le silence scandaleux des autorités
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le silence scandaleux des autorités
DÉCÉDÉ HIER À L’ÂGE DE 92 ANS LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 6 avril 2016 N°7761 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ÉDITION DU CENTRE MOHAMED-SAÏD MAZOUZI AU PANTHÉON DE L’HISTOIRE LIRE L’ARTICLE DE HACEN OUALI EN PAGE 24 RESPONSABLES ALGÉRIENS ÉCLABOUSSÉS PAR LES PANAMA PAPERS ■ LIRE LES ARTICLES DE SALIMA TLEMÇANI ET M. MAKEDHI EN PAGE 3 ■ LES ENTRETIENS RÉALISÉS PAR SAÏD RABIA ET MADJID MAKEDHI EN PAGES 2 ET 4. LIRE ÉGALEMENT EN PAGE 5 CONTRACTUELS DE L’ÉDUCATION LE BRAS DE FER AVEC LE MINISTÈRE CONTINUE ● Les contractuels de l’éducation nationale continuent, pour la deuxième journée consécutive, leur grève de la faim entamée lundi sous la pluie ● Environ 700 personnes logent sous une tente géante érigée au bord d’une route à Boudouaou (Boumerdès). LIRE L’ARTICLE DE OMAR ARBANE EN PAGE 6 AFFILIATION VOLONTAIRE DES NON-SALARIÉS PROROGATION DES DÉLAIS À LA CASNOS LIRE L’ARTICLE DE NADIR IDDIR EN PAGE 6 ENPARTENARIATAVECWORLDLEARNING Boeing ouvre un centre de formation en Algérie BOURSE EIFFEL 2016 Six Algériens lauréats RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT EN PAGES 11, 12, 13, 14, 15 ET 16 DESSIN SAÂD LE SILENCE SCANDALEUX DES AUTORITÉS El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 2 L’A C T U A L I T É MOHAMED GOUALI. Expert financier «Cacher et frauder, c’est l’arrière-pensée de ceux qui ont recours aux paradis fiscaux» Que pensez-vous des révélations faites par Panama Papers sur les paradis fiscaux qui impliquent des dizaines de dirigeants politiques dans le monde ? C’est une bonne chose, même si l’origine des «fuites» est sujette à débat, en particulier la technicité du mécanisme de fuite vers l’extérieur (on parle de millions de documents), et la confidentialité qui l’a entourée. Les journalistes y onttravaillédepuisuneannée,semble-t-il,sansque cela ait été «leaké». C’est quand même étonnant, quand on sait que la plupart des services secrets du monde traquent les mouvements financiers avec des moyens technologiques et humains hyper sophistiqués. Sur le fond, c’est un grand pas en avant, je dirais même une petite révolution qui en appelled’autres.LesPanamaPapersdépassentde loin la tentative de «normalisation» de ces paradis entreprise par l’OCDE et qui s’avère moins impactante.Lesblanchiments,lesdétournements d’argent, les évasions fiscales, les trafics en tout genre et l’enrichissement en profitant de ses fonctions sont désormais dans le collimateur de beaucoup d’Etats, et nul n’est à l’abri de ce type de révélations, quelle que soit la localisation géographique du paradis fiscal. Il y a nécessité d’assainir cet état d’esprit qui consiste à vouloir indûment s’enrichir par des moyens illégaux, directs ou indirects. Les politiques, en particulier, n’ont strictement aucune excuse. Leurs fonctions sontpardéfinitionauservicedubien-êtregénéral, pas au service de leurs comptes en banque et de leurs intérêts propres. L’Algérie, de ce point de vue-là, doit renforcer son arsenal juridique et législatif et punir avec une sévérité exemplaire ceux et celles qui n’ont eu de cesse de vouloir accéder à des postes représentatifs pour mieux se rapprocher de la source et des leviers du pouvoir pour mieux la piller, en toute impunité, parfois à travers une législation fort peu décourageante en matière de sanctions. Des spécialistes estiment que créer une société offshore dans ce système de paradis fiscaux est déjà une forme de délit, en cela que l’intention est de cacher et frauder. Le Panama est connu pour être une plaque tournante du blanchiment d’argent des narcotrafiquants via des sociétés-écrans. Quel est votre avis en tant qu’expert ? Cacher et frauder, oui c’est cela l’esprit et l’arrière-pensée de ceux qui ont recours aux paradis fiscaux, à l’exception d’une minorité établie. Mais il n’y a pas que l’argent des narcotrafiquants qui y est blanchi. Celui des trafics en tout genre l’est aussi. Il ne faut surtout pas créer une hiérarchie de valeurs entre les différents types de trafics. Un trafic est un trafic, qu’il soit lié à la drogue, au trafic d’armes, aux surfacturations ou aux crimes économiques, sous toutes leurs formes. Quand vous cherchez à occulter votre identité derrière une personne morale, c’est-àdire une société, c’est que vous avez beaucoup de choses à vous reprocher et plus précisément l’origine de vos biens. Par conséquent, chercher à ouvrir une société dans un paradis fiscal est en soi une opération illégale et entachée, tout au moins, de suspicion que vous ayez transféré des fonds ou non. Le plus pervers dans la liste de Panama Papers, ce ne sont pas les noms de sportifs ou autres hommes d’affaires. Non, ce qui interpelle jusqu’à la révolte les opinions mondiales, et on l’a vu avec les manifestations en Islande, ce sont les hommes politiques ou leurs prête-noms. Des soi-disant commis de l’Etat, des moralistes dans parfois des pays surendettés, pauvres, sans perspective de croissance et un chômage difficile à résorber, se révèlent être des voleurs, tout simplement. Ils ont acquis des fortunes qui n’ont rien à avoir avec leurs salaires et ceci grâce à leurs fonctions politiques. On connaissait le syndrome des Moubarak, père et fils, voici venir celui des rois, émirs, présidents et ministres. Comment analysez-vous les informations PHOTO : SAMI K. Entretien réalisé par Saïd Rabia parlant de l’implication de Farid Bedjaoui, Omar Habour et Réda Hemch cités dans l’affaire Sonatrach 2, dont le procès qui se déroule à Milan en Italie, et le fait que Farid Bedjaoui possède à lui seul 17 sociétés offshore ? Oui, selon un quotidien français du soir, ces noms ont bien été mentionnés comme faisant partie des listings des Panama Papers. Tout d’abord, permettez-moi de vous dire que le modèle du système de sécurité économique de notre pays a échoué dans la mesure où il n’a pas été capable de prévenir et d’empêcher ces opérations de prédation de notre économie. Des moyens exceptionnels, humains, technologiques et juridiques auraient dû et devraient être mis en œuvrepourprotégerlesfleuronsdenosentreprises, comme Sonatrach, Sonelgaz, Air Algérie et j’en passe de la cupidité humaine. Les marchés de «gré à gré» par exemple sont un boulevard offert aux experts en surfacturation. Ils devraient être carrément interdits ou limités dans leur enveloppe financière à quelques millions de dollars. Pas plus. Les personnes que vous citez ont, elles, tout simplement exploité les failles de notre système de surveillanceouontétéencouragéesparunlaxisme, à tous les niveaux. Vous remarquerez que des trois noms, un seul faisait partie de l’effectif officiel de Sonatrach. Cela dit, le tracking des flux de transferts entre les différents paradis fiscaux au Panama, Hong Kong, Dubaï alourdit considérablement le dossier judiciaire de ces personnes. Il n’y a pas beaucoup de détails concernant les 17 sociétés offshore de Bedjaoui. Il faut regarder ce qu’il y a à l’intérieur de ces sociétés, elles peuvent être vides et constituer des leurres... Elles peuvent aussi être mobiles et servir de canaux de transfert à d’autres sociétés logées ailleurs. Tout laisse à penser que ce monsieuràvoulufragmentergéographiquementet compartimenter sectoriellement ses fonds, afin de minimiser les risques de pertes, par des saisis par exemple, surtout qu’il existe maintenant et de plus enplusunevelléitédevolontédecoopérationentre les Etats pour endiguer ce mal des paradis fiscaux... La toile de l’offshore est-elle aussi compliquée et complexe? Le système de l’offshore est simple et complexe en même temps. Il faut d’abord expliquer ce qu’est un paradis fiscal et comment y accéder ? Grossièrement, un paradis fiscal est un état ou un pays qui accepte que des fonds — de quelque origine soient-ils — viennent s’y loger via des entités inscrites légalement — auprès en général de cabinets d’avocats ou de sociétés spécialisées locaux — donc juridiquement en règle avec les lois de cet Etat en contrepartie de l’absence de taxes fiscales (ou minimes) et moyennant des frais de domiciliationannuels.L’entitéouverteestdoncune personnemorale.Vousenêtesleoulespropriétaires mais c’est en son nom à elle qu’est établi votre compte bancaire. Pas au vôtre. Autrement dit, vous n’êtes pas visible et personne ne vous identifiera par rapport à cette société. C’est en quelque sorte une alternative aux comptes numérotés en Suisse. Pour ouvrir cette société, il suffit de faire appel à des intermédiairesquinesontpasforcémentdomiciliés dans ces paradis fiscaux, mais qui coopèrent avec les cabinets locaux. Ces entités sont en général des banques qui, elles aussi, perçoivent des frais conséquents pour l’ouverture de ces sociétés. Ce système est donc simple pour ce qui est de l’ouverture d’une société dans un paradis fiscal. Mais il est complexe pour un Etat d’identifier son propriétaire surtout si celui-ci s’ingénie à rendre son architecture plus sophistiquée en ouvrant plusieurs sociétés, domiciliées dans plusieurs paradisfiscaux,répertoriéesdansplusieurssecteurs etêtreconstammententraindedéplacersesvaleurs d’une société à l’autre, ou d’en fermer une pour en ouvrir une autre, etc. De quoi donner le vertige aux enquêteurs surtout si les Etats en question ne sont pas transparents. Et ils ne le sont pas — ou le sont a minima, sous contrainte — puisque c’est cela «leur pétrole». On a vu que dans certains pays des enquêtes judiciaires sont déjà ouvertes, pour vérifier les informations révélées sur leurs citoyens. Est-il possible, selon vous, que l’administration fiscale en Algérie engage la même procédure ? Les enquêtes diligentées un peu partout dans le monde ne sont pas du ressort exclusif des administrations fiscales. Celles-ci interviennent pour sanctionner les évasions fiscales, c’est-à-dire les citoyens qui trichent en ne déclarant pas tous leurs biens et les mettent à l’abri des déclarations et ponctions obligatoires. Or, comme je l’ai précisé plus haut, l’argent des paradis fiscaux n’a souvent pas d’odeur ni de certificat d’origine. C’est pour cela que les Islandais manifestent pour faire démissionner leur Premier ministre, les Ukrainiens, etc. Leur premier objectif est de leur ôter leur confiance en tant que responsable politiquedehautniveauetdansunevraisemblable seconde phase les juger sur l’origine de ces fonds que le salaire de Premier ministre ne permet pas. C’est en quelque sorte un problème de salubrité politique que recherchent les Islandais et ils ont raison. Ailleurs, on noiera le poisson dans des commissions d’enquête dont on n’entendra peutêtre plus jamais parler, car le système politique en place ne se sent pas très net non plus et craint d’être éclaboussé par ricochet. L’Algérie — autant ses institutions politiques que judiciaires — se doit de saisir cette énième éclaboussure pour enfin assainir sa gouvernance et couper à la racine ces «mildiou» qui peuvent redoutablement affaiblir le pays et se révéler dangereux pour son avenir. Comment pouvez-vous négocier les intérêts de l’Algérie si des pays étrangers vous mettent sous le nez et sur la table le détail de vos avoirs, de vos transactionsquevousavezsoigneusementcachés dans leurs banques ou dans des paradis fiscaux ? Par conséquent, ce n’est pas l’administration fiscale algérienne seule qui doit s’en mêler à ce stade, mais le pouvoir politique entier dans ses composantes judiciaires, économiques, etc. C’est un vaste chantier d’assainissement assorti de sanctions qui doit être impérativement et urgemment décidé si l’on veut que ces scandales à répétition et les colères et frustrations qu’ils engendrent ne se propagent par capillarité dans les profondeurs de la société. Et qui d’autre a autorité pour le faire, sinon le président de la République lui-même ? S. R. Pensée A notre cher père Abdelmadjid Bouzbid Déjà 40 jours ! Le temps n'effacera jamais de nos cœurs ce que tu as toujours été pour nous. Un père dévoué, chaleureux, attentif et toujours disponible pour nous et la famille. Tu as été un exemple de sacrifice, de sagesse, d'humilité et de loyauté envers ta patrie dans la discrétion totale. La force dont tu as fait preuve tout au long de ta vie et ta volonté vivront éternellement en nous. Ton visage, ta voix et ton sourire seront gravés à jamais dans nos cœurs. Nous t'aimons et te remercions pour tout l'amour, la bonté et l'éducation que tu nous as donnés et tu resteras toujours dans nos cœurs. Ta femme, tes enfants, tes petits-enfants et arrièrepetits-enfants prient Allah de t'accorder Sa Sainte Miséricorde et de t'accueillir en Son Vaste Paradis. El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 3 L’A C T U A L I T É RESPONSABLES ALGÉRIENS ÉCLABOUSSÉS PAR LES PANAMA PAPERS Le silence scandaleux des autorités ● Bousculé, le monde réagit aux révélations des Panama Papers alors qu’en Algérie, la justice se mure dans un silence aussi inquiétant que scandaleux sur l’implication d’un ministre de la République, Abdessalem Bouchouareb. En faisant le dos rond, les autorités poussent les Algériens, encore sous le choc du retour de Chakib Khelil avec «les honneurs», à se demander si la justice de leur pays est au service de la loi ou des hommes du Président. A lors que de nombreux gouvernements ont rapidement ordonné l’ouverture d’enquêtes, en Algérie, la justice est murée dans un silence de marbre, comme si Abdessalem Bouchouareb, éclaboussé par le scandale Panama Papers, ne faisait paspartiedugouvernement.Pourtant, le Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ), qui a enquêté sur le cabinet d’avocats panaméen qui aide ses clients à placer leurs fortunes dans des comptes offshore pour éviter le fisc, a bel et bien cité le nom de Abdessalem Bouchouareb qui, en 2015, alors qu’il était ministre, a créé une société avec 700 000 euros. La question que se posent de nombreux Algériens n’est pas de savoir si cette société active ou pas ; ils veulent être éclairés sur l’origine des fonds et les circonstances dans lesquelles ils ont été transférés, sachant que l’usine de chips que détient Bouchouareb se trouve en Algérie et non à l’étranger. Mieux, la réglementation algérienne interdit tout transfert de fonds pour investir à l’extérieur du pays ou y détenir des comptes, notamment en tant que ministre, personnalité politiquement exposée. Tout comme lui, Amar Saadani, secré- taire général du FLN, n’a toujours pas expliqué à l’opinion publique l’origine des fonds avec lesquels il a créé sa société immobilière en France et acheté des appartements dans des quartiers chics de la capitale française. Pourtant, Saadani, natif de Moulares, en Tunisie, était jusqu’aux années 1990 un simple pompiste de Naftal, à El Oued, devenu subitement, à la fin des années 2000 — après le scandale de la Générale des concessions agricoles (GCA), qui a englouti des milliards de dinars et où son nom a été cité —, propriétaire d’une immense villa dans le quartier huppé Le Paradou, à Hydra, mais aussi d’autres biens à l’étranger, en son nom et au nom de ses enfants. Lorsque ces acquisitions douteuses ont fait la une despressesoccidentaleetalgérienne, aucune autorité n’a daigné l’interroger sur l’origine des richesses de ce chef de parti dont on ne connaît pas d’héritage familial ou de gain à la loterie. Le silence des autorités a été encore plus troublant lors du procès de l’affaire autoroute Est-Ouest. Un des accusés, Mohamed Khelladi, qui était, comble de l’ironie, à l’origine de l’éclatement de ce scandale, a révélé avec force détails les mécanismes de la corruption dans les marchés de réalisation de ce projet du siècle, en impliquant Amar Ghoul, alors ministre des Travaux publics. Ex-responsable des nouveaux projets à l’Agence nationale des autoroutes (ANA), Khelladi avait affirmé que cette autoroute a coûté 11 milliards de dollars, auxquels il faut ajouter 5 milliards partis dans des opérations de corruption. Il savait ce qu’il disait. Il avait mené sa propre enquête pour démêler l’écheveau de ce dossier en allant jusqu’en Chine. Selon lui, «les pots-de-vin et les commissions versés aux dirigeants algériens et leurs intermédiaires étaient répartis entre l’homme d’affaires algéro-luxembourgeois Mohamed Chani (4%), Pierre Falcone et Mohamed Bedjaoui (ancien ministre des Affaires étrangères) 10% et Amar Ghoul,25 % (...). Ce dernier a rétrocédé 1,25% de ce montant à un certain Tayeb Kouidri», actuellement en fuite, installé à Genève. Publiquement mis en cause, Amar Ghoul n’a pas été inquiété, la justice est restée muette devant ces révélations et Mohamed Khelladi a été condamné à une peine de 10 ans par le tribunal criminel d’Alger. L’affaire Sonatrach, après avoir été ficelée par la justice algérienne puis italienne, se transforme en un mégascandale aux ramifications internationales. Ce qui a suscité la réaction du président de la République, le 24 février 2013, anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures. Bouteflika s’était déclaré «révolté» par les scandales de corruption touchant la gestion de Sonatrach, précisant qu’il ne pouvait «les laisser passer sous silence». Quelques mois plus tard, le parquet d’Alger, après avoir obtenu d’importantes informations de Suisse, d’Italie et d’autres pays, lance une autre affaire, Sonatrach 2, dans laquelle le ministre de l’Energie est nommément cité. Au moment où le juge le convoque pour l’entendre, il s’envole vers les Etats-Unis avec son épouse et ses deux enfants. Des mandats d’arrêt internationaux sont lancés contre lui et les membres de sa famille. A la fin de la même année, le mandat d’arrêt est annulé, mais aucune information sur la procédure judiciaire — qui concerne, faut-il le rappeler, cinq autres personnalités — n’est donnée. Moins de trois ans après, Khelil revient avec les honneurs sans qu’aucune explication soit donnée par la justice. Purement judiciaire, cette affaire est traitée politiquementparlesplushautesautorités qui poussent le ridicule jusqu’à lui organiser un véritable show médiatique dans une… zaouïa. Totalement muette, la justice algérienne a raté encore une fois une occasion de défendre sa crédibilité. Elle se contente de faire le dos rond, même lorsqu’un ministre de la République comme Abdessalem Bouchouareb est cité nommément dans une affaire de fuite de capitaux. Des réactions aussi scandaleusesqu’inquiétantesquipoussent à se demander si la justice est au service de la loi ou des hommes du Président. Salima Tlemçani CE CABINET D’AVOCAT EST À L’ORIGINE D’UN SCANDALE PLANÉTAIRE M ossack Fonseca. Le nom de ce cabinet d’avocats panaméen est devenu, depuis lundi dernier, très célèbre dans le monde. Les révélations sur l’affaire Panama Papers où est cité, entre autres, le nom du ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, le font connaître aussi en Algérie. Dans la presse, dans les médias audiovisuels et sur les réseaux sociaux, ce nom revient avec insistance. Qu’est-ce que ce cabinet ? Quelle est son histoire ? En quoi consiste son travail ? Google et l’encyclopédie Wikipédia lui consacrent plusieurs pages où reviennent, à plusieurs reprises, des mots peu glorieux : «blanchiment d’argent», «fraude fiscale», «corruption»… Il s’agit, en somme, d’une boîte à la réputation sulfureuse. Depuis sa création. Le quotidien français Le Monde, dans son édition d’hier, retrace le parcours de cette entreprise qui a vu le jour en 1989, suite à la fusion du cabinet créé en 1977 par l’avocat Jürgen Mossack et celui de l’avocat et homme politique panaméen Ramon Fonseca Mora. Cette firme spécialisée dan la création de sociétés-écrans, écrit le quotidien français, «fait se fermer les visages et s’éteindre les voix» dès que son nom est prononcé au Panama. Et cela, en raison de son histoire liée étroitement à la corruption et à l’argent sale depuis les années de règne du dictateur Manuel Noriega (19841990). Leplusgrandscandaledanslequelestimpliqué Mossack Fonseca est celui de Petrobras (la compagniepétrolièrebrésilienne),appeléaussi au Brésil «opération Lava Jato». Ce scandale a conduit à la démission de Ramon Fonseca Mora de ses fonctions de président du parti panamiste. «Les sombres affaires de Mossack Fonseca sont mises sous le boisseau par le gouvernement. Personne ne vous parlera. Ici, la collusion d’intérêts entre le pouvoir et les grandes compagnies est totale», affirme Miguel Antonio Bernal, professeur de droit à l’université du Panama, opposant historique à Noriega et à l’ex-président corrompu Ricardo Martinelli, cité par Le Monde. Mais ce cabinet a profité de la politique du Panama qui, pour attirer des capitaux, a mis en place un secret bancaire inviolable, cadenassé par la loi, et une fiscalité zéro pour les revenus issus de l’étranger. Un système qui a permis l’émergence de Mossack Fonseca, qui n’imposait aucune limite pour attirer les capitaux. C’est ainsi qu’il compte rapidement parmi ses clients beaucoup de dirigeants de pays corrompus, de régimes autoritaires et des réseaux criminels. Ce qui a permis à ce cabinet d’étendre sa toile à travers le monde et d’être présent dans une quarantaine de pays. Il a réussi aussi à prendre dans ses filets une foule d’hommes politiques, dont des présidents de grandes puissances, des rois, Premiers ministres, des ministres et même des footballeurs. Ce n’est pas tout. Le Consortium international des journalistes d’investigation (CIPI) n’a pas encore révélé la totalité du contenu des 2,6 teraoctetsdedonnéesenregistréespendant 40 ans. Des têtes risquent encore de tomber… Madjid Makedhi PUBLICITÉ Mossack Fonseca, une firme à la réputation sulfureuse ! El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 4 L’A C T U A L I T É NASREDDINE LEZZAR. Avocat L’avocat Nasreddine Lezzar revient sur l’affaire Panama Papers révélée lundi, dans laquelle le nom du ministre de l’Industrie et des Mines est cité. Selon lui, «Bouchouareb doit s’expliquer et fournir des preuves» à l’opinion publique. Propos recueillis par Madjid Makedhi En Algérie, comme dans d’autres de pays du Tiers-Monde, de nombreux noms ont été cités. Parmi eux, il y a d’abord le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, qui a créé, selon les documents révélés, une société offshore en 2015. Quel est votre commentaire ? Un ministre de la République doit avoir le souci de sa probité et de son image ; il y va de la respectabilité des positions et des fonctions publiques. Ce qui est permis aux détenteurs privés de capitaux ne l’est pas pour ceux qui gèrent les capitaux publics. Le chargé d’affaires de Bouchouareb a déclaré que celui-ci lui a demandé de geler les activités de sa société depuis qu’il est ministre. C’est trop honnête pour être vrai. En tout cas, si cette information est vérifiée, je m’inclinerais bien bas ou plutôt je me prosternerais devant autant de grandeur éthique. Il est aussi paradoxal de laisser un gestionnaire d’affaires s’expliquer devant tant de gravité. Le ministre doit s’exprimer lui-même et présenter des preuves à l’opinion publique. Un soupçon de fraude ou d’évasion fiscale a fait démissionner un ministre du Parti socialiste français. De plus, l’opprobre s’est abattu sur lui au sein de son parti, où il est devenu «celui qu’on ne nommait plus». Que dit la législation algérienne à ce sujet ? La constitution d’une société offshore n’est pas un délit en soi. Elle ne le devient que si l’origine des capitaux investis est un vol, un recel, un détournement, une corruption ou une évasion fiscale. Cependant, il faut dire que même s’il n’est pas