Les brevets du génome dans un pot commun!
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Les brevets du génome dans un pot commun!
N U M É R O 235 1er septembre 2004 A N A LY S E ACTUALITÉS Les brevets du génome dans un pot commun! La société Pharming acquiert le portefeuille de PPL Therapeutics Accéder aux brevets sur les gènes dans une entité unique. Voilà qui donnerait un grand élan à l’industrie et à la recherche publique! Affymetrix lance le défi. Pharming (Leiden, Pays-Bas) vient d’acheter le portefeuille de PPL Therapeutics. L’emblématique biotech écossaise, qui avait cloné Dolly, était en effet en grande difficulté. Plusieurs licences et brevets font partie de la corbeille de la mariée et concernent la production et la purification de fibrinogène recombinant et de composés de collage de tissus ainsi que les procédés et les savoir-faire relatifs à la purification du fibrinogène. Pour Francis Pinto, CEO de Pharming, l’acquisition du portefeuille de PPL Therapeutics va éviter à la société d’avoir à développer ces activités. Grâce à cette opération, le hollandais acquiert des brevets pour la production de protéines recombinantes ainsi que certaines licences que PPL Therapeutics avait obtenues d’autres sociétés. D es brevets sur les gènes : on en dépose et on en utilise une quantité, de part et d’autre de l’Atlantique, au Moyen-Orient, en Asie… La liste est longue, que ce soit dans l’industrie privée, les sociétés de biotechnologie, les « big pharma », les centres de recherche, les fondations ou le milieu académique. L’américain Affymetrix, un des leaders dans le domaine des biopuces, certes intéressé par le développement de ses ventes, a réfléchi à la question, en la personne de Robert Wells, vice-président pour les relations avec le gouvernement et de la politique publique. « Cette dispersion aboutit à un gâchis de temps et d’argent. Les utilisateurs publics et privés achètent des licences ici et là, par petits bouts. Tout cela est fondé sur un gène ”qui dit papa“, puis sur un autre ”qui dit maman”, une approche qui manque de pertinence. Car l’idée “un gène, une maladie“ est réductrice. S U I T E P A G E 2 SOMMAIRE PAGE 3 DÉVELOPPEMENT Les cinquante Etats américains raffolent des biotechnologies PAGES 4 ET 5 TECHNOLOGIE VIH : sur la voie des inhibiteurs d’intégrase PAGE 6 EN BREF La société Pharming acquiert le portefeuille de PPL Therapeutics NicOx conclut un accord avec Pfizer Les « quantum dots » traquent les métastases Bourse et Ils bougent Internet, Rendez-vous, Programme Lion Bioscience (Heidelberg, Allemagne, et Cambridge, Massachusetts) vient de nouer des partenariats avec BioByte (Pomona, Californie) et ChemNavigator (San Diego, Californie), deux entreprises américaines spécialisées en chimie informatique. D’après l’allemand, BioByte serait un pionnier dans le domaine du Qsar (relation quantitative entre structure et propriété). La société intégrera son logiciel « cLogPT » dans le système « LeadNavigator » de Lion Bioscience. Le logiciel de BioByte fournit des estimations sur l’hydrophobie et les interactions chimiques, et pas seulement de façon statistique. ChemNavigator offre, de son côté, des logiciels qui permettent de raccourcir les temps de développement, surtout dans la phase de « drug discovery ». Le système « LeadNavigator » développé par Lion Bioscience aide les chercheurs à prendre des décisions plus rapides. Sanofi-Aventis va lancer une offre de retrait obligatoire sur Hoechst SOCIÉTÉ ÉMERGENTE PraXcell, un acteur de la thérapie cellulaire Lion Bioscience noue des partenariats en chimie informatique PAGE 1 PAGE 2 PAGE 7 PAGE 5 PAGE 8 Le nouveau n° 3 de la pharmacie veut acheter les parts minoritaires de l’ancien groupe allemand de Francfort. La loi allemande l’y autorise. A peine l’offre publique d’achat (OPA) sur Aventis terminée, Sanofi-Aventis lance une offre de retrait obligatoire (OPR) sur les actions de Hoechst. En effet, le succès de l’opération d’OPA a permis à Sanofi de prendre indirectement le contrôle de Hoechst. Outre-Rhin, le détenteur de plus de 95 % des titres d’une société peut réaliser une OPR (en France, plus de 98,09 % des titres sont nécessaires). Une situation qui résulte de la fusion, en 1999, de Hoechst avec Rhône-Poulenc. A ce moment-là, 1,91% des actionnaires n’avaient pas apporté leurs actions, ils détenaient donc les parts d’une société dépourvue de sens. Ces titres, basés en Allemagne, n’ont pas été gelés: ils ont progressé de 85 % entre 2000 et 2004. Une bonne affaire. Avec son OPR, Sanofi souhaite clarifier l’actionnariat du groupe. Au prix actuel, le rachat des actions en circulation coûterait 561 millions d’euros. NUMÉRO 235 — 01/09/04 — PAGE 1 EN BREF Le hollandais Crucell vient de nouer un partenariat de licence avec Wyeth Pharmaceuticals, relatif au PER.C6, une lignée de cellules destinée à la recherche préclinique sur la vectorisation par adénovirus. Crucell recevra un paiement initial et des paiements d’étapes, dont le montant n’a pas été révélé. Valera (New Jersey) a réalisé un tour de série C de 11,5 millions de dollars. Metaphore Pharmaceuticals (New Jersey) a réuni 40,2 millions de dollars dans un financement de série D. Aerovance (Californie), filiale de Bayer, vient de créer une spin-off