le silence scandaleux des autorités

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le silence scandaleux des autorités
DÉCÉDÉ HIER À L’ÂGE DE 92 ANS
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 6 avril 2016
N°7761 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $.
ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
ÉDITION DU CENTRE
MOHAMED-SAÏD
MAZOUZI AU PANTHÉON
DE L’HISTOIRE
LIRE L’ARTICLE DE HACEN OUALI EN PAGE 24
RESPONSABLES ALGÉRIENS ÉCLABOUSSÉS PAR LES PANAMA PAPERS
■ LIRE LES
ARTICLES DE
SALIMA TLEMÇANI
ET
M. MAKEDHI
EN PAGE 3
■ LES ENTRETIENS
RÉALISÉS PAR
SAÏD RABIA ET
MADJID MAKEDHI
EN PAGES 2 ET 4.
LIRE ÉGALEMENT
EN PAGE 5
CONTRACTUELS DE L’ÉDUCATION
LE BRAS DE FER AVEC
LE MINISTÈRE CONTINUE
● Les contractuels de l’éducation nationale continuent, pour la deuxième journée
consécutive, leur grève de la faim entamée lundi sous la pluie
● Environ 700 personnes logent sous une tente géante érigée au bord d’une route
à Boudouaou (Boumerdès).
LIRE L’ARTICLE DE OMAR ARBANE EN PAGE 6
AFFILIATION VOLONTAIRE DES NON-SALARIÉS
PROROGATION
DES DÉLAIS À LA CASNOS
LIRE L’ARTICLE DE NADIR IDDIR EN PAGE 6
ENPARTENARIATAVECWORLDLEARNING
Boeing ouvre
un centre de
formation en Algérie
BOURSE EIFFEL 2016
Six Algériens
lauréats
RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT EN PAGES
11, 12, 13, 14, 15 ET 16
DESSIN SAÂD
LE SILENCE
SCANDALEUX
DES AUTORITÉS
El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 2
L’A C T U A L I T É
MOHAMED GOUALI. Expert financier
«Cacher et frauder, c’est l’arrière-pensée
de ceux qui ont recours aux paradis fiscaux»
Que pensez-vous des révélations faites par
Panama Papers sur les paradis fiscaux qui
impliquent des dizaines de dirigeants politiques
dans le monde ?
C’est une bonne chose, même si l’origine
des «fuites» est sujette à débat, en particulier la
technicité du mécanisme de fuite vers l’extérieur
(on parle de millions de documents), et la
confidentialité qui l’a entourée. Les journalistes y
onttravaillédepuisuneannée,semble-t-il,sansque
cela ait été «leaké». C’est quand même étonnant,
quand on sait que la plupart des services secrets du
monde traquent les mouvements financiers avec
des moyens technologiques et humains hyper
sophistiqués. Sur le fond, c’est un grand pas en
avant, je dirais même une petite révolution qui en
appelled’autres.LesPanamaPapersdépassentde
loin la tentative de «normalisation» de ces paradis
entreprise par l’OCDE et qui s’avère moins
impactante.Lesblanchiments,lesdétournements
d’argent, les évasions fiscales, les trafics en tout
genre et l’enrichissement en profitant de ses
fonctions sont désormais dans le collimateur de
beaucoup d’Etats, et nul n’est à l’abri de ce type
de révélations, quelle que soit la localisation
géographique du paradis fiscal. Il y a nécessité
d’assainir cet état d’esprit qui consiste à vouloir
indûment s’enrichir par des moyens illégaux,
directs ou indirects. Les politiques, en particulier,
n’ont strictement aucune excuse. Leurs fonctions
sontpardéfinitionauservicedubien-êtregénéral,
pas au service de leurs comptes en banque et de
leurs intérêts propres. L’Algérie, de ce point de
vue-là, doit renforcer son arsenal juridique et
législatif et punir avec une sévérité exemplaire
ceux et celles qui n’ont eu de cesse de vouloir
accéder à des postes représentatifs pour mieux se
rapprocher de la source et des leviers du pouvoir
pour mieux la piller, en toute impunité, parfois à
travers une législation fort peu décourageante en
matière de sanctions.
Des spécialistes estiment que créer une
société offshore dans ce système de paradis
fiscaux est déjà une forme de délit, en cela que
l’intention est de cacher et frauder. Le Panama
est connu pour être une plaque tournante du
blanchiment d’argent des narcotrafiquants via
des sociétés-écrans. Quel est votre avis en tant
qu’expert ?
Cacher et frauder, oui c’est cela l’esprit et
l’arrière-pensée de ceux qui ont recours aux
paradis fiscaux, à l’exception d’une minorité
établie. Mais il n’y a pas que l’argent des narcotrafiquants qui y est blanchi. Celui des trafics en
tout genre l’est aussi. Il ne faut surtout pas créer
une hiérarchie de valeurs entre les différents types
de trafics. Un trafic est un trafic, qu’il soit lié à
la drogue, au trafic d’armes, aux surfacturations
ou aux crimes économiques, sous toutes leurs
formes. Quand vous cherchez à occulter votre
identité derrière une personne morale, c’est-àdire une société, c’est que vous avez beaucoup
de choses à vous reprocher et plus précisément
l’origine de vos biens. Par conséquent, chercher à
ouvrir une société dans un paradis fiscal est en soi
une opération illégale et entachée, tout au moins,
de suspicion que vous ayez transféré des fonds
ou non.
Le plus pervers dans la liste de Panama Papers,
ce ne sont pas les noms de sportifs ou autres
hommes d’affaires. Non, ce qui interpelle jusqu’à
la révolte les opinions mondiales, et on l’a vu avec
les manifestations en Islande, ce sont les hommes
politiques ou leurs prête-noms. Des soi-disant
commis de l’Etat, des moralistes dans parfois
des pays surendettés, pauvres, sans perspective
de croissance et un chômage difficile à résorber,
se révèlent être des voleurs, tout simplement.
Ils ont acquis des fortunes qui n’ont rien à avoir
avec leurs salaires et ceci grâce à leurs fonctions
politiques. On connaissait le syndrome des
Moubarak, père et fils, voici venir celui des rois,
émirs, présidents et ministres.
Comment analysez-vous les informations
PHOTO : SAMI K.
Entretien réalisé par Saïd Rabia
parlant de l’implication de Farid Bedjaoui,
Omar Habour et Réda Hemch cités dans
l’affaire Sonatrach 2, dont le procès qui
se déroule à Milan en Italie, et le fait que
Farid Bedjaoui possède à lui seul 17 sociétés
offshore ?
Oui, selon un quotidien français du soir,
ces noms ont bien été mentionnés comme
faisant partie des listings des Panama Papers.
Tout d’abord, permettez-moi de vous dire que
le modèle du système de sécurité économique
de notre pays a échoué dans la mesure où il n’a
pas été capable de prévenir et d’empêcher ces
opérations de prédation de notre économie. Des
moyens exceptionnels, humains, technologiques
et juridiques auraient dû et devraient être mis en
œuvrepourprotégerlesfleuronsdenosentreprises,
comme Sonatrach, Sonelgaz, Air Algérie et j’en
passe de la cupidité humaine. Les marchés de
«gré à gré» par exemple sont un boulevard offert
aux experts en surfacturation. Ils devraient être
carrément interdits ou limités dans leur enveloppe
financière à quelques millions de dollars. Pas
plus. Les personnes que vous citez ont, elles, tout
simplement exploité les failles de notre système de
surveillanceouontétéencouragéesparunlaxisme,
à tous les niveaux. Vous remarquerez que des trois
noms, un seul faisait partie de l’effectif officiel de
Sonatrach.
Cela dit, le tracking des flux de transferts
entre les différents paradis fiscaux au Panama,
Hong Kong, Dubaï alourdit considérablement le
dossier judiciaire de ces personnes. Il n’y a pas
beaucoup de détails concernant les 17 sociétés
offshore de Bedjaoui. Il faut regarder ce qu’il y a à
l’intérieur de ces sociétés, elles peuvent être vides
et constituer des leurres... Elles peuvent aussi être
mobiles et servir de canaux de transfert à d’autres
sociétés logées ailleurs. Tout laisse à penser que ce
monsieuràvoulufragmentergéographiquementet
compartimenter sectoriellement ses fonds, afin de
minimiser les risques de pertes, par des saisis par
exemple, surtout qu’il existe maintenant et de plus
enplusunevelléitédevolontédecoopérationentre
les Etats pour endiguer ce mal des paradis fiscaux...
La toile de l’offshore est-elle aussi compliquée
et complexe?
Le système de l’offshore est simple et complexe
en même temps. Il faut d’abord expliquer ce
qu’est un paradis fiscal et comment y accéder ?
Grossièrement, un paradis fiscal est un état ou
un pays qui accepte que des fonds — de quelque
origine soient-ils — viennent s’y loger via des
entités inscrites légalement — auprès en général
de cabinets d’avocats ou de sociétés spécialisées
locaux — donc juridiquement en règle avec les lois
de cet Etat en contrepartie de l’absence de taxes
fiscales (ou minimes) et moyennant des frais de
domiciliationannuels.L’entitéouverteestdoncune
personnemorale.Vousenêtesleoulespropriétaires
mais c’est en son nom à elle qu’est établi votre
compte bancaire. Pas au vôtre. Autrement dit, vous
n’êtes pas visible et personne ne vous identifiera
par rapport à cette société. C’est en quelque sorte
une alternative aux comptes numérotés en Suisse.
Pour ouvrir cette société, il suffit de faire appel à des
intermédiairesquinesontpasforcémentdomiciliés
dans ces paradis fiscaux, mais qui coopèrent avec
les cabinets locaux. Ces entités sont en général
des banques qui, elles aussi, perçoivent des frais
conséquents pour l’ouverture de ces sociétés.
Ce système est donc simple pour ce qui est de
l’ouverture d’une société dans un paradis fiscal.
Mais il est complexe pour un Etat d’identifier son
propriétaire surtout si celui-ci s’ingénie à rendre
son architecture plus sophistiquée en ouvrant
plusieurs sociétés, domiciliées dans plusieurs
paradisfiscaux,répertoriéesdansplusieurssecteurs
etêtreconstammententraindedéplacersesvaleurs
d’une société à l’autre, ou d’en fermer une pour en
ouvrir une autre, etc. De quoi donner le vertige aux
enquêteurs surtout si les Etats en question ne sont
pas transparents. Et ils ne le sont pas — ou le sont a
minima, sous contrainte — puisque c’est cela «leur
pétrole».
On a vu que dans certains pays des enquêtes
judiciaires sont déjà ouvertes, pour vérifier les
informations révélées sur leurs citoyens. Est-il
possible, selon vous, que l’administration fiscale
en Algérie engage la même procédure ?
Les enquêtes diligentées un peu partout dans
le monde ne sont pas du ressort exclusif des
administrations fiscales. Celles-ci interviennent
pour sanctionner les évasions fiscales, c’est-à-dire
les citoyens qui trichent en ne déclarant pas tous
leurs biens et les mettent à l’abri des déclarations
et ponctions obligatoires. Or, comme je l’ai
précisé plus haut, l’argent des paradis fiscaux n’a
souvent pas d’odeur ni de certificat d’origine.
C’est pour cela que les Islandais manifestent
pour faire démissionner leur Premier ministre,
les Ukrainiens, etc. Leur premier objectif est de
leur ôter leur confiance en tant que responsable
politiquedehautniveauetdansunevraisemblable
seconde phase les juger sur l’origine de ces fonds
que le salaire de Premier ministre ne permet pas.
C’est en quelque sorte un problème de salubrité
politique que recherchent les Islandais et ils ont
raison.
Ailleurs, on noiera le poisson dans des
commissions d’enquête dont on n’entendra peutêtre plus jamais parler, car le système politique en
place ne se sent pas très net non plus et craint d’être
éclaboussé par ricochet.
L’Algérie — autant ses institutions politiques
que judiciaires — se doit de saisir cette énième
éclaboussure pour enfin assainir sa gouvernance
et couper à la racine ces «mildiou» qui peuvent
redoutablement affaiblir le pays et se révéler
dangereux pour son avenir.
Comment pouvez-vous négocier les intérêts de
l’Algérie si des pays étrangers vous mettent sous
le nez et sur la table le détail de vos avoirs, de vos
transactionsquevousavezsoigneusementcachés
dans leurs banques ou dans des paradis fiscaux ?
Par conséquent, ce n’est pas l’administration
fiscale algérienne seule qui doit s’en mêler à ce
stade, mais le pouvoir politique entier dans ses
composantes judiciaires, économiques, etc.
C’est un vaste chantier d’assainissement assorti
de sanctions qui doit être impérativement et
urgemment décidé si l’on veut que ces scandales
à répétition et les colères et frustrations qu’ils
engendrent ne se propagent par capillarité dans
les profondeurs de la société. Et qui d’autre a
autorité pour le faire, sinon le président de la
République lui-même ?
S. R.
Pensée
A notre cher père
Abdelmadjid Bouzbid
Déjà 40 jours ! Le temps n'effacera jamais de nos
cœurs ce que tu as toujours été pour nous.
Un père dévoué, chaleureux, attentif et toujours
disponible pour nous et la famille.
Tu as été un exemple de sacrifice, de sagesse,
d'humilité et de loyauté envers ta patrie dans la
discrétion totale.
La force dont tu as fait preuve tout au long de ta vie
et ta volonté vivront éternellement en nous.
Ton visage, ta voix et ton sourire seront gravés à
jamais dans nos cœurs.
Nous t'aimons et te remercions pour tout l'amour,
la bonté et l'éducation que tu nous as donnés et tu
resteras toujours dans nos cœurs.
Ta femme, tes enfants, tes petits-enfants et arrièrepetits-enfants prient Allah de t'accorder Sa Sainte
Miséricorde et de t'accueillir en Son Vaste Paradis.
El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 3
L’A C T U A L I T É
RESPONSABLES ALGÉRIENS ÉCLABOUSSÉS PAR LES PANAMA PAPERS
Le silence scandaleux
des autorités
● Bousculé, le monde réagit aux révélations des Panama Papers alors qu’en Algérie, la
justice se mure dans un silence aussi inquiétant que scandaleux sur l’implication d’un
ministre de la République, Abdessalem Bouchouareb. En faisant le dos rond, les
autorités poussent les Algériens, encore sous le choc du retour de Chakib Khelil avec
«les honneurs», à se demander si la justice de leur pays est au service de la loi ou des
hommes du Président.
A
lors que de nombreux
gouvernements
ont
rapidement
ordonné
l’ouverture d’enquêtes, en Algérie,
la justice est murée dans un silence
de marbre, comme si Abdessalem
Bouchouareb, éclaboussé par le
scandale Panama Papers, ne faisait
paspartiedugouvernement.Pourtant,
le Consortium international de
journalistes d’investigation (ICIJ),
qui a enquêté sur le cabinet d’avocats
panaméen qui aide ses clients à placer
leurs fortunes dans des comptes
offshore pour éviter le fisc, a bel
et bien cité le nom de Abdessalem
Bouchouareb qui, en 2015, alors qu’il
était ministre, a créé une société avec
700 000 euros.
La question que se posent de
nombreux Algériens n’est pas de
savoir si cette société active ou pas ;
ils veulent être éclairés sur l’origine
des fonds et les circonstances dans
lesquelles ils ont été transférés,
sachant que l’usine de chips que
détient Bouchouareb se trouve en
Algérie et non à l’étranger. Mieux,
la réglementation algérienne interdit
tout transfert de fonds pour investir
à l’extérieur du pays ou y détenir
des comptes, notamment en tant que
ministre, personnalité politiquement
exposée.
Tout comme lui, Amar Saadani, secré-
taire général du FLN, n’a toujours
pas expliqué à l’opinion publique
l’origine des fonds avec lesquels
il a créé sa société immobilière en
France et acheté des appartements
dans des quartiers chics de la capitale
française. Pourtant, Saadani, natif de
Moulares, en Tunisie, était jusqu’aux
années 1990 un simple pompiste de
Naftal, à El Oued, devenu subitement,
à la fin des années 2000 — après le
scandale de la Générale des concessions agricoles (GCA), qui a englouti
des milliards de dinars et où son nom
a été cité —, propriétaire d’une immense villa dans le quartier huppé Le
Paradou, à Hydra, mais aussi d’autres
biens à l’étranger, en son nom et
au nom de ses enfants. Lorsque ces
acquisitions douteuses ont fait la une
despressesoccidentaleetalgérienne,
aucune autorité n’a daigné l’interroger sur l’origine des richesses de ce
chef de parti dont on ne connaît pas
d’héritage familial ou de gain à la
loterie. Le silence des autorités a été
encore plus troublant lors du procès
de l’affaire autoroute Est-Ouest. Un
des accusés, Mohamed Khelladi, qui
était, comble de l’ironie, à l’origine de
l’éclatement de ce scandale, a révélé
avec force détails les mécanismes
de la corruption dans les marchés
de réalisation de ce projet du siècle,
en impliquant Amar Ghoul, alors
ministre des Travaux publics.
Ex-responsable des nouveaux projets
à l’Agence nationale des autoroutes
(ANA), Khelladi avait affirmé que
cette autoroute a coûté 11 milliards
de dollars, auxquels il faut ajouter
5 milliards partis dans des opérations
de corruption. Il savait ce qu’il disait.
Il avait mené sa propre enquête pour
démêler l’écheveau de ce dossier
en allant jusqu’en Chine. Selon lui,
«les pots-de-vin et les commissions
versés aux dirigeants algériens et
leurs intermédiaires étaient répartis entre l’homme d’affaires algéro-luxembourgeois Mohamed Chani
(4%), Pierre Falcone et Mohamed
Bedjaoui (ancien ministre des Affaires
étrangères) 10% et Amar Ghoul,25 %
(...). Ce dernier a rétrocédé 1,25% de
ce montant à un certain Tayeb Kouidri», actuellement en fuite, installé à
Genève. Publiquement mis en cause,
Amar Ghoul n’a pas été inquiété, la
justice est restée muette devant ces
révélations et Mohamed Khelladi a
été condamné à une peine de 10 ans
par le tribunal criminel d’Alger.
L’affaire Sonatrach, après avoir été
ficelée par la justice algérienne puis
italienne, se transforme en un mégascandale aux ramifications internationales. Ce qui a suscité la réaction
du président de la République, le
24 février 2013, anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures. Bouteflika s’était déclaré «révolté» par
les scandales de corruption touchant
la gestion de Sonatrach, précisant
qu’il ne pouvait «les laisser passer
sous silence». Quelques mois plus
tard, le parquet d’Alger, après avoir
obtenu d’importantes informations
de Suisse, d’Italie et d’autres pays,
lance une autre affaire, Sonatrach 2,
dans laquelle le ministre de l’Energie
est nommément cité. Au moment où
le juge le convoque pour l’entendre,
il s’envole vers les Etats-Unis avec
son épouse et ses deux enfants. Des
mandats d’arrêt internationaux sont
lancés contre lui et les membres de
sa famille. A la fin de la même année,
le mandat d’arrêt est annulé, mais
aucune information sur la procédure
judiciaire — qui concerne, faut-il
le rappeler, cinq autres personnalités — n’est donnée. Moins de trois
ans après, Khelil revient avec les
honneurs sans qu’aucune explication
soit donnée par la justice. Purement
judiciaire, cette affaire est traitée politiquementparlesplushautesautorités
qui poussent le ridicule jusqu’à lui
organiser un véritable show médiatique dans une… zaouïa. Totalement
muette, la justice algérienne a raté
encore une fois une occasion de défendre sa crédibilité. Elle se contente
de faire le dos rond, même lorsqu’un
ministre de la République comme
Abdessalem Bouchouareb est cité
nommément dans une affaire de fuite
de capitaux. Des réactions aussi scandaleusesqu’inquiétantesquipoussent
à se demander si la justice est au
service de la loi ou des hommes du
Président.
Salima Tlemçani
CE CABINET D’AVOCAT EST À L’ORIGINE
D’UN SCANDALE PLANÉTAIRE
M
ossack Fonseca. Le nom de ce cabinet
d’avocats panaméen est devenu, depuis
lundi dernier, très célèbre dans le monde.
Les révélations sur l’affaire Panama Papers
où est cité, entre autres, le nom du ministre
de l’Industrie et des Mines, Abdessalem
Bouchouareb, le font connaître aussi en
Algérie. Dans la presse, dans les médias
audiovisuels et sur les réseaux sociaux, ce nom
revient avec insistance.
Qu’est-ce que ce cabinet ? Quelle est son
histoire ? En quoi consiste son travail ? Google
et l’encyclopédie Wikipédia lui consacrent
plusieurs pages où reviennent, à plusieurs
reprises, des mots peu glorieux : «blanchiment
d’argent», «fraude fiscale», «corruption»… Il
s’agit, en somme, d’une boîte à la réputation
sulfureuse. Depuis sa création.
Le quotidien français Le Monde, dans son
édition d’hier, retrace le parcours de cette
entreprise qui a vu le jour en 1989, suite à la
fusion du cabinet créé en 1977 par l’avocat
Jürgen Mossack et celui de l’avocat et homme
politique panaméen Ramon Fonseca Mora.
Cette firme spécialisée dan la création de
sociétés-écrans, écrit le quotidien français, «fait
se fermer les visages et s’éteindre les voix» dès
que son nom est prononcé au Panama. Et cela,
en raison de son histoire liée étroitement à la
corruption et à l’argent sale depuis les années
de règne du dictateur Manuel Noriega (19841990).
Leplusgrandscandaledanslequelestimpliqué
Mossack Fonseca est celui de Petrobras (la
compagniepétrolièrebrésilienne),appeléaussi
au Brésil «opération Lava Jato». Ce scandale
a conduit à la démission de Ramon Fonseca
Mora de ses fonctions de président du parti
panamiste. «Les sombres affaires de Mossack
Fonseca sont mises sous le boisseau par le
gouvernement. Personne ne vous parlera.
Ici, la collusion d’intérêts entre le pouvoir et
les grandes compagnies est totale», affirme
Miguel Antonio Bernal, professeur de droit à
l’université du Panama, opposant historique à
Noriega et à l’ex-président corrompu Ricardo
Martinelli, cité par Le Monde.
Mais ce cabinet a profité de la politique
du Panama qui, pour attirer des capitaux, a
mis en place un secret bancaire inviolable,
cadenassé par la loi, et une fiscalité zéro pour
les revenus issus de l’étranger. Un système qui
a permis l’émergence de Mossack Fonseca,
qui n’imposait aucune limite pour attirer les
capitaux. C’est ainsi qu’il compte rapidement
parmi ses clients beaucoup de dirigeants de
pays corrompus, de régimes autoritaires et
des réseaux criminels. Ce qui a permis à ce
cabinet d’étendre sa toile à travers le monde
et d’être présent dans une quarantaine de
pays. Il a réussi aussi à prendre dans ses filets
une foule d’hommes politiques, dont des
présidents de grandes puissances, des rois,
Premiers ministres, des ministres et même des
footballeurs.
Ce n’est pas tout. Le Consortium international
des journalistes d’investigation (CIPI) n’a
pas encore révélé la totalité du contenu des
2,6 teraoctetsdedonnéesenregistréespendant
40 ans. Des têtes risquent encore de tomber…
Madjid Makedhi
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Mossack Fonseca, une firme
à la réputation sulfureuse !
El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 4
L’A C T U A L I T É
NASREDDINE LEZZAR. Avocat
L’avocat Nasreddine
Lezzar revient sur
l’affaire Panama Papers
révélée lundi, dans
laquelle le nom du
ministre de l’Industrie et
des Mines est cité. Selon
lui, «Bouchouareb doit
s’expliquer et fournir
des preuves» à l’opinion
publique.
Propos recueillis par
Madjid Makedhi
En Algérie, comme dans d’autres
de pays du Tiers-Monde, de
nombreux noms ont été cités. Parmi
eux, il y a d’abord le ministre de
l’Industrie et des Mines, Abdessalem
Bouchouareb, qui a créé, selon les
documents révélés, une société
offshore en 2015. Quel est votre
commentaire ?
Un ministre de la République doit
avoir le souci de sa probité et de son
image ; il y va de la respectabilité des
positions et des fonctions publiques.
Ce qui est permis aux détenteurs privés
de capitaux ne l’est pas pour ceux qui
gèrent les capitaux publics. Le chargé
d’affaires de Bouchouareb a déclaré
que celui-ci lui a demandé de geler les
activités de sa société depuis qu’il est
ministre. C’est trop honnête pour être
vrai. En tout cas, si cette information
est vérifiée, je m’inclinerais bien bas
ou plutôt je me prosternerais devant
autant de grandeur éthique. Il est aussi
paradoxal de laisser un gestionnaire
d’affaires s’expliquer devant tant de
gravité. Le ministre doit s’exprimer
lui-même et présenter des preuves
à l’opinion publique. Un soupçon
de fraude ou d’évasion fiscale a fait
démissionner un ministre du Parti
socialiste français. De plus, l’opprobre
s’est abattu sur lui au sein de son
parti, où il est devenu «celui qu’on ne
nommait plus».
Que dit la législation algérienne à
ce sujet ?
