L`École centrale de Lyon - Comité national d`évaluation de l
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L`École centrale de Lyon - Comité national d`évaluation de l
CNE Comité National d'Evaluation des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel L'ÉCOLE CENTRALE DE LYON Rapport d'évaluation Novembre 1996 L'Ecole centrale de Lyon Organisation de l'évaluation Cette évaluation a été placée sous la responsabilité de Pierre Gilson, membre du Comité national d'évaluation et de Jean Lasseur, consultant auprès du Comité. Christine Crespy, chargée de mission, en a assuré la coordination. Ont participé à l'évaluation : En tant qu'experts - Pierre Bertrand, professeur à l'Ecole Supérieure d'Electricité de Gif-sur-Yvette - Serge Bories, professeur à l'Institut National Polytechnique de Toulouse - René Castagné, professeur à l'Université Paris-Sud - Louis Castex, professeur à l'ENSAM de Paris - Michel Gantois, professeur à l'Institut National Polytechnique de Lorraine Au titre du Secrétariat général du Comité - Marie-Claude Ajolet, pour la présentation du rapport - Rachida Amaouche, pour la gestion des missions - Bruno Curvale, chargé d'études - André Staropoli, secrétaire général. Le Comité remercie les experts qui lui ont apporté leur concours. Il rappelle que ce rapport relève de sa seule responsabilité. l'Ecole centrale de Lyon Table des matières Chiffres-clés 7 Première partie : Présentation générale 15 I - Historique 17 II - Implantations et problèmes immobiliers 18 III - Les structures de l'ECL 20 IV - Le gouvernement 24 V - La gestion 27 VI - La formation 36 VII - La recherche 44 VIII - La vie résidentielle et associative 47 IX - Les relations de l'ECL avec l'extérieur 48 Deuxième partie : Les départements 65 I - Le département Acoustique 67 II - Le département Mécanique des fluides 70 III - Le département Photocatalyse, Catalyse et Environnement 77 IV - Le département Machines thermiques 79 V - Le département Electrotechnique 81 VI - Le département Electronique 87 VII - Le département Conception et développement de produits industriels 92 VIII - Le département Mathématiques, Informatique, Systèmes 94 IX - Le département Matériaux, Mécanique Physique 99 X - Le département Technologie des surfaces 104 XI - Le département Mécanique des solides 107 XII - Le département Physicochimie des matériaux 110 Conclusions et recommandations 113 Postface : réponse du Directeur 121 L'Ecole centrale de Lyon CHIFFRES-CLÉS Chiffres-clés TGV v.Paris A 7 v. St.Etienne-Marseille réseau autoroutier et routier principal 9 A 46 v.Paris L’Ecole centrale de Lyon Les effectifs de 1992-1993 à 1995-1996 Inscrits administratifs Année d'études 1992-1993 1993-1994 1994-1995 1995-1996 1ère année 305 289 274 283 2ème année 281 317 296 281 3ème année 287 283 312 298 Total 873 889 882 862 81 115 83 84 Nombre total d'inscrits en DEA 142 161 133 114 Ingénieurs ECL inscrits en thèse 49 50 56 49 Nombre total d'nscrits en thèse 225 222 229 225 Élèves de 3ème année inscrits en DEA Les diplômes délivrés 1992-1993 1993-1994 1994-1995 1995-1996 Diplômes d'ingénieurs 251 284 307 284 DEA 114 118 104 119 64 50 58 41 Doctorats Les étudiants en 1994-1995 Boursiers 13% Non-boursiers 87% Autres étrangers 3% Français 95% Source : ECL 10 Étrangers de la CE 2% Femmes 13% Hommes 87% Chiffres-clés Les inscriptions en DEA et en thèses 1994-1995 Inscrits en DEA ** Formations doctorales Acoustique ECL Ext 16 6 Total Inscrits en thèse ECL Ext Total 22 8 12 20 Analyse numérique 4 4 1 5 6 Automatique 4 4 3 3 Dispositifs de l'électronique intégrée 7 3 10 6 14 20 Génie électrique 3 12 15 1 24 25 Génie civil 2 2 4 2 2 4 13 4 17 6 30 36 Génie des matériaux Informatique 6 6 3 3 6 Matériaux composites 2 3 5 2 2 4 14 12 26 18 56 74 7 6 10 16 Mécanique Sciences des matériaux 7 Thermique et énergétique Total des ressources 5 8 13 3 12 15 83 50 133 56 173 229 1995-1996 Inscrits en DEA ** Formations doctorales Acoustique ECL Ext 18 1 Total Inscrits en thèse ECL Ext 19 8 10 Total 18 4 1 6 7 Analyse numérique Modèles mathématiques et calcul scientifique 4 Dispositifs de l'électronique intégrée 7 1 8 4 20 24 Génie électrique 7 7 14 1 27 28 Génie civil - Sols - Matériaux - Structures physiques du bâtiment 3 3 3 3 6 12 5 33 38 Génie des matériaux : microstructure et comportement mécanique et macroscopique des matériaux 10 2 Génie des systèmes industriels, conception, productique, conception, productique, logistique * 7 Matériaux macromoléculaires et composites Mécanique 7 0 1 1 2 2 2 4 17 12 29 17 56 73 2 1 Productique - Organisation et conduite des systèmes de production * 2 1 Sciences des matériaux et des surfaces 5 5 5 5 10 Thermique et énergétique 3 6 9 2 14 16 84 30 114 49 176 225 Total des ressources * Habilitation depuis 1995-1996 ** inscrits à l'ECL Source : ECL 11 L’Ecole centrale de Lyon Les enseignants en 1994 Professeurs 33 Maîtres de conférences 52 Assistants 5 Second degré 15 ENSAM 9 Jouvence * 16 Total 130 Crédits PAST 8 Un crédit PAST correspond à un demi-service d'enseignant-chercheur Structure du corps Rang A 25,4% Second degré 11,5% Jouvence * 12,3% * AMN, ATER, ALER et moniteurs Les personnels administratifs et de service Les effectifs en 1994-1995 par fonction (en équivalent temps plein) Catégories Affectations A B Dont C et D Total Rang A 6,8 7,4% Scolarité 0,5 1,0 5,3 Orientation 0,3 - - 0,3 100,0% Assistance à l'enseignement 1,3 7,8 9,7 18,8 6,9% Administration de la recherche 0,6 4,5 9,5 14,6 4,1% 26,1 10,1 3,3 39,5 66,1% Documentation 0,8 1,8 - 2,6 30,8% Vie institutionnelle 2,2 1,3 8,4 11,9 18,5% Service intérieur - 0,5 2,5 3,0 - Communication 2,7 1,4 0,7 4,8 56,3% Vie de l'étudiant 1,0 2,0 - 3,0 33,3% Restauration - 1,0 28,3 29,3 Hébergement 1,0 - 19,6 20,6 4,9% Gestion financière 4,0 1,8 10,4 16,2 24,7% Gestion du personnel 2,0 1,8 2,8 6,6 30,3% Logistique immobilière 0,5 1,5 16,8 18,8 2,7% Nettoyage des locaux - - 23,8 23,8 - Surveillance - - 4,0 4,0 - Informatique 2,4 2,8 1,0 6,2 38,7% Reprographie - - 1,5 1,5 - Prestations de service 0,5 1,5 1,0 3,0 16,7% 45,9 40,8 148,6 235,3 19,5% Assistance à la recherche Total - . Source : ECL 12 Chiffres-clés La formation continue Nombre d'heures Volume Nombre de stagiaires Evolution du coût de stagiaires financier (en F) en formation l'heure stagiaire en F. 1993 81 031 6 629 000 717 81,8 1994 105 134 7 423 000 617 70,6 1995 89 367 6 390 600 462 71,5 L'activité de recherche en 1995-1996 Les effectifs des équipes de recherche (en équivalent temps plein) Nombre Enseignants- Chercheurs ITA Jouvence d'équipes chercheurs (a) ATOS (b) (c) Jeunes équipes 1 3 Unités associées CNRS 7 86 50 84 15 1 Total 8 89 50 84 16 (a) chercheurs des organismes de recherche. (b) CNRS, MEN, autres (c) assistants normaliens et allocataires de recherche. Les ressources globales TTC des activités de recherche de l'ECL de 1993 à 1995 (hors sociétés partenaires METRAFLU et SORETRIB) 1993 Crédits TTC En francs 1994 En % En francs 1995 En % En francs 7 257 500 15,44% 7 257 500 Subventions du CNRS 4 811 808 10,23% 2 026 110 8,02% 3 508 810 8,21% Subvention des collectivités locales 2 635 000 5,60% 463 000 1,83% 3 614 071 8,45% 14 704 308 31,28% 9 746 610 38,57% 17 702 581 41,40% 3 235 564 6,88% 1 380 077 5,46% 4 551 308 10,64% 4 320 121 9,19% 1 728 352 6,84% 3 463 130 8,10% 1,36% 84 317 43,56% 15 483 866 36,21% Sous-total subventions publiques (a) 28,72% 10 579 700 En % Subventions d'État - Ministères 24,74% Contrats de recherche et prestations de service * financés par : Ministères Organismes publics de recherche Collectivités locales Entreprises et autres organismes CE et autres ressources de l'Étranger 640 000 20 446 337 3 668 227 43,49% 11 005 334 7,80% 1 321 967 5,23% 1 557 639 3,64% 61,43% 25 055 943 58,60% Sous-total contrats de recherche et prestations (b) 32 310 249 Total des ressources (a+b) 47 014 557 100,00% 25 266 657 100,00% 42 758 524 100,00% * y compris taxe d'apprentissage Source : ECL 13 68,72% 15 520 047 0,33% L’Ecole centrale de Lyon Les ressources en 1994 (hors salaires) En KF Ressources affectées En % 28 630 45,9% 1 691 2,7% Subvention de l'Etat (hors salaires) 18 098 29,0% Dotations des collectivités locales 1 035 1,7% Subventions d'autres organismes publics 1 204 1,9% Autres ressources propres 11 756 18,8% Total des ressources 62 414 100,0% Droits d'inscription Les dépenses de fonctionnement en 1994 (hors salaires sur budget Etat) En KF Infrastructures En % 18 775 31,0% 7 842 13,0% Charges non isolées 19 382 32,0% Rémunérations sur budget 14 556 24,0% Total des dépenses 60 555 100,0% Autres charges isolées Source : ECL 14 L'Ecole centrale de Lyon Première partie PRÉSENTATION GÉNÉRALE Présentation générale I - Historique Jusqu'au milieu du XVIIIème siècle, l'approfondissement des connaissances techniques ne procède que d'un apprentissage empirique acquis dans la quotidienneté de la fabrique, de la manufacture, de l'atelier ou du chantier. La naissance de l'École des Ponts et chaussées en 1747, celle de l'École des mines en 1778, ou encore de l'École polytechnique en 1794, préfigurent l'apparition d'un enseignement technique supérieur, mais c'est aux fondateurs de l'École centrale des arts et manufactures que revient le mérite, quelques trente ans plus tard, de définir les objectifs d'une grande école d'ingénieurs et de jeter les bases de l'enseignement technique supérieur moderne. Le but de l'École, disent-ils, est de former des directeurs d'usine, des chefs de manufactures, des ingénieurs civils, des constructeurs, et en outre, de donner à tous ceux qui voudraient prendre part aux spécialités industrielles, l'instruction qui leur est nécessaire, soit pour en apprécier la valeur, soit pour en surveiller la marche. C'est de cette philosophie que s'inspirent les créateurs de "l'École centrale lyonnaise pour le commerce et l'industrie" en 1857. À cette époque, la dénomination "Centrale" n'était plus tout à fait dans l'air du temps : mise à la mode par la Révolution, l'École polytechnique l'avait adoptée un temps, et l'École centrale des arts et manufactures l'avait reprise à son compte après que la plupart des établissements fondés sous cette appellation par les conventionnels eurent disparu. Cependant, dans l'esprit des fondateurs de la grande maison parisienne, pétris de saintsimonisme, cette appellation n'avait pas vocation à demeurer exclusive : elle devait s'appliquer à des écoles scientifiques provinciales orientées vers les applications industrielles, qui auraient rassemblé, à la ville "centrale", les meilleurs éléments issus des lycées, collèges et écoles techniques. Mais ce réseau d'écoles régionales, dont l'École centrale des arts et manufactures devait constituer le pivot central, ne prendra jamais corps et Lyon demeurera longtemps la première et la seule école centrale provinciale. La génèse de l'École centrale de Lyon prend aussi ses racines dans l'éclosion du capitalisme industriel : à cet égard, la parenté qui la lie au Crédit Lyonnais est révélatrice . Le président fondateur de la banque, dont la création a précédé de peu celle de l'École, figure parmi ses parrains, presque tous issus du milieu industriel lyonnais. Dans le même temps où l'on en construit les assises financières, on se préocupe de former les responsables concepteurs de cette industrie nouvelle. Antérieurement, dès 1826, les Lyonnais avaient déjà manifesté des capacités d'innovation et d'anticipation en matière d'enseignement technique, en créant l'École de la Martinière, institution réputée où les frères Lumière firent leurs classes quelques décennies plus tard. Cette école désignée sous l'appelation "École des sciences industrielles" s'éloigne autant que possible du concept des écoles dites "pratiques" ou "professionnelles", très en vigueur à l'époque, qui privilégie une approche empirique. L'adhésion à cette démarche intellectuelle, qui utilise la culture générale pour résoudre les problèmes pratiques de l'industrie, et la volonté de continuité pédagogique sont clairement affirmées dans l'article premier des statuts de l'École centrale lyonnaise, société privée créée en 1857 qui "a pour objet la création et l'exploitation d'un établissement destiné à l'enseignement des sciences industrielles, basé essentiellement sur les principes de l'École de la Martinière". La nouvelle école est conçue pour offrir un débouché et une poursuite d'études aux élèves les plus brillants de la Martinière, institution dont le cursus s'achève au niveau du baccalauréat actuel. 17 Ecole centrale de Lyon À l'origine, le programme de l'École centrale comporte, outre des contenus scientifiques et techniques, des enseignements de droit commercial, d'anglais et d'allemand, diversité à laquelle l'établissement renoncera quelques années plus tard au profit d'un menu plus étoffé en mathématiques, physique ou chimie. Les dix premières promotions forment un total de 170 ingénieurs recrutés essentiellement dans la région lyonnaise. Jusqu'au lendemain de la première guerre mondiale, les effectifs des promotions demeureront faibles, oscillant au gré des variations de la situation financière, souvent médiocre, de l'établissement. Menacée de disparaître à plusieurs reprises, l'École devra attendre 1883 pour acquérir une relative stabilité juridique et prendre la forme d'une société anonyme placée sous le patronage officiel de la Chambre de commerce de Lyon. À cette reconnaissance des milieux économiques, s'ajoute bientôt le soutien de la Ville de Lyon : en 1901, l'École s'installe sur un terrain loué à bas prix par la ville, rue Chevreul, terrain qui lui sera cédé, quelques années plus tard, par le nouveau maire de Lyon, Edouard Herriot, moyennant une somme modique. Cette nouvelle implantation, sur les quais du Rhône, la rapproche géographiquement de l'université mais des liens officiels ne seront noués qu'en 1929 : cette année-là, sous la pression des anciens élèves qui sont demandeurs d'une reconnaissance par l'État du titre délivré par l'École, elle devient, sans abandonner son appelation, ni abdiquer son indépendance, "Institut technique supérieur de l'université de Lyon". En 1936, un décret l'autorise à délivrer, sans recourir à l'université, le diplôme d'ingénieur ECL revêtu du visa du ministre de l'Instruction publique. En 1947, l'École, cédée à l'État, devient une école nationale supérieure de l'enseignement technique. Dès la fin des années 50, les projets de modernisation et de développement de l'École sont bridés par l'exiguïté et l'obsolescence de la vieille maison de la rue Chevreul. L'établissement bénéficie alors d'un concours de circonstances qui rapproche ses intérêts de ceux de l'École centrale de Paris : le projet d'implantation de celle-ci en banlieue parisienne est lié à la