et a rassemblé 32 millions de dollars. Pharmos (New Jersey) a levé 16,8 millions de dollars dans un placement privé. CuraGen (New Haven, Connecticut) va sponsoriser des études cliniques pour développer un traitement anticancéreux. La société avait acheté au danois TopoTarget un agent inhibiteur, le PDX101. CuraGen prendra en charge plusieurs essais cliniques pour tester l’efficacité du produit, qui est en phase I. Le PDX101 est destiné au traitement des cancers solides et hématologiques. Trois sociétés indiennes de biotechnologie (deux de Bangalore et l’autre de Pune) vont intégrer le Centre d’innovation de Francfort. Cet accord de délocalisation sera signé en octobre. BioRad (Californie) a acheté MJ GeneWorks (Waltham Massachusetts), qui se positionne dans le domaine de l’expression des gènes. L’opération a atteint 32 millions de dollars. MJ GeneWorks est un spécialiste des instruments et des consommables utilisés par la recherche biologique. ACTUALITÉS NicOx conclut un accord avec Pfizer La société niçoise NicOx vient de signer un accord de recherche et développement avec l’américain Pfizer. L’entreprise de biotechnologie, créée en 1996, cède une licence mondiale exclusive sur des composés donneurs d’oxyde nitrique (NO) en début de développement. Le français recevra un million d’euros en paiement initial et un autre million dans six mois. Si Pfizer exerce son option, NicOx obtiendra 35 millions d’euros de paiements d’étapes, sans compter les redevances. La biotech développera des produits donneurs de NO destinés au criblage préclinique et à la caractérisation. Mais Pfizer se chargera du développement et des ventes. La nature de la maladie ciblée n’a pas été dévoilée. Aujourd’hui, NicOx emploie 55 salariés et détient 8 composés en essais cliniques : 6 en phase II et 2 en phase I. Il est coté au Nouveau Marché d’Euronext Paris. Une bonne nouvelle, après quelques difficultés rencontrées par la société. BioAlliance: un tour de 12 millions d’euros BioAlliance Pharma, spécialisé dans le domaine de la résistance aux médicaments, a levé 2 millions d’euros supplémentaires pour compléter son troisième tour de table de 12 millions. Dans ce tour de financement mené par Auriga Partners, l’investissement complémentaire est venu de Siparex Ventures. Pascal Demichel, directeur de participations chez Siparex Ventures, rejoint le conseil de surveillance de la biotech. Les fonds permettront de financer des médicaments pour lutter contre le cancer et le VIH, et notamment le Miconazole-Lauriad, comprimé oral bioadhésif à prise quotidienne unique. Il s’agit de traiter les candidoses orales de nombreux patients atteints d’immunodépression (dont cancer ou VIH), qui reçoivent une chimiothérapie ou prennent des médicaments immunosuppresseurs. Le produit est testé dans deux essais cliniques de phase III en Europe : l’un sur des patients séropositifs et l’autre sur des malades souffrant de cancer de la tête et du cou, et qui suivent une radiothérapie. La société prévoit de déposer, cette année, un dossier d’IND (Investigational New Drug) pour réaliser une étude clinique de phase III aux Etats-Unis. Ce financement permettra aussi de soutenir le développement du programme de Transdrug-Doxorubicine, fondé sur la technologie des nanoparticules. A N A LY S E S U I T E (SUITE DE LA PAGE 1) Les brevets du génome dans un pot commun! L’environnement compte. Comment être efficace si on ne raisonne pas sur le plan fonctionnel ! » Sans compter que certains brevets peu intéressants réussissent à bloquer le système. Mais quelle est la solution ? De plus en plus, l’Europe suit la ligne américaine en matière de brevetabilité des gènes. Et le Vieux Continent est loin de penser que le génome est la propriété de l’humanité et qu’on ne saurait, par souci d’éthique, le breveter. « La dispersion des données et des banques nuit au développement des entreprises, explique Robert Wells. La seule solution est de mettre en commun tous ces brevets dans une entité globale et indépendante : par exemple, les NIH (National Institutes of Health), la Fondation Bill-Gates ou Rockefeller, des centre européens, comme l’Inserm, ou encore l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Ce « pool » permettrait d’accélérer les processus de R&D, dans le privé ou le public. Il serait aussi bénéfique aux détenteurs de brevets, qui ne parviennent pas à contrôler les entreprises à qui ils ont cédé une licence. » Cette mise en commun constituerait un catalyseur ultrapuissant pour faire bouger l’industrie des biotechnologies. « Je voulais aussi faire un clin d’œil vers le grand public, ce payeur d’impôts, qui finance la recherche publique : il a le droit de savoir où va cet effort. C’est une bonne chose que ces sommes lui reviennent, puisqu’elles permettent, à terme, de renforcer le potentiel d’une industrie privée, engagée dans le secteur de la santé publique. » Robert Wells souhaite fortement que l’initiative aboutisse. « D’ici six mois à un an, le projet devrait avancer. » Les brevets des gènes accessibles dans un lieu unique. Un rêve ! ■ HÉLÈNE GUYOT NUMÉRO 235 — 01/09/04 — PAGE 2 SOCIÉTÉ ÉMERGENTE PraXcell, un acteur de la thérapie cellulaire Conservation de cornée, greffe de moelle osseuse, mise au point de milieux de