La constitution d’une société
offshore n’est pas un délit en soi.
Elle ne le devient que si l’origine des
capitaux investis est un vol, un recel,
un détournement, une corruption ou
une évasion fiscale.
Cependant, il faut dire que même
s’il n’est pas établi que les capitaux
d’une société offshore ont une origine
frauduleuse, l’objectif de sa création
estmanifestementdouteux.Oninvestit
dans les sociétés offshore les capitaux
ayant une provenance malsaine : la
drogue, les détournements, les
PHOTO : DR
«Le Fisc algérien doit engager
un audit fiscal approfondi»
paris…. Ces sociétés sont de véritables
lessiveuses, des machines à blanchir
l’argent sale.
Tout comme l’origine des capitaux,
les motivations de la création d’une
société offshore ne peuvent être que
malsaines. L’objectif principal est une
évasion fiscale dans la mesure où la
société ne paye pas d’impôt dans le
pays où elle est active et presque pas
dans le pays où elle est immatriculée.
Des proches de l’ancien ministre
de l’Energie et des Mines, Chakib
Khelil, sont également cités. Le nom
de Farid Bedjaoui, par exemple,
apparaît dans 17 sociétés offshore.
Ces dernières ont-elles un lien avec
l’affaire Sonatrach 2 ?
Je ne peux pas affirmer que ces
sociétés ont une relation avec l’argent
de Sonatrach. Je n’ai pas d’élément
d’information et la traçabilité
des fonds n’est pas facile à faire.
Cependant, l’implication des mêmes
personnes dans l’affaire Sonatrach
et dans les sociétés offshore permet
de supposer qu’il y a un lien entre
les deux. L’affaire Sonatrach a été
jugée en l’absence de Chakib Khelil,
qui a été cité à maintes reprises. Par
ailleurs, les faits reprochés l’ont été
manifestement durant la période où
il était ministre, donc d’une façon
ou d’une autre, sa responsabilité est
engagée. Il est aussi paradoxal qu’un
ministre ne se sente pas interpellé
par des scandales qui concernent son
département.
Le sens de la responsabilité aurait dû
pousser Chakib Khelil à se présenter
de lui-même pour apporter son
concours à la manifestation de la vérité
et aussi pour laver sa personne des
soupçons, fondés ou non, qui pèsent
sur lui. Quant au lien de ces sociétés
avec l’affaire Sonatrach, je ne saurais
répondre à cette question.
Est-ce que des poursuites risquent
d’être engagées en Algérie s’il y a
confirmation ou soupçon de cas
de fraude par rapport au fisc, par
exemple ?
Absolument. Le chargé d’affaires
de Bouchouareb soutient que l’argent
investi provenait de ses activités
industrielles.
Cetteassertionestdéfendable,maisil
me semble que le fisc algérien devrait
procéder à un audit fiscal approfondi
pour vérifier la concordance de ses
rentrées avec ses charges fiscales. Et
la lumière sera faite sur la provenance
des capitaux.
M. M.
VICTIME DES PANAMA PAPERS
Le Premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson
P
remier haut dirigeant emporté par le scandale Panama Papers, le Premier ministre
islandais Sigmundur David Gunnlaugsson va
démissionner après des révélations sur ses placements offshore qui ont jeté dans la rue des
milliers de manifestants en colère. «Le Premier ministre a informé le groupe parlementaire (du Parti du progrès) qu’il allait démissionner de ses fonctions de Premier ministre»,
a déclaré en direct, hier à la télévision, Sigurdur Ingi Johannsson, vice-président du parti et
ministre de l’Agriculture. Le Parti de l’indépendance,quiapporteunemajoritéparlementaire au Parti du progrès et dont plusieurs
cadressontaugouvernement,doitdonnerson
accord à ce passage de témoin.
M. Gunnlaugsson, qui devrait conserver la
présidence de sa formation, était sous forte
pression depuis les révélations des Panama
Papers faisant état d’avoirs placés dans un paradis fiscal via une société-écran. L’opposition
degaucheavaitdéposéunemotiondecensure
au Parlement et des milliers de personnes
avaient manifesté lundi soir devant le Parlement. D’après des documents dévoilés par le
Consortium international des journalistes
d’investigation (ICIJ), M. Gunnlaugsson,
41 ans, a détenu des millions de dollars dans la
société Wintris avec son épouse Anna Sigurlaug Palsdottir, fille d’un riche concessionnaire automobile. Il a cédé ses parts, soit 50%
du capital, à son épouse fin 2009 pour un dollar symbolique, mais quand il a été élu député
en avril 2009, il a omis cette participation dans
sa déclaration de patrimoine. Selon le rapport
publié par l’ICIJ sur son site internet,
M. Gunnlaugsson «a continué à cacher»
l’existence de ses actifs quand il est devenu
Premier ministre en «violation des règles
d’éthique» de l’Islande. L’intéressé se défend
de toute illégalité et sa femme a, selon lui, toujours déclaré sa fortune au fisc. AFP
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PHOTO : DR
Le Premier ministre islandais
démissionne
El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 5
L’A C T U A L I T É
RÉACTIONS DANS LE MONDE AU SCANDALE PANAMA PAPERS
La valse-hésitation de la
communauté internationale
● Sans attendre d’éventuelles nouvelles mesures internationales contre le Panama, la France a
décidé, hier, de réinscrire ce pays dans sa liste de paradis fiscaux d’où il avait été retiré en 2012.
D
’un côté, l’Organisation
de coopération et de
développementéconomiques (OCDE) prévient que
le Panama file un mauvais
coton, de l’autre le Groupe
d’action financière sur le blanchiment des capitaux (GAFI),
l’institution luttant contre le
blanchiment d’argent, retire
le pays latino-américain de sa
liste grise : la valse-hésitation
de la communauté internationale démontre les difficultés à organiser la lutte contre
l’évasion fiscale. Sans attendre
d’éventuelles nouvelles mesures internationales contre le
Panama, la France a décidé hier
de réinscrire ce pays dans sa
liste de paradis fiscaux, d’où il
avait été retiré en 2012. Pourtant, moins de deux mois avant
les révélations des Panama
Papers, le ministre de l’Economie du pays latino-américain,
Dulcidio de la Guardia, avait
fêté comme un «triomphe» sa
sortie de la liste grise du GAFI,
basé à Paris. Sur une vidéo
mise en ligne par l’ambassade du Panama, le secrétaire
exécutif du Gafilat, l’antenne
latino-américaine de l’institution, l’Argentin Esteban Fullin, félicitait alors le Panama
«pour tous les progrès accomplis». Cette sortie de la liste du
GAFI, créé en 1989 pour lutter
contre le blanchiment d’argent
et hébergée par l’OCDE, est
«révélatrice de la faiblesse des
critères pris en compte», a déploré Manon Aubry, porte-parole de l’ONG Oxfam France
sur les dossiers fiscaux. Cette
institution, à laquelle le G20 a
donné la mission en novembre
de se pencher sur la lutte contre
le financement du terrorisme,
«donne des indications, mais
pas une vision exhaustive»,
regrette-t-elle.
Interrogé par l’AFP, le GAFI a
réponduque«legouvernement
panaméen avait récemment
pris des mesures pour faire face
à ses déficiences dans la lutte
contre le blanchiment d’argent
et le financement du terrorisme» et précisé que le Gafilat avait prévu de mener une
mission d’évaluation sur place
l’année prochaine. Du côté de
l’OCDE, ses responsables ne
cachent pas leur agacement
avec le Panama. «Ce pays a
une stratégie qui consiste à
faire de petits progrès pour
essayer d’arracher sa sortie
des listes grises», a expliqué à
l’AFP le directeur du Centre
depolitiqueetd’administration
fiscales de l’OCDE, Pascal
Saint-Amans.
L’OCDE FERME LES YEUX
Il en veut pour preuve que le
pays latino-américain s’était
engagé, avant le G20 d’Antalya en novembre dernier, à
pratiquer l’échange automatique d’informations, l’une
des conditions requises par
l’OCDE pour qu’un pays ne
soit pas considéré comme un
paradis fiscal. Mais les autori-
téspanaméennessontrevenues
sur leurs décisions après le
sommet. «Elles nous ont dit
que nous n’étions pas légitimes. En février, lors du G20
Finance de Shanghai, nous
l’avons donc signalé», a expliqué M. Saint-Amans.
«Le Panama a fait un pied de
nez à l’OCDE en lui disant :
‘Cause toujours tu m’intéresses’», a affirmé Manon
Aubry, qui dénonce le manque
de moyens des institutions internationalespourcontraindre
les différents pays à respecter
les règles. «On a laissé le
Panama prospérer tranquillement dans son coin. L’OCDE
les a certes rappelés à l’ordre
plusieurs fois, mais à partir du
moment où il n’y a pas de sanction économique...», constate
la porte-parole d’Oxfam.
M. Saint-Amans est convaincu
quelepayslatino-américainest
«le dernier des Mohicans» en
matière d’évasion fiscale.
Agences
GRANDE-BRETAGNE
les placements offshore de son père Ian,
décédé en 2010, étaient apparues. Le chef
de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn a répliqué en réclamant une enquête
indépendante. «C’est une affaire privée
dans la mesure où il s’agit d’intérêts privés, mais ce n’est plus une affaire privée
si aucun impôt n’a été payé. Il doit donc
y avoir une enquête indépendante», a
souligné M. Corbyn. Le leader du Labour
a également appelé David Cameron à
«cesser de tourner autour du pot» et à
agir contre l’évasion fiscale.
PHOTO : DR
ommé de rendre des comptes sur sa
fortune familiale, son père Ian s’étant
retrouvé mentionné dans le scandale
de fraude fiscale des Panama Papers, le
Premier ministre britannique David Cameron s’est défendu mardi en affirmant
«n’avoir aucun fonds offshore». Selon
le quotidien The Guardian, Ian Cameron
dirigeait un fonds d’investissement basé
aux Bahamas, Blairmore Holding, dont
les profits ont échappé au fisc britannique pendant 30 ans grâce à un montage
compliqué via le cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca. «Je n’ai aucune
action, aucun trust offshore, aucun fonds
offshore, rien de tout cela», a déclaré David Cameron hier, lors d’un déplacement
à Birmingham (centre de l’Angleterre)
en réponse à un journaliste l’interrogeant
pour savoir si l’actuelle fortune familiale était encore placée dans ce fonds
offshore. «J’ai le salaire de Premier
ministre et j’ai quelques économies sur
lesquelles je perçois des intérêts, et j’ai
une maison, dans laquelle nous vivions,
mais qui est actuellement louée pendant
que nous sommes à Downing Street (la
David Cameron
résidence des Premiers ministres britanniques, ndlr) et c’est tout ce que j’ai», at-il détaillé. David Cameron n’a toutefois
pas répondu pour sa famille au sens large.
Son porte-parole avait indiqué auparavant qu’il s’agissait là d’une «affaire privée», répétant la réponse donnée en 2012
lorsque les premières informations sur
Le Premier ministre pakistanais annonce
une commission d’enquête
■ Le Premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif, dont la famille est mise en cause
dans le scandale Panama Papers sur les paradis fiscaux, a annoncé hier la formation
d’une commission d’enquête. «J’ai décidé de mettre en place une commission
judiciaire de haut niveau dirigée par un juge à la retraite de la Cour suprême. Cette
commission tranchera sur la réalité et sur le poids de ces allégations», a déclaré M.
Sharif dans un message diffusé à la télévision nationale.
■ «Un système offshore sophistiqué a été mis en place» par
«le premier cercle de fidèles» de Marine Le Pen, la présidente
du parti français d’extrême droite Front national (FN), a
affirmé hier Le Monde en s’appuyant sur les documents des
Panama Papers. Ce système «entre Hong Kong, Singapour,
les îles Vierges britanniques et le Panama», a été «utilisé pour
sortir de l’argent de France, au moyen de sociétés-écrans et
de fausses factures avec la volonté d’échapper aux services
antiblanchiment français», ajoute le quotidien français. Le
Monde, s’appuyant sur des documents provenant du cabinet
d’avocats panaméen Mossack Fonseca, met notamment en
avant le rôle de l’expert-comptable Nicolas Crochet et de
l’homme d’affaires Frédéric Chatillon, patron de la société
Riwal qui réalise des prestations de communication pour
des candidats FN. Prenant les devants sur d’éventuelles
révélations dans l’affaire Panama Papers, ce dernier avait
indiqué dès lundi soir avoir «mis à disposition des (...)
journalistes les documents prouvant la parfaite légalité de ces
opérations». Le Front national avait, dans un communiqué
séparé, assuré n’être «pas impliqué dans l’affaire Panama
Papers». Selon Le Monde, «en 2012, juste après l’élection
présidentielle, Frédéric Chatillon s’organise, avec le concours
de Nicolas Crochet, pour faire sortir 316 000 euros de Riwal
et du territoire français». Naît alors un montage complexe,
passant notamment par l’acquisition d’une société-écran
baptisée Time Dragon et basée à Hong Kong, dont la maison
mère est domiciliée aux îles Vierges britanniques via la firme
panaméenne Mossack Fonseca. Le système passe également
par une société hongkongaise appartenant au frère de Nicolas
Crochet, Ever Harvest Garments, une «fausse facture censée
régler la réalisation des sites internet du Rassemblement bleu
Marine pour les législatives» de 2012, et divers transferts
de fonds. Les révélations tirées des quelque 11,5 millions de
documents du cabinet Mossack Fonseca ont dévoilé un vaste
scandale d’évasion fiscale touchant de hauts responsables
politiques, des sportifs ou encore des milliardaires.
TUNISIE
SOUS LA PRESSION,
DAVID CAMERON SE DÉFEND
S
FRANCE
Des proches de Marine
Le Pen impliqués
«DES MILLIARDS RÉCUPÉRÉS»
«Aucun gouvernement, aucun Premier
ministre n’a fait davantage pour lutter
contre l’évasion fiscale et l’optimisation
fiscale agressive à la fois au niveau
national et au niveau international»,
s’est défendu David Cameron depuis
Birmingham. «Nous avons récupéré
des milliards de livres dans notre pays
en changeant la législation en matière
d’impôts», a-t-il ajouté. Depuis 2010, la
lutte contre l’évasion fiscale a rapporté 2
milliards de livres tandis que les changements législatifs ont permis de collecter
12 milliards de livres supplémentaires,
selon les chiffres du gouvernement britannique. «Nous aurons en juin un registrepublicdespropriétéseffectives(des
entreprises)afinquetoutlemondepuisse
voir qui détient quoi au Royaume-Uni»,
a ajouté le dirigeant qui doit présider le
mois prochain à Londres un sommet anticorruptionetprônerégulièrementlalutte
contre la corruption et l’amélioration de
la transparence.
Des médias victimes
de cyberattaque
■ Le webzine Inkyfada, chargé du volet tunisien des Panama
Papers, a indiqué hier avoir été victime d’une «grave attaque
informatique», quelques heures après la mise en ligne des
premières informations sur ce dossier planétaire. «Notre
site subit une grave attaque informatique. Les pirates ont
réussi à publier de fausses informations en notre nom», a
indiqué Inkyfada sur son compte twitter. «Pour des raisons
de sécurité, nous sommes contraints de mettre le site hors
ligne. Le temps de faire face à cette attaque», est-il précisé.
La directrice éditoriale de Inkyfada, Monia Ben Hamadi, a
confirmé à l’AFP que le site avait été désactivé «le temps
notamment de supprimer l’article altéré par les pirates».
«L’attaque a été orchestrée de plusieurs endroits. Pour
le moment, nous avons identifié les postes, mais pas les
personnes» à l’origine du piratage, a-t-elle ajouté. Selon
elle, Inkyfada, toujours indisponible dans l’après-midi,
devait de nouveau être accessible d’ici la fin de la journée.
Dans un communiqué, Reporters sans frontières (RSF) a
dénoncé «vigoureusement cette cyberattaque qui démontre
combien le journalisme d’investigation fait encore peur en
Tunisie». «Le pays a pourtant plus que jamais besoin de ces
publications courageuses qui renforcent le droit et la liberté
d’information et donnent l’exemple dans la région», a déclaré
la responsable de RSF pour l’Afrique du Nord, Yasmine Kacha.
Inkyfada avait commencé à publier lundi soir des
informations sur l’implication de Tunisiens dans l’affaire des
Panama Papers.
Sur la base du premier article, une seconde personnalité
tunisienne a été mentionnée hier, mais «le seul nom révélé
pour l’instant est celui de Mohsen Marzouk», a insisté le
webzine. Ex-responsable de la première force politique du
pays, Nidaa Tounes, Mohsen Marzouk vient de lancer son
propre parti. Selon Inkyfada, il est cité dans des documents
du cabinet d’avocats panaméen à la suite d’une demande de
renseignements — manifestement restée sans suite — pour
la création d’une société offshore. Dans une déclaration à la
radio privée Mosaïque FM, Mohsen Marzouk a «nié en bloc»,
dénonçant «une histoire inventée de toute pièce». Le ministre
de la Justice, Omar Mansour, a de son côté indiqué dans un
communiqué qu’il avait autorisé le procureur général près la
cour d’appel de Tunis à suivre le dossier Panama Papers et à
«mener des enquêtes si nécessaire».
AFP
El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 6
L’A C T U A L I T É
AFFILIATION VOLONTAIRE DES NON-SALARIÉS
● La décision de proroger le délai a été prise par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale
«jusqu’à satisfaction de toutes les demandes», a indiqué, hier, le directeur général de la Casnos, Chawki Acheuk-Youcef.
L
e délai d’affiliation volontaire à la Caisse
nationaledesécuritésocialedesnonsalariés
(Casnos) a été prolongé. Initialement arrêté
au 31 mars 2016, le délai qui permet à des
catégories (commerçants, artisans, agriculteurs,
fonctions libérales, etc.) de régulariser leur
situation et de bénéficier de l’exonération des
majorations et pénalités de retard est prorogé
en raison de la «forte demande». «Il y a un
engouement inespéré. Les guichets sont restés
ouverts samedi dernier et certaines structures
vendredi également. Nos agents ont travaillé
parfois jusqu’à 2h. La décision de proroger
le délai a été prise par le ministre jusqu’à la
satisfaction de toutes les demandes», a indiqué,
hier, le directeur général de la Casnos, Chawki
Acheuk-Youcef, à l’occasion de la conférence
organisée pour présenter le bilan des mesures
mises en place dans le cadre de la LFC 2015.
M. Acheuk-Youcef précise que les assujettis
peuvent se rapprocher «spontanément» des
agences et bénéficier des mesures d’exonération
et d’octroi d’échéancier pour les débiteurs.
Sans donner d’échéancier précis, le directeur
général de la Casnos a précisé qu’entre-temps,
des contrôleurs expliqueront les mesures aux
non-salariés. Depuis la mise en œuvre de la LFC
2015 à ce jour, quelque 610 000 travailleurs
non salariés ont régularisé leur situation.
«Comparativement à la même période de l’année
2015 (premier trimestre), il y a eu une hausse
des recettes de cotisation de 97%. Le taux des
cotisants a augmenté de 56% alors que celui des
nouveaux immatriculés de 152% en trois mois»,
se réjouit M. Acheuk-Youcef, qui se satisfait de la
réalisation de 67% des prévisions annuelles de la
Caisse dont les «voyants sont au vert».
NOUVELLES APPLICATIONS
DANS LES OFFICINES
Un tiers seulement des 3 millions de nonsalariés activant dans différents secteurs sont
déclarés à la Casnos. Pour grossir les rangs des
affiliés, la Caisse s’intéresse aux agriculteurs.
Une convention signée avec la CNMA permettra
la mutualisation des moyens infrastructurels et
techniques, à travers l’extension du réseau des
structures déconcentrées à l’échelle des wilayas
à forte concentration agricole, l’implantation
au sein des structures de la CNMA de guichets
uniques de la Casnos pour une meilleure
prise en charge des agriculteurs. La Casnos
permet l’affiliation des «aidants familiaux» des
agriculteurs(conjoints,ascendants,descendants,
collatéraux au premier degré, frères et sœurs.
Quelque 149 000 agriculteurs se sont d’ores
et déjà affiliés, leur nombre devant augmenter
d’ici l’été pour atteindre 1,5 million, prévoit
M. Acheuk-Youcef.
Des mesures organisationnelles et techniques
ont été mises en place par la Caisse qui a
renforcé son réseau (49 agences, 135 guichets).
Le dossier d’affiliation a été allégé : plus
besoin d’extrait de naissance ou de bilan fiscal
pour le demandeur, juste sa qualité (artisan,
associé, etc.). Il sera aussi possible de faire sa
déclaration à distance. Le directeur général de
la Casnos annonce deux nouveautés pour la
maîtrise des finances de la Caisse : mise en place
d’une application informatique dans les officines
(60% actuellement), qui permet d’accéder à
l’historique des non-salariés affiliés à la Caisse
pour éviter d’éventuels abus de consommation
de médicaments, et d’un réseau privé virtuel
permettra, à partir de fin avril, d’avoir l’avis du
médecin-conseil pour les médicaments soumis à
certaines conditions dans le cadre du tiers payant.
Nadir Iddir
CONTRACTUELS DE L’ÉDUCATION
Le bras de fer avec le ministère continue
● Le dispositif sécuritaire mis en place pour empêcher les enseignants de rejoindre la capitale
est toujours déployé sur les lieux.
L
PHOTO : EL WATAN
es contractuels de
l’éducation continuent,
pour la deuxième journée
consécutive, la grève de la
faim entamée lundi sous
de mauvaises conditions
climatiques. Environ 700
personnes logent une tente
géante érigée le long d’une
route, près de la cité 950
logements, à Boudouaou,
à l’ouest de la wilaya de
Boumerdès. La solidarité des
habitants de cette cité avec les
contractuels est sans limite.
Avec leurs propres moyens,
ils ont mis à la disposition
des grévistes des bâches et
offert des couvertures pour
les protéger du froid et de la
pluie. Entre la nuit de lundi et la
matinée d’hier, 4 enseignants et
3 enseignantes ont été transférés
en urgence vers l’hôpital. «La
plupart de nous exerce le métier de
l’enseignementdansdesconditions
très difficiles dans les localités
les plus éloignées. Nous sommes
habituées à la dureté de la vie. Mais
ce qui nous fait vraiment mal, ce
sont ces enseignantes qui passent
l’intégration, que nous
considéronscommeundroit
légitime», déclare Bachir
Saidi, porte-parole des
contractuels de l’éducation.
La menace de M me
Benghebrit de licencier les
contractuels de leurs postes,
ne semble pas trouver écho
parmi chez ces derniers.
«Avant que la tutelle nous
démette, nous sommes déjà
démissionnaires. Au lieu
d’œuvrer pour trouver une
solution à cette crise, le
La tente des contractuels, sur une route
ministère de l’Education
près de la cité 950 logements, à Boudouaou
nationale persiste dans
les menaces et la fuite en
avant. Nous ne sommes pas
les nuits loin de chez elles. Il y en l’Education nationale a interpellé
a parmi elles celles qui ont quitté lescontractuels,leurdemandantde seuls. Plusieurs syndicats, en signe
leurs enfants depuis plusieurs déléguer cinq représentants pour de solidarité, enclencheront des
jours», regrette Kamel Merzouk, de nouvelles négociations. «Les protestations dès demain à travers
un des contractuels en grève de négociations de la veille n’ont les établissements scolaires sur
la faim. Se contentant d’eau et de débouché sur aucune avancée. Le tout le territoire national», ajoute
sucre, les grévistes ont refusé les ministère de l’Education nationale notre interlocuteur. En signe de
denrées alimentaires offertes par campe sur ses positions et ses solidarité aussi, Soufiane Djilali
les habitants de Boudouaou. Le propositions. Notre réponse était président du parti Jil Jadid, s’est
dispositif sécuritaire mis en place négative que ce soit pour les rendu à hier matin à Boudouaou
pour empêcher les enseignants de précédentes négociations ou pour pour apporter son soutien aux
rejoindre la capitale, est toujours celles de lundi.Nous n’accepterons contractuels.
Omar Arbane
sur les lieux. Lundi, le ministère de aucune autre solution à part
5 CHU et 12 EPH
interconnectés
L
e réseau de télémédecine Algérie RT DZ
a été officiellement lancé, hier, à partir de
l’hôpital de Beni Messous. Dans un premier
temps, cinq CHU — Mustapha Pacha, Bab El
Oued, Beni Messous, Constantine et Oran —
et 12 établissements publics hospitaliers
(EPH) des wilayas du Sud seront reliés à ce
réseau, dont l’Agence national de documentation de la santé (ANDS) constitue le site
centraletlaplateformetechniquedepilotage.
Ce réseau a été mis en place dans le cadre du
Fonds d’appropriation des usages et du développementdestechnologiesdel’information
et de la communication (Faudtic), avec le
soutien de l’opérateur de téléphonie mobile
Ooredoo.
