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PRÉFET DU HAUT-RHIN ServICe DépArtementAl de la CommunICAtIon IntermInIstérIelle La Lettre de l’Etat dans le Haut-Rhin N° 10 - juillet 2013 www.haut-rhin.gouv.fr Éditorial Aujourd’hui, dans le Haut-Rhin comme dans le reste de la France, la situation économique est au coeur de nos préoccupations. Le 10ème numéro de la lettre de l’État est entièrement consacré à cette thématique. Dans un département où 35 % des salariés sont employés par des entreprises industrielles, les conséquences de la crise sont particulièrement sensibles. A l’issue du premier trimestre 2013, le Haut-Rhin comptait 54 474 demandeurs d’emplois (10 % de la population active), soit une hausse de 9,2 % par rapport à mars 2012. La désindustrialisation, les licenciements, le chômage des jeunes ne sont pas des fatalités. Le présent numéro de la lettre de l’État est là pour rappeler que les services de l’État sont entièrement mobilisés au service de la priorité n°1 : soutenir l’économie et les projets industriels et défendre l’emploi. Les actions menées dans le Haut-Rhin s’inscrivent dans le cadre de la stratégie nationale définie par le gouvernement sous la conduite du Président de la République, et s’appuient sur trois piliers : Ø les emplois d’avenir : plus de 200 contrats signés depuis décembre 2012, dans le secteur marchand et non-marchand, pour tendre la main à la jeunesse non-qualifiée qui constitue la catégorie sociale la plus touchée par le chômage ; Ø le contrat de génération, pour faciliter dans l’entreprise l’embauche des jeunes tout en garantissant le maintien dans l’emploi des seniors, dont l’expérience est irremplaçable ; Ø le Crédit Impôt Compétitivité Emploi, qui a déjà permis aux entreprises haut-rhinoises de bénéficier de plus d’un million d’euros de préfinancement, car il n’y a pas de création d’emploi sans compétitivité des entreprises. Au côté des collectivités locales, des missions locales, des chambres consulaires, des associations, les services de l’État mettent tout en œuvre pour inverser la courbe du chômage à brève échéance. Vincent BOUVIER Préfet du Haut-Rhin CRÉATION D'UN NOUVEL ESPACE « POUR L'EMPLOI » « Pour l'emploi » est le nouvel espace dédié à l'emploi sur le portail du Gouvernement. Conçu par le ministère du Travail, le ministère de l’Economie et le Service d’information du gouvernement, il présente, de façon claire et succincte, les dispositifs concrets mis en place pour favoriser l’emploi et la croissance. Chefs d’entreprises, responsables RH, associations, collectivités locales, jeunes en recherche d’emploi, salariés senior : tous y trouveront une information claire et exhaustive sur les solutions qui les concernent et les intéressent. Les catégories de demandeurs d’emploi établies par Pôle Emploi Il existe cinq catégories : - la catégorie A regroupe les demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emplois, sans emploi ; - la catégorie B regroupe les demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (78 heures ou moins) au cours du mois ; - la catégorie C regroupe les demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (plus de 78 heures) au cours du mois ; - la catégorie D regroupe les demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (en raison d’un stage, d’une formation, d’une maladie…), sans emploi ; EMPLOIS D’AVENIR LES EMPLOIS D’AVENIR POUR L’INSERTION DURABLE DES JEUNES L ’objectif des emplois d’avenir est de proposer des solutions d’emploi et d’ouvrir l’accès à une qualification aux jeunes peu ou pas qualifiés qui ne parviennent pas à trouver le chemin de l’insertion professionnelle. Les jeunes sans diplôme ou faiblement qualifiés en seront les premiers bénéficiaires et jusqu’à 30 ans pour les jeunes ayant la reconnaissance de travailleur handicapé, en particulier dans les zones urbaines ou rurales les plus marquées par le chômage. A titre dérogatoire, les jeunes diplômés (jusqu’à bac+3 validé) sont également éligibles au dispositif