établi que les capitaux d’une société offshore ont une origine frauduleuse, l’objectif de sa création estmanifestementdouteux.Oninvestit dans les sociétés offshore les capitaux ayant une provenance malsaine : la drogue, les détournements, les PHOTO : DR «Le Fisc algérien doit engager un audit fiscal approfondi» paris…. Ces sociétés sont de véritables lessiveuses, des machines à blanchir l’argent sale. Tout comme l’origine des capitaux, les motivations de la création d’une société offshore ne peuvent être que malsaines. L’objectif principal est une évasion fiscale dans la mesure où la société ne paye pas d’impôt dans le pays où elle est active et presque pas dans le pays où elle est immatriculée. Des proches de l’ancien ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, sont également cités. Le nom de Farid Bedjaoui, par exemple, apparaît dans 17 sociétés offshore. Ces dernières ont-elles un lien avec l’affaire Sonatrach 2 ? Je ne peux pas affirmer que ces sociétés ont une relation avec l’argent de Sonatrach. Je n’ai pas d’élément d’information et la traçabilité des fonds n’est pas facile à faire. Cependant, l’implication des mêmes personnes dans l’affaire Sonatrach et dans les sociétés offshore permet de supposer qu’il y a un lien entre les deux. L’affaire Sonatrach a été jugée en l’absence de Chakib Khelil, qui a été cité à maintes reprises. Par ailleurs, les faits reprochés l’ont été manifestement durant la période où il était ministre, donc d’une façon ou d’une autre, sa responsabilité est engagée. Il est aussi paradoxal qu’un ministre ne se sente pas interpellé par des scandales qui concernent son département. Le sens de la responsabilité aurait dû pousser Chakib Khelil à se présenter de lui-même pour apporter son concours à la manifestation de la vérité et aussi pour laver sa personne des soupçons, fondés ou non, qui pèsent sur lui. Quant au lien de ces sociétés avec l’affaire Sonatrach, je ne saurais répondre à cette question. Est-ce que des poursuites risquent d’être engagées en Algérie s’il y a confirmation ou soupçon de cas de fraude par rapport au fisc, par exemple ? Absolument. Le chargé d’affaires de Bouchouareb soutient que l’argent investi provenait de ses activités industrielles. Cetteassertionestdéfendable,maisil me semble que le fisc algérien devrait procéder à un audit fiscal approfondi pour vérifier la concordance de ses rentrées avec ses charges fiscales. Et la lumière sera faite sur la provenance des capitaux. M. M. VICTIME DES PANAMA PAPERS Le Premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson P remier haut dirigeant emporté par le scandale Panama Papers, le Premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson va démissionner après des révélations sur ses placements offshore qui ont jeté dans la rue des milliers de manifestants en colère. «Le Premier ministre a informé le groupe parlementaire (du Parti du progrès) qu’il allait démissionner de ses fonctions de Premier ministre», a déclaré en direct, hier à la télévision, Sigurdur Ingi Johannsson, vice-président du parti et ministre de l’Agriculture. Le Parti de l’indépendance,quiapporteunemajoritéparlementaire au Parti du progrès et dont plusieurs cadressontaugouvernement,doitdonnerson accord à ce passage de témoin. M. Gunnlaugsson, qui devrait conserver la présidence de sa formation, était sous forte pression depuis les révélations des Panama Papers faisant état d’avoirs placés dans un paradis fiscal via une société-écran. L’opposition degaucheavaitdéposéunemotiondecensure au Parlement et des milliers de personnes avaient manifesté lundi soir devant le Parlement. D’après des documents dévoilés par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), M. Gunnlaugsson, 41 ans, a détenu des millions de dollars dans la société Wintris avec son épouse Anna Sigurlaug Palsdottir, fille d’un riche concessionnaire automobile. Il a cédé ses parts, soit 50% du capital, à son épouse fin 2009 pour un dollar symbolique, mais quand il a été élu député en avril 2009, il a omis cette participation dans sa déclaration de patrimoine. Selon le rapport publié par l’ICIJ sur son site internet, M. Gunnlaugsson «a continué à cacher» l’existence de ses actifs quand il est devenu Premier ministre en «violation des règles d’éthique» de l’Islande. L’intéressé se défend de toute illégalité et sa femme a, selon lui, toujours déclaré sa fortune au fisc. AFP PUBLICITÉ PHOTO : DR Le Premier ministre islandais démissionne El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 5 L’A C T U A L I T É RÉACTIONS DANS LE MONDE AU SCANDALE PANAMA PAPERS La valse-hésitation de la communauté internationale ● Sans attendre d’éventuelles nouvelles mesures internationales contre le Panama, la France a décidé, hier, de réinscrire ce pays dans sa liste de paradis fiscaux d’où il avait été retiré en 2012. D ’un côté, l’Organisation de coopération et de développementéconomiques (OCDE) prévient que le Panama file un mauvais coton, de l’autre le Groupe d’action financière sur le blanchiment des capitaux (GAFI), l’institution luttant contre le blanchiment d’argent, retire le pays latino-américain de sa liste grise : la valse-hésitation de la communauté internationale démontre les difficultés à organiser la lutte contre l’évasion fiscale. Sans attendre d’éventuelles nouvelles mesures internationales contre le Panama, la France a décidé hier de réinscrire ce pays dans sa liste de paradis fiscaux, d’où il avait été retiré en 2012. Pourtant, moins de deux mois avant les révélations des Panama Papers, le ministre de l’Economie du pays latino-américain, Dulcidio de la Guardia, avait fêté comme un «triomphe» sa sortie de la liste grise du GAFI, basé à Paris. Sur une vidéo mise en ligne par l’ambassade du Panama, le secrétaire exécutif du Gafilat, l’antenne latino-américaine de l’institution, l’Argentin Esteban Fullin, félicitait alors le Panama «pour tous les progrès accomplis». Cette sortie de la liste du GAFI, créé en 1989 pour lutter contre le blanchiment d’argent et hébergée par l’OCDE, est «révélatrice de la faiblesse des critères pris en compte», a déploré Manon Aubry, porte-parole de l’ONG Oxfam France sur les dossiers fiscaux. Cette institution, à laquelle le G20 a donné la mission en novembre de se pencher sur la lutte contre le financement du terrorisme, «donne des indications, mais pas une vision exhaustive», regrette-t-elle. Interrogé par l’AFP, le GAFI a réponduque«legouvernement panaméen avait récemment pris des mesures pour faire face à ses déficiences dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme» et précisé que le Gafilat avait prévu de mener une mission d’évaluation sur place l’année prochaine. Du côté de l’OCDE, ses responsables ne cachent pas leur agacement avec le Panama. «Ce pays a une stratégie qui consiste à faire de petits progrès pour essayer d’arracher sa sortie des listes grises», a expliqué à l’AFP le directeur du Centre depolitiqueetd’administration fiscales de l’OCDE, Pascal Saint-Amans. L’OCDE FERME LES YEUX Il en veut pour preuve que le pays latino-américain s’était engagé, avant le G20 d’Antalya en novembre dernier, à pratiquer l’échange automatique d’informations, l’une des conditions requises par l’OCDE pour qu’un pays ne soit pas considéré comme un paradis fiscal. Mais les autori- téspanaméennessontrevenues sur leurs décisions après le sommet. «Elles nous ont dit que nous n’étions pas légitimes. En février, lors du G20 Finance de Shanghai, nous l’avons donc signalé», a expliqué M. Saint-Amans. «Le Panama a fait un pied de nez à l’OCDE en lui disant : ‘Cause toujours tu m’intéresses’», a affirmé Manon Aubry, qui dénonce le manque de moyens des institutions internationalespourcontraindre les différents pays à respecter les règles. «On a laissé le Panama prospérer tranquillement dans son coin. L’OCDE les a certes rappelés à l’ordre plusieurs fois, mais à partir du moment où il n’y a pas de sanction économique...», constate la porte-parole d’Oxfam. M. Saint-Amans est convaincu quelepayslatino-américainest «le dernier des Mohicans» en matière d’évasion fiscale. Agences GRANDE-BRETAGNE les placements offshore de son père Ian, décédé en 2010, étaient apparues. Le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn a répliqué en réclamant une enquête indépendante. «C’est une affaire privée dans la mesure où il s’agit d’intérêts privés, mais ce n’est plus une affaire privée si aucun impôt n’a été payé. Il doit donc y avoir une enquête indépendante», a souligné M. Corbyn. Le leader du Labour a également appelé David Cameron à «cesser de tourner autour du pot» et à agir contre l’évasion fiscale. PHOTO : DR ommé de rendre des comptes sur sa fortune familiale, son père Ian s’étant retrouvé mentionné dans le scandale de fraude fiscale des Panama Papers, le Premier ministre britannique David Cameron s’est défendu mardi en affirmant «n’avoir aucun fonds offshore». Selon le quotidien The Guardian, Ian Cameron dirigeait un fonds d’investissement basé aux Bahamas, Blairmore Holding, dont les profits ont échappé au fisc britannique pendant 30 ans grâce à un montage compliqué via le cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca. «Je n’ai aucune action, aucun trust offshore, aucun fonds offshore, rien de tout cela», a déclaré David Cameron hier, lors d’un déplacement à Birmingham (centre de l’Angleterre) en réponse à un journaliste l’interrogeant pour savoir si l’actuelle fortune familiale était encore placée dans ce fonds offshore. «J’ai le salaire de Premier ministre et j’ai quelques économies sur lesquelles je perçois des intérêts, et j’ai une maison, dans laquelle nous vivions, mais qui est actuellement louée pendant que nous sommes à Downing Street (la David Cameron résidence des Premiers ministres britanniques, ndlr) et c’est tout ce que j’ai», at-il détaillé. David Cameron n’a toutefois pas répondu pour sa famille au sens large. Son porte-parole avait indiqué auparavant qu’il s’agissait là d’une «affaire privée», répétant la réponse donnée en 2012 lorsque les premières informations sur Le Premier ministre pakistanais annonce une commission d’enquête ■ Le Premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif, dont la famille est mise en cause dans le scandale Panama Papers sur les paradis fiscaux, a annoncé hier la formation d’une commission d’enquête. «J’ai décidé de mettre en place une commission judiciaire de haut niveau dirigée par un juge à la retraite de la Cour suprême. Cette commission tranchera sur la réalité et sur le poids de ces allégations», a déclaré M. Sharif dans un message diffusé à la télévision nationale. ■ «Un système offshore sophistiqué a été mis en place» par «le premier cercle de fidèles» de Marine Le Pen, la présidente du parti français d’extrême droite Front national (FN), a affirmé hier Le Monde en s’appuyant sur les documents des Panama Papers. Ce système «entre Hong Kong, Singapour, les îles Vierges britanniques et le Panama», a été «utilisé pour sortir de l’argent de France, au moyen de sociétés-écrans et de fausses factures avec la volonté d’échapper aux services antiblanchiment français», ajoute le quotidien français. Le Monde, s’appuyant sur des documents provenant du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, met notamment en avant le rôle de l’expert-comptable Nicolas Crochet et de l’homme d’affaires Frédéric Chatillon, patron de la société Riwal qui réalise des prestations de communication pour des candidats FN. Prenant les devants sur d’éventuelles révélations dans l’affaire Panama Papers, ce dernier avait indiqué dès lundi soir avoir «mis à disposition des (...) journalistes les documents prouvant la parfaite légalité de ces opérations». Le Front national avait, dans un communiqué séparé, assuré n’être «pas impliqué dans l’affaire Panama Papers». Selon Le Monde, «en 2012, juste après l’élection présidentielle, Frédéric Chatillon s’organise, avec le concours de Nicolas Crochet, pour faire sortir 316 000 euros de Riwal et du territoire français». Naît alors un montage complexe, passant notamment par l’acquisition d’une société-écran baptisée Time Dragon et basée à Hong Kong, dont la maison mère est domiciliée aux îles Vierges britanniques via la firme panaméenne Mossack Fonseca. Le système passe également par une société hongkongaise appartenant au frère de Nicolas Crochet, Ever Harvest Garments, une «fausse facture censée régler la réalisation des sites internet du Rassemblement bleu Marine pour les législatives» de 2012, et divers transferts de fonds. Les révélations tirées des quelque 11,5 millions de documents du cabinet Mossack Fonseca ont dévoilé un vaste scandale d’évasion fiscale touchant de hauts responsables politiques, des sportifs ou encore des milliardaires. TUNISIE SOUS LA PRESSION, DAVID CAMERON SE DÉFEND S FRANCE Des proches de Marine Le Pen impliqués «DES MILLIARDS RÉCUPÉRÉS» «Aucun gouvernement, aucun Premier ministre n’a fait davantage pour lutter contre l’évasion fiscale et l’optimisation fiscale agressive à la fois au niveau national et au niveau international», s’est défendu David Cameron depuis Birmingham. «Nous avons récupéré des milliards de livres dans notre pays en changeant la législation en matière d’impôts», a-t-il ajouté. Depuis 2010, la lutte contre l’évasion fiscale a rapporté 2 milliards de livres tandis que les changements législatifs ont permis de collecter 12 milliards de livres supplémentaires, selon les chiffres du gouvernement britannique. «Nous aurons en juin un registrepublicdespropriétéseffectives(des entreprises)afinquetoutlemondepuisse voir qui détient quoi au Royaume-Uni», a ajouté le dirigeant qui doit présider le mois prochain à Londres un sommet anticorruptionetprônerégulièrementlalutte contre la corruption et l’amélioration de la transparence. Des médias victimes de cyberattaque ■ Le webzine Inkyfada, chargé du volet tunisien des Panama Papers, a indiqué hier avoir été victime d’une «grave attaque informatique», quelques heures après la mise en ligne des premières informations sur ce dossier planétaire. «Notre site subit une grave attaque informatique. Les pirates ont réussi à publier de fausses informations en notre nom», a indiqué Inkyfada sur son compte twitter. «Pour des raisons de sécurité, nous sommes contraints de mettre le site hors ligne. Le temps de faire face à cette attaque», est-il précisé. La directrice éditoriale de Inkyfada, Monia Ben Hamadi, a confirmé à l’AFP que le site avait été désactivé «le temps notamment de supprimer l’article altéré par les pirates». «L’attaque a été orchestrée de plusieurs endroits. Pour le moment, nous avons identifié les postes, mais pas les personnes» à l’origine du piratage, a-t-elle ajouté. Selon elle, Inkyfada, toujours indisponible dans l’après-midi, devait de nouveau être accessible d’ici la fin de la journée. Dans un communiqué, Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé «vigoureusement cette cyberattaque qui démontre combien le journalisme d’investigation fait encore peur en Tunisie». «Le pays a pourtant plus que jamais besoin de ces publications courageuses qui renforcent le droit et la liberté d’information et donnent l’exemple dans la région», a déclaré la responsable de RSF pour l’Afrique du Nord, Yasmine Kacha. Inkyfada avait commencé à publier lundi soir des informations sur l’implication de Tunisiens dans l’affaire des Panama Papers. Sur la base du premier article, une seconde personnalité tunisienne a été mentionnée hier, mais «le seul nom révélé pour l’instant est celui de Mohsen Marzouk», a insisté le webzine. Ex-responsable de la première force politique du pays, Nidaa Tounes, Mohsen Marzouk vient de lancer son propre parti. Selon Inkyfada, il est cité dans des documents du cabinet d’avocats panaméen à la suite d’une demande de renseignements — manifestement restée sans suite — pour la création d’une société offshore. Dans une déclaration à la radio privée Mosaïque FM, Mohsen Marzouk a «nié en bloc», dénonçant «une histoire inventée de toute pièce». Le ministre de la Justice, Omar Mansour, a de son côté indiqué dans un communiqué qu’il avait autorisé le procureur général près la cour d’appel de Tunis à suivre le dossier Panama Papers et à «mener des enquêtes si nécessaire». AFP El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 6 L’A C T U A L I T É AFFILIATION VOLONTAIRE DES NON-SALARIÉS ● La décision de proroger le délai a été prise par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale «jusqu’à satisfaction de toutes les demandes», a indiqué, hier, le directeur général de la Casnos, Chawki Acheuk-Youcef. L e délai d’affiliation volontaire à la Caisse nationaledesécuritésocialedesnonsalariés (Casnos) a été prolongé. Initialement arrêté au 31 mars 2016, le délai qui permet à des catégories (commerçants, artisans, agriculteurs, fonctions libérales, etc.) de régulariser leur situation et de bénéficier de l’exonération des majorations et pénalités de retard est prorogé en raison de la «forte demande». «Il y a un engouement inespéré. Les guichets sont restés ouverts samedi dernier et certaines structures vendredi également. Nos agents ont travaillé parfois jusqu’à 2h. La décision de proroger le délai a été prise par le ministre jusqu’à la satisfaction de toutes les demandes», a indiqué, hier, le directeur général de la Casnos, Chawki Acheuk-Youcef, à l’occasion de la conférence organisée pour présenter le bilan des mesures mises en place dans le cadre de la LFC 2015. M. Acheuk-Youcef précise que les assujettis peuvent se rapprocher «spontanément» des agences et bénéficier des mesures d’exonération et d’octroi d’échéancier pour les débiteurs. Sans donner d’échéancier précis, le directeur général de la Casnos a précisé qu’entre-temps, des contrôleurs expliqueront les mesures aux non-salariés. Depuis la mise en œuvre de la LFC 2015 à ce jour, quelque 610 000 travailleurs non salariés ont régularisé leur situation. «Comparativement à la même période de l’année 2015 (premier trimestre), il y a eu une hausse des recettes de cotisation de 97%. Le taux des cotisants a augmenté de 56% alors que celui des nouveaux immatriculés de 152% en trois mois», se réjouit M. Acheuk-Youcef, qui se satisfait de la réalisation de 67% des prévisions annuelles de la Caisse dont les «voyants sont au vert». NOUVELLES APPLICATIONS DANS LES OFFICINES Un tiers seulement des 3 millions de nonsalariés activant dans différents secteurs sont déclarés à la Casnos. Pour grossir les rangs des affiliés, la Caisse s’intéresse aux agriculteurs. Une convention signée avec la CNMA permettra la mutualisation des moyens infrastructurels et techniques, à travers l’extension du réseau des structures déconcentrées à l’échelle des wilayas à forte concentration agricole, l’implantation au sein des structures de la CNMA de guichets uniques de la Casnos pour une meilleure prise en charge des agriculteurs. La Casnos permet l’affiliation des «aidants familiaux» des agriculteurs(conjoints,ascendants,descendants, collatéraux au premier degré, frères et sœurs. Quelque 149 000 agriculteurs se sont d’ores et déjà affiliés, leur nombre devant augmenter d’ici l’été pour atteindre 1,5 million, prévoit M. Acheuk-Youcef. Des mesures organisationnelles et techniques ont été mises en place par la Caisse qui a renforcé son réseau (49 agences, 135 guichets). Le dossier d’affiliation a été allégé : plus besoin d’extrait de naissance ou de bilan fiscal pour le demandeur, juste sa qualité (artisan, associé, etc.). Il sera aussi possible de faire sa déclaration à distance. Le directeur général de la Casnos annonce deux nouveautés pour la maîtrise des finances de la Caisse : mise en place d’une application informatique dans les officines (60% actuellement), qui permet d’accéder à l’historique des non-salariés affiliés à la Caisse pour éviter d’éventuels abus de consommation de médicaments, et d’un réseau privé virtuel permettra, à partir de fin avril, d’avoir l’avis du médecin-conseil pour les médicaments soumis à certaines conditions dans le cadre du tiers payant. Nadir Iddir CONTRACTUELS DE L’ÉDUCATION Le bras de fer avec le ministère continue ● Le dispositif sécuritaire mis en place pour empêcher les enseignants de rejoindre la capitale est toujours déployé sur les lieux. L PHOTO : EL WATAN es contractuels de l’éducation continuent, pour la deuxième journée consécutive, la grève de la faim entamée lundi sous de mauvaises conditions climatiques. Environ 700 personnes logent une tente géante érigée le long d’une route, près de la cité 950 logements, à Boudouaou, à l’ouest de la wilaya de Boumerdès. La solidarité des habitants de cette cité avec les contractuels est sans limite. Avec leurs propres moyens, ils ont mis à la disposition des grévistes des bâches et offert des couvertures pour les protéger du froid et de la pluie. Entre la nuit de lundi et la matinée d’hier, 4 enseignants et 3 enseignantes ont été transférés en urgence vers l’hôpital. «La plupart de nous exerce le métier de l’enseignementdansdesconditions très difficiles dans les localités les plus éloignées. Nous sommes habituées à la dureté de la vie. Mais ce qui nous fait vraiment mal, ce sont ces enseignantes qui passent l’intégration, que nous considéronscommeundroit légitime», déclare Bachir Saidi, porte-parole des contractuels de l’éducation. La menace de M me Benghebrit de licencier les contractuels de leurs postes, ne semble pas trouver écho parmi chez ces derniers. «Avant que la tutelle nous démette, nous sommes déjà démissionnaires. Au lieu d’œuvrer pour trouver une solution à cette crise, le La tente des contractuels, sur une route ministère de l’Education près de la cité 950 logements, à Boudouaou nationale persiste dans les menaces et la fuite en avant. Nous ne sommes pas les nuits loin de chez elles. Il y en l’Education nationale a interpellé a parmi elles celles qui ont quitté lescontractuels,leurdemandantde seuls. Plusieurs syndicats, en signe leurs enfants depuis plusieurs déléguer cinq représentants pour de solidarité, enclencheront des jours», regrette Kamel Merzouk, de nouvelles négociations. «Les protestations dès demain à travers un des contractuels en grève de négociations de la veille n’ont les établissements scolaires sur la faim. Se contentant d’eau et de débouché sur aucune avancée. Le tout le territoire national», ajoute sucre, les grévistes ont refusé les ministère de l’Education nationale notre interlocuteur. En signe de denrées alimentaires offertes par campe sur ses positions et ses solidarité aussi, Soufiane Djilali les habitants de Boudouaou. Le propositions. Notre réponse était président du parti Jil Jadid, s’est dispositif sécuritaire mis en place négative que ce soit pour les rendu à hier matin à Boudouaou pour empêcher les enseignants de précédentes négociations ou pour pour apporter son soutien aux rejoindre la capitale, est toujours celles de lundi.Nous n’accepterons contractuels. Omar Arbane sur les lieux. Lundi, le ministère de aucune autre solution à part 5 CHU et 12 EPH interconnectés L e réseau de télémédecine Algérie RT DZ a été officiellement lancé, hier, à partir de l’hôpital de Beni Messous. Dans un premier temps, cinq CHU — Mustapha Pacha, Bab El Oued, Beni Messous, Constantine et Oran — et 12 établissements publics hospitaliers (EPH) des wilayas du Sud seront reliés à ce réseau, dont l’Agence national de documentation de la santé (ANDS) constitue le site centraletlaplateformetechniquedepilotage. Ce réseau a été mis en place dans le cadre du Fonds d’appropriation des usages