mon dieu, en votre adorable presence
Transcription
mon dieu, en votre adorable presence
MON DIEU, EN VOTRE ADORABLE PRESENCE Ce texte fait partie du "trésor" des membres de Foyer. Marthe l'a dicté tout au début de l'Œuvre. Pour composer ce texte, Marthe s'est inspirée entre autres d'un livre sur Thérèse Durnerin, une parisienne qui avait fondé une œuvre d'évangélisation à la fin du 19ème siècle. Mon Dieu en votre adorable présence En union avec mon Jésus Dans la lumière de l’Esprit Saint Sous la protection de ma Mère Par amour pour la Très Sainte Trinité Une œuvre vaut ce que valent ses membres, unis à Dieu seul dans la lumière de l’Esprit Saint avec Jésus et Marie notre Mère. Une œuvre est sainte de la sainteté de ses membres et elle s’étend selon l’étendue de leur zèle et de leur générosité au service de Dieu, puisqu’on est apôtre qu’autant qu’on est saint, qu’autant qu’on est divin et qu’on vit de vie divine. Faites briller la flamme de la foi partout où vous passez et que tous ceux qui vous approchent en reçoivent l’ineffable et divine clarté. Soyez bonnes, fermes et énergiques, pas de temps perdu... tout employé... Comme le bon serviteur qui remplit fidèlement sa journée, ramassez toutes les minutes comme on ramasse les miettes à la fin d’un repas, afin que rien ne se perde. Vous êtes les servantes de l’Amour, donnez-vous tout entières, sans réserve, sans reprise à l’Amour... Laissez Dieu disposer de vous-mêmes à chaque instant. Méprisez tout ce qui est mondain, sous quelque apparence que ce soit. Rejetez l’esprit et le jugement du monde pour embrasser les vues et les jugements de Dieu. Soyez obéissantes aux moindres signes de la grâce sans chercher le pourquoi et le comment des choses. Il doit vous suffire qu’aucun vœux ne vous lie pour que vous ayez à cœur de voler aussitôt là où l’Amour vous appelle. Regardez ma Mère, vous dit incessamment Jésus, voilà votre modèle, imitez-la. Elle sera votre Maîtresse à l’école de mon Cœur et votre Médiatrice pour en recevoir toute grâce... Écoutez-la... Elle vous apprendra à aimer et à vivre de ma vie en elle, par l’oblation et l’offrande perpétuelle de tout votre être à l’amour. Plus vous vous oublierez vous-mêmes, plus le Seigneur vous comblera de son amour... Plus vous vous ignorerez, c’est-à-dire plus vous disparaîtrez à vous-mêmes et aux autres, plus vous trouverez Dieu. Si vous vous refusez, il saura bien trouver d’autres âmes de moindre apparence peut-être, mais au cœur simple et droit, en qui il puisse communiquer son amour et sa grâce. 1 www.martherobin.com Comprenez enfin l’honneur qu’il a daigné vous faire en vous appelant à son Œuvre, et à quoi vous vous êtes engagées. Le Seigneur vous appelle à de bien grandes choses et la première de toutes est de vous quitter vous-mêmes. Quittez cette maison de chair, c’est-à-dire votre propre jugement, vos courtes vues, vos vieilles routines, rejetez tout le vieux levain pour vivre d’une vie nouvelle, d’une vie toute à Dieu et toute en Dieu, toute à Jésus et à Marie, notre Mère. Jésus ne vous demande pas de quitter le monde où vous êtes appelées à vivre, mais selon la parole de saint Paul, soyez des crucifiées pour le monde et que le monde soit crucifié pour vous. Si vous n’avez pas cette générosité, vous ne pourrez persévérer dans l’Œuvre, parce que le monde sera pour vous une pierre d’achoppement... Que faites-vous à regarder le monde ? Si vous le regrettez, pourquoi rester ici ? Reprenez-en le chemin et laissez la place à des âmes plus généreuses, humblement et joyeusement soumises à Dieu. Le Seigneur ne veut garder ici que des âmes données, tout imprégnées de divin, et qui gardent ses intérêts comme les leurs propres... qui cherchent