construction d'une école de même taille en province. C'est ainsi que l'École centrale Lyonnaise s'installe, en 1966, dans des locaux neufs à Écully, dans la périphérie lyonnaise. En 1970, l'École sort de la tutelle de l'enseignement technique et prend son appellation actuelle. Un concours de recrutement commun aux deux écoles centrales et à Supélec fonctionne alors depuis peu. Des dernières années de cette longue histoire, on peut retenir deux mutations institutionnelles importantes : la transformation de l'École en établissement public à caractère administratif en 1988, puis son nouveau statut d'établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel en 1992. L'élaboration de la Charte de l'Intergroupe des écoles centrales, en 1990, constitue un autre événement marquant qui renoue avec la logique de réseau imaginée autrefois par les fondateurs de l'École centrale des arts et manufactures : l'arrivée de Nantes et de Lille dans le cénacle très étroit des centraliens et les dynamiques dont elles sont porteuses, marqueront sans doute un tournant dans l'histoire de cette vénérable institution lyonnaise. II - Implantations et problèmes immobiliers L'établissement est installé sur un campus de 136 000 m2, à l'ouest de Lyon, sur la commune d'Écully. L'ensemble représente une surface bâtie de 55 536 m2, dont 21 727 m2 pour la recherche et 11 200 m2 pour les résidences. L'École met, en effet, à la 18 Présentation générale disposition des élèves-ingénieurs, deux résidences, un service de restauration, des installations sportives et des locaux associatifs situés sur le même campus. Les bâtiments de l'École ont été construits entre 1967 et 1969. Malgré un budget d'entretien annuel important, le vieillissement du patrimoine immobilier impose des travaux touchant notamment à la réfection des canalisations d'eau et de chauffage, à la mise en conformité des installations électriques, ou encore, et dans une moindre mesure, à la rénovation des panneaux de façade. Ces urgences ont été prises en compte par l'État qui, dans le cadre du contrat quadriennal de développement signé le 22 novembre 1995, prévoit d'affecter à ces opérations de mise en sécurité et de maintenance une enveloppe totale de 5,8 MF, répartie sur quatre ans et qui se décompose comme suit : Descriptif des Opérations Réseau enterré d'eau potable Réseau primaire de chauffage Mise en conformité électrique TOTAL (KF) 1995 1996 1997 1998 600 1100 1700 Total 600 782 932 600 450 1382 2432 1382 1382 1382 5846 2814 Parallèlement, au titre des mesures d'urgence liées directement à la mise en sécurité des installations, 2,5 MF ont été accordés à l'établissement au titre de l'année 1996, qui seront utilisés de la façon suivante : Désenfumage et mise en place de portes pare-feu Réfection des alarmes incendie Rénovation des installations électriques du gymnase 1,293 MF 0,510 MF 0,697 MF Ces travaux constituent la première phase d'un plan quadriennal de mise en sécurité de l'établissement. En revanche, les travaux nécessités par la mise en sécurité et la réfection des 600 chambres de l'ancienne résidence universitaire n'ont pas été pris en charge par l'État, ni même mentionnés dans le contrat d'établissement, malgré les demandes insistantes de l'École, et malgré la gravité de la situation et les risques encourus (cf chapitre VIII). Ces travaux ont été évalués pour un montant de 30 MF. Par ailleurs, l'École projette une extension de ses locaux. Le projet d'acquisition d'un immeuble voisin n'ayant pas abouti, l'établissement a privilégié une solution qui limite les dépenses de fonctionnement et de maintenance des nouvelles surfaces : d'une part, le réaménagement complet du second étage de l'actuel bâtiment des enseignements théoriques de l'École, et d'autre part la création d'une mezzanine dans un bâtiment de type "hall" disposant en hauteur de l'espace disponible. La construction et l'équipement de ces 1000 m2 supplémentaires, ainsi que le réaménagement des locaux existants, qui avaient été prévus dans le cadre du plan Université 2000, sont financés par la région Rhône-Alpes qui a voté à cet effet la somme de 14 MF ; ils devraient être mis en service à la rentrée 1997. 19 Ecole centrale de Lyon III - Les structures de l'ECL 1 - Les départements Les statuts de l'ECL prévoient que l'établissement est composé de départements d'enseignement et de recherche, participant au programme pédagogique commun de l'École et conduisant sa politique scientifique dans le cadre des orientations définies par le Conseil scientifique. Les départements sont dirigés par un directeur et dotés d'un conseil. Ce conseil, qui a un rôle consultatif, peut être soit identique au Conseil de laboratoire de l'unité associée du CNRS à laquelle est rattaché le département, soit constitué selon des modalités propres définies par les statuts de l'École. L'ECL est constituée de onze départements d'enseignement et de recherche dont huit correspondaient, en 1994, à un laboratoire associé du CNRS. Structure 1994 (contrat quadriennal 1991-1994) Département Acoustique URA CNRS URA CNRS n° 263 : LMFA (Laboratoire de Mécanique des fluides et Acoustique) Conception et développement de produits industriels Électronique URA CNRS n° 848 : LEAME (Laboratoire Électronique, Automatique et Mesures électriques) Électrotechnique URA CNRS n° 829 : CEGELY (Centre de Génie électrique de Lyon) Machines thermiques Jeune Équipe n° 141 Matériaux, mécanique physique URA CNRS n° 447 : MMP (Matériaux, Mécanique Physique) Mathématiques, informatique, systèmes URA CNRS n° 740 : EANLSE (Équipe Analyse numérique de Lyon Saint-Étienne) pour la composante mathématiques du département Mécanique des fluides URA CNRS n° 263 : LMFA (Laboratoire de Mécanique des fluides et Acoustique) Mécanique des solides Équipe d'accueil n° 672 puis URA CNRS n° 855 : LTDS (Laboratoire de Tribologie et Dynamique des systèmes) URA CNRS 1385 : LPCE (Laboratoire de Photocatalyse, Catalyse et Environnement Physico-chimie des matériaux URA CNRS 404 : LPCI (Laboratoire de Physico-chimie des interfaces) pour l'équipe chimie URA CNRS n ° 848 LEAME (Laboratoire Électronique, Automatique et Mesures électriques) pour l'équipe physique Technologie des surfaces URA CNRS 855 : LTDS (Laboratoire de Tribologie et Dynamique des systèmes) 20 Présentation générale Structure 1995 (contrat quadriennal 1995-1998) Département Acoustique Unité de recherche UMR CNRS n° 5509 : LMFA (Laboratoire de Mécanique des fluides et Acoustique) Conception et développement de produits industriels Électronique UMR CNRS n° 5512 : LEAME (Laboratoire Électronique, Automatique et Mesures électriques) Électrotechnique ESA CNRS n° 5005 : CEGELY (Centre de Génie électrique de Lyon) Machines thermiques Programme pluriformations (restructuration Machines thermiques avec le LMFA) Matériaux, mécanique physique UMR CNRS n° 5621 : IFOS (Ingénierie et Fonctionnalisation des surfaces) Mathématiques, informatique, systèmes UMR CNRS n° 5585 : EANLSE (Équipe Analyse numérique de Lyon Saint-Étienne) pour la composante mathématiques du département Mécanique des fluides UMR CNRS n° 5509 : LMFA (Laboratoire de Mécanique des fluides et Acoustique) Mécanique des solides UMR CNRS n° 5513 : LTDS (Laboratoire de Tribologie et Dynamique des systèmes) URA CNRS 1385 : LPCE (Laboratoire de Photocatalyse, Catalyse et Environnement Physico-chimie des matériaux Technologie des surfaces UMR CNRS 5621 : IFOS (Ingénierie et Fonctionnalisation des surfaces) UMR CNRS n° 5512 : LEAME (Laboratoire Électronique, Automatique et Mesures électriques) pour l'équipe physique UMR CNRS 5513 : LTDS (Laboratoire de Tribologie et Dynamique des systèmes) Dans certains secteurs disciplinaires, la direction du département et celle du laboratoire sont assumées par deux personnes distinctes : c'est le cas en électronique, en mathématiques, en physico-chimie des matériaux, ou encore en technologie des surfaces. Dans les autres cas, le directeur du laboratoire est en même temps directeur du département. Comme les unités associées au CNRS sont elles-mêmes dotées d'un directeur et d'un conseil d'unité et que leur politique scientifique est définie dans un cadre contractuel, on peut se demander quels avantages tire l'ECL d'une telle pyramide de directeurs et de conseils, au niveau de la direction du département d'enseignement et de recherche et à celui de l'unité CNRS Une telle superposition est génératrice de conflits : il semble urgent de revoir cette organisation et de proposer une structure de direction plus ramassée et donc plus conforme à la taille de l'établissement. 21 Ecole centrale de Lyon Un projet de restructuration, qui consisterait à recomposer l'École autour des six départements d'enseignement et de recherche suivants, est à l'étude : Département Mécanique des fluides, acoustique et énergétique Mécanique, matériaux, surfaces Électronique, électrotechnique, physique Génie industriel Formation générale Mathématiques, informatique Laboratoire UMR LMFA* UMR LTDS* UMR* Ingéniérie et fonctionnalisation des surfaces (née de la fusion des URA 447 et 404) UMR LEAME* UPESA CEGELY* UMR Analyse numérique* À l'origine, seul existait un projet de création d'un département de Génie des systèmes industriels, regroupant un certain nombre de composantes de l'École, dont l'informatique. Cette intention, qui figurait dans le projet d'établissement, n'est pas reprise dans le contrat. Le Conseil scientifique a émis entre temps d'extrêmes réserves sur l'opportunité du projet, qui a été abandonné sous sa forme initiale La recomposition prévue est inspirée par le souci de clarifier l'organisation de l'École, superposition parfois confuse de structures d'enseignement et de recherche. Elle répond aussi à un autre objectif : le dernier contrat quadriennal de développement prévoit que la politique scientifique est conçue au niveau des directeurs d'unité du CNRS, disposition en contradiction avec les statuts de l'École qui confèrent ce pouvoir aux départements. La création d'unités plus larges, structures de coordination englobant l'enseignement et la recherche, et ne se confondant pas avec un laboratoire CNRS, est conçue pour permettre d'une part, une organisation renforcée des enseignements par la création d'unités pédagogiques, et d'autre part, une réelle maîtrise par l'établissement de sa politique scientifique. 2 - Les services Les statuts de l'établissements prévoient l'existence d'un certain nombre de services communs placés sous l'autorité du directeur et ouverts à l'ensemble des personnels et usagers de l'ECL : le centre de calcul, le centre de documentation, le service de restauration et la résidence, le service audiovisuel, le gymnase et les équipements sportifs. Dans les faits, la distinction n'est pas toujours aussi nettement établie entre ces services et ceux relevant de l'organisation administrative générale : par exemple, la gestion du restaurant est directement rattaché au secrétaire général tandis que la gestion des résidences relève, pour partie, des missions confiées au directeur-adjoint. Au total, il semble que, dans ses missions les plus quotidiennes, l'École conserve certaines pratiques de l'époque où son organisation était largement calquée sur celle des grands lycées avec internat : ainsi peut-on expliquer le rattachement direct de l'infirmerie de la résidence au directeur. Par ailleurs, un certain nombre de services relèvent de l'autorité du directeuradjoint, sans que cette tutelle soit nécessairement exclusive : il s'agit pour l'essentiel de la Formation industrielle, des Relations internationales, de la Valorisation de la recherche et 22 Présentation générale de la Formation permanente qui supposent des synergies et des complémentarités de gestion, d'enseignement et de recherche. Le tableau suivant résume la répartition des responsabilités au sein de l'établissement : DIR. Conseil d'administration Conseil des études Conseil scientifique Comité hygiène et sécurité Départements enseignement /recherche Formation scientifique Formation troisième cycle Formation générale et langues Centre de documentation Centre de calcul Formation industrielle Relations internationales Valorisation de la recherche Formation permanente Admissions aux concours Gestion des personnels Logistique et maintenance Études prévisonnelles et contentieux Résidences universitaires Infirmerie de la résidence Restaurant universitaire Communication Services financiers Agence comptable D.ADJ. D.ETU. + + D.AD. RECH. SG AG. COMPT. + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + 23 Ecole centrale de Lyon 3 - La filiale Conformément à la loi de janvier 1984 et au décret du 4 décembre 1985 autorisant les établissements public à caractère scientifique, culturel et professionnel à prendre des participations dans des sociétés privées ou à créer des filiales, il existe à l'ECL, depuis le 4 février 1993, une filiale de droit privé "Centrale Lyon Innovation", société anonyme à directoire et conseil de surveillance. Ainsi que le stipule la convention qui lie l'ECL à sa filiale, cette dernière a pour mission de faire connaître, valoriser et développer les compétences, moyens, produits et résultats de ses départements, laboratoires, services auprès des entreprises industrielles de toutes tailles. IV - Le gouvernement Dès la publication de la loi de 1984 sur l'enseignement supérieur, l'École centrale de Lyon met en place l'assemblée constitutive chargée de préparer un nouveau statut lui permettant d'entrer dans le champ d'application de ce texte. Des raisons techniques s'opposent à la publication du décret correspondant et, après une longue négociation avec la tutelle, l'établissement prend le statut d'établissement public à caractère administratif. Cette situation, qui avait été d'emblée considérée comme transitoire tant par le Ministère que par les administrateurs de l'ECL, se révèle très vite difficilement applicable sur le terrain. Elle fait donc l'objet de nouvelles discussions au cours de l'année 1991, qui aboutissent en avril 1992 : à cette date, l'École devient établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel, entrant ainsi dans le cadre de la loi Savary de 1984 ; ses statuts sont approuvés par arrêté ministériel du 29 décembre 1992. Avec ce statut, l'ECL acquiert son autonomie et des structures d'"école extérieure aux universités". 