et du développementdestechnologiesdel’information et de la communication (Faudtic), avec le soutien de l’opérateur de téléphonie mobile Ooredoo. L’hôpital de Beni Messous, à l’instar du CHU de Bab El Oued, est interconnecté au niveau interne. Deux services sont déjà câblés, à savoir les services d’immunologie et de radiologie. «D’autres services seront progressivement reliés à notre plateforme. Une salle est spécialement dédiée à ce réseau. Des investissements importants en matière de transmission et de diffusion ont été dégagés cette année, pour justement lancer cette opération au niveau de notre hôpital. Une autre salle est en cours de préparation, en attendant l’acquisition des équipements d’ici juin prochain», nous a confié M. Chaouche, directeur général de l’hôpital de Beni Messous, qui se félicite du lancement de ce réseau national de télémédecine qui «rendra énormément service aux patients et aux médecins qui se trouvent dans des endroits enclavés. Certains médecins ont souvent besoin d’avis complémentaires de spécialistes pour le diagnostic, l’interprétation d'images et le traitement. C'est très important dans l’activité médicale», a-t-il ajouté. Le réseau vise à rapprocher les citoyens des différents services médicaux en leur permettant l’accessibilité aux soins de santé via un transfert des données en temps réel, ont déclaré Abdelmalek Boudiaf (ministre de la Santé) et Mme Feraoun (ministre de la Poste et des TIC). Ce réseau, ont expliqué les responsables du projet,estdotédeplusieurssystèmespermettant l’auscultation à distance du patient et la visualisation de son dossier médical ainsi que l’organisation de séances de formation multisites. Il est également équipé d’un système de streaming pour l’archivage et la diffusion. A l’issue de cette cérémonie de lancement, une convention-cadre portant sur l’inscription de deux nouveaux projets au Faudtic a été signée. Il s’agit de l’élaboration d’un réseaunationaldetéléradiologiepermettant de relier les établissements de santé dotés d’équipements de radiologie, mais dépourvus de spécialistes dans ce domaine, au centredelecturepouranalysedesdonnéesde l’examen par des spécialistes et aussi le développement et la mise en place d’un système d’information pour la gestion des pharmacies hospitalières qui sera l’assistant personneldupharmaciendanstoutessesopérations et décisions. Cela fait des années que les professionnels de la santé attendent de voir ce projet réalisé. Désormais, ils vont pouvoir communiquer plus facilement entre eux, qu’ils soient à Alger, à Béchar ou à Constantine, pourvu que des problèmes techniques ne surviennent pas. Djamila Kourta PUBLICITÉ Prorogation des délais à la Casnos TÉLÉMÉDECINE EN ALGÉRIE El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 7 ÉCONOMIE INNOVATION ET ENTREPRENEURIAT LES INDICES L’exemple suédois en débat à Alger ● Lors d’un débat organisé à l’occasion des Journées de la Suède autour de l’innovation et l’entrepreneuriat, le professeur Benachenhou a estimé que «l’innovation ne pourra donner les résultats escomptés qu’au sein d’une économie de services qui permettrait de mettre à profit les immenses potentialités qu’offre l’innovation». L es efforts d’investissement consentis en Algérie n’ont pas suffisamment pris en compte «le facteur innovation, ce qui a conduit à une baisse généralisée de la productivité». Le constat est celui du professeur Benachenhou qui intervenait, hier, lors d’un débat organisé à l’occasion des Journées de la Suède autour de l’innovation et l’entrepreneuriat. M. Benachenhou a estimé que «l’innovation ne pourra donnerlesrésultatsescomptésqu’au sein d’une économie de services qui permettrait de mettre à profit les immenses potentialités qu’offre l’innovation». Lors de l’ouverture de la rencontre, la ministre suédoise duDéveloppementstratégiqueetde la Coopération nordique, Kristina Persson, a invité les entreprises algériennes à s’intéresser au marché suédois et aux potentialités de partenariat qu’il offre par le biais de ses entreprises toutes orientées vers la technologie et l’innovation. Elle fera remarquer, à ce propos, que la Suède a été désignée récemment troisième pays le plus innovateur au monde. Elle relèvera que son pays arrive, par ailleurs, au cinquième rang mondialentermesd’investissements en recherche et développement par rapport au PIB. «Les entreprises suédoises représentent 70% de ces investissements dont la plupart sont dess(t)inés aux TIC, transports et technologies médicales.» Selon la ministre, l’un des facteurs de succès du système d’innovation suédois est la collaboration entre le secteur public, les entreprises privées et les universités. Un état des lieux qui est tout le contraire de la réalité en Algérie caractérisée par la déconnexion entre l’université, les centres de décisions et les secteurs productifs. LES TIC EN BONNE PLACE Parmi les entreprises suédoises représentées lors des Journées de la Suède dédiées à l’innovation, le secteur des TIC se distingue de façon particulière grâce à la présence de Henrick Bergman, directeur de Industry & Society pour la société Ericsson. Totalisant plus de quarante ans de présence en Algérie, Ericsson entend présenter des solutions ??? TIC à même de booster la transformation dans le secteur industriel. Selon la firme suédoise, il s’agit notamment s’axer sur «la transformation digitale des industries sur la base de la connectivité et du cloud pour des projets de grande envergure et la gestion d’infrastructures massives». «Doro» est un autre acteur suédois des TIC, déjà en affaire en Algérie, mais qui a des ambitions certaines pour se développer sur le marché en ciblant notamment des partenariats avec les opérateurs téléphoniques, comme il l’a déjà fait avec Algérie Télécom à travers l’offre «Idoom» pour l’ADSL. Leader mondial sur le marché de la téléphonie mobile pour seniors, Doro ambitionne d’élargir ses perspectives, selon son représentant à l’international, Adléne Askri, en proposant en Algérie une gamme complète produite «adaptée aux plus de soixante ans», en offrant notammentdestouchesd’assistance à distance en cas de malaise ou autre problème de la vie courante. Zhor Hadjam CROISSANCE MONDIALE Le FMI déplore une reprise lente ● Dans un discours à l’université de Francfort, la directrice générale du FMI a estimé que la reprise économique mondiale qui a suivi la crise financière mondiale de 2007-2009 «reste trop lente, trop fragile et les risques sur sa pérennité augmentent», face aux risques croissants liés au ralentissement chinois et à la morosité des pays développés. a directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a insisté, hier, sur la nécessité pour les Etats de redoubler d’efforts afin de soutenir la croissance économique, en soulignant que l’inaction actuelle ne faisait qu’accroître les risques. Dans un discours à l’université de Francfort, elle a estimé que la reprise économique mondiale qui a suivi la crise financière mondiale de 2007-2009 «reste trop lente, trop fragile et les risques sur sa pérennitéaugmentent»,faceauxrisquescroissants liés au ralentissement chinois et à la morosité des pays développés. «La bonne nouvelle, c’est que la reprise continue, nous avons de la croissance, nous ne sommes pas en crise. La moins bonne nouvelle, c’est que la reprise reste trop lente, trop fragile et que les risques qui pèsent sur sa durée de vie augmentent», a-t-elle expliqué.Tout en soulignant que cette situation équivaut à un état d’«alerte, pas d’alarme», la patronne du FMI pense toutefois que si les décideurs politiques peuvent affronter les défis et agir ensemble, «les effets positifs sur la confiance globale et l’économie globale seront importants». Et pour la première fois, Christine Lagarde fournit des exemples concrets et précis de mesures à envisager. L’institution de BretonWoods PHOTO : DR L La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde appelle, ainsi, les Etats-Unis à relever leur salaire minimum, l’Europe à améliorer sa formation professionnelle et les pays émergents à réduire les subventions sur les carburants et augmenter les dépenses sociales. Selon la directrice du FMI, la hausse du salaire minimum aux EtatsUnis, l’augmentation des crédits d’impôt pour les travailleurs pauvres et l’amélioration de l’indemnisationducongéparentalpourraientainsi se traduire par l’augmentation de la population active. Elle a également jugé que la zone euro devrait améliorer son système de formation et ses politiques d’emploi pour réduire le chômage des jeunes. L’amélioration des avantages fiscaux accordés aux investissements en recherche et développement (R&D) dans les pays avancés et la hausse de la dépense publique dans ce domaine pourraient se traduire, selon le FMI, par un gain de cinq points de croissance du produit intérieur brut (PIB) sur 20 ans. Ces déclarations interviennent moins de deux semaines avant les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale à Washington, qui seront l’occasion de dresser un nouvel état des lieux de la croissance mondiale et de ses perspectives. «Je ne vais dévoiler aucun chiffre ici», mais «il y aura une légère révision» à la baisse par rapport à la dernière prévision qui table sur une croissance du PIB mondial de 3,4% en 2016, a prévenu la responsable de l’institution internationale. «La dynamique de croissance a été perdue», a convenu Mme Lagarde, citant le ralentissement chinois, l’effondrement du cours des matières premières et la reprise plus modérée que prévu dans beaucoup de pays riches. Lyes M. doit renforcer son secteur des services. Faute de quoi, ◗sonL’Allemagne industrie, pilier de son économie, risque d’être fragilisée, a plaidé dans un rapport hier l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE). «Vous devez investir dans les services, améliorer la qualification des gens dans les services. Autrement, les succès de l’industrie vont s’affaiblir, parce que vous n’aurez pas le même niveau de productivité dans les deux domaines», a mis en garde le président de l’Organisation, Angel Gurria, lors d’une conférence de presse à Berlin. Il y présentait un rapport de l’OCDE consacré à l’Allemagne. Tout en saluant les succès de la première économie européenne ces dernières années — avec une croissance stable, un marché du travail solide et des finances publiques saines —, l’Organisation relève toutefois que «la productivité du travail a décliné et est particulièrement faible dans les services». L’euro perdait un peu de terrain face au dollar hier, en l’absence ◗de données économiques majeures permettant d’influer sur les cours, les cambistes restant focalisés sur les récents commentaires prudents de la Réserve fédérale américaine (Fed). L’euro valait 1,1374 dollar contre 1,1394 lundi. La monnaie européenne baissait face à la devise nippone, à 125,59 yens contre 126,79 lundi soir. Le dollar aussi perdait du terrain face à la devise japonaise, à 110,44 yens — tombant à 110,3 yens, son niveau le plus faible depuis fin octobre 2014 — contre 111,28 la veille. Le dollar restait lesté par les déclarations de la semaine dernière de la présidente de la Fed, Janet Yellen, qui a prévenu que la Banque centrale américaine ne se presserait pas pour relever ses taux lors des prochains mois, alors qu’une telle normalisation profiterait au dollar. Le déficit commercial des EtatsUnis s’est creusé plus que prévu ◗en février, un rebond des exportations ayant été plus que compensé par la croissance des importations, ce qui semble confirmer que la croissance économique est restée atone au premier trimestre. Le département du Commerce a fait savoir, hier, que ce déficit avait augmenté de 2,6% à 47,1 milliards de dollars (41,4 milliards d’euros), tandis que le déficit de janvier a été revu en légère hausse à 45,9 milliards contre 45,7 précédemment annoncé. Les économistes interrogés par Reuters projetaient en moyenne un déficit commercial de 46,2 milliards de dollars. Ajusté de l’inflation, le déficit a atteint 63,3 milliards de dollars, le plus élevé depuis mars 2015, contre 61,8 en janvier. PÉTROLE Les cours affichent une légère baisse L es cours du pétrole affichaient une légère baisse, hier, en cours d’échanges européens, dans un marché qui ne croit plus à la perspective d’un gel de la production lors du prochain sommet de Doha. Vers 16h, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 37,61 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 21 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour livraison en mai perdait 17 cents à 35,64 dollars. Les cours, qui ont débuté la semaine dans le rouge au cours d’une séance particulièrement volatile, semblaientdenouveauhésitersurlamarche à suivre après les derniers propos de l’Arabie Saoudite. En effet, les espoirs desinvestisseursontenétédouchésvendredi dernier après des déclarations de Mohammed Ben Salmane, vice-prince héritier et n°3 de l’Arabie Saoudite, qui a prévenu que son pays, membre influent de l’OPEP, ne gèlerait le niveau de son offre que si les grands producteurs, en premier lieu l’Iran, en faisaient de même. Or, l’Iran, récemment réintégré dans le concert mondial des pays exportateurs de pétrole suite à la levée de l’embargo américain, ne l’entend pas de cette oreille et compte bien augmentersignificativementsaproduction dans les mois à venir pour retrouver son niveau de production d’antan et le dépasser. Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, a fait savoir dimanche dernier que les exportations pétrolières de son pays dépassaient désormais les 2 millions de barils par jour (mbj), tandis que la Russie, troisième producteur mondial de pétrole, a annoncé que sa production avait atteint 10,91 mbj en mars, un record depuis près de trente ans. De même, l’OPEP a produit 33,09 mbj, selon une étude de Bloomberg, soit 3 mbj de plus que son ex-plafond. Le ministre de l’Energie russe,AlexandreNovak,veutrencontrer son homologue saoudien dans le but de s’assurer que la réunion (de Doha) soit tout de même un succès. Récemment, les deux pays ont fait naître des doutes concernant le fait qu’un accord puisse êtreatteintsurunplafonddeproduction contraignant, commentaient les analystes de Commerzbank, cités par l’AFP. Le pétrole devrait rester volatil, alors que la perspective d’un gel coordonné de la production devient de moins en moins probable, relevait de son côté Craig Erlam, analyste chez Oanda. H. L. El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 8 ALGER INFO TAXI ! LOCALITÉ DE DERGANA LA LOI DES CHAUFFEURS Insalubrité et manque d’hygiène L PHOTO : D. R. ● Les déchets envahissent les moindres recoins de la cité, lui conférant des allures de décharge publique. Les déchets envahissent les moindres recoins de la cité L ’insalubrité à Dergana, dans la commune de Bordj El Kiffan, est devenue endémique. Les multiples opérations menées en grande pompe par les responsables locaux afin d’éradiquer les points noirs, n’ont conduit à aucune amélioration. Les déchets envahissent les moindres recoins de la cité, lui conférant des allures de décharge publique. Dans les patés d’immeubles qui se trouvent près du centre de formation professionnelle, des bacs à ordures entreposés par l’APC de Bordj El Kiffan débordent d’ordures. Cette situation renseigne sur le travail peu élaboré des services de la voirie, qui n’arrivent pas à contenir l’insalubrité. La plupart des endroits où sont entreposées ces poubelles se sont mués au fil du temps en petites décharges. A une encablure de la cité, un terrain vague, aussi grand qu’un stade de football, foisonne de déchets et de gravats. Cette parcelle se trouve près d’une école primaire fréquentée par des centaines d’élèves. L’insalubrité envahit également les cités et les quartiers qui se trouvent à proximité d’une laiterie. Le site est clairsemé de décharges, comme faisant désormais partie du décor, «les agents d’Extranet se limitent à collecter ce qui est visible comme déchets sur leur parcours. Des endroits ne sont pas couverts par la collecte. Quant aux déchets tels que les branches d’arbre et les gravats, ils peuvent rester sur place pendant des mois, voire des années», confie un habitant de Dergana. Le manque d’hygiène a atteint même les abords d’une route nouvellement réalisée. L’axe routier en question relie la localité de Dergana à Haouch Souachet. Des camions, notamment de nuit, déversent leurs chargements de gravats sur les accotements de la route. Même si ce comportement est inadmissible, il n’en demeure pas moins que les services de l’APC doivent y remédier en collectant les déchets qui s’amoncellent sur le bas-côté de la route et en installant, pourquoi pas, des écriteaux indiquant l’interdiction de jeter les ordures et les gravats. «Comme c’est une route qui n’est pas très fréquentée, des camionneurs en profitent pour déverser leur chargement de gravats et de restes de maçonnerie au bord de la route. Il y a même des déchets deproduitschimiquesquipeuvent présenter un réel danger», déplore-t-il. Hormis le chef-lieu de la commune de Bordj El Kiffan qui bénéficie d’une certaine prise en charge en matière de collecte des déchets ménagers, des quartiers tels Mouhous, Kaïdi, la cité Faïzi etDerganacroulentsousuneinsalubrité déconcertante. A Kaïdi, les autorités locales font intervenir des engins de travaux publics pour ramasser les ordures. «Ils laissent les ordures s’amonceler pendant plusieurs jours, pour faire appel ensuite aux excavateurs et autres rétrochargeurs. C’est une situation anormale. Les responsables locaux doivent revoir leur mode de gestion», conclut notre interlocuteur. K. Saci SUR LE VIF enombredetaxisnecessed’augmenter dans la capitale, les entreprises munies deradioetdenumérodetéléphonefont partie du décor, mais les nombreux chauffeurs de taxi que compte la capitale ne sont pas tous logés a la même enseigne. Pour certains, l’appât du gain est plus important que la destination du client. A la place du 1er Mai, les taxis qui stationnent aux abords des arrêts de bus sont nombreux, mais les chauffeurs de ces taxis désirent tous faire une course bien rémunérée. «Pour la plupart d’entre eux le compteur n’est pas important. Il ne sert qu’a décorer l’intérieur du véhicule, beaucoup de taxisveulentmaintenantprendreunpassager et être payés à la course et non pas avec le compteur», dit un usager du taxi. Aussi, certains passagers dénoncent une pratique courante, mais tout aussi inconvenante pour la clientèle. Ainsi la phrase ce n’est pas ma route a pris le dessus sur bon nombre de chauffeurs de taxi, et les passagers protestent en affirmant que, «cette pratique n’est pas légale. Un taxi vide est obligé de prendre le client quelle que soit la direction et en utilisant le compteur et non pas en imposant une tarification à la course», dénonce une dame rencontrée a Bachjerrah. A Bab El Oued, lieu de grande affluence pour les achats divers, les dames qui rentrent vers Baïnem ou Staouéli ont du mal à trouver un taxi. En effet, une mère de famille explique que les taxis qui arrivent pour prendre la clientèle au niveau de Bab El Oued désirent plus prendre trois personnes à conduire à plusieursendroitsdifférentsmaisrapprochés, puis revenir vers le centre-ville, plutôt que d’aller a un endroit plus éloigné et prendre le risque de revenir à vide. «C’est vraiment intolérable une pratique pareille. Il faut que lesautoritésappliquentuncontrôledrastique sur ces chauffeurs peu scrupuleux qui ne sont attiré que par l’argent», dénonce notre interlocutrice. Un chauffeur de taxi affirme, quant à lui, qu’ils ne doivent pas être tous mis dans le même sac. Selon lui, certains chauffeurs ont tendance à profiter de la naïveté du client ou de son empressement pour lui soutirer de l’argent avec le sourire, «mais il reste encore des professionnels qui œuvrent à fournir un certain confort et à conduire le client n’importe où au prix du compteur.» R.Larbi 24 HEURES PHOTO : LYÈS H. RÉCUPÉRATION La collecte des déchets divers se fait encore de manière artisanale. Pourtant c’est un vecteur à moderniser et à exploiter à travers la création d’entreprises pour les jeunes DISPARITION D’UN JEUNE HOMME : LA POLICE FAIT PANIQUER UNE FAMILLE Après la disparition jeudi soir du jeune Yacine âgé de 19 ans dans la localité de Tixeraïne, la famille, en état d’alerte a essayé de le retrouver par tous les moyens. Yacine n’a donné aucun signe de vie. Ses parents ainsi que des voisins l’ont cherché dans les hôpitaux et la forêt de la localité, rien n’a été concluant. Vendredi soir, des membres de la famille se sont rendus au poste de police de Tixeraïne afin de déposer plainte afin qu’un avis de recherche soit lancé. L’oncle de Yacine affirme que le jeune homme n’est pas du genre à fuguer ou à commettre un larcin pour disparaître ainsi. «Il a grandi dans un milieu religieux, il est vrai qu’il sort dans le quartier, mais rentre tôt à la maison», dit-il. Ce dernier reprend : «Lorsque nous sommes allés au poste de police, nous étions dans l’inquiétude la plus totale. Jusqu’à ce que nous apprenions, samedi aprèsmidi, soit après deux jours de recherche, que Yacine avait été embarqué par la police suite à une altercation entre jeunes et forces de l’ordre.» Egalement, l’oncle du jeune homme confie que Yacine n’a pas eu droit à un appel téléphonique pour prévenir ses parents et que les agents de police ne lui ont pas donné la possibilité de faire valoir ses droits. BABA HACEN : LES HABITANTS DE LA CITÉ 1090 EN ATTENTE D’UNE CONNEXION INTERNET Après le début des travaux par les agents d’Algérie Télécoms à l’intérieur de la cité LSP 1090 logements dans la commune de Baba Hacen, les habitants fondaient de grands espoirs d’obtenir enfin des lignes téléphoniques et, de ce fait, d’installer une connexion internet. Une habitante explique que même s’il y a une couverture 4G par Algérie Télécoms, il n’en demeure pas moins que la connexion au réseau filaire assure une certaine stabilité. «L’installation de ligne téléphonique à l’intérieur de la cité permettra aux habitants d’installer une connexion Internet haut débit. Même si les coupures seront bien évidemment courantes, le fait d’avoir le téléphone fixe et l’Internet donne à l’habitant un confort certain» estime-t-elle. HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs LUNDI 28 DJOUMADA EL THANIA 1437 Fadjr 4:57 Asser 16:27 Chorouk 6:27 Maghreb 19:19 Dohr 12:50 Îcha 20:39 El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 8 RÉGION EST COUR DE JUSTICE DE MILA CONSTANTINE Des fuites d’eau au niveau du parc de Bardo Des audiences dans une atmosphère intenable D eux fuites d’eau ont été découvertes au niveau du site du Remblai, à proximité du pont Sidi Rached. Une découverte qui pose un sérieux problème pour la stabilité de la zone, ainsi que pour le parc urbain de Bardo, selon les déclarations du chef de daïra de Constantine Mohamed Taleb, lors du conseil de wilaya tenu hier au cabinet du wali. Mohamed Taleb a soulevé le danger que présente ces fuites d’eau signalées depuis des jours. «J’ai saisi les services de la SEACO pour intervenir et réparer ces fuites», a-t-il souligné. Le même responsable a insisté sur l’urgence de cette intervention, avant la propagation des fuites, surtout que les autorités locales comptent inclure le site du Remblai dans le projet du parc urbain de Bardo, dont une grande partie est prévue pour être livrée le 16 avril. A ce propos, un représentant de la Seaco a expliqué que ces fuites n’ont pas été encore localisées. «Il est fort probable qu’elles proviennent du quartier de Souika», a-t-il avancé, affirmant