L’hôpital de Beni Messous, à l’instar du CHU
de Bab El Oued, est interconnecté au niveau
interne. Deux services sont déjà câblés, à
savoir les services d’immunologie et de
radiologie. «D’autres services seront progressivement reliés à notre plateforme. Une salle
est spécialement dédiée à ce réseau. Des
investissements importants en matière de
transmission et de diffusion ont été dégagés
cette année, pour justement lancer cette opération au niveau de notre hôpital. Une autre
salle est en cours de préparation, en attendant l’acquisition des équipements d’ici juin
prochain», nous a confié M. Chaouche,
directeur général de l’hôpital de Beni
Messous, qui se félicite du lancement de ce
réseau national de télémédecine qui «rendra
énormément service aux patients et aux
médecins qui se trouvent dans des endroits
enclavés. Certains médecins ont souvent
besoin d’avis complémentaires de spécialistes pour le diagnostic, l’interprétation
d'images et le traitement. C'est très important
dans l’activité médicale», a-t-il ajouté.
Le réseau vise à rapprocher les citoyens des
différents services médicaux en leur permettant l’accessibilité aux soins de santé via un
transfert des données en temps réel, ont
déclaré Abdelmalek Boudiaf (ministre de la
Santé) et Mme Feraoun (ministre de la Poste et
des TIC).
Ce réseau, ont expliqué les responsables du
projet,estdotédeplusieurssystèmespermettant l’auscultation à distance du patient et la
visualisation de son dossier médical ainsi que
l’organisation de séances de formation multisites. Il est également équipé d’un système
de streaming pour l’archivage et la diffusion.
A l’issue de cette cérémonie de lancement,
une convention-cadre portant sur l’inscription de deux nouveaux projets au Faudtic a
été signée. Il s’agit de l’élaboration d’un
réseaunationaldetéléradiologiepermettant
de relier les établissements de santé dotés
d’équipements de radiologie, mais dépourvus de spécialistes dans ce domaine, au
centredelecturepouranalysedesdonnéesde
l’examen par des spécialistes et aussi le développement et la mise en place d’un système
d’information pour la gestion des pharmacies hospitalières qui sera l’assistant personneldupharmaciendanstoutessesopérations
et décisions.
Cela fait des années que les professionnels de
la santé attendent de voir ce projet réalisé.
Désormais, ils vont pouvoir communiquer
plus facilement entre eux, qu’ils soient à
Alger, à Béchar ou à Constantine,
pourvu que des problèmes techniques ne
surviennent pas.
Djamila Kourta
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Prorogation
des délais à la Casnos
TÉLÉMÉDECINE
EN ALGÉRIE
El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 7
ÉCONOMIE
INNOVATION ET ENTREPRENEURIAT
LES INDICES
L’exemple suédois
en débat à Alger
● Lors d’un débat organisé à l’occasion des Journées de la Suède autour de l’innovation et l’entrepreneuriat,
le professeur Benachenhou a estimé que «l’innovation ne pourra donner les résultats escomptés qu’au sein d’une
économie de services qui permettrait de mettre à profit les immenses potentialités qu’offre l’innovation».
L
es efforts d’investissement
consentis en Algérie n’ont pas
suffisamment pris en compte
«le facteur innovation, ce qui a
conduit à une baisse généralisée
de la productivité». Le constat est
celui du professeur Benachenhou
qui intervenait, hier, lors d’un débat
organisé à l’occasion des Journées
de la Suède autour de l’innovation et
l’entrepreneuriat. M. Benachenhou a
estimé que «l’innovation ne pourra
donnerlesrésultatsescomptésqu’au
sein d’une économie de services
qui permettrait de mettre à profit
les immenses potentialités qu’offre
l’innovation». Lors de l’ouverture
de la rencontre, la ministre suédoise
duDéveloppementstratégiqueetde
la Coopération nordique, Kristina
Persson, a invité les entreprises
algériennes à s’intéresser au marché
suédois et aux potentialités de
partenariat qu’il offre par le biais de
ses entreprises toutes orientées vers
la technologie et l’innovation. Elle
fera remarquer, à ce propos, que la
Suède a été désignée récemment
troisième pays le plus innovateur au
monde. Elle relèvera que son pays
arrive, par ailleurs, au cinquième rang
mondialentermesd’investissements
en recherche et développement par
rapport au PIB. «Les entreprises
suédoises représentent 70% de ces
investissements dont la plupart sont
dess(t)inés aux TIC, transports et
technologies médicales.» Selon
la ministre, l’un des facteurs de
succès du système d’innovation
suédois est la collaboration entre
le secteur public, les entreprises
privées et les universités. Un état des
lieux qui est tout le contraire de la
réalité en Algérie caractérisée par la
déconnexion entre l’université, les
centres de décisions et les secteurs
productifs.
LES TIC EN BONNE PLACE
Parmi les entreprises suédoises
représentées lors des Journées de
la Suède dédiées à l’innovation, le
secteur des TIC se distingue de façon
particulière grâce à la présence
de Henrick Bergman, directeur de
Industry & Society pour la société
Ericsson. Totalisant plus de quarante
ans de présence en Algérie, Ericsson
entend présenter des solutions ??? TIC
à même de booster la transformation
dans le secteur industriel. Selon la
firme suédoise, il s’agit notamment
s’axer sur «la transformation digitale
des industries sur la base de la
connectivité et du cloud pour des
projets de grande envergure et la
gestion d’infrastructures massives».
«Doro» est un autre acteur suédois
des TIC, déjà en affaire en Algérie,
mais qui a des ambitions certaines
pour se développer sur le marché en
ciblant notamment des partenariats
avec les opérateurs téléphoniques,
comme il l’a déjà fait avec Algérie
Télécom à travers l’offre «Idoom»
pour l’ADSL. Leader mondial sur le
marché de la téléphonie mobile pour
seniors, Doro ambitionne d’élargir ses
perspectives, selon son représentant
à l’international, Adléne Askri, en
proposant en Algérie une gamme
complète produite «adaptée aux
plus de soixante ans», en offrant
notammentdestouchesd’assistance
à distance en cas de malaise ou autre
problème de la vie courante.
Zhor Hadjam
CROISSANCE MONDIALE
Le FMI déplore une reprise lente
● Dans un discours à l’université de Francfort, la directrice générale du FMI a estimé que la reprise économique
mondiale qui a suivi la crise financière mondiale de 2007-2009 «reste trop lente, trop fragile et les risques sur sa
pérennité augmentent», face aux risques croissants liés au ralentissement chinois et à la morosité des pays développés.
a directrice générale du Fonds monétaire
international (FMI), Christine Lagarde, a
insisté, hier, sur la nécessité pour les Etats de
redoubler d’efforts afin de soutenir la croissance
économique, en soulignant que l’inaction actuelle
ne faisait qu’accroître les risques. Dans un
discours à l’université de Francfort, elle a estimé
que la reprise économique mondiale qui a suivi
la crise financière mondiale de 2007-2009 «reste
trop lente, trop fragile et les risques sur sa
pérennitéaugmentent»,faceauxrisquescroissants
liés au ralentissement chinois et à la morosité des
pays développés. «La bonne nouvelle, c’est que la
reprise continue, nous avons de la croissance, nous
ne sommes pas en crise. La moins bonne nouvelle,
c’est que la reprise reste trop lente, trop fragile
et que les risques qui pèsent sur sa durée de vie
augmentent», a-t-elle expliqué.Tout en soulignant
que cette situation équivaut à un état d’«alerte, pas
d’alarme», la patronne du FMI pense toutefois
que si les décideurs politiques peuvent affronter
les défis et agir ensemble, «les effets positifs sur
la confiance globale et l’économie globale seront
importants». Et pour la première fois, Christine
Lagarde fournit des exemples concrets et précis de
mesures à envisager. L’institution de BretonWoods
PHOTO : DR
L
La directrice générale du Fonds monétaire
international (FMI), Christine Lagarde
appelle, ainsi, les Etats-Unis à relever leur salaire
minimum, l’Europe à améliorer sa formation
professionnelle et les pays émergents à réduire
les subventions sur les carburants et augmenter
les dépenses sociales. Selon la directrice du
FMI, la hausse du salaire minimum aux EtatsUnis, l’augmentation des crédits d’impôt pour
les travailleurs pauvres et l’amélioration de
l’indemnisationducongéparentalpourraientainsi
se traduire par l’augmentation de la population
active. Elle a également jugé que la zone euro
devrait améliorer son système de formation et
ses politiques d’emploi pour réduire le chômage
des jeunes. L’amélioration des avantages fiscaux
accordés aux investissements en recherche et
développement (R&D) dans les pays avancés et
la hausse de la dépense publique dans ce domaine
pourraient se traduire, selon le FMI, par un gain de
cinq points de croissance du produit intérieur brut
(PIB) sur 20 ans. Ces déclarations interviennent
moins de deux semaines avant les réunions de
printemps du FMI et de la Banque mondiale à
Washington, qui seront l’occasion de dresser un
nouvel état des lieux de la croissance mondiale
et de ses perspectives. «Je ne vais dévoiler aucun
chiffre ici», mais «il y aura une légère révision»
à la baisse par rapport à la dernière prévision qui
table sur une croissance du PIB mondial de 3,4%
en 2016, a prévenu la responsable de l’institution
internationale.
«La dynamique de croissance a été perdue», a
convenu Mme Lagarde, citant le ralentissement
chinois, l’effondrement du cours des matières
premières et la reprise plus modérée que prévu
dans beaucoup de pays riches.
Lyes M.
doit renforcer son
secteur des services. Faute de quoi,
◗sonL’Allemagne
industrie, pilier de son économie,
risque d’être fragilisée, a plaidé dans
un rapport hier l’Organisation pour
la coopération et le développement
économique (OCDE). «Vous devez
investir dans les services, améliorer
la qualification des gens dans les
services. Autrement, les succès de
l’industrie vont s’affaiblir, parce que
vous n’aurez pas le même niveau de
productivité dans les deux domaines»,
a mis en garde le président de
l’Organisation, Angel Gurria, lors
d’une conférence de presse à Berlin.
Il y présentait un rapport de l’OCDE
consacré à l’Allemagne. Tout en saluant
les succès de la première économie
européenne ces dernières années —
avec une croissance stable, un marché
du travail solide et des finances
publiques saines —, l’Organisation
relève toutefois que «la productivité du
travail a décliné et est particulièrement
faible dans les services».
L’euro perdait un peu de terrain
face au dollar hier, en l’absence
◗de données
économiques majeures
permettant d’influer sur les cours, les
cambistes restant focalisés sur les
récents commentaires prudents de
la Réserve fédérale américaine (Fed).
L’euro valait 1,1374 dollar contre 1,1394
lundi. La monnaie européenne baissait
face à la devise nippone, à 125,59
yens contre 126,79 lundi soir. Le dollar
aussi perdait du terrain face à la devise
japonaise, à 110,44 yens — tombant
à 110,3 yens, son niveau le plus faible
depuis fin octobre 2014 — contre 111,28
la veille. Le dollar restait lesté par les
déclarations de la semaine dernière de
la présidente de la Fed, Janet Yellen,
qui a prévenu que la Banque centrale
américaine ne se presserait pas pour
relever ses taux lors des prochains
mois, alors qu’une telle normalisation
profiterait au dollar.
Le déficit commercial des EtatsUnis s’est creusé plus que prévu
◗en février,
un rebond des exportations
ayant été plus que compensé par la
croissance des importations, ce qui
semble confirmer que la croissance
économique est restée atone au
premier trimestre. Le département
du Commerce a fait savoir, hier, que
ce déficit avait augmenté de 2,6% à
47,1 milliards de dollars (41,4 milliards
d’euros), tandis que le déficit de janvier
a été revu en légère hausse à 45,9
milliards contre 45,7 précédemment
annoncé. Les économistes interrogés
par Reuters projetaient en moyenne un
déficit commercial de 46,2 milliards de
dollars. Ajusté de l’inflation, le déficit a
atteint 63,3 milliards de dollars, le plus
élevé depuis mars 2015, contre 61,8 en
janvier.
PÉTROLE
Les cours affichent une légère baisse
L
es cours du pétrole affichaient
une légère baisse, hier, en cours
d’échanges européens, dans un marché
qui ne croit plus à la perspective d’un gel
de la production lors du prochain sommet de Doha. Vers 16h, le baril de brent
de la mer du Nord pour livraison en juin
valait 37,61 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en repli
de 21 cents par rapport à la clôture de
lundi. Dans les échanges électroniques
sur le New York Mercantile Exchange
(Nymex), le baril de light sweet crude
pour livraison en mai perdait 17 cents à
35,64 dollars. Les cours, qui ont débuté
la semaine dans le rouge au cours d’une
séance particulièrement volatile, semblaientdenouveauhésitersurlamarche
à suivre après les derniers propos de
l’Arabie Saoudite. En effet, les espoirs
desinvestisseursontenétédouchésvendredi dernier après des déclarations de
Mohammed Ben Salmane, vice-prince
héritier et n°3 de l’Arabie Saoudite,
qui a prévenu que son pays, membre
influent de l’OPEP, ne gèlerait le niveau
de son offre que si les grands producteurs, en premier lieu l’Iran, en faisaient
de même. Or, l’Iran, récemment réintégré dans le concert mondial des pays
exportateurs de pétrole suite à la levée
de l’embargo américain, ne l’entend
pas de cette oreille et compte bien augmentersignificativementsaproduction
dans les mois à venir pour retrouver
son niveau de production d’antan et le
dépasser. Le ministre iranien du Pétrole,
Bijan Namdar Zanganeh, a fait savoir
dimanche dernier que les exportations
pétrolières de son pays dépassaient
désormais les 2 millions de barils par
jour (mbj), tandis que la Russie, troisième producteur mondial de pétrole, a
annoncé que sa production avait atteint
10,91 mbj en mars, un record depuis
près de trente ans. De même, l’OPEP a
produit 33,09 mbj, selon une étude de
Bloomberg, soit 3 mbj de plus que son
ex-plafond. Le ministre de l’Energie
russe,AlexandreNovak,veutrencontrer
son homologue saoudien dans le but de
s’assurer que la réunion (de Doha) soit
tout de même un succès. Récemment,
les deux pays ont fait naître des doutes
concernant le fait qu’un accord puisse
êtreatteintsurunplafonddeproduction
contraignant, commentaient les analystes de Commerzbank, cités par l’AFP.
Le pétrole devrait rester volatil, alors
que la perspective d’un gel coordonné
de la production devient de moins en
moins probable, relevait de son côté
Craig Erlam, analyste chez Oanda.
H. L.
El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 8
ALGER INFO
TAXI !
LOCALITÉ DE DERGANA
LA LOI DES
CHAUFFEURS
Insalubrité et manque
d’hygiène
L
PHOTO : D. R.
● Les déchets envahissent les moindres recoins de la cité, lui conférant des allures de décharge publique.
Les déchets envahissent les moindres recoins de la cité
L
’insalubrité à Dergana, dans
la commune de Bordj El Kiffan, est devenue endémique.
Les multiples opérations menées
en grande pompe par les responsables locaux afin d’éradiquer
les points noirs, n’ont conduit à
aucune amélioration. Les déchets
envahissent les moindres recoins
de la cité, lui conférant des allures
de décharge publique.
Dans les patés d’immeubles qui
se trouvent près du centre de formation professionnelle, des bacs
à ordures entreposés par l’APC
de Bordj El Kiffan débordent
d’ordures. Cette situation renseigne sur le travail peu élaboré
des services de la voirie, qui n’arrivent pas à contenir l’insalubrité.
La plupart des endroits où sont
entreposées ces poubelles se sont
mués au fil du temps en petites
décharges. A une encablure de la
cité, un terrain vague, aussi grand
qu’un stade de football, foisonne
de déchets et de gravats. Cette
parcelle se trouve près d’une
école primaire fréquentée par des
centaines d’élèves.
L’insalubrité envahit également
les cités et les quartiers qui se
trouvent à proximité d’une laiterie. Le site est clairsemé de
décharges, comme faisant désormais partie du décor, «les agents
d’Extranet se limitent à collecter
ce qui est visible comme déchets
sur leur parcours. Des endroits ne
sont pas couverts par la collecte.
Quant aux déchets tels que les
branches d’arbre et les gravats,
ils peuvent rester sur place pendant des mois, voire des années»,
confie un habitant de Dergana.
Le manque d’hygiène a atteint
même les abords d’une route
nouvellement réalisée. L’axe routier en question relie la localité
de Dergana à Haouch Souachet.
Des camions, notamment de nuit,
déversent leurs chargements de
gravats sur les accotements de la
route.
Même si ce comportement est
inadmissible, il n’en demeure pas
moins que les services de l’APC
doivent y remédier en collectant
les déchets qui s’amoncellent sur
le bas-côté de la route et en installant, pourquoi pas, des écriteaux
indiquant l’interdiction de jeter
les ordures et les gravats.
«Comme c’est une route qui n’est
pas très fréquentée, des camionneurs en profitent pour déverser
leur chargement de gravats et de
restes de maçonnerie au bord de
la route. Il y a même des déchets
deproduitschimiquesquipeuvent
présenter un réel danger», déplore-t-il.
Hormis le chef-lieu de la commune de Bordj El Kiffan qui
bénéficie d’une certaine prise en
charge en matière de collecte des
déchets ménagers, des quartiers
tels Mouhous, Kaïdi, la cité Faïzi
etDerganacroulentsousuneinsalubrité déconcertante.
A Kaïdi, les autorités locales font
intervenir des engins de travaux
publics pour ramasser les ordures.
«Ils laissent les ordures s’amonceler pendant plusieurs jours,
pour faire appel ensuite aux excavateurs et autres rétrochargeurs.
C’est une situation anormale.
Les responsables locaux doivent
revoir leur mode de gestion»,
conclut notre interlocuteur.
K. Saci
SUR LE VIF
enombredetaxisnecessed’augmenter
dans la capitale, les entreprises munies
deradioetdenumérodetéléphonefont
partie du décor, mais les nombreux chauffeurs de taxi que compte la capitale ne sont
pas tous logés a la même enseigne. Pour certains, l’appât du gain est plus important que
la destination du client. A la place du 1er Mai,
les taxis qui stationnent aux abords des arrêts
de bus sont nombreux, mais les chauffeurs de
ces taxis désirent tous faire une course bien
rémunérée. «Pour la plupart d’entre eux le
compteur n’est pas important. Il ne sert qu’a
décorer l’intérieur du véhicule, beaucoup de
taxisveulentmaintenantprendreunpassager
et être payés à la course et non pas avec le
compteur», dit un usager du taxi. Aussi, certains passagers dénoncent une pratique courante, mais tout aussi inconvenante pour la
clientèle. Ainsi la phrase ce n’est pas ma route
a pris le dessus sur bon nombre de chauffeurs
de taxi, et les passagers protestent en affirmant que, «cette pratique n’est pas légale. Un
taxi vide est obligé de prendre le client quelle
que soit la direction et en utilisant le compteur et non pas en imposant une tarification
à la course», dénonce une dame rencontrée
a Bachjerrah.
A Bab El Oued, lieu de grande affluence pour
les achats divers, les dames qui rentrent vers
Baïnem ou Staouéli ont du mal à trouver un
taxi. En effet, une mère de famille explique
que les taxis qui arrivent pour prendre la
clientèle au niveau de Bab El Oued désirent
plus prendre trois personnes à conduire à
plusieursendroitsdifférentsmaisrapprochés,
puis revenir vers le centre-ville, plutôt que
d’aller a un endroit plus éloigné et prendre
le risque de revenir à vide. «C’est vraiment
intolérable une pratique pareille. Il faut que
lesautoritésappliquentuncontrôledrastique
sur ces chauffeurs peu scrupuleux qui ne
sont attiré que par l’argent», dénonce notre
interlocutrice.
Un chauffeur de taxi affirme, quant à lui,
qu’ils ne doivent pas être tous mis dans le
même sac. Selon lui, certains chauffeurs ont
tendance à profiter de la naïveté du client
ou de son empressement pour lui soutirer de
l’argent avec le sourire, «mais il reste encore
des professionnels qui œuvrent à fournir un
certain confort et à conduire le client n’importe où au prix du compteur.»
R.Larbi
24 HEURES
PHOTO : LYÈS H.
RÉCUPÉRATION
La collecte des déchets divers se fait encore de manière artisanale. Pourtant
c’est un vecteur à moderniser et à exploiter à travers la création d’entreprises
pour les jeunes
DISPARITION D’UN JEUNE
HOMME : LA POLICE FAIT
PANIQUER UNE FAMILLE
Après la disparition jeudi soir
du jeune Yacine âgé de 19 ans
dans la localité de Tixeraïne,
la famille, en état d’alerte a
essayé de le retrouver par
tous les moyens. Yacine n’a
donné aucun signe de vie.
Ses parents ainsi que des
voisins l’ont cherché dans les
hôpitaux et la forêt de la
localité, rien n’a été
concluant. Vendredi soir, des
membres de la famille se sont
rendus au poste de police de
Tixeraïne afin de déposer
plainte afin qu’un avis de
recherche soit lancé. L’oncle
de Yacine affirme que le jeune
homme n’est pas du genre à
fuguer ou à commettre un
larcin pour disparaître ainsi.
«Il a grandi dans un milieu
religieux, il est vrai qu’il sort
dans le quartier, mais rentre
tôt à la maison», dit-il. Ce
dernier reprend : «Lorsque
nous sommes allés au poste
de police, nous étions dans
l’inquiétude la plus totale.
Jusqu’à ce que nous
apprenions, samedi aprèsmidi, soit après deux jours de
recherche, que Yacine avait
été embarqué par la police
suite à une altercation entre
jeunes et forces de l’ordre.»
Egalement, l’oncle du jeune
homme confie que Yacine n’a
pas eu droit à un appel
téléphonique pour prévenir
ses parents et que les agents
de police ne lui ont pas donné
la possibilité de faire valoir
ses droits.
BABA HACEN : LES
HABITANTS DE LA CITÉ
1090 EN ATTENTE D’UNE
CONNEXION INTERNET
Après le début des travaux
par les agents d’Algérie
Télécoms à l’intérieur de la
cité LSP 1090 logements dans
la commune de Baba Hacen,
les habitants fondaient de
grands espoirs d’obtenir
enfin des lignes
téléphoniques et, de ce fait,
d’installer une connexion
internet. Une habitante
explique que même s’il y a
une couverture 4G par Algérie
Télécoms, il n’en demeure
pas moins que la connexion
au réseau filaire assure une
certaine stabilité.
«L’installation de ligne
téléphonique à l’intérieur de
la cité permettra aux
habitants d’installer une
connexion Internet haut débit.
Même si les coupures seront
bien évidemment courantes,
le fait d’avoir le téléphone fixe
et l’Internet donne à
l’habitant un confort certain»
estime-t-elle.
HORAIRES DES PRIÈRES
Alger et ses environs
LUNDI 28 DJOUMADA EL THANIA 1437
Fadjr
4:57 Asser
16:27
Chorouk 6:27 Maghreb 19:19
Dohr
12:50 Îcha
20:39
El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 8
RÉGION EST
COUR DE JUSTICE DE MILA
CONSTANTINE
Des fuites d’eau
au niveau du parc
de Bardo
Des audiences dans une
atmosphère intenable
D
eux fuites d’eau ont été découvertes au niveau
du site du Remblai, à proximité du pont Sidi
Rached. Une découverte qui pose un sérieux problème pour la stabilité de la zone, ainsi que pour le
parc urbain de Bardo, selon les déclarations du chef
de daïra de Constantine Mohamed Taleb, lors du
conseil de wilaya tenu hier au cabinet du wali. Mohamed Taleb a soulevé le danger que présente ces
fuites d’eau signalées depuis des jours. «J’ai saisi
les services de la SEACO pour intervenir et réparer
ces fuites», a-t-il souligné. Le même responsable
a insisté sur l’urgence de cette intervention, avant
la propagation des fuites, surtout que les autorités
locales comptent inclure le site du Remblai dans
le projet du parc urbain de Bardo, dont une grande
partie est prévue pour être livrée le 16 avril. A ce
propos, un représentant de la Seaco a expliqué que
ces fuites n’ont pas été encore localisées. «Il est
fort probable qu’elles proviennent du quartier de
Souika», a-t-il avancé, affirmant que des équipes
de l’entreprise seront sur place pour déterminer la
source de ces infiltrations.
Yousra S.
● En attendant la réception de la nouvelle bâtisse, les conditions d’accueil et de travail dans l’ancien
siège de la daïra sont déplorables.
DESSIN : SOUHAYLA
L
a Cour de justice de la wilaya de Mila
est loin de contenir les centaines de justiciables qui y affluent quotidiennement.
