L`OM s`impose et recolle à Lyon
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Un onzième succès consécutif à domicile qui permet aux Olympiens de revenir à un point du leader, qui se déplace aujourd’hui à Monaco. / PHOTO FRÉDÉRIC SPEICH P.18 à 21 SOCIÉTÉ À L’ODÉON HIER SOIR Le Parc Chanot accueille jusqu’à ce soir sa grande foire du X. Un événement en perte de vitesse, à cause de la crise mais aussi du développement du net. / PHOTO DAVID ROSSI P.5 Sous la houlette de Cyril Lecomte, une vingtaine d’artistes ont joué "leur" ville, de Philippe Carrese à Titoff, de Lévon Minassian à Moussa Maaskri. Unique. P.6 Le salon de l’érotisme en petite forme "Marseillons!", le spectacle 100% made in Marseille Exemplaire de djaneso [Email:[email protected] - IP:83.156.108.205] II France Dimanche 1 Février 2015 www.laprovence.com JUSTICE Filière djihadiste de Lunel cinq mises en examen Ils comparaîtront pour "association de malfaiteurs en vu de la préparation d'actes de terrorisme". Les cinq hommes interpellés mardi, notamment à Lunel (Hérault), dans une enquête sur une filière djihadiste vers la Syrie, ont été mis en examen à Paris et écroués dans la nuit de vendredi à samedi 31 janvier. Agés de 26 à 44 ans, les cinq ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme". Deux sont soupçonnés d'être allés en Syrie dans les zones tenues par les djihadistes. L'un, interpellé à Aimargues (Gard), aurait passé trois mois en Syrie fin 2013 début 2014. L'autre, arrêté à Caussiniojouls (Hérault), serait rentré plus récemment. Les trois derniers, tous interpellés à Lunel (Hérault), sont soupçonnés d'avoir voulu se rendre en Syrie et d'avoir envoyé du matériel sur place. L'un d'eux est en outre suspecté d'avoir joué un rôle de relais dans ces départs pour la Syrie, où deux de ses frères ont péri. A Lunel, une vingtaine de jeunes entre 18 ans et 30 ans sont partis depuis octobre combattre en Syrie, selon les élus de cette commune d'environ 26.000 habitants. Six d'entre eux y ont trouvé la mort, selon les autorités françaises. L'opération policière avait été menée mardi sur commission rogatoire de juges antiterroristes parisiens. "Si l'implication des personnes soupçonnées est confirmée, ce sera donc une filière particulièrement dangereuse et organisée qui aura été démantelée, une de plus", a affirmé mardi le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Dans la foulée des attaques commises à Paris début janvier, le Premier ministre Manuel Valls avait indiqué la semaine dernière que les services antiterroristes devaient surveiller 3.000 personnes soupçonnées de graviter dans la sphère djihadiste. La phrase "J’ai peur que DSK ternisse ma réputation." DOMINIQUE ALDERWEIRELD DIT DODO LA SAUMURE REDOUTANT - SANS RIRE-, QUE L’ANCIEN PRÉSIDENT DU FMI SALISSE SON IMAGE LORS DU PROCÈS DU CARLTON QUI DOIT OUVRIR LUNDI. POLITIQUE Valls "pro business" et en chinois dans le texte Manuel Valls a achevé à Shanghai sa visite en Chine, en souhaitant -en chinois- "bienvenue en France" aux investisseurs. Une déclaration, dans une lange étrangère, qui deviendra peut-être un gimmick politique après son "My government is pro-business" à Londres et le "Ich mag die Unternehmen" (j'aime les entreprises) à Berlin. "Je le dis ici à Shanghai: Huanying lai Faguo" ("bienvenue en France"), a prononcé M. Valls, ajoutant: "Je crois que le message est clair". Sur le fond, le Premier ministre n'a pas craint la redite, martelant les messages répétés depuis son arrivée jeudi : "La France, plus que jamais, est désireuse d'accueillir les entreprises chinoises", qui sont les "bienvenues". Même si la France a des "défis lourds" à relever, elle est compétitive, a-t-il assuré. "L'image selon laquelle nous ne