DUhf]W_ F]dcW\Y

Transcription

DUhf]W_ F]dcW\Y
<CF=NCBG
)&
DcfhfU]h
DUhf]W_F]dcW\Y
a‚bY`UXUbgY
DUgg]cbbXYXUbgYXYgU`cb DUhf]W_F]dcW\YUdYfXi`ÈigU[YXYgYg
^UaVYggi]hY{ibUWW]XYbh"5i^cifXÈ\i] ]`UfYdf]g`UXUbgYYhWf
<UbX]fcW_{@UFcW\Y!gif!McbJYbXYc]`ai`h]d`]Y`Yg]b]h]Uh]jYg
dcifeiYhcigdi]ggYbhXUbgYf"
“N
ous dansons dans les
soirées ou les bals de
mariage. Les gens nous
regardent et nous félicitent.
Je n’aurais jamais imaginé
partager à nouveau de tels
moments avec Patrick », se
réjouit Murielle Ripoche. En
septembre 2000 en effet, Patrick
Ripoche, 37 ans, se réveille en
réanimation, intubé, avec la
septième vertèbre cervicale cassée
et de nombreuses fractures : « Je
suis resté un mois à ne pouvoir
bouger que les yeux. À la fin, je
voulais mourir. » Comment, en
effet, supporter de rester alité
lorsque l’on a toujours dansé ?
Patrick Ripoche a débuté la valse
et le paso doble avec sa mère
dans la salle à manger familiale,
choisi les danses latines pour ses
premiers cours, séduit Murielle
grâce au cha-cha-cha. Il a déjà
ouvert deux écoles et projette
d’abandonner son métier pour
enseigner la danse à pleintemps.
B”**$ >5BJ=9F&$$,
ºA9GFv:@9L9G89
DFC:9GG9IFGCBHJ=H9
F9J9BIG"»
C’est une visite de son épouse,
exceptionnellement accompagnée de leurs enfants, qui lui
donne le courage de se battre :
« Ma fille m’a fait un bisou dans
le cou. C’était comme une piqûre
de vie. » Patrick Ripoche est
ensuite transféré en rééducation fonctionnelle. Paraplégique, il travaille à regagner son
autonomie et n’envisage plus
de danser… Jusqu’au 11 mai
2001, jour de sa sortie, où Josée
Grandet, éducatrice, lui propose
d’assister le soir même à une
rencontre de danse mêlant valides
et personnes en fauteuil.
« Les couples “bougeaient” plus
qu’ils ne dansaient. Mes réflexes
de professeur sont vite revenus et
dès ce moment, j’ai su que j’allais reprendre la danse et faire
partager ma passion aux personnes
en fauteuil. » Il décide alors de
créer l’association Handirock
pour enseigner les danses de
salon à des couples “personne
valide/personne en fauteuil”,
qu’il appelle plus simplement
“marchant/roulant” : « J’ai retravaillé des figures existantes pour les
adapter à la présence du fauteuil.
Quelques-unes sont inventées mais
je tenais à ce que mes élèves puissent utiliser les cours avec n’ importe quel danseur. »
Il teste les chorégraphies avec
sa femme, trouve une salle à
La Roche-sur-Yon (Vendée)
et passe des annonces pour
réunir des élèves en fauteuil.
Le premier cours a lieu en
septembre 2003. Agnès Henry,
une amie danseuse, se souvient :
« Patrick m’avait demandé d’inviter des danseurs valides pour les
accompagner. Il nous a présenté
la chorégraphie qu’ il avait mise
au point puis a repris les figures
une à une pour que nous les reproduisions. Toutes n’ étaient pas
évidentes mais ses élèves semblaient
enthousiasmés. »
)'
llllllllll
º>9DF9B8G5IH5BH
89D@5=G=FEIÈ5J5BH"»
Quatre ans plus tard, Patrick
Ripoche donne près de 10 heures