que des équipes de l’entreprise seront sur place pour déterminer la source de ces infiltrations. Yousra S. ● En attendant la réception de la nouvelle bâtisse, les conditions d’accueil et de travail dans l’ancien siège de la daïra sont déplorables. DESSIN : SOUHAYLA L a Cour de justice de la wilaya de Mila est loin de contenir les centaines de justiciables qui y affluent quotidiennement. Depuis son ouverture, il y a trois mois, cette instance judiciaire est chaque jour prise d’assaut par une foule de citoyens à telle enseigne qu’on ne trouve pas où mettre un pied à l’intérieur de la salle d’audience. Mais ce n’est pas tant le nombre de justiciables qui pose problème, mais plutôt l’exigüité des lieux. Occupant les locaux de l’ancien siège de la daïra de Mila, la salle d’audience dispose de très peu d’espace pour recevoirlenombreimpressionnantdepersonnes programmées pour la même journée. Lundi matin, à titre d’exemple, des dizaines de personnes ont suivi le déroulement des procès depuis le perron de la salle, faute d’espace à l’intérieur, ceci crée une pression même sur les magistrats, sans parler de dizaines d’autres citoyens restés en rade sur l’esplanade du bâtiment. Plus d’un observateur voit, en effet, que le renvoi «expéditif», ce lundi, de dizaines d’affaires est partiellement motivé par cette atmosphère de promiscuité inconfortable qui régnait dans la salle.Cettesituationmetaussiquotidiennement le service de l’ordre dans une situation des plus intenables. Aussi, les policiers en faction sont contraints à «filtrer» les citoyens devant le por- tail, ne permettant l’accès qu’aux détenteurs de convocations, et plus rarement à un proche parent. «A l’intérieur, c’est comme dans une boîte de sardines», nous dira un citoyen au sortir de la salle. Signalons que la wilaya de Mila est en passedesedoterd’unnouveausiègeplusadapté pour sa Cour de justice. Les travaux de la bâtisse ont dépassé un taux de 80 %. Kamel B. ZONES MONTAGNEUSES ABANDONNÉES À JIJEL Des obstacles aux tentatives de retour P lus d’une décennie après la fin d’une guerre livrée sans répit contre le terrorisme, la vie n’a pas encore repris son cours normal dans les localités montagneuses de la wilaya de Jijel, jadis paisibles et prospères. A Jijel, le souvenir de période est toujours présent dans les esprits de ceux qui vivent dans l’espoir de revenir dans leurs douars. L’absence de routes, d’électricité, d’infrastructures scolaires ou d’une simple salle de soins est en passe de dissuader toute volonté à ce retour. Le défi à relever pour inverser la tendance de l’exode est tellement énorme qu’il nécessite la mobilisation de grands moyens financiers. Mais face à cette situation, des tentatives de retour sont engagées ça et là dans les différentes régions de la wilaya. D’Erraguene au sud-ouest, aux localités rurales du nord-est, en passant par les contrées montagneuses de Selma, Texenna et Beni Belaid, on tente de s’organiser à titre individuel ou par groupes de voisins par le peu de moyens dont on dispose pour réinvestir les lieux désertés. L’obstacle majeur à cette volonté de traverser le chemin inverse de l’exode se résumeàl’absencedesinfrastructuresroutières. «Je songe à partir en retraite et venir m’installer définitivement dans le douar de mon père à Tassilet, là où j’ai vécu et fait mes premiers pas d’école», confie, Ahmed, cadre dans le secteur de la formation professionnelle. Tassilatestunebourgademontagneuseàlaforêt luxuriante, située au fin fond d’un relief difficilement accessible dans la commune d’El Ancer. Pour arriver à cette localité, il faut faire un long détour par la ville d’El Milia. La présence des militaires qui veillent sur les lieux pour faire face à toute tentative d’incursion terroriste est rassurante. «Il n’y a plus rien, c’est le calme absolu ; les gens ont commencé à revenir depuis 2012 pour la cueillette des olives», dira Ahmed. «Regardez l’état de la route ; c’est une simple piste ; elle a été aménagée par les habitants qui sont revenus ici ; même s’il est encore impossible d’y pouvoir habiter, les gens souhaitent s’y installer», lance-t-il. Un projet d’électrification à Tassilat n’a jamais abouti depuis les années noires du terrorisme. Le petit bureau postal en tuiles est encore là. Il n’a subi presque aucun dommage. L’école a été dévastée. Les maisons aussi. Cette localité n’est pas la seule à connaitre ce cruel destin. Non loin de là, à Beni Belaid, une douzaine de douars de la commune de Khiri Oued Adjoul a subi le même sort. A Erraguene, à la limite de la frontière avec la wilaya de Sétif, les efforts sont concentrés depuis trois années sur l’aménagement d’une route de 30 km pour faciliter le retour de la population. A Ziama Mansouriah, les habitants réclament des autorités de réunir les conditions de retour aux localités abandonnées. A l’Est, du coté d’El Milia, c’est à Beni Ferguene et Oued Z’hor, que ce désir de retour est le plus exprimé. Amor Z. AEP À SOUK AHRAS Vers une moyenne de 152 litres/jour par habitant L e projet d’un nouveau barrage à Oued Leghnem dans la commune de Lakhdara, d’une capacité de 37 millions de m3, sera lancé prochainement par la direction des ressources en eau (DRE). Il sera destiné à alimenter en eau potable quatre autres communes : Heddada, Ain Zana, Ouled Moumen et Sidi Fredj. S’agissant de cette dernière commune, le wali y a déjà imposé une cadence de réalisation non négligeable et promis à maintes reprises d’y implanter des projets d’envergure pour booster le secteur de l’agriculture ainsi que les industries d’accompagnement. Les deux autres barrages, en l’occurrence ceux de Oued Djedra et Oued Mellegue, sont deux autres supports du secteur des ressources en eau sur lesquels tablent les pouvoirs publics pour assurer un meilleur taux d’AEP etéventuellementuneindustrialisationrationnelleducôtédeszonesd’exploitation. Le premier ouvrage lancé en 2012 et d’une capacité de 35 millions m3, son taux de réalisation a atteint 65%. Le second, entamé en 2011, il a atteint un taux de 82%, selon les récentes déclarations du wali. A noter que le barrage de Ain Dalia, dans la commune de H’nencha, qui alimente actuellement les wilayas de Tébessa, Oum El Bouaghi et une partie de la wilaya de Guelma, il sera renforcé avec la mise en service desdits ouvrages pour atteindre une AEP de 152 litres/jour/habitant au lieu des 111 litres/ jour/habitant,assurésactuellement.IdempourlebarragedeOuedCharef, première source d’irrigation pour le périmètre agricole de la région de Sédrata dans le sud de la wilaya de Souk Ahras. Cette diversification des ressources et l’intensification des travaux, notamment pour ce qui est des grands ouvrages, a pour objectif, à moyen terme, d’assurer une AEP en H24 d’ici l’an 2018. Dans le même contexte, la DRE vient d’annoncer l’achèvement des travaux de réhabilitation du réseau de distribution de l’eau potable à Souk Ahras, soit 86 km de conduites. A. Djafri Les services de l’urbanisme sortent de leur léthargie L es services de l’urbanisme de la mairie de Constantine se sont-ils enfin décidés à mettre fin à l’anarchie qui régnait dans certains quartiers de la ville, en matière de respect de l’environnement et des règles régissant la construction des maisons individuelles, concernant en particulier le phénomène de l’occupation illégale des trottoirs ? Certains citoyens ont pris en effet la fâcheuse habitude, ces dernières années, dans plusieurs rues à Sidi Mabrouk supérieur de s’accaparer les trottoirs longeantleurshabitationsenconstruction.Ilsn’hésitent pas à ériger des clôtures en parpaing sur des dizaines de mètres pour protéger leurs chantiers, faisant fi ainsi de la sécurité des riverains et des passants, dont des écoliers. L’initiative prise récemment par les services de l’urbanismepourmettrefinàcespectacledésolant, en sommant les auteurs de ces dépassements à se conformer à la réglementation, en libérant les trottoirs squattés, mais aussi à procéder à l’enlèvement des déblais et des matériaux de construction entreposés souvent sur la voie publique, est une mesure qui mérite d’être soulignée, même si celle-ci devrait s’accompagnerd’autresmesuresenmatièredepréservationdel’environnementetdel’aménagement urbain. F. Raoui Les travaux traînent encore à la gare de l’Est B eaucoupdepromessesontétéfaitesetdesprétextes avancés par les responsables de l’entreprise chargée de la réhabilitation de la gare routière Est, afin d’achever les travaux de la clôture à la fin du mois de mars dernier, mais à ce jour aucun de leurs engagements n’a été respecté. Lors du conseil de wilaya tenu hier au cabinet du wali, le P/APC de Constantine, Mohamed Rira a déclaré que l’entreprise a renforcé ses effectifs sur place, il y a à peine deux jours, pour la livraison du projet et du mûr de laclôturedecettegareroutière.Pourtant,lorsd’une visite effectuée par le wali au chantier le 23 février dernier,lesmêmesresponsablesavaientassuréque la clôture sera achevée fin mars. Notons que durant la même période, le taux d’avancementdecetteclôtureétaitàpeinede10%. Même la maçonnerie n’a pas été commencée et à ce jour rien n’a été fait. Rappelons que sur la fiche technique du projet, le délai des travaux a été fixé à 4 mois. Une contradiction entre les faits et les promesses des responsables de l’entreprise qui, selon le maire de Constantine, vont achever et livrer le projet avant le 16 avril. Les travaux d’aménagement et de réhabilitation de la gare routière Est sont achevés à 100% et il ne reste que l’installation des abris de bus, qui devaient être livrés il y a environ une semaine. Y. S. El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 8 ORAN INFO CRIMINALITÉ SANTÉ DE NOUVELLES TECHNIQUES OPÉRATOIRES À L’EHU 41 réseaux criminels démantelés par les gendarmes en 3 mois U ne équipe composée de 2 chirurgiens coachés par un expert européen, le Professeur Andhras Hozmec de l’EHU Henri Mondor (Paris) a procédé, avant-hier, à une intervention chirurgicale sur 3 patients âgés de 40 ans par voie minipéritanée. Une nouvelle technique la première du genre en Algérie qui consiste, selon le Professeur Yousfi Mostafa Jamal, chef de service d’urologie à l’EHU d’Oran à accéder par voie percutanée sous contrôle radiologique aux reins et aux calculs «qu’on pulvérisera ou fragmentera avec le laser». Une intervention qui dure 90 minutes et qui, grâce à une équipe de jeunes techniciens de l’EHU, était en train de se projeterdevantuneassistancecomposéed’urologuesvenus d’Alger, Annaba, El Bayadh et Oran. Une intervention qui, comme l’a souligné, notre interlocuteur est très pointilleuse et qui a pour avantage de ne pas pratiquer d’incision sur le corpsdumaladeenintroduisantsimplementdesinstruments miniatures optiques qui transmettent l’image par la fibre laser qui va procéder à la fragmentation des calculs. Cette technique a pour autre avantage de permettre au patient de quitter l’établissement dans les 48 heures qui suivent son admission. L’EHU est victime affirme ce responsable de sa notoriété. «On ne s’attendait pas à un tel engouement de la part des patients. La parfaite illustration est la longue liste d’attente qui voit des patients inscrits depuis avril 2015 non encore opérés». Un retard qui peut engendrer des risques de complications, voire même d’infections des reins, d’ou la nécessitédeprévoirdenouvellessallesainsiqu’unpersonnel spécialisé. Pour information le Professeur Andhras qui a assisté les chirurgiens algériens est originaire d’Hongrie et a poursuivi ses études primaires, secondaires ainsi qu’une de médecine en Algérie. Hadj Sahraoui ● La nouvelle stratégie opérée par le 2ème commandement régional de la gendarmerie d’Oran a permis, aux dires du lieutenant colonel Bounab, le démantèlement de 41 réseaux criminels, dont 25 spécialisés dans le trafic de stupéfiants. L a stratégie mise en place par le 2èmecommandementrégionalde la gendarmerie d’Oran a pu donner ses fruits puisqu’elle a permis, de janvier à mars 2016, le démantèlement de 41 réseaux criminels, dont 25 spécialisés dans le trafic des stupéfiants. C’est ce qu’a annoncé, hier, le lieutenant colonel Bounab, responsable du service régional de la police judiciaire au sein de cette institution lors d’une conférence de presse. La présentation du bilan d’activité trimestrielle fait ressortir une baisse dans le nombre d’affaires traitées avec 212 affaires de détention et de trafic de stupéfiants et 352 personnes arrêtées en 2016. Les gendarmes ont saisi 17.485,4 kg de résine de cannabis, 2161, 4 gr de cocaïne et 48116 comprimés psychotropes. Toutefois, pour ce qui est pour de la contrebande, le 2ème commandement a instauré, depuis la fin janvier 2016, le plan «Lalla Maghnia», lequel vise à lutter efficacement contre la contrebande, sous toutes ses formes. Ce plan a été lancé officiellement par le général Tahar Othmani, a noté le chef d’état major, le colonel Djaâfar Diaf, précisant que ce nouveau dispositif repose sur une révision des plans de surveillance et de sécurité au niveau des frontières, sur le renforcement de toutes les unités d’intervention et leur dotation de moyens de contrôle et d’équipements nécessaires pour neutraliser les réseaux spécialisés dans la contrebande. Outre ces mesures, il a été procédé à la démolition de toutes les constructions illicites qui servaient de lieu de stockage de carburant. En effet, touteslespistesdetransitontétéfermées et quadrillés, ce qui a permis de revoir à la baisse la contrebande.120 affaires ont étéenregistrées,lesquellesontdonnélieu à l’arrestation de 68 contrebandiers et la saisie de 136770 litres de carburants en 2016 contre 449 affaires solutionnées, 431 individus arrêtés et 388 815 litres de carburants saisis durant la même période de 2015. Ce dispositif s’ajoute aux autres mesures initiées, ces dernières années, et qui portent sur la réalisation de tranchées et d’obstacles pour faire face au trafic de la drogue et la contrebande. En matière de criminalité, le bilan fait état d’une baisse due en partie à l’important dispositif statique et mobile qui oblige les gendarmes à s’adapter à la réalité du terrain. 2951 individus ont été arrêtés durant ce premier trimestre pour différents crimes et délits à travers la région ouest du pays. F. A. RÉHABILITATION DES IMMEUBLES Ces échafaudages inutiles qui accaparent la chaussée MISSERGHINE COUP D’ENVOI DU FESTIVAL «LA LECTURE EN FÊTE» a 6ème édition du Festival culturel local «La lecture en fête»aétélancée,hier,danslacommunedeMisserghine à l’initiative de la Direction de la Culture et le palais de la culture d’Oran. «Lire en fête» est un festival décentralisé, qui a déjà fait son petit bout de chemin, puisqu’il se tient chaque année dans plusieurs wilayas du pays, avec pour but final d’encourager les enfants à lire. Au programme de ce festival, qui s’étalera sur plusieurs semaines (chaque mardi), des lectures diverses et en tous genres, des spectaclesdivertissants,delamusique,ladanse,duthéâtre, des ateliers ludiques et éducatif, des travaux manuels…. Cette rencontre organisée au profit des enfants, a pour but de promouvoir la lecture publique. Afin d’assurer une couverture culturelle à travers différentes localités de la wilaya, plusieurs rencontres seront organisées, chaque mardi, au niveau des bibliothèques et des centres culturels des différentes communes, pour faire profiter tous les enfants de la wilaya et non pas uniquement ceux de la ville d’Oran. Des bibliobus sillonneront les différentes localités pour faire profiter le plus grand nombre d’enfants possible de cet événement littéraire de proximité et promouvoir la lecture publique. Nayla Hammoud A l’abandon, ces échafaudages peuvent devenir un danger pour les passants D epuis que la wilaya d’Oran a décidé de réhabiliter ses vieux immeubles, -une décision, du reste, salutaire-, les Oranais se sont habitués à voir, au centre-ville, des échafaudages installés un peu partout. Bien souvent, comme ce fut le cas à la rue Larbi Ben M’hidi ou Khémisti, ces échafaudages sont enveloppés d’une matière translucide, parfois aux couleurs italiennes ou espagnoles,signequelesentrepriseschargéesdelaréhabilitation proviennent de ces pays. Ces charpentes métalliques servent, ni plus ni moins, à faciliter la tâche aux ouvriers, pour se déplacer d’étage en étage, sur le fronton des immeubles, et de facto, de mieux accomplir l’acte de réhabilitation. Or, il se trouve que certaines entreprises, à la suite de plusieurs circonstances, ont été dissoutes, ou se sont vues retirées le projet de réhabiliter tel ou tel édifice. De ce fait, comme c’est le cas à dans certains immeubles de la rue Khémisti ou à la place du 1er Novembre, des mois durant, les travaux de réhabilitation se retrouvent bloqués, et les fameux échafaudages, pourtant très encombrants, restent toujours perchés sur l’immeuble, sans qu’aucun responsable ne daigne à les enlever. «Du moment que le projet a été suspendu, pourquoi ne les enlève-t-on pas?», se désole M.S, un architecte trentenaire, qui nous a alerté sur ce phénomène. Il faut noter que dès lors qu’un immeuble ne bénéficie d’aucune opération de réhabilitation, lui laisser un échafaudage attenant, peut se révéler très dangereux pour les occupants dudit immeuble. Car ces habitants deviennent une proie facile pour les cambrioleurs. Dernièrement, nous explique notre architecte, un cabinet de médecin, sis au troisième étage, a été dérobé par des monte-enl’air, et ces derniers ont pu escalader jusqu’au cabinet à l’aide justement de ces échafaudages, toujours attenant à l’immeuble sans que ce dernier ne soit en cours de réhabilitation. A cela, note notre architecte, «il faut savoir que ces énormes échafaudages accaparent la chaussée, et rendent la circulation piétonne très éprouvante pour les passants. Déjà qu’au centre-ville, nous avons des trottoirs lilliputiens, et ces échafaudages inutiles viennent nous les accaparer. A un moment, il faut arrêter de tergiverser : soit on réhabilite les immeubles sérieusement, soit on enlève ces affreux échafaudages!» Autre casse-tête : du fait queceséchafaudages,laissésàl’abandon,nesontpassupervisés, ils peuvent, du jour au lendemain, s’effondrer, et là, ça serait le drame pour les passants ! Akram El Kebir SUR LE VIF PHOTO : AKRAM PHOTO : AKRAM L Après plusieurs mois de travaux d’aménagement, la place Kahina, celle qui abrite la bibliothèque municipale (ex-Cathédrale) dévoile enfin aux passants son nouveau look El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 9 I N T E R N AT I O N A L E TUNIS ANNONCE LA RÉOUVERTURE DE SA MISSION DIPLOMATIQUE À TRIPOLI BRÈVES Turquie La Tunisie veut vite reprendre pied en Libye K Le président Recep Tayyip Erdogan a proposé hier de déchoir les partisans du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en rébellion depuis 1984, de leur nationalité turque. «Pour les mettre hors d’état de nuire, nous devons prendre toutes les mesures, y compris de déchoir de leur nationalité les sympathisants de l’organisation terroriste (le PKK)», a déclaré M. Erdogan lors d’un discours devant des avocats à Ankara. «Ces gens ne méritent pas d’être nos concitoyens (...). Nous ne sommes pas obligés de porter sur notre dos quiconque est engagé dans une trahison à l’égard de son Etat et son peuple», a-t-il martelé. Après plus de deux ans de cessez-lefeu, le conflit kurde a repris l’été dernier. ● Un communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères a annoncé, lundi soir, la réouverture de sa représentation diplomatique à Tripoli ● Aucune date n’a été fixée pour l’application de cette décision. Tunis De notre correspondant A Gabon K Fayez El Sarraj et Beji Caïd Essebsi les pays de la région. Elle a été au centre des discussions en Algérie de Mohamed Ennaceur, président de l’Assemblée tunisienne des représentants du peuple (ARP). Suite à sa rencontre avec le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, M. Ennaceur a souligné l’intérêt de «renforcer la coopération bilatérale, notamment dans les régions frontalières». Le président de l’ARP a précisé avoir évoqué avec le président algérien «la situation dans la région, notamment en Libye, et ses répercussions sur la sécurité dans les deux pays». Cette visite est survenue deux semaines après celle de l’influent président du mouvement islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, qui a rencontré, lui aussi, le président Bouteflika. «Ghannouchi est connu pour ses étroites liaisons avec les islamistes libyens, forts implantés dans l’ouest de la Libye, limitrophe de l’Algérie», remarque le politologue tunisien Slaheddine Jourchi. «Cela veut dire que Tunisiens et Algériens collaborent avec la communauté internationale pour stabiliser l’Ouest libyen», conclut Jourchi. La situation dans ce pays reste ouverte à toutes les options tant que les protagonistes libyens ne semblent pas s’entendre encore sur unealternativeconcertéepoursauver leur pays. Mourad Sellami KOBLER À TRIPOLI POUR RENCONTRER FAYEZ EL SARRAJ ■ Le chef de la Mission des Nations unies pour la Libye (Unsmil), Martin Kobler, est arrivé hier à Tripoli, pour s’entretenir avec le chef du gouvernement d’union nationale, Fayez El Sarraj, a-t-il indiqué sur son compte twitter. «Je viens d’atterrir à Tripoli. Heureux d’être ici !» a écrit M. Kobler. «Arrivé à la base navale à Tripoli. Je me réjouis de rencontrer le Premier ministre (Fayez El Sarraj) et les membres de son gouvernement», a-t-il ajouté. L’émissaire onusien avait été empêché de se rendre à Tripoli le 23 mars par les autorités non reconnues qui contrôlaient la capitale. Le gouvernement d’union nationale a été mis en place après un accord politique signé fin 2015, sous l’égide de l’ONU, par des députés des deux Parlements rivaux. Mercredi dernier, Fayez El Sarraj et plusieurs membres de son gouvernement ont débarqué dans la base navale de Tripoli pour installer le gouvernement d’union qui a récemment conforté son pouvoir en obtenant le soutien d’institutions financièresclés comme la Banque centrale et la Compagnie nationale pétrolière, ainsi que celui de municipalités de villes de l’Ouest et du Sud libyens. Pour être officiellement investi, le gouvernement d’union devait obtenir la confiance du Parlement de l’Est, basé à Tobrouk. Mais ce vote n’a jamais eu lieu faute de quorum. R. I. RÉFÉRENDUM D’AUTODÉTERMINATION AU SAHARA OCCIDENTAL Western Sahara Action Forum interpelle le Conseil de sécurité ● La WSFA précise qu’«aucun Etat, y compris la France, ne reconnaît au Maroc sa souveraineté sur ce territoire». L ’organisation britannique Western Sahara Action Forum (WSFA) a lancé, hier, une campagne sur Twitter pour faire pression sur le Conseil de sécurité de l’ONU afin qu’il prenne des mesures pour amener le Maroc à organiser un référendum au Sahara occidental, notamment après l’expulsion par les autorités marocaines de la composante civile de la Minurso. La campagne lancée par le WSFA appelle tous les représentants des pays membres du Conseil de sécurité à assumer leurs responsabilités juridiques et morales envers le peuple sahraoui, qui subit les affres de l’occupation marocaine depuis plus de 40 ans, en fixant la date de la tenue d’un référendumd’autodétermination.LeForumdemande également à toutes les parties solidaires avec le peuple sahraoui de multiplier les appels à l’adresse des membresduConseildesécurité,notammentlaFrance, l’Espagne, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, pour «rejeter les provocations du Maroc et œuvrer à la concrétisation des aspirations des Sahraouis à la liberté et à l’indépendance conformément à