Depuis son ouverture, il y a trois mois, cette
instance judiciaire est chaque jour prise d’assaut
par une foule de citoyens à telle enseigne qu’on
ne trouve pas où mettre un pied à l’intérieur de
la salle d’audience. Mais ce n’est pas tant le
nombre de justiciables qui pose problème, mais
plutôt l’exigüité des lieux. Occupant les locaux
de l’ancien siège de la daïra de Mila, la salle
d’audience dispose de très peu d’espace pour
recevoirlenombreimpressionnantdepersonnes
programmées pour la même journée. Lundi matin, à titre d’exemple, des dizaines de personnes
ont suivi le déroulement des procès depuis le
perron de la salle, faute d’espace à l’intérieur,
ceci crée une pression même sur les magistrats,
sans parler de dizaines d’autres citoyens restés en rade sur l’esplanade du bâtiment. Plus
d’un observateur voit, en effet, que le renvoi
«expéditif», ce lundi, de dizaines d’affaires est
partiellement motivé par cette atmosphère de
promiscuité inconfortable qui régnait dans la
salle.Cettesituationmetaussiquotidiennement
le service de l’ordre dans une situation des plus
intenables. Aussi, les policiers en faction sont
contraints à «filtrer» les citoyens devant le por-
tail, ne permettant l’accès qu’aux détenteurs de
convocations, et plus rarement à un proche parent. «A l’intérieur, c’est comme dans une boîte
de sardines», nous dira un citoyen au sortir de
la salle. Signalons que la wilaya de Mila est en
passedesedoterd’unnouveausiègeplusadapté
pour sa Cour de justice. Les travaux de la bâtisse
ont dépassé un taux de 80 %.
Kamel B.
ZONES MONTAGNEUSES ABANDONNÉES À JIJEL
Des obstacles aux tentatives de retour
P
lus d’une décennie après la fin d’une guerre
livrée sans répit contre le terrorisme, la vie
n’a pas encore repris son cours normal dans les
localités montagneuses de la wilaya de Jijel,
jadis paisibles et prospères. A Jijel, le souvenir
de période est toujours présent dans les esprits
de ceux qui vivent dans l’espoir de revenir dans
leurs douars. L’absence de routes, d’électricité,
d’infrastructures scolaires ou d’une simple salle
de soins est en passe de dissuader toute volonté
à ce retour.
Le défi à relever pour inverser la tendance de
l’exode est tellement énorme qu’il nécessite
la mobilisation de grands moyens financiers.
Mais face à cette situation, des tentatives de
retour sont engagées ça et là dans les différentes
régions de la wilaya. D’Erraguene au sud-ouest,
aux localités rurales du nord-est, en passant par
les contrées montagneuses de Selma, Texenna
et Beni Belaid, on tente de s’organiser à titre
individuel ou par groupes de voisins par le peu
de moyens dont on dispose pour réinvestir les
lieux désertés. L’obstacle majeur à cette volonté
de traverser le chemin inverse de l’exode se
résumeàl’absencedesinfrastructuresroutières.
«Je songe à partir en retraite et venir m’installer
définitivement dans le douar de mon père à
Tassilet, là où j’ai vécu et fait mes premiers pas
d’école», confie, Ahmed, cadre dans le secteur
de la formation professionnelle.
Tassilatestunebourgademontagneuseàlaforêt
luxuriante, située au fin fond d’un relief difficilement accessible dans la commune d’El Ancer.
Pour arriver à cette localité, il faut faire un long
détour par la ville d’El Milia. La présence des
militaires qui veillent sur les lieux pour faire
face à toute tentative d’incursion terroriste est
rassurante. «Il n’y a plus rien, c’est le calme
absolu ; les gens ont commencé à revenir depuis
2012 pour la cueillette des olives», dira Ahmed.
«Regardez l’état de la route ; c’est une simple
piste ; elle a été aménagée par les habitants qui
sont revenus ici ; même s’il est encore impossible d’y pouvoir habiter, les gens souhaitent s’y
installer», lance-t-il. Un projet d’électrification
à Tassilat n’a jamais abouti depuis les années
noires du terrorisme. Le petit bureau postal en
tuiles est encore là. Il n’a subi presque aucun
dommage.
L’école a été dévastée. Les maisons aussi. Cette
localité n’est pas la seule à connaitre ce cruel
destin. Non loin de là, à Beni Belaid, une douzaine de douars de la commune de Khiri Oued
Adjoul a subi le même sort. A Erraguene, à la
limite de la frontière avec la wilaya de Sétif, les
efforts sont concentrés depuis trois années sur
l’aménagement d’une route de 30 km pour faciliter le retour de la population. A Ziama Mansouriah, les habitants réclament des autorités
de réunir les conditions de retour aux localités
abandonnées. A l’Est, du coté d’El Milia, c’est
à Beni Ferguene et Oued Z’hor, que ce désir de
retour est le plus exprimé.
Amor Z.
AEP À SOUK AHRAS
Vers une moyenne de 152 litres/jour
par habitant
L
e projet d’un nouveau barrage à Oued Leghnem dans la commune de
Lakhdara, d’une capacité de 37 millions de m3, sera lancé prochainement par la direction des ressources en eau (DRE). Il sera destiné à alimenter en eau potable quatre autres communes : Heddada, Ain Zana, Ouled
Moumen et Sidi Fredj. S’agissant de cette dernière commune, le wali y a
déjà imposé une cadence de réalisation non négligeable et promis à maintes reprises d’y implanter des projets d’envergure pour booster le secteur
de l’agriculture ainsi que les industries d’accompagnement.
Les deux autres barrages, en l’occurrence ceux de Oued Djedra et Oued
Mellegue, sont deux autres supports du secteur des ressources en eau sur
lesquels tablent les pouvoirs publics pour assurer un meilleur taux d’AEP
etéventuellementuneindustrialisationrationnelleducôtédeszonesd’exploitation. Le premier ouvrage lancé en 2012 et d’une capacité de 35 millions m3, son taux de réalisation a atteint 65%. Le second, entamé en 2011,
il a atteint un taux de 82%, selon les récentes déclarations du wali. A noter
que le barrage de Ain Dalia, dans la commune de H’nencha, qui alimente
actuellement les wilayas de Tébessa, Oum El Bouaghi et une partie de la
wilaya de Guelma, il sera renforcé avec la mise en service desdits ouvrages
pour atteindre une AEP de 152 litres/jour/habitant au lieu des 111 litres/
jour/habitant,assurésactuellement.IdempourlebarragedeOuedCharef,
première source d’irrigation pour le périmètre agricole de la région de
Sédrata dans le sud de la wilaya de Souk Ahras. Cette diversification des
ressources et l’intensification des travaux, notamment pour ce qui est des
grands ouvrages, a pour objectif, à moyen terme, d’assurer une AEP en
H24 d’ici l’an 2018.
Dans le même contexte, la DRE vient d’annoncer l’achèvement des travaux de réhabilitation du réseau de distribution de l’eau potable à Souk
Ahras, soit 86 km de conduites.
A. Djafri
Les services de
l’urbanisme sortent
de leur léthargie
L
es services de l’urbanisme de la mairie de
Constantine se sont-ils enfin décidés à mettre
fin à l’anarchie qui régnait dans certains quartiers
de la ville, en matière de respect de l’environnement et des règles régissant la construction des
maisons individuelles, concernant en particulier le
phénomène de l’occupation illégale des trottoirs ?
Certains citoyens ont pris en effet la fâcheuse habitude, ces dernières années, dans plusieurs rues à
Sidi Mabrouk supérieur de s’accaparer les trottoirs
longeantleurshabitationsenconstruction.Ilsn’hésitent pas à ériger des clôtures en parpaing sur des
dizaines de mètres pour protéger leurs chantiers,
faisant fi ainsi de la sécurité des riverains et des
passants, dont des écoliers.
L’initiative prise récemment par les services de
l’urbanismepourmettrefinàcespectacledésolant,
en sommant les auteurs de ces dépassements à se
conformer à la réglementation, en libérant les trottoirs squattés, mais aussi à procéder à l’enlèvement
des déblais et des matériaux de construction entreposés souvent sur la voie publique, est une mesure
qui mérite d’être soulignée, même si celle-ci devrait
s’accompagnerd’autresmesuresenmatièredepréservationdel’environnementetdel’aménagement
urbain.
F. Raoui
Les travaux traînent
encore à la gare de l’Est
B
eaucoupdepromessesontétéfaitesetdesprétextes avancés par les responsables de l’entreprise chargée de la réhabilitation de la gare routière
Est, afin d’achever les travaux de la clôture à la fin
du mois de mars dernier, mais à ce jour aucun de
leurs engagements n’a été respecté. Lors du conseil
de wilaya tenu hier au cabinet du wali, le P/APC de
Constantine, Mohamed Rira a déclaré que l’entreprise a renforcé ses effectifs sur place, il y a à peine
deux jours, pour la livraison du projet et du mûr de
laclôturedecettegareroutière.Pourtant,lorsd’une
visite effectuée par le wali au chantier le 23 février
dernier,lesmêmesresponsablesavaientassuréque
la clôture sera achevée fin mars.
Notons que durant la même période, le taux
d’avancementdecetteclôtureétaitàpeinede10%.
Même la maçonnerie n’a pas été commencée et à
ce jour rien n’a été fait. Rappelons que sur la fiche
technique du projet, le délai des travaux a été fixé
à 4 mois. Une contradiction entre les faits et les
promesses des responsables de l’entreprise qui,
selon le maire de Constantine, vont achever et livrer
le projet avant le 16 avril. Les travaux d’aménagement et de réhabilitation de la gare routière Est sont
achevés à 100% et il ne reste que l’installation des
abris de bus, qui devaient être livrés il y a environ
une semaine.
Y. S.
El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 8
ORAN INFO
CRIMINALITÉ
SANTÉ
DE NOUVELLES
TECHNIQUES
OPÉRATOIRES À L’EHU
41 réseaux criminels démantelés
par les gendarmes en 3 mois
U
ne équipe composée de 2 chirurgiens coachés par un
expert européen, le Professeur Andhras Hozmec de
l’EHU Henri Mondor (Paris) a procédé, avant-hier, à une
intervention chirurgicale sur 3 patients âgés de 40 ans par
voie minipéritanée. Une nouvelle technique la première du
genre en Algérie qui consiste, selon le Professeur Yousfi
Mostafa Jamal, chef de service d’urologie à l’EHU d’Oran à
accéder par voie percutanée sous contrôle radiologique aux
reins et aux calculs «qu’on pulvérisera ou fragmentera avec
le laser». Une intervention qui dure 90 minutes et qui, grâce à
une équipe de jeunes techniciens de l’EHU, était en train de se
projeterdevantuneassistancecomposéed’urologuesvenus
d’Alger, Annaba, El Bayadh et Oran. Une intervention qui,
comme l’a souligné, notre interlocuteur est très pointilleuse
et qui a pour avantage de ne pas pratiquer d’incision sur le
corpsdumaladeenintroduisantsimplementdesinstruments
miniatures optiques qui transmettent l’image par la fibre
laser qui va procéder à la fragmentation des calculs. Cette
technique a pour autre avantage de permettre au patient de
quitter l’établissement dans les 48 heures qui suivent son
admission. L’EHU est victime affirme ce responsable de sa
notoriété. «On ne s’attendait pas à un tel engouement de la
part des patients. La parfaite illustration est la longue liste
d’attente qui voit des patients inscrits depuis avril 2015 non
encore opérés». Un retard qui peut engendrer des risques de
complications, voire même d’infections des reins, d’ou la
nécessitédeprévoirdenouvellessallesainsiqu’unpersonnel
spécialisé. Pour information le Professeur Andhras qui a
assisté les chirurgiens algériens est originaire d’Hongrie et a
poursuivi ses études primaires, secondaires ainsi qu’une de
médecine en Algérie.
Hadj Sahraoui
● La nouvelle stratégie opérée par le 2ème commandement régional de la gendarmerie d’Oran
a permis, aux dires du lieutenant colonel Bounab, le démantèlement de 41 réseaux criminels,
dont 25 spécialisés dans le trafic de stupéfiants.
L
a stratégie mise en place par le
2èmecommandementrégionalde
la gendarmerie d’Oran a pu donner
ses fruits puisqu’elle a permis, de janvier
à mars 2016, le démantèlement de 41
réseaux criminels, dont 25 spécialisés
dans le trafic des stupéfiants. C’est ce
qu’a annoncé, hier, le lieutenant colonel
Bounab, responsable du service régional
de la police judiciaire au sein de cette
institution lors d’une conférence de
presse.
La présentation du bilan d’activité
trimestrielle fait ressortir une baisse
dans le nombre d’affaires traitées avec
212 affaires de détention et de trafic de
stupéfiants et 352 personnes arrêtées
en 2016. Les gendarmes ont saisi
17.485,4 kg de résine de cannabis, 2161,
4 gr de cocaïne et 48116 comprimés
psychotropes. Toutefois, pour ce qui
est pour de la contrebande, le 2ème
commandement a instauré, depuis la fin
janvier 2016, le plan «Lalla Maghnia»,
lequel vise à lutter efficacement contre
la contrebande, sous toutes ses formes.
Ce plan a été lancé officiellement par
le général Tahar Othmani, a noté le
chef d’état major, le colonel Djaâfar
Diaf, précisant que ce nouveau dispositif
repose sur une révision des plans de
surveillance et de sécurité au niveau
des frontières, sur le renforcement
de toutes les unités d’intervention et
leur dotation de moyens de contrôle
et d’équipements nécessaires pour
neutraliser les réseaux spécialisés dans
la contrebande. Outre ces mesures, il a
été procédé à la démolition de toutes les
constructions illicites qui servaient de
lieu de stockage de carburant. En effet,
touteslespistesdetransitontétéfermées
et quadrillés, ce qui a permis de revoir à
la baisse la contrebande.120 affaires ont
étéenregistrées,lesquellesontdonnélieu
à l’arrestation de 68 contrebandiers et la
saisie de 136770 litres de carburants en
2016 contre 449 affaires solutionnées,
431 individus arrêtés et 388 815 litres
de carburants saisis durant la même
période de 2015. Ce dispositif s’ajoute
aux autres mesures initiées, ces dernières
années, et qui portent sur la réalisation de
tranchées et d’obstacles pour faire face
au trafic de la drogue et la contrebande.
En matière de criminalité, le bilan
fait état d’une baisse due en partie à
l’important dispositif statique et mobile
qui oblige les gendarmes à s’adapter à
la réalité du terrain. 2951 individus ont
été arrêtés durant ce premier trimestre
pour différents crimes et délits à travers la
région ouest du pays.
F. A.
RÉHABILITATION DES IMMEUBLES
Ces échafaudages inutiles
qui accaparent la chaussée
MISSERGHINE
COUP D’ENVOI
DU FESTIVAL
«LA LECTURE EN FÊTE»
a 6ème édition du Festival culturel local «La lecture en
fête»aétélancée,hier,danslacommunedeMisserghine
à l’initiative de la Direction de la Culture et le palais de la
culture d’Oran. «Lire en fête» est un festival décentralisé,
qui a déjà fait son petit bout de chemin, puisqu’il se tient
chaque année dans plusieurs wilayas du pays, avec pour
but final d’encourager les enfants à lire. Au programme
de ce festival, qui s’étalera sur plusieurs semaines (chaque
mardi), des lectures diverses et en tous genres, des
spectaclesdivertissants,delamusique,ladanse,duthéâtre,
des ateliers ludiques et éducatif, des travaux manuels….
Cette rencontre organisée au profit des enfants, a pour
but de promouvoir la lecture publique. Afin d’assurer une
couverture culturelle à travers différentes localités de la
wilaya, plusieurs rencontres seront organisées, chaque
mardi, au niveau des bibliothèques et des centres culturels
des différentes communes, pour faire profiter tous les
enfants de la wilaya et non pas uniquement ceux de la ville
d’Oran. Des bibliobus sillonneront les différentes localités
pour faire profiter le plus grand nombre d’enfants possible
de cet événement littéraire de proximité et promouvoir la
lecture publique.
Nayla Hammoud
A l’abandon, ces échafaudages peuvent devenir un danger pour les passants
D
epuis que la wilaya d’Oran a décidé de réhabiliter ses vieux
immeubles, -une décision, du reste, salutaire-, les Oranais se
sont habitués à voir, au centre-ville, des échafaudages installés
un peu partout. Bien souvent, comme ce fut le cas à la rue Larbi
Ben M’hidi ou Khémisti, ces échafaudages sont enveloppés
d’une matière translucide, parfois aux couleurs italiennes ou
espagnoles,signequelesentrepriseschargéesdelaréhabilitation
proviennent de ces pays. Ces charpentes métalliques servent, ni
plus ni moins, à faciliter la tâche aux ouvriers, pour se déplacer
d’étage en étage, sur le fronton des immeubles, et de facto, de
mieux accomplir l’acte de réhabilitation. Or, il se trouve que
certaines entreprises, à la suite de plusieurs circonstances, ont
été dissoutes, ou se sont vues retirées le projet de réhabiliter
tel ou tel édifice. De ce fait, comme c’est le cas à dans certains
immeubles de la rue Khémisti ou à la place du 1er Novembre, des
mois durant, les travaux de réhabilitation se retrouvent bloqués,
et les fameux échafaudages, pourtant très encombrants, restent
toujours perchés sur l’immeuble, sans qu’aucun responsable ne
daigne à les enlever. «Du moment que le projet a été suspendu,
pourquoi ne les enlève-t-on pas?», se désole M.S, un architecte
trentenaire, qui nous a alerté sur ce phénomène. Il faut noter
que dès lors qu’un immeuble ne bénéficie d’aucune opération
de réhabilitation, lui laisser un échafaudage attenant, peut se
révéler très dangereux pour les occupants dudit immeuble. Car
ces habitants deviennent une proie facile pour les cambrioleurs.
Dernièrement, nous explique notre architecte, un cabinet de
médecin, sis au troisième étage, a été dérobé par des monte-enl’air, et ces derniers ont pu escalader jusqu’au cabinet à l’aide
justement de ces échafaudages, toujours attenant à l’immeuble
sans que ce dernier ne soit en cours de réhabilitation. A cela, note
notre architecte, «il faut savoir que ces énormes échafaudages
accaparent la chaussée, et rendent la circulation piétonne très
éprouvante pour les passants. Déjà qu’au centre-ville, nous
avons des trottoirs lilliputiens, et ces échafaudages inutiles
viennent nous les accaparer. A un moment, il faut arrêter de
tergiverser : soit on réhabilite les immeubles sérieusement, soit
on enlève ces affreux échafaudages!» Autre casse-tête : du fait
queceséchafaudages,laissésàl’abandon,nesontpassupervisés,
ils peuvent, du jour au lendemain, s’effondrer, et là, ça serait le
drame pour les passants !
Akram El Kebir
SUR
LE
VIF
PHOTO : AKRAM
PHOTO : AKRAM
L
Après plusieurs mois de travaux d’aménagement, la place
Kahina, celle qui abrite la bibliothèque municipale
(ex-Cathédrale) dévoile enfin aux passants son nouveau look
El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 9
I N T E R N AT I O N A L E
TUNIS ANNONCE LA RÉOUVERTURE DE SA MISSION
DIPLOMATIQUE À TRIPOLI
BRÈVES
Turquie
La Tunisie veut vite
reprendre pied en Libye
K
Le président Recep Tayyip
Erdogan a proposé hier de
déchoir les partisans du Parti des
travailleurs du Kurdistan (PKK), en
rébellion depuis 1984, de leur
nationalité turque. «Pour les mettre
hors d’état de nuire, nous devons
prendre toutes les mesures, y
compris de déchoir de leur
nationalité les sympathisants de
l’organisation terroriste (le PKK)», a
déclaré M. Erdogan lors d’un
discours devant des avocats à
Ankara. «Ces gens ne méritent pas
d’être nos concitoyens (...). Nous ne
sommes pas obligés de porter sur
notre dos quiconque est engagé
dans une trahison à l’égard de son
Etat et son peuple», a-t-il martelé.
Après plus de deux ans de cessez-lefeu, le conflit kurde a repris l’été
dernier.
● Un communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères a annoncé, lundi soir, la réouverture
de sa représentation diplomatique à Tripoli ● Aucune date n’a été fixée pour l’application de cette décision.
Tunis
De notre correspondant
A
Gabon
K
Fayez El Sarraj et Beji Caïd Essebsi
les pays de la région. Elle a été au
centre des discussions en Algérie de
Mohamed Ennaceur, président de
l’Assemblée tunisienne des représentants du peuple (ARP). Suite à sa
rencontre avec le président algérien,
Abdelaziz Bouteflika, M. Ennaceur
a souligné l’intérêt de «renforcer la
coopération bilatérale, notamment
dans les régions frontalières». Le
président de l’ARP a précisé avoir
évoqué avec le président algérien «la
situation dans la région, notamment
en Libye, et ses répercussions sur la
sécurité dans les deux pays». Cette
visite est survenue deux semaines
après celle de l’influent président
du mouvement islamiste Ennahdha,
Rached Ghannouchi, qui a rencontré,
lui aussi, le président Bouteflika.
«Ghannouchi est connu pour ses
étroites liaisons avec les islamistes
libyens, forts implantés dans l’ouest
de la Libye, limitrophe de l’Algérie»,
remarque le politologue tunisien Slaheddine Jourchi. «Cela veut dire que
Tunisiens et Algériens collaborent
avec la communauté internationale pour stabiliser l’Ouest libyen»,
conclut Jourchi. La situation dans ce
pays reste ouverte à toutes les options
tant que les protagonistes libyens ne
semblent pas s’entendre encore sur
unealternativeconcertéepoursauver
leur pays.
Mourad Sellami
KOBLER À TRIPOLI POUR RENCONTRER FAYEZ EL SARRAJ
■ Le chef de la Mission des Nations unies pour la Libye
(Unsmil), Martin Kobler, est arrivé hier à Tripoli, pour
s’entretenir avec le chef du gouvernement d’union
nationale, Fayez El Sarraj, a-t-il indiqué sur son compte
twitter. «Je viens d’atterrir à Tripoli. Heureux d’être ici !» a
écrit M. Kobler. «Arrivé à la base navale à Tripoli. Je me
réjouis de rencontrer le Premier ministre (Fayez El Sarraj)
et les membres de son gouvernement», a-t-il ajouté.
L’émissaire onusien avait été empêché de se rendre à
Tripoli le 23 mars par les autorités non reconnues qui
contrôlaient la capitale. Le gouvernement d’union
nationale a été mis en place après un accord politique
signé fin 2015, sous l’égide de l’ONU, par des députés des
deux Parlements rivaux. Mercredi dernier, Fayez El Sarraj
et plusieurs membres de son gouvernement ont débarqué
dans la base navale de Tripoli pour installer le
gouvernement d’union qui a récemment conforté son
pouvoir en obtenant le soutien d’institutions financièresclés comme la Banque centrale et la Compagnie nationale
pétrolière, ainsi que celui de municipalités de villes de
l’Ouest et du Sud libyens. Pour être officiellement investi,
le gouvernement d’union devait obtenir la confiance du
Parlement de l’Est, basé à Tobrouk. Mais ce vote n’a jamais
eu lieu faute de quorum.
R. I.
RÉFÉRENDUM D’AUTODÉTERMINATION AU SAHARA OCCIDENTAL
Western Sahara Action Forum
interpelle le Conseil de sécurité
● La WSFA précise qu’«aucun Etat, y compris la France, ne reconnaît au Maroc sa souveraineté sur ce territoire».
L
’organisation britannique Western Sahara Action
Forum (WSFA) a lancé, hier, une campagne
sur Twitter pour faire pression sur le Conseil de
sécurité de l’ONU afin qu’il prenne des mesures
pour amener le Maroc à organiser un référendum
au Sahara occidental, notamment après l’expulsion
par les autorités marocaines de la composante civile
de la Minurso. La campagne lancée par le WSFA
appelle tous les représentants des pays membres du
Conseil de sécurité à assumer leurs responsabilités
juridiques et morales envers le peuple sahraoui, qui
subit les affres de l’occupation marocaine depuis
plus de 40 ans, en fixant la date de la tenue d’un
référendumd’autodétermination.LeForumdemande
également à toutes les parties solidaires avec le peuple
sahraoui de multiplier les appels à l’adresse des
membresduConseildesécurité,notammentlaFrance,
l’Espagne, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne,
pour «rejeter les provocations du Maroc et œuvrer
à la concrétisation des aspirations des Sahraouis
à la liberté et à l’indépendance conformément à la
légalité internationale». Le représentant du Polisario
à Londres, Mohamed Limam Ali, a précisé que
parallèlementàcettecampagne,unelettreaétésignée
par des organisations de plusieurs pays du monde,
exigeant du Conseil de sécurité d’«être intransigeant
face aux agissements du Maroc» après la visite du
secrétairegénéraldesNationsunies,BanKi-moon,dans
les territoires libérés et les camps des réfugiés sahraouis
début mars dernier. M. Liman a ajouté que le Forum
d’action pour le Sahara occidental a adressé, la semaine
dernière,unmessageauConseildesécuritédanslequel
il a souligné «la nécessité de demander des comptes au
Maroc quant à son obstination à entraver, des années
durant,leprocessusdepaixpourlerèglementduconflit
au Sahara occidental». Ce message a été signé par plus
de 30 organisations internationales qui soutiennent le
peuple sahraoui. «L’entêtement du Maroc n’est plus
toléré, le peuple sahraoui a beaucoup souffert en raison
de l’occupation marocaine qui dure depuis 40 ans»,
soutientleForum,quiprécise
qu’«aucun Etat, y compris
la France, ne reconnaît
au Maroc sa souveraineté
sur ce territoire».
