L`OM s`impose et recolle à Lyon

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L`OM s`impose et recolle à Lyon
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MARSEILLE
DIMANCHE 1er FÉVRIER 2015
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LE SERVICE CIVIQUE S’INVITE AU PIED DES IMMEUBLES
La Légion débarque
dans les cités
Un projet pilote va voir le jour dans les quartiers Nord
de Marseille avec pour objectif d’accueillir 10 à 45 jeunes
ALPES DU SUD
Ça y est, cette fois
la neige est
vraiment là!
P.II
L’OM s’impose et recolle à Lyon
P.I
SANTÉ
Cancer de la
prostate: les mots
pour le dire
P.I
SYRIE
117267
Un second otage
japonais décapité
par Daech
P.III
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Le Parc Chanot accueille jusqu’à ce soir sa
grande foire du X. Un événement en perte
de vitesse, à cause de la crise mais aussi du
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P.5
Sous la houlette de Cyril Lecomte, une
vingtaine d’artistes ont joué "leur" ville, de
Philippe Carrese à Titoff, de Lévon Minassian
à Moussa Maaskri. Unique.
P.6
Le salon
de l’érotisme
en petite forme
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II
France
Dimanche 1 Février 2015
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JUSTICE
Filière djihadiste de Lunel
cinq mises en examen
Ils comparaîtront pour "association de malfaiteurs en vu de
la préparation d'actes de terrorisme". Les cinq hommes interpellés mardi, notamment à Lunel (Hérault), dans une enquête
sur une filière djihadiste vers la
Syrie, ont été mis en examen à
Paris et écroués dans la nuit de
vendredi à samedi 31 janvier.
Agés de 26 à 44 ans, les cinq ont
été mis en examen pour "association de malfaiteurs en vue de
la préparation d'actes de terrorisme".
Deux sont soupçonnés d'être
allés en Syrie dans les zones tenues par les djihadistes. L'un, interpellé à Aimargues (Gard),
aurait passé trois mois en Syrie
fin 2013 début 2014. L'autre, arrêté à Caussiniojouls (Hérault),
serait rentré plus récemment.
Les trois derniers, tous interpellés à Lunel (Hérault), sont
soupçonnés d'avoir voulu se rendre en Syrie et d'avoir envoyé du
matériel sur place. L'un d'eux
est en outre suspecté d'avoir
joué un rôle de relais dans ces départs pour la Syrie, où deux de
ses frères ont péri.
A Lunel, une vingtaine de jeunes entre 18 ans et 30 ans sont
partis depuis octobre combattre
en Syrie, selon les élus de cette
commune d'environ 26.000 habitants. Six d'entre eux y ont
trouvé la mort, selon les autorités françaises. L'opération policière avait été menée mardi sur
commission rogatoire de juges
antiterroristes parisiens.
"Si l'implication des personnes
soupçonnées est confirmée, ce sera donc une filière particulièrement dangereuse et organisée
qui aura été démantelée, une de
plus", a affirmé mardi le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Dans la foulée des attaques commises à Paris début janvier, le Premier ministre Manuel
Valls avait indiqué la semaine
dernière que les services antiterroristes devaient surveiller 3.000
personnes soupçonnées de graviter dans la sphère djihadiste.
La phrase
"J’ai peur que DSK ternisse ma réputation."
DOMINIQUE ALDERWEIRELD DIT DODO LA SAUMURE REDOUTANT - SANS RIRE-,
QUE L’ANCIEN PRÉSIDENT DU FMI SALISSE SON IMAGE LORS DU PROCÈS
DU CARLTON QUI DOIT OUVRIR LUNDI.
POLITIQUE
Valls "pro business" et
en chinois dans le texte
Manuel Valls a achevé à Shanghai sa visite en Chine, en souhaitant -en chinois- "bienvenue
en France" aux investisseurs.
Une déclaration, dans une lange étrangère, qui deviendra
peut-être un gimmick politique
après son "My government is
pro-business" à Londres et le
"Ich mag die Unternehmen"
(j'aime les entreprises) à Berlin.