1 - La direction Comme dans toutes les écoles d'ingénieurs, le directeur est nommé pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois, par le ministre de tutelle sur proposition du Conseil d'administration. Le directeur est choisi dans l'une des catégories de personnels, fonctionnaires ou non, qui ont vocation à enseigner à l'École. L'établissement est dirigé par le directeur assisté d'un directeur-adjoint, d'un directeur des études, d'un directeur de l'administration de la recherche et d'un secrétaire général. Par ailleurs, il existe un comité de direction, composé des directeurs de départements, et, à titre consultatif, du directeuradjoint, du directeur des études et du secrétaire général. L'actuel directeur, qui est en fonction depuis février 1994, assumait les fonctions de directeur-adjoint dans la précédente équipe de direction. La disparition brutale de son prédécesseur, Jacques Bordet, personnalité qui a marqué de son empreinte la marche de l'École et qui demeure une référence pour la petite communauté, a pesé lourd dans l'histoire récente de l'École. Il n'était sans doute pas facile de lui succéder. 24 Présentation générale 2 - Les conseils Le Conseil d'administration comprend trente deux membres dont : - seize personnalités extérieures à l'établissement (quatre représentants des collectivités territoriales, deux représentants des organisations syndicales, six représentants des activités économiques, un représentant du CNRS, un représentant d'un grand service ou établissement public et deux personnalités, dont l'une choisie parmi les propositions formulées par l'association des anciens élèves de l'ECL) ; - seize membres élus (quatre représentants des professeurs d'université et personnels assimilés, quatre représentants des autres personnels enseignants et assimilés, quatre représentants des personnels administratifs, ingénieurs, techniciens, ouvriers et de service, quatre représentants des élèves et étudiants). Le président du Conseil d'administration est élu par le Conseil, parmi les personnalités extérieures. La durée de son mandat est de trois ans. Le dernier président en exercice, qui a pris ces fonctions le 22 juin 1996, est vice-président du groupe SNECMA. Le Conseil s'est réuni trois fois en 1992, cinq fois en 1993, quatre fois en 1994 et trois fois en 1995. Les délibérations du Conseil d'administration concernent la plupart des aspects du fonctionnement de l'établissement : budgets et comptes financiers, contrats d'établissement, recrutement, créations d'emplois d'enseignants, programmes pédagogiques, bilans de rentrée, structures de l'École, projets immobiliers ou de maintenance ... L'assiduité des membres du Conseil est bonne, qu'il s'agisse des personnalités extérieures ou des représentants élus. Le Conseil scientifique comprend, outre le directeur de l'École qui en assume la présidence, vingt-huit membres dont vingt membres élus (quatorze enseignants, trois étudiants de troisième cycle, trois IATOS) et huit personnalités extérieures (un représentant du Conseil régional, trois représentants des activités économiques et des grands services publics, un représentant du CNRS et trois personnalités désignées à titre personnel par les autres membres du Conseil). Le Conseil scientifique se réunit une dizaine de fois par an, le plus souvent en formation réduite aux élus. Comme le prévoit l'article 18 des statuts de l'École, il propose au Conseil d'administration les orientations de la politique de recherche, de documentation scientifique et technique ainsi que la répartition des crédits de recherche. Le Conseil aborde tous les aspects de la politique scientifique : contrats d'objectifs avec la Région, contrat quadriennal, organisation des DEA (inscriptions, répartition des allocations, dispenses...) répartition du BQR, émergence ou restructuration d'équipes de recherche, arbitrage entre les demandes de moyens formulées par les laboratoires...). Par ailleurs, le Conseil est consulté sur la mise en place d'enseignements nouveaux et sur le schéma directeur informatique de l'École. Le Conseil des études comprend vingt-et-un membres dont deux personnalités extérieures à l'École (un représentant du Conseil régional et un représentant de l'association des anciens élèves de l'École centrale ) et dix-neuf élus (huit enseignants, huit élèves ou étudiants, trois représentants des personnels IATOS). Il est présidé par le directeur de l'École. Il s'est réuni huit fois en 1994 et 1995. Les thémes abordés par Le Conseil concernent essentiellement l'organisation pédagogique. La lecture des comptes rendus révèle un certain patriotisme disciplinaire qui conduit le plus souvent à superposer à l'existant de nouveaux cours ou de nouvelles disciplines. 25 Ecole centrale de Lyon Le Conseil des études n'a pas encore statué sur l'évaluation des enseignements, mesure prévue dans le dernier contrat quadriennal. Un groupe de travail formé d'enseignants de l'École a été mis en place en novembre 1996 ; une première enquête, réalisée auprès des élèves de deuxième et troisième années et auprès des enseignants, est en cours de dépouillement : ses résultats devraient être prochainement présentés devant Le Conseil des études. On peut reconnaître à ce conseil le mérite de constituer un lieu de rencontre institutionnel entre élèves et enseignants. Conclusion Il convient de relever que l'organisation des élections, faites au scrutin de liste, présente certaines difficultés dans un établissement de petite taille, doté des trois conseils prévus par la loi de 1984. 3 - Le réglement intérieur L'ECL est dotée d'un réglement intérieur constitué de quatre grandes rubriques : - les dispositions réglementaires découlant des statuts (fonctionnement des différents conseils) ; - la vie de l'Ecole (droits et obligations des étudiants et des personnels ; services communs ; hygiène et sécurité ; commission consultative locale de gestion des personnels - relations extérieures ; activités syndicales et associatives) ; - la formation continue ; - la vie résidentielle. 4 - Le contrat quadriennal enseignement et recherche Le contrat de développement de l'ECL, signé le 22 novembre 1995, reprend pour l'essentiel les propositions du projet d'établissement proposé par l'Ecole. C'est le deuxième exercice contractuel. Le contrat 1991-1995 s'articulait autour de cinq axes majeurs : - augmenter la qualité et la quantité de ses ingénieurs ; - mettre le potentiel de l'ECL au service des nouvelles formations d'ingénieurs des techniques ; - développer les relations internationales ; - améliorer les conditions de vie et d'études. Il faut bien constater que ces objectifs n'ont pas été réalisés en totalité, et que l'État n'a pas tenu tous ses engagements, notamment en matière de conditions de vie et d'études : la restructuration de la bibliothèque, qui aurait permis aux étudiants, à la fois de disposer d'un outil documentaire modernisé et de lieux de travail personnel, n'a pas eu lieu, malgré les engagements figurant dans le contrat. Le même document prévoyait aussi la réfection des 600 chambres de l'ancienne résidence mais les moyens annoncés (5MF) n'ont jamais été débloqués. Il convient, en dernier lieu, de mentionner que l'École n'a bénéficié de la création que de huit emplois d'enseignants sur les vingt prévus. L'ECL, quant à elle, n'a 26 Présentation générale pas respecté l'un de ses engagements : sa contribution aux nouvelles formations d'ingénieurs est demeurée insignifiante. Le contrat signé pour la période 1995-1998 affiche six objectifs : - développer une formation de qualité axée sur la mise en place de la "formation industrielle" préparant le futur ingénieur à assumer ses responsabilités techniques, économiques, financières, sociales et humaines. Cette action sera complétée par un développement de la formation générale et de la formation continue. Enfin, l'Ecole réaffirme sa volonté de procéder à une évaluation des enseignements ; - moderniser les équipements pédagogiques avec un accent particulier sur la mise à niveau des moyens documentaires ; - poursuivre la structuration de la recherche et permettre le développement de nouveaux pôles ; - optimiser la gestion et la sécurité de l'établissement ; - mettre en place une politique du personnel ; - développer les relations internationales. Il faut constater que les objectifs de ce contrat correspondent bien aux réformes urgentes auxquelles l'Ecole doit procéder. V - La gestion 1 - La gestion financière La gestion financière de l'établissement se caractérise par un manque de clarté : les documents fournis n'ont pas permis, dans un premier temps, de procéder à une analyse fiable de l'ensemble ; les divergences et les imprécisions nombreuses constatées dans les données - souvent incomplètes - communiquées par l'établissement, rendaient très aléatoire une approche globalisée de la situation financière de l'établissement. Si les derniers documents dont le CNE a pu disposer ne répondent pas en totalité aux questions posées, ils permettent néanmoins d'esquisser la structure de la réparttition des dépenses et des recettes de l'établissement, telle qu'elle apparaît dans le budget, le compte rendu d'exécution budgétaire et le compte financier 1995. Structure des recettes en 1995 (KF) Budget 1995 Ressources propres Contrats de recherche Formation permanente Résidence - restaurant Subventions ministère de l'Éducation nationale Divers TOTAL 580 (10%) 16 900 (29%) 4 500 (8%) 8 400 (14%) 18 600 (32%) Compte rendu Compte financier 1995 d'exécution du budget 1995 5 801 (10 %) 5 801 (10%) 17 087 (30 %) 17 807 (31%) 5 387 (10 %) 5 386 (9,5%) 8 620 (16 %) 8 620 (15%) 17 630 (31 %) 18 165 (32%) 4 200 (7%) 58 400 (100%) 1 727 (3 %) 56252 (100 %) 27 1 361 (2,5%) 56420 (100%) Ecole centrale de Lyon Structure des dépenses en 1995 (KF) Compte rendu d'exécution du budget 1995 10 187 (20 %) 19 114 (37 %) 4 812 (9 %) 7 569 (15 %) 4 670 (9 %) 5 086 (10 %) 51 438 (100 %) Budget 1995 Enseignement Recherche Administration Logistique Résidence-restaurant Formation permanente TOTAL 11600 (20%) 19500 (33%) 7300 (13%) 9400 (16%) 6400 (11%) 4200 (7%) 58400 (100%) Compte financier 1995 10 111 (20%) 21 575 (42%) 3 939 (8%) 3 403 (7%) 6 570 (13%) 5 387 (10%) 51 167 (100%) Ces documents, et ceux présentés au Conseil d'administration du 16 juin 1996, témoignent d'une réelle volonté de clarification, et montre que l'ECL est parvenue à une maîtrise de son fonctionnement financier, mais ils ne doivent pas faire oublier qu'il reste beaucoup à faire pour que l'École soit en mesure de présenter ses comptes de façon satisfaisante. L'Ecole dispose d'un agent comptable, directeur des services financiers. Il faut souhaiter que cette situation reste stable : en effet, ces dernières années ont été marquées par une succession rapide d'agents comptables, ce qui ne peut être que préjudiciable au fonctionnement de l'établissement. On peut considérer aujourd'hui que l'agent comptable exerce un contrôle a posteriori, ce qui fait effectivement partie de sa mission, mais qu'il n'y a pas de véritable gestion budgétaire. En effet, faute de disposer d'une comptabilité analytique, l'Ecole ne connaît pas réellement ses coûts de fonctionnement, ce qui l'amène à reconduire d'une année sur l'autre l'essentiel de son budget de fonctionnement sans recenser les économies potentielles et procéder aux arbitrages qui en découleraient. Un système de taxes ou d'échanges de services assez complexe a été mis en place avec la Formation continue, la Recherche, mais il ne s'appuie pas sur une analyse préalable de coûts. Les documents comptables fournis tant pour l'examen des comptes financiers que pour la présentation du budget, n'ont fait, jusqu'à une date très récente, l'objet d'aucune analyse permettant de comprendre leur signification et de juger du bien-fondé et des évolutions des moyens affectés aux différentes fonctions. Le Conseil d'administration s'en est plaint régulièrement et a demandé qu'une présentation compréhensible lui soit fournie. Les deux citations suivantes sont révélatrices de l'état d'esprit des administrateurs : "On ne retiendra au présent procès-verbal que les conclusions essentielles de la présentation et de la discussion. Celle-ci a mis en évidence la difficulté rencontrée par les membres du Conseil pour analyser et comprendre les données présentées. A plusieurs reprises, les administrateurs ont fait mention de leur perplexité. Ils ont indiqué qu'il n'était plus envisageable de délibérer sur la base de tableaux comptables hermétiques qui ne constituent en rien l'indispensable outil de contrôle de gestion dont ils demandent la mise en place depuis longtemps." (procès-verbal de la séance du 28 juin 1995 du Conseil d'administration, examen du compte financier de l'exercice 1994). "Le Président, quant à lui, renouvelle une remarque déjà formulée : malgré les progrès accomplis, la manière dont les comptes sont établis et suivis permet toujours difficilement de garantir, notamment sur le plan prévisionnel, l'absence totale de risque, tel que celui couru aujourd'hui. Il importe donc que l'Ecole s'interroge sur sa volonté de mettre en place un minimum de gestion budgétaire qui ne soit pas strictement ce que la comptabilité publique impose et qui regarde essentiellement le passé, mais qui permette une véritable gestion qui anticipe les risques". (procès-verbal de la séance du 8 février 1996 du Conseil d'administration, bilan de la formation continue). 28 Présentation générale On peut s'étonner, dans ces conditions, que budgets et comptes financiers aient toujours été approuvés très majoritairement par Le Conseil d'administration. Néanmoins, il faut croire que les administrateurs ont été entendus : au Conseil d'administration du 19 juin 1996, les comptes sont présentés dans un souci de plus grande clarté, assortis d'une document d'analyse reposant sur la distinction entre recettes et dépenses "fléchées" et "non fléchées". Cette répartition qui permet, selon le directeur, d'isoler les ressources et dépenses affectées - sur lesquelles aucune marge de manoeuvre n'est offerte - de celles qui permettent d'effectuer des choix et donc de définir une véritable politique d'établissement, représente un effort de clarification qui mérite d'être souligné. Il faudra cependant développer et systématiser le dispositif pour en faire l'instrument de gestion budgétaire dont l'École a le plus grand besoin. Recommandation La gestion financière de l'Ecole doit être revue. Pour ce faire, il convient d'adopter les mesures suivantes : - mettre rapidement en place les indicateurs permettant de déterminer les coûts ; - prendre les dispositions indispensables pour que l'Ecole puisse produire une véritable analyse consolidée des comptes, intégrant la masse salariale et l'ensemble des ressources contractuelles provenant de la recherche ; - mettre en oeuvre un budget de gestion doté d'un dispositif de suivi qui permettra d'éviter de désagréables surprises comme celle induite récemment par la Formation continue (cf. chapitre IX) ; - informer plus précisément les services financiers de l'ensemble des activités de l'École. 