culture… PraXcell aide la thérapie cellulaire. L a start-up toulousaine a opté pour un modèle de société associant la création de dispositifs médicaux et la mise au point de milieux pour la culture cellulaire et l’ingénierie tissulaire. A son origine : deux médecins chercheurs, Patrice Richard et Lin Zeng, et un pharmacien, Michel Eymeri. Leur objectif : résoudre certains écueils rencontrés par la thérapie cellulaire actuelle. « Nous avons mis au point un système de transport et de conservation de cornées ergonomique et efficace », explique Patrice Richard, cogérant de PraXcell et responsable des prélèvements de moelle osseuse dans le service de greffe de moelle de l’hôpital Saint-Louis (Paris). Plus besoin de transfusion La qualité du tissu est décisive dans le succès de la greffe. Or, jusqu’à présent, aucun système spécifique n’a été mis au point pour la contention du tissu (30 % des cornées prélevées n’arrivent jamais au bloc). PraXcell propose un kit breveté et testé avec succès dans les hôpitaux de Brest et de Besançon. « Nous avons diminué très sensiblement le nombre de cornées perdues », souligne Patrice Richard. Autre activité : les chercheurs ont développé un système fermé de prélèvement de moelle osseuse. « J’étais lassé de voir prélever des moelles osseuses de mauvaise qualité », raconte Patrice Richard. Le dispositif de PraXcell fournit une puissance d’aspiration plus importante. Ainsi, le greffon est plus riche en cellules. « Nous aspirerons les cellules nichées dans les travées osseuses, où se trouvent les cellules souches », précise-t-il. Atout majeur : moins de risque de prélever trop de sang, donc plus besoin de transfuser le donneur. « Le deuxième avantage est que les cellules sont prélevées en circuit fermé, donc parfaitement stérile », ajoute-t-il. Breveté et déjà testé sur le cochon et le mouton, le système sera essayé sur l’homme en octobre 2004. Des tests physiologiques évalueront la qualité des greffons prélevés. Enfin, le troisième brevet de PraXcell porte sur un dispositif de prélèvement de sang de cordon ombilical, capable de saisir, en une minute, le double du volume de sang prélevé selon les techniques courantes. En parallèle de ces grands projets, PraXcell a développé sept milieux de culture cellulaire, avec l’équipe du laboratoire de biologie cellulaire hématopoïétique de l'hôpital Saint-Louis, pour produire des traitements de thérapie cellulaire à partir de la moelle osseuse. « La mise en place d’un laboratoire de production de milieux de culture cellulaire, accrédité pour l’utilisation clinique et la culture cellulaire, est un besoin réel et urgent en France et en Europe », souligne le chercheur. Aujourd’hui, la gamme compte sept milieux, adaptés aux cellules hématopoïétiques et dendritiques, aux souches mésenchymateuses et de Langherans, ainsi qu’aux mégacaryocytes, aux chondrocytes et aux myocytes, développés en deux gammes (recherche et essais cliniques). La plate-forme technologique devrait être prête au début de 2005, au moment où de nombreux chercheurs hospitaliers en thérapie cellulaire passeront au stade des essais cliniques. Incubé en région toulousaine depuis avril 2004, PraXcell investira bientôt 250 mètres carrés de salles blanches près du futur Cancéropole. ■ NADIA TIMIZAR FICHE D’IDENTITÉ LIEU : Toulouse (Midi-Pyrénées) SPÉCIALITÉ : développement d’outils pour la thérapie cellulaire CRÉATION : novembre 2003 FINANCEMENT : 70 000 euros de prêt remboursable de l’incubateur EFFECTIF : 3 personnes CONTACT : Patrice Richard, cogérant Tél. : 05 34 31 67 47 E-mail : [email protected] Site Internet : http://www.praxcell.com EN BREF L’allemand Europroteome (Hennigsdorf) plaide la cessation de paiement. La société développe des systèmes de diagnostic et des produits ciblant les protéines membranaires, dans le domaine du cancer. La firme, qui avait signé un partenariat avec Abbott pour le cancer du sein, est en négociation avec des acheteurs potentiels. Novartis va monter une unité de fabrication de comprimés à Singapour. Le mois dernier, la société avait ouvert au même endroit son Institut des maladies tropicales, au sein de Biopolis. La recherche porte sur les traitements de la dengue et de la tuberculose résistante. Roche (Bâle, Suisse) et Ambit Biosciences (San Diego, Californie) ont annoncé leur collaboration pour plusieurs années. De plus, Roche entre dans le capital de son partenaire. Le suisse utilisera la plate-forme de criblage de kinases d’Ambit. King Pharmaceuticals (Bristol, Tennessee) et Palatin Technologies (Cranbury, New Jersey) vont développer, faire agréer et commercialiser ensemble le PT-141 de Palatin Technologies, destiné au traitement des dysfonctionnements sexuels masculin et féminin. Le composé ne vise pas le système vasculaire, comme le fait le Viagra. A l’inverse de ce produit, le PT-141 n’interagit pas avec les nitrates. Eurofins Scientific annonce une marge opérationnelle de 9,8 % au deuxième trimestre 2004. Le programme de rationalisation a été bénéfique sur le semestre. Pour cette période, le résultat net s’établit à 1,7 million d’euros. Le résultat d’exploitation croît de 100 %, à 6,4 millions, et l’Ebitda, de 46 %, à 11,6 millions d’euros. NUMÉRO 235 — 01/09/04 — PAGE 3 DÉVELOPPEMENT Les cinquante Etats