sans cesse tous les moyens pour lui plaire et se sanctifier et qui le servent, non seulement par obéissance, mais dans l’allégresse et surtout par amour. On ne se joue pas de Dieu !... Choisissez... Vous ne pouvez le suivre et regarder le monde d’un œil d’envie. Votre vocation est plus délicate que celle des religieuses dans les communautés. Le monde a constamment les yeux fixés sur vous et rien ne lui échappe. Donnez à Dieu de l’amour, un amour vrai, fidèle et de tous les instants... Ne lui donnez que de l’amour ! L’école n’est pas une œuvre de bienfaisance, mais d’apostolat. Donnez-vous mutuellement les avis nécessaires à votre si noble tâche, ne laissez pas l’Œuvre souffrir dans la crainte de peiner l’une de vous. Priez !... Demandez sans cesse à Dieu qu’il augmente votre nombre. Qu’il daigne vous envahir de sa grâce et de son amour et embrase vos âmes d’un zèle brûlant et d’une ardeur dévorante pour le plus grand bien de toutes et de chacune. Qu’entre vous, ce soit toujours la charité qui dicte vos paroles et vos actes. Qu’il y ait l’union la plus parfaite, la plus complète et la plus conforme aux desseins de Dieu, et qu’il ne soit jamais permis de murmurer sur rien. Plus vous serez unies, plus vous travaillerez efficacement à la gloire de Dieu et plus votre travail sera fructueux et saint. Mais vous ne pourrez obtenir cette union parfaite sans que chacune de vous se soit dépouillée de son esprit propre, pour se revêtir de l’Esprit de Dieu qui est tout surnaturel et divin. Songez que l’amour étant votre bien unique, si vous négligez la pratique des trois vertus de virginité du cœur, de pauvreté spirituelle et d’une obéissance allant jusqu’à l’abandon, jusqu’à l’immolation et au don de soi pour plaire à Jésus, l’amour infini, votre union ne pourra subsister. Suppliez aussi le Père qu’il vous donne des prêtres tout remplis de charité et d’amour divin et fortement imprégnés d’un zèle ardent pour sa gloire, se manifestant par le détachement de tout le créé, par l’union parfaite avec Dieu et un amour passionné pour les âmes. 2 www.martherobin.com On vous reconnaîtra partout à cette marque : que ce sera Jésus qui vivra et agira en vous et non plus vous-mêmes. Il faut que vous deveniez des hosties vivantes, des apparences qui renferment Jésus, toutes vibrantes, toutes palpitantes d’amour, toutes débordantes de charité et de vie divine. Les âmes d’amour, par leur caractère d’hosties, doivent être des âmes “mortifiées”, dans un état perpétuel de mort à elles-mêmes ou tout au moins, de tendance à cette mort, de progression dans cet état de mort, par le renoncement et le total abandon de tout ce qui leur est propre, pour faire et souffrir de moment en moment tout ce qui plaît à Dieu et peut être utile aux âmes. Elles doivent surtout apporter tout leur soin à ne rien faire ni vouloir de leur propre volonté, se souvenant que Jésus devient hostie par obéissance à la voix de son prêtre qui l’oblige à dire par ses lèvres sacerdotales : « Ceci est mon Corps qui a été immolé pour vous », qui le force à opérer le mystère de la transsubstantiation et qui est en même temps l’organe des deux volontés du Père et du Fils, lesquelles sont unies dans le sacrifice mystique de la messe. Comme le pain n’est plus véritablement du pain après la consécration, ainsi il vous faut être transsubstantiées en Jésus pour devenir de vraies petites hosties par lesquelles il puisse se donner librement aux âmes. L’âme doit être faite hostie d’amour et de louange par le vouloir du Père qui est aussi le sien, selon l’expression de son bon plaisir manifesté par les dispositions de la Providence. C’est la divine volonté qui met les âmes dans la qualité d’hosties qui