la légalité internationale». Le représentant du Polisario à Londres, Mohamed Limam Ali, a précisé que parallèlementàcettecampagne,unelettreaétésignée par des organisations de plusieurs pays du monde, exigeant du Conseil de sécurité d’«être intransigeant face aux agissements du Maroc» après la visite du secrétairegénéraldesNationsunies,BanKi-moon,dans les territoires libérés et les camps des réfugiés sahraouis début mars dernier. M. Liman a ajouté que le Forum d’action pour le Sahara occidental a adressé, la semaine dernière,unmessageauConseildesécuritédanslequel il a souligné «la nécessité de demander des comptes au Maroc quant à son obstination à entraver, des années durant,leprocessusdepaixpourlerèglementduconflit au Sahara occidental». Ce message a été signé par plus de 30 organisations internationales qui soutiennent le peuple sahraoui. «L’entêtement du Maroc n’est plus toléré, le peuple sahraoui a beaucoup souffert en raison de l’occupation marocaine qui dure depuis 40 ans», soutientleForum,quiprécise qu’«aucun Etat, y compris la France, ne reconnaît au Maroc sa souveraineté sur ce territoire». La lettre appelle en outre le Conseil de sécurité à fixer la date de la tenue du référendum d’autodétermination au Sahara occidental conformémentàl’accordde cessez-le-feu conclu entre le Polisario et le Maroc en 1991 et en vertu duquel a été créée la Minurso. R. I. Le président démissionnaire de l’Assemblée nationale gabonaise, Guy Nzouba Ndama, a annoncé hier sa «candidature solennelle à la présidentielle» prévue au second semestre de 2016. Nzouba Ndama a également annoncé à Libreville, devant plusieurs centaines de sympathisants, sa décision de se «mettre à l’écart» du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir). Il se présentera face au président Ali Bongo Ondimba, candidat à un deuxième mandat. La semaine dernière, Guy Nzouba Ndama, suivi de neuf députés, a démissionné de ses fonctions pour protester notamment contre la destitution de trois élus à l’origine d’une branche dissidente au sein du parti au pouvoir baptisée «PDG héritage et modernité». Koweït K Le Koweït et Finmeccanica ont officiellement signé, hier, un contrat pour la livraison de 28 avions Eurofighter Typhoon, a annoncé le groupe italien, soulignant qu’il s’agit du contrat le plus important qu’il ait jamais conclu. Ce contrat avait été annoncé dès septembre par le consortium européen Eurofighter, dont Finmeccanica est membre aux côtés de BAE Systems et Airbus, mais sa signature a pris plus de temps que prévu. Cet accord est un camouflet pour l’américain Boeing, qui était en concurrence avec son F-18 Super Hornet. Le montant de la transaction n’a pas été communiqué mais, selon des informations de presse, il avoisinerait les 7 à 8 milliards d’euros. PUBLICITÉ PHOTO : D. R. peine le Conseil de la présidencedugouvernementlibyen d’entente nationale s’est-il installé à Tripoli, que le gouvernement tunisien a décidé la réouverture de sa mission diplomatique. «Il s’agit de préserver les intérêts des Tunisiens résidant en Libye, d’être à l’écoute de leurs préoccupations et de contribuer au développement des relations de coopération entre les deux pays dans les différents domaines», lit-on dans le communiqué, qui ne précise pas de date pour l’application de cette décision. Il est à rappeler que la Tunisie a été l’un des derniers pays à fermer sa représentation consulaire à Tripoli, le 19 juin 2015, après la libération des 10 employés de la mission, kidnappés quelques jours plus tôt. Selon le politologue Slaheddine Jourchi, «cette décisionentrecertesdanslecadredes relations historiques entre les deux pays. Mais, elle marque surtout la détermination de la Tunisie à aider les acteurs politiques libyens dans leurs efforts pour stabiliser leur pays, lutter contre le terrorisme, sécuriser ses frontières et améliorer les conditions de vie du peuple libyen, ce qui veut dire que l’option politique, prônée par la Tunisie, l’emporte sur la solution militaire pour résoudre la crise libyenne». Par ailleurs, l’attitude tunisiennetrouvedéjàsoutienauprèsdela France. Jean-Marc Ayrault, ministre français des Affaires étrangères, a encouragé la position tunisienne et exprimé le souhait d’ouvrir le plus rapidement possible l’ambassade de son pays à Tripoli. «Ce sera un signal fort montrant que nous ne capitulons pas face au terrorisme», a-t-il déclaré. Par ailleurs, il est clair que la situation libyenne inquiète au plus haut point El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 10 PUBLICITÉ Numéro 109 - Mercredi 6 avril 2016 elwatan.etudiant [email protected] 021 65 30 59 Inauguration du premier centre Steam Boeing à Alger Fatma-Zohra Foudil [email protected] D ans les locaux de World Learning, à Birkhadem, le centre de ressources et de formation Steam a été inauguré en partenariat avec l’ambassade des EtatsUnis, Boeing Company, Dow Chemical et Anadarko Petroleum. Acronyme de Sciences, Technologie, Ingénierie, Arts et Mathématiques, l’éducation Steam est une «approche multidisciplinaire de l’apprentissage où les concepts académiques bruts sont couplés à l’innovation pratique», explique le communiqué de l’événement. En fait, les élèves inscrits dans ce centre devront être issus des établissements scolaires (lycées, collèges…) privés et publics. Pour cette formation gratuite, ils devront travailler sur les problèmes réels du monde en relation avec les spécialités citées dans l’acronyme, dans des contextes qui font le lien entre l’école, la société et le marché du travail. Pour Alger, le centre Steam est, selon les explications des organisateurs, «une initiative des entreprises pour renforcer les compétences en communication, la pensée critique et la créativité de la main-d’œuvre algérienne par la formation directe des jeunes, la formation ciblée des enseignants et des événements d’éducation communautaires». Très bonne initiative sur un marché du travail local qui présente un déficit flagrant en matière de main-d’œuvre qualifiée, mais surtout en managers capables de prendre des initiatives en axant leur approche sur l’innovation. «Le programme Steam représente une politique importante dans le développement du système éducatif. Il permettra aux jeunes de s’armer de savoir-faire et ainsi de donner un sens à leur formation. Espérons que plus tard, ces jeunes sauront faire face aux problèmes réels PHOTOS : H. LYES Objectif : renforcer les compétences auxquels ils seront confrontés dans leur environnement», affirme Leah Bitat, directrice de l’organisation américaine World Learning Algérie. Par ailleurs, World Learning est une organisation internationale à but non lucratif qui travaille pour la promotion du leadership, l’automatisation et le renforcement des institutions dans 75 pays grâce à des programmes d’éducation, de développement et d’échange. L’organisation active en Algérie depuis 2005. Lors de l’inauguration, plusieurs ateliers thématiques ont été organisés. En chimie, en sciences, en mathématiques et en arts, des enseignants ont présenté leurs spécialités aux invités. «Je suis ravie de cette initiative. Les ateliers sont très intéressants. J’ai beaucoup appris en quelques minutes», s’est félicitée une enseignante. Bernard J. Dunn. Président de la compagnie Boeing pour l’Afrique du Nord et la Turquie Je pense que beaucoup de bonnes choses sortiront de cette initiative ◥ Pourquoi avoir choisi l’Algérie pour être partenaire du centre Steam ? Cela fait quarante ans que Boeing travaille en Algérie. C’est une relation à très long terme. Lorsque j’ai pris mes fonctions, j’ai observé puis décidé de venir ici pour démarrer un partenariat avec l’association Injaz El Djazaïr. Et c’est à travers ce partenariat que Boeing s’est réintroduit en Algérie. Il faut savoir que Boeing est une entreprise qui aime s’engager dans les communautés où elle fait des affaires. Donc ce n’est pas juste du commerce, mais un engagement communautaire. Cet engagement a commencé avec Injaz, il s’est poursuivi avec l’ouverture de ce centre avec World Learning et j’espère qu’il se poursuivra probablement à travers des relations avec une ou deux universités. ◥ Quel est l’objectif de votre collaboration avec World Learning pour la création de ce centre de formation ? Au début, on ne savait pas trop qu’attendre de cette initiative. Maintenant qu’on a vu comment s’est déroulé l’inauguration et constaté l’enthousiasme des jeunes, je pense que beaucoup de bonnes choses vont sortir de cette initiative. Il est clair que l’idée n’est pas juste de former à des compétences techniques mais surtout d’ouvrir des perspectives à ces jeunes et leur faire comprendre qu’ils peuvent devenir ce qu’ils veulent. Bien sûr, en tant que président de Boeing, je pourrais vous dire que j’aimerais bien que ces jeunes deviennent des ingénieurs en aérospatiale mais, au final, l’idée est qu’ils puissent poursuivre leur rêves et avoir les talents et les compétences qui leur permettront de devenir ce qu’ils ont envie d’être. F. Z. Foudil 12 Index Mercredi 6 avril 2016 Assemblée générale de l’AUF à Oran Conférence maghrébine des responsables d’établissementd’enseignementsupérieur Oran. Djamel Benachour [email protected] L a troisième assemblée générale de la Conférence maghrébine des responsables d’établissement de l’enseignement supérieur (Comares), membre de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), s’est ouverte hier à l’hôtel Poenix d’ Oran. Créée à Tunis en 2014, à l’initiative du bureau Maghreb de l’AUF, la Comares en est à sa troisième assemblée générale après celle de Marrakech (2015), mais celle d’Oran a un caractère électif car un nouveau bureau sera élu aujourd’hui. Lassaad El Asmi, président de l’université de Carthage, qui dirigeait jusque-là la Conférence, cédera sa place à une personnalité universitaire algérienne. «Mettre en place un réseau universitaire, fédérer les compétences autour de thématiques qui intéressent le monde universitaire en privilégiant des actions portés sur l’excellence.» C’est en ces termes que le président sortant a évalué les premiers pas de cette nouvelle instance qui — normal pour un début — doit surmonter certaines difficultés avant d’atteindre un fonctionnement optimal. L’initiative, qui a consisté à créer une espace de mobilité maghrébine au profit des étudiants, est une réalité, même elle n’a pas été concrétisée à 100%. «La communication n’a peut-être pas été suffisante, mais c’est en tenant compte des difficultés qu’on peut aller plus loin», indique M. El Asmi, avant d’évoquer le concours lancé autour de la thématique du développement durable et qui a eu un écho favorable dans les trois pays. Le bureau Maghreb de l’AUF, implanté à Rabat (Maroc), est présidé depuis sa fondation en 2012 par Cristina RobaloCordeiro. Celle-ci a, pour l’occasion, présenté les actions menées dans le cadre de la vision «Le français en action au service de la connaissance» et les objectifs visés pour l’harmonisation universitaire du Maghreb, en favorisant des thématiques consensuelles et propices au partage d’expériences. C’est le cas de l’atelier programmé dans la matinée d’hier, portant l’intitulé «Entrepreneuriat et insertion professionnelle des diplômés». Le problème se pose de manière aigue en Tunisie, selon les intervenants de ce pays, qui ont parlé de «situation alarmante» à cause d’un nombre de diplômés très important et d’offres d’emploi très réduites. Ajouté à cela certains dysfonctionnements qui font que «la carte universitaire s’avère non adaptée avec parfois des aberrations lorsque, dans un environnement agricole, on décide par exemple de se spécialiser dans le textile !» Le président de l’université de Sfax, Rafik Bouaziz, met en avant les mauvais choix stratégiques qui ont eu pour effet d’affaiblir les options technologiques au moment où le pays a plutôt besoin de techniciens, de techniciens supérieurs et d’ingénieurs d’application. Même constat en Algérie avec, selon Latreche Mohamed El Hadi de l’université de Constantine, 250 000 diplômés qui se retrouvent annuellement sur le marché du travail sans perspectives réelles. Il considère qu’au-delà des promesses d’embauche que permet théoriquement le diplôme universitaire, c’est le développement d’une autre mentalité, basée sur la prise de risque et la volonté de créer des entreprises, qui fait défaut en Algérie. Pour Nacera Benharrat, rectrice de l’USTO, «le dialogue tourne au monologue car les opérateurs économiques refusent de venir vers nous malgré les appels et les possibilités de développement dont nous disposons». ENTREPRENEURIAT Au Maroc, la situation est sans doute semblable, mais certaines initiatives peuvent servir de modèle. Selon Ihya Aït Ichou de l’université d’Agadir, dans le domaine de l’écodéveloppement, une expérience a été tentée ; elle consiste à mettre en place un bureau qui accueille des étudiants, fraîchement diplômés ou pas, mais qui ont un petit projet en tête. Il s’agit de les assister par des ingénieurs confirmés qui les suivent et sont en mesure de résoudre les problèmes qui entravent la concrétisation de leurs idées. Un atelier sur la coopération maghrébine était programmé pour l’après-midi d’hier. Hamid Bouabid, de l’université Mohammed V de Rabat, devait établir une cartographie de cette coopération, mais il n’était pas présent. Une table ronde sur un ensemble de thématiques liées à la recherche, à la mobilité et aux bonnes pratiques que devait animer Larbi Chahed de l’université d’Oran a pour sa part été maintenue. Travailler ensemble en vue d’échanger les bonnes pratiques AbdelbakiBenzianeestdirecteurdel’Ecolepolytechniqued’Oran.Avantl’assembléegénéraleélectivedela ComaresquisetientàOranles5etle6avril,ilestprésidentdelacommissionrégionaled’experts,unedesdeux instancesdubureauMaghrebdel’Agenceuniversitairedelafrancophonie(AUF).Ilnouslivre,danscetentretien, un aperçu maghrébin du rôle que la Comares est appelée à jouer dans le monde universitaire. générale de la Comares. Qu’est-ce qui caractérise cette instance ? Cette conférence constitue un espace de concertation et une force de proposition dans le domaine de l’enseignement supérieur au niveau du Maghreb. Elle réunit des présidents et des recteurs d’universités ainsi que des directeurs d’écoles supérieures. Le but est de travailler ensemble en vue d’échanger les bonnes pratiques et les expériences menées dans chacun des trois pays. Comme actuellement le secteur de l’enseignement supérieur est en phase de réforme partout dans cette région du monde, l’objectif de la Comares est aussi d’apporter sa contribution au développement et à la modernisation de l’université. ◥ Quelles sont les différences notables entre les trois pays qui exigeraient une harmonisation de la démarche ? Globalement, il n’y a pas de grosses différences. Les préoccupations sont également les mêmes et c’est pour cela que nous avons opté pour un tel espace afin de pouvoir échanger nos points de vue. Parce que nous avons entamé la même réforme dans les trois pays, il est donc utile de débattre aussi bien des bonnes que des mauvaises pratiques. Il s’agit d’analyser les expériences de chacun des pays du Maghreb pour prendre ce qu’il a de mieux et éviter les échecs. ◥ Qu’entend-on par mauvaises pratiques ? Recteur de l’université de Guelma, membre de la Comares Trois universités pilotes pour recevoir et envoyer des étudiants ◥ Quelles sont les plus importantes réalisations de la Comares ? Abdelbaki Benziane. Membre de la Comares ◥ C’est la troisième assemblée Mohamed Nemamcha. Parmi les mauvaises pratiques, on peut citer les tentatives d’adaptation du système LMD au système classique. Il est intéressant de voir comment nos voisins marocains et tunisiens ont pu avancer dans ce domaine et comparer leur démarche avec la nôtre pour en tirer des enseignements. Même chose dans le domaine de la recherche, où les réussites et les échecs se chevauchent. Il s’agit ici d’éviter de refaire les mêmes erreurs commises ailleurs. Nous avons trouvé dans cet espace un cadre agréable et dynamique qui permet en quelque sorte de nous réunir et de nous unir. ◥ Le système LMD que vous évoquez a connu des résistances en Algérie. En est-il de même ailleurs ? D’après les échanges que nous avons eu durant ces deux dernières années, nous avons constaté les mêmes résistances, les mêmes échecs concernant certains aspects mais, en contre partie, nous avons également constaté les mêmes avancées car le LMD a des aspects positifs indéniables. Pour la journée d’aujourd’hui, les deux thèmes choisis de manière consensuelle concernent la coopération maghrébine d’une part et l’entreprenariat et l’insertion professionnelle des diplômés d’autre part. Vous voyez bien que les préoccupations sont les mêmes dans cette région. Ce sont des thèmes importants qui précédent l’assemblée générale qui aura lieu demain (mercredi) et qui permettra d’élire le nouveau bureau formé de six membres (deux par pays et un président) plus la représentation de l’AUF qui assure le secrétariat. ◥ «Les liens entre l’université et l’entreprise» est un thème récurrent, contrairement à «La mobilité horizontale»… Ce qui nous a rassemblé le plus c’est qu’en écoutant nos collègues, nous avons l’impression, s’agissant des liens entre le monde universitaire et celui de l’économie, que ce sont nos propres préoccupations qui s’expriment. C’est pour cette raison que nous avons jugé utile d’apporter un concours à trois plutôt que de réfléchir chacun de son côté pour remédier à cette situation. Ce qui est inscrit dans les projections de cette Conférence, ce sont aussi les mobilités d’étudiants, d’enseignants et du personnel administratif. C’est l’une des préoccupations que nous sommes en train de développer. Nous voulons aussi que nos étudiants puissent évoluer en dehors de l’espace européen, qui est particulièrement prisé. Il est bon aussi, entre pays du Maghreb, de créer une dynamique horizontale, un espace de mobilité qui permet à ces étudiants et à ces enseignants d’évoluer dans un cadre qui peut être différent, mais qui peut apporter une contribution salutaire. L’université de Guelma est parmi les établissements pilotes qui ont adopté cette démarche. La Comares est un réseau jeune, qu’on est en train de construire. L’essentiel pour nous, dans l’immédiat, est de mettre en place les premiers jalons. Propos recueillis par Djamel Benachour Le bureau de la Comares a initié plusieurs actions parmi elles une action de mobilité d’étudiants maghrébins. Nous avons choisi trois universités pilotes pour recevoir et envoyer des étudiants pour tout un semestre ; le séjour est financé par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF). A Guelma, par exemple, nous avons déjà reçu deux étudiants, un Marocain et un Tunisien, et nous avons envoyé deux étudiants algériens, l’un en Tunisie l’autre au Maroc. C’est une expérience intéressante à capitaliser, à évaluer et, pourquoi pas, à pérenniser en trouvant d’autres formes et d’autres moyens de financement pour mener à bien et à une plus grande échelle ce type de mobilité universitaire. A l’avenir, pour le financement de ces échanges, nous allons faire appel à la solidarité entre les pays. ◥ Il y a aussi l’institution d’un prix. De quoi s’agit-il ? L’autre action importante et intéressante concerne la création d’un prix du meilleur chercheur maghrébin. C’est ce qui a été convenu l’année passée, lors de la deuxième assemblée générale de la Comares qui s’est tenue à Marrakech. Nous avons choisi un thème d’intérêt régional : le développement durable au Maghreb. Sur cette base, nous avons lancé un appel à candidature destiné aux chercheurs et universitaires qui vont proposer des sujets plus précis. L’initiative a été bien accueillie et, d’ailleurs, demain (mercredi) nous allons donc décerner pour la première fois le prix du meilleur chercheur maghrébin sur le développement durable. ◥ Cette mobilité à l’intérieur du même espace rappelle l’initiative Erasmus pour l’Europe… Effectivement. D’ailleurs, il y a eu aussi un certain nombre d’échanges entre l’Europe et le Maghreb dans le cadre des accords 5+5. Il faut dire aussi que les relations entre les universités maghrébines existaient depuis longtemps mais, avec la Comares, nous avons un cadre spécifique avec des objectifs bien précis et un suivi régulier des projets. D. B. Amphi 13 Mercredi 6 avril 2016 L’université de Constantine connait ces derniers mois une dynamique appréciable Laconférenced’évaluationdusystèmeLMDdes13 et14janvierdernier, siellen’apasaboutiàunerefontecomplètedel’enseignementsupérieur, a actionné quelques leviers pour redéfinir le cursus universitaire. Pôle universitaire de Constantine Dépliants, visions et prévisions Constantine. Naïma Djekhar [email protected] L e système LMD est à la croisée des chemins et devra désormais consacrer «la gouvernance universitaire» conformément aux recommandations de la conférence. «Un cap qui sera réalisé à travers le renforcement des programmes et des sessions de formation à même de renforcer les capacités administratives de l’université», avait alors déclaré le ministre de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, rappelant que le principe de toute réforme universitaire «est un processus sociétal avant qu’elle ne soit technique et opérationnelle». D’où la mise en place de dispositifs pour une vulgarisation des ambitions universitaires. C’est ainsi que des portes ouvertes sur l’université pour la rentrée prochaine UNIVERSITÉ CONSTANTINE 1 ◥ Workshop recherche-action Les 5 et 6 avril, l’université Frères Mentouri Constantine 1 a organisé, en collaboration avec l’Ecole de management de Grenoble( France), des ateliers de formation «rechercheaction» dans le cadre du projet Tempus Porfire (création d’un environnement pour l’émergence de pôles régionaux de formation, d’innovation et de recherches au Maghreb). En plus des enseignants de l’université hôte, des participants de l’université Badji Mokhtar de Annaba, de l’Ecole nationale polytechnique d’Oran ainsi que des représentants de l’Agence de développement et de promotion des entreprises (ADPE) de Annaba ont pris part à cette formation. L’objectif de cette activité de deux jours, abritée par le campus des 500 places pédagogiques, est de former les entreprises à la méthodologie de la recherche selon les nouvelles approches «formationaction». La première journée a visé la méthodologie d’élaboration et de conduite d’un projet de recherche-action, tandis que la seconde a été destinée à la présentation des problématiques de recherche en entreprise et leur transformation en problématiques académiques impliquant plusieurs acteurs, à la fois les professionnels et les académiciens. Pour le premier workshop, les travaux ont été centrés sur «comment positionner une recherche dans l’introduction d’un projet d’article académique ?». L’introduction d’un article académique permet en effet de faire le pas entre recherche action et recherche académique. Les travaux du second workshop, quant à eux, se sont attelés sur les méthodes de «bien justifier et bien formuler les hypothèses» et comment répondre efficacement à un évaluateur ? Les deux ateliers ont été assurés par M.Metmati et D. Gotteland. N. D. ont été délocalisées. Pour le cas de Constantine, l’université est sortie de sa «franchise» pour aller à la rencontre des candidats au baccalauréat en plein centreville, précisément au palais de la culture Mohamed Laïd El Khalifa du 29 au 31 mars. Cependant, cette présentation de l’institution universitaire et de ses filières n’a pas attiré foule parmi les