américai des biotechnologies Les Etats américains font de gros efforts pour développer la recherche en biotechnologie. Une étude menée par le cabinet Batelle dresse un portrait du pays, leader mondial dans le domaine. L’Europe arrive bien loin derrière le champion. L es chiffres parlent d’euxRECETTES DE LA RÉUSSITE DES ETATS AMÉRICAINS mêmes : 885 000 personnes, 17 000 entreprises disponibles à chaque étape Avoir accès Avoir des universités réparties sur les 50 Etats du de développement (18), d’avant-garde (33), qui à des installations pays, y compris Hawaï. Les Etatsde l’amorçage à la forment dès le 1er cycle et à des équipements (37) commercialisation Unis sont bien à la tête des bio Construire une culture Pratiquer une politique technologies dans le monde. Disposer de fonds fédé- économique, d’impôts et entrepreneuriale avec L’effort entamé il y a plus de raux ou de recherche (33) des réseaux Universitéde législation favorable (33) trente ans continue. Quarante industrie (39) Etats pratiquent une politique Avoir des collaborateurs Etre patient et penser active dans le secteur, contre talentueux au long terme Trouver des capitaux 14 voici trois ans. Et on prévoit une croissance rapide pendant la prochaine décennie. Tous les marchés seront concernés : services, production ou l’Arizona a investi 440 millions de dollars dans ses unirecherche. La santé se révélera probablement, comme versités. La politique est aussi de rechercher des auparavant, un secteur dominant. Cette industrie atti- niches dans les biosciences. En outre, les leaders de rera du monde, puisque les biosciences et la pharmacie l’enseignement supérieur se montrent de plus en plus offrent des salaires très attrayants : 63 000 dollars, en enthousiastes dans leur désir de contribuer aux écomoyenne, par an. L’emploi devrait progresser de 13 %, nomies régionales. Les investissements privés sont hors santé, d’ici 2012. Les dispositifs médicaux, pour encouragés par des baisses d’impôts. Chacun tente d’atleur part, représentent 37 % du total des postes. Quant tirer les meilleurs scientifiques et de se donner une à la recherche, elle ne compte que 13 % des emplois. image de philanthrope du domaine de la santé. Vingt En fait, plus de la moitié des Etats disposent d’une base et un Etats ont investi 2,3 % des taxes prélevées sur d’emplois dans au moins un secteur des biosciences. le tabac dans le secteur des biosciences. Cependant, Seulement 3 Etats – Californie, Illinois et Pennsylva- les priorités de ces Etats varient beaucoup : construire nie – sont présents dans 3 des 4 sous-secteurs : dis- des capacités de recherche et développement ; encoupositifs médicaux, recherche, médicaments et agriculture. rager les interactions entre industriels et académiques ; transformer de la technologie en produits ou en serGros investissements de la part des Etats vices ; trouver des capitaux et stimuler la croissance des emplois. Dans chacun de ces domaines, les Etats Le New jersey, la Pennsylvanie, l’Illinois, la Caroline ont leur spécificité. Onze d’entre eux se sont dotés de du Nord et l’Indiana se positionnent essentiellement centres d’excellence – notamment en Californie et dans le domaine des médicaments. La Californie com- dans l’Ohio –, 10 ont préparé des programmes de prend presque un quart des emplois du secteur de la recherche, 33 gèrent des fonds. L’Indiana et le New recherche. Surtout, chaque Etat lance des initiatives Jersey ont organisé des fonds fédéraux. Des projets desparticulières pour faire avancer les biotechnologies, ce tinés à la commercialisation ont été lancés dans le Maryqui se traduit par de gros investissements. L’Institut land (MdBio) et en Oklahoma, sans oublier des fonds Scripps de Floride pour la recherche en biotechnolo- de commercialisation. Biogenerator (Saint Louis, Misgie dispose ainsi de 510 millions de dollars, tandis que souri) fournit de l’argent, de la preuve du concept à la commercialisation. Il existe 37 incubateurs dans l’ensemble des Etats-Unis. Quant aux associations régionales de biotechnologie, on en trouve 39, dont la fameuse Biocom de San Diego. La promotion des biotechnologies passe par une formation précoce dans l’enseignement supérieur, au niveau des premier et deuxième cycles. En Californie existe ainsi une initiative concernant les technologies appliquées de la biologie, et la Caroline du Nord a créé un consortium dévolu au « bio- On prévoit une croissance rapide de tous les marchés du secteur – médical, agro, environnement – dans la prochaine décennie. NUMÉRO 235 — 01/09/04 — PAGE 4 BOURSE ins raffolent manufacturing » et à la pharmacie. Douze Etats se sont dotés d’un ou de plusieurs parcs de recherche. Et des crédits d’impôt pour encourager les capitaux-risqueurs ou les « business angels » peuvent être offerts. Les Etats ont aussi la possibilité d’investir directement dans les VC (Venture Capital) ou les entreprises. Les fonds de pension représentent une autre voie. La Californie, berceau des biotechnologies Bien que peu cité dans l’étude, le Texas a fait quelques annonces marquantes concernant le domaine des biotechnologies. Le gouverneur Rick Perry a indiqué : « Nous allons financer un centre de recherche, pour 25 millions de dollars, et un projet sur dix ans devrait