"Je le dis ici à Shanghai: Huanying lai Faguo" ("bienvenue en
France"), a prononcé M. Valls,
ajoutant: "Je crois que le message est clair". Sur le fond, le Premier ministre n'a pas craint la
redite, martelant les messages
répétés depuis son arrivée jeudi
: "La France, plus que jamais,
est désireuse d'accueillir les entreprises chinoises", qui sont les
"bienvenues". Même si la France a des "défis lourds" à relever,
elle est compétitive, a-t-il assuré. "L'image selon laquelle nous
ne réformons pas notre marché
du travail, et qu'il est impossible
de licencier en France, est faus117267
se", a souligné Manuel Valls,
soulevant quelques critiques
en France. "La protection de
l'emploi est plus élevée en Allemagne qu'en France" et les 35
heures ne sont "qu'une durée
de référence", a-t-il souligné.
Le Premier ministre a également user de cette journée
"L'image selon laquelle
il est impossible de
licencier est fausse."
pour démentir toute ambition
présidentielle et réaffirmer sa
"fidélité" à François Hollande.
"Je ne peux pas être sur un autre
chemin que François Hollande", a-t-il expliqué. Et
d’affirmer qu’il "ne confond jamais les rôles : le président de la
République a été élu au suffrage
universel, c’est lui seul qui dispose de cette légitimité, le Premier
ministre, lui, est nommé".
ÉLECTIONS
Législative à hauts risques pour le PS dans le Doubs
L'élection législative partielle de Montbéliard (Doubs) donnera
dès dimanche de précieuses indications sur l'humeur des Français, moins d'un mois après les sanglants attentats de début janvier. Et fournira des indications sur la capacité du PS à remonter la
pente et à affronter un FN en conquête, qui a fait toute sa campgane sur le thème du "péril islamiste" et l’UMP engaée la dans une
"bataille symbolique". L’élection vise à remplacer Pierre Moscovici, devenu commissaire européen. Son potentiel successeur et ancien suppléant, le socialiste Frédéric Barbier, part avec un handicap de poids : la présence de quatre autres candidats de gauche
(EELV, Front de gauche, LO, communiste), sur treize candidats au
total. La forte abstention attendue ne permettra qu'aux deux premiers d'avoir accès à un éventuel 2e tour, le 8 février.
Marcangeli (UMP) favori pour la mairie d’Ajaccio
Laurent Marcangeli (UMP), arrivé en tête dimanche dernier avec
42,1 % des voix, part largement favori pour asseoir sa position
dans le fauteuil de maire d’Ajaccio face à l’ancien maire divers gauche Simon Renucci (27,4 %), dont il avait déjà triomphé au printemps dernier. L'élection de mars 2014 avait été annulée par le tribunal administratif de Bastia en raison de procurations jugées litigieuses et du faible nombre de voix (281) séparant alors MM. Marcangeli et Renucci, alors maire sortant. Leur bataille semble cette
fois devoir être tranchée plus clairement. La semaine dernière, ils
ont été les seuls des sept candidats en lice à franchir la barre des
10% permettant de se maintenir au second tour.
La Légion croit au service
civique dans les quartiers
Un projet pilote va voir le jour dans les quartiers Nord de Marseille
L
a question sera frontale
lors de la conférence de
presse de François Hollande prévue jeudi. "Elle pourrait
même être l’un des thèmes centraux de la présidentielle en
2017", estime le général Jean
Maurin. Les yeux plissés
d’humanité malicieuse sous son
képi trois étoiles, le commandant de la Légion étrangère redouble d’attentions avec Salim
Bouali.
Lui est un personnage. Ancien
sergent-chef de la Légion, ce pasteur de 55 ans, ouragan
d’énergie rieuse, lançait vendredi à Aubagne le centre
d’instruction civique qu’il a imaginé mille fois. "L’actualité invite
le civisme au premier rang de
tous les discours politiques, reprend le général Maurin. Les mili-
"L’actualité invite le
civisme au premier
rang dans les discours."
taires ne peuvent se substituer à
l’Etat, mais nous avons un devoir
de fidélité. Celui d’aider la bonne
cause que défend Bouali,
l’insertion de nos jeunes en difficulté.
