend le contexte macro-économique du scénario référence MDE et traduit une accélération de la maîtrise de la demande d’électricité liée à des actions volontaristes et économiquement responsables. Il ne fait cependant pas d’hypothèse sur les grands projets de maîtrise de la demande d’électricité. 2.1.1 Principaux sous-jacents 2.1.1.1 Démographie Les hypothèses démographiques sont basées sur les dernières projections de l’INSEE publiées fin 2010 (modèle Omphale 2010). Cependant, la population en 2014 s’avérant être moins importante que celle envisagée auparavant par l’INSEE (-18 000 personnes), les projections utilisées sont réalisées en se basant sur la population 2014 et en y appliquant les taux de croissance prévus par l’INSEE en 2010. Dans tous les scénarios, la population continue à croître, à un rythme plus ou moins soutenu. Hypothèses de population Population en milliers d’habitants 2010 2015 2020 2025 2030 Référence MDE 821 860 905 945 983 Bas 821 859 897 929 954 Haut 821 861 913 961 1 009 Direction des Systèmes Energétiques Insulaires Bilan Prévisionnel de l’Equilibre Offre/Demande d’Electricité – La Réunion Page 11/16 2.1.1.2 Croissance économique Les hypothèses de croissance du PIB régional en volume sont données dans le tableau ci-dessous, par période de cinq ans. Hypothèses de croissance économique 2.1.1.3 Taux de croissance annuel moyen du PIB 2010 à 2015 2015 à 2020 2020 à 2025 2025 à 2030 Référence MDE 0,9% 1,7% 2,0% 1,8% Bas 0,5% -0,2% 0,6% 0,8% Haut 1,3% 3,6% 3,4% 2,8% Taux d’équipement des ménages Les hypothèses d’évolution des taux d’équipement pour certains usages domestiques (parmi les plus significatifs) sont précisées dans le tableau ci-dessous pour le scénario référence MDE. Hypothèses de taux d’équipement des ménages 2.1.1.4 Taux d’équipement 2010 2015 2020 2025 2030 Climatisation 19 % 26 % 31 % 35 % 38 % Eau chaude sanitaire… 86 % 91 % 95 % 98 % 100 % … dont électricité 40 % 45 % 42 % 41 % 39 % … dont solaire 40 % 46 % 53 % 57 % 61 % Lampes basse consommation 60 % 75 % 80 % 76 % 50 % LED 1% 4% 10 % 20 % 50 % Réfrigérateurs 99 % 99 % 100 % 100 % 100 % Congélateurs 59 % 64 % 70 % 75 % 80 % Véhicule électrique Au regard de l’absence de données permettant d’élaborer des hypothèses de développement, ces scénarios de consommation ont été construits hors développement, pour le véhicule électrique, de recharge sur le réseau public. Sans dispositions ou précautions particulières, la recharge de batteries sur le seul réseau de distribution publique d’électricité conduirait à une augmentation de la consommation d’électricité dans l’île et à l’accentuation de la pointe sur le système électrique avec un alourdissement des charges du service public de l’électricité (CSPE) et un bilan carbone supérieur à celui de véhicules thermiques récents. 2.1.2 Scénarios tendanciels Sur la base des sous-jacents évoqués plus haut et de l’historique de consommation électrique, les scénarios d’évolution tendanciels suivants ont été retenus. Direction des Systèmes Energétiques Insulaires Bilan Prévisionnel de l’Equilibre Offre/Demande d’Electricité – La Réunion Page 12/16 Prévisions de consommation pour le scénario référence MDE Scénario référence MDE 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2025 2030 Energie annuelle moyenne (GWh) 2 901 2 959 3 003 3 057 3 110 3 172 3 423 3 651 1,5 % 1,3 % 561 605 1,6 % 1,5 % Taux de croissance annuel moyen sur 5 ans Pointe annuelle moyenne (MW) 1,8 % 471 481 490 Taux de croissance annuel moyen sur 5 ans 499 508 517 1,9 % Prévisions de consommation pour le scénario MDE renforcée Scénario MDE renforcée 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2025 2030 Energie annuelle moyenne (GWh) 2 901 2 941 2 965 2 999 3 032 3 071 3 183 3 252 0,7 % 0,4 % 528 554 1,0 % 0,9 % Taux de croissance annuel moyen sur 5 ans Pointe annuelle moyenne (MW) 1,1 % 471 477 484 Taux de croissance annuel moyen sur 5 ans 490 497 503 1,3 % En énergie, le scénario MDE renforcée correspond à une économie de consommation d’électricité de 11 % en 2030 par rapport au scénario référence MDE. Prévisions de consommation pour le scénario bas Scénario bas 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2025 2030 Energie annuelle moyenne (GWh) 2 840 2 846 2 839 2 842 2 846 2 864 2 907 2 941 0,3 % 0,2 % 471 478 0,3 % 0,3 % Taux de croissance annuel moyen sur 5 ans Pointe annuelle moyenne (MW) 0,2 % 461 462 462 Taux de croissance annuel moyen sur 5 ans 463 463 464 0,1 % Prévisions de consommation pour le scénario haut Scénario haut 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2025 2030 Energie annuelle moyenne (GWh) 2 963 3 082 3 185 3 299 3 414 3 530 4 105 4 724 3,1 % 2,9 % 692 804 3,6 % 3,1 % Taux de croissance annuel moyen sur 5 ans Pointe annuelle moyenne (MW) Taux de croissance annuel moyen sur 5 ans 3,6 % 482 502 521 541 3,8 % 560 580 Direction des Systèmes Energétiques Insulaires Bilan Prévisionnel de l’Equilibre Offre/Demande d’Electricité – La Réunion Page 13/16 Prévisions de consommation en énergie Prévisions de consommation en pointe Direction des Systèmes Energétiques Insulaires Bilan Prévisionnel de l’Equilibre Offre/Demande d’Electricité – La Réunion Page 14/16 2.2 Le développement du parc de production 2.2.1 Prévisions de développement du parc de production 2.2.1.1 Hypothèses principales Le parc cible est dimensionné de manière à ce que la durée moyenne de défaillance liée à des déséquilibres entre l’offre et la demande d’électricité soit inférieure à trois heures par an. Compte tenu des caractéristiques du système électrique réunionnais, les besoins en investissement ont été déterminés par tranche de 20 MW. La disponibilité des moyens de production a été calée, pour les moyens de production existants, sur les performances contractuelles ou normatives attendues et, pour les nouveaux besoins, à hauteur de 85 % pour les moyens de base et 90 % pour les moyens de pointe. L’affichage des besoins par tranche de 20 MW ne doit pas conduire à un émiettement des projets. Pour répondre aux besoins de manière optimale d’un point de vue économique, un même projet pourra répondre aux besoins répartis sur plusieurs années. Les calculs pour déterminer les besoins en investissement ont été réalisés en prenant en compte des hypothèses de croissance importante concernant le développement des énergies renouvelables intermittentes (productions photovoltaïque et éolienne), avec et sans stockage. 2.2.1.2 Résultats Les résultats de simulation pour les scénarios de demande référence MDE et MDE renforcée sont donnés dans le tableau suivant. Besoins en investissement En MW Base Scénario référence MDE Pointe Base Scénario MDE renforcée Pointe 2016 2017 41 41 2018 2019 2x20 2020 2021-2025 20 20 2x20 2026-2030 3x20 2x20 2x20 20 Mise en service de la TAC d’Albioma à Saint-Pierre Albioma mettra en service au plus tard début 2017 une TAC de 41 MW. Elle fonctionnera en partie au bioéthanol. Moyen de secours pour l’alimentation du sud de l’île Ces dernières années, la croissance de la consommation a été particulièrement importante dans le sud de l’île. Or le projet de construction d'une TAC dans le sud a pris du retard et le réseau électrique actuel n'a pas la capacité suffisante pour garantir la sécurité de l'alimentation électrique de cette zone. En attendant la mise en service de la TAC d’Albioma à Saint-Pierre ou de la nouvelle ligne LEO (Liaison Electrique de l’Ouest), des moyens de secours sont nécessaires dans le sud, pour une puissance totale de 12 MW. Ils devraient être installés au plus tard fin 2015. Direction des Systèmes Energétiques Insulaires Bilan Prévisionnel de l’Equilibre Offre/Demande d’Electricité – La Réunion Page 15/16 Renouvellement de la centrale d’Albioma Bois Rouge 1 Le contrat avec Albioma pour la centrale de Bois Rouge 1 prenant fin en 2027, il sera nécessaire de remplacer ces groupes par de nouveaux moyens de base, à hauteur de 60 MW dans le scénario référence MDE et 40 MW dans le scénario MDE renforcée. Nouveaux besoins Dans le scénario référence MDE, 40 MW supplémentaires de moyens de pointe sont nécessaires en 2019. Ensuite, 20 MW de moyens de base et 20 MW de moyens de pointe sont nécessaires entre 2021 et 2025. Pour finir, 40 MW de moyens de pointe sont nécessaires entre 2026 et 2030. Dans le scénario MDE renforcée, les nouveaux besoins se limitent à 40 MW de moyens de pointe entre 2021 et 2025 puis 20 MW entre 2026 et 2030. 