La lettre appelle en outre
le Conseil de sécurité à
fixer la date de la
tenue du référendum
d’autodétermination
au Sahara occidental
conformémentàl’accordde
cessez-le-feu conclu entre
le Polisario et le Maroc en
1991 et en vertu duquel a
été créée la Minurso.
R. I.
Le président démissionnaire
de l’Assemblée nationale
gabonaise, Guy Nzouba Ndama, a
annoncé hier sa «candidature
solennelle à la présidentielle»
prévue au second semestre de 2016.
Nzouba Ndama a également
annoncé à Libreville, devant
plusieurs centaines de
sympathisants, sa décision de se
«mettre à l’écart» du Parti
démocratique gabonais (PDG, au
pouvoir). Il se présentera face au
président Ali Bongo Ondimba,
candidat à un deuxième mandat. La
semaine dernière, Guy Nzouba
Ndama, suivi de neuf députés, a
démissionné de ses fonctions pour
protester notamment contre la
destitution de trois élus à l’origine
d’une branche dissidente au sein du
parti au pouvoir baptisée «PDG
héritage et modernité».
Koweït
K
Le Koweït et Finmeccanica ont
officiellement signé, hier, un
contrat pour la livraison de 28 avions
Eurofighter Typhoon, a annoncé le
groupe italien, soulignant qu’il
s’agit du contrat le plus important
qu’il ait jamais conclu. Ce contrat
avait été annoncé dès septembre par
le consortium européen Eurofighter,
dont Finmeccanica est membre aux
côtés de BAE Systems et Airbus,
mais sa signature a pris plus de
temps que prévu. Cet accord est un
camouflet pour l’américain Boeing,
qui était en concurrence avec son
F-18 Super Hornet. Le montant de la
transaction n’a pas été communiqué
mais, selon des informations de
presse, il avoisinerait les 7 à 8
milliards d’euros.
PUBLICITÉ
PHOTO : D. R.
peine le Conseil de la présidencedugouvernementlibyen
d’entente nationale s’est-il installé à Tripoli, que le gouvernement
tunisien a décidé la réouverture de sa
mission diplomatique. «Il s’agit de
préserver les intérêts des Tunisiens
résidant en Libye, d’être à l’écoute de
leurs préoccupations et de contribuer
au développement des relations de
coopération entre les deux pays dans
les différents domaines», lit-on dans
le communiqué, qui ne précise pas de
date pour l’application de cette décision. Il est à rappeler que la Tunisie a
été l’un des derniers pays à fermer sa
représentation consulaire à Tripoli, le
19 juin 2015, après la libération des
10 employés de la mission, kidnappés
quelques jours plus tôt. Selon le politologue Slaheddine Jourchi, «cette
décisionentrecertesdanslecadredes
relations historiques entre les deux
pays. Mais, elle marque surtout la
détermination de la Tunisie à aider les
acteurs politiques libyens dans leurs
efforts pour stabiliser leur pays, lutter
contre le terrorisme, sécuriser ses
frontières et améliorer les conditions
de vie du peuple libyen, ce qui veut
dire que l’option politique, prônée
par la Tunisie, l’emporte sur la solution militaire pour résoudre la crise
libyenne». Par ailleurs, l’attitude tunisiennetrouvedéjàsoutienauprèsdela
France. Jean-Marc Ayrault, ministre
français des Affaires étrangères, a
encouragé la position tunisienne et
exprimé le souhait d’ouvrir le plus
rapidement possible l’ambassade de
son pays à Tripoli. «Ce sera un signal
fort montrant que nous ne capitulons
pas face au terrorisme», a-t-il déclaré.
Par ailleurs, il est clair que la situation
libyenne inquiète au plus haut point
El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 10
PUBLICITÉ
Numéro 109 - Mercredi 6 avril 2016
elwatan.etudiant
[email protected]
021 65 30 59
Inauguration du premier centre Steam Boeing à Alger
Fatma-Zohra Foudil
[email protected]
D
ans les locaux de World Learning, à
Birkhadem, le centre de ressources et
de formation Steam a été inauguré en
partenariat avec l’ambassade des EtatsUnis, Boeing Company, Dow Chemical et
Anadarko Petroleum. Acronyme de Sciences, Technologie,
Ingénierie, Arts et Mathématiques, l’éducation Steam est
une «approche multidisciplinaire de l’apprentissage où les
concepts académiques bruts sont couplés à l’innovation
pratique», explique le communiqué de l’événement. En
fait, les élèves inscrits dans ce centre devront être issus
des établissements scolaires (lycées, collèges…) privés et
publics. Pour cette formation gratuite, ils devront travailler
sur les problèmes réels du monde en relation avec les
spécialités citées dans l’acronyme, dans des contextes qui
font le lien entre l’école, la société et le marché du travail.
Pour Alger, le centre Steam est, selon les explications des
organisateurs, «une initiative des entreprises pour renforcer
les compétences en communication, la pensée critique et la
créativité de la main-d’œuvre algérienne par la formation
directe des jeunes, la formation ciblée des enseignants et
des événements d’éducation communautaires». Très bonne
initiative sur un marché du travail local qui présente un déficit
flagrant en matière de main-d’œuvre qualifiée, mais surtout
en managers capables de prendre des initiatives en axant leur
approche sur l’innovation. «Le programme Steam représente
une politique importante dans le développement du système
éducatif. Il permettra aux jeunes de s’armer de savoir-faire
et ainsi de donner un sens à leur formation. Espérons que
plus tard, ces jeunes sauront faire face aux problèmes réels
PHOTOS : H. LYES
Objectif : renforcer
les compétences
auxquels ils seront confrontés dans leur environnement»,
affirme Leah Bitat, directrice de l’organisation américaine
World Learning Algérie. Par ailleurs, World Learning
est une organisation internationale à but non lucratif qui
travaille pour la promotion du leadership, l’automatisation
et le renforcement des institutions dans 75 pays grâce
à des programmes d’éducation, de développement et
d’échange. L’organisation active en Algérie depuis 2005.
Lors de l’inauguration, plusieurs ateliers thématiques ont
été organisés. En chimie, en sciences, en mathématiques
et en arts, des enseignants ont présenté leurs spécialités
aux invités. «Je suis ravie de cette initiative. Les ateliers
sont très intéressants. J’ai beaucoup appris en quelques
minutes», s’est félicitée une enseignante.
Bernard J. Dunn. Président de la compagnie
Boeing pour l’Afrique du Nord et la Turquie
Je pense que beaucoup
de bonnes choses sortiront
de cette initiative
◥ Pourquoi avoir choisi l’Algérie pour être
partenaire du centre Steam ?
Cela fait quarante ans que Boeing travaille en Algérie.
C’est une relation à très long terme. Lorsque j’ai pris mes
fonctions, j’ai observé puis décidé de venir ici pour démarrer
un partenariat avec l’association Injaz El Djazaïr. Et c’est
à travers ce partenariat que Boeing s’est réintroduit en
Algérie. Il faut savoir que Boeing est une entreprise qui aime
s’engager dans les communautés où elle fait des affaires.
Donc ce n’est pas juste du commerce, mais un engagement
communautaire. Cet engagement a commencé avec Injaz,
il s’est poursuivi avec l’ouverture de ce centre avec World
Learning et j’espère qu’il se poursuivra probablement à
travers des relations avec une ou deux universités.
◥ Quel est l’objectif de votre collaboration avec
World Learning pour la création de ce centre
de formation ?
Au début, on ne savait pas trop qu’attendre de cette initiative.
Maintenant qu’on a vu comment s’est déroulé l’inauguration
et constaté l’enthousiasme des jeunes, je pense que beaucoup
de bonnes choses vont sortir de cette initiative. Il est clair
que l’idée n’est pas juste de former à des compétences
techniques mais surtout d’ouvrir des perspectives à ces
jeunes et leur faire comprendre qu’ils peuvent devenir ce
qu’ils veulent. Bien sûr, en tant que président de Boeing,
je pourrais vous dire que j’aimerais bien que ces jeunes
deviennent des ingénieurs en aérospatiale mais, au final,
l’idée est qu’ils puissent poursuivre leur rêves et avoir les
talents et les compétences qui leur permettront de devenir ce
qu’ils ont envie d’être.
F. Z. Foudil
12 Index
Mercredi 6 avril 2016
Assemblée générale de l’AUF à Oran
Conférence maghrébine des responsables
d’établissementd’enseignementsupérieur
Oran. Djamel Benachour
[email protected]
L
a troisième assemblée générale
de la Conférence maghrébine
des responsables d’établissement
de l’enseignement supérieur
(Comares), membre de l’Agence
universitaire de la Francophonie (AUF),
s’est ouverte hier à l’hôtel Poenix d’ Oran.
Créée à Tunis en 2014, à l’initiative du
bureau Maghreb de l’AUF, la Comares
en est à sa troisième assemblée générale
après celle de Marrakech (2015), mais celle
d’Oran a un caractère électif car un nouveau
bureau sera élu aujourd’hui. Lassaad El
Asmi, président de l’université de Carthage,
qui dirigeait jusque-là la Conférence, cédera
sa place à une personnalité universitaire
algérienne. «Mettre en place un réseau
universitaire, fédérer les compétences
autour de thématiques qui intéressent le
monde universitaire en privilégiant des
actions portés sur l’excellence.» C’est en ces
termes que le président sortant a évalué les
premiers pas de cette nouvelle instance qui
— normal pour un début — doit surmonter
certaines difficultés avant d’atteindre un
fonctionnement optimal. L’initiative, qui
a consisté à créer une espace de mobilité
maghrébine au profit des étudiants, est une
réalité, même elle n’a pas été concrétisée à
100%. «La communication n’a peut-être pas
été suffisante, mais c’est en tenant compte
des difficultés qu’on peut aller plus loin»,
indique M. El Asmi, avant d’évoquer le
concours lancé autour de la thématique du
développement durable et qui a eu un écho
favorable dans les trois pays.
Le bureau Maghreb de l’AUF, implanté
à Rabat (Maroc), est présidé depuis sa
fondation en 2012 par Cristina RobaloCordeiro. Celle-ci a, pour l’occasion,
présenté les actions menées dans le cadre de
la vision «Le français en action au service de
la connaissance» et les objectifs visés pour
l’harmonisation universitaire du Maghreb,
en favorisant des thématiques consensuelles
et propices au partage d’expériences. C’est
le cas de l’atelier programmé dans la matinée
d’hier, portant l’intitulé «Entrepreneuriat et
insertion professionnelle des diplômés».
Le problème se pose de manière aigue en
Tunisie, selon les intervenants de ce pays, qui
ont parlé de «situation alarmante» à cause
d’un nombre de diplômés très important et
d’offres d’emploi très réduites. Ajouté à cela
certains dysfonctionnements qui font que
«la carte universitaire s’avère non adaptée
avec parfois des aberrations lorsque, dans
un environnement agricole, on décide par
exemple de se spécialiser dans le textile !»
Le président de l’université de Sfax, Rafik
Bouaziz, met en avant les mauvais choix
stratégiques qui ont eu pour effet d’affaiblir
les options technologiques au moment
où le pays a plutôt besoin de techniciens,
de techniciens supérieurs et d’ingénieurs
d’application. Même constat en Algérie
avec, selon Latreche Mohamed El Hadi
de l’université de Constantine, 250 000
diplômés qui se retrouvent annuellement sur
le marché du travail sans perspectives réelles.
Il considère qu’au-delà des promesses
d’embauche que permet théoriquement
le diplôme universitaire, c’est le
développement d’une autre mentalité,
basée sur la prise de risque et la
volonté de créer des entreprises, qui
fait défaut en Algérie. Pour Nacera
Benharrat, rectrice de l’USTO, «le
dialogue tourne au monologue car les
opérateurs économiques refusent de
venir vers nous malgré les appels et
les possibilités de développement dont
nous disposons».
ENTREPRENEURIAT
Au Maroc, la situation est sans doute
semblable, mais certaines initiatives peuvent
servir de modèle. Selon Ihya Aït Ichou de
l’université d’Agadir, dans le domaine
de l’écodéveloppement, une expérience a
été tentée ; elle consiste à mettre en place
un bureau qui accueille des étudiants,
fraîchement diplômés ou pas, mais qui ont
un petit projet en tête. Il s’agit de les assister
par des ingénieurs confirmés qui les suivent
et sont en mesure de résoudre les problèmes
qui entravent la concrétisation de leurs idées.
Un atelier sur la coopération maghrébine
était programmé pour l’après-midi
d’hier. Hamid Bouabid, de l’université
Mohammed V de Rabat, devait établir une
cartographie de cette coopération, mais
il n’était pas présent. Une table ronde
sur un ensemble de thématiques liées à
la recherche, à la mobilité et aux bonnes
pratiques que devait animer Larbi Chahed
de l’université d’Oran a pour sa part été
maintenue.
Travailler ensemble en vue d’échanger
les bonnes pratiques
AbdelbakiBenzianeestdirecteurdel’Ecolepolytechniqued’Oran.Avantl’assembléegénéraleélectivedela
ComaresquisetientàOranles5etle6avril,ilestprésidentdelacommissionrégionaled’experts,unedesdeux
instancesdubureauMaghrebdel’Agenceuniversitairedelafrancophonie(AUF).Ilnouslivre,danscetentretien,
un aperçu maghrébin du rôle que la Comares est appelée à jouer dans le monde universitaire.
générale de la Comares. Qu’est-ce
qui caractérise cette instance ?
Cette conférence constitue un espace de
concertation et une force de proposition dans
le domaine de l’enseignement supérieur
au niveau du Maghreb. Elle réunit des
présidents et des recteurs d’universités ainsi
que des directeurs d’écoles supérieures.
Le but est de travailler ensemble en vue
d’échanger les bonnes pratiques et les
expériences menées dans chacun des trois
pays. Comme actuellement le secteur de
l’enseignement supérieur est en phase de
réforme partout dans cette région du monde,
l’objectif de la Comares est aussi d’apporter
sa contribution au développement et à la
modernisation de l’université.
◥ Quelles sont les différences
notables entre les trois pays qui
exigeraient une harmonisation de
la démarche ?
Globalement, il n’y a pas de grosses
différences. Les préoccupations sont
également les mêmes et c’est pour cela que
nous avons opté pour un tel espace afin de
pouvoir échanger nos points de vue. Parce
que nous avons entamé la même réforme
dans les trois pays, il est donc utile de
débattre aussi bien des bonnes que des
mauvaises pratiques. Il s’agit d’analyser les
expériences de chacun des pays du Maghreb
pour prendre ce qu’il a de mieux et éviter
les échecs.
◥ Qu’entend-on par mauvaises
pratiques ?
Recteur de l’université
de Guelma, membre
de la Comares
Trois
universités
pilotes pour
recevoir et
envoyer des
étudiants
◥ Quelles sont les plus
importantes réalisations de la
Comares ?
Abdelbaki Benziane. Membre de la Comares
◥ C’est la troisième assemblée
Mohamed Nemamcha.
Parmi les mauvaises pratiques, on peut
citer les tentatives d’adaptation du système
LMD au système classique. Il est intéressant
de voir comment nos voisins marocains et
tunisiens ont pu avancer dans ce domaine
et comparer leur démarche avec la nôtre
pour en tirer des enseignements. Même
chose dans le domaine de la recherche, où
les réussites et les échecs se chevauchent.
Il s’agit ici d’éviter de refaire les mêmes
erreurs commises ailleurs. Nous avons
trouvé dans cet espace un cadre agréable et
dynamique qui permet en quelque sorte de
nous réunir et de nous unir.
◥ Le système LMD que vous
évoquez a connu des résistances
en Algérie. En est-il de même
ailleurs ?
D’après les échanges que nous avons eu
durant ces deux dernières années, nous
avons constaté les mêmes résistances, les
mêmes échecs concernant certains aspects
mais, en contre partie, nous avons également
constaté les mêmes avancées car le LMD a
des aspects positifs indéniables. Pour la
journée d’aujourd’hui, les deux thèmes
choisis de manière consensuelle concernent
la coopération maghrébine d’une part et
l’entreprenariat et l’insertion professionnelle
des diplômés d’autre part. Vous voyez bien
que les préoccupations sont les mêmes dans
cette région. Ce sont des thèmes importants
qui précédent l’assemblée générale qui aura
lieu demain (mercredi) et qui permettra
d’élire le nouveau bureau formé de six
membres (deux par pays et un président)
plus la représentation de l’AUF qui assure
le secrétariat.
◥ «Les liens entre l’université
et l’entreprise» est un thème
récurrent, contrairement à «La
mobilité horizontale»…
Ce qui nous a rassemblé le plus c’est
qu’en écoutant nos collègues, nous avons
l’impression, s’agissant des liens entre le
monde universitaire et celui de l’économie,
que ce sont nos propres préoccupations qui
s’expriment. C’est pour cette raison que
nous avons jugé utile d’apporter un concours
à trois plutôt que de réfléchir chacun de son
côté pour remédier à cette situation. Ce
qui est inscrit dans les projections de cette
Conférence, ce sont aussi les mobilités
d’étudiants, d’enseignants et du personnel
administratif. C’est l’une des préoccupations
que nous sommes en train de développer.
Nous voulons aussi que nos étudiants
puissent évoluer en dehors de l’espace
européen, qui est particulièrement prisé. Il
est bon aussi, entre pays du Maghreb, de
créer une dynamique horizontale, un espace
de mobilité qui permet à ces étudiants et à
ces enseignants d’évoluer dans un cadre qui
peut être différent, mais qui peut apporter
une contribution salutaire. L’université
de Guelma est parmi les établissements
pilotes qui ont adopté cette démarche. La
Comares est un réseau jeune, qu’on est en
train de construire. L’essentiel pour nous,
dans l’immédiat, est de mettre en place les
premiers jalons.
Propos recueillis par Djamel Benachour
Le bureau de la Comares a initié plusieurs
actions parmi elles une action de mobilité
d’étudiants maghrébins. Nous avons choisi
trois universités pilotes pour recevoir
et envoyer des étudiants pour tout un
semestre ; le séjour est financé par l’Agence
universitaire de la francophonie (AUF).
A Guelma, par exemple, nous avons déjà
reçu deux étudiants, un Marocain et un
Tunisien, et nous avons envoyé deux
étudiants algériens, l’un en Tunisie l’autre
au Maroc. C’est une expérience intéressante
à capitaliser, à évaluer et, pourquoi pas, à
pérenniser en trouvant d’autres formes et
d’autres moyens de financement pour mener
à bien et à une plus grande échelle ce type
de mobilité universitaire. A l’avenir, pour le
financement de ces échanges, nous allons
faire appel à la solidarité entre les pays.
◥ Il y a aussi l’institution d’un
prix. De quoi s’agit-il ?
L’autre action importante et intéressante
concerne la création d’un prix du meilleur
chercheur maghrébin. C’est ce qui a été
convenu l’année passée, lors de la deuxième
assemblée générale de la Comares qui s’est
tenue à Marrakech. Nous avons choisi un
thème d’intérêt régional : le développement
durable au Maghreb. Sur cette base, nous
avons lancé un appel à candidature destiné
aux chercheurs et universitaires qui vont
proposer des sujets plus précis. L’initiative
a été bien accueillie et, d’ailleurs, demain
(mercredi) nous allons donc décerner pour la
première fois le prix du meilleur chercheur
maghrébin sur le développement durable.
◥ Cette mobilité à l’intérieur du
même espace rappelle l’initiative
Erasmus pour l’Europe…
Effectivement. D’ailleurs, il y a eu aussi un
certain nombre d’échanges entre l’Europe et
le Maghreb dans le cadre des accords 5+5.
Il faut dire aussi que les relations entre les
universités maghrébines existaient depuis
longtemps mais, avec la Comares, nous
avons un cadre spécifique avec des objectifs
bien précis et un suivi régulier des projets.
D. B.
Amphi 13
Mercredi 6 avril 2016
L’université de Constantine
connait ces derniers mois
une dynamique appréciable
Laconférenced’évaluationdusystèmeLMDdes13 et14janvierdernier,
siellen’apasaboutiàunerefontecomplètedel’enseignementsupérieur,
a actionné quelques leviers pour redéfinir le cursus universitaire.
Pôle universitaire de Constantine
Dépliants, visions
et prévisions
Constantine. Naïma Djekhar
[email protected]
L
e système LMD est à la croisée
des chemins et devra désormais
consacrer «la gouvernance
universitaire»
conformément
aux recommandations de la
conférence. «Un cap qui sera réalisé à
travers le renforcement des programmes
et des sessions de formation à même de
renforcer les capacités administratives de
l’université», avait alors déclaré le ministre
de l’Enseignement supérieur et la Recherche
scientifique, Tahar Hadjar, rappelant que le
principe de toute réforme universitaire «est
un processus sociétal avant qu’elle ne soit
technique et opérationnelle». D’où la mise
en place de dispositifs pour une vulgarisation
des ambitions universitaires.
C’est ainsi que des portes ouvertes sur
l’université pour la rentrée prochaine
UNIVERSITÉ CONSTANTINE 1
◥ Workshop
recherche-action
Les 5 et 6 avril, l’université Frères
Mentouri Constantine 1 a organisé,
en collaboration avec l’Ecole de
management de Grenoble( France),
des ateliers de formation «rechercheaction» dans le cadre du projet Tempus
Porfire (création d’un environnement
pour l’émergence de pôles régionaux de
formation, d’innovation et de recherches
au Maghreb).
En plus des enseignants de l’université
hôte, des participants de l’université
Badji Mokhtar de Annaba, de l’Ecole
nationale polytechnique d’Oran ainsi
que des représentants de l’Agence de
développement et de promotion des
entreprises (ADPE) de Annaba ont pris
part à cette formation. L’objectif de cette
activité de deux jours, abritée par le
campus des 500 places pédagogiques,
est de former les entreprises à la
méthodologie de la recherche selon
les nouvelles approches «formationaction». La première journée a visé
la méthodologie d’élaboration et de
conduite d’un projet de recherche-action,
tandis que la seconde a été destinée
à la présentation des problématiques
de recherche en entreprise et leur
transformation en problématiques
académiques impliquant plusieurs
acteurs, à la fois les professionnels et les
académiciens.
Pour le premier workshop, les travaux ont
été centrés sur «comment positionner
une recherche dans l’introduction
d’un projet d’article académique ?».
L’introduction d’un article académique
permet en effet de faire le pas
entre recherche action et recherche
académique.
Les travaux du second workshop, quant
à eux, se sont attelés sur les méthodes
de «bien justifier et bien formuler les
hypothèses» et comment répondre
efficacement à un évaluateur ?
Les deux ateliers ont été assurés par
M.Metmati et D. Gotteland.
N. D.
ont été délocalisées. Pour le cas de
Constantine, l’université est sortie de sa
«franchise» pour aller à la rencontre des
candidats au baccalauréat en plein centreville, précisément au palais de la culture
Mohamed Laïd El Khalifa du 29 au 31 mars.
Cependant, cette présentation de l’institution
universitaire et de ses filières n’a pas attiré
foule parmi les concernés. Le timing y était
peut-être pour quelque chose, puisque les
élèves de terminale sont en pleine période
de révisions. Mais pas que ! Durant les trois
jours de ces portes ouvertes, seuls quelques
parents ont répondu présent. «Je m’informe
sur les filières disponibles à l’université
de Constantine, mais ça revient à mettre
la charrue avant les bœufs, le système
d’orientation fausse les vocations, nos
enfants ne choisissent pas, on les contraint à
suivre tel ou tel cursus», nous confie, dépité,
le père de Ghassan, élève de terminale,
qui s’en ira sans trop de conviction avec
quelques dépliants informatifs.
Il est vrai que la fiche d’orientation est loin
de représenter une accroche sur le parcours
des nouveaux bacheliers. Elle définit
leur avenir professionnel qui n’est pas
forcément au prorata de leurs aspirations.
Et les exemples sont légion, à la lumière
des échecs et des blocages dès la première
année universitaire. Mais là aussi, il y a du
nouveau. La fiche de vœux n’est pas annulée
mais réduite, ce qui n’est pas négligeable.
«A partir de cette année, la fiche de vœux
comportera six choix au lieu des dix
habituels. Ce nombre va se réduire pour
les années à venir jusqu’à disparaître», a
affirmé le ministre de tutelle samedi dernier,
lors d’une réunion avec les représentants des
organisations estudiantines et syndicales.
UNIVERSITÉS MENTOURI,
MEHRI ET ALI MENDJELI
Les recteurs des trois universités de
Constantine ont tenu une conférence de
presse autour du sujet pour répondre aux
attentes des futurs étudiants qui étaient
les grands absents à ce rendez-vous. La
présentation des différentes facultés,
écoles et instituts composant les trois
universités — à savoir Constantine 1 Frères
Mentouri, Constantine 2 Abdelhamid
Mehri et Constantine 3 Ali Mendjeli — a
quand même été faite devant un parterre
d’enseignants et d’étudiants en graduation et
post-graduation. «Ce n’est pas un exposé sur
les filières que nous avons entrepris durant
ces portes ouvertes. Il s’agit d’informer
sur l’importance du pôle universitaire
de Constantine, dessiner les contours de
chaque discipline… Nous sommes allés
en profondeur dans l’explication des
compétences», nous a confié Abdelhamid
Djekhoun, recteur de l’université Mentouri.