réformons pas notre marché du travail, et qu'il est impossible de licencier en France, est faus117267 se", a souligné Manuel Valls, soulevant quelques critiques en France. "La protection de l'emploi est plus élevée en Allemagne qu'en France" et les 35 heures ne sont "qu'une durée de référence", a-t-il souligné. Le Premier ministre a également user de cette journée "L'image selon laquelle il est impossible de licencier est fausse." pour démentir toute ambition présidentielle et réaffirmer sa "fidélité" à François Hollande. "Je ne peux pas être sur un autre chemin que François Hollande", a-t-il expliqué. Et d’affirmer qu’il "ne confond jamais les rôles : le président de la République a été élu au suffrage universel, c’est lui seul qui dispose de cette légitimité, le Premier ministre, lui, est nommé". ÉLECTIONS Législative à hauts risques pour le PS dans le Doubs L'élection législative partielle de Montbéliard (Doubs) donnera dès dimanche de précieuses indications sur l'humeur des Français, moins d'un mois après les sanglants attentats de début janvier. Et fournira des indications sur la capacité du PS à remonter la pente et à affronter un FN en conquête, qui a fait toute sa campgane sur le thème du "péril islamiste" et l’UMP engaée la dans une "bataille symbolique". L’élection vise à remplacer Pierre Moscovici, devenu commissaire européen. Son potentiel successeur et ancien suppléant, le socialiste Frédéric Barbier, part avec un handicap de poids : la présence de quatre autres candidats de gauche (EELV, Front de gauche, LO, communiste), sur treize candidats au total. La forte abstention attendue ne permettra qu'aux deux premiers d'avoir accès à un éventuel 2e tour, le 8 février. Marcangeli (UMP) favori pour la mairie d’Ajaccio Laurent Marcangeli (UMP), arrivé en tête dimanche dernier avec 42,1 % des voix, part largement favori pour asseoir sa position dans le fauteuil de maire d’Ajaccio face à l’ancien maire divers gauche Simon Renucci (27,4 %), dont il avait déjà triomphé au printemps dernier. L'élection de mars 2014 avait été annulée par le tribunal administratif de Bastia en raison de procurations jugées litigieuses et du faible nombre de voix (281) séparant alors MM. Marcangeli et Renucci, alors maire sortant. Leur bataille semble cette fois devoir être tranchée plus clairement. La semaine dernière, ils ont été les seuls des sept candidats en lice à franchir la barre des 10% permettant de se maintenir au second tour. La Légion croit au service civique dans les quartiers Un projet pilote va voir le jour dans les quartiers Nord de Marseille L a question sera frontale lors de la conférence de presse de François Hollande prévue jeudi. "Elle pourrait même être l’un des thèmes centraux de la présidentielle en 2017", estime le général Jean Maurin. Les yeux plissés d’humanité malicieuse sous son képi trois étoiles, le commandant de la Légion étrangère redouble d’attentions avec Salim Bouali. Lui est un personnage. Ancien sergent-chef de la Légion, ce pasteur de 55 ans, ouragan d’énergie rieuse, lançait vendredi à Aubagne le centre d’instruction civique qu’il a imaginé mille fois. "L’actualité invite le civisme au premier rang de tous les discours politiques, reprend le général Maurin. Les mili- "L’actualité invite le civisme au premier rang dans les discours." taires ne peuvent se substituer à l’Etat, mais nous avons un devoir de fidélité. Celui d’aider la bonne cause que défend Bouali, l’insertion de nos jeunes en difficulté. Dans la salle blanche et beige où s’affichent les combats de la Légion, de Formose à l’Afrique, Salim Bouali masque son émotion derrière ses lunettes. "Les événements récents nous obligent à revoir nos dispositifs classiques de prise en charge de