créer 22 200 emplois. » Un centre d’imagerie sera également construit à Houston par GE Healthcare. Il se situera tout près du plus grand hôpital de la nation, le Texas Medical Center. La Caroline du Nord, de son côté, s’est révélée un challenger dans les biotechnologies. Ces dix dernières années, les VC ont réussi à y investir plus de 400 millions de dollars et à créer une cinquantaine d’entreprises. La région bénéficie d’une recherche médicale de haut niveau. Des institutions, comme le North Carolina Biotechnology Center, le Research Triangle Institute, le Consortium de bioinformatique et de génomique, et l’université de Duke, font que l’Etat n’a pas à rougir face au Massachusetts ou à la Californie. En fait, celle-ci s’affirme comme le berceau de la biotechnologie. BayBio est ainsi l’association la plus puissante du nord de la Californie. Mise en réseau, défense des intérêts des entreprises, achats centralisés : tels sont les services dont ses membres bénéficient, sans oublier la veille scientifique et réglementaire. Genentech en fait partie. La région compte trois cités majeures : San Francisco, Oakland et San José. Avec un PIB de 300 milliards de dollars, elle se situe, toutes activités confondues, au 24e rang des nations du monde. A l’occasion du congrès « Bio », un accord a été signé entre l’Advancing California’s Emerging Technologies, Acet (situé à Almeda) et la Life Science Agency, à Dusseldorf (Allemagne). Il s’agit d’encourager les entreprises américaines à s’implanter en Westphalie. Des sociétés, comme Target Discovery et Biometrology, ont rencontré les instances germaniques. Ainsi, les firmes américaines commencent à considérer les pays européens comme des lieux d’installation possible et devraient choisir les pays offrant les meilleures conditions en matière d’impôts, de réglementation, de partenariats avec les « big pharma » et d’importance du marché. Une tout autre stratégie que celle qui consiste à regarder du côté de l’Asie. Reste à savoir accueillir ces entreprises et à analyser l’intérêt de tels rapprochements. ■ HÉLÈNE GUYOT AMGEN Les actions d’Amgen (Thousand Oaks, Californie) ont progressé fortement ces dernières semaines, de 53,21 dollars, le 9 août, à 58,85 dollars, le 25 août. La société avait touché le fond pour les 52 dernières semaines en juin dernier, avec un montant de 52,15 dollars, et, depuis avril, l’action n’a jamais atteint 60 dollars. Certains analystes pensent que la hausse actuelle ne pourra pas durer, étant donné la concurrence de Johnson & Johnson, dans le domaine des traitements pour l’anémie, et les réformes du système de santé, qui pourraient affecter les remboursements aux Etats-Unis et ailleurs. L’achat récent de Tularik a été bénéfique pour l’action AVI BIOPHARMA La société (Portland, Oregon) a vu ses actions réaliser une progression de 17 %, à la suite de la signature d’un accord avec les centres de prévention et de contrôle des maladies (CDC), dans le cadre de l’avancée des essais sur le virus de la dengue. Selon la firme, NeuGene, tel est le nom du traitement, s’est montré efficace au cours des études préliminaires. La dengue est associée à un moustique et sévit dans les régions tropicales. La maladie peut être mortelle. L’action a progressé de 26 cents et a clos, le 24 août, à 2,60 dollars. Avi BioPharma est un spécialiste de la technologie antisens. La société travaille aussi dans les domaines des maladies rénales, du métabolisme des médicaments et de la resténose cardio-vasculaire. ILS BOUGENT ■ INRA MME MARION GUILLOU est nommée présidente de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra). Déjà directrice générale, elle prendra également en charge la mission auparavant dévolue au président du conseil d’administration. BIO JIM GREENWOOD, sénateur américain, devient président de l’organisation américaine pour l’industrie des biotechnologies Bio, organisatrice du salon du même nom aux Etats-Unis. NUMÉRO 235 — 01/09/04 — PAGE 5 EN BREF Pour produire de façon efficace la viscumine, une lectine du gui possédant des propriétés pharmacologiques intéressantes, le centre de recherche en biotechnologie GBF (Braunschweig, Allemagne) et la société Viscum (Gladbach) ont identifié puis introduit le gène codant cette substance dans Escherichia coli. Les quantités produites sont ainsi supérieures à celles obtenues par extraction. Cette substance entre en phase de recherche clinique. Via la microscopie à deux photons, des chercheurs de l’Institut Curie (Paris) ont filmé la rencontre entre les cellules dendritiques, chargées de présenter les antigènes aux cellules de l’immunité, et les lymphocytes T. Ils ont montré que cette association ne peut se faire sans les protéines Rac 1 et 2, qui préparent les premières en modifiant leur forme. Une découverte importante pour l’immunothérapie. (« Science », 20 août) Une étude, réalisée par l’Université de Pennsylvanie, sur l’intégration des rétrovirus dans le génome, révèle que les vecteurs issus du VIH ont tendance à s’intégrer près des gènes actifs et ceux dérivés du virus de la leucémie murine, près des signaux de début de transcription, alors que ceux dérivés du virus de la leucosarcomatose aviaire ne montraient pas de préférence marquée. (« PLoS Biology », août) Dans « Nature