On n’en est pas encore au stade des
universités anglo-saxonnes qui vont jusqu’à
faire de la prospection, mais l’université
moderne doit faire valoir ses atouts.
«Aujourd’hui, le monde a évolué et
l’université n’a pas d’autre alternative
que de suivre le mouvement. Nous voulons
donner la possibilité et le choix à l’étudiant
pour se projeter dans la vie non avec un
statut social, mais avant tout avec une
qualification qui contribuera à la création
de richesse», précise M. Djekhoun.
Le
ministère
de
l’Enseignement
supérieur, qui a pris en compte plusieurs
recommandations issues de la conférence
d’évaluation du système LMD, a introduit
certains allègements dans les procédures
pour épargner aux futurs étudiants certaines
tracasseries, notamment en ce qui concerne les
œuvres sociales. A Constantine, l’institution
a opéré sa mue en matière de restauration
et d’hébergement, entre autres. Avec 32
résidences universitaires, 40 restaurants, un
parc roulant de 500 bus et plusieurs espaces
pour les activités culturelles et sportives, les
conditions socio-pédagogiques adéquates
sont-elles pour autant réunies pour une
vie d’étudiant sereine ? A en croire les
responsables, c’est le cas. A contrario, les
mouvements de protestation estudiantins
qui émaillent l’année universitaire viennent
écorner ce satisfecit officiel. Le directeur de
l’ONOU égrène d’autres nouveautés, dont
la simplification de certaines démarches
administratives. La plus éloquente est
celle relative à l’hébergement, puisque
pour la rentrée 2016-2017, l’attribution du
logement se fera via internet, évitant ainsi
aux concernés le déplacement, parfois très
pénible pour les étudiants du sud du pays.
Idem pour les demandes de bourse. La
spécialisation des résidences — comprendre
que telle cité U sera réservée aux étudiants de
telle filière — est un autre point inscrit dans
les dispositions à venir. Le taux d’occupation
par chambre, qui est actuellement de deux
résidents, passera à un. Le volet restauration
n’est pas en reste : quatre résidences ont
opté pour le self-service, dispositif qui sera
généralisé progressivement.
14 Formation
Mercredi 6 avril 2016
Letechniciensupérieurenfroidetclimatisationréalise,règle,entretien
etmontedesinstallationsfrigorifiquesetdeconditionnementd’air.Une
spécialitéquinerisquepasdechômerdansunpayschaud,dont80%de
sasuperficieestdésertique.L’INSFPdeBirMouradRaïs(ex-IFP)étaitun
fleuron de la formation professionnelle. Aujourd’hui, même si le taux
d’insertionprofessionnelleestde100%d’aprèssondirecteur,certains
affirment que la formation a bien reculé.
Froid et climatisation
Une évolution
gelée
Samir A zzoug
[email protected]
Photographies : B. Souhil
O
n n’a pas cette culture
de conservation ni de
congélation.
Ces
deux
notions sont très différentes et
extrêmement compliquées»,
déplore Abdelaziz Meddah, enseignant
à l’Institut national spécialisé en froid
(INSFP) de Bir Mourad Raïs, pour expliquer
le déficit flagrant en chambres froides sur le
territoire national. Dans un pays très chaud
et où le sahara représente 80% de la surface,
la spécialité dispensée à l’ex-Institut de
technologie du froid (ITF) devrait être
considérée d’utilité publique. La formation
de technicien supérieur en installation et
maintenance des équipements de froid et
climatisation est ouverte aux jeunes issus
de la 3e année secondaire, dans les filières
mathématiques, scientifiques et techniques.
Comme tout cursus de BTS, elle dure cinq
semestres (30 mois) dont quatre théoriques
et un de stage pratique en entreprise. Les
modules enseignés sont très pointus dès
le premier semestre. En plus de ceux dits
classiques, comme les mathématiques,
la physique ou encore la chimie, les
autres cours ont une relation directe avec
la spécialité : les applications du froid,
la thermodynamique, la technologie,
l’automatique,
la
climatisation,
la
production de froid, le transfert thermique,
la thermométrie, la calorimétrie, la dilatation
linéaire des câbles et les caractéristiques des
fluides. «Le domaine est tellement vaste et
compliqué que cinq semestres ne suffisent
pas pour le cerner. D’autant que le niveau
des stagiaires n’est actuellement pas très
bon. Ce qui complique davantage la tâche
des formateurs», regrette M. Meddah qui,
comme beaucoup d’enseignants, signale les
difficultés de la transmission du savoir à cause
du décalage linguistique, les formations se
faisant en grande partie en langue française.
Malgré cela, le directeur de l’institut affirme
que le taux d’insertion de ses diplômés est
de 100%. «Le froid et la climatisation sont
partout, dans les véhicules, les foyers, les
hôpitaux et l’industrie. Les jeunes diplômés
trouvent donc facilement des débouchés.
Ils peuvent ouvrir leur propre société,
travailler dans des entreprises publiques
ou privées et la majorité des filles préfèrent
intégrer des bureaux d’études. Les TS dans
cette spécialité ne chôment pas», assure
Rabah Bouabdellah, actuel directeur de
l’INSFP, qui fut jadis un centre de recherche
et d’essais frigorifiques avant d’être affilié
au ministère de la Formation professionnelle
en 2003. Par ailleurs, le responsable déplore
la surcharge de l’institut, qui est exigu et n’a
qu’une capacité d’accueil de 150 stagiaires,
alors qu’il en compte actuellement quelque
500 dans les deux modes de formation
résidentielle et par apprentissage.
Pour ce qui est du nombre de diplômés,
M. Bouabdellah révèle une moyenne de
150 BTS durant la session de septembre
et une autre centaine pour celle de février.
Dans l’atelier de climatisation, M. Meddah,
encadre une dizaine de jeunes stagiaires dans
une séance de TP. Ces derniers, entourés de
climatiseurs monoblocs, split-system, de
ventilo-convecteurs et autres centrales de
traitement des fluides industriels, assistent
à un cours de travaux pratiques. «J’ai déjà
travaillé dans le domaine, chez un privé.
J’ai vu qu’il était très intéressant en termes
de rémunération, particulièrement quand il
s’agit de la réparation et de la maintenance
de la clim automobile ou des chambres
froides. Et là, je me suis inscrit pour avoir
une qualification. C’est important pour
monter ma propre affaire», déclare le
jeune Rafik Talbi de la section TS 55, en 4e
semestre. Son camarde de promotion place
son ambition ailleurs. «Pour les BTS en froid
et climatisation les portes de l’émigration
sont grandes ouvertes. Il y a beaucoup
d’opportunités pour le Canada ou les pays
du Golfe. Je connais plusieurs personnes
qui se sont installées là-bas. Moi, je veux
partir», annonce Saber Merzak. Quelques
étages plus bas, dans l’atelier dit de montage
froid, Hakim Zanit, un enseignant (PSEP2),
la mine grise, semble découragé par le
temps et l’usure. Son malaise, il le traduit
par un parler franc et sans concession
aucune. «Regardez ces cellules de tests,
elles datent de 1974 au moins. A l’époque,
on était à la pointe de la spécialité. Ici,
on faisait des tests de conservation et de
congélation pour les produits agricoles
algériens. C’était surtout pour la pomme
de terre et l’oignon. Mais maintenant, on
est complètement largués», dénonce-t-il.
Pour ce formateur, qui compte plus de trois
décennies de service, la spécialité a connu
un recul considérable. «Avant, on formait en
plus des Sud-Africains, des Tunisiens et des
Marocains. Aujourd’hui, ces deux derniers
nous ont largement dépassés. Ils ont réussi à
conserver le raisin, la cerise et la fraise, qui
sont des denrées très fragiles», explique-t-il
en regrettant l’absence de volonté politique
pour développer cette activité. «Il y a un
manque flagrant de chambres froides. A un
investissement de 10 000 DA le mètre cube,
sachant qu’il faut au moins une superficie
de 5000 mètres cubes, l’agriculteur ne
peut pas installer sa propre chambre qui
plus n’est exploitée que 3 mois par an. Il
doit alors payer ce service à un particulier
qui demande de fortes sommes réduisant
ainsi sa marge bénéficiaire qui est déjà
très faible», dénonce-t-il. Ce dilemme,
complexe et alambiqué, mais qui nuit
considérablement à la production agricole —
«j’ai vu d’importantes quantités de tomates
sacrifiées par manque de chambres froides
(les système de réanimation des denrées,
comme il les appelle)» —, ne semble pas
avoir de solution définitive.
Pour M. Zanit, un premier pas vers une
réponse à ce problème serait tout simplement
«la régulation du marché de gros». Et
avant cela, la mise à niveau du matériel
de formation. Un diplômé de la spécialité
doit être opérationnel immédiatement. Il ne
saurait l’être si le matériel de l’entreprise
est plus moderne que celui de l’institut de
formation.
côté labo 15
Mercredi 6 avril 2016
Xeroderma Pigmentosum
Unemaladieorpheline,
rare et obscure
Fatma-Zohra Foudil
[email protected]
O
n les surnomme les enfants
de la Lune. Un vocable
poétique qui dissimule une
réalité poignante, celle
d’enfants à qui une simple
vie à découvert est interdite. Ces enfants
sont atteints de Xeroderma Pigmentosum
(XP), une maladie génétique rare qui les
condamne à se couvrir des pieds à la tête
pour se mettre à l’abri, non seulement du
soleil, mais de tout rayon ultraviolet émanant
de la lumière artificielle qui peut altérer leur
peau. Cette sensibilité extrême les oblige à
attendre la tombée de la nuit pour pouvoir
s’oxygéner sans aucun risque pour leur
santé. La lumière constitue donc pour ces
enfants un ennemi redoutable auquel ils
doivent faire face quotidiennement.
Les signes du mal apparaissent dès les
premiers mois de la naissance. Selon des
spécialistes, la maladie passe généralement
par trois étapes. A la naissance, la peau est
saine et ne présente aucune altération. La
première étape apparaît à l’âge de 1 ou 2
ans. A ce moment-là, l’enfant souffre d’une
hypersensibilité au soleil. En contact avec
une source de lumière, sa peau présente
des rougeurs sévères. Ce qui semble être un
simple coup de soleil, chez l’enfant atteint,
est un signe révélateur de la maladie, surtout
si les brûlures ne cicatrisent pas et perdurent.
Son épiderme est tellement sensible que
des pigmentations accrues, des taches
de rousseur ainsi qu’une desquamation
commenceront à recouvrir la totalité du
visage. Au fil du temps, la maladie évolue
et passe à la deuxième étape. Celle de
l’apparition d’atrophies cutanées et de taches
d’hyperpigmentation qui occasionnent un
aspect semblable à celle de radiodermite
chronique – lésions cutanées provoquées par
l’exposition aux radiations ionisantes –. Ces
lésions peuvent se manifester sur les zones
du corps exposées au soleil, mais on peut
également les observer dans les zones non
exposées. Généralement, une bonne prise
en charge et une photoprotection efficace
assurent à ces enfants une vie plus ou moins
normale. Dans le cas contraire, c’est-à-dire
dans le cas d’une surexposition au soleil,
la maladie peut prendre de l’ampleur et
passer à la troisième étape. Cette dernière
est caractérisée par l’apparition de multiples
cancers de la peau et des yeux qui peuvent
survenir dès l’âge de 4 ou 5 ans.
Selon les spécialistes, le XP est une maladie
génétique causée essentiellement par une
anomalie dans le processus de réparation
de l’ADN. Il convient de souligner que les
rayons UV détruisent l’ADN de toutes les
cellules qui y sont exposées. Grâce aux
systèmes de réparation de ces inflammations
cutanées, les cellules se régénèrent pour
reprendre leur forme normale. Chez un enfant
atteint de XP, le processus de réparation de
l’ADN connaît un dysfonctionnement très
important, en raison d’une mutation dans
les gènes qui le contrôle. De ce fait, les
dommages causés par l’ADN non réparé
s’amoncellent et provoquent de sérieuses
modifications des cellules qui deviennent
par la suite cancéreuses. Tout comme la
peau, les yeux sont également affectés par
la maladie. En effet, en contact avec les
rayons UV, les anomalies ophtalmologiques
sont inévitables. Les inflammations sont
généralement superposées sur la partie
antérieure des yeux – zone exposée aux
UV – conjonctive, cornée et paupières. En
raison de l’hypersensibilité à la lumière,
le patient souffre souvent de photophobie
associée à un écoulement conjonctival
important. L’exposition continue de l’œil
aux UV peut lui provoquer de sérieuses
inflammations, à l’instar des kératites
sévères allant parfois jusqu’à la cécité. Par
ailleurs, le dysfonctionnement du processus
de réparation n’entraîne pas seulement des
lésions de la peau et des yeux, il affecte
également le système nerveux. Certains
enfants ont des troubles neurologiques, et ce,
en raison d’une forte oxydation présente dans
le métabolisme qui tue les cellules du système
nerveux. Pour limiter l’aggravation de
Xeroderma Pigmentosum, plusieurs mesures
préventives sont mises à la disposition des
malades. Il est fortement recommandé de se
protéger de la lumière du soleil. Et comme
il n’existe actuellement aucun traitement
curatif pour cette maladie rare, une protection
maximale et efficace contre les rayons UV
reste le moyen le plus sûr pour minimiser les
dommages qu’ils peuvent entraîner.
Sihem Benbetka. Biologiste à l’Institut Pasteur, présidente de l’association Le bonheur
La prise en charge des enfants de la Lune
est lourde, mais pas impossible
◥ Dans quelle proportion le
Xeroderma pigmentosum atteintil la population algérienne ? Y
a-t-il des statistiques pour ces
cas ?
La fréquence du Xeroderma pigmentosum
(XP), maladie génétique, rare et orpheline
varie d’une région géographique à une autre.
La maladie concerne une naissance pour
un million en Europe et aux Etats-Unis. En
Algérie, région d’une forte consanguinité, la
fréquence est de 1 pour 100 000 naissances,
c’est aussi le cas pour tous les pays du
Maghreb, Moyen-Orient et le Japon. Les
chiffres du ministère de la Santé sont de 241
cas en 2015. Au niveau de notre association
nous avons recensé jusqu’à présent environ
200 cas. Je pense que ces chiffres restent
loin de la réalité. Certains parlent de 500,
d’autres de 1000 cas, mais ce sont des
chiffres à confirmer avec un recensement
statistique valide, car tout cela reposera
sur une prise en charge multidisciplinaire,
à savoir médicale, scolaire, etc. Sachant
que cette pathologie ne figure pas sur la
liste des maladies chroniques à déclaration
obligatoire, il y a donc une forte sousdéclaration des cas. L’absence du conseil
génétique et du diagnostic prénatal jouent
aussi un rôle important dans l’augmentation
des cas. Le recensement de tous les malades
XP fait partie des objectifs de l’association,
nous essayons de le faire à notre manière
c’est-à-dire avec des appels à la radio, des
interventions dans certains congrès médicaux
en sensibilisant le maximum de médecins
spécialistes concernés par la maladie, à
savoir en dermatologie, ophtalmologie,
maxillo-faciale, pédiatrie et neurologie. Ceci
nous permettra d’avoir une idée sur le coût
des besoins de ces malades qui souffrent en
silence.
◥ En tant que présidente de
l’association qui s’occupe de
personnes atteintes, comment est
leur quotidien ?
Les enfants de la Lune rencontrent beaucoup
de difficultés dans leur quotidien. Ils doivent
appliquer une crème solaire à indice 50+
toutes les 2 ou 4 heures, selon la marque de la
crème. Ils doivent aussi se couvrir entièrement
le visage avec un masque protecteur fabriqué
manuellement que nous offrons à ceux qui
n’en ont pas, porter des vêtements à base
de tissu anti-UV ou bien occultant et porter
des lunettes de soleil 100% anti-UV. Donc
après tout ce que je viens de citer, imaginez
un enfant de la Lune qui sort avec tout cet
équipement, il ne passera certainement pas
inaperçu. C’est vraiment un des grands
problèmes qu’ils rencontrent, le regard des
gens qui n’est pas facile à supporter. Avec
leur famille et proches, cela peut passer, car
ils les connaissent et essayent de les aider,
mais en dehors, ce n’est pas évident. Il y a
des enfants qui ne sont jamais allés à l’école,
d’autres ont dû arrêter leur scolarité parce
qu’ils ne supportaient plus le regard et les
remarques des autres, ou parce que la prise
en charge à l’école n’était pas suffisante pour
qu’ils puissent suivre une scolarité normale
tout en étant protégés des UV.
◥ Y a-t-il une prise en charge
spécifique ? Comment les soignet-on ?
Les enfants de la Lune ont besoin d’une
bonne prise en charge pour pouvoir vivre
plus ou moins normalement. Certes, elle est
un peu lourde, mais pas impossible. Ils ont
besoin de crème solaire SPF 50+ dont le prix
varie entre 1200 et 2900 DA, de films anti
ou stop UV, avec lesquels ils doivent tapisser
les vitres de leur maison, école et voiture,
de lampes qui n’émettent pas d’UV et d’un
casque protecteur couvrant tout le visage
pour sortir en plein jour. Tout ce matériel est
considéré comme un luxe pour certains, mais
pour eux c’est une nécessité quotidienne.
D’un autre côté, les enfants XP ainsi que
leurs parents ont besoin d’une prise en charge
psychologique qui leur permettra d’affronter
et d’accepter la maladie. Il faut savoir
répondre à l’inquiétude, voire au sentiment
de culpabilité des parents. Outre les mesures
thérapeutiques indiscutables qui sont la
photoprotection préventive et l’exérèse
chirurgicale des tumeurs cutanées, aucun
autre traitement médical n’existe pour cette
maladie orpheline. Une protection à quasi
100% du soleil et des sources lumineuses
émettant des UV (comme certaines lampes
blanches) permettent aux patients de
conserver une peau d’aspect quasi-normale
et surtout de ne pas développer de tumeurs
cutanées. Dans les familles touchées, le
conseil génétique joue un rôle majeur dans la
prévention de la transmission de la maladie.
◥ Que faut-il faire pour faciliter leur
quotidien ?
Le quotidien des enfants de la Lune
est souvent pénible. Ils doivent sortir
couverts de la tête aux pieds. En Algérie,
ces enfants n’ont pas une vie normale à
cause du manque de prise en charge de la
part des autorités. Certes, dernièrement
le ministère de l’Education nationale a
émis des lois donnant la possibilité à ces
enfants d’avoir une scolarité plus au moins
normale, mais malheureusement ceci n’est
pas appliqué dans tous les établissements.
Sachant qu’étudier est un droit qui, pour ces
enfants, permettra d’oublier leur maladie
et de se sentir utiles dans la société. Ceux,
qui ont la possibilité d’étudier, ne trouvent
malheureusement pas de travail par la suite.
Au niveau des hôpitaux, les enfants de la
Lune n’ont pas de salles d’attente spéciales.
Donc, la majorité des malades reste à la
maison. Notre association Le bonheur essaie
de rompre l’isolement de ces familles, leur
apporter un soutien moral et matériel si
nécessaire. Pour cela nous organisons des
événements nocturnes qui permettent aussi
aux parents de se rencontrer et de ne pas
se sentir seuls face à la maladie de leurs
enfants. Par la même occasion, je tiens à
remercier tous les organismes culturels
ou autres, qui nous ont ouvert leurs portes
exceptionnellement le soir pour les enfants
de la Lune. Au cours de ces sorties nocturnes,
nous essayons de sensibiliser au maximum
les mamans présentes afin de les impliquer
dans la bonne prise en charge de leurs
enfants. En plus de ces sorties, l’association
assure la distribution de crèmes solaires, de
lunettes de soleil, de t-shirt anti-UV, de films
stop UV et bientôt des lampes LED sans UV.
Nous souhaitons aussi élargir notre aide en
essayant de leur offrir un espace de loisirs et
de jeux UV free (sans UV), où ces enfants
pourront se rendre pendant la journée et
pratiquer des activités qui leur permettront
d’oublier leur maladie handicapante et faire
face au milieu extérieur.
fatma zohra foudil
16 Quoi de neuf
Mercredi 6 avril 2016
Bourses Eiffel 2016
Six Algériens lauréats
Six étudiants algériens bénéficient d’une bourse d’excellence
dans le cadre du programme français Eiffel pour l’année
2016. Triés parmi 1534 dossiers évalués pour le monde entier,
«les six brillants candidats algériens se sont distingués pour
la rentrée 2016. C’est deux fois plus qu’en 2015 ! Quatre
candidats ont obtenu une bourse afin de poursuivre leur
doctorat en sciences ou en économie de gestion. Deux ont
obtenu une bourse de mastère en science de l’ingénieur»,
indique un communiqué de Campus France Algérie.
Ainsi, les heureux lauréats du programme percevront, à
partir de la rentrée 2016/2017, une bourse annuelle de
20 000 euros (2,5 millions de dinars) comprenant une
allocation mensuelle (1181 euros pour un niveau mastère,
1400 euros pour un niveau doctorat), le voyage aller/retour,
la couverture médicale (sécurité sociale et mutuelle) ainsi
que la prise en charge d’activités culturelles. Les boursiers
pourront également bénéficier d’une allocation logement,
indique encore le communiqué.
Le programme de bourses Eiffel est un dispositif du
ministère des Affaires étrangères et du Développement
international français, dont l’objectif est le recrutement à
l’international des établissements d’enseignement supérieur
français qui accueillent la crème des étudiants du monde
pour des formations diplômantes de niveaux mastère et
doctorat. Après dépôt de candidature, les meilleurs étudiants
sont présélectionnés par les établissements, puis un jury
d’experts choisit les lauréats.
Pour plus d’informations sur le programme, il suffit de
visiter le site de Campus France Algérie : www.algerie.
campusfrance.org.
Boukli-Hassen Ghouti.
23 ans, lauréat de la bourse Eiffel
Je n’y croyais pas !
Je suis ingénieur en électronique, diplômé de l’Ecole polytechnique
d’Alger. J’ai été major de promotion. Je voulais poursuivre mes
études à l’étranger, donc j’ai contacté un professeur chargé de
mastère dans la spécialité systèmes embarqués à l’université Paris
Sud. Comme je n’ai pas les moyens de poursuivre cette formation,
j’ai demandé au professeur de m’orienter afin de décrocher une
bourse ; il m’a orienté vers le programme Eiffel. J’ai donc déposé
mon dossier sans trop de conviction. Franchement, je n’y croyais
pas tellement… Lorsque, le 21 mars, j’ai reçu la confirmation, je
n’y croyais pas ! Mais voilà, parfois la chance vous sourit. Pour ce
qui est de mon avenir, je n’ai pas encore d’idée fixe. Mon objectif
actuel est d’acquérir le plus de connaissances possibles dans
mon domaine. Je veux avoir le bagage nécessaire pour pouvoir
m’engager dans le monde professionnel. Pour l’heure, le but que
je me suis fixé est de continuer jusqu’au doctorat. Pour le reste,
je laisse le temps faire son travail. Je vais voir ce que l’avenir me
réserve. S. Az
R. E.
Feryel Bentaleb.
Enseignante-chercheure à l’université de Tizi Ouzou
Mon but est d’enrichir mes
compétences pour les exploiter
dans mon université
Je suis enseignante-chercheure en économie à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou et en cotutelle
de thèse avec l’université Panthéon-Sorbonne, Paris 1. C’est grâce à mon encadreur, le professeur Benyahia,
qui a un esprit cartésien et encourage ses étudiants à collaborer à l’international, que j’ai postulé pour la
bourse Eiffel. En fait, ce n’est pas moi, c’est l’université Panthéon qui a soumis ma candidature. Je souhaite
poursuivre mes études pour un doctorat intitulé «Application de l’économie comportementale aux politiques
de l’éducation». Quand j’ai reçu un mail de félicitation de Campus France Algérie, le 21 mars, j’étais très
contente, d’autant que je ne m’y attendais pas du tout. C’est la première fois que je postule pour une bourse
d’études à l’étranger. Je tiens d’ailleurs à remercier la faculté des sciences économiques, commerciales et
de gestion grâce à laquelle il y a eu cette ouverture avec la cotutelle. Pour ce qui est de mes objectifs, je
veux profiter au maximum de l’expérience de recherche dans un laboratoire d’économie comportementale
en France. Il faut savoir que ce genre de laboratoire n’existe pas ici. De plus, mon but est d’enrichir mes
compétences pour pouvoir les exploiter dans mon université. Je vous rappelle que je suis enseignantechercheure et je compte le rester. S. Az
El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 17
PUBLICITÉ
RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DEMOCRATIQUE ET POUPULAIRE
Association nationale d'aide
aux personnes handicapées
"LUEUR"
Agrément n°33 du 08 octobre 2014 délivré par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités Locales
Compte bancaire : BEA, Agence Med V n°0171300014/64 Asso. nle ANPH-LUEUR
APPEL A SOLIDARITÉ
Dans le cadre de la continuité de la célébration de la Journée nationale des personnes handicapées, l'ANPHLUEUR (Association Nationale d'aide aux Personnes handicapées) implantée dans plusieurs wilayas du pays,
lance un appel de détresse au profit des plus démunis au sein de cette faible frange de la société.