2.2.2 Projets susceptibles de répondre aux besoins Un certain nombre de projets pourraient répondre aux besoins identifiés ci-dessus, à condition qu’ils fournissent une puissance garantie ainsi que des services système. Par ailleurs, parmi les projets listés ci-dessous, certains ne fournissent pas de puissance garantie mais permettent d’augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique. Hydraulique Des études ont été engagées pour évaluer la faisabilité d’une production plus importante sur les aménagements de la centrale de Takamaka. Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) est compatible avec ce développement. Incinération Les collectivités locales souhaitent valoriser les déchets via de l’incinération à hauteur de 20 MW sur l’ensemble de l’île. Biogaz Le gisement est faible. 2,5 MW pourraient être mis en service d’ici 2020. Géothermie Les recherches dans le domaine de la géothermie ont été relancées, mais la mise en service des installations pourrait au mieux être faite dans une dizaine d’années. Photovoltaïque avec stockage La Commission de Régulation de l’Energie a lancé en mai 2015 un appel d’offres pour un total de 50 MWc de centrales photovoltaïques équipées d’un dispositif de stockage d’énergie. Ceci pourrait conduire à l’installation de 10 MWc environ à la Réunion. SWAC Deux projets de SWAC (Sea Water Air Conditioning) utilisant de l’eau de mer froide puisée dans les profondeurs des océans pour de la climatisation grande échelle sont en cours d’étude, l’un à SaintDenis et l’autre à l’hôpital de Saint-Pierre. Cette production de froid à partie d’énergie renouvelable permet une réduction de la consommation électrique. Réseau de froid Des études concernant un projet de réseau de froid au Port sont en cours. Direction des Systèmes Energétiques Insulaires Bilan Prévisionnel de l’Equilibre Offre/Demande d’Electricité – La Réunion Page 16/16 2.2.3 Développement du réseau électrique La croissance de la consommation et le développement de nouveaux moyens de production impliquent le développement et le renforcement des réseaux électriques. L’arrivée massive d’énergies renouvelables peut nécessiter des adaptations du réseau 63 kV. Ces adaptations sont envisagées, en concertation avec l’Etat et la Région, par le biais du schéma de raccordement des énergies renouvelables. Or les délais de réalisation des lignes 63 kV peuvent être plus longs que ceux de réalisation des centrales, notamment à cause de la sensibilité aux questions environnementales et des procédures de concertation avec les acteurs concernés, parfois très nombreux pour des lignes traversant plusieurs communes et des terrains très variés. Il est donc nécessaire d'inclure la question du renforcement du réseau 63 kV dès le début des réflexions sur les projets de production. Il est ainsi nécessaire de prévoir un délai de l’ordre de deux à cinq ans pour la mise en œuvre du raccordement des producteurs (délai entre l’engagement du producteur dans sa solution de raccordement et la date d’injection sur le réseau de son nouveau moyen de production) et de faciliter la prise en compte des contraintes du raccordement dans l’élaboration des documents d’urbanisme. Par ailleurs, de par le relief de l’île, le réseau électrique réunionnais est constitué de trois zones électriques différentiées séparées par des barrières naturelles. Cette structuration tend à fragiliser le système électrique avec les évolutions différentes de la consommation et de la production. Ainsi, la construction de la centrale EDF-PEI a nécessité le renforcement du réseau 63 kV entre les zone ouest et nord, avec la construction en 2011 d’une liaison sous-marine (contournement de la Grande Chaloupe) ainsi qu’un renforcement du réseau 63 kV dans la zone nord. De même, l’accroissement important de la consommation dans le sud, rend indispensable le renforcement électrique entre l’ouest et le sud. C’est l’objet du projet LEO (Liaison Electrique de l’Ouest) qui vise à augmenter significativement la capacité de cette interconnexion à l’horizon fin 2016. Enfin, le respect de l’équilibre entre zones d’implantation des moyens de production et zones de consommation permet d’une manière générale d’optimiser la structure du réseau 63 kV en limitant certains renforcements. Il apparaît nécessaire de consolider à l’avenir les moyens de production dans le sud, notamment les moyens de pointe afin de prévenir les contraintes pouvant porter sur les ouvrages reliant cette zone au nord de l’île.