Immunology » (septembre), des chercheurs de Roche (Bâle, Suisse) avec des immunologistes de Boston indiquent avoir découvert un peptide, nommé « Clip », qui jouerait un rôle déterminant dans le déclenchement de réponses immunitaires pro-inflammatoires, comme dans les maladies auto-immunes. TECHNOLOGIE VIH: sur la voie des inhibiteurs d’intégrase Des résultats précliniques prometteurs et une connaissance de plus en plus précise du rôle de l’intégrase dans la réplication du virus font de cette voie thérapeutique une solution possible face aux approches classiques. A près les inhibiteurs de la transcriptase inverse et ceux des protéases, les molécules dirigées contre l’intégrase constituent une approche prometteuse pour combattre le virus du sida. Le parisien BioAlliance Pharma apporte à ce sujet des informations inédites, tant sur le plan scientifique que thérapeutique. Lors du cycle de réplication du virus du sida, l’ARN viral est « rétrotranscrit » en ADN double brin ; cette molécule est ensuite intégrée dans le génome de l’hôte pour que puissent s’exprimer les gènes viraux. Cette étape d’intégration de l’ADN est assurée par l’intégrase, une protéine nettement moins connue et étudiée que les protéases ou la transcriptase inverse. Diminution de l’ADN viral Comme de nombreux laboratoires académiques et les deux grands du monde pharmaceutique, Merck et GlaxoSmithKline (GSK), le français BioAlliance Pharma, en étroite collaboration avec l’Ecole normale supérieure de Cachan, le CNRS et l’Inserm, a développé des inhibiteurs de l’intégrase. Ces petites molécules, nommées « styrylquinolines » (SQLs), empêchent in vitro la fixation de l’intégrase sur l’ADN et inhibent ainsi l’intégration dans le génome. C’est du moins ce que la société a montré dans la revue « Molecular Pharmacology » (janvier 2004). Car les premiers essais in vivo réalisés par la suite ont apporté des résultats inattendus. « Lors de nos essais sur des modèles animaux, nous nous sommes aperçus que les SQLs agissaient en fait de manière plus précoce, avant l’étape d’intégration de l’ADN », explique Hervé Leh, chef du projet chez BioAlliance et coauteur de l’étude. « Nos molécules, en effet, réduisent la quantité d’ADN viral. Il semblerait qu’elles affectent l’accumulation d’ADN lors de la phase de transcription inverse. » (« Journal of Virology », juin 2004). Une découverte qui a son importance. Non seulement elle apporte des informations scientifiques inédites sur l’intégrase : cette protéine agirait ainsi avant l’étape d’intégration ellemême, peut-être au niveau de la synthèse d’ADN. Mais encore, ces résultats suggèrent que les inhibiteurs SQLs fonctionnent de manière totalement différente de ceux de Merck ou de GSK. Ces derniers, dits « strand transfer inhibitors », inhibent l’intégration elle-même. « Nos molécules sont donc complémentaires, et non concurrentes, précise Hervé Leh. Elles n’agissent pas sur le même spectre de virus. D’ailleurs, les virus du sida sélectionnés pour être résistants aux inhibiteurs de Merck ne sont pas résistants aux SQLs, et vice-versa. » BioAlliance se montre donc aujourd’hui sereine en ce qui concerne la poursuite de son développement. « Nous avons ouvert une nouvelle voie de recherche », s’enthousiasme le chef du projet. La société travaille pour l’heure sur la chimie analytique de ses composés pour pouvoir monter un dossier d’autorisation de mise sur le marché (AMM). D’après son « business plan », des études précliniques devraient débuter fin 2005. De son côté, Merck (West Point, Pennsylvanie) avance également. Le 23 juillet dernier, il a en effet montré (« Science ») que son inhibiteur d’intégrase était efficace sur des singes rhésus infectés par un virus hybride humain-simien. Quand la drogue est administrée au début de l’infection, avant le déclin des lymphocytes T CD4, elle supprime la présence du virus et maintient les taux de lymphocytes. Les animaux sont alors capables de développer une réponse immunitaire contre le virus. Cette thérapie s’est aussi avérée efficace à un stade plus avancé de la maladie, mais avec une durabilité et une amplitude variant en fonction des animaux. La stratégie d’inhibition de l’intégrase pour combattre le virus du sida est donc en bonne voie. ■ STÉPHANIE COHEN NUMÉRO 235 — 01/09/04 — PAGE 6 TECHNOLOGIE Les «quantum dots» traquent les métastases Les « quantum dots » (QD) ne cessent d’attirer l’attention. Cet été encore, deux publications ont montré que ces nanocristaux fluorescents (voir « Biotech Info » n° 217) présentent un avantage certain pour la localisation fine des tumeurs. Dans « Nature Biotechnology » (août), des chercheurs d’Atlanta (Géorgie, EtatsUnis) et la société Cambridge Research and Instrumentation (Massachusetts) ont encapsulé des QD multifonctionnels dans un copolymère amphiphile sur lequel étaient fixés des anticorps ciblant les cellules tumorales. Injectés en souscutané ou par voie systémique à des souris, les QD s’accumulèrent dans les tumeurs et permirent une visualisation ultrafine et multicolore in vivo. Par ailleurs, à New York, des chercheurs de l’université Rockfeller ont utilisé les QD pour étudier le phénomène de métastase (« Nature Medicine » on line, 29 août). Ils ont administré en intraveineuse, à