jeunes en rupture totale avec la société", explique celui qui, pour comprendre, est allé habiter la cité Félix-Pyat à Marseille, dans le quartier le plus pauvre d’Europe. Huit années passées à "tenter de récupérer les gamins au pied des immeubles" avec son association "En action pour les Nations" créée en 2001. Avec des initiatives simples : visite des institutions, des casernes de pompiers, des commissariats pour LE TÉMOIGNAGE Salim Bouali, ordonnateur de ce service civique, a déjà conduit des jeunes en stage commando en Guyanne, comme Loïc, avec lui à la Légion étrangère d’Aubagne vendredi. / PHOTO PHILIPPE LAURENSON les plus petits, sport, insertion professionnelle ou stages avec la Légion à Calvi pour les ados. "Je me souviens d’un petit de 12-13 ans qui était perdu. Tombé dans la délinquance, il faisait baisser la tête à tous les éducateurs. Sa haine était sans motif particulier. Il est devenu un exemple positif." Un stage commando organisé au printemps 2014 dans la forêt guyanaise fait basculer le destin du pasteur Bouali. Les caméras embarquées de M6 sur le visage de dix durs à cuire des quartiers Nord secoués nuit et jour par les légionnaires, balancés comme des chats dans la vraie jungle, pas celle des cités, achèvent de convaincre ceux qui le suivaient déjà. "Salim a brisé pas mal d’obstacles, souligne Thierry Dechaume à l’unité de prévention urbaine de la police nationale. Ces jeunes sont en rejet de tout, ne s’accrochent à aucun système, mais sont attirés par un état d’esprit à forte symbolique comme l’armée. Ils veulent du grand frisson, de la transgression. Salim a compris qu’on pouvait leur donner en les encadrant. C’est pertinent. " L’étape suivante se fera à partir des quartiers Nord. Au centre d’instruction civique qu’il aimerait installer dans une caserne désaffectée, Salim Bouali a prévu d’accueillir en permanence et selon les moyens financiers 10 à 45 jeunes. " On ne les lâchera pas" prévient-il, détaillant les projets de remises à niveau, de mise à jour administrative, de stages dans les associations, les entreprises ou avec la police et la Légion, de travaux d’intérêt généraux, de sport et d’insertion professionnelle au bout de plusieurs mois. "On va leur redonner une identité, des repères et valeurs. Leur faire comprendre que la France les nourrit et blanchit, mais qu’ils y ont des droits et devoirs. Ils auront une tenue et un contrat, une fierté." L’enthousiasme est contagieux. À Carpiagne, la Légion a préparé des locaux pour accueillir les stagiaires et leurs parents le temps d’un week-end ou plus. "Nous sommes tous persuadés du bien fondé de cette mission, assure le colonel Dhaissonville. Il faut traiter les problèmes à la racine, parler vrai avec les parents. Si on ne va pas maintenant chercher ces jeunes dans les cités pour les aider, on sera obligés d’y aller plus tard, autrement." A Marseille, l’adjointe à la sécurité, Caroline Pozmentier, évoque, elle, ces "mineurs perdus qui, si on ne s’en occupe pas, dérivent et nous claquent à la figure alors que c’était annoncé. Ce centre, c’est de l’espoir." Il devrait voir le jour d’ici l’an prochain. Il y a urgence. François TONNEAU de Loïc, 24 ans, passé par le stage commando en Guyane "On croit se connaître, mais non" De ses quinze jours passés à trimer dans la forêt équatoriale, en Guyane, Loïc ne veut rien retenir en particulier. Plutôt des impressions. L’humidité qui vous étrangle à la sortie de l’avion, les bestioles la nuit, les vêtements trempés lors des marches à la boussole, le feu à surveiller. "Je ne savais même pas qu’il fallait surveiller un feu", sourit Loïc, 24 ans, traits tirés, physique nerveux, regard brillant. A la cité Font-Vert de Marseille, où il a grandi avec sa