2 - Les ressources humaines Le corps enseignant Au 1er octobre 1995, il était constitué de la façon suivante : Sciences Professeurs Maîtres de conférences Assistants Second degré ENSAM ATER Crédits PAST Total Lettres, langues sciences humaines Technologie Total 33 33 52 52 3 8 2 7 9 10 6 112 2 11 29 9 5 15 9 10 8 132 Ecole centrale de Lyon Huit emplois ont été créés entre 1991 et 1994 : deux professeurs, quatre maîtres de conférences, un professeur certifié et un professeur agrégé du second degré. Dans le même temps les effectifs de l'École progressaient de 12, 34%. Si l'augmentation du potentiel n'a pas suivi celle des effectifs, l'encadrement (7,4 étudiants pour un enseignant) reste globalement satisfaisant et conforme à la moyenne nationale des écoles d'ingénieurs (7,6). La répartition des enseignants-chercheurs entre sections du CNU montre une prépondérance de la mécanique et des sous-disciplines qui s'y rattachent comme l'acoustique, la mécanique des fluides, ou encore celle des solides : les professeurs et maîtres de conférences rattachés à la section n° 60 du CNU (Mécanique, Génie mécanique, Génie civil) représentent presque 30 % de l'effectif des enseignants-chercheurs de l'École. Le nombre d'heures complémentaires pour l'enseignement initial est trop élevé : 16 800 heures, alors que le potentiel statutaire représente environ 24 000 heures. Par ailleurs, 1660 heures sont consacrées à la formation continue. Les enseignants-chercheurs de l'établissement assurent 37% des heures complémentaires consacrées à la formation initiale, les intervenants extérieurs non enseignants, 38% et les enseignants du second degré, 21%. En revanche, la contribution des enseignants-chercheurs des autres établissements est particulièrement faible : ces derniers n'effectuent que 5% de ces heures. Il y a pourtant, si l'on se réfère aux deux contrats quadriennaux successifs, une volonté d'ouverture sur l'extérieur : l'établissement affiche une politique de recrutement extérieur, démarche qu'il a mise en oeuvre ces dernières années, et fonde de grands espoirs dans les possibilités de mobilités et d'échanges offertes par l'intergroupe. Néanmoins, les mutations devraient être de faible ampleur dans les années à venir : la pyramide des âges conduit à constater que les départs en retraite seront peu nombreux ; par ailleurs, il est probable que l'établissement, très correctement doté, ne bénéficiera pas de créations d'emplois en nombre très significatif. Recommandation Le volume des heures complémentaires consacrées à l'enseignement initial représente une charge financière anormalement élevée dans un établissement très correctement doté en emplois d'enseignant. Ce nombre d'heures devrait être réduit. En outre, il serait souhaitable qu'une part plus significative de ces heures soit assurée par des enseignants-chercheurs d'autres établissements, permettant ainsi à l'École de développer des collaborations pédagogiques et de mettre en oeuvre sa politique d'ouverture vers l'extérieur. Les personnels techniques et administratifs En 1995, l'ECL disposait de 235 emplois équivalents temps plein, dont 163 emplois d'État, 45,7 rémunérés sur ressources propres, 24,5 sur budget des grands organismes et 1,5 sur celui de la filiale. Trois grandes fonctions absorbent 150,6 emplois : il s'agit de la recherche (54,1) , de la restauration et de l'hébergement (49,9) et de la logistique immobilière (46,6). Si la catégorie A est fortement représentée dans les tâches d'assistance à la recherche, la catégorie C est dominante dans les autres secteurs d'activité mentionnés : par exemple, la restauration et l'hébergement concentre 47, 9 emplois de catégorie C contre un emploi de catégorie A. On peut en conclure que le taux d'encadrement en personnels administratifs et techniques est plus que satisfaisant pour un établissement qui accueille environ un millier d'étudiants et qui compte 132 enseignants, même si l'on tient compte de la lourdeur des charges inhérentes à l'hébergement et à la restauration. Dans ces conditions, la part faite à 30 Présentation générale la fonction documentaire qui doit se contenter de 1,5 emplois apparait particulièrement dérisoire (cf. infra). En matière de gestion des personnels techniques et administratifs, comme dans d'autres domaines, les départements jouissent d'une grande autonomie de fait : les personnels sont avant tout personnels du laboratoire ou du département, ce qui ne favorise ni la mobilité, ni un quelconque redéploiement des moyens. Le Comité hygiène et sécurité, dont le nouveau cadre réglementaire est en cours d'élaboration, se réunit très régulièrement : un diagnostic général de sécurité a été établi qui a donné lieu à un classement des bâtiments. Des choses ont été réalisées depuis deux ans, mais la démarche est récente et il reste beaucoup à faire pour que la sécurité devienne une préocupation essentielle et partagée : à titre d'exemple, il n'est venu aucun participant à un stage organisé par l'établissement sur la sécurité ; les réglements de sécurité ne sont pas encore affichés par les laboratoires alors que les personnels manient quotidiennement des produits parfois extrêmement dangereux. Cette sensibilisation est d'autant plus indispensable que rien n'est fait en matière de médecine préventive, en dehors du contrôle imposé par l'Administration. Le Conseil d'administration, qui considère que c'est une dépense à la charge de l'État, n'a jamais accepté d'inscrire un centime à ce titre. L'École envisage cependant de débloquer des fonds pour procéder à certaines visites médicales ; cette action s'inscrirait dans le cadre du Pôle Universitaire Lyonnais. La formation des personnels n'est pas une préocupation majeure de l'établissement ; on demeure dans un registre limité et classique : les langues, la bureautique - qui, seule, semble connaître un certain succès auprès des personnels - , les préparations aux concours. Dans le cadre du contrat, l'État alloue à l'ECL une somme de 100 KF par an pour ces actions de formation. La commission consultative des personnels, constituée des élus ITARF et ATOS dans les trois conseils, propose aussi des arbitages en matière d'avancement. Les obligations de service sont conformes à une disposition locale commune à plusieurs établissements lyonnais : 45 jours de congé annuel et 37 heures 30 de travail hebdomadaire. Les primes sont réparties sur la base du taux moyen, sans modulation. Recommandation Il est indispensable que l'École se dote d'une véritable politique des ressources humaines, notamment en élaborant un programme de formation de ses personnels tenant compte à la fois de la diversité de leurs missions et de la réalité des besoins de l'établissement. Par ailleurs, il est nécessaire de sensibiliser l'ensemble de la communauté aux problèmes de sécurité, qui devraient figurer au premier plan des préoccupations de l'établissement. 3 - Les moyens documentaires Les statuts de l'Ecole centrale de Lyon, prévoient l'existence du "Centre de documentation", en tant que "service commun" à l'ensemble de l'établissement, au même titre que le Centre de calcul, le service de restauration, le service audiovisuel et le gymnase. Ce service, placé sous l'autorité du directeur, est affectataire de moyens en personnels et en équipements appartenant à l'établissement. Ouvert à l'ensemble des personnels et usagers de l'ECL, il a pour vocation de concourir, en liaison étroite avec les départements d'enseignement et de recherche, aux missions de l'École, telles qu'elles découlent de ses statuts. Néanmoins, le centre de documentation, désigné sous la dénomination de 31 Ecole centrale de Lyon "Bibliothèque centrale" à l'ECL , et dont le rôle peut être assimilé à celui d'un service commun de documentation, n' a pas de statut propre. L'organisation documentaire Les fonds documentaires de l'ECL sont répartis entre une bibliothèque centrale et dix bibliothèques spécialisées, chacune intégrée à un département d'enseignement et de recherche de l'Ecole. La bibliothèque centrale date de la fondation de l'ECL, en 1857. Le fonds constitué ces trente dernières années est en majeure partie du niveau de deuxième cycle. En revanche, les bibliothèques des départements, qui possèdent des fonds spécialisés de niveau troisième cycle, ont été mises en place, pour la plupart, à partir de 1967, date du transfert de l'Ecole sur le campus d'Ecully. Dans un grand nombre de domaines, il existe une bonne coopération entre la bibliothèque centrale et les bibliothèques des départements. Ainsi, la bibliothèque centrale regroupe la gestion de la plupart de leurs abonnements et établit chaque année un catalogue général des périodiques aussi exhaustif que possible. Certains départements font répertorier leurs ouvrages par la bibliothèque centrale. Les départements ont également très souvent recours aux services de la bibliothèque centrale pour des recherches bibliographiques et l'accès à des documents extérieurs à l'Ecole. Aucune règle d'intégration n'a jamais été fixée dans le domaine de la documentation : chaque chef de département mène de façon complètement autonome sa politique documentaire. Il est à noter qu'en raison de la spécificité des thèmes de recherche de chacun des départements, il n'existe pratiquement aucun risque d'achat d'ouvrages ou d'abonnement en double. Il n'existe pas de "Conseil de la documentation", ni de commissions spécialisées d'acquisition. La politique documentaire La responsable de la bibliothèque centrale est placée sous l'autorité du directeur des Etudes de l'Ecole, à qui elle soumet les décisions importantes concernant la politique documentaire. Mais la documentation n'est pas associée assez étroitement à la définition des politiques d'enseignement et de recherche : la responsable de la bibliothèque centrale ne participe à aucun des conseils de l'établissement. Dans les départements, la politique documentaire est élaborée de façon autonome par chaque chef de département dans le cadre des conseils de département. L'ECL a conçu un projet documentaire dans le cadre du Contrat quadriennal 1995-1998. Ce projet, consistant dans la mise à niveau des moyens documentaires pour l'enseignement, figurait dans le précédent contrat, mais n'avait pas abouti. Force est de constater que l'ECL a donc pris beaucoup de retard dans ce domaine et qu'un gros effort est indispensable pour moderniser la bibliothèque : réaménagement et implantation dans de nouveaux locaux, informatisation, restructuration de l'accès aux collections avec mise en place de systèmes de sécurité contre le vol, création de salles de travail et de lecture, mise en réseau des différentes bibliothèques à l'intérieur même de l'Ecole. Mais le projet d'informatisation et de mise en réseau des bibliothèques de l'Ecole ne pourra se réaliser sans une collaboration étroite entre la bibliothèque et les personnels du Centre de calcul et une intégration de la documentation dans la politique informatique de l'École. 32 Présentation générale Les moyens de la documentation Les personnels La bibliothèque centrale repose actuellement sur trois personnes, ce qui représente un emploi et demi équivalent temps plein. Jusqu'à une période récente, le service bénéficiait d'un mi-temps supplémentaire, qui a lui a été enlevé au profit de la cellule Communication. Il est actuellement question de restituer à la bibliothèque un emploi à temps complet. À une exception près, les fonctions documentaires sont assumées à temps très partiel par des personnes dont ce n'est ni l'activité, ni la compétence principale. Le budget Le budget global de la bibliothèque centrale est de 160 000 F pour l'exercice 1995. Dans l'attente de la restructuration, aucun renouvellement de matériel n'a été programmé. Le budget de la bibliothèque est utilisé pour les seuls besoins documentaires des élèves. Les départements remboursent intégralement les frais engagés par leurs chercheurs dans le cadre des interrogations de bases de données et la fourniture de documentation extérieure. La gestion des dépenses d'infrastructure est prise en charge par l'Ecole. Les équipements et l'informatisation Une aide de la Région Rhône-Alpes d'un montant de 135 KF, obtenue en 1991 au titre des contrats d'objectifs, a permis, grâce à l'acquisition d'un logiciel de gestion documentaire, de mettre en oeuvre très progressivement l'informatisation de la bibliothèque. Les locaux La bibliothèque occupe actuellement le rez-de-chaussée d'un bâtiment dont le premier étage abrite des laboratoires de langues. La surface disponible est d'environ 220 m2, dont 100 m2 d'archives. La salle de travail, d'une superficie de 45 m2, représente 0,15 m2 par lecteur, soit une place assise pour 70 lecteurs. L'installation prévue du département des langues dans de nouveaux locaux devrait permettre de libérer tout le premier étage du bâtiment, soit une surface de 450 m2, et de procéder à un réaménagement de la bibliothèque centrale. La discussion sur les moyens correspondants est ajournée à la mi-parcours du contrat quadriennal, l'État apportant dans un premier temps une aide scientifique et méthodologique à la définition du projet. Les collections Les collections de la bibliothèque centrales comprennent environ 10 000 titres d'ouvrages dans les disciplines concernant les sciences de l'ingénieur et des ouvrages 33 Ecole centrale de Lyon couvrant les domaines de l'économie et de la gestion, auxquels s'ajoute un important fonds de 5 000 ouvrages anciens et de collections de périodiques, dont certains datent du XIXe siècle, voire du XVIIIe siècle. Les collections des bibliothèques des départements regroupent environ 10 000 ouvrages. On compte également 193 périodiques spécialisés, dont les abonnements sont, pour la plupart, gérés par la bibliothèque centrale. L'ensemble de ces ouvrages est partiellement en accès libre. Les acquisitions Les acquisitions d'ouvrages par la bibliothèque centrale se font, pour l'essentiel, en concertation avec les enseignants qui proposent des titres d'ouvrages ou de périodiques en cohérence avec leurs enseignements. Les étudiants peuvent également présenter des propositions qui sont considérées en priorité et presque toujours retenues. La part des dépenses documentaires, y compris le coût des interrogations de bases de données et la fourniture aux élèves de documents d'origine extérieure, représente environ 80 % du budget de la bibliothèque, soit environ 150 000 F pour 1993, ou 170 F par élève-ingénieur. Au cours des trois dernières années, les collections de la bibliothèque centrale se sont enrichies de 250 ouvrages par an. Les nouvelles acquisitions ont été principalement effectuées dans les domaines de l'informatique, des mathématiques, de la mécanique, de l'électronique et des matériaux. Depuis 1993, la bibliothèque centrale supporte également le coût de maintenance du logiciel de gestion mis en place en 1992, dont le montant est de 11 000 F environ. Cette charge s'est traduite par une diminution sensible du budget consacré à l'achat d'ouvrages, seul poste compressible si l'on veut conserver les abonnements essentiels dont le coût augmente sensiblement chaque année. Conclusion Il est très regrettable que le projet documentaire du précédent contrat, qui devait "permettre aux élèves-ingénieurs de prendre une part plus grande, par un effort personnel individualisé, à la formation qui leur est offerte", n'ait pas été suivi de réalisations concrètes. La mise en place d'un centre de ressources, qui donne aux élèves les moyens de travailler de façon plus autonome et qui développe l'accès aux instruments modernes de documentation et d'information, constitue en effet l'un des outils essentiels de la réforme des études. Cela ne saurait se concevoir sans une action de formation des élèves-ingénieurs aux usages et aux techniques de la recherche documentaire et de l'analyse bibliographique. Recommandation Le réaménagement de la bibliothèque doit s'accompagner de la poursuite du plan d'informatisation. Engagé de manière très parcellaire, il doit être mené à son terme par la constitution d'un réseau interne, lui-même relié au réseau de l'établissement. Par ailleurs, il convient de doter la bibliothèque centrale des moyens en personnels qualifiés nécessaires à sa mission. Enfin, il est nécessaire que l'organisation documentaire de l'École intègre de façon plus systématique les bibiothèques de département. 