des souris, des cellules tumorales marquées par des QD. Ils ont pu suivre simultanément la pénétration de cinq populations différentes de cellules dans le tissu pulmonaire. Thérapie génique pour les maladies du sang Dans le cas des maladies hématologiques, la thérapie génique est souvent confrontée à un problème majeur : les cellules de la moelle osseuse modifiées et greffées n’ont pas l’avantage par rapport aux cellules endogènes. « A l'exception du cas des enfants-bulle, où il suffit de corriger quelques cellules pour avoir un effet positif, dans la majorité des maladies du sang, il est très difficile d’atteindre le seuil thérapeutique», explique François Moreau Gaudry, de l’équipe Inserm217 à Bordeaux. Pour obtenir cet avantage, cette équipe a utilisé un système dans lequel le gène thérapeutique est associé à un gène protecteur nommé «MGMT». Celui-ci code une enzyme, chargée de réparer les lésions de l’ADN provoquées par les drogues alkylantes utilisées en chimiothérapie, tel le BCNU. Pour conférer un avantage aux cellules modifiées, le gène MGMT introduit est différent du gène sauvage par une mutation qui rend l’enzyme résistante à l’inhibiteur BG. Ainsi, après administration des cellules souches modifiées à des souris modèles de la protoporphyrie, les chercheurs ont réalisé un traitement très doux au BCNU et au BG. Les cellules endogènes se sont donc trouvées désavantagées face aux cellules modifiées. « La correction était totale, même six mois après le traitement, souligne le chercheur. Ce protocole pourrait être appliqué à d’autres maladies, comme la drépanocytose ou la thalassémie. » (« Gene Therapy », 29 juillet) L’Union européenne croit au «pharming» Alors que le « pharming » (production de médicaments par les plantes) rencontre des difficultés techniques et réglementaires importantes, notamment en Europe, la Communauté européenne vient de décider le financement, à hauteur de 12 millions d’euros, d’un consortium, réunissant 7 pays européens ainsi que l’Afrique du Sud, pour développer cette approche. Conduit par l’Institut Fraunhofer (Aix-la-Chapelle), Pharma-Planta devra recenser méthodes et lieux de production sûrs, et mettre au point des traitements contre le sida, la rage ou la tuberculose. Dans un premier temps, les travaux se concentreront sur le développement dans le maïs d’un anticorps neutralisant le virus du sida. Viendrait ensuite celui d’un anticorps monoclonal pour traiter la rage. Maïs, tabac et tomates seront, a priori, les plantes utilisées. Analyser le contenu des cellules une par une Le département de chimie de l’université de Stanford (Californie) a développé un système microfluidique pour analyser, à haut débit, le contenu chimique de cellules uniques. Cet appareil est constitué d’une « pico-pipette » et de deux valves formées par lithographie, dont l’une comprend trois états: ouvert, semi-ouvert, fermé. Les réactions se passent dans une chambre réactionnelle de 70 picolitres. L’appareil est capable d’isoler une cellule unique à partir d’un milieu, de doser et délivrer les agents chimiques, de réaliser la lyse des cellules et la «dérivation» des divers composants, puis de séparer ces derniers par électrophorèse par capillarité suivie d’une détection par fluorescence. (« PNAS », 31 août) EN BREF Responsable de la dissolution des caillots de sang, le plasminogène est le facteur clé de pathogénicité des streptocoques de groupe A. En activant le plasminogène, la bactérie inhibe la coagulation du sang, qui empêche son développement dans le système sanguin. (« Science », 27 août) Le département de génétique et de microbiologie de l’Université autonome de Barcelone (Espagne) a créé un serveur international de bioinformatique pour réaliser des études à grande échelle sur la diversité génétique. Le PDA (Pipeline Diversity Analysis ; http://pda.uab.es) est capable, à cet effet, d’extraire des séquences génomiques des grandes bases de données publiques. D’après des chercheurs du Georgia Institute of Technology (Etats-Unis), la lentille d’eau Lemna minor est capable d’extraire et de « séquestrer » rapidement et efficacement des polluants aussi variés que des pesticides, des résidus pharmaceutiques, des composés chlorés, fluorés ou mixtes. Des chercheurs américains de l’Indiana ont mis au point des complexes à base de rhodium, capables de pénétrer à l’intérieur de cellules tumorales et du virus Sinbdis et de devenir toxiques sous l’action d’UVA. Les dommages causés à l’ADN sont alors fatals. (« Inorganic Chemistry », 26 août) Le gène codant la molécule principalement responsable du goût de la fraise vient d’être identifié par une équipe allemande de l’Université technique de Munich (Allemagne). Cette découverte pourrait ouvrir la voie à la production de fruits ayant un goût plus marqué. NUMÉRO 235 — 01/09/04 — PAGE 7 LES LIENS DE LA SEMAINE Le site internet présente la liste de ces sociétés par domaines d’activité, chacune faisant l’objet d’une fiche enrichie en informations sur les technologies maîtrisées et les produits développés. Il propose enfin le vade-mecum des liens internet relatifs à la création d’entreprise : propriété industrielle, accompagnement à la création, valorisation de la recherche. • En attendant « Biotechnica 2005 », la ville