lui plaît : les unes doivent s’anéantir dans l’action, les autres dans le silence de l’oraison... celles-ci dans la souffrance, ces autres dans le renoncement et l’inaction extérieure... L’amour opère différemment, mais le but est toujours le même ; c’est de les faire mourir à elles-mêmes pour exprimer Jésus, l’amour infini dans tout son être. Certaines âmes inventent des immolations et ne savent pas porter la croix que Dieu leur envoie, pas même supporter la moindre contrariété, ni souffrir le plus petit coup d’épingle présenté par l’Amour. Que leur importe l’épreuve ou la consolation, la joie ou la souffrance, le succès ou l’infortune, la vie ou la mort, ce qu’elles veulent uniquement, ce qu’elles veulent à tout prix, c’est la gloire de Dieu, la manifestation de la vérité, le triomphe de son amour... Et c’est pour lui rendre cette gloire, pour lui donner cet amour, pour montrer cette vérité aux âmes, qu’elles ont soif de sacrifice, qu’elles sont avides de souffrances et d’immolations, car elles sentent toutes les restitutions qu’il importe de faire à l’Amour. C’est pourquoi l’amour domine en elles tout sentiment et quoi qu’elles fassent c’est l’amour qu’elles cherchent dans tout ce qu’elles font. Elles voient toutes choses comme une invention de l’amour, pour satisfaire leur besoin d’amour et prouver à Dieu leur amour. Or l’amour est tout-puissant sur le Cœur de Dieu, car « rien n’est grand comme l’amour », saint Paul le proclame... Et c’est pourquoi le Christ qui a parlé, travaillé, prié, n’a voulu que la moisson commence à blanchir qu’à partir de la croix. De toutes les formes d’apostolat – apostolat des œuvres, apostolat de la prière, apostolat de l’exemple, apostolat de la souffrance – rien ne vaut encore ce dernier, et la prière comme les œuvres n’acquièrent 3 www.martherobin.com leur fécondité que par le sacrifice. Rien n’a de valeur que par la croix, et c’est sur la croix que se consomme et s’achève la rencontre suprême de l’homme et de son Dieu, dans l’unité. Cette consécration, ce don total de tout votre être à l’Amour, vous vaudra, si vous êtes fidèles, des grâces sans nombre et qui vous guideront infailliblement là où le Seigneur vous veut. Il aime les âmes abandonnées et c’est cette disposition qu’il réclame pour faire d’elles les messagères de sa miséricorde envers ses enfants, ses membres bien-aimés. Confiez-vous à Marie, votre bien-aimée Maman... À saint Joseph qui est aussi votre protecteur et vous encourage dans tous vos travaux... à saint Jean, l’élu entre tous les élus. Ayez aussi une grande confiance en vos anges gardiens, demandez-leur conseil. Avant d’entrer dans la voie, examinez si vous acceptez cette situation sans laquelle vous ne pourrez persévérer et faire le bien. Souvenez-vous que ce n’est pas un simple engagement comme celui que l’on prend en entrant dans une confrérie. C’est une consécration, une œuvre d’évangélisation, une œuvre eucharistique... puisqu’on s’y engage à faire connaître, aimer et servir l’Amour... à donner Jésus aux âmes. Il faut donc que vous soyez parfaites dans les moindres détails. Dites souvent : « Mon Dieu, que voulez-vous que je fasse ? » puis regardez ce que vous devez faire à la lumière surnaturelle qui éclairera votre âme quand elle comparaîtra devant son Juge. C’est ainsi que vous comprendrez combien illusoires étaient les prétextes qui paralysaient votre zèle quand vous verrez toutes ces âmes, qu’avec quelques sacrifices et un peu plus de bonne volonté vous auriez pu sauver, perdues pour l’éternité. C’est dans les mains de Marie, notre très tendre Mère, que nous déposons notre consécration, la suppliant de la porter jusqu’au trône de l’Éternel. 4 www.martherobin.com