à condition qu’ils résident dans une Zone Urbaine Sensible (ZUS). Les emplois d’avenir sont principalement créés par des employeurs du secteur non marchand dans des activités ayant une utilité sociale avérée et susceptibles d’offrir des perspectives de recrutement durables (filières vertes et numériques, secteurs social et médico-social, aide à la personne, animation et loisirs, tourisme…). Ils sont maintenant largement étendus au secteur marchand dans une vingtaine de secteurs d’activité, ce qui va permettre un nouvel essor du dispositif. Ainsi, les employeurs qui relèvent des secteurs énumérés ci-dessous peuvent désormais conclure des contrats emplois d’avenir : l’hôtellerie et la restauration - la restauration collective - le bâtiment et les travaux publics - la propreté - les transports terrestres, l’entreposage et les services auxiliaires - les installations aéroportuaires les industries agroalimentaire, chimique et pharmaceutique - le travail du bois - la fabrication de meubles - la fabrication d’équipements électriques - l’eau et l’énergie - la collecte, le traitement et l’élimination des déchets - les activités pour la santé humaine l’hébergement médico-social et social - les services à la personne. 100 000 emplois d’avenir seront créés en 2013 au niveau national, chiffre porté à 150 000 en 2014. Dès 2013, l’État s’engage à hauteur de 2,3 milliards d’euros pour financer ces emplois. L’aide est calculée en pourcentage du SMIC : 75 % du SMIC en secteur non-marchand et 35 % en secteur marchand, pendant 3 ans. L’emploi d’avenir sera pour l’essentiel à temps plein, en CDI ou en CDD de 3 ans (ou 1 an renouvelable jusqu’à 3 ans). L’emploi d’avenir offre les conditions d’une première expérience professionnelle réussie. Il peut aboutir à une pérennisation dans l’emploi créé, à l’acquisition de compétences donnant au jeune des perspectives nouvelles dans une activité d’avenir, ou à la reprise d’une formation, en alternance le plus souvent, en lien avec la motivation trouvée pour un métier. Ce parcours de réussite repose sur un fort engagement des employeurs (tutorat, formation…) et sur un accompagnement renforcé assuré principalement par les missions locales. Au 24 juin 2013, 220 emplois d’avenir ont été signés dans le Haut-Rhin, dont 27 en secteur marchand. L’objectif fixé par le gouvernement est d’atteindre les 819 contrats signés dans le département à la fin de l’année 2013. - la catégorie e regroupe les demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés). Demandeurs d’emplois inscrits à Pôle Emploi dans le Haut-Rhin en mars 2013 (catégorie, A, B et C) - 54 474 demandeurs d’emplois au total dans le Haut-rhin - une augmentation de 9,2 % par rapport à mars 2012 : + 11,7 % dans la zone d’emploi de saint-louis, + 9,3 % dans la zone d’emploi de mulhouse, + 8,7 % dans la zone d’emploi de Colmar - un taux de chômage de 10 % dans le Haut-rhin ; par comparaison ce taux est de 9,2 % dans l’ensemble de l’Alsace et de 10,2 % en France métropolitaine - le taux de chômage dans le Haut-rhin a 2 CONTRAT DE GÉNÉRATION LE CONTRAT DE GÉNÉRATION : INVESTIR DANS L’AVENIR SANS RENONCER À L’EXPÉRIENCE P romulgué par la loi du 1er mars 2013, le contrat de génération est porteur d’une ambition forte : modifier durablement le regard des entreprises pour reconnaître les atouts de tous les salariés, quel que soit leur âge. Cet objectif participe également à l’accroissement de leur compétitivité. À l’ère de l’économie de la connaissance, l’organisation de la transmission des compétences au sein des entreprises est une nécessité économique et sociale. Ces compétences sont en effet la première de nos richesses et l’enjeu est important, pour notre société, comme pour la nos de compétitivité entreprises. Les mutations économiques mettent plus que jamais les ressources humaines, la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences au cœur de la performance des entreprises. Pour être opérante, des transmission la compétences doit donc