de Berlin accueille la 2e Conférence européenne de biotechnologie, les 21 et 22 septembre prochains, sous l’égide du « Biotechnica Business Forum 2004 ». La première journée sera consacrée aux biotechnologies, considérées comme potentiel de haute technologie au niveau européen. La deuxième journée mettra l’accent sur les implantations des sociétés de biotechnologie ✂ les sociétés savantes – comme la Société de chimie industrielle (SCI), qui comprend un secteur biotech, ou la Société française de microbiologie (SFM) – et les institutions : CNRS, Commissariat à l’énergie atomique (CEA), universités. Adebiotech publie, tous les deux ans, un annuaire des biotechnologies et des bio-industries, qui est envoyé sous réserve d’inscription au comité. PROGRAMME RENDEZ-VOUS • L’université GeorgeWashington, située dans la ville du même nom aux Etatsunis, organisera le colloque « Biotech Bugs », les 20 et 21 septembre prochains, sur le thème des insectes génétiquement modifiés (les « futurs IGM » ?). Quelles règles devront encadrer les éventuelles introductions dans le milieu naturel ? Site internet : www.pewagbiotech .org/events/0920/ www.adebiotech.org L’association française pour le développement des biotechnologies Adebio, qui existe depuis plus de vingt ans, et le Comité biotech fusionnent leurs réseaux, sous le nouveau label « Comité Adebiotech ». Le site internet dévoile les différentes activités du Comité et son organisation : un conseil scientifique assure le lien entre L’Etat pense aux bioénergies sur le territoire allemand et leur cohérence par rapport à l’industrie biotechnologique européenne. Site internet : www.biotechnica.de. A l’heure où le pétrole revient à près de 50 dollars le baril, le développement des bioénergies a été abordé en Conseil des ministres, le 19 août dernier. En première ligne : le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche et des Affaires rurales. Car si les bioénergies ne remplaceront pas complètement le pétrole, elles permettent déjà au pays d’économiser 11 millions de tonnes de pétrole, soit 2,5 à 3 milliards d’euros d’importations. Les énergies renouvelables – éolien, solaire et biomasse – peuvent apporter des solutions. Le gouvernement se conformera aux recommandations européennes pour les biocarburants, qui fixent leur part à 5,75 %. Le recours accru à ces sources permettra, d’ici six ans, d’augmenter de 50% la contribution des énergies renouvelables. • L’université d’Evry-Vald’Essonne, site labellisé du réseau national Genopole, présente une « Introduction avancée à la biologie postgénomique », à travers les disciplines de la biologie cellulaire, de la génétique moléculaire et de la génomique. Cet événement aura lieu du 27 septembre au 1er octobre. Site internet : www.genopole.org Une publication de « L’Usine Nouvelle » - 12-14, rue Médéric 75815 Paris Cedex 17 Tél. : 01-56-79-41-00 – Fax : 01-56-79-45-60 • Le 12 octobre prochain, la Maison de la chimie hébergera une conférencedébat, portant sur « L’avenir de la recherche pharmaceutique en France », animée par M. Alain Carpentier, de l’Académie des sciences. Contact : M. Jack Blachère Tél. : 01 44 41 43 78 E-mail : seances @academie-sciences.fr Prix de l’abonnement 2003, France, 1 an (44 numéros) : 565 € TTC, 6 mois (22 numéros) : 298 € TTC (TVA 2,10 %). Étranger : nous consulter Service abonnements: 4130 – Fax: 41 34 – Petites annonces: Georges Marécaux: 4157. Rédaction : Hélène Guyot (rédactrice en chef) : 45 48 ; Stéphanie Cohen : 39 02 ; Olivier Ketels. Groupe Industrie Services Info : Président : Philippe Santini. Dépôt légal 3e trimestre 2004 - Éditeur : Groupe Industrie Services Info (principal actionnaire : Approvia GUN). S.A. au capital de 1 057 080 euros. Siège social : 12-14 rue Médéric 75017 Paris. 309 395 820 RCS Paris. Directeur de la publication : Philippe Santini. Imprimé par Dupliprint, 2, rue Descartes 95330 Domont. Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse : 0606 I 78859. N° ISSN : 1294 -2537. Toute reproduction intégrale ou partielle des pages publiées dans la présente publication est strictement interdite sans l’autorisation de l’éditeur, sauf dans les cas prévus par l’article L.1225 du code de la propriété intellectuelle. Il en est de même pour la traduction, l’adaptation et la reproduction sur tous les supports, y compris électroniques. BULLETIN D’ABONNEMENT PROFESSIONNEL à renvoyer à : Je souhaite recevoir . - Service Diffusion • 12-14, rue Médéric - 75815 Paris Cedex 17 . Je m’abonne pour : SOCIÉTÉ 1 an : 44 numéros au prix de 565 € TTC* 6 mois : 22 numéros au prix de 298 € TTC* NOM Tarif spécial Recherche Publique - Universitaires 1 an : 44 numéros au prix de 335 € TTC* FONCTION Je joins le paiement correspondant par chèque à l’ordre de : . (Merci de m’envoyer une facture acquittée. ) Je préfère régler à réception de facture. Souhaitez-vous recevoir, en plus, par e-mail ? oui non *TVA 2,1% Offre valable en France métropolitaine jusqu’au 31/12/04 Pour l’étranger, nous appeler au 33 1 56 79 41 30. GROUPE INDUSTRIE SERVICES INFO - RCS Paris B 428 612 600 - TVA intracommunautaire : FR 89428612600 PRÉNOM SERVICE ADRESSE (Précisez B.P. et Cedex s’il y a lieu) CODE POSTAL VILLE E-MAIL TÉL. 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