mère et un RSA pour survivre, un CAP en poche et aucun débouché, "même l’armée m’a refusé sans me dire pourquoi", il retourne désormais les idées claires. "On me respecte, ma mère est fière de moi." Celui qui se définissait comme "l’incivilité à moi tout seul" est désormais médiateur social. Après avoir tenté de régler les conflits incessants au bureau de Poste de la Rose, toujours dans les quartiers Nord, il fait la même chose sur le littoral. "On croit se connaître, mais non. Dans la jungle, j’ai vu ce qu’était l’enfer. On était oppressés, pris à la gorge. Physiquement et mentalement surtout. Là-bas en Guyane, j’ai franchi un cap, j’ai pris de la maturité, du recul sur mes problèmes. A la cité, on fait les malins, les fadas. Là-bas, plus personne ne bronche." De son parcours chaotique, Loïc conserve cette ren- contre avec un pompier et le pasteur Bouali, venus le chercher chez lui où il ne faisait rien. "Mes frères et sœurs ont leur vie. Moi j’ai toujours su que j’aurai des difficultés. Sans repères, c’est dur. On ne s’en sort pas. S’ils n’étaient pas venus, je dealerais. Là, j’ai le smic, mais je suis bien dans ma tête." Couvé par Salim Bouali qui y voit "le type même de jeune à qui on doit tendre la main", le jeune homme est naturellement sur les rangs pour jouer les éducateurs au centre d’instruction civique. "Il peut me demander ce qu’il veut. J’irai en courant. Il a tout compris." F.T. Un symbole plébiscité par les Français Huit Français sur dix se disent favorables à un service civique obligatoire. Quatorze ans après la fin du service militaire, l’enquête publiée hier par l’institut Odoxa pour I-Télé et Le Parisien formalise l’un des sentiments qui dominent depuis les attentats parisiens du début janvier. Plébiscitée à gauche (73%) comme à droite (89%), un peu moins (62%) chez les jeunes que dans les autres classes d’âge, cette réponse aux dérives violentes ou radicales de la société devrait être au cœur de la conférence de presse de François Hollande jeudi. "Cette question se pose pour les garçons et les filles, note le préfet de police de Marseille Jean-Paul Bonnetain. On voit ce qui manque aujourd’hui. Et on sait qu’il existe depuis 2010 sous la forme du volontariat. Il permet aux jeunes de 16 à 25 ans d’effectuer sur une période allant de huit mois à deux ans des missions au service des personnes âgées, des associations caritatives ou d’un territoire. Un service obligatoire ou facultatif ? François Hollande fera des annonces jeudi sur le sujet. faut trouver autre chose que l’enfermement pour les jeunes en déviance. Avec un peu de malchance, on sort pire qu’on entre dans ces situations." Le président de la République devrait annoncer l’extension d’un dispositif qui Rémunérés 573 euros par mois, ils ne sont pas logés, mais nourris et leurs transports sont pris en charge. Une manière de prendre conscience des droits et devoirs que les socialistes souhaitent rendre obligatoire, via un projet de loi à l’Assemblée nationale. Le débat est toutefois animé, certains ministres, à l’image de Patrick Kanner (Sports et Jeunesse) craignant "une approche trop punitive" ou estimant comme François Rebsamen (Travail) qu’il suffit "d’élargir la base du volontariat". L’idée d’un référendum a été avancée. Quoiqu’il en soit, la décision se heurtera à une réalité financière. "Beaucoup de casernes et de lieux de rassemblement ont été vendus ou cédés", rappelle le général Jean Maurin, commandant la Légion étrangère. L’an dernier, soulève de son côté François Chérèque, président de l’Agence du service civique, seules 35 000 des 120 000 demandes de volontariat ont pu être satisfaites, faute de moyens. Et le coût d’une généralisation est estimé à trois milliards d’euros. F.T.