de cours par semaine. Aux
personnes âgées aussi bien qu’aux
enfants, en passant par les adultes,
il propose six danses différentes
et renouvelle régulièrement ses
chorégraphies. Il organise aussi
des stages pour les “roulants”
éloignés géographiquement et
les danseurs qui souhaitent enseigner sa discipline.
Sandrine Darracq a ainsi pu
monter Hand to Hand, à
Bordeaux (Gironde) : « La danse
fait tomber les barrières entre
valides et handicapés. Je voulais
l’enseigner à des gens en fauteuil
et c’est grâce à Patrick que j’ai
pu commencer. C’est quelqu’un
d’ouvert et de généreux, le seul à
partager son expérience dans ce
domaine. » Agnès Henry souligne
ces mêmes qualités : « Nous
continuons d’échanger des musiques et des idées. Il s’est toujours
beaucoup investi et Handirock l’a
sans doute aidé à surmonter son
handicap. »
De son côté, Patrick Ripoche
parle de danse, rien que de danse
et remarque : « Aujourd’ hui, les
figures viennent naturellement,
je n’ai plus besoin de réfléchir.
Et je prends autant de plaisir
qu’avant. » Le seul regret du
danseur est de manquer de temps
et surtout de moyens financiers
pour diminuer les cotisations
(126 ` l’année).
Ce qui ne l’empêche pas d’élaborer de nouveaux projets : faire
danser des couples de “roulants”,
des personnes en fauteuil électrique, des non-voyants, des
malentendants… Depuis l’été
dernier, il collecte aussi de vieux
fauteuils roulants qu’il entrepose
dans son garage : « Nous sommes
partis au Cameroun pour rencontrer les personnes d’une association
de Douala, la capitale, avec qui
nous avions beaucoup échangé
par Internet. Je leur ai enseigné
ce que nous faisions mais beaucoup
de leurs fauteuils sont si vétustes
qu’ils n’ont même plus de roulettes
à l’avant! J’aimerais en rassembler
le plus possible et trouver des partenariats pour les envoyer là-bas. »
À bon entendeur… L
HYlhY5iXfYmD`Ygg]g
D\chc>fŒaY8YmU
JcigXUbgYn3
<UbX]fcW_dfcdcgYg]lXUbgYgXYgcW]h"
DUfh]Wi`]‚fYaYbhfmh\a `YfcW_Ygh`U
dfYa]‚fYUXUdhYdUfDUhf]W_YhAif]Y``Y
F]dcW\Y"Cbhgi]j]`YW\U!W\U!W\U `UdfZfY
XYAif]Y``Y/`YhUb[c hYW\b]eiYaYbhX]ZÏW]`Y
aU]gYlhfƒaYaYbhgYbgiY` dcif`YXUbgYif
WcaaYdcif`YgdYWhUhYif/`UfiaVU `YbhYYh
Wci`Y Ui^YiXYgXiWh]cbac]bgUaV][i/`Y
dUgcXcV`Y UildUghf‚gUWWYgg]V`Yg ZUW]`Yg{
fYhYb]fYh`UgUaVU"@YgXYildcilUddfW]Ybh
dUfh]Wi`]‚fYaYbh`YgXUbgYg`Uh]bYgei]WfYbh
ibY[fUbXYWcad`]W]hYbhfY`YgdUfhYbU]fYg"
=`gYbj]gU[YbhWYdYbXUbhXÇUXUdhYfUigg]`U
jU`gY`YbhY ]bWcbhcifbUV`YXUbg`YgVU`gYh
`YgaUf]U[Yg"G] hfUX]h]cbbY``YaYbh `Ç\caaY
^ciY`YfŒ`YXYaYbYif {<UbX]fcW_ WÇYgh`Y
ÄaUfW\UbhÅei]X]f][Y`YÄfci`UbhÅ"
HYbhg3@YgWcifgcbh`]Yi{@UFcW\Y!gif!Mcb
JYbXY BUbhYg@c]fY!5h`Ubh]eiY FYbbYg
=``Y!Yh!J]`U]bY YhW"
DcifhcihfYbgY][bYaYbh fYbXYn!jcig
gif`Yg]hYXY<UbX]fcW_.
\hhd.##kkk"\UbX]fcW_"Uggc"Zf/h`d\cbYn
Ui$&)%'($,$+/ciYbjcmYnibaU]`.
dUhf]W_"f]dcW\Y4\UbX]fcW_"Uggc"Zf
5XfYggYdcghU`Y.
DUhf]W_YhAif]Y``YF]dcW\Y <UbX]fcW_
*% W\Ya]bXY`U;]fUiX]‚fY
,)$$$@UFcW\Y!gif!Mcb
>5BJ=9F&$$, B”**$

Documents pareils