être organisée : il importe de repérer les compétences clés et d’assurer leur circulation au sein des entreprises. Ainsi, le contrat de génération assure la transmission des compétences et des savoir-faire, en favorisant l’emploi des jeunes en CDI et en encourageant le maintien dans l’emploi ou le recrutement des seniors. LE CONTRAT DE GÉNÉRATION : TOUTES LES ENTREPRISES SONT CONCERNÉES Le contrat de génération est applicable à tous les employeurs de droit privé, ainsi qu’aux établissements publics à caractère industriel et commercial de 300 salariés et plus. Les employeurs publics sont exclus du dispositif, c’est-à-dire l’État, les collectivités territoriales ou encore les établissements publics administratifs. Les entreprises de moins de 300 salariés bénéficieront d’une incitation pour mettre en œuvre le contrat de génération. Représentant 99,5 % des entreprises françaises, elles emploient près de 60 % des salariés. Mais elles n’ont pas toujours les moyens de gérer leurs ressources humaines de manière prospective. Une aide leur sera versée au titre du recrutement de jeunes de moins de 26 ans en contrat à durée indéterminée ou de moins de 30 ans pour les travailleurs handicapés et du maintien en emploi d’un senior de 57 ans et plus (de 55 ans et plus s’il est reconnu travailleur handicapé ou s’il s’agit d’une nouvelle embauche). C’est la taille de l’entreprise ou du groupe qui est prise en compte : une entreprise de moins de 300 salariés appartenant à un groupe de 300 salariés et plus n’est pas éligible à l’aide. ATTRIBUTION DE L’AIDE FINANCIÈRE PAR L’ÉTAT L’aide de l’État est de 4 000 euros par an : 2 000 euros pour l’embauche d’un jeune et 2 000 euros pour le maintien dans l’emploi ou l’embauche d’un senior. Elle représente donc 12 000 euros sur trois ans. Les entreprises de moins de 300 salariés sont éligibles à cette aide, soit 99,5 % des entreprises françaises. LE DÉMARRAGE DU DISPOSITIF DANS LE HAUT-RHIN La promotion du contrat de génération est assurée depuis son lancement par les services de l’État (Préfecture, DIRECCTE) avec l’appui des chambres consulaires, sous la forme de réunions publiques et de mailing à destination des entreprises. Au 10 juillet 2013, 68 demandes d’aides ont été émises par des entreprises du Haut-Rhin au titre du contrat de génération. Ce chiffre est de 157 pour l’ensemble de la région Alsace. augmenté de 0,9 point par rapport à mars 2012 : + 1,1 point dans la zone d’emploi de mulhouse, + 0,6 point dans la zone d’emploi de Colmar, + 0,5 point dans la zone d’emploi de saint-louis - par comparaison, sur la même période, le taux de chômage a augmenté de 0,8 point dans l’ensemble de l’Alsace et en France métropolitaine - 9 604 demandeurs d’emplois de moins de 25 ans dans le Haut-rhin (17,6 % du total), soit une augmentation de 8,6 % par rapport à mars 2012 ; parmi eux, 48 % de femmes - 20 764 demandeurs d’emplois inscrits depuis plus d’un an à pôle emploi (38,1 % du total), soit une augmentation de 19,2 % par rapport à mars 2012 ; parmi eux 26 % sont inscrits depuis plus de trois ans. Source : DIRECCTE Alsace, juin 2013 Visite de MarieArlette CARLOTTI mme marie-Arlette CArlottI, ministre déléguée en charge des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, 3 CICE LE CRÉDIT IMPÔT COMPÉTITIVITÉ EMPLOI, POUR METTRE LA COMPÉTITIVITÉ AU SERVICE DE TOUS L e crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) a pour objet le financement de l’amélioration de la compétitivité des entreprises à travers notamment des efforts en matière d’investissement, de recherche, d’innovation, de formation, de recrutement, de prospection de nouveaux marchés, de transition écologique et énergétique et de reconstitution de leur fonds de roulement. A travers ce dispositif, l’entreprise ne peut ni financer une hausse de la part des bénéfices distribués, ni augmenter les rémunérations de ses dirigeants. LES ENTREPRISES BÉNÉFICIAIRES Le CICE bénéficie à l’ensemble des entreprises employant des salariés, imposées