Dans la salle blanche et beige
où s’affichent les combats de la
Légion, de Formose à l’Afrique,
Salim Bouali masque son émotion derrière ses lunettes. "Les
événements récents nous obligent
à revoir nos dispositifs classiques
de prise en charge de jeunes en
rupture totale avec la société", explique celui qui, pour comprendre, est allé habiter la cité Félix-Pyat à Marseille, dans le quartier le plus pauvre d’Europe.
Huit années passées à "tenter de
récupérer les gamins au pied des
immeubles" avec son association "En action pour les Nations" créée en 2001. Avec des initiatives simples : visite des institutions, des casernes de pompiers, des commissariats pour
LE TÉMOIGNAGE
Salim Bouali, ordonnateur de ce service civique, a déjà conduit des jeunes en stage commando en
Guyanne, comme Loïc, avec lui à la Légion étrangère d’Aubagne vendredi.
/ PHOTO PHILIPPE LAURENSON
les plus petits, sport, insertion
professionnelle ou stages avec la
Légion à Calvi pour les ados. "Je
me souviens d’un petit de 12-13
ans qui était perdu. Tombé dans
la délinquance, il faisait baisser
la tête à tous les éducateurs. Sa
haine était sans motif particulier.
Il est devenu un exemple positif."
Un stage commando organisé
au printemps 2014 dans la forêt
guyanaise fait basculer le destin
du pasteur Bouali. Les caméras
embarquées de M6 sur le visage
de dix durs à cuire des quartiers
Nord secoués nuit et jour par les
légionnaires, balancés comme
des chats dans la vraie jungle,
pas celle des cités, achèvent de
convaincre ceux qui le suivaient
déjà. "Salim a brisé pas mal
d’obstacles, souligne Thierry Dechaume à l’unité de prévention
urbaine de la police nationale.
Ces jeunes sont en rejet de tout,
ne s’accrochent à aucun système,
mais sont attirés par un état
d’esprit à forte symbolique comme l’armée. Ils veulent du grand
frisson, de la transgression. Salim
a compris qu’on pouvait leur donner en les encadrant. C’est pertinent. "
L’étape suivante se fera à partir des quartiers Nord. Au centre
d’instruction civique qu’il aimerait installer dans une caserne désaffectée, Salim Bouali a prévu
d’accueillir en permanence et selon les moyens financiers 10 à 45
jeunes. " On ne les lâchera pas"
prévient-il, détaillant les projets
de remises à niveau, de mise à
jour administrative, de stages
dans les associations, les entreprises ou avec la police et la Légion, de travaux d’intérêt généraux, de sport et d’insertion professionnelle au bout de plusieurs
mois.
"On va leur redonner une identité, des repères et valeurs. Leur
faire comprendre que la France
les nourrit et blanchit, mais qu’ils
y ont des droits et devoirs. Ils
auront une tenue et un contrat,
une fierté."
L’enthousiasme est contagieux. À Carpiagne, la Légion a
préparé des locaux pour accueillir les stagiaires et leurs parents le temps d’un week-end ou
plus. "Nous sommes tous persuadés du bien fondé de cette mission, assure le colonel Dhaissonville. Il faut traiter les problèmes
à la racine, parler vrai avec les parents. Si on ne va pas maintenant
chercher ces jeunes dans les cités
pour les aider, on sera obligés d’y
aller plus tard, autrement." A
Marseille, l’adjointe à la sécurité,
Caroline Pozmentier, évoque, elle, ces "mineurs perdus qui, si on
ne s’en occupe pas, dérivent et
nous claquent à la figure alors
que c’était annoncé. Ce centre,
c’est de l’espoir." Il devrait voir le
jour d’ici l’an prochain. Il y a urgence.