concernés. Le timing y était peut-être pour quelque chose, puisque les élèves de terminale sont en pleine période de révisions. Mais pas que ! Durant les trois jours de ces portes ouvertes, seuls quelques parents ont répondu présent. «Je m’informe sur les filières disponibles à l’université de Constantine, mais ça revient à mettre la charrue avant les bœufs, le système d’orientation fausse les vocations, nos enfants ne choisissent pas, on les contraint à suivre tel ou tel cursus», nous confie, dépité, le père de Ghassan, élève de terminale, qui s’en ira sans trop de conviction avec quelques dépliants informatifs. Il est vrai que la fiche d’orientation est loin de représenter une accroche sur le parcours des nouveaux bacheliers. Elle définit leur avenir professionnel qui n’est pas forcément au prorata de leurs aspirations. Et les exemples sont légion, à la lumière des échecs et des blocages dès la première année universitaire. Mais là aussi, il y a du nouveau. La fiche de vœux n’est pas annulée mais réduite, ce qui n’est pas négligeable. «A partir de cette année, la fiche de vœux comportera six choix au lieu des dix habituels. Ce nombre va se réduire pour les années à venir jusqu’à disparaître», a affirmé le ministre de tutelle samedi dernier, lors d’une réunion avec les représentants des organisations estudiantines et syndicales. UNIVERSITÉS MENTOURI, MEHRI ET ALI MENDJELI Les recteurs des trois universités de Constantine ont tenu une conférence de presse autour du sujet pour répondre aux attentes des futurs étudiants qui étaient les grands absents à ce rendez-vous. La présentation des différentes facultés, écoles et instituts composant les trois universités — à savoir Constantine 1 Frères Mentouri, Constantine 2 Abdelhamid Mehri et Constantine 3 Ali Mendjeli — a quand même été faite devant un parterre d’enseignants et d’étudiants en graduation et post-graduation. «Ce n’est pas un exposé sur les filières que nous avons entrepris durant ces portes ouvertes. Il s’agit d’informer sur l’importance du pôle universitaire de Constantine, dessiner les contours de chaque discipline… Nous sommes allés en profondeur dans l’explication des compétences», nous a confié Abdelhamid Djekhoun, recteur de l’université Mentouri. On n’en est pas encore au stade des universités anglo-saxonnes qui vont jusqu’à faire de la prospection, mais l’université moderne doit faire valoir ses atouts. «Aujourd’hui, le monde a évolué et l’université n’a pas d’autre alternative que de suivre le mouvement. Nous voulons donner la possibilité et le choix à l’étudiant pour se projeter dans la vie non avec un statut social, mais avant tout avec une qualification qui contribuera à la création de richesse», précise M. Djekhoun. Le ministère de l’Enseignement supérieur, qui a pris en compte plusieurs recommandations issues de la conférence d’évaluation du système LMD, a introduit certains allègements dans les procédures pour épargner aux futurs étudiants certaines tracasseries, notamment en ce qui concerne les œuvres sociales. A Constantine, l’institution a opéré sa mue en matière de restauration et d’hébergement, entre autres. Avec 32 résidences universitaires, 40 restaurants, un parc roulant de 500 bus et plusieurs espaces pour les activités culturelles et sportives, les conditions socio-pédagogiques adéquates sont-elles pour autant réunies pour une vie d’étudiant sereine ? A en croire les responsables, c’est le cas. A contrario, les mouvements de protestation estudiantins qui émaillent l’année universitaire viennent écorner ce satisfecit officiel. Le directeur de l’ONOU égrène d’autres nouveautés, dont la simplification de certaines démarches administratives. La plus éloquente est celle relative à l’hébergement, puisque pour la rentrée 2016-2017, l’attribution du logement se fera via internet, évitant ainsi aux concernés le déplacement, parfois très pénible pour les étudiants du sud du pays. Idem pour les demandes de bourse. La spécialisation des résidences — comprendre que telle cité U sera réservée aux étudiants de telle filière — est un autre point inscrit dans les dispositions à venir. Le taux d’occupation par chambre, qui est actuellement de deux résidents, passera à un. Le volet restauration n’est pas en reste : quatre résidences ont opté pour le self-service, dispositif qui sera généralisé progressivement. 14 Formation Mercredi 6 avril 2016 Letechniciensupérieurenfroidetclimatisationréalise,règle,entretien etmontedesinstallationsfrigorifiquesetdeconditionnementd’air.Une spécialitéquinerisquepasdechômerdansunpayschaud,dont80%de sasuperficieestdésertique.L’INSFPdeBirMouradRaïs(ex-IFP)étaitun fleuron de la formation professionnelle. Aujourd’hui, même si le taux d’insertionprofessionnelleestde100%d’aprèssondirecteur,certains affirment que la formation a bien reculé. Froid et climatisation Une évolution gelée Samir A zzoug [email protected] Photographies : B. Souhil O n n’a pas cette culture de conservation ni de congélation. Ces deux notions sont très différentes et extrêmement compliquées», déplore Abdelaziz Meddah, enseignant à l’Institut national spécialisé en froid (INSFP) de Bir Mourad Raïs, pour expliquer le déficit flagrant en chambres froides sur le territoire national. Dans un pays très chaud et où le sahara représente 80% de la surface, la spécialité dispensée à l’ex-Institut de technologie du froid (ITF) devrait être considérée d’utilité publique. La formation de technicien supérieur en installation et maintenance des équipements de froid et climatisation est ouverte aux jeunes issus de la 3e année secondaire, dans les filières mathématiques, scientifiques et techniques. Comme tout cursus de BTS, elle dure cinq semestres (30 mois) dont quatre théoriques et un de stage pratique en entreprise. Les modules enseignés sont très pointus dès le premier semestre. En plus de ceux dits classiques, comme les mathématiques, la physique ou encore la chimie, les autres cours ont une relation directe avec la spécialité : les applications du froid, la thermodynamique, la technologie, l’automatique, la climatisation, la production de froid, le transfert thermique, la thermométrie, la calorimétrie, la dilatation linéaire des câbles et les caractéristiques des fluides. «Le domaine est tellement vaste et compliqué que cinq semestres ne suffisent pas pour le cerner. D’autant que le niveau des stagiaires n’est actuellement pas très bon. Ce qui complique davantage la tâche des formateurs», regrette M. Meddah qui, comme beaucoup d’enseignants, signale les difficultés de la transmission du savoir à cause du décalage linguistique, les formations se faisant en grande partie en langue française. Malgré cela, le directeur de l’institut affirme que le taux d’insertion de ses diplômés est de 100%. «Le froid et la climatisation sont partout, dans les véhicules, les foyers, les hôpitaux et l’industrie. Les jeunes diplômés trouvent donc facilement des débouchés. Ils peuvent ouvrir leur propre société, travailler dans des entreprises publiques ou privées et la majorité des filles préfèrent intégrer des bureaux d’études. Les TS dans cette spécialité ne chôment pas», assure Rabah Bouabdellah, actuel directeur de l’INSFP, qui fut jadis un centre de recherche et d’essais frigorifiques avant d’être affilié au ministère de la Formation professionnelle en 2003. Par ailleurs, le responsable déplore la surcharge de l’institut, qui est exigu et n’a qu’une capacité d’accueil de 150 stagiaires, alors qu’il en compte actuellement quelque 500 dans les deux modes de formation résidentielle et par apprentissage. Pour ce qui est du nombre de diplômés, M. Bouabdellah révèle une moyenne de 150 BTS durant la session de septembre et une autre centaine pour celle de février. Dans l’atelier de climatisation, M. Meddah, encadre une dizaine de jeunes stagiaires dans une séance de TP. Ces derniers, entourés de climatiseurs monoblocs, split-system, de ventilo-convecteurs et autres centrales de traitement des fluides industriels, assistent à un cours de travaux pratiques. «J’ai déjà travaillé dans le domaine, chez un privé. J’ai vu qu’il était très intéressant en termes de rémunération, particulièrement quand il s’agit de la réparation et de la maintenance de la clim automobile ou des chambres froides. Et là, je me suis inscrit pour avoir une qualification. C’est important pour monter ma propre affaire», déclare le jeune Rafik Talbi de la section TS 55, en 4e semestre. Son camarde de promotion place son ambition ailleurs. «Pour les BTS en froid et climatisation les portes de l’émigration sont grandes ouvertes. Il y a beaucoup d’opportunités pour le Canada ou les pays du Golfe. Je connais plusieurs personnes qui se sont installées là-bas. Moi, je veux partir», annonce Saber Merzak. Quelques étages plus bas, dans l’atelier dit de montage froid, Hakim Zanit, un enseignant (PSEP2), la mine grise, semble découragé par le temps et l’usure. Son malaise, il le traduit par un parler franc et sans concession aucune. «Regardez ces cellules de tests, elles datent de 1974 au moins. A l’époque, on était à la pointe de la spécialité. Ici, on faisait des tests de conservation et de congélation pour les produits agricoles algériens. C’était surtout pour la pomme de terre et l’oignon. Mais maintenant, on est complètement largués», dénonce-t-il. Pour ce formateur, qui compte plus de trois décennies de service, la spécialité a connu un recul considérable. «Avant, on formait en plus des Sud-Africains, des Tunisiens et des Marocains. Aujourd’hui, ces deux derniers nous ont largement dépassés. Ils ont réussi à conserver le raisin, la cerise et la fraise, qui sont des denrées très fragiles», explique-t-il en regrettant l’absence de volonté politique pour développer cette activité. «Il y a un manque flagrant de chambres froides. A un investissement de 10 000 DA le mètre cube, sachant qu’il faut au moins une superficie de 5000 mètres cubes, l’agriculteur ne peut pas installer sa propre chambre qui plus n’est exploitée que 3 mois par an. Il doit alors payer ce service à un particulier qui demande de fortes sommes réduisant ainsi sa marge bénéficiaire qui est déjà très faible», dénonce-t-il. Ce dilemme, complexe et alambiqué, mais qui nuit considérablement à la production agricole — «j’ai vu d’importantes quantités de tomates sacrifiées par manque de chambres froides (les système de réanimation des denrées, comme il les appelle)» —, ne semble pas avoir de solution définitive. Pour M. Zanit, un premier pas vers une réponse à ce problème serait tout simplement «la régulation du marché de gros». Et avant cela, la mise à niveau du matériel de formation. Un diplômé de la spécialité doit être opérationnel immédiatement. Il ne saurait l’être si le matériel de l’entreprise est plus moderne que celui de l’institut de formation. côté labo 15 Mercredi 6 avril 2016 Xeroderma Pigmentosum Unemaladieorpheline, rare et obscure Fatma-Zohra Foudil [email protected] O n les surnomme les enfants de la Lune. Un vocable poétique qui dissimule une réalité poignante, celle d’enfants à qui une simple vie à découvert est interdite. Ces enfants sont atteints de Xeroderma Pigmentosum (XP), une maladie génétique rare qui les condamne à se couvrir des pieds à la tête pour se mettre à l’abri, non seulement du soleil, mais de tout rayon ultraviolet émanant de la lumière artificielle qui peut altérer leur peau. Cette sensibilité extrême les oblige à attendre la tombée de la nuit pour pouvoir s’oxygéner sans aucun risque pour leur santé. La lumière constitue donc pour ces enfants un ennemi redoutable auquel ils doivent faire face quotidiennement. Les signes du mal apparaissent dès les premiers mois de la naissance. Selon des spécialistes, la maladie passe généralement par trois étapes. A la naissance, la peau est saine et ne présente aucune altération. La première étape apparaît à l’âge de 1 ou 2 ans. A ce moment-là, l’enfant souffre d’une hypersensibilité au soleil. En contact avec une source de lumière, sa peau présente des rougeurs sévères. Ce qui semble être un simple coup de soleil, chez l’enfant atteint, est un signe révélateur de la maladie, surtout si les brûlures ne cicatrisent pas et perdurent. Son épiderme est tellement sensible que des pigmentations accrues, des taches de rousseur ainsi qu’une desquamation commenceront à recouvrir la totalité du visage. Au fil du temps, la maladie évolue et passe à la deuxième étape. Celle de l’apparition d’atrophies cutanées et de taches d’hyperpigmentation qui occasionnent un aspect semblable à celle de radiodermite chronique – lésions cutanées provoquées par l’exposition aux radiations ionisantes –. Ces lésions peuvent se manifester sur les zones du corps exposées au soleil, mais on peut également les observer dans les zones non exposées. Généralement, une bonne prise en charge et une photoprotection efficace assurent à ces enfants une vie plus ou moins normale. Dans le cas contraire, c’est-à-dire dans le cas d’une surexposition au soleil, la maladie peut prendre de l’ampleur et passer à la troisième étape. Cette dernière est caractérisée par l’apparition de multiples cancers de la peau et des yeux qui peuvent survenir dès l’âge de 4 ou 5 ans. Selon les spécialistes, le XP est une maladie génétique causée essentiellement par une anomalie dans le processus de réparation de l’ADN. Il convient de souligner que les rayons UV détruisent l’ADN de toutes les cellules qui y sont exposées. Grâce aux systèmes de réparation de ces inflammations cutanées, les cellules se régénèrent pour reprendre leur forme normale. Chez un enfant atteint de XP, le processus de réparation de l’ADN connaît un dysfonctionnement très important, en raison d’une mutation dans les gènes qui le contrôle. De ce fait, les dommages causés par l’ADN non réparé s’amoncellent et provoquent de sérieuses modifications des cellules qui deviennent par la suite cancéreuses. Tout comme la peau, les yeux sont également affectés par la maladie. En effet, en contact avec les rayons UV, les anomalies ophtalmologiques sont inévitables. Les inflammations sont généralement superposées sur la partie antérieure des yeux – zone exposée aux UV – conjonctive, cornée et paupières. En raison de l’hypersensibilité à la lumière, le patient souffre souvent de photophobie associée à un écoulement conjonctival important. L’exposition continue de l’œil aux UV peut lui provoquer de sérieuses inflammations, à l’instar des kératites sévères allant parfois jusqu’à la cécité. Par ailleurs, le dysfonctionnement du processus de réparation n’entraîne pas seulement des lésions de la peau et des yeux, il affecte également le système nerveux. Certains enfants ont des troubles neurologiques, et ce, en raison d’une forte oxydation présente dans le métabolisme qui tue les cellules du système nerveux. Pour limiter l’aggravation de Xeroderma Pigmentosum, plusieurs mesures préventives sont mises à la disposition des malades. Il est fortement recommandé de se protéger de la lumière du soleil. Et comme il n’existe actuellement aucun traitement curatif pour cette maladie rare, une protection maximale et efficace contre les rayons UV reste le moyen le plus sûr pour minimiser les dommages qu’ils peuvent entraîner. Sihem Benbetka. Biologiste à l’Institut Pasteur, présidente de l’association Le bonheur La prise en charge des enfants de la Lune est lourde, mais pas impossible ◥ Dans quelle proportion le Xeroderma pigmentosum atteintil la population algérienne ? Y a-t-il des statistiques pour ces cas ? La fréquence du Xeroderma pigmentosum (XP), maladie génétique, rare et orpheline varie d’une région géographique à une autre. La maladie concerne une naissance pour un million en Europe et aux Etats-Unis. En Algérie, région d’une forte consanguinité, la fréquence est de 1 pour 100 000 naissances, c’est aussi le cas pour tous les pays du Maghreb, Moyen-Orient et le Japon. Les chiffres du ministère de la Santé sont de 241 cas en 2015. Au niveau de notre association nous avons recensé jusqu’à présent environ 200 cas. Je pense que ces chiffres restent loin de la réalité. Certains parlent de 500, d’autres de 1000 cas, mais ce sont des chiffres à confirmer avec un recensement statistique valide, car tout cela reposera sur une prise en charge multidisciplinaire, à savoir médicale, scolaire, etc. Sachant que cette pathologie ne figure pas sur la liste des maladies chroniques à déclaration obligatoire, il y a donc une forte sousdéclaration des cas. L’absence du conseil génétique et du diagnostic prénatal jouent aussi un rôle important dans l’augmentation des cas. Le recensement de tous les malades XP fait partie des objectifs de l’association, nous essayons de le faire à notre manière c’est-à-dire avec des appels à la radio, des interventions dans certains congrès médicaux en sensibilisant le maximum de médecins spécialistes concernés par la maladie, à savoir en dermatologie, ophtalmologie, maxillo-faciale, pédiatrie et neurologie. Ceci nous permettra d’avoir une idée sur le coût des besoins de ces malades qui souffrent en silence. ◥ En tant que présidente de l’association qui s’occupe de personnes atteintes, comment est leur quotidien ? Les enfants de la Lune rencontrent beaucoup de difficultés dans leur quotidien. Ils doivent appliquer une crème solaire à indice 50+ toutes les 2 ou 4 heures, selon la marque de la crème. Ils doivent aussi se couvrir entièrement le visage avec un masque protecteur fabriqué manuellement que nous offrons à ceux qui n’en ont pas, porter des vêtements à base de tissu anti-UV ou bien occultant et porter des lunettes de soleil 100% anti-UV. Donc après tout ce que je viens de citer, imaginez un enfant de la Lune qui sort avec tout cet équipement, il ne passera certainement pas inaperçu. C’est vraiment un des grands problèmes qu’ils rencontrent, le regard des gens qui n’est pas facile à supporter. Avec leur famille et proches, cela peut passer, car ils les connaissent et essayent de les aider, mais en dehors, ce n’est pas évident. Il y a des enfants qui ne sont jamais allés à l’école, d’autres ont dû arrêter leur scolarité parce qu’ils ne supportaient plus le regard et les remarques des autres, ou parce que la prise en charge à l’école n’était pas suffisante pour qu’ils puissent suivre une scolarité normale tout en étant protégés des UV. ◥ Y a-t-il une prise en charge spécifique ? Comment les soignet-on ? Les enfants de la Lune ont besoin d’une bonne prise en charge pour pouvoir vivre plus ou moins normalement. Certes, elle est un peu lourde, mais pas impossible. Ils ont besoin de crème solaire SPF 50+ dont le prix varie entre 1200 et 2900 DA, de films anti ou stop UV, avec lesquels ils doivent tapisser les vitres de leur maison, école et voiture, de lampes qui n’émettent pas d’UV et d’un casque protecteur couvrant tout le visage pour sortir en plein jour. Tout ce matériel est considéré comme un luxe pour certains, mais pour eux c’est une nécessité quotidienne. D’un autre côté, les enfants XP ainsi que leurs parents ont besoin d’une prise en charge psychologique qui leur permettra d’affronter et d’accepter la maladie. Il faut savoir répondre à l’inquiétude, voire au sentiment de culpabilité des parents. Outre les mesures thérapeutiques indiscutables qui sont la photoprotection préventive et l’exérèse chirurgicale des tumeurs cutanées, aucun autre traitement médical n’existe pour cette maladie orpheline. Une protection à quasi 100% du soleil et des sources lumineuses émettant des UV (comme certaines lampes blanches) permettent aux patients de conserver une peau d’aspect quasi-normale et surtout de ne pas développer de tumeurs cutanées. Dans les familles touchées, le conseil génétique joue un rôle majeur dans la prévention de la transmission de la maladie. ◥ Que faut-il faire pour faciliter leur quotidien ? Le quotidien des enfants de la Lune est souvent pénible. Ils doivent sortir couverts de la tête aux pieds. En Algérie, ces enfants n’ont pas une vie normale à cause du manque de prise en charge de la part des autorités. Certes, dernièrement le ministère de l’Education nationale a émis des lois donnant la possibilité à ces enfants d’avoir une scolarité plus au moins normale, mais malheureusement ceci n’est pas appliqué dans tous les établissements. Sachant qu’étudier est un droit qui, pour ces enfants, permettra d’oublier leur maladie et de se sentir utiles dans la société. Ceux, qui ont la possibilité d’étudier, ne trouvent malheureusement pas de travail par la suite. Au niveau des hôpitaux, les enfants de la Lune n’ont pas de salles d’attente spéciales. Donc, la majorité des malades reste à la maison. Notre association Le bonheur essaie de rompre l’isolement de ces familles, leur apporter un soutien moral et matériel si nécessaire. Pour cela nous organisons des événements nocturnes qui permettent aussi aux parents de se rencontrer et de ne pas se sentir seuls face à la maladie de leurs enfants. Par la même occasion, je tiens à remercier tous les organismes culturels ou autres, qui nous ont ouvert leurs portes exceptionnellement le soir pour les enfants de la Lune. Au cours de ces sorties nocturnes, nous essayons de sensibiliser au maximum les mamans présentes afin de les impliquer dans la bonne prise en charge de leurs enfants. En plus de ces sorties, l’association assure la distribution de crèmes solaires, de lunettes de soleil, de t-shirt anti-UV, de films stop UV et bientôt des lampes LED sans UV. Nous souhaitons aussi élargir notre aide en essayant de leur offrir un espace de loisirs et de jeux UV free (sans UV), où ces enfants pourront se rendre pendant la journée et pratiquer des activités qui leur permettront d’oublier leur maladie handicapante et faire face au milieu extérieur. fatma zohra foudil 16 Quoi de neuf Mercredi 6 avril 2016 Bourses Eiffel 2016 Six Algériens lauréats Six étudiants algériens bénéficient d’une bourse d’excellence dans le cadre du programme français Eiffel pour l’année 2016. Triés parmi 1534 dossiers évalués pour le monde entier, «les six brillants candidats algériens se sont distingués pour la rentrée 2016. C’est deux fois plus qu’en 2015 ! Quatre candidats ont obtenu une bourse afin de poursuivre leur doctorat en sciences ou en économie de gestion. Deux ont obtenu une bourse de mastère en science de l’ingénieur», indique un communiqué de Campus France Algérie. Ainsi, les heureux lauréats du programme percevront, à partir de la rentrée 2016/2017, une bourse annuelle de 20 000 euros (2,5 millions de dinars) comprenant une allocation mensuelle (1181 euros pour un niveau mastère, 1400 euros pour un niveau doctorat), le voyage aller/retour, la couverture médicale (sécurité sociale et mutuelle) ainsi que la prise en charge d’activités culturelles. Les boursiers pourront également bénéficier d’une allocation logement, indique encore le communiqué. Le programme de bourses Eiffel est un dispositif du ministère des Affaires étrangères et du Développement international français, dont l’objectif est le recrutement à l’international des établissements d’enseignement supérieur français qui accueillent la crème des étudiants du monde pour des formations diplômantes de niveaux mastère et doctorat. Après dépôt de candidature, les meilleurs étudiants sont présélectionnés par les établissements, puis un jury d’experts choisit les lauréats. Pour plus d’informations sur le programme, il suffit de visiter le site de Campus France Algérie : www.algerie. campusfrance.org. Boukli-Hassen Ghouti. 