à l'impôt sur les sociétés (IS) ou à l'impôt sur le revenu (IR) d'après leur bénéfice réel, quel que soit le mode d'exploitation et quelle que soit l’activité. En bénéficient également les entreprises dont le bénéfice est exonéré transitoirement, en vertu de certains dispositifs d’aménagement du territoire ou d’encouragement à la création et à l’innovation, et enfin les organismes relevant de l’article 207 du code général des impôts, partiellement soumis à l’IS, comme les coopératives ou les organismes HLM. COMMENT LE CALCULER ? Le CICE porte sur l’ensemble des rémunérations versées aux salariés au cours d’une année civile qui n’excèdent pas 2,5 fois le SMIC calculé sur la base de la durée légale de travail, augmentée le cas échéant des heures complémentaires ou supplémentaires de travail. Le taux du crédit d’impôt sera de 4 % pour les rémunérations versées en 2013 puis 6 % à compter de 2014. COMPTABILISATION DU CICE ET OBLIGATIONS DÉCLARATIVES Le CICE peut être comptabilisé dans les comptes de 2013 de manière à améliorer le résultat d’exploitation des entreprises. Il ne constitue pas un produit imposable, ni à l’IS, ni à la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE). Les obligations déclaratives correspondront à celles actuellement applicables à l’ensemble des réductions et crédits d’impôt. Dans tous les cas le CICE sera calculé sur les douze mois préfet du Haut-rhin s’est rendue dans le Haut-rhin le 30 mai dernier. Après la visite de l’entreprise adaptée les papillons Blancs à Wittenheim et de la maison d’Accueil spécialisée de Cernay, de l’année civile, quel que soit le nombre d’exercices auxquels les rémunérations versées se rattachent, comme cela est fait actuellement pour le crédit d’impôt recherche. LE PRÉFINANCEMENT BANCAIRE DU CICE EN 2013 La créance de CICE pourra être cédée à un établissement de crédit. En outre, la créance « en germe », c’est-à-dire calculée l’année même du versement des rémunérations sur lesquelles est assis le crédit d’impôt et avant la liquidation de l’impôt en N+1, pourra également être cédée à un établissement de crédit. Une fois la créance future cédée, l’entreprise cédante ne pourra plus imputer sur son impôt que la partie de la créance non cédée. Il ne peut y avoir qu’une cession par année civile. LE DÉPLOIEMENT DU CICE DANS LE HAUT-RHIN La promotion du dispositif est assurée depuis son lancement par les services de l’État (Préfecture, DDFiP) avec l’appui des chambres consulaires, sous la forme de réunions publiques et de mailing à destination des entreprises. Malgré un nombre de préfinancements du CICE dans le département relativement modeste (15 préfinancements réalisés depuis le lancement au mois d'avril), le montant total préfinancé est important : le seuil d'un million d'euros a été dépassé en à peine deux mois. Le montant moyen préfinancé s'élève à 72 300 €, avec bien sûr des écarts très importants en fonction des entreprises. Pour toute information complémentaire, voir le site internet dédié http://www.mon-cice.gouv.fr mme CArlottI a parrainé la signature de 6 contrats emplois d’Avenir en sous-préfecture de mulhouse. les jeunes, âgés de 19 à 23 ans, occuperont des emplois de natures très diverses : réceptionniste, animatrice petite enfance, peintre en bâtiment, agent d’entretien… « nous croyons fermement qu'il est possible de lutter efficacement contre les exclusions, d'inverser la courbe du chômage. nous comptons bien redonner l'espoir à la jeunesse et en particulier à celle des quartiers à fortes populations issues de l'immigration comme à mulhouse. personne ne doit rester sur le bas-côté du chemin », a déclaré mme CArlottI. La Lettre de l'État dans le Haut-Rhin, 7 rue Bruat - B.P. 10489 - 68020 COLMAR - Tél. 03.89.29.20.00 - Télécopie 03.89.23.36.61 Directeur de la publication : Vincent BOUVIER, Préfet du Haut-Rhin - Rédaction : SDCI - DIRECCTE Alsace - DDFiP du Haut-Rhin - Maquette : Valérie DENNY Reproduction autorisée sous réserve de la mention d’origine. 4