34 Présentation générale 4 - Les nouvelles technologies de communication L'École s'est particulièrement attachée à promouvoir les nouvelles technologies de communication et notamment les réseaux Web : elle dispose, sur le réseau Internet, d'une présentation très développée de ses activités d'enseignement et de recherche, essentiellement réalisée et mise à jour par un groupe d'élèves-ingénieurs. Par ailleurs, l'établissement a récemment mis en place un Espace Entreprise doté de stations informatiques permettant aux élèves de s'impliquer dans des actions de formation et de conseil en liaison avec les PMI et PME de l'ouest de l'agglomération lyonnaise : celles-ci devraient pouvoir trouver, grâce à l'Espace Entreprise et aux potentialités offertes par le réseau Internet, l'appui technologique, Le Conseil et les équipements dont elles ont besoin. L'École vient d'accueillir une équipe CNRS relevant du domaine des Sciences de l'homme et de la société, spécialisée dans la téléformation et le dialogue homme-machine, dans les locaux qui hébergent l'Espace Entreprise : ce rapprochement devrait favoriser des synergies fécondes entre les deux activités. 5 - Le Centre de calcul et la Mission informatique Service commun rattaché au directeur, le Centre de calcul de l'ECL gère les matériels informatiques communs de l'établissement dans les domaines de la gestion financière, de l'enseignement et de la recherche. Pour la gestion financière, il dispose d'un DPS 6 BULL, bientôt sous UNIX HBX pour permettre la mise en place du système NABUCO. Pour l'enseignement, il assure la gestion de quatre salles, soit un parc de 55 postes en libre service ou réservés pour les cours. L'enseignement et la recherche bénéficient depuis 1992 de stations graphiques haute performance qui utilisent UNIX comme système d'exploitation et sont reliées en réseau à des serveurs ; elles s'intégrent aussi au réseau ETHERNET. Cette structure fonctionne avec trois personnes : un informaticien de gestion rémunéré sur ressources propres de l'établissement, un ingénieur d'études qui assure la responsabilité du service et un adjoint technique, chargé plus particulièrement de l'aide aux utilisateurs, de l'exploitation et de la sauvegarde. Les responsabilités décisionnelles sont confiées à la Mission informatique. Placée sous l'autorité du directeur, cette mission, dirigée par un enseignant, procède à toutes les études appropriées pour l'élaboration et la mise en oeuvre du plan d'équipement informatique de l'établissement pour l'ensemble de ses activités et assure une mission de conseil et d'assistance auprès du Centre de calcul pour les réseaux et les équipements communs, qu'il s'agisse de matériels ou de logiciels. La mission propose, pour décision, au directeur les différentes solutions techniques envisageables, aux coûts les plus adaptés. La Mission informatique doit être saisie pour avis de tout programme de mise en place d'équipements informatiques, quel que soit le domaine d'application. Cette mission est constituée de huit personnes : deux professeurs, un maître de conférences, deux chargés de recherche du CNRS, un ingénieur d'études du CNRS, un ingénieur de recherche et un ingénieur d'études. Le responsable du Centre de calcul est membre de la Mission informatique. Le directeur-adjoint, le directeur des études, le directeur de l'administration de la recherche, le secrétaire général participent, si nécessaire, aux réunions de la mission avec voix délibérative. 35 Ecole centrale de Lyon Le schéma directeur élaboré par la mission en 1989 prévoyait notamment la création de deux salles supplémentaires de douze postes, projet d'extension qui ne s'est pas concrétisé, faute de locaux disponibles, et qui dépend désormais des restructurations prévues dans l'ensemble de l'établissement. Il est également prévu de raccorder les résidences au réseau de l'École - ce qui est plus aisé pour les nouvelles résidences que pour les anciennes-, et de mettre en place le système NABUCO. VI - La formation 1 - Le recrutement Le concours Le recrutement est effectué par un concours commun aux quatre Écoles centrales et à Supélec, à l’issue des classes préparatoires aux grandes écoles avec une répartition d’environ 70 % en série M et 25 % en série P’. La série TA est très peu représentée. Quelques élèves provenant des classes préparatoires polytechniques intègrent l’ECL. Résultats du concours 1994 Inscrits Présents Admissibles Classés Entrés M 4451 4379 1279 1161 175 P' 2924 2863 792 700 61 TA 158 143 30 24 5 TOTAL 7533 7385 2101 1885 241 P' 2924 792 700 68 TA 158 30 24 6 TOTAL 7533 2101 1884 258 P' 3127 799 700 55 TA 222 29 TOTAL 7998 2107 4 223 Résultats du concours d’entrée 1995 Inscrits Admissibles Classés Entrés M 4451 1279 1160 184 Résultats du concours d'entrée1996 Inscrits Admissibles Classés Entrés M 4649 1279 1150 164 36 Présentation générale En 1997, la réforme des classes préparatoires sera mise en oeuvre et il est prévu que les Écoles centrales recrutent leurs élèves de la façon suivante : Prévisions de recrutement des Écoles centrales pour 1997 LYON PARIS NANTES LILLE Effectifs des promotions MP PC PSI PT TSI MT 275 125 67 60 20 3 10 (44%) (23,5%) (21%) (7%) (1%) (3,5% 160 85 65 10 6 - (49%) (26%) (20%) (3%) (2%) 95 50 50 10 5 (45%) (24%) (24%) (4%) (2%) 80 45 38 8 5 (45%) (25%) (21%) (4%) (3%) 326 212 180 - Les recrutements parallèles En outre, l'École procède à des recrutements parallèles : en 1996, elle a accueilli 7 titulaires d'un DEUG, 5 d'un DUT, 2 d'un DEST et 25 d'une maîtrise. L'établissement admet des élèves titulaires d’un DUT en Génie électrique ou Génie mécanique et Productique. Pour 40 candidatures, 20 dossiers sont retenus par une commission interne à l’ECL, composée de professeurs : 5 recrutements sont intervenus en 1995. Selon les responsables de l'École, ces élèves connaissent parfois des difficultés en première année, qui se résolvent les années suivantes. Trois enseignants sont affectés à leur suivi spécifique mais ces élèves ne sont pas spécialement regroupés. En revanche, les étudiants étrangers bénéficient d’une remise à niveau en mathématiques et en analyse numérique en première année. Un recrutement en deuxième année est possible pour les titulaires d’une maîtrise : sur 140 candidatures, 50 dossiers ont été retenus et 25 étudiants admis. Ce type de recrutement pourrait être prochainement abandonné. Le recrutement des DUT, DEUG et maîtrise serait supprimé. Seuls les candidats titulaires d’une licence pourraient concourir pour une entrée en première année des Ecoles centrales. L'ECL est très réticente à l'égard de ce projet, issu de l'intergroupe, mais elle serait prête à l'appliquer le cas échéant. 2 - L'évolution des effectifs De 70 en 1969 le nombre d’élèves par promotion est passé à près de 300 (cf. chiffres-clés). Le déménagement à Ecully a permis cette évolution effectuée par paliers avec une montée en puissance de 150 en 1971 à 250 en 1988, puis à 300 élèves en 1996. Ce dernier chiffre semble devoir être une limite supérieure pour les années à venir. 37 Ecole centrale de Lyon 3 - La conception et l’organisation des études Le cursus - la première année La formation en première année Unité de Valeur Matière - Matériaux Mécanique - Energétique Génie électrique Langages scientifiques (Mathématiques, Analyse numérique, Informatique) Formation industrielle Module de base obligatoire 2 (48 h) 2 (56 h) 3 (98 h) 3 (122,5 h) Module Module de d'approfondissement transfert au choix 1 parmi 7 3 (de 21 h à 22 h) (60 h) 1 parmi 6 3 (de 24,5 h à 25 h) (80 h) 3 (36 h) 1 (12 h) 3 (86 h) Volume horaire par unité de valeur 129 à 130 h 160,5 à 161 h 134 h 134,5 h Projet 40 h encadrées 86 h 40 h Langues 60 h minimum 60 h Sport 60 h minimum 60 h TOTAL 484, 5 h 45,5 h à 47 h 274 h 8044 h à 805, 5 h Le tronc commun s'étend sur l'ensemble de la première année et les trois quarts de la seconde. Il comporte les fondements de la formation de l'ingénieur ECL : formation scientifique, technique et technologique, formation industrielle et initiation à l'entreprise, formation générale et humaine, entraînement au travail en équipe. La formation scientifique, technique et technologique comprend les quatre grands domaines suivants, organisés en unités de valeur regroupant les enseignements fondamentaux et les activités pratiques associées : - Matière, matériaux - Mécanique, énergétique - Génie électrique - Langages scientifiques Les élèves valident cinq unités de valeur. Chaque unité de valeur est composée de trois types de modules : - les modules de base établissant les fondements des grandes disciplines des sciences pour l'ingénieur et représentant un cours de 1 h 30 et une séance de travaux dirigés de deux heures ; 38 Présentation générale - les modules de transfert concrétisant la formation par l'application technologique et la démarche expérimentale, constitués de séances de quatre heures de travaux pratiques de laboratoire, de bureaux d'études, d'études de cas ; - les modules d'approfondissement : les élèves font des choix qui ne peut être toujours respectés pour d’évidentes questions de nombre d’élèves par groupe. La formation industrielle comprend, outre les stages (cf. infra), une unité de valeur "L'entreprise et ses méthodes" sans module de base. Les élèves sont répartis en 12 groupes de TD, éclatés en “ molécules de base ” de 6 élèves pour les activités pratiques, notamment dans le cadre des modules de transfert. Cette formule, qui offre des conditions d'études privilégiées, est néanmoins très coûteuse en temps d’enseignement. Les cours se déroulent sur 35 semaines à raison de 28 h par semaine environ. Un travail en équipe donne lieu à la rédaction d'un rapport intermédiaire en milieu d’année scolaire, suivi d'un rapport et d'une soutenance en fin d’année. Par ailleurs, depuis la rentrée 1996, l'École organise, en début d'année universitaire, un séminaire de communication d'une durée de deux jours. - la deuxième année La formation en deuxième année Unité de valeur Matière - Matériaux Mécanique - Energétique Génie électrique Langages scientifiques (Mathématiques, Analyse numérique, Informatique) L'entreprise et ses méthodes UV optionnelle 2 (32 h) 4 (91 h) 2 (28 h) Volume horaire par unité de valeur 4 (77 h) 7 (164,5 h) 5 (105 h) 3 1 4 (75 h) (12 h) (87 h) 2 (76 h) 2 (76 h) 80 h Module de Module Module de base d'approfondissement transfert 1 (24 h) 2 (49 h) 2 (56 h) 1 parmi 7 (21 h) 1 parmi 6 (24,5 h) 1 parmi 7 (21 h) Projet 4 (80 h) 30 h encadrées Langues 52 h minimum 52 h Sport 52 h 52 h TOTAL 418 h 30 h 66, 5 h 239 h 723, 5 h On retrouve la même organisation qu’en première année pour les trois quarts de l'année. La validation de cinq unités de valeur est là aussi obligatoire. La partie optionnelle occupe les deux derniers mois de l'année : les élèves doivent choisir quatre enseignements parmi une trentaine et constituer ainsi une sixième unité de valeur personnalisée. Les cours ne sont ouverts que si un minimum de 12 élèves sont candidats. 