23 ans, lauréat de la bourse Eiffel Je n’y croyais pas ! Je suis ingénieur en électronique, diplômé de l’Ecole polytechnique d’Alger. J’ai été major de promotion. Je voulais poursuivre mes études à l’étranger, donc j’ai contacté un professeur chargé de mastère dans la spécialité systèmes embarqués à l’université Paris Sud. Comme je n’ai pas les moyens de poursuivre cette formation, j’ai demandé au professeur de m’orienter afin de décrocher une bourse ; il m’a orienté vers le programme Eiffel. J’ai donc déposé mon dossier sans trop de conviction. Franchement, je n’y croyais pas tellement… Lorsque, le 21 mars, j’ai reçu la confirmation, je n’y croyais pas ! Mais voilà, parfois la chance vous sourit. Pour ce qui est de mon avenir, je n’ai pas encore d’idée fixe. Mon objectif actuel est d’acquérir le plus de connaissances possibles dans mon domaine. Je veux avoir le bagage nécessaire pour pouvoir m’engager dans le monde professionnel. Pour l’heure, le but que je me suis fixé est de continuer jusqu’au doctorat. Pour le reste, je laisse le temps faire son travail. Je vais voir ce que l’avenir me réserve. S. Az R. E. Feryel Bentaleb. Enseignante-chercheure à l’université de Tizi Ouzou Mon but est d’enrichir mes compétences pour les exploiter dans mon université Je suis enseignante-chercheure en économie à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou et en cotutelle de thèse avec l’université Panthéon-Sorbonne, Paris 1. C’est grâce à mon encadreur, le professeur Benyahia, qui a un esprit cartésien et encourage ses étudiants à collaborer à l’international, que j’ai postulé pour la bourse Eiffel. En fait, ce n’est pas moi, c’est l’université Panthéon qui a soumis ma candidature. Je souhaite poursuivre mes études pour un doctorat intitulé «Application de l’économie comportementale aux politiques de l’éducation». Quand j’ai reçu un mail de félicitation de Campus France Algérie, le 21 mars, j’étais très contente, d’autant que je ne m’y attendais pas du tout. C’est la première fois que je postule pour une bourse d’études à l’étranger. Je tiens d’ailleurs à remercier la faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion grâce à laquelle il y a eu cette ouverture avec la cotutelle. Pour ce qui est de mes objectifs, je veux profiter au maximum de l’expérience de recherche dans un laboratoire d’économie comportementale en France. Il faut savoir que ce genre de laboratoire n’existe pas ici. De plus, mon but est d’enrichir mes compétences pour pouvoir les exploiter dans mon université. Je vous rappelle que je suis enseignantechercheure et je compte le rester. S. Az El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 17 PUBLICITÉ RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DEMOCRATIQUE ET POUPULAIRE Association nationale d'aide aux personnes handicapées "LUEUR" Agrément n°33 du 08 octobre 2014 délivré par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités Locales Compte bancaire : BEA, Agence Med V n°0171300014/64 Asso. nle ANPH-LUEUR APPEL A SOLIDARITÉ Dans le cadre de la continuité de la célébration de la Journée nationale des personnes handicapées, l'ANPHLUEUR (Association Nationale d'aide aux Personnes handicapées) implantée dans plusieurs wilayas du pays, lance un appel de détresse au profit des plus démunis au sein de cette faible frange de la société. A cet effet, l'ANPH-LUEUR souhaite, au nom de cette catégorie de personnes, prendre le flambeau pour recenser toute âme charitable (donateurs, bienfaiteurs) à l'écoute de notre association pour récolter des dons en nature et en espèces, à savoir des couches adultes (medium, large), des sondes, des fauteuils roulants simples et électriques, des béquilles (enfants et adultes), des matelas anti-escarres des déambulateurs, tout accessoire pouvant améliorer le cadre de vie des personnes aux besoins spécifiques. NAISSANCE Anniversaire L’ensemble du personnel du bureau d’El Watan de Bouira félicite son cher ami, M. Semache Fateh d’Ahl AbdellahOuali, àl’occasiondela naissanced’unejolieprincesseprénommée INES le20/01/2016,venueégayersonfoyer,commeil souhaiteunpromptrétablissementàlamaman et une longue et heureuse vie au bébé. Sois gentille Ines comme ta sœur Mariem qui t’aime profondément. Notre adorable petite fille LYNA YASMINE souffle aujourd'hui, le 6 avril 2016, sa premièrebougie. Toute la famille, tamamanSouhila,tonpapaAhmed,ta sœurWahiba,tonfrèreZimo,tespapys et tes mamies, tes oncles et tes tantes, tescousinsAdametRimatesouhaitent unjoyeuxanniversaire,une longuevie,santéetbonheur. Les familles Terrak et Takbou Toute intention de don doit faire l'objet d'un appel de la part des bienfaiteurs aux numéros suivants : • Mob : 0660 73 24 47 - Fax : 021 78 21 06 • Adresse courrier : 36, Bd Mohamed V, Alger-Centre • Email : [email protected] • Compte bancaire: BEA Med V, n°0171300014/64 "AN PH-LUEUR" Remerciements Tout don doit faire l'objet d'un bon délivré par "l'ANPH-LUEUR". Profondément touchés par les marques de sympathie et toutes les attentions témoignées lors du décès de leur cher et regretté Baloul Fayçal 40e jour La famille Boudrahem, les parents et alliés, sont profondément touchés par les nombreuses marques de sympathie qui leur ont été témoignées lors du décès de leur regretté époux, père et beau-père Boudrahem Kemal survenu le 27 février 2016. Sa femme, ses filles, son fils et ses beaux-fils tiennent à remercier tous ceux et celles qui les ont assistés, soutenus et compati à leur immense douleur durant cette terrible épreuve et demandent à tous ceux et celles qui l’ont connu d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire. Que Dieu le Tout-Puissant accorde au défunt Sa Sainte Miséricorde et l’accueille en Son Vaste Paradis. Condoléances Tout le personnel administratif et technique, les paramédicaux, les résidents et le corps professoral du service de médecine légale du CHU de Constantine, très affectés par la perte cruelle de l'épouse de leur confrère et ami, le Dr Touazit Mehdi, spécialiste en médecine légale présentent à ce dernier ainsi qu'à toute sa famille et à la famille de la défunte leurs sincères condoléances et les assurent de leur profonde sympathie en ces moments difficiles. Puisse Dieu Tout-Puissant accorder à la défunte Sa Sainte Miséricorde et l'accueillir dans son vaste Paradis. Pensée Veillée SOS Une année déjà s'est écoulée depuis ta disparition tragique et subite qui a emporté le sourire de nos lèvres et la joie de nos cœurs. La famille Aberkane pleure encore ton absence. Repose en paix Nadine. Que Dieu t'accorde Sa Miséricorde dans un monde meilleur. Les familles Moussaoui et Boulcina informent que la veillée du 3e jour du décès de leur très chère et regrettée Mme Moussaoui née Boulcina Zouleikha aura lieu aujourd'hui, mercredi 06 avril 2016, à son domicile sis, résidence du petit Hydra, immeuble Schell, Hydra, Alger à partir de 19h00. Repose en paix maman, mamie, sœur, tante et belle-sœur. Nous ne t'oublierons jamais. Dameatteinted'uncancernécessitantuneinterventionchirurgicalelourdeàl'étranger demande aux âmes charitables une aide. Tél. : 0554 60.66.74 Merci. Dieu vous le rendra survenu le 31 mars 2016 à l’âge de 51 ans, Mme veuve Baloul et ses enfants, les familles Nourdine et Assam remercient vivement les ministres de l’Agriculture et des Ressources en eau, le wali de Béjaïa, toutes celles et tous ceux qui ont compati à leur douleur. Qu’ils trouvent ici le témoignage de leur profonde gratitude. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.» Condoléances Le directeur général et l’ensemble du personnel de Nolis/Spa, filiale du groupe Cevital, présentent à M. Bezzou SidAli ainsi qu’à sa famille leurs sincères condoléances et les assurent en cette pénible circonstance de leur profonde sympathie suite au décès de son père Bezzou Ahmed Puisse Dieu le Tout-Puissant l’accueillir en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.» Condoléances Le directeur général et l'ensemble du personnel de la G3S, profondément touchés par le décès du moudjahid Abeztout Akli présentent à sa famille et à ses proches leurs sincères condoléances et prient Dieu d'accueillir le défunt en Son Vaste Paradis. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Pensée Cela fait déjà trois années, le 06 avril 2013, que nous a quittés à jamais notre cher père et grand-père Melaine Hocine En ce douloureux souvenir, nous demandons à tous ceux qui l'ont connu et aimé d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire. Repose en paix cher papa. Tu resteras à jamais dans nos cœurs. Tes enfants, neveux et nièces Pensée On n'oublie jamais ceux que l'on aime, on s'habitue c'est tout... 06 avril 2008 - 06 avril 2016. Cela fait exactement huit années que nous a quittés à jamais notre cher mari, père et grand-père Sakhri Mohamed Lamine parti pour un monde meilleur. Huit années de douleur et de souffrance ! Les jours défilent, mais la douleur reste. On fait notre deuil, car on ne peut pas faire autrement. La vie continue, cette vie qui n’a aucun goût quand on perd un être cher. Nous demandons à tous ceux qui l’ont connu et aimé d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire. Repose en paix cher mari, père, grand-père, on ne t’oubliera jamais. Pensée Il y a vingt ans nous a quittés Farid Bentoumi disparu prématurément laissant quatre enfants tous très jeunes et un vide que le temps n'a pas pu combler. En ce douloureux souvenir, son épouse, Tarek, Manel, Didine et Khaled demandent à tous ceux qui l'ont connu et apprécié pour sa bonté, sa générosité et l'amour de sa patrie d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire. Que Dieu l'accueille en Son Vaste Paradis. Pensée Triste, pénible et douloureux fut le 06 avril 2004, il y a de cela douze ans, quand nous a quittés à jamais notre cher et regretté époux, père et grand-père à l'âge de 85 ans El Hadj Behloul Mohand Saïd En ce douloureux souvenir, ton épouse, tes enfants, tes petits-enfants ainsi que ta famille demandent à tous ceux qui t'ont connu d'avoir une pieuse pensée à ta mémoire. Que Dieu t'accorde Sa Sainte Miséricorde et t'accueille en Son Vaste Paradis. Ton fils Mohamed El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 18 PUBLICITÉ sb:135m2avecacteetLFetPC enbordderoutePlateauBoudouaou. Tél. : 0661 650 946 VENTE DE VILLAS VDvilla400,413,420m2Hydra PTT. Tél. : 0553 398 322 PART. vd carcasse rdc semifiniesup.365m2bâtie133m2 Lot Hocini R. 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Loyauté 15.Usine où l'on produit de l'acier. Vont avec les coutumes. Sentiment délicat de la mesure. VERTICALEMENT : 1.Contrecoups d'un évènement fâcheux 2.Ornement linéaire servant à mettre en valeur un objet. Terre ceinte. Il se répond à lui-même 3.Changement de peau. Porte-bonheur. Participe avec rire 4.Gouet. Transi par le froid. Toison 5.Parking. Personnes en nombre indéterminé 6.Argent. Non dit. Serveur de données. Bradype 7.Mystérieusement. Feuilletée 8.Paresseux de nature. Eluderait 9.Conformité à un critère. Cependant. Berné 10.Devant une altesse. En forme d'œuf. Instruments 11.Soldat de Sam. Refus péremptoire. A l'égard de 12.Qui aime les plaisanteries. Epoque 13.Péninsule montagneuse d'Egypte. Apparaître. Sous sol 14.Est. Vieux fer Quinze sur 15 1 N° 702 7 REGLE DU JEU Tout Codé 6 7 2 9 2 3 4 10 1 1 13 11 6 1 3 1 14 15 6 11 4 6 8 1 11 17 6 7 13 4 6 VII 7 VIII 11 4 3 7 6 5 6 7 8 9 10 HORIZONTALEMENT I- Hypocrites. II - Composante fibreuse, sous-produit du lin. III - Meuble de repos - Mince et de haute taille. IV - Qui a le look - Service sans retour - Poudre de bois. V- Animé par l'appât du gain. VI - Pays - Partie de château. VII - Sonder - Eléments de trousseau. VIII - Berceau administratif - Est courant à Saint-Omer. IX Note - Irriguer. X- Remords douloureux - Règle. 10 11 12 13 14 15 VERTICALEMENT : 1.INSOUPCONNABLES 2.MAUVE. AS. ODEONS 3.PV. ELEVATION 4.RIT. EPEIRES. RAD 5.AGIT. IS. STASE 6.TATENT. PIVERT 7.ITINERAIRE. DE 8.CELA. ENTERINE 9.AULNE. AR. TOSCAN 10.BRETELLES. NILLE 11.TIERCE. SOIR 12.ES. AIS. IO. ITS 13.STENO. ZERO. OIE 14.USENT. SEMERONS 15.ACTE. UN. SOI. NAT. 2 Solution Sudoku précédent 8 9 rétablissement d’unité caractère mesquin 4 1 3 7 4 8 5 6 9 2 9 2 5 3 1 6 8 4 7 4 6 8 2 9 7 1 5 3 7 4 9 6 5 1 2 3 8 2 8 6 9 3 4 7 1 5 3 5 1 7 2 8 4 6 9 8 9 4 1 7 3 5 2 6 qui a lieu le jour ancienne radio 6 7 2 5 4 9 3 8 1 5 1 3 8 6 2 9 7 4 VERTICALEMENT 1- Séparateur. 2 - Qui exige des déplcaments. 3 -Dénué d'esprit - Loupa. 4 - Non ignoré - Mal de jeunesse - Devant une altesse. 5 - A prendre pour rendre - Difficile à dénicher. 6 - Elimination par l'anus de s ang noir - Habileté. 7- Dur de s 'en défaire - Désagrément. 8 - Taches de rousseur. 9 - Instruite - Il crée des liens. 10 - Elle peut se jouer en privé - Groupe de sporanges. SOLUTION N° 4401 HORIZONTALEMENT I- CHANGEMENT. II - HALLUCINÉE. III- ÉLU ÈRE - ON. IV - VÉLO - ALÈNE. V -ATÈLES. VI -LE - ÉMERIS. VII - ÉMOI - RARES. VIII - RENNE - TE. IX- INTERVENIR. X -ET - SS - ÊTRE. VERTICALEMENT 1- CHEVALERIE. 2 - HALÈTEMENT. 3 -ALULE ONT. 4 - NL - OLÉÏNES. 5 - GUE - EM - ERS. 6 ÉCRASER. 7 - MIEL - RATÉE. 8 - EN - ÉTIRENT. 9 - NÉON - SE - IR. 10 - TÉNÈS - SÛRE. Fléchés Express monnaies roumaines extraire le lait lieu de retraite non dévoilées N° 4402 support de caisse 1 8 mauvais prêteurs plus bas dans le texte situation 4 nickel 2 8 1 7 donnée en cadeau ancien revenu minimum petite mare d'eau 4 12 6 2 6 1 14 6 11 1 10 8 11 1 7 6 10 personnel 1 14 16 16 15 style de jazz 7 4 6 1 2 8 article 18 1 7 8 canard 1 4 X 9 4 7 D 3 IX 8 En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre. 11 2 VI 6 7 1 V 5 5 6 N°4402 Par M. IRATNI IV 4 5 5 Mots croisés II Assemblage bout à bout de deux pièces de bois, de cuir. 1 N° 4402 10 11 12 13 14 15 III 9 5 9 3 6 1 7 8 I 8 4 N° 4402 5 8 9 Définition du mot encadré 4 2 9 Une grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 à 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 à 9. Certains chiffres vous sont donnés, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction et élimination. 3 1 SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : 1. IMPRATICABLES 2.NAVIGATEUR. STUC 3.SU. TITILLER. EST 4. OVE. TENANT. ANEE 5.UELE. NE. EETION 6.EPITRE. LIS. TU 7. CAVES. ANALE 8.OSAI. PITRERIES 9.TRAIRE. SCORES 10.NOIE. VERT. OMO 11.ADOSSE. ION. ET 12.BEN. TRANSISTOR 13.LO. RAT. ECLOSION 14.ENTAS. ALI. ENA 15.SS. DECERNERA. ST. Sudoku 2 B 1 7 6 2 1 1 2 8 15 11 1 2 16 18 4 7 8 15 1 7 11 absence de microbes lettre grecque éclat vif du regard centre d’étude appris 6 3 13 7 4 4 11 11 1 11 de la nature de l’eau examine avec soin réussi à 1 8 7 15 10 7 10 4 10 11 16 12 1 6 11 8 17 4 2 8 5 1 11 13 6 7 1 7 1 danseur d’opéra c’est-à-dire pénibles fleuve d’Europe bidasse en folie pilote de ligne 7 SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : tenait la boutique ENTAME - BILL NUNN SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : IMMINENTE / PARTIELS / ZONE / AT / NI / VERSE / ADAGE / EBERLUE / ORL / TIERS / AEDES / II / OB / EMERGE / LIRE / DES / FER / NEANT / SAUTS / TE. VERTICALEMENT : IMPONDERABLES / MANIABLE / IRA / AIRE / GE / DER / NT / VERTEMENT / SEIDE / LISE / ES / NE / ROUE / RDA / ATLAS / ERIGENT / ESTER / SIESTE. obscur cheville de golf Jeux proposés par gym C Magazine El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 21 L’ É P O Q U E ON VOUS LE DIT TV AFFAIRE DE LA COUPURE DU CÂBLE SOUS-MARIN AU LARGE DE ANNABA Amar Ghoul s’offre une Mercedes de huit cents millions L’actuel ministre du Tourisme issu de la mouvance islamiste, Amar Ghoul , s’est offert récemment une rutilante voiture de marque Mercedes par le biais de l’Agence nationale du développement du tourisme ( ANDT). L’organisme public s’est vu intimer l’ordre par sa tutelle d’acheter une Mercedes d’une valeur de 8 millions de dinars, selon une source digne de foi. Achetée pour l’usage personnel du ministre, la couleur de la voiture (blanche) n’a cependant pas plu à Ghoul. L’ANDT a dû recourir aux services d’un tôlier pour peindre en noir le véhicule. La même source précise que cet achat imprévu aura pour conséquences de déséquilibrer gravement les finances de l’ANDT. 6 mois de prison avec sursis pour le capitaine du Paovasa Ace 19.50 SÉRIE GREY’S ANATOMY Le docteur Herman doit prendre une décision difficile concernant le bébé d’April. Jackson épaule sa compagne dans cette douloureuse épreuve. Bailey et Maggie opèrent une femme blessée par balle par son mari et découvrent qu’elle est enceinte. Après avoir sauvé le bébé, elles s’inquiètent pour la survie de la mère. ● La magistrate a décidé de la levée du contrôle judiciaire du mis en cause, Du Chang Leng, 35 ans, et la libération du navire. 19.55 TÉLÉFILM Une journée de sensibilisation contre le kidnapping d’enfant a été organisée la semaine dernière à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou par l’association sociale et humanitaire Djek El Khir. Au moment où les organisateurs donnaient à la tribune des conseils préventifs aux mamans présentes dans la salle sur la nécessité de veiller sur leur progéniture, on a fait monter sur scène une fillette égarée, «abandonnée» par ses parents. Puis ce fut au tour d’une maman apeurée de chercher son fils, atteint de troubles psychiques. «Mesdames, gardez vos enfants à vos côtés ! C’est dans des moments d’inattention comme ceux qu’on vient de vivre en direct dans cette salle que des enfants se font kidnapper dans la rue», a commenté l’animateur de la rencontre. Chakib Khelil à l’abri de l’extradition Selon certains juristes et observateurs nationaux , le retour de Chakib Khelil en Algérie n’a pas d’autre but que de mettre à l’abri l’ancien ministre de l’Energie et néanmoins ami personnel du président Bouteflika d’une éventuelle demande d’extradition de la justice italienne à laquelle aurait répondu rapidement l’Administration américaine. L’ancien ministre, qui avait pris la fuite après avoir été dégommé du gouvernement, détient des secrets qui peuvent s’avérer compromettants pour la «famille présidentielle». D’où ce retour inattendu de Khelil, agrémenté par un passage par une zaouïa à Djelfa. Les réseaux sociaux n’ont pas manqué de poster des photos de Chakib Khalil à l’étranger avec un verre de champagne ou de whisky à la main... Peine capitale pour les assassins d’Arlette Tiab Les deux principaux accusés dans l’affaire de l’assassinat d’Arlette Tiab, épouse de l’ex-président de la JSMB, Boualem Tiab, ont été condamnés, avant-hier par le tribunal de Béjaïa, à la peine capitale, alors que le un troisième mis en cause a écopé d’un an de prison ferme. La sentence est tombée lundi soir au tribunal de Béjaïa, après une longue journée de plaidoiries-réquisitoires dans une salle d’audience pleine à craquer. Après avoir entendu tous les témoins et les avocats des deux parties, le juge a condamné, A. S., femme de ménage de la victime, et H. W., décrit comme le cerveau du crime, à la peine capitale, pour «meurtre avec préméditation», «complicité de meurtre» et «association de malfaiteurs». Un troisième mis en cause a été condamné à un an de prison ferme pour «recel» et «nondénonciation de crime». L’enquête aussitôt enclenchée par la brigade de la police judiciaire de la sûreté de Béjaïa avait très vite mis en cause, A. S., 20 ans, femme de ménage de la victime. L’enquête avait également révélé que des objets de valeur, notamment des bijoux, avaient été dérobés. L’APW de Sétif et le complexe sportif de 50 000 places Lors de sa session ordinaire tenue le 4 avril 2016, l’Assemblée populaire de wilaya (APW) de Sétif a prouvé qu’elle était en déphasage aussi bien avec la réalité du terrain qu’avec le vécu de ses électeurs. Pour illustration, l’auguste assemblée , qui ne sait pas que le complexe sportif de 50 000 places initié par le président de la République en juin 2007 a été «enterré», trouve le moyen d’inscrire ce «mort-né» dans les acquis de la wilaya. Conviés à discuter le volumineux dossier du logement, miné par le problème des voiries et réseaux divers, les élus s’illustrent par le «tout va bien», oubliant que le plan quinquennal 2010-2014 est une histoire ancienne. Alors que dans certaines wilayas de nouveaux et conséquents programmes de logements sont lancés, paradoxalement l’APW de Sétif fait sans retenue aucune l’ éloge des chargés d’un programme bouclé en principe depuis déjà deux ans… El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 255 623 520 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www. elwatan.com E-mail : PHOTO : D. R. Disparition d’enfants en live à Tizi Ouzou La responsabilité du commandant du Paovasa Ace est engagée L a présidente de la section pénale près le tribunal de Annaba, M me Brik Samira, a condamné, hier, le capitaine du navire Paovasa Ace, battant pavillon panaméen à une peine de six mois de prison avec sursis assortie d’une amende de 50 000 DA. La magistrate a décidé de la levée du contrôle judiciaire du mis en cause, Du Chang Leng, 35 ans, et la libération du navire objet de saisie conservatoire depuis cinq mois. La semaine dernière, le procureur de la République avait requis contre le mis en cause six mois de prison ferme et une amende 500 000 DA. Quant aux dommages et intérêts réclamés par Algérie Télécoms, la partie plaignante, ils seront décidés, jeudi prochain au niveau de la section commerciale maritime près le tribunal de Annaba. De nationalité chinoise, Du Chang Leng était poursuivi pour «négligence dans l’application des instructions nautiques lors du choix du point de mouillage» et «sectionnementvolontaireducâblemaritime intercontinental». Cette affaire remonte au 22 octobre 2015, lorsque le Paovasa Ace avait été suspecté d’être à l’origine de la coupure du câble sous-marin de fibre optique SEAME-WE 4 reliant Annaba à Marseille (France). Du Chang Leng avait été auditionné le 17 octobre 2015 par le représentant du ministère public, avant que son dossier ne soit transféré à la 1re chambre pour instruction. Depuis, le magistrat instructeur l’avait placé sous contrôle judicaire. Selon le dossier de l’affaire, Du Chang Leng est accusé, au terme d’une enquête diligentée par le commandement les garde-côtes,d’avoirprovoqué, avec l’ancre de son navire, la coupure de ce câble. Outre le blocage du navire au port local, Algérie Télécoms a obtenu auprès de la justice, selon le même document, «le dépôt de la totalité de la caution, à savoir 601,4 millions de dinars représentant la valeur du manque à gagner induit par cet incident et exigé le remboursementde18millions de dinars de frais de réparation et 100 millions de dinars de dommages et intérêts». Les revendications financières d’Algérie Télécom auprès de la justice viennent suite à la confirmation des données de l’agence nationale de radionavigation de la wilaya de Annaba prouvant que le Paovasa Ace était en rade à 13 kilomètres au nord de la plage de Sidi Salem, à proximité du lieu du passage du câble en question.Transportant une cargaison en blé pour l’OAIC, ce bateau était en attente d’un poste à quai du port de Annaba. «Son ancre, qui portait des traces de fibre optique, a endommagé une partie de ce câble sur 100 mètres», affirment les mêmes sources. La responsabilité du commandant du Paovasa Ace est ainsi engagée. La coupure de ce câble sous-marin en fibre optique avait engendré des perturbations du trafic internet pendant six jours. Cette situation s’est répercutée négativement sur les finances de l’opérateur Algérie Télécoms, qui avait enregistré des pertescommercialesestimées à 100 millions de dinars/jour. M.