Degiovanni
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Une nouvelle méthode de mesure des propriétés thermophysiques de super-isolants Yves Jannot & Alain Degiovanni 1 PLAN DE LA PRESENTATION • Limites des méthodes de mesure existantes • Le dispositif de mesure proposé • Modélisation • La méthode d’estimation proposée • Etude de sensibilité • Résultats expérimentaux • Conclusion 2 LIMITES DES METHODES DE MESURES EXISTANTES Peu précises pour les super-isolants : Méthodes à sonde : Plan chaud, fil chaud, hot disk, ruban chaud • Forte incertitude sur capacité et la résistance thermique des sondes • Prise en compte de manière approchée des transferts dans la sonde dans les modèles • Forte sensibilité de la température mesurée à cette capacité pour des matériaux légers (cas des super-isolants) Méthode Flash • Isolants sont souvent semi-transparents vis-à-vis du rayonnement du flash • Mesure de température de surface sur un matériau très léger difficile à réaliser avec précision • Coefficient d’échanges sur la surface irradiée non constants et souvent très différents de ceux sur la surface opposée (différences de températures importantes au début) 3 LE DISPOSITIF DE MESURE PROPOSEE Idée de départ : • Conserver le principe de la méthode Flash • En éliminer les inconvénients pour les super-isolants φ0(t) (Flash) h1 Laiton poli (faible émissivité, forte conductivité) Echantillon h3 Laiton poli h2 Thermocouple à contact séparés (« bonne » mesure sur un métal) T2(t) (uniforme car λlaiton élevé) 4 LE DISPOSITIF DE MESURE PROPOSEE Problèmes résiduels : • Eclairement partiel des faces latérales Solution : • Remplacement du flash par une résistance chauffante plane alimentée par un créneau de tension (durée ≈ 3s) T2(t) (uniforme) h2 Laiton poli Echantillon Thermocouples à contact séparés h3 Laiton poli T1(t) (uniforme) Résistance chauffante plane alimentée par un créneau de tension 5 MODELISATION h2 e + e2 Laiton T2(t) e Echantillon Laiton h3 T1(t) 0 -e1 R r h1 φ0 ∂ 2 T (r, z, t ) T (r, z, t ) = T(r, z, t ) − Te ∂r 2 1 ∂T (r, z, t ) ∂ 2 T (r, z, t ) 1 ∂T (r, z, t ) + + = 2 r ∂r a ∂t ∂z Conditions initiale et aux limites : t = 0 → T (r, z,0 ) = 0 T(r,0, t ) = T1( t ) T(r, e, t ) = T2 ( t ) r =0→ ∂T(0, z, t ) =0 ∂r r = R → −λ ∂T(R, z, t ) = h3 T(R, e, t ) ∂r 2 e1 ∂T1 φ0 (t ) = h1 + h3 T1(t ) + ρlaiton c laiton e1 R ∂t 2 e2 ∂T2 h 2 + h3 T2 (t ) = ρlaiton c laiton e 2 R ∂t 6 MODELISATION Transformation de Laplace + séparation des variables e + e2 θmoy (0, p ) = ∑ h2 n=1 2 ωn 1 + e h3 Echantillon (a, λ) 0 -e1 4 Φ 0 (p ) ∞ [( 4 Φ 0 (p ) θmoy (e, p ) = ∑ n=1 2 ωn 1 + 2 h3 e 1 e ρlaiton c laiton e1 p + h1 + R H1 = λ [( ) e βn λ ] ωn2 2 βn + H2H1 sh(βn ) + βn (H2 + H1 )ch(βn ) 2 H3 2 h e e ρlaiton c laiton e 2 p + h2 + 3 2 R H2 = λ ωn solution de : ω J1(ω) = H3 J0 (ω) ] ) ωn2 2 βn + H2H1 sh(βn ) + βn (H2 + H1 )ch(βn ) H32 ∞ h1 e [βnch(βn ) + H2sh(βn )] λ βn = H3 = h3 R λ 2 p e2 e 2 + ωn a R 7 LA METHODE D’ESTIMATION PROPOSEE Problème résiduel (avec une estimation de type méthode flash classique) : h1 (face avant) non constant et différent de h2 et h3 Estimation peu précise des paramètres a, λ, φ0 et hi (plus ou moins corrélés) par minimisation de [ ]2 ∑ T2mod (t ) − T2 exp (t ) où : T2 (t ) = f (t, φ0 , a, λ,h1,h2 ≈ h3 ) Solution : Mesure et utilisation de T1 comme donnée d’entrée : [ ] 2 Minimisation de ∑ T2mod (t ) − T2 exp (t ) −1 où : T2mod (t ) = T1exp (t ) ⊗ L [H(p )] βn θ(e,p ) ∞ = ∑ Et : H(p ) = θ(0, p ) n=1 βn ch(βn ) + H2 ch(βn ) Avantage : H(p) = f (t, a, λ , h2 ≈ h3) ne dépend ni de h1 ni de φ0 8 ETUDE SIMPLIFIEE • Capacité thermique des matériaux << capacité thermique des plaques • Résistance thermique des plaques << Résistance thermique du matériau Le matériau = résistance pure En 1ère approche : Les plaques = capacité pure R R= T1 1 h1 C2 C1 1 h2 T2 e λ C1 = ρlaiton c laiton e1 C 2 = ρlaiton c laiton e 2 9 ETUDE SIMPLIFIEE En supposant e1 = e2 et h1 = h2, la solution est : T2 = Q h exp − 2C C 2 h t − exp − + t R C C T1 = Q h exp − 2C C 2 h t + exp − + t R C C T1 t = th T2 R C Pour : h = 10 W.m-2.K-1, C = 1250 J.m-2.K-1 et R = 0,3 m2.K.W-1 h = 0,008 C ≈ 2 h + = 0,013 RC C 10 ETUDE DE SENSIBILITE Super-isolant : λ =0,02 W.m-1.K-1, ρc = 5000 J.m-3.K-1, a= 4.10-6 m2.s-1 λ a ∂ T 2 (t ) ∂a h ∂ T 2 (t ) ∂h ∂ T 2 (t ) ∂λ • Sensibilité élevée à la conductivité thermique λ, faible à la diffusivité thermique a • Sensiblité à la conductivité λ décorrélée des sensibilités à h = h2 = h3 et à la diffusivité a Estimation possible de λ avec une bonne précision 11 ETUDE DE SENSIBILITE Isolants moins légers Béton cellulaire Polystyrène ∂ T 2 (t ) ∂λ λ a h λ ∂ T2 (t ) ∂a ∂ T2 (t ) ∂h a h ∂ T2 (t ) ∂a ∂ T 2 (t ) ∂λ ∂ T2 (t ) ∂h • Sensibilité plus forte à la diffusivité thermique a • Sensibilité un peu moins élevée à la conductivité thermique λ • Sensibilités décorrélées Estimation simultanée possible de a et de λ 12 RESULTATS EXPERIMENTAUX Exemple : Mousse isolante rigide, épaisseur 10 mm 25 Temperature (°C) 20 Résultat estimation 15 10 5 0 0 T1 (t) T2 (t) 50 100 150 200 250 300 350 400 Time (s) 2 Tb2 (°C) 1.5 1 0.5 0 test a x 107 λ h s m2.s-1 W.m-1.K-1 W.m-2.K-1 80 4.67 0.0393 4.15 100 4.59 0.0410 4.92 120 4.55 0.0420 5.29 150 4.52 0.0425 5.47 160 4.52 0.0425 5.47 180 4.52 0.0425 5.46 240 4.56 0.0417 5.30 300 4.68 0.0405 5.03 360 4.67 0.0405 5.02 Résidus x 10 -0.5 0 50 100 150 Time (s) 200 250 13 RESULTATS EXPERIMENTAUX Comparaison avec d’autres méthodes Tricouche Mousse rigide Béton cellulaire Miniplaque chaude (MPC) MPC + Plan chaud λ a λ a W.m-1.K-1 m2.s-1 W.m-1.K-1 m2.s-1 Patm 0,0423 4,54.10-7 0,0405 P= 10-2 mbar 0,0183 2,12.10-7 Patm 0,153 2,55.10-7 0,165 2,56.10-7 Ecarts < 5% 14 RESULTATS EXPERIMENTAUX Validation de la mesure sous vide pour une mousse isolante : λ estimé à Patm + λ estimé sous vide + Modèle parallèle ε = 0,92 λ = ε λ air + (1 − ε ) λ s + λ r Capacité thermique de la matrice solide ( = capacité thermique sous vide) : Valeur calculée à partir de ε et de ρc mesuré à Patm : ρ v c v = ρ c − ρ air ε c air = 91789 J.m −3 .K −1 Valeur estimée à partir du thermogramme sous vide ρ v c v = 87500 J.m −3 .K −1 Ecart < 5% 15 CONCLUSION La méthode proposée permet : • La mesure de la conductivité thermique de super-isolant à pression atmosphérique et sous vide • La mesure simultanée de la conductivité thermique et de la diffusivité thermique d’isolants légers Avec une précision de l’ordre de 5% 16