A cet effet, l'ANPH-LUEUR souhaite, au nom de cette catégorie de personnes, prendre le flambeau pour recenser
toute âme charitable (donateurs, bienfaiteurs) à l'écoute de notre association pour récolter des dons en nature et en
espèces, à savoir des couches adultes (medium, large), des sondes, des fauteuils roulants simples et électriques,
des béquilles (enfants et adultes), des matelas anti-escarres des déambulateurs, tout accessoire pouvant améliorer
le cadre de vie des personnes aux besoins spécifiques.
NAISSANCE
Anniversaire
L’ensemble
du personnel
du bureau
d’El Watan de
Bouira félicite
son cher ami,
M. Semache
Fateh d’Ahl
AbdellahOuali,
àl’occasiondela
naissanced’unejolieprincesseprénommée
INES
le20/01/2016,venueégayersonfoyer,commeil
souhaiteunpromptrétablissementàlamaman
et une longue et heureuse vie
au bébé.
Sois gentille Ines comme
ta sœur Mariem qui t’aime
profondément.
Notre adorable
petite fille
LYNA
YASMINE
souffle
aujourd'hui, le
6 avril 2016, sa
premièrebougie.
Toute la famille,
tamamanSouhila,tonpapaAhmed,ta
sœurWahiba,tonfrèreZimo,tespapys
et tes mamies, tes oncles et tes tantes,
tescousinsAdametRimatesouhaitent
unjoyeuxanniversaire,une
longuevie,santéetbonheur.
Les familles Terrak
et Takbou
Toute intention de don doit faire l'objet d'un appel de la part des bienfaiteurs aux numéros suivants :
• Mob : 0660 73 24 47 - Fax : 021 78 21 06
• Adresse courrier : 36, Bd Mohamed V, Alger-Centre
• Email : [email protected]
• Compte bancaire: BEA Med V, n°0171300014/64
"AN PH-LUEUR"
Remerciements
Tout don doit faire l'objet d'un bon délivré par
"l'ANPH-LUEUR".
Profondément touchés par les marques de
sympathie et toutes les attentions témoignées
lors du décès de leur cher et regretté
Baloul Fayçal
40e jour
La famille Boudrahem, les parents et alliés, sont profondément
touchés par les nombreuses marques de sympathie qui leur ont été
témoignées lors du décès de leur regretté époux, père et beau-père
Boudrahem Kemal
survenu le 27 février 2016.
Sa femme, ses filles, son fils et ses beaux-fils tiennent à remercier tous
ceux et celles qui les ont assistés, soutenus et compati à leur immense
douleur durant cette terrible épreuve et demandent à tous ceux et
celles qui l’ont connu d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire.
Que Dieu le Tout-Puissant accorde au défunt Sa Sainte Miséricorde et l’accueille
en Son Vaste Paradis.
Condoléances
Tout le personnel administratif et technique, les
paramédicaux, les résidents et le corps professoral du
service de médecine légale du CHU de Constantine, très
affectés par la perte cruelle de
l'épouse de leur confrère et ami,
le Dr Touazit Mehdi, spécialiste en médecine légale
présentent à ce dernier ainsi qu'à toute sa famille et à la
famille de la défunte leurs sincères condoléances et les
assurent de leur profonde sympathie en ces moments
difficiles.
Puisse Dieu Tout-Puissant accorder à la défunte Sa Sainte
Miséricorde et l'accueillir dans son vaste Paradis.
Pensée
Veillée
SOS
Une année déjà s'est écoulée
depuis ta disparition tragique et
subite qui a emporté le sourire
de nos lèvres et la joie de nos
cœurs. La famille Aberkane
pleure encore ton absence.
Repose en paix
Nadine.
Que Dieu t'accorde Sa
Miséricorde dans un monde
meilleur.
Les familles Moussaoui et Boulcina
informent que la veillée du 3e jour du
décès de leur très chère et regrettée
Mme Moussaoui
née Boulcina Zouleikha
aura lieu aujourd'hui, mercredi
06 avril 2016, à son domicile sis,
résidence du petit Hydra, immeuble
Schell, Hydra, Alger à partir de 19h00.
Repose en paix maman, mamie, sœur,
tante et belle-sœur.
Nous ne t'oublierons jamais.
Dameatteinted'uncancernécessitantuneinterventionchirurgicalelourdeàl'étranger
demande aux âmes charitables une aide.
Tél. : 0554 60.66.74 Merci.
Dieu vous le rendra
survenu le 31 mars 2016 à l’âge de 51 ans,
Mme veuve Baloul et ses enfants, les familles
Nourdine et Assam remercient vivement les
ministres de l’Agriculture et des Ressources en
eau, le wali de Béjaïa, toutes celles et tous ceux
qui ont compati à leur douleur. Qu’ils trouvent
ici le témoignage de leur profonde gratitude.
«A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons.»
Condoléances
Le directeur général et l’ensemble du
personnel de Nolis/Spa, filiale du groupe
Cevital, présentent à M. Bezzou SidAli ainsi qu’à sa famille leurs sincères
condoléances et les assurent en cette
pénible circonstance de leur profonde
sympathie suite au décès de son père
Bezzou Ahmed
Puisse Dieu le Tout-Puissant l’accueillir
en Son Vaste Paradis.
«A Dieu nous appartenons et à Lui nous
retournons.»
Condoléances
Le directeur général et l'ensemble
du personnel de la G3S,
profondément touchés par le décès
du moudjahid
Abeztout Akli
présentent à sa famille et à ses
proches leurs sincères condoléances
et prient Dieu d'accueillir le défunt
en Son Vaste Paradis.
"A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons."
Pensée
Cela fait déjà trois
années, le 06 avril 2013,
que nous a quittés à
jamais notre cher père et
grand-père
Melaine Hocine
En ce douloureux
souvenir, nous
demandons à tous ceux
qui l'ont connu et aimé d'avoir une pieuse
pensée à sa mémoire.
Repose en paix cher papa. Tu resteras à jamais
dans nos cœurs.
Tes enfants, neveux et nièces
Pensée
On n'oublie jamais
ceux que l'on aime, on
s'habitue c'est tout...
06 avril 2008 - 06 avril
2016.
Cela fait exactement huit
années que nous a quittés
à jamais notre cher mari,
père et grand-père
Sakhri Mohamed Lamine
parti pour un monde meilleur. Huit années de
douleur et de souffrance ! Les jours défilent,
mais la douleur reste. On fait notre deuil,
car on ne peut pas faire autrement. La vie
continue, cette vie qui n’a aucun goût quand
on perd un être cher.
Nous demandons à tous ceux qui l’ont
connu et aimé d’avoir une pieuse pensée à
sa mémoire. Repose en paix cher mari, père,
grand-père, on ne t’oubliera jamais.
Pensée
Il y a vingt ans nous a
quittés
Farid
Bentoumi
disparu
prématurément
laissant quatre enfants
tous très jeunes et un vide que le temps
n'a pas pu combler.
En ce douloureux souvenir, son
épouse, Tarek, Manel, Didine et Khaled
demandent à tous ceux qui l'ont connu
et apprécié pour sa bonté, sa générosité
et l'amour de sa patrie d'avoir une
pieuse pensée à sa mémoire.
Que Dieu l'accueille en Son Vaste
Paradis.
Pensée
Triste, pénible et
douloureux fut le 06
avril 2004, il y a de cela
douze ans, quand nous
a quittés à jamais notre
cher et regretté époux,
père et grand-père à l'âge
de 85 ans
El Hadj Behloul
Mohand Saïd
En ce douloureux souvenir, ton épouse,
tes enfants, tes petits-enfants ainsi que ta
famille demandent à tous ceux qui t'ont
connu d'avoir une pieuse pensée à ta
mémoire.
Que Dieu t'accorde Sa Sainte Miséricorde
et t'accueille en Son Vaste Paradis.
Ton fils Mohamed
El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 18
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El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 20
JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Mises en réserve 2.Zèle pour
entreprendre quelque chose. Naissance 3.Clarté éphémère.
Transport. Sur une borne 4.Aluminium. Qui a rapport au
mariage 5.Objectif. Passage à sec. Ingurgitiez 6.Brouille.
Réservoir d'images 7.Affluent de l'Oubangui. Puni avec
rigueur. Bras de mer 8.Infini. Femme de rajah 9.Domiciliée.
Chef de corps. Publie 10.Aéronef. Embarras. Pronom vague
11.Transport royal. Poètes lyriques de langue d'oïl 12.Jeune
fille. Voies sanguines 13.Saint abrégé. Nœud sur la Tille.
Mesure de mandarin. Faisait voir rouge. Tour symbolique 14.
Elément de cellule. Tables de sacrifice. Loyauté 15.Usine où
l'on produit de l'acier. Vont avec les coutumes. Sentiment délicat de la mesure.
VERTICALEMENT : 1.Contrecoups d'un évènement fâcheux
2.Ornement linéaire servant à mettre en valeur un objet. Terre
ceinte. Il se répond à lui-même 3.Changement de peau.
Porte-bonheur. Participe avec rire 4.Gouet. Transi par le froid.
Toison 5.Parking. Personnes en nombre indéterminé 6.Argent.
Non dit. Serveur de données. Bradype 7.Mystérieusement.
Feuilletée 8.Paresseux de nature. Eluderait 9.Conformité à un
critère. Cependant. Berné 10.Devant une altesse. En forme
d'œuf. Instruments 11.Soldat de Sam. Refus péremptoire. A
l'égard de 12.Qui aime les plaisanteries. Epoque 13.Péninsule
montagneuse d'Egypte. Apparaître. Sous sol 14.Est. Vieux fer
Quinze sur 15
1
N° 702
7
REGLE DU JEU
Tout Codé
6
7
2
9
2
3
4
10
1
1
13
11
6
1
3
1
14
15
6
11
4
6
8
1
11
17
6
7
13
4
6
VII
7
VIII
11
4
3
7
6
5
6
7
8
9
10
HORIZONTALEMENT
I- Hypocrites. II - Composante fibreuse, sous-produit
du lin. III - Meuble de repos - Mince et de haute taille.
IV - Qui a le look - Service sans retour - Poudre de bois.
V- Animé par l'appât du gain. VI - Pays - Partie de château. VII - Sonder - Eléments de trousseau. VIII - Berceau administratif - Est courant à Saint-Omer. IX Note - Irriguer. X- Remords douloureux - Règle.
10
11
12
13
14
15
VERTICALEMENT : 1.INSOUPCONNABLES 2.MAUVE. AS. ODEONS
3.PV. ELEVATION 4.RIT. EPEIRES. RAD 5.AGIT. IS. STASE 6.TATENT.
PIVERT 7.ITINERAIRE. DE 8.CELA. ENTERINE 9.AULNE. AR.
TOSCAN 10.BRETELLES. NILLE 11.TIERCE. SOIR 12.ES. AIS. IO. ITS
13.STENO. ZERO. OIE 14.USENT. SEMERONS 15.ACTE. UN. SOI.
NAT.
2
Solution
Sudoku
précédent
8
9
rétablissement d’unité
caractère
mesquin
4
1
3
7
4
8
5
6
9
2
9
2
5
3
1
6
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3
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2
6
qui a lieu
le jour
ancienne
radio
6
7
2
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4
9
3
8
1
5
1
3
8
6
2
9
7
4
VERTICALEMENT
1- Séparateur. 2 - Qui exige des déplcaments. 3 -Dénué
d'esprit - Loupa. 4 - Non ignoré - Mal de jeunesse - Devant une altesse. 5 - A prendre pour rendre - Difficile à
dénicher. 6 - Elimination par l'anus de s ang noir - Habileté. 7- Dur de s 'en défaire - Désagrément. 8 - Taches de
rousseur. 9 - Instruite - Il crée des liens. 10 - Elle peut se
jouer en privé - Groupe de sporanges.
SOLUTION N° 4401
HORIZONTALEMENT
I- CHANGEMENT. II - HALLUCINÉE. III- ÉLU ÈRE - ON. IV - VÉLO - ALÈNE. V -ATÈLES. VI
-LE - ÉMERIS. VII - ÉMOI - RARES. VIII - RENNE
- TE. IX- INTERVENIR. X -ET - SS - ÊTRE.
VERTICALEMENT
1- CHEVALERIE. 2 - HALÈTEMENT. 3 -ALULE ONT. 4 - NL - OLÉÏNES. 5 - GUE - EM - ERS. 6 ÉCRASER. 7 - MIEL - RATÉE. 8 - EN - ÉTIRENT.
9 - NÉON - SE - IR. 10 - TÉNÈS - SÛRE.
Fléchés Express
monnaies
roumaines
extraire
le lait
lieu de
retraite
non
dévoilées
N° 4402
support de
caisse
1
8
mauvais
prêteurs
plus bas
dans le texte
situation
4
nickel
2
8
1
7
donnée en
cadeau
ancien
revenu
minimum
petite mare
d'eau
4
12
6
2
6
1
14
6
11
1
10
8
11
1
7
6
10
personnel
1
14
16
16
15
style de
jazz
7
4
6
1
2
8
article
18
1
7
8
canard
1
4
X
9
4
7
D
3
IX
8
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
11
2
VI
6
7
1
V
5
5
6
N°4402
Par M. IRATNI
IV
4
5
5
Mots croisés
II
Assemblage bout à bout de deux pièces de bois, de cuir.
1
N° 4402
10 11 12 13 14 15
III
9
5
9
3
6
1
7
8
I
8
4
N° 4402
5
8
9
Définition
du mot encadré
4
2
9
Une grille est composée
de plusieurs
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
de 1 à 9. Chaque ligne
comme chaque colonne
contient aussi tous les
chiffres de 1 à 9.
Certains chiffres vous
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour
cela, procédez par
déduction et élimination.
3
1
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.
IMPRATICABLES 2.NAVIGATEUR. STUC 3.SU. TITILLER. EST 4.
OVE. TENANT. ANEE 5.UELE. NE. EETION 6.EPITRE. LIS. TU 7.
CAVES. ANALE 8.OSAI. PITRERIES 9.TRAIRE. SCORES 10.NOIE.
VERT. OMO 11.ADOSSE. ION. ET 12.BEN. TRANSISTOR 13.LO. RAT.
ECLOSION 14.ENTAS. ALI. ENA 15.SS. DECERNERA. ST.
Sudoku
2
B
1
7
6
2
1
1
2
8
15
11
1
2
16
18
4
7
8
15
1
7
11
absence de
microbes
lettre
grecque
éclat vif
du regard
centre
d’étude
appris
6
3
13
7
4
4
11
11
1
11
de la nature
de l’eau
examine
avec soin
réussi à
1
8
7
15
10
7
10
4
10
11
16
12
1
6
11
8
17
4
2
8
5
1
11
13
6
7
1
7
1
danseur
d’opéra
c’est-à-dire
pénibles
fleuve
d’Europe
bidasse
en folie
pilote de
ligne
7
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :
tenait la
boutique
ENTAME - BILL NUNN
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :
HORIZONTALEMENT : IMMINENTE / PARTIELS / ZONE / AT / NI / VERSE / ADAGE /
EBERLUE / ORL / TIERS / AEDES / II / OB / EMERGE / LIRE / DES / FER / NEANT / SAUTS / TE.
VERTICALEMENT : IMPONDERABLES / MANIABLE / IRA / AIRE / GE / DER / NT /
VERTEMENT / SEIDE / LISE / ES / NE / ROUE / RDA / ATLAS / ERIGENT / ESTER / SIESTE.
obscur
cheville
de golf
Jeux proposés par
gym C Magazine
El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 21
L’ É P O Q U E
ON VOUS LE DIT
TV
AFFAIRE DE LA COUPURE DU CÂBLE SOUS-MARIN AU LARGE DE ANNABA
Amar Ghoul s’offre une Mercedes
de huit cents millions
L’actuel ministre du Tourisme issu de la mouvance islamiste, Amar
Ghoul , s’est offert récemment une rutilante voiture de marque
Mercedes par le biais de l’Agence nationale du développement du
tourisme ( ANDT). L’organisme public s’est vu intimer l’ordre par sa
tutelle d’acheter une Mercedes d’une valeur de 8 millions de dinars,
selon une source digne de foi.
Achetée pour l’usage personnel du ministre, la couleur de la voiture
(blanche) n’a cependant pas plu à Ghoul. L’ANDT a dû recourir
aux services d’un tôlier pour peindre en noir le véhicule. La même
source précise que cet achat imprévu aura pour conséquences de
déséquilibrer gravement les finances de l’ANDT.
6 mois de prison avec sursis pour
le capitaine du Paovasa Ace
19.50 SÉRIE
GREY’S ANATOMY
Le docteur Herman doit prendre
une décision difficile concernant
le bébé d’April. Jackson épaule sa
compagne dans cette douloureuse
épreuve. Bailey et Maggie opèrent
une femme blessée par balle par
son mari et découvrent qu’elle est
enceinte. Après avoir sauvé le
bébé, elles s’inquiètent pour la
survie de la mère.
● La magistrate a décidé de la levée du contrôle judiciaire du mis
en cause, Du Chang Leng, 35 ans, et la libération du navire.
19.55 TÉLÉFILM
Une journée de sensibilisation contre le kidnapping d’enfant a été
organisée la semaine dernière à la maison de la culture Mouloud
Mammeri de Tizi Ouzou par l’association sociale et humanitaire Djek
El Khir. Au moment où les organisateurs donnaient à la tribune des
conseils préventifs aux mamans présentes dans la salle sur la
nécessité de veiller sur leur progéniture, on a fait monter sur scène
une fillette égarée, «abandonnée» par ses parents. Puis ce fut au tour
d’une maman apeurée de chercher son fils, atteint de troubles
psychiques. «Mesdames, gardez vos enfants à vos côtés ! C’est dans
des moments d’inattention comme ceux qu’on vient de vivre en direct
dans cette salle que des enfants se font kidnapper dans la rue», a
commenté l’animateur de la rencontre.
Chakib Khelil à l’abri de
l’extradition
Selon certains juristes et observateurs nationaux , le retour de Chakib
Khelil en Algérie n’a pas d’autre but que de mettre à l’abri l’ancien
ministre de l’Energie et néanmoins ami personnel du président
Bouteflika d’une éventuelle demande d’extradition de la justice
italienne à laquelle aurait répondu rapidement l’Administration
américaine. L’ancien ministre, qui avait pris la fuite après avoir été
dégommé du gouvernement, détient des secrets qui peuvent s’avérer
compromettants pour la «famille présidentielle». D’où ce retour
inattendu de Khelil, agrémenté par un passage par une zaouïa à
Djelfa. Les réseaux sociaux n’ont pas manqué de poster des photos
de Chakib Khalil à l’étranger avec un verre de champagne ou de
whisky à la main...
Peine capitale pour les assassins
d’Arlette Tiab
Les deux principaux accusés dans l’affaire de l’assassinat d’Arlette
Tiab, épouse de l’ex-président de la JSMB, Boualem Tiab, ont été
condamnés, avant-hier par le tribunal de Béjaïa, à la peine capitale,
alors que le un troisième mis en cause a écopé d’un an de prison
ferme. La sentence est tombée lundi soir au tribunal de Béjaïa,
après une longue journée de plaidoiries-réquisitoires dans une salle
d’audience pleine à craquer. Après avoir entendu tous les témoins
et les avocats des deux parties, le juge a condamné, A. S., femme de
ménage de la victime, et H. W., décrit comme le cerveau du crime, à
la peine capitale, pour «meurtre avec préméditation», «complicité
de meurtre» et «association de malfaiteurs». Un troisième mis en
cause a été condamné à un an de prison ferme pour «recel» et «nondénonciation de crime». L’enquête aussitôt enclenchée par la brigade
de la police judiciaire de la sûreté de Béjaïa avait très vite mis en
cause, A. S., 20 ans, femme de ménage de la victime. L’enquête avait
également révélé que des objets de valeur, notamment des bijoux,
avaient été dérobés.
L’APW de Sétif et le complexe
sportif de 50 000 places
Lors de sa session ordinaire tenue le 4 avril 2016, l’Assemblée
populaire de wilaya (APW) de Sétif a prouvé qu’elle était en
déphasage aussi bien avec la réalité du terrain qu’avec le vécu de
ses électeurs. Pour illustration, l’auguste assemblée , qui ne sait pas
que le complexe sportif de 50 000 places initié par le président de la
République en juin 2007 a été «enterré», trouve le moyen d’inscrire
ce «mort-né» dans les acquis de la wilaya. Conviés à discuter le
volumineux dossier du logement, miné par le problème des voiries
et réseaux divers, les élus s’illustrent par le «tout va bien», oubliant
que le plan quinquennal 2010-2014 est une histoire ancienne. Alors
que dans certaines wilayas de nouveaux et conséquents programmes
de logements sont lancés, paradoxalement l’APW de Sétif fait sans
retenue aucune l’ éloge des chargés d’un programme bouclé en
principe depuis déjà deux ans…
El Watan -
Le Quotidien Indépendant
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PHOTO : D. R.
Disparition d’enfants en live
à Tizi Ouzou
La responsabilité du commandant du Paovasa Ace est engagée
L
a présidente de la section
pénale près le tribunal
de Annaba, M me Brik
Samira, a condamné, hier, le
capitaine du navire Paovasa
Ace, battant pavillon panaméen à une peine de six mois
de prison avec sursis assortie
d’une amende de 50 000 DA.
La magistrate a décidé de la
levée du contrôle judiciaire du
mis en cause, Du Chang Leng,
35 ans, et la libération du
navire objet de saisie conservatoire depuis cinq mois.
La semaine dernière, le procureur de la République avait requis contre le mis en cause six
mois de prison ferme et une
amende 500 000 DA. Quant
aux dommages et intérêts réclamés par Algérie Télécoms,
la partie plaignante, ils seront
décidés, jeudi prochain au
niveau de la section commerciale maritime près le tribunal
de Annaba.
De nationalité chinoise, Du
Chang Leng était poursuivi
pour «négligence dans l’application des instructions nautiques lors du choix du point
de mouillage» et «sectionnementvolontaireducâblemaritime intercontinental».
Cette affaire remonte au
22 octobre 2015, lorsque le
Paovasa Ace avait été suspecté d’être à l’origine de la
coupure du câble sous-marin de fibre optique SEAME-WE 4 reliant Annaba à
Marseille (France). Du Chang
Leng avait été auditionné le
17 octobre 2015 par le représentant du ministère public,
avant que son dossier ne soit
transféré à la 1re chambre pour
instruction. Depuis, le magistrat instructeur l’avait placé
sous contrôle judicaire. Selon
le dossier de l’affaire, Du
Chang Leng est accusé, au
terme d’une enquête diligentée par le commandement les
garde-côtes,d’avoirprovoqué,
avec l’ancre de son navire, la
coupure de ce câble.
Outre le blocage du navire au
port local, Algérie Télécoms
a obtenu auprès de la justice,
selon le même document, «le
dépôt de la totalité de la
caution, à savoir 601,4 millions de dinars représentant la
valeur du manque à gagner induit par cet incident et exigé le
remboursementde18millions
de dinars de frais de réparation et 100 millions de dinars
de dommages et intérêts».
Les revendications financières
d’Algérie Télécom auprès de
la justice viennent suite à la
confirmation des données de
l’agence nationale de radionavigation de la wilaya de
Annaba prouvant que le Paovasa Ace était en rade à 13 kilomètres au nord de la plage
de Sidi Salem, à proximité
du lieu du passage du câble
en question.Transportant une
cargaison en blé pour l’OAIC,
ce bateau était en attente d’un
poste à quai du port de Annaba. «Son ancre, qui portait
des traces de fibre optique, a
endommagé une partie de ce
câble sur 100 mètres», affirment les mêmes sources.
La responsabilité du commandant du Paovasa Ace est
ainsi engagée. La coupure de
ce câble sous-marin en fibre
optique avait engendré des
perturbations du trafic internet pendant six jours. Cette
situation s’est répercutée négativement sur les finances
de l’opérateur Algérie Télécoms, qui avait enregistré des
pertescommercialesestimées
à 100 millions de dinars/jour.
M.-F. Gaïdi
EN VISITE À EL TARF
Amar Ghoul dérouté par la presse
L
e ministre de l’Aménagement du territoire,
du Tourisme et de l’Artisanat était dimanche
à El Tarf pour une visite de travail sur les sites
de futures structures hôtelières et touristiques,
des zones d’expansion touristique (ZET) pour
finir au camp de jeunes du lac Tonga, où il
a tenu un point de presse un peu agité. Les
journalistes de certains titres locaux ont mis en
relation les 63 projets touristiques apportés en
claironnant par le ministre de l’Aménagement
du territoire, avec l’état du tronçon de l’autoroute inachevé dont il avait la charge lorsqu’il
était ministre des Travaux publics. Une réalisation qui hypothèque les atouts touristiques
et l’écologie de la région dont se réclame
aujourd’hui Amar Ghoul.