-F. Gaïdi EN VISITE À EL TARF Amar Ghoul dérouté par la presse L e ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat était dimanche à El Tarf pour une visite de travail sur les sites de futures structures hôtelières et touristiques, des zones d’expansion touristique (ZET) pour finir au camp de jeunes du lac Tonga, où il a tenu un point de presse un peu agité. Les journalistes de certains titres locaux ont mis en relation les 63 projets touristiques apportés en claironnant par le ministre de l’Aménagement du territoire, avec l’état du tronçon de l’autoroute inachevé dont il avait la charge lorsqu’il était ministre des Travaux publics. Une réalisation qui hypothèque les atouts touristiques et l’écologie de la région dont se réclame aujourd’hui Amar Ghoul. «Les citoyens auraient probablement coupé la route s’ils avaient appris votre venue», lui a lancé un journaliste. [email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084 ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra. Tél :023573258/59 La déception est en effet forte chez les citoyens qui se sont laissé convaincre par les promesses de l’ancien ministre des Travaux publics et qui lui reprochent vertement de ne pas les avoir tenues. Le ministre a évité de se prononcer sur l’avenir de l’hôtel Mordjane, joyau architectural des années 1970, œuvre de l’architecte Fernand Pouillon, qui se délite sur la plage d’El Mordjane comme une épave abandonnée. Amar Ghoul a encore annoncé une déclassification des établissements hôteliers à opposer à la classification pour apporter de la rigueur dans la gestion de son secteur. A El Kala, où il a pu voir les travaux effectués sur les corniches et les promenades côtières, le ministre a procédé à la baptisation du théâtre de plein air du nom du martyr, premier chef de la base de l’Est, Amar Laskri dit Amar Bouglez. Slim Sadki Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 - 55 77 31 0552 31 80 65. Est : Société de distribution El Khabar. Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 Fax : 041 40 91 66 UN ENFANT EN DANGER Mathieu Francoeur déclare à la police la disparition de son fils et de son ex-compagne, la mère du garçon. Rebecca, lieutenant à la brigade des mineurs, est chargée de l’affaire. Joachim, l’enfant, aurait dû être placé en famille d’accueil. 19.55MAGAZINE DES RACINES ET DES AILES Pour le 400e numéro, l’animatrice se rend en Italie pour un voyage au fil du Tibre, le fleuve sacré qui donna naissance à la ville de Rome au VIIIe siècle avant J.-C. Du Monte Fumaiolo jusqu’à Rome. 19.50 CINÉMA GOOD KILL Après le 11 Septembre, l’armée américaine a commencé à utiliser des drones dans sa guerre contre le terrorisme. En 2010, Tom Egan, ancien pilote de chasse de l’US Army, téléguide ces armes nouvelles depuis Las Vegas. 19.55 CINÉMA PROMIISED LAND Issu d’un milieu rural, Steve Butler est un des meilleurs représentants d’un groupe énergétique qui cherche à racheter des terres agricoles pour y exploiter des gisements de gaz de schiste. 19.55DIVERTISSEMENT SUPERKIDS Acrobates, danseurs, hypnotiseurs, musiciens, magiciens, sportifs... s’affrontent dans ce concours interdisciplinaire pour enfants. 19.55 SÉRIE VOL732:TERREURENPLEIN CIEL Jack Bender, négociateur au FBI, a été renvoyé pour avoir frappé son supérieur lors d’une opération qui a mal tourné. Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles sauf accord de la rédaction. El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 22 PUBLICITÉ El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 23 SPORTS MC ALGER Vers le renforcement de la barre technique Une compétition, un double objectif Colloque international à Bouira U n colloque international sur la gouvernance sportive sera organisé, demain et après-demain, à l’université de Bouira, à l’initiative de l’Institut des sciences et de la technologie du sport. Plus de 50 experts et spécialistes algériens et étrangers prendront part à ce colloque.Plusieursateliersserontconstitués pour aborder toutes les questions liées à la gouvernance sportive. Les derniers événements qui ont marqué l’actualité sportive (scandale de la FIFA, affaires de dopage…)soulignentl’importancedece sujet et ses répercussions sur l’avenir du sport et l’importance de la gouvernance. Les Etats qui jouent un rôle important (positif ou négatif) dans ce domaine sont comptables, au même titre que les dirigeantsetinstancessportives,desdérives en la matière. Les 6 ateliers de travail auront pour objectif de cerner les enjeux, maisaussilaproblématiquedelagouvernance sportive. Y. O. L es sélections nationales de judo seniors (messieurs et dames), fortes d’une délégation de 30 athlètes menée par le président de la Fédération algérienne de judo (FAJ), Messaoud Mati, rallieront ce soir par route Tunis pour prendre part à la 37e édition du Championnat d’Afrique de judo qui s’étalera du 8 au 10 de ce mois. 22 judokas (9 filles et 13 garçons) prendront part à ce championnat, qui a un double objectif : celui de gagner des titres continentaux, mais aussi qualifier le maximum de judokas aux prochains Jeux olympiques de Rio. C’est ce que nous explique Samir Sebaâ, directeur technique national (DTN) au sein de la FAJ : «L’objectif de la FAJ lors de ce Championnat d’Afrique est de décrocher au moins quatre médailles d’or, au moins autant que lors des derniers championnats disputés à Libreville (Gabon), mais aussi de récupérer notre titre de champion d’Afrique par équipes qu’on avait perdu face aux Egyptiens lors de la même compétition. Cette 37e édition à Tunis est très importante, car nous visons la qualification d’un maximum d’athlètes pour les prochains JO et faire mieux que lors des JO-2012 de Londres où l’Algérie n’était représentée que par deux judokates, à savoir Soraya Haddad et Sonia Asselah.» Tournoi des détenus à Tiaret L hristian Gourcuff ne se sentait plus à l’aise avec l’équipe nationale algérienne, d’où sa décision de rentrer chez lui. Dans l’entretien qu’il a accordé, hier, au quotidien français L’Equipe, Gourcuff a évoqué «une dégradation dans l’environnement de l’équipe nationale», tout en précisant que «ce n’est pas un problème de pression». Le technicien français n’en dira pas plus au sujet de cette «dégradation». Il s’est contenté de relater l’«échec» du projet initié dès sa venue. «Quand j’y suis allé, c’était pour m’occuper de l’équipe nationale qui était la priorité, mais aussi impulser une politique technique globale pour aider au développement du football algérien (…). J’ai habité Alger la première année (…). J’ai donc mené un travail sur la formation en gé- Sonia Asselah (à gauche), l’un des espoirs algériens de médailles et de qualification pour les JO OULED EL HOUMA e président de l’association Ouled El Houma, Abderrahmane Bergui, se déplacera demain à Tiaret dans le cadre desactivitéssportivesauprofitdesdétenus, pour organiser les manifestations sportivesdesdétenusauseindupénitencier de la même ville. A cette occasion, ilanimeraunejournéedesensibilisation et de lutte contre les fléaux au sein de l’établissement pénitentiaire. Et contre l’oubli et l’indifférence, l’association Ouled El Houma compte aussi rendre hommage à Benferhat Tahar, ancien joueur de la JSM Tiaret et de l’équipe nationale des années 1960-1970, qui a représenté dignement le football national et est aujourd’hui affecté par une grave maladie. A. B. C AU MOINS SIX TICKETS POUR LES JO Au-delà des titres africains ciblés par les judokas algériens (en individuel et par équipes), l’ambition de la FAJ est de qualifier au moins six judokas pour les prochains JO-2016 de Rio, soit quatre garçons et deux filles. «On a fait un travail colossal au niveau de la FAJ en tablant, en concertation avec tous les acteurs (athlètes, techniciens et administration), sur un plan de développement et une stratégie à long terme pourbienpréparerceChampionnat d’Afrique et surtout les JO-2016, d’où cette ambition de battre un record en qualifiant six judokas, quatre chez les garçons et deux chez les filles aux JO de Rio», annonce Samir Sebaâ, DTN et expert international au niveau de la Fédération internationale de judo. Et de poursuivre : «Un titre africain vaut beaucoup de points au ranking mondial. A la base de ce classement, les 22 meilleursjudokasaumondechezles garçons et les 16 judokates auront le privilège d’aller à Rio cet été. Nos athlètes viseront donc à gagner des points, pour conforter leur ranking ou l’améliorer afin de figurer parmi les qualifiés à ces prochains JO.» Et de préciser : «C’est la raison pour laquelle on a pris 10 garçons et trois remplaçants, pour dispenser ces derniers du championnat par équipe et qu’ils puissent se concentrer pleinement sur la compétition en individuel avec comme objectif d’avoir plus de chance de décrocher une qualification pour ces JO.» Un pari ambitieux pour le judo algérien qui mérite un intérêt particulier pour une discipline qui a offert des médailles olympiques à l’Algérie dans un passé récent (JO-2008 de Pékin), l’œuvre de Amar Benikhlef (argent) et Soraya Haddad (bronze). T. A. S. LES 22 JUDOKAS ALGÉRIENS Hommes (10+3) Salim Rebahi et Salah Chioukh (-60 kg), Houd Zourdani (-66 kg), Oussama Djeddi et Fethi Nourine (-73 kg), Hamza Drid et Abderahmane Laouar (-81 kg), Abderahmane Benamadi et Abderahim Bouchoukh (-90 kg), Lyes Bouyakoub (-100 kg), Tayeb Mohamed Amine et Lili Mohamed Mahdi (+100 kg) et Mohamed Bourekraâ (Open) Entraîneur Yacine Sellini Dames (9) Sabrina Saïdi (-48 kg), Meriem Moussa et Djazia Haddad (-52 kg), Ratiba Tariket (-57 kg), Imene Agouar et Souad Belakehal (-63 kg), Amina Belkadi (-70 kg), Kaouthar Ouallal (-78 kg) et Sonia Asselah (+78 kg) Entraîneurs Meziane Dahmani et Omar Rebahi MO BÉJAÏA Départ aujourd’hui pour Le Caire C ’est aujourd’hui, dans la matinée, que les Crabes du MO Béjaïa rallieront la capitale égyptienne, Le Caire, en prévision de la rencontre de samedi face au Zamalek dans le cadre de la manche aller des 8es de finale de la Ligue des champions d’Afrique. La délégation béjaouie devrait être composée de 30 personnes, dont 20 joueurs, elle séjournera à l’hôtel The Military, situé au centre-ville du Caire et qui offre toutes les commoditéspourassurerunebonnepréparation,etce,dans une parfaite concentration. D’ailleurs, après avoir repris les entraînements lundi dernier, le staff technique ne semble pas avoir bénéficié du temps nécessaire pour assurer une meilleure préparation et procéder aux derniers réglages. Le coach Amrani a déclaré à ce propos : «Je crois que les changements opérés sur le plan du vol avec le départ prévu pour mercredi (aujourd’hui, ndlr) a perturbé notre préparation. Cela dit, on doit faire avec et tenter de bien se préparer avec les séances d’entraînement prévues en Egypte, afin d’être au rendez-vous et réussir un bon résultat. La rencontre ne s’annonce pas facile et on doit faire le maximum pour relever le défi malgré la difficulté de la tâche.» Le staff technique du MOB a programmé trois séances d’entraînement en Egypte avec une dernière, vendredi, au stade principal qui abritera le match. Alors que le Zamalek a été défait avant-hier par le club d’El Ismaily (1-0), Abdelkader Amrani a profité de cette opportunité pour superviser son prochain adversaire et trouver la meilleure formule pour contrer cette équipe. Enfin, la réunion des actionnaires, prévue pour lundi dernier, a été reportée pour la semaine prochaine. L. Hama PH OTO : SAMI K. GOUVERNANCE SPORTIVE Gourcuff évoque les raisons de son départ PH OTO : D. R. L a direction du MC Alger songe sérieusement,depuisquelquesjours, au renforcement de la barre technique du club dans l’espoir que l’équipe obtienne de meilleurs résultats. En effet, le MCAnegagneplusenchampionnatdepuis la nomination de Lotfi Amrouche, endépitdel’améliorationdanslaqualité du jeu de l’équipe et sa qualification en demi-finale de la Coupe d’Algérie. Lors d’une réunion du conseil d’administration, tenue lundi soir, les responsables du club algérois ont décidé de renforcer la barre technique par un autre entraîneur. Plusieurs noms ont été cités, mais la direction n’a pas encore tranché sur le coentraîneur qui accompagnera Amrouche jusqu’à la fin de la saison. La piste Zekri est écartée, annonce une source proche du club. Désormais le choix devra se faire entre Youcef Farhi et Abdellatif Bourayou dans les meilleurs délais. Samedi prochain, le MCA (7e avec 32 points) se rendra à Larbaâ pour y affronter le RCA dans le cadre de la 25e journée du championnat, alors que l’équipe accueillera, le samedi suivant (16 avril), l’US Tébessa au stade du 5 Juillet pour le match des demi-finales de la Coupe d’Algérie. A. B. SÉLECTION NATIONALE 37e CHAMPIONNAT D’AFRIQUE DE JUDO néral et celle spécifique des cadres qui est restée dans les tiroirs. Tout ce volet sur la formation ne s’est jamais mis en place. Il y avait des paramètres qui ne permettaient pas de le mettre en place sur le plan technique et politique», a-t-il déclaré à ce propos. Pourquoi Gourcuff n’a-t-il pas pu concrétiser les missions qui lui ont été confiées ? L’ancien coach de Lorient ne va pas plus loin. Il dira aussi qu’il a «découvert un environnement violent dans les stades et l’absence de formation dans les clubs». Pour étayer ses dires et expliquer, un tant soit peu, pourquoi il n’a pu réaliser ses objectifs, autres que ceux qui concernent l’équipe nationale, il relèvera le fait qu’à chaque fois qu’il a eu à rencontrer les entraîneurs des clubs de Ligue 1, «quinze jours plus tard, la moitié n’était plus en poste». Il y a eu également des problèmes avec des médias. «Il y a eu des choses complètementaberrantesauniveaumédiatique», a-t-il déclaré, avant d’ajouter : «La presse et le vice composent un drôle de cocktail même si ce n’est pas spécifique à l’Algérie.» Là aussi, Gourcuff ne donnera pas plus de détails. Un contexte dans lequel ce coach dit ne plus se retrouver. D’ailleurs, il révèle que durant l’automne dernier, il y a eu «une forme de rupture». C’est durant cette période qu’il a essuyé de très fortes critiques suite à la défaite des Verts en amical face à la Guinée (1- 2). A ce moment-là, il a décidé de quitter son domicile à Alger et de ne plus revenir qu’à l’occasion des regroupements. Un travail «à mi-temps» qui ne pouvait le «satisfaire». Pour Gourcuff, «pour être bon, il faut être heureux». Et là apparemment, il ne l’était plus avec l’équipe nationale. En somme, l’expérience en tant que sélectionneur de l’équipe nationale algérienne n’a pas répondu à ses attentes. Abdelghani Aïchoun météo ALGER 12° 16° ORAN 10° 16° 9° CONSTANTINE 13° 12° OUARGLA 25° LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 6 avril 2016 COMMENTAIRE Moins de pouvoir et plus d’Etat Par Nouri Nesrouche Q DÉCÉDÉ HIER À L’ÂGE DE 92 ANS Mohamed-Saïd Mazouzi au panthéon de l’histoire PHOTO : H. LYES O n le surnommait le Mandela algérien pour avoir passé 17 ans derrière les barreaux des geôles coloniales. De 1945 à 1962. Mohamed-Saïd Mazouzi, qui a «vécu le pire et le meilleur», est décédé, hier à Alger, à l’âge de 92 ans. Retiré de la vie politique suite à des désaccords avec l’ancien président Chadli Bendjedid, l’enfant de Attouche (Makouda) est revenu au-devant de la scène en publiant, l’an dernier, ses mémoires au titre évocateur : J’ai vécu le pire et le meilleur. Ces mémoires retracent le parcours d’un militant qui se confond avec celui de l’Algérie du combat et du désenchantement. Mouhafedh de Tizi Ouzou à l’indépendance puis préfet, celui qui était accusé d’avoir fomenté un attentat contre le bachagha Aït Ali en 1945 devient, sous le règne de Boumediène, ministre du Travail et de la Sécurité sociale. De sensibilité de gauche, MohamedSaïd Mazouzi a su mettre les travailleurs au cœur des préoccupations du régime de l’époque. Ami de la «classe ouvrière», c’est avec l’aide de ses camarades Ali Zaâmoum et le peintre M’hamed Issiakhem qu’ils donnèrent la possibilité à Kateb Yacine de monter des pièces de théâtre dans les usines.Farouchementopposé au courant conservateur du FLN, il a eu à mener des batailles permanentes au sein de l’équipe Boumediène. Certaines gagnées, d’autres pas. Après des années au ministère du Travail, il passe au ministère éphémère des Anciens moudjahidine où il découvre déjà le phénomène des moudjahidine faussaires. La disparition précoce de l’autoritaire Boumediène marque la fin d’une époque. L’arrivée au pouvoir de Chadli amorce le virage «libéral», accompagné de la chasse au boumediénisme. Membre du BP du FLN, Mohamed-Saïd Mazouzi supportait de moins en moins les orientations politiques et économiques du «nouveau» régime. La nomination en 1994 de Abdelhamid Brahimi à la tête du gouvernement scelle la rupture. Au lendemain des événements d’Oc- tobre 1988, Mazouzi tente de jouer un rôle d’abord au sein du fameux Appel des 18 avant de se retirer, puis en essayant de rapprocher Hocine Aït Ahmed et Ben Bella. Vaines tentatives. Révolté par l’irruption de l’islamisme, il soutient l’arrêt du processus électoral, tout en refusant de siéger au sein du Haut-Comité d’Etat (HCE). Son retrait de la vie politique ne l’empêche pas de suivre, non sans colère, la régression généralisée du pays. La corruption qui gangrène les sphères du pouvoir l’ulcère au plus haut point. «Je n’ai jamais pensé que l’Algérie pour laquelle ses meilleurs enfants se sont sacrifiés basculerait dans le brigandage», confiait-il. Homme de conviction et de rectitude morale, MohamedSaïd Mazouzi fait partie de cette génération exceptionnelle d’une Algérie combattante. Hacen O. ALGÉRIE POSTE POINT ZÉRO De l’autisme scientifique ou spécifique ? Par Chawki Amari C ’est l’APS qui le dit et c’est donc officiel: «L’autisme, un chantier présidentiel.» C’est donc la nouvelle priorité du Président en ces temps de scandales financiers à répétition : en finir avec l’autisme. Mais duquel parle-t-il ? De celui qui touche les pauvres 80 000 enfants autistes recensés ou les autres, ceux qui sont dans les rouages de l’Etat ? L’APS dit d’ailleurs autre chose, prenant seule la défense du patriote Abdesselam Bouchouareb et de sa société, la Royal Arrival Corp, créée «pour gérer son patrimoine privé mais qui n’a jamais été active», la patriote agence de presse expliquant que cette société a été gelée à cause du poste que le ministre venait d’occuper. Oui, mais pourquoi créer alors une société en 2015, un an après sa nomination, pour la geler ensuite pour incompatibilité avec une fonction ministérielle ? L’APS ne le dit pas, ne parle pas non plus des 700 000 euros et de l’introuvable déclaration de patrimoine du ministre, uelqu’un peut-il expliquer au pouvoir que ses stratagèmes sont devenus inefficaces ? En essuyant le couteau sur la dépouille du DRS pour blanchir l’ancien ministre de Sonatrach et en accusant un journal français de diffamation contre notre actuel ministre des Privatisations, El Mouradia donne l’impression de manquer de lucidité face à la gravité de la situation. Les Algériens savent que le DRS n’est pas derrière les Panama Papers et que Le Monde a fait un travail d’investigation aux côtés de 106 médias étrangers ; ils suivent aussi le procès Saipem en Italie et ne doutent guère de l’origine de la mauvaise gouvernance qui les assaille. Tout ceci est irréversible, ce qui implique qu’il faut davantage qu’une ziara aux confins de Djelfa et qu’un communiqué de diversion pour convaincre les Algériens de la sainteté de Khelil et de la perfection morale de Bouchouareb, ou encore leur faire admettre que la corruption en Algérie n’est que pure spéculation. Le mensonge et la diversion trahissent la panique qui traverse le palais d’El Mouradia et ses annexes, et ça se comprend. Le clan du Président n’a pu savourer longtemps sa victoire historique remportée face au DRS rival, que voilà qu’il est rattrapé par les dérapages de ses membres les plus influents, d’autant qu’il serait comique d’accuser le général Toufik d’être derrière les révélations des Panama Papers. Le gouvernement doit se sentir tout aussi embarrassé, car il est directement éclaboussé par ce scandale qui implique l’un de ses membres.Sellalaacceptédanssonstaffunpersonnage au CV entaché par l’affaire Khalifa, militant notoire du néolibéralisme sauvage, n’hésitant guère à s’opposer à l’émergenced’uneéconomieproductiveetàunpartage plus équitable des richesses nationales. Et ce gouvernementnepeutfermerlesyeuxsurcetteénième traîtrise sans en subir le déshonneur. Idem pour les Chambres élues et l’ensemble des institutions de la République,toutesphagocytéesparlepouvoirocculte. Dans son aveuglement et face au tarissement des sources de la rente qui lui sert à acheter la paix sociale, chaque pas de plus pour ce pouvoir est un pas vers la rupture qui risque d’être suicidaire. C’est pourquoi, aujourd’hui, il faut beaucoup plus pour éviter une explosion dont les signes avant-coureurs sont là. Et pour commencer, la justice doit envoyer des signaux efficaces et apaisants au peuple, qui se sent trahi. Les Algériens ont besoin que leur Etat puisse repousser le pouvoir informel avant que ce dernier ne nousentraînetousdanssachutemortelleetinexorable ; que cet Etat puisse reprendre les rênes afin d’assumer sonrôleetréagirfermementetéquitablementfaceaux révélations des Panama Papers et face à toutes les dérives qui constituent la menace réelle contre le pays. alors que la loi stipule que celle-ci «s’effectue auprès du premier président de la Cour suprême et fait l’objet d’une publication au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire dans les deux mois suivant l'élection ou la prise de fonction». Il faut alors retourner à 2015, quand le ministre expliquait avoir tout mentionné «très scrupuleusement dans ma déclaration de patrimoine», précisant : «Je n'ai rien à cacher.» Et revenir à des années après, à aujourd’hui où l’on ne trouve toujours pas cette déclaration ni d’ambassade du Panama à Alger, pas plus que le ministre de la Justice. Mais où est-il ? Disparu ? On sait juste que son prédécesseur à ce poste, Tayeb Belaïz, est actuellement en Arabie Saoudite, porteur d’un message du Président algérien de Zéralda au roi Salmane de Riyadh. D’ailleurs, le roi saoudien est lui aussi détenteur de comptes offshore au Panama. Tout va bien. Vive les autistes. Le syndicat presse le directeur général de prendre en charge ses revendications ■ Les travailleurs d’Algérie Poste sont-ils sur le point d’entrer dans la contestation ? Après la tenue de l’assemblée générale ordinaire du conseil national du syndicat d’entreprise d’Algérie Poste, les intervenants ont élaboré une liste de revendications, qu’ils ont fait parvenir au directeur général de l’entreprise, afin de «remédier rapidement à ces problèmes», annonce le syndicat dans un communiqué rendu public. Ils demandent, ainsi, «le recrutement des enfants de postiers, le remplacement des retraités, l’ouverture du régime indemnitaire, la normalisation de la PRI/PRC au taux réglementaire de 40%, la promotion, l’application de l’article 42 de la convention collective, la régularisation des DAIP en CTA, la régularisation des CTA en CDI, la révision des conditions de recrutement, la révision et la négociation des conditions et des critères arrêtés par l’employeur pour la promotion, la régularisation à temps plein des agents de nettoyage et des facteurs, la préservation de la classe en cas d’avancement ou promotion verticale, le repositionnement sur la fonction réellement exercée par le travailleur, le week-end de deux jours (jeudivendredi) pour le personnel des bureaux de poste en répartissant les heures de travail de la journée de jeudi sur les autres jours de la semaine», est-il énuméré dans le document. R. S.