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Il a déjà ouvert deux écoles et projette d’abandonner son métier pour enseigner la danse à pleintemps. B**$ >5BJ=9F&$$, ºA9GFv:@9L9G89 DFC:9GG9IFGCBHJ=H9 F9J9BIG"» C’est une visite de son épouse, exceptionnellement accompagnée de leurs enfants, qui lui donne le courage de se battre : « Ma fille m’a fait un bisou dans le cou. C’était comme une piqûre de vie. » Patrick Ripoche est ensuite transféré en rééducation fonctionnelle. Paraplégique, il travaille à regagner son autonomie et n’envisage plus de danser… Jusqu’au 11 mai 2001, jour de sa sortie, où Josée Grandet, éducatrice, lui propose d’assister le soir même à une rencontre de danse mêlant valides et personnes en fauteuil. « Les couples “bougeaient” plus qu’ils ne dansaient. Mes réflexes de professeur sont vite revenus et dès ce moment, j’ai su que j’allais reprendre la danse et faire partager ma passion aux personnes en fauteuil. » Il décide alors de créer l’association Handirock pour enseigner les danses de salon à des couples “personne valide/personne en fauteuil”, qu’il appelle plus simplement “marchant/roulant” : « J’ai retravaillé des figures existantes pour les adapter à la présence du fauteuil. Quelques-unes sont inventées mais je tenais à ce que mes élèves puissent utiliser les cours avec n’ importe quel danseur. » Il teste les chorégraphies avec sa femme, trouve une salle à La Roche-sur-Yon (Vendée) et passe des annonces pour réunir des élèves en fauteuil. Le premier cours a lieu en septembre 2003. Agnès Henry, une amie danseuse, se souvient : « Patrick m’avait demandé d’inviter des danseurs valides pour les accompagner. Il nous a présenté la chorégraphie qu’ il avait mise au point puis a repris les figures une à une pour que nous les reproduisions. Toutes n’ étaient pas évidentes mais ses élèves semblaient enthousiasmés. » )' llllllllll º>9DF9B8G5IH5BH 89D@5=G=FEIÈ5J5BH"» Quatre ans plus tard, Patrick Ripoche donne près de 10 heures de cours par semaine. Aux personnes âgées aussi bien qu’aux enfants, en passant par les adultes, il propose six danses différentes et renouvelle régulièrement ses chorégraphies. Il organise aussi des stages pour les “roulants” éloignés géographiquement et les danseurs qui souhaitent enseigner sa discipline. Sandrine Darracq a ainsi pu monter Hand to Hand, à Bordeaux (Gironde) : « La danse fait tomber les barrières entre valides et handicapés. Je voulais l’enseigner à des gens en fauteuil et c’est grâce à Patrick que j’ai pu commencer. C’est quelqu’un d’ouvert et de généreux, le seul à partager son expérience dans ce domaine. » Agnès Henry souligne ces mêmes qualités : « Nous continuons d’échanger des musiques et des idées. Il s’est toujours beaucoup investi et Handirock l’a sans doute aidé à surmonter son handicap. » De son côté, Patrick Ripoche parle de danse, rien que de danse et remarque : « Aujourd’ hui, les figures viennent naturellement, je n’ai plus besoin de réfléchir. Et je prends autant de plaisir qu’avant. » Le seul regret du danseur est de manquer de temps et surtout de moyens financiers pour diminuer les cotisations (126 ` l’année). Ce qui ne l’empêche pas d’élaborer de nouveaux projets : faire danser des couples de “roulants”, des personnes en fauteuil électrique, des non-voyants, des malentendants… Depuis l’été dernier, il collecte aussi de vieux fauteuils roulants qu’il entrepose dans son garage : « Nous sommes partis au Cameroun pour rencontrer les personnes d’une association de Douala, la capitale, avec qui nous avions beaucoup échangé par Internet. Je leur ai enseigné ce que nous faisions mais beaucoup de leurs fauteuils sont si vétustes qu’ils n’ont même plus de roulettes à l’avant! J’aimerais en rassembler le plus possible et trouver des partenariats pour les envoyer là-bas. » À bon entendeur… L HYlhY5iXfYmD`Ygg]g D\chc>faY8YmU JcigXUbgYn3 <UbX]fcW_dfcdcgYg]lXUbgYgXYgcW]h" DUfh]Wi`]fYaYbhfmh\a `YfcW_Ygh`U dfYa]fYUXUdhYdUfDUhf]W_YhAif]Y``Y F]dcW\Y"Cbhgi]j]`YW\U!W\U!W\U `UdfZfY XYAif]Y``Y/`YhUb[c hYW\b]eiYaYbhX]ZÏW]`Y aU]gYlhfaYaYbhgYbgiY` dcif`YXUbgYif WcaaYdcif`YgdYWhUhYif/`UfiaVU `YbhYYh Wci`Y Ui^YiXYgXiWh]cbac]bgUaV][i/`Y dUgcXcV`Y UildUghfgUWWYgg]V`Yg ZUW]`Yg{ fYhYb]fYh`UgUaVU"@YgXYildcilUddfW]Ybh dUfh]Wi`]fYaYbh`YgXUbgYg`Uh]bYgei]WfYbh ibY[fUbXYWcad`]W]hYbhfY`YgdUfhYbU]fYg" =`gYbj]gU[YbhWYdYbXUbhXÇUXUdhYfUigg]`U jU`gY`YbhY ]bWcbhcifbUV`YXUbg`YgVU`gYh `YgaUf]U[Yg"G] hfUX]h]cbbY``YaYbh `Ç\caaY ^ciY`Yf`YXYaYbYif {<UbX]fcW_ WÇYgh`Y ÄaUfW\UbhÅei]X]f][Y`YÄfci`UbhÅ" HYbhg3@YgWcifgcbh`]Yi{@UFcW\Y!gif!Mcb JYbXY BUbhYg@c]fY!5h`Ubh]eiY FYbbYg =``Y!Yh!J]`U]bY YhW" DcifhcihfYbgY][bYaYbh fYbXYn!jcig gif`Yg]hYXY<UbX]fcW_. \hhd.##kkk"\UbX]fcW_"Uggc"Zf/h`d\cbYn Ui$&)%'($,$+/ciYbjcmYnibaU]`. dUhf]W_"f]dcW\Y4\UbX]fcW_"Uggc"Zf 5XfYggYdcghU`Y. 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