39 Ecole centrale de Lyon Dans le domaine de la formation industrielle, mention particulière doit être faite des études de cas : dans le cadre de petits groupes, les élèves collaborent avec le monde industriel sur des problèmes d’actualité, ce qui donne lieu à une véritable coopération avec des ingénieurs en exercice. Compte tenu des recrutements effectués en deuxième année, l'effectif est réparti en 14 groupes de TD. En deuxième année, le cursus se déroule sur 32 semaines à raison de 28 h par semaine environ. Les cours se terminent fin mai, ce qui permet d’effectuer ensuite le stage obligatoire de huit semaines. - la troisième année - la troisième année au sein de l'ECL L’élève dispose d'un éventail de choix très large, ce qui conduit à des cursus tous différents. La dernière année est décomposée en trois trimestres : le premier du 15 septembre à Noël, le deuxième de début janvier à fin mars et le troisième qui va jusqu'à fin juin avec prolongation possible en juillet et en août. Les cours sont organisés sur 25 semaines (jusqu'à fin mars). Les élèves ont le choix entre six options : . électronique et génie électrique (EI) . génie civil (GC) . génie industriel (GI) . informatique et automatique (IA) . matériaux, mécanique, surfaces (MS) . mécanique (ME) Dans l’option, l’élève peut choisir une filière d’option verticale (comprenant 7 cours dans l’option et 4 hors de l’option) ou transversale (constituée de 6 cours dans l’option et 5 hors de l’option). Si l’élève étudie une langue optionnelle en plus de la langue obligatoire, le nombre de cours est réduit de 11 à 10. Jusqu'en 1992, la liberté de choix laissée aux élèves aboutissait parfois à des parcours incohérents. La structuration en filières a constitué un progrès, très relatif dans la mesure où l'on en compte tout de même 43. Par ailleurs les élèves effectuent, au premier trimestre, un travail bibliographique sur un sujet libre : ils sont encadrés et notés. Au deuxième trimestre, une trentaine d'heures sont consacrées à un travail préparatoire au travail de fin d’études (TFE) qui sera encadré et noté par le même professeur. Ce travail, dont le sujet est défini fin janvier, dure de trois à cinq mois. Le TFE se fait en liaison avec un laboratoire de l'École ou un industriel : dans ce cas, le travail est encadré à la fois par un tuteur industriel et par le professeur de l'ECL responsable du suivi du TFE. En juin ou en septembre, le TFE est présenté devant un jury composé du tuteur industriel, du professeur de l'ECL responsable du suivi et d’un professeur coordonnateur de l’ECL. Au cours de la troisième année, les élèves ont la possibilité d'effectuer une semaine de mobilité dans l'une des trois autres écoles de l'intergroupe, en choisissant un thème complémentaire de celui de l'option choisie, développé principalement à partir d'activités pratiques. - la troisième année hors de l'ECL Les élèves de l'ECL ont la possibilité d'effectuer, sous certaines conditions, la troisième année à l'extérieur de l'ECL, soit dans des écoles françaises dont les trois autres 40 Présentation générale Écoles centrales, soit à l'étranger. Une vingtaine d'élèves par an est concernée par les échanges dans le cadre de l'intergroupe. Comme le montrent les chiffres, Paris rallie l'écrasante majorité des suffrages des Lyonnais : 15 effectuent leur troisième année à Paris alors que les deux autres écoles n'attirent qu'un élève chacune. En 1995-1996, le flux total d'élèves échangés (en cumulant les troisièmes années hors de l'École et les semaines de mobilité) a représenté un total de 380 élèves. Les stages En fin de première année, un stage ouvrier est obligatoire. Il donne lieu à un rapport et à une soutenance devant des industriels. La note de stage proposée lors de cette soutenance est intégrée dans les notes de deuxième année. En fin de deuxième année, un stage de 8 semaines, au minimum, est effectué en entreprise. Le rapport de stage fait l’objet d’une double correction, l’une sous l’aspect industriel et l’autre sous l’aspect scientifique. La formation générale et humaine - les langues Les élèves qui ont un excellent niveau d'anglais lors de leur entrée à l'École, attesté par une note égale ou supérieure à 14, ne sont pas obligés d'en poursuivre l'étude, mais ils y sont fermement encouragés. En revanche, les autres doivent choisir l'anglais comme première langue. Tous les élèves peuvent étudier une deuxième langue parmi celles enseignées à l'ECL (anglais, allemand, italien, espagnol, russe, japonais, chinois). 50% des élèves environ font ce choix. Tous les élèves inscrits en anglais passent un TOEFL en fin de deuxième année. De façon plus générale, à cette étape du cursus, quelle que soit la langue choisie, une certification extérieure sanctionne le niveau linguistique. En troisième année, les étudiants sont initiés à la culture anglo-saxonne ainsi qu'à la négociation en langue anglaise. Cet ensemble cohérent, structuré et robuste, doit beaucoup à la compétence de l'équipe enseignante. - la culture générale et humaine Elle paraît être le parent pauvre de la formation des centraliens alors que ces élèves ne semblent pas toujours avoir une perception fine de leur environnement humain, social et économique. En dehors d'un cours d'histoire des sciences et des techniques, l'École n'offre que peu d'enseignements de nature à élargir le champ intellectuel de ses futurs ingénieurs. Par ailleurs, il existe des cours obligatoires d'économie générale et d'économie de l'entreprise, un enseignement sur les relations économiques internationales, un cours de géostratégie et un cours de gestion des ressources humaines. En outre, on propose aux élèves une préparation au DEUG de sciences économiques. Mais ces enseignements occupent, à l'évidence, une place trop marginale dans le dispositif pédagogique de l'École. Il convient de mentionner aussi que le centre de documentation n'est pas encore organisé de façon à rendre la culture générale très accessible (cf.chapitre V). - les activités physiques et sportives Elles sont obligatoires à raison de deux heures par semaine. Leur évaluation est faite par une note de présence (10/20 minimum si la présence est continue) à laquelle se rajoute une note de niveau. Si la note finale est jugée insuffisante, les élèves doivent 41 Ecole centrale de Lyon effectuer une revalidation en fin de cursus, et réaliser un dossier sur le sport au cours de l'été. - les activités personnalisées Lors des deux premières années, un projet est à réaliser en petit groupe de cinq à six étudiants, en accord avec les laboratoires de recherche, à leur initiative ou à celle des élèves. Ces projets, qui font l'objet d'un rapport et d'une soutenance, sont évalués en cours d'année et lors de la soutenance. Les procédures en cas d'échec Chaque année d'étude est validée par un jury qui sanctionne les élèves dont les résultats sont insuffisants. Les mesures suivantes peuvent être prises : - revalidation d'une unité de valeur en septembre ; - exclusion temporaire pour une année scolaire : les élèves effectuent alors un stage dans l’industrie suivi, à l'issue de l'année d'exclusion, d'une soutenance devant un jury qui évalue leur motivation à poursuivre. Cette procédure est intéressante et efficace ; - si le TFE est noté moins de 10, réalisation d'un nouveau TFE dans les quatre années qui suivent l'échec. Conclusion Le dispositif en vigueur pour les activités pratiques et d'application est à l'évidence pertinent et efficace (la taille très restreinte des groupes, certes fort coûteuse en temps d'enseignement, ménage des conditions d'études privilégiées). L'importance donnée à l'enseignement des langues et aux activités physiques et sportives peut être considérée comme très positive et la qualité des enseignements est globalement très satisfaisante. L'allégement des heures encadrées - objectif qui figurait dans le premier contrat quadriennal - semble avoir été atteint dans la mesure où leur volume a décru, passant de 35 à 25 heures par semaine. Néanmoins, la structure et le contenu du cursus appellent un certain nombre d'observations. Le poids de la recherche détermine trop étroitement l'offre d'enseignement : la pédagogie apparaît comme annexe par rapport à la recherche. Si la recherche est indispensable pour nourrir la formation et si la richesse du potentiel de l'ECL constitue un atout indéniable, la pédagogie a ses exigences propres qui ne peuvent être subordonnées totalement à celles de la recherche. L'existence de laboratoires prestigieux et reconnus ne peut justifier celle d'une carte des enseignements aussi variée et éclatée qui nuit à la clarté, voire à la cohérence des parcours, même si des efforts de structuration ont été réalisés avec la mise en place de filières, qui demeurent toutefois au nombre de 43 pour 300 élèves par promotion. Ceci justifie pleinement le projet de restructuration qui devrait donner lieu à la création d'unités pédagogiques fortes, véritables contrepoids des unités de recherche. Le développement de la formation générale, objectif que l'École s'est assigné dans le dernier contrat quadriennal, constitue une autre priorité : la part de la formation humaine et de la culture générale est insignifiante. À l'exception des secteurs Mécanique des fluides et Mécanique des solides, l'autarcie est de mise : l'offre pédagogique provient exclusivement de compétences internes à l'École. Les échanges avec les autres établissement sont faibles. On observe le même 42 Présentation générale comportement autarcique au sein de l'École : la mobilité interne des enseignants est encore très insuffisante. L'organisation pédagogique adoptée par l'École centrale apparaît complexe et on ne peut que demeurer perplexe sur l'idée directrice qui la structure : quel type d'ingénieur entendent former les responsables de l'École ? Au delà du discours, de la notion d'ingénieur généraliste maintes fois évoquée, mais trop peu souvent définie ou explicitée, il semble bien que l'ECL n'ait pas suffisamment poussé la réflexion, ni sur les objectifs à atteindre, ni sur les moyens à mettre en oeuvre pour y parvenir. Recommandation Quels que soient l'intérêt et la richesse du potentiel de recherche de l'École, le projet pédagogique ne peut se réduire à une offre pléthorique d'enseignements procédant de ces compétences scientifiques, sans structure directrice et sans réflexion sur les contenus et les objectifs de la formation. Il est nécessaire de simplifier et de clarifier les parcours, cette démarche devant s'appuyer sur un véritable projet pédagogique et une définition précise et actualisée de l'ingénieur généraliste : il sera indispensable, notamment, de mieux prendre en compte les fonctions d'encadrement et d'animation d'équipe qui sont celles du futur ingénieur, en développant et en diversifiant l'offre de formation générale. Il conviendra également que la troisième année soit une année de synthèse où la fonction ingénierie occupe une place dominante. Enfin, l'École doit avoir recours de façon plus systématique aux professionnels et aux enseignants-chercheurs des autres établissements : le Pôle universitaire lyonnais et le réseau des Écoles centrales apparaissent comme les viviers naturels de ces collaborations potentielles. 4 - L'insertion professionnelle Actuellement, les ingénieurs formés par l'Ecole centrale de Lyon accèdent à un marché de l'emploi en pleine mutation. Les conditions ont évolué : en effet, c'est dans les PME que se situent les gisements actuels d'embauche quand les grandes entreprises travaillent à effectif constant, voire en diminution. Pour les PME, le recrutement d'un ingénieur constitue souvent une solution pour pallier le manque de cadres ou d'expertise de haut niveau : compte tenu de la taille de l'entreprise, il est évident que le profil et la personnalité de l'ingénieur sont des critères d'embauche beaucoup plus déterminants que pour une grande industrie, où l'ingénieur est intégré dans une équipe. Par ailleurs, la concurrence est forte sur le marché français qui a absorbé l'accroissement massif des effectifs d'ingénieurs formés entre 1985 et 1995. Enfin, l'ouverture des frontières conduit fréquemment à l'embauche d'ingénieurs étrangers alors que la formation linguistique des élèves-ingénieurs français n'est pas toujours immédiatement opérationnelle. Si la situation n'inspire pas encore d'inquiétudes majeures, comme le montrent les enquêtes menées en 1996, il n'en reste pas moins que le temps de recherche s'accroît et que le risque augmente d'un décalage entre les attentes de l'industrie et la formation reçue, si celle-ci ne prend pas mieux en compte les évolutions du marché de l'emploi. En 1996, deux enquêtes ont été réalisées, l'une par l'École sur la promotion 1992 avec un taux de réponses de 25 %, l'autre par la Conférence des grandes écoles sur les 43 Ecole centrale de Lyon promotions 1993, 1994 et 1995 avec un taux de réponses de 40 %. Les résultats, qu'il faut interpréter avec prudence compte tenu de la faiblesse de la participation, sont les suivants : Promotions Titulaires d'un emploi En recherche d'emploi Études complémentaires Service national 1992 88% 5,5% 6,5% 1993 78% 7% 15% 1994 51% 27% 12% 10% 1995 16% 12% 25% 47% Le temps de recherche moyen s'établit autour de 4,5 mois, mais il est à noter que ce délai est d'autant plus long que la recherche a commencé tardivement. Une majorité de ces ingénieurs perçoivent une rémunération comprise entre 170 et 210 KF. Recommandation Si l'image de l'École centrale demeure un sésame efficace pour intégrer le marché de l'emploi, il convient néanmoins que l'École prenne conscience des mutations en cours et s'adapte aux évolutions du monde des entreprises. L'insertion professionnelle des ingénieurs doit faire objet d'une réflexion conduite par les responsables de l'École en liaison avec l'Association des anciens élèves, s'appuyant sur des enquêtes régulières et aussi exhaustives que possible. VII - La recherche L'École centrale de Lyon développe une très importante activité de recherche : cela se traduit par la présence de nombreux laboratoires associés au CNRS, par une offre de formations doctorales d'une grande richesse et par la qualité et le nombre des thèses soutenues. Les structures de la recherche Le dernier contrat quadriennal n'a pas provoqué de mutations d'ampleur dans les structures de la recherche. En 1995, l'ECL comptait huit URA CNRS (cf. chapitre III), une jeune équipe (Machines thermiques) et trois laboratoires non reconnus dans le cadre du contrat précédent : Informatique, Automatique et Conception et développement de produits industriels. Actuellement, l'École abrite, en dehors des laboratoires qui ne font l'objet d'aucune reconnaissance par le CNRS, cinq UMR, une URA CNRS (Photocatalyse, catalyse et environnement) et une UPRES A. Le laboratoire de Machines thermiques est en cours de 44 Présentation générale restructuration sous la tutelle du laboratoire de Mécanique des fluides. L'UMR Ingénierie et Fonctionnalisation des surfaces résulte de la fusion de deux URA CNRS : l'URA CNRS 404 Physico-chimie des interfaces et l'URA CNRS 447 Matériaux, mécanique, physique. La politique scientifique Les axes majeurs de la politique scientifique, tels qu'ils sont décrits dans le projet d'établissement, sont les suivants : - La recherche d'un lien étroit avec l'industrie La formation d'ingénieurs généralistes de haut niveau suppose un corps professoral performant appuyant sa compétence sur des travaux de recherche reconnus, tant par les instances d'évaluation des universités et des grands organismes de recherche que par les industriels qui les financent à travers les contrats. Cette obligation de reconnaissance par les milieux industriels exige une approche rigoureuse des problèmes soumis aux enseignants-chercheurs par les entreprises partenaires. - Une diversité voulue et assumée Le caractère généraliste de la formation implique que des recherches de haut niveau soient menées dans toutes les sciences de base, mais cette permanence voulue de la diversité ne fait jamais perdre de vue l'impérative obligation d'excellence : cette exigence conduit l'établissement à rechercher systématiquement l'association des équipes avec le CNRS. - Le développement de pôles d'excellence de taille suffisante La démarche de l'établissement consiste à mettre en place des chaînes complètes de recherche s'étendant du niveau fondamental au niveau appliqué dans un même champ disciplinaire. Ceci implique le développement de pôles d'excellence de taille suffisante (LMFA, LTDS, IFOS), adossés à des projets scientifiques bien définis et jouant un rôle majeur au sein de la communauté scientifique régionale et nationale. L'intérêt d'une telle organisation est lié aux regroupements