«Les citoyens auraient probablement coupé la
route s’ils avaient appris votre venue», lui a
lancé un journaliste.
[email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62
Fax : 021 67 19 88.
R.C : N° 02B18857 Alger.
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte
devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59
La déception est en effet forte chez les citoyens
qui se sont laissé convaincre par les promesses
de l’ancien ministre des Travaux publics et qui
lui reprochent vertement de ne pas les avoir
tenues.
Le ministre a évité de se prononcer sur l’avenir
de l’hôtel Mordjane, joyau architectural des
années 1970, œuvre de l’architecte Fernand
Pouillon, qui se délite sur la plage d’El Mordjane comme une épave abandonnée. Amar
Ghoul a encore annoncé une déclassification
des établissements hôteliers à opposer à la classification pour apporter de la rigueur dans la
gestion de son secteur. A El Kala, où il a pu voir
les travaux effectués sur les corniches et les
promenades côtières, le ministre a procédé à
la baptisation du théâtre de plein air du nom du
martyr, premier chef de la base de l’Est, Amar
Laskri dit Amar Bouglez.
Slim Sadki
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ;
SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.
Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 - 55 77 31
0552 31 80 65. Est : Société de distribution El Khabar.
Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan
Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb
(Oran) Tél : 041 41 23 62 Fax : 041 40 91 66
UN ENFANT EN DANGER
Mathieu Francoeur déclare à la
police la disparition de son fils et
de son ex-compagne, la mère du
garçon. Rebecca, lieutenant à la
brigade des mineurs, est chargée
de l’affaire. Joachim, l’enfant,
aurait dû être placé en famille
d’accueil.
19.55MAGAZINE
DES RACINES ET DES AILES
Pour le 400e numéro, l’animatrice
se rend en Italie pour un voyage au
fil du Tibre, le fleuve sacré qui
donna naissance à la ville de
Rome au VIIIe siècle avant J.-C. Du
Monte Fumaiolo jusqu’à Rome.
19.50 CINÉMA
GOOD KILL
Après le 11 Septembre, l’armée
américaine a commencé à utiliser
des drones dans sa guerre contre le
terrorisme. En 2010, Tom Egan,
ancien pilote de chasse de l’US
Army, téléguide ces armes
nouvelles depuis Las Vegas.
19.55 CINÉMA
PROMIISED LAND
Issu d’un milieu rural, Steve
Butler est un des meilleurs
représentants d’un groupe
énergétique qui cherche à racheter
des terres agricoles pour y
exploiter des gisements de gaz de
schiste.
19.55DIVERTISSEMENT
SUPERKIDS
Acrobates, danseurs,
hypnotiseurs, musiciens,
magiciens, sportifs... s’affrontent
dans ce concours
interdisciplinaire pour enfants.
19.55 SÉRIE
VOL732:TERREURENPLEIN
CIEL
Jack Bender, négociateur au FBI, a
été renvoyé pour avoir frappé son
supérieur lors d’une opération qui
a mal tourné.
Les manuscrits, photographies ou
tout autre document et illustration
adressés ou remis à la rédaction ne
seront pas rendus et ne feront l’objet
d’aucune réclamation. Reproduction
interdite de tous articles sauf accord de
la rédaction.
El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 22
PUBLICITÉ
El Watan - Mercredi 6 avril 2016 - 23
SPORTS
MC ALGER
Vers le renforcement
de la barre
technique
Une compétition,
un double objectif
Colloque
international
à Bouira
U
n colloque international sur la gouvernance sportive sera organisé,
demain et après-demain, à l’université
de Bouira, à l’initiative de l’Institut des
sciences et de la technologie du sport.
Plus de 50 experts et spécialistes algériens et étrangers prendront part à ce colloque.Plusieursateliersserontconstitués
pour aborder toutes les questions liées
à la gouvernance sportive. Les derniers
événements qui ont marqué l’actualité
sportive (scandale de la FIFA, affaires de
dopage…)soulignentl’importancedece
sujet et ses répercussions sur l’avenir du
sport et l’importance de la gouvernance.
Les Etats qui jouent un rôle important
(positif ou négatif) dans ce domaine sont
comptables, au même titre que les dirigeantsetinstancessportives,desdérives
en la matière. Les 6 ateliers de travail
auront pour objectif de cerner les enjeux,
maisaussilaproblématiquedelagouvernance sportive.
Y. O.
L
es sélections nationales de
judo seniors (messieurs et
dames), fortes d’une délégation de 30 athlètes menée par le
président de la Fédération algérienne de judo (FAJ), Messaoud
Mati, rallieront ce soir par route
Tunis pour prendre part à la 37e
édition du Championnat d’Afrique
de judo qui s’étalera du 8 au 10
de ce mois. 22 judokas (9 filles
et 13 garçons) prendront part à
ce championnat, qui a un double
objectif : celui de gagner des
titres continentaux, mais aussi
qualifier le maximum de judokas
aux prochains Jeux olympiques
de Rio. C’est ce que nous explique
Samir Sebaâ, directeur technique
national (DTN) au sein de la FAJ
: «L’objectif de la FAJ lors de ce
Championnat d’Afrique est de décrocher au moins quatre médailles
d’or, au moins autant que lors des
derniers championnats disputés à
Libreville (Gabon), mais aussi de
récupérer notre titre de champion
d’Afrique par équipes qu’on avait
perdu face aux Egyptiens lors de
la même compétition. Cette 37e
édition à Tunis est très importante,
car nous visons la qualification
d’un maximum d’athlètes pour
les prochains JO et faire mieux
que lors des JO-2012 de Londres
où l’Algérie n’était représentée
que par deux judokates, à savoir
Soraya Haddad et Sonia Asselah.»
Tournoi des détenus
à Tiaret
L
hristian Gourcuff ne se sentait plus
à l’aise avec l’équipe nationale
algérienne, d’où sa décision de rentrer
chez lui. Dans l’entretien qu’il a accordé, hier, au quotidien français L’Equipe,
Gourcuff a évoqué «une dégradation dans l’environnement de l’équipe
nationale», tout en précisant que «ce
n’est pas un problème de pression». Le
technicien français n’en dira pas plus
au sujet de cette «dégradation». Il s’est
contenté de relater l’«échec» du projet
initié dès sa venue. «Quand j’y suis
allé, c’était pour m’occuper de l’équipe
nationale qui était la priorité, mais
aussi impulser une politique technique
globale pour aider au développement
du football algérien (…). J’ai habité
Alger la première année (…). J’ai donc
mené un travail sur la formation en gé-
Sonia Asselah (à gauche), l’un des espoirs algériens de médailles et de qualification pour les JO
OULED EL HOUMA
e président de l’association Ouled El
Houma, Abderrahmane Bergui, se
déplacera demain à Tiaret dans le cadre
desactivitéssportivesauprofitdesdétenus, pour organiser les manifestations
sportivesdesdétenusauseindupénitencier de la même ville. A cette occasion,
ilanimeraunejournéedesensibilisation
et de lutte contre les fléaux au sein de
l’établissement pénitentiaire. Et contre
l’oubli et l’indifférence, l’association
Ouled El Houma compte aussi rendre
hommage à Benferhat Tahar, ancien
joueur de la JSM Tiaret et de l’équipe
nationale des années 1960-1970, qui a
représenté dignement le football national et est aujourd’hui affecté par une
grave maladie.
A. B.
C
AU MOINS SIX TICKETS POUR
LES JO
Au-delà des titres africains ciblés
par les judokas algériens (en individuel et par équipes), l’ambition de
la FAJ est de qualifier au moins six
judokas pour les prochains JO-2016
de Rio, soit quatre garçons et deux
filles. «On a fait un travail colossal
au niveau de la FAJ en tablant, en
concertation avec tous les acteurs
(athlètes, techniciens et administration), sur un plan de développement et une stratégie à long terme
pourbienpréparerceChampionnat
d’Afrique et surtout les JO-2016,
d’où cette ambition de battre un
record en qualifiant six judokas,
quatre chez les garçons et deux chez
les filles aux JO de Rio», annonce
Samir Sebaâ, DTN et expert international au niveau de la Fédération
internationale de judo. Et de poursuivre : «Un titre africain vaut beaucoup de points au ranking mondial.
A la base de ce classement, les 22
meilleursjudokasaumondechezles
garçons et les 16 judokates auront le
privilège d’aller à Rio cet été. Nos
athlètes viseront donc à gagner des
points, pour conforter leur ranking
ou l’améliorer afin de figurer parmi
les qualifiés à ces prochains JO.»
Et de préciser : «C’est la raison
pour laquelle on a pris 10 garçons
et trois remplaçants, pour dispenser ces derniers du championnat
par équipe et qu’ils puissent se
concentrer pleinement sur la compétition en individuel avec comme
objectif d’avoir plus de chance de
décrocher une qualification pour
ces JO.» Un pari ambitieux pour le
judo algérien qui mérite un intérêt
particulier pour une discipline qui
a offert des médailles olympiques
à l’Algérie dans un passé récent
(JO-2008 de Pékin), l’œuvre de
Amar Benikhlef (argent) et Soraya
Haddad (bronze).
T. A. S.
LES 22 JUDOKAS ALGÉRIENS
Hommes (10+3)
Salim Rebahi et Salah Chioukh (-60
kg), Houd Zourdani (-66 kg), Oussama Djeddi et Fethi Nourine (-73 kg),
Hamza Drid et Abderahmane Laouar
(-81 kg), Abderahmane Benamadi
et Abderahim Bouchoukh (-90 kg),
Lyes Bouyakoub (-100 kg), Tayeb
Mohamed Amine et Lili Mohamed Mahdi (+100 kg) et Mohamed
Bourekraâ (Open)
Entraîneur
Yacine Sellini
Dames (9)
Sabrina Saïdi (-48 kg), Meriem
Moussa et Djazia Haddad (-52 kg),
Ratiba Tariket (-57 kg), Imene
Agouar et Souad Belakehal (-63 kg),
Amina Belkadi (-70 kg), Kaouthar
Ouallal (-78 kg) et Sonia Asselah
(+78 kg)
Entraîneurs
Meziane Dahmani et Omar Rebahi
MO BÉJAÏA
Départ aujourd’hui pour Le Caire
C
’est aujourd’hui, dans la matinée, que les Crabes
du MO Béjaïa rallieront la capitale égyptienne,
Le Caire, en prévision de la rencontre de samedi face
au Zamalek dans le cadre de la manche aller des 8es de
finale de la Ligue des champions d’Afrique. La délégation béjaouie devrait être composée de 30 personnes,
dont 20 joueurs, elle séjournera à l’hôtel The Military,
situé au centre-ville du Caire et qui offre toutes les commoditéspourassurerunebonnepréparation,etce,dans
une parfaite concentration.
D’ailleurs, après avoir repris les entraînements lundi
dernier, le staff technique ne semble pas avoir bénéficié du temps nécessaire pour assurer une meilleure
préparation et procéder aux derniers réglages. Le
coach Amrani a déclaré à ce propos : «Je crois que les
changements opérés sur le plan du vol avec le départ
prévu pour mercredi (aujourd’hui, ndlr) a perturbé
notre préparation. Cela dit, on doit faire avec et tenter
de bien se préparer avec les séances d’entraînement
prévues en Egypte, afin d’être au rendez-vous et réussir
un bon résultat. La rencontre ne s’annonce pas facile et
on doit faire le maximum pour relever le défi malgré la
difficulté de la tâche.»
Le staff technique du MOB a programmé trois séances
d’entraînement en Egypte avec une dernière, vendredi,
au stade principal qui abritera le match. Alors que le
Zamalek a été défait avant-hier par le club d’El Ismaily
(1-0), Abdelkader Amrani a profité de cette opportunité
pour superviser son prochain adversaire et trouver la
meilleure formule pour contrer cette équipe. Enfin, la
réunion des actionnaires, prévue pour lundi dernier, a
été reportée pour la semaine prochaine.
L. Hama
PH OTO : SAMI K.
GOUVERNANCE
SPORTIVE
Gourcuff évoque
les raisons
de son départ
PH OTO : D. R.
L
a direction du MC Alger songe
sérieusement,depuisquelquesjours,
au renforcement de la barre technique
du club dans l’espoir que l’équipe obtienne de meilleurs résultats. En effet, le
MCAnegagneplusenchampionnatdepuis la nomination de Lotfi Amrouche,
endépitdel’améliorationdanslaqualité
du jeu de l’équipe et sa qualification en
demi-finale de la Coupe d’Algérie. Lors
d’une réunion du conseil d’administration, tenue lundi soir, les responsables
du club algérois ont décidé de renforcer
la barre technique par un autre entraîneur. Plusieurs noms ont été cités, mais
la direction n’a pas encore tranché
sur le coentraîneur qui accompagnera
Amrouche jusqu’à la fin de la saison.
La piste Zekri est écartée, annonce une
source proche du club. Désormais le
choix devra se faire entre Youcef Farhi et
Abdellatif Bourayou dans les meilleurs
délais. Samedi prochain, le MCA (7e
avec 32 points) se rendra à Larbaâ pour
y affronter le RCA dans le cadre de la
25e journée du championnat, alors que
l’équipe accueillera, le samedi suivant
(16 avril), l’US Tébessa au stade du 5
Juillet pour le match des demi-finales de
la Coupe d’Algérie.
A. B.
SÉLECTION
NATIONALE
37e CHAMPIONNAT D’AFRIQUE DE JUDO
néral et celle spécifique des cadres qui
est restée dans les tiroirs. Tout ce volet
sur la formation ne s’est jamais mis en
place. Il y avait des paramètres qui ne
permettaient pas de le mettre en place
sur le plan technique et politique»,
a-t-il déclaré à ce propos. Pourquoi
Gourcuff n’a-t-il pas pu concrétiser
les missions qui lui ont été confiées ?
L’ancien coach de Lorient ne va pas
plus loin. Il dira aussi qu’il a «découvert un environnement violent dans
les stades et l’absence de formation
dans les clubs». Pour étayer ses dires et
expliquer, un tant soit peu, pourquoi il
n’a pu réaliser ses objectifs, autres que
ceux qui concernent l’équipe nationale,
il relèvera le fait qu’à chaque fois qu’il
a eu à rencontrer les entraîneurs des
clubs de Ligue 1, «quinze jours plus
tard, la moitié n’était plus en poste».
Il y a eu également des problèmes avec
des médias. «Il y a eu des choses complètementaberrantesauniveaumédiatique», a-t-il déclaré, avant d’ajouter :
«La presse et le vice composent un
drôle de cocktail même si ce n’est pas
spécifique à l’Algérie.» Là aussi, Gourcuff ne donnera pas plus de détails. Un
contexte dans lequel ce coach dit ne
plus se retrouver. D’ailleurs, il révèle
que durant l’automne dernier, il y a eu
«une forme de rupture». C’est durant
cette période qu’il a essuyé de très
fortes critiques suite à la défaite des
Verts en amical face à la Guinée (1- 2).
A ce moment-là, il a décidé de quitter
son domicile à Alger et de ne plus revenir qu’à l’occasion des regroupements.
Un travail «à mi-temps» qui ne pouvait
le «satisfaire». Pour Gourcuff, «pour
être bon, il faut être heureux». Et là
apparemment, il ne l’était plus avec
l’équipe nationale.
En somme, l’expérience en tant que
sélectionneur de l’équipe nationale algérienne n’a pas répondu à ses attentes.
Abdelghani Aïchoun
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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 6 avril 2016
COMMENTAIRE
Moins
de pouvoir
et plus d’Etat
Par Nouri Nesrouche
Q
DÉCÉDÉ HIER À L’ÂGE DE 92 ANS
Mohamed-Saïd Mazouzi
au panthéon de l’histoire
PHOTO : H. LYES
O
n le surnommait le
Mandela algérien
pour avoir passé
17 ans derrière les barreaux
des geôles coloniales. De
1945 à 1962. Mohamed-Saïd
Mazouzi, qui a «vécu le pire
et le meilleur», est décédé,
hier à Alger, à l’âge de 92 ans.
Retiré de la vie politique suite
à des désaccords avec l’ancien président Chadli
Bendjedid, l’enfant de
Attouche (Makouda) est revenu au-devant de la scène en
publiant, l’an dernier, ses
mémoires au titre évocateur :
J’ai vécu le pire et le meilleur. Ces mémoires retracent
le parcours d’un militant qui
se confond avec celui de l’Algérie du combat et du désenchantement. Mouhafedh de
Tizi Ouzou à l’indépendance
puis préfet, celui qui était
accusé d’avoir fomenté un
attentat contre le bachagha
Aït Ali en 1945 devient, sous
le règne de Boumediène,
ministre du Travail et de la
Sécurité sociale. De sensibilité de gauche, MohamedSaïd Mazouzi a su mettre les
travailleurs au cœur des préoccupations du régime de
l’époque. Ami de la «classe
ouvrière», c’est avec l’aide
de ses camarades Ali
Zaâmoum et le peintre
M’hamed Issiakhem qu’ils
donnèrent la possibilité à
Kateb Yacine de monter des
pièces de théâtre dans les
usines.Farouchementopposé
au courant conservateur du
FLN, il a eu à mener des
batailles permanentes au sein
de l’équipe Boumediène.
Certaines gagnées, d’autres
pas. Après des années au
ministère du Travail, il passe
au ministère éphémère des
Anciens moudjahidine où il
découvre déjà le phénomène
des moudjahidine faussaires.
La disparition précoce de
l’autoritaire Boumediène
marque la fin d’une époque.
L’arrivée au pouvoir de
Chadli amorce le virage
«libéral», accompagné de la
chasse au boumediénisme.
Membre du BP du FLN,
Mohamed-Saïd Mazouzi supportait de moins en moins les
orientations politiques et économiques du «nouveau»
régime. La nomination en
1994 de Abdelhamid Brahimi
à la tête du gouvernement
scelle la rupture. Au lendemain des événements d’Oc-
tobre 1988, Mazouzi tente de
jouer un rôle d’abord au sein
du fameux Appel des 18
avant de se retirer, puis en
essayant de rapprocher
Hocine Aït Ahmed et Ben
Bella. Vaines tentatives.
Révolté par l’irruption de
l’islamisme, il soutient l’arrêt
du processus électoral, tout
en refusant de siéger au sein
du Haut-Comité d’Etat
(HCE). Son retrait de la vie
politique ne l’empêche pas de
suivre, non sans colère, la
régression généralisée du
pays. La corruption qui gangrène les sphères du pouvoir
l’ulcère au plus haut point.
«Je n’ai jamais pensé que
l’Algérie pour laquelle ses
meilleurs enfants se sont
sacrifiés basculerait dans le
brigandage», confiait-il.
Homme de conviction et de
rectitude morale, MohamedSaïd Mazouzi fait partie de
cette génération exceptionnelle d’une Algérie combattante.
Hacen O.
ALGÉRIE POSTE
POINT ZÉRO
De l’autisme scientifique ou spécifique ?
Par Chawki Amari
C
’est l’APS qui le dit et c’est donc officiel:
«L’autisme, un chantier présidentiel.» C’est donc
la nouvelle priorité du Président en ces temps de
scandales financiers à répétition : en finir avec
l’autisme. Mais duquel parle-t-il ? De celui qui touche les
pauvres 80 000 enfants autistes recensés ou les autres,
ceux qui sont dans les rouages de l’Etat ? L’APS dit
d’ailleurs autre chose, prenant seule la défense du
patriote Abdesselam Bouchouareb et de sa société, la
Royal Arrival Corp, créée «pour gérer son patrimoine
privé mais qui n’a jamais été active», la patriote agence
de presse expliquant que cette société a été gelée à
cause du poste que le ministre venait d’occuper. Oui,
mais pourquoi créer alors une société en 2015, un an
après sa nomination, pour la geler ensuite pour
incompatibilité avec une fonction ministérielle ? L’APS
ne le dit pas, ne parle pas non plus des 700 000 euros et
de l’introuvable déclaration de patrimoine du ministre,
uelqu’un peut-il expliquer au pouvoir que
ses stratagèmes sont devenus inefficaces ?
En essuyant le couteau sur la dépouille du
DRS pour blanchir l’ancien ministre de
Sonatrach et en accusant un journal français de
diffamation contre notre actuel ministre des
Privatisations, El Mouradia donne l’impression de
manquer de lucidité face à la gravité de la situation. Les
Algériens savent que le DRS n’est pas derrière les
Panama Papers et que Le Monde a fait un travail
d’investigation aux côtés de 106 médias étrangers ; ils
suivent aussi le procès Saipem en Italie et ne doutent
guère de l’origine de la mauvaise gouvernance qui les
assaille. Tout ceci est irréversible, ce qui implique qu’il
faut davantage qu’une ziara aux confins de Djelfa et
qu’un communiqué de diversion pour convaincre les
Algériens de la sainteté de Khelil et de la perfection
morale de Bouchouareb, ou encore leur faire admettre
que la corruption en Algérie n’est que pure spéculation.
Le mensonge et la diversion trahissent la panique qui
traverse le palais d’El Mouradia et ses annexes, et ça se
comprend. Le clan du Président n’a pu savourer
longtemps sa victoire historique remportée face au
DRS rival, que voilà qu’il est rattrapé par les dérapages
de ses membres les plus influents, d’autant qu’il serait
comique d’accuser le général Toufik d’être derrière les
révélations des Panama Papers. Le gouvernement doit
se sentir tout aussi embarrassé, car il est directement
éclaboussé par ce scandale qui implique l’un de ses
membres.Sellalaacceptédanssonstaffunpersonnage
au CV entaché par l’affaire Khalifa, militant notoire du
néolibéralisme sauvage, n’hésitant guère à s’opposer à
l’émergenced’uneéconomieproductiveetàunpartage
plus équitable des richesses nationales. Et ce
gouvernementnepeutfermerlesyeuxsurcetteénième
traîtrise sans en subir le déshonneur. Idem pour les
Chambres élues et l’ensemble des institutions de la
République,toutesphagocytéesparlepouvoirocculte.
Dans son aveuglement et face au tarissement des
sources de la rente qui lui sert à acheter la paix sociale,
chaque pas de plus pour ce pouvoir est un pas vers la
rupture qui risque d’être suicidaire.
C’est pourquoi, aujourd’hui, il faut beaucoup plus pour
éviter une explosion dont les signes avant-coureurs
sont là. Et pour commencer, la justice doit envoyer des
signaux efficaces et apaisants au peuple, qui se sent
trahi. Les Algériens ont besoin que leur Etat puisse
repousser le pouvoir informel avant que ce dernier ne
nousentraînetousdanssachutemortelleetinexorable ;
que cet Etat puisse reprendre les rênes afin d’assumer
sonrôleetréagirfermementetéquitablementfaceaux
révélations des Panama Papers et face à toutes les
dérives qui constituent la menace réelle contre le pays.
alors que la loi stipule que celle-ci «s’effectue auprès du
premier président de la Cour suprême et fait l’objet
d’une publication au Journal officiel de la République
algérienne démocratique et populaire dans les deux
mois suivant l'élection ou la prise de fonction». Il faut
alors retourner à 2015, quand le ministre expliquait
avoir tout mentionné «très scrupuleusement dans ma
déclaration de patrimoine», précisant : «Je n'ai rien à
cacher.» Et revenir à des années après, à aujourd’hui où
l’on ne trouve toujours pas cette déclaration ni
d’ambassade du Panama à Alger, pas plus que le
ministre de la Justice. Mais où est-il ? Disparu ? On sait
juste que son prédécesseur à ce poste, Tayeb Belaïz, est
actuellement en Arabie Saoudite, porteur d’un message
du Président algérien de Zéralda au roi Salmane de
Riyadh. D’ailleurs, le roi saoudien est lui aussi détenteur
de comptes offshore au Panama. Tout va bien. Vive les
autistes.
Le syndicat presse le directeur général
de prendre en charge ses revendications
■ Les travailleurs d’Algérie
Poste sont-ils sur le point
d’entrer dans la contestation ?
Après la tenue de l’assemblée
générale ordinaire du
conseil national du syndicat
d’entreprise d’Algérie Poste, les
intervenants ont élaboré une
liste de revendications, qu’ils
ont fait parvenir au directeur
général de l’entreprise, afin de
«remédier rapidement à ces
problèmes», annonce le syndicat
dans un communiqué rendu
public. Ils demandent, ainsi,
«le recrutement des enfants
de postiers, le remplacement
des retraités, l’ouverture
du régime indemnitaire, la
normalisation de la PRI/PRC
au taux réglementaire de 40%,
la promotion, l’application de
l’article 42 de la convention
collective, la régularisation des
DAIP en CTA, la régularisation
des CTA en CDI, la révision des
conditions de recrutement,
la révision et la négociation
des conditions et des critères
arrêtés par l’employeur pour
la promotion, la régularisation
à temps plein des agents de
nettoyage et des facteurs, la
préservation de la classe en cas
d’avancement ou promotion
verticale, le repositionnement
sur la fonction réellement
exercée par le travailleur, le
week-end de deux jours (jeudivendredi) pour le personnel des
bureaux de poste en répartissant
les heures de travail de la
journée de jeudi sur les autres
jours de la semaine», est-il
énuméré dans le document.
R. S.