François TONNEAU
de Loïc, 24 ans, passé par le stage commando en Guyane
"On croit se connaître, mais non"
De ses quinze jours passés à trimer dans
la forêt équatoriale, en Guyane, Loïc ne
veut rien retenir en particulier. Plutôt des
impressions. L’humidité qui vous étrangle à
la sortie de l’avion, les bestioles la nuit, les
vêtements trempés lors des marches à la
boussole, le feu à surveiller. "Je ne savais
même pas qu’il fallait surveiller un feu",
sourit Loïc, 24 ans, traits tirés, physique
nerveux, regard brillant. A la cité Font-Vert
de Marseille, où il a grandi avec sa mère et
un RSA pour survivre, un CAP en poche et
aucun débouché, "même l’armée m’a refusé sans me dire pourquoi", il retourne désormais les idées claires. "On me respecte,
ma mère est fière de moi." Celui qui se définissait comme "l’incivilité à moi tout seul"
est désormais médiateur social. Après
avoir tenté de régler les conflits incessants
au bureau de Poste de la Rose, toujours
dans les quartiers Nord, il fait la même chose sur le littoral. "On croit se connaître,
mais non. Dans la jungle, j’ai vu ce qu’était
l’enfer. On était oppressés, pris à la gorge.
Physiquement et mentalement surtout.
Là-bas en Guyane, j’ai franchi un cap, j’ai
pris de la maturité, du recul sur mes problèmes. A la cité, on fait les malins, les fadas.
Là-bas, plus personne ne bronche." De son
parcours chaotique, Loïc conserve cette ren-
contre avec un pompier et le pasteur Bouali, venus le chercher chez lui où il ne faisait
rien. "Mes frères et sœurs ont leur vie. Moi
j’ai toujours su que j’aurai des difficultés.
Sans repères, c’est dur. On ne s’en sort pas.
S’ils n’étaient pas venus, je dealerais. Là,
j’ai le smic, mais je suis bien dans ma tête."
Couvé par Salim Bouali qui y voit "le type
même de jeune à qui on doit tendre la
main", le jeune homme est naturellement
sur les rangs pour jouer les éducateurs au
centre d’instruction civique. "Il peut me demander ce qu’il veut. J’irai en courant. Il a
tout compris."
F.T.
Un symbole plébiscité par les Français
Huit Français sur dix se disent favorables à un service civique obligatoire. Quatorze
ans après la fin du service militaire, l’enquête publiée hier
par l’institut Odoxa pour I-Télé et Le Parisien formalise l’un
des sentiments qui dominent
depuis les attentats parisiens
du début janvier. Plébiscitée à
gauche (73%) comme à droite
(89%), un peu moins (62%)
chez les jeunes que dans les
autres classes d’âge, cette réponse aux dérives violentes ou
radicales de la société devrait
être au cœur de la conférence
de presse de François Hollande jeudi. "Cette question se pose pour les garçons et les filles,
note le préfet de police de Marseille Jean-Paul Bonnetain. On
voit ce qui manque
aujourd’hui. Et on sait qu’il
existe depuis 2010 sous la forme du volontariat. Il permet
aux jeunes de 16 à 25 ans
d’effectuer sur une période allant de huit mois à deux ans
des missions au service des
personnes âgées, des associations caritatives ou d’un territoire.
Un service obligatoire
ou facultatif ?
François Hollande fera des
annonces jeudi sur le sujet.
faut trouver autre chose que
l’enfermement pour les jeunes
en déviance. Avec un peu de
malchance, on sort pire qu’on
entre dans ces situations."
Le président de la République devrait annoncer
l’extension d’un dispositif qui
Rémunérés 573 euros par
mois, ils ne sont pas logés,
mais nourris et leurs transports sont pris en charge. Une
manière de prendre conscience des droits et devoirs que les
socialistes souhaitent rendre
obligatoire, via un projet de loi
à l’Assemblée nationale.
Le débat est toutefois animé, certains ministres, à
l’image de Patrick Kanner
(Sports et Jeunesse) craignant
"une approche trop punitive"
ou estimant comme François
Rebsamen (Travail) qu’il suffit
"d’élargir la base du volontariat". L’idée d’un référendum
a été avancée. Quoiqu’il en
soit, la décision se heurtera à
une réalité financière. "Beaucoup de casernes et de lieux de
rassemblement ont été vendus
ou cédés", rappelle le général
Jean Maurin, commandant la
Légion étrangère. L’an dernier, soulève de son côté François Chérèque, président de
l’Agence du service civique,
seules 35 000 des 120 000 demandes de volontariat ont pu
être satisfaites, faute de
moyens. Et le coût d’une généralisation est estimé à trois milliards d’euros.
F.T.

Documents pareils