de compétences comme à la démarche disciplinaire qui en résulte : il devient possible d'aborder de front des problèmes complexes et d'intégrer les résultats de la recherche fondamentale dans une approche globalisée. - La recherche de partenariats forts Il n'est évidemment pas possible de constituer de tels ensembles de recherche pour toutes les disciplines présentes à l'École, ce qui conduit l'établissement à rechercher des partenariats avec les laboratoires des autres établissements. Le développement de synergies entre sciences humaines et sciences exactes constitue un autre axe stratégique de l'École. Les principes d'utilisation du bonus qualité recherche, qui résulte d'un prélèvement de 15% sur les fonds attribués aux équipes par le Ministère, sont les suivants : - soutenir des opérations scientifiques d'envergure en confortant des montages financiers qui font intervenir des sources diverses, provenant en particulier du Conseil régional ou de partenaires industriels ; - favoriser des restructurations internes ou la création de nouvelles entités. Ces soutiens prennent diverses formes, telles que l'achat d'équipements scientifiques, l'aménagement de locaux ou encore une contribution au fonctionnement. Le BQR représente à peu près 690 KF par an. 45 Ecole centrale de Lyon Le financement de la recherche Les ressources de la recherche représentaient, en 1995, un montant de 42,758 MF dont 10,5 MF provenant de subventions ministérielles, 3,5 MF d'organismes publics de recherche, 3,6 MF des collectivités locales et 25,055 MF des contrats de recherche. Les ressources de la recherche ont été affectées par une baisse très sensible en 1994 : de 47 MF en 1993, elles sont passées à 25,2 MF en 1994. Ceci s'explique en grande partie par l'effondrement des ressources contractuelles qui ont diminué de moitié (de 32,3 MF en 1993 à 15,5 MF en 1994), mais aussi par une diminution significative des subventions des ministères, des organismes publics et des collectivités locales (cf. chiffresclés). Les études doctorales En 1995, l'ECL était habilitée à délivrer 12 DEA : Titre du DEA Acoustique Analyse numérique, équations aux dérivées partielles et calcul scientifique Dispositifs de l'électronique intégrée Établissement de tutelle INSA Lyon ECL INSA Lyon Génie civil, Sols, Matériaux, Structures, Physique du bâtiment Génie électrique INSA Lyon Génie des systèmes industriels, Conception, Productique, Logistique Matériaux polymères et composites Paris ECAM Mécanique ECL INSA Lyon Lyon I Génie des matériaux INSA Lyon Productique INSA Lyon Sciences des matériaux et des surfaces Thermique énergétique INSA Lyon Lyon I 46 Établissements cohabilités ECL Lyon I ENS Lyon Lyon I Saint-Étienne ECL Lyon I Saint-Étienne Lyon I ECL ENTPE Lyon I INSA Lyon ECL ENISE (Saint-Étienne) Lyon I ECL Saint-Étienne ECL INSA Lyon ECL Lyon I ECL Lyon I Lyon II ECL Lyon I INSA Lyon ECL Présentation générale En 1995-1996, L'Ecole a inscrit 114 étudiants dont 84 élèves de l'ECL, dans ces DEA (cf. chiffres-clés). L'ECL participe à l'École doctorale "Mécanique, Énergétique, Génie civil et Acoustique. Elle est également impliquée dans la mise en place de deux autres écoles doctorales : "Matériaux et Sciences des surfaces" et "Électronique, Électrotechnique et Automatique". Le flux moyen annuel de théses soutenues est de l'ordre de 60 à 65. La part des ingénieurs ECL dans les soutenances de thèses représente 25%. VIII - La vie résidentielle et associative L'association des élèves L'association des élèves, qui regroupe 800 des 900 élèves de l'École, est l'un des acteurs essentiels de l'École. Elle participe aux réflexions stratégiques de l'établissement. Elle assume par ailleurs toute l'animation du campus et la gestion des activités extrauniversitaires, qu'elles soient culturelles, intellectuelles ou sportives. Plus de quarante clubs sont à la disposition des élèves : ils proposent une multitude d'activités couvrant une palette très étendue de centres d'intérêt (rock, dessin, cuisine, vélo, théâtre, yoga etc...). Elle organise de nombreuses manifestations à caractère festif (concerts, soirées, festivals), ou sportif, comme le challenge de Centrale Lyon. Le Forum, lieu privilégié de rencontre entre centraliens et entreprises, et le Gala, grande soirée de prestige, sont les deux temps forts de l'année. L'association gère aussi une imprimerie qui se charge de toutes les publications scolaires ou associatives de l'École et une cafétéria. Elle abrite également trois juniors entreprises. L'association organise le week-end d'intégration, destiné aux nouveaux élèves qui peuvent ainsi nouer des liens avec les anciens. Elle accueille les élèves des autres établissements de l'intergroupe dans le cadre des semaines thématiques et lors d'un weekend de ski. Certaines actions font l'objet d'un véritable partenariat entre l'École et l'association, comme la réalisation du numéro spécial annuel de la revue "Technica", document de promotion de l'École qui s'adresse aux élèves des classes préparatoires. L'association des anciens élèves de l'École centrale de Lyon L'Association des anciens élèves a joué un rôle important dans l'histoire de l'École. Après une période de relatif effacement, elle s'est, depuis quelques années, à nouveau impliquée de façon plus active dans la vie de l'École. Actuellement, un ancien élève assure une présence hebdomadaire de deux heures au sein de l'établissement et se tient à la disposition des élèves. Par ailleurs, l'Association mène des enquêtes sur le placement des jeunes diplômés et sur l'image de l'ECL auprès des entreprises ; elle conduit également une réflexion sur le cursus de l'École et participe à la mise en place de l'Espace Entreprise. La direction de l'École et l'Association des élèves attendent de cette organisation une présence active des entreprises au sein de l'établissement. 47 Ecole centrale de Lyon Les résidences Si les étudiants disposent de locaux vastes et confortables pour leurs activités associatives, leurs conditions d'hébergement laissent à désirer quand ils sont locataires de l'ancienne résidence. Cette résidence de 600 chambres, vétuste et obsolète quant aux normes de sécurité, aurait dû bénéficier d'une réfection, mais les crédits prévus au contrat précédent n'ont pas été ouverts. De graves défectuosités dans l'installation électrique, mettant en cause la sécurité des personnes, sont apparues entre temps, ce qui nécessite des travaux d'ampleur que les crédits prévus initialement ne suffisent plus à couvrir. La résidence universitaire, propriété de l'État, est gérée par l'établissement sous sa responsabilité directe mais, sans cofinancement, l'établissement ne peut dégager les moyens nécessaires à cette réfection évaluée à 35MF. L'État, sollicité, a refusé de prendre en charge ou de contribuer à cette dépense. Pour tenter de trouver une solution et de réaliser, au minimum, l'indispensable mise en sécurité des chambres, l'École a lancé un appel d'offres auprès des Offices publics d'HLM de l'agglomération lyonnaise. Seul l'OPAC du Rhône a présenté plusieurs propositions dont le montage financier est en cours de négociation : en effet, cette opération présente des risques financiers pour l'École, surtout si l'on met en oeuvre l'un des projets - le seul susceptible d'être retenu sur le plan architectural - qui consiste à augmenter très sensiblement la superficie et le degré de confort offert à la fois dans les chambres et les parties communes ; cela se traduirait par une augmentation importante des loyers, qui pourrait affecter le taux de remplissage de la résidence. IX - Les relations de l'ECL avec l'extérieur 1 - La formation permanente à l'ECL Perçue comme un impératif par les ingénieurs, quel que soit leur domaine d'activité, la formation permanente répond à la nécessité d'actualiser des connaissances scientifiques et techniques en constante évolution. Grâce à la richesse de son potentiel d'enseignement et de recherche, l'École centrale de Lyon est particulièrement qualifiée pour faire face à cette demande. Plus de 900 stagiaires ont été accueillis au cours de 120 sessions, d'une durée directement adaptée aux enseignements dispensés. La formation continue est une activité relativement récente dans l'histoire de l'École, dans la mesure où elle n'a débuté qu'en 1989 avec la nomination d'un responsable à plein temps. Compte tenu de ce démarrage tardif et de l'existence dans les autres établissements du site lyonnais d'une offre performante, l'École a décidé de privilégier quatre orientations qui la situent sur des créneaux spécifiques et lui permettent d'éviter toute concurrence avec ces établissements : - la spécialisation ; - les programmes longs qualifiants liés aux demandes des entreprises ; - l'organisation en réseau ; - le développement international. 48 Présentation générale Les programmes - Les programmes longs de spécialisation et les mastères L'École propose les formations suivantes : -"Technicien d'industrialisation des matériaux composites", réalisé en collaboration avec l'INSA et l'université Lyon I, qui représente 600 heures en alternance ; -"Conception mécanique assistée par ordinateur", qui permet d'acquérir une spécialisation de haut niveau très appréciée des entreprises et qui s'adresse à un public de demandeurs d'emploi de niveau bac + 3 ; cette formation, financée par la Région RhôneAlpes, comprend 500 heures de cours et deux mois en entreprise ; - "Management de projets industriels", dont l'objectif est de développer le savoir-faire des participants (ingénieurs ou cadres) en management de projet, c'est-à-dire définir les objectifs, maitriser les méthodes et outils généraux, piloter le changement dans l'entreprise, organiser et animer ; d'une durée de 18 semaines (10 semaines de formation à l'ECL, 8 semaines de stage en entreprise), ce programme est financé par l'ANPE et l'APEC. - un mastère "Organisation et management des réseaux informatiques complexes d'entreprises" qui vise un public de niveau bac + 5 (DEA, ingénieur) ou bac + 4, à condition de pouvoir justifier d'une expérience professionnelle ; l'objectif de la formation est d'apprendre à concevoir et organiser des projets de développement nécessitant de maîtriser les aspects techniques du travail en réseau ; le programme comprend 430 heures de cours et six mois en entreprise. - Les programmes inter-entreprises Ces actions transversales portent sur plus de 120 thèmes scientifiques et industriels très spécialisés. Chaque thème est présenté au cours de stages d'une durée variant de trois à cinq jours. Les anciens élèves, qui reçoivent le calendrier général de ces stages, en constituent le public privilégié. Mais sur l'ensemble des stages proposés par le catalogue de 1995-1996, seuls 16 ont été ouverts et les formations proposées ne procèdent pas toujours de compétences internes à l'École. Certains de ces programmes ont une dimension internationale de plus en plus affirmée, notamment les actions conduites dans les domaines de la tribologie et de l'acoustique. - Les programmes intra-entreprise Ces actions permettent d'amorcer ou d'accompagner le développement de l'entreprise, de concevoir des programmes de formation souples et adaptés à la culture de l'entreprise et de prendre en compte des rythmes de formation spécifiques ; elles nécessitent la mise en oeuvre d'une ingénierie complète, depuis le diagnostic préalable jusqu'à l'évaluation et au suivi du stage. Ces formations correspondent souvent à la transformation d'un stage interentreprises, notamment sur quatre grands thèmes : - amélioration de la qualité, de la productivité, de la sécurité ; - introduction des technologies nouvelles ; - modifications des processus de production ; - évolution des structures et de l'organisation du travail. 49 Ecole centrale de Lyon - Les programmes internationaux Les coopérations internationales constituent l'un des axes privilégiés de la politique de formation continue de l'École. Elles prennent plusieurs formes : - des actions de formation courtes en liaison avec un colloque, dans le cadre du programme COMETT ; - l'organisation, en collaboration avec l'École centrale de Paris et l'École des mines de Saint-Étienne, d'un mastère "Management des systèmes industriels" en Pologne (Universités de Wroclaw et de Szczecin), en Ukraine (Université polytechnique de Kharkov), en Russie (Université technique d'Etat de Moscou) ; les stages impliquant la Pologne ont d'abord été soutenus par l'association France-Pologne puis par le programme TEMPUS ; les stages développés en Ukraine ont reçu le concours de l'Ambassade de France en Ukraine : ils font l'objet d'une demande de soutien auprès de TEMPUS ; ces stages ont représenté en 1994-95 un volume financier de 3 MF pour environ 3000 heures d'enseignement (enseignements de langue compris) ; - la formation de cadres russes des secteurs du pétrole, du gaz et de la chimie ; - la formation de professeurs d'écoles d'ingénieurs ukrainiennes (perfectionnement des professeurs d'économie et de gestion de ces écoles, en partenariat avec l'Institut de formation des professeurs rattachés à l'Université de Kiev) ; - la reconversion de cadres des industries de l'armement en Ukraine (stages de "stratégie de la reconversion industrielle" se déroulant partiellement en France). Une activité en difficulté Les trois quarts des actions de formation continue sont gérés par un service commun qui emploie 7 personnes : 4 contractuels, 2 emplois gagés et 1 emploi rémunéré sur le budget de la filiale "Centrale Lyon Innovation", structure qui prend en charge essentiellement des programmes intra-entreprises et des stages d'origine privée se déroulant à l'étranger. Le service de formation permanente connaît des difficultés financières : une étude diligentée par le directeur-adjoint en septembre 1995 a permis de constater un déficit réel cumulé de 900 KF, et une perspective de déficit de 520 KF pour 1996, si aucune mesure n'était prise. Cette situation résulte essentiellement d'une prévision globale trop optimiste du développement des activités de formation continue, ce qui a, par exemple, conduit le service à recruter un collaborateur supplémentaire, en 1993, pour la gestion des stages intra-entreprises : si ces formations se sont beaucoup développées, la diminution importante des stages inter-entreprises a placé le service dans une situation durablement difficile ; plusieurs subventions allouées sur la base d'un nombre de stagiaires surévalué ont dû être remboursées ; en outre, la reprise par l'Association France-Pologne de la gestion directe d'un mastère a provoqué une réduction significative des ressources escomptées à ce titre. Il en a été de même pour les actions conduites en partenariat avec l'École des mines de Saint-Étienne, dès lors que cet établissement en a repris la gestion pour la confier à son service interne. Par ailleurs, le service de formation continue dispose d'emplois gagés de fonctionnaires dont le salaire doit être remboursé à l'État, dette qui n'a pas encore été acquittée et qui se monte à 360 KF (somme incluse dans le déficit total cumulé). En outre, le prélèvement de 8% opéré par l'École s'est révélé excessif, dans la mesure où il s'accompagnait de l'obligation pour le service d'assumer la charge salariale de plusieurs collaborateurs de l'agence comptable, chargés de la gestion administrative des actes induits par les activités de formation continue. 50 Présentation générale Ayant dressé le constat d'une défaillance dans le suivi de gestion de la formation continue, le Conseil d'administration, lors de sa séance du 8 février 1996, a arrêté un certain de nombre de mesures administratives et financières, de nature à assainir la situation : - inscription au budget de l'exercice 1996 d'une avance remboursable de 200 KF ; - affectation au remboursement de la dette du prélèvement opéré sur le chiffre d'affaires 1996 de la formation continue ; - limitation à 30% des crédits ouverts lors de la mise en place d'une action, tant que les encaissements correspondants ne sont pas effectifs ; - diminution de la masse salariale par réduction des rémunérations et suppression d'un poste ; - suppression de la sous-traitance à l'extérieur ; - retour sur le budget général de l'établissement des salaires des personnels de l'agence comptable rémunérés sur le budget de la formation continue. Ce train de mesures devrait s'accompagner d'une réflexion générale sur la formation permanente, conduite par le Comité des directeurs de département, le Conseil des études et le Conseil scientifique. L'une des dérives qui préoccupent les responsables de l'établissement est le recours massif à la sous-traitance : les actions valorisant le savoirfaire technique de l'École ne représentent plus que 30% des programmes de formation continue, alors que la formation permanente devrait permettre de mettre en valeur ses domaines d'excellence. Évolution du budget du service de formation continue (KF) 1992 1993 1994 1995 RECETTES (PROGRAMMES COURTS, LONGS, INTERNATIONAUX) - Contrats ECL 4653 5608 5129 5423 - Contrats École des mines 976 306 25 de Saint-Étienne Total recettes 5629 5914 5154 5423 DÉPENSES - Prélèvement de 8% hors 410 422 391 301 sous-traitance - Montant fixe personnel 249 222 225 227 comptabilité Total reversement aux 659 644 616 528 services généraux de l'ECL Dépenses directes liées aux 2420 3162 2771 3399 stages Fonctionnement du service 2550 2306 1942 2023 de formation continue Total dépenses 5629 6112 5329 5950 Solde 0 - 198 - 175 - 627 1996 (prévu) 4550 45550 300 300 2772 1478 4550 0 Par ailleurs, on constate que le montant des contrats de formation continue gérés par Centrale Lyon Innovation a connu une baisse régulière : il est passé de 2, 7MF en 1993 à 1,6 MF en 1995. 51 Ecole centrale de Lyon Évolution des activités de formation continue gérées par Centrale Lyon Innovation 1993 Participants français : programmes intra-entreprise Participants étrangers : formation Participants étrangers : transport et hébergement des stagiaires Total recettes Dépenses directes liées aux stages Frais de gestion filiale Versements à l'ECL Fonctionnement service de formation permanente Total dépenses Solde 1994 RECETTES 455 387 1995 1996 (prévu) 1052 1250 593 564 358 100 1651 943 200 100 1610 1450 1090 937 2699 1894 DÉPENSES 2175 1362 176 98 250 109 53 370 78 47 395 101 72 340 2699 0 1894 0 1610 0 1450 0 Conclusion Les responsables de l'établissement semblent avoir pris conscience de la gravité des difficultés que connaît la formation continue et des erreurs d'appréciation qui sont à l'origine de ces difficultés. Ils ont notamment compris que, quelle que soit l'originalité du créneau visé, il est indispensable de mettre à profit savoir-faire et compétences de l'École. Pour autant, on ne peut exclure systématiquement tout recours à la sous-traitance, dans la mesure où cette pratique peut être extrêmement positive. La volonté de développement international a généré une offre de programmes à l'étranger qui a permis de limiter la chute du chiffre d'affaires, dans un contexte de crise générale de la formation permanente. Néanmoins, les programmes internationaux supposent un management spécifique et une mise en oeuvre difficile sur les plans technique, pédagogique et financier : cette difficulté appelle une gestion rigoureuse, qualité dont le service de formation continue ne semble pas avoir fait preuve ces dernières années. Recommandation Il est nécessaire que l'École réorganise ses activités de formation continue autour de ses compétences et qu'elle profite de sa notoriété pour proposer des actions sur des créneaux rentables et porteurs d'avenir. Elle devra 52 Présentation générale également rester particulièrement vigilante quant au management des actions de formation continue internationale. 2 - La gestion et la valorisation de la recherche L'École centrale a été l'une des premières écoles d'ingénieurs à développer des activités de recherche scientifique. Dès 1959, la création d'un laboratoire de Mécanique des fluides inaugure la mise en place d'un dispositif de recherche, conforté les années suivantes par l'émergence de laboratoires dans les principales disciplines des sciences de l'ingénieur. Ces laboratoires ont, dès leur création, travaillé en étroite collaboration avec l'industrie et ont, pour une grande part, financé leur activité grâce à des contrats passés avec des entreprises industrielles. Actuellement, l'activité de valorisation de la recherche s'appuie sur trois types de structures : un service de valorisation de la recherche interne à l'établissement, une filiale de droit privé (Centrale Lyon Innovation), et ce que l'établissement désigne sous l'appelation générique de "sociétés partenaires de recherche", dénomination qui recouvre des réalités très variables selon les sociétés. Le service de gestion et de valorisation de la recherche Ce service a pour mission d'être à l'écoute de la demande industrielle, tout en gardant un contact étroit avec les compétences technologiques des laboratoires. Le service emploie actuellement trois personnes à temps complet : un ingénieur d'études, qui assume la responsabilité du service, et deux assistantes, l'une à temps complet et l'autre à 80%. Le service assiste les enseignants-chercheurs et les chercheurs lors de la négociation du contrat, pour sa mise en forme juridique et pour l'évaluation des coûts de l'étude. Ce contrat peut être géré soit par le service, soit par la filiale. Dès la conclusion de l'accord, le service procède à l'ouverture des crédits de recherche. Le service prélève généralement 6% du montant au titre des frais d'infrastructure ou frais généraux, et 4% au titre des frais de gestion, pendant la durée du contrat. Font exception à cette règle les contrats passés avec la Région Rhône-Alpes dans le cadre du Fonds d'incitation au transfert de technologie et dans celui des programmes thématiques. Les licences ne donnent pas lieu à perception de frais généraux ou de gestion : les retours sur licence se répartissent entre le laboratoire (25%), les inventeurs (25%), l'ECL (15%), le service de valorisation (20%) et éventuellement le CNRS (15%) ; en 1995, le montant des redevances sur licence perçu par l'établissement s'élevait à 28 546 F. Le volume financier des contrats gérés par le service représentait, en 1995, un chiffre d'affaires total de 14,76 MF, réparti entre les laboratoires de la façon suivante : - 27% pour l'UMR de Mécanique des fluides et acoustique ; - 13% pour l'UMR d'Électronique, automatique, mesures électriques ; - 23% pour l'UMR de Tribologie et dynamique des systèmes ; - 22% pour l'UMR d'Ingénierie et de fonctionnalisation des surfaces ; - 13% pour l'UPRES A CEGELY ; - 2% pour les laboratoires restants. en cours. Pour la même année 1995, on recensait 128 ouvertures de contrats et 150 contrats 53 Ecole centrale de Lyon Le service s'occupe de l'émission des factures et du réglement des échéances par le contractant. Il s'assure aussi de l'envoi par le responsable scientifique des rapports d'exécution des travaux. La valorisation de la recherche est l'une des autres missions du service : mise en relation des compétences existant dans les laboratoires de l'École, des industriels susceptibles de développer un produit ou une technologie et des sources de financement correspondantes ; protection des résultats de la recherche ; participation à la négociation de contrats de licence ; gestion des portefeuilles de brevets et des contrats de licences de brevet ou de savoir-faire. Par ailleurs, le service assure la promotion de l'image de marque scientifique de l'ECL, par la diffusion de l'information scientifique et technique et par la veille technologique. Enfin, le service est membre de plusieurs réseaux d'échanges d'informations scientifiques : "Présence Rhône-Alpes" qui gère les contacts entre les conseillers technologiques des CCI et les centres de compétences comme l'ECL, le réseau CURIE qui réunit toutes les structures françaises d'interface recherche-industrie, le réseau CLORA qui regroupe tous les organismes de recherche dans le but de recueillir les informations émanant de la Commission de l'Union Européenne. La filiale L'activité de "Centrale Lyon Innovation", filiale de droit privé, a débuté en janvier 1993. Cette société est conçue par l'École comme un outil stratégique au service de sa politique de valorisation de la recherche. C'est une société anonyme à directoire et conseil de surveillance dont l'École centrale détient 73% des actions. Une convention-cadre régit les relations entre l'École et sa filiale. La création de la filiale visait initialement quatre grands objectifs, décrits dans le rapport d'opportunité transmis au ministère de l'Éducation nationale et au ministère des Finances en janvier 1992 : - faciliter les relations avec les industriels en assurant la promotion de l'École et de l'ensemble de son potentiel auprès des entreprises ; - assurer et développer les ressources de l'École provenant de la recherche par des actions de prospection et de marketing, par l'exploitation, pour leur compte, et à leur demande, des produits conçus par les laboratoires, par l'utilisation des possibilités de recours aux crédits bancaires pour développer certaines activités commerciales, par les rapatriements à l'ECL d'un certain nombre de contrats passés par l'intermédiaire des filiales des établissements voisins ; - bénéficier d'une plus grande souplesse dans la gestion des contrats, sur le plan financier et en matière de personnel ; - regrouper les participations de l'ECL prises dans les sociétés partenaires de recherche pour constituer une holding établissant clairement les liens de l'ECL avec les sociétés qu'elle a contribué à créer, et éviter ainsi à l'École de perdre progressivement une partie de ses activités. Cet exposé des motifs appelle plusieurs commentaires : les missions des deux entités se recoupent, notamment pour la promotion ou les actions de prospective et de marketing. Il apparaît cependant que la filiale a parfaitement rempli certains de ses objectifs ; la répartition des contrats entre le service et la filiale obéit à une régle non écrite : les contrats nécessitant l'embauche de personnel sont gérés par la filiale, les autres par le service. De ce fait, les charges de personnels (salaires, traitements et charges sociales) représentaient, en 1994, 58,5% des dépenses de la filiale. Il est également à noter que l'activité de la filiale comprend des actions de formation continue, ce qui était prévu dans le rapport d'opportunité mais ne figure pas dans les statuts de la société. Les activités de formation continue concernent la réalisation de programmes "intra-entreprise" et représentent, en 1995, 14,7% du montant des contrats signés par la filiale. 54 Présentation générale En 1995, le volume financier des contrats de recherche gérés par Centrale Lyon Innovation représentait un chiffre d'affaires d'un montant total de 9,7 MF décomposé comme suit : - 26% pour l'UMR de Mécanique des fluides et acoustique, - 56% pour l'UMR de Tribologie et dynamique des systèmes, - 8% pour l'UPRS A CEGELY. Les 10% restants se répartissent entre divers laboratoires de l'établissement ; il est à noter qu'aucun contrat de l'UMR LEAME n'est géré par la filiale. Pour la même année, on comptait 58 ouvertures de contrats. Centrale Lyon Innovation perçoit 12% sur les contrats dont 5% au titre des frais généraux, reversés à l'ECL sous forme de redevance, et 7% pour frais de gestion. La société dispose de quatre emplois permanents. La filiale a pris des participations dans quatre sociétés partenaires de recherche : SCIENCE ET SURFACE (20%), SORETRIB (20%), MICROCODE (4%) et METRAFLU (2%). L'ECL et l'ENS de Lyon se proposent de créer une filiale commune s'appuyant sur Centrale Lyon Innovation. L'absence d'une filiale de droit privé à l'ENS de Lyon, l'importance de la recherche fondamentale dans les deux établissements, les collaborations existantes dans plusieurs domaines incitent à ce rapprochement, déjà amorcé dans la mesure où la filiale de l'ECL gère des contrats de recherche pour le compte de l'ENS. Ce projet, en gestation depuis 1994, doit permettre à l'ENS de disposer d'un moyen de gestion de valorisation de la recherche, à l'ECL de rentabiliser son investissement et de réaliser des économies d'échelle dans le fonctionnement de la filiale, aux deux établissements de concrétiser leurs intentions de collaboration et de partenariat. Centrale Lyon Innovation changerait de dénomination pour adopter celle de CENOLY (Centrale Normale Lyon Innovation). L'ENS prendrait une participation dans le capital de la société nouvellement créée à hauteur de 28, 54%. 55 Ecole centrale de Lyon Les sociétés partenaires de recherche Sociétés Date de Activités création METRAVIB 1968 - Vibration des structures - Imagerie acoustique et champ proche - Modèle rhéologique matériau à fort amortissement - Instrumentation d'analyse et de surveillance METRAFLU 1972 - Aérothermodynamique et Turbomachines - Aérodynamique et Environnement - Milieux polyphasiques et Génie chimique - Aéro et hydroacoustique CRMT 1976 - Combustion - Injection - Moteur diésel et à essence - Instrumentation pour automobile CEDRAT 1977 - Promotion de logiciels appliqués à l'électrotechnique (machines, réseau, capteurs) SOMICRONIC 1980 - Fabricant et sous-traitant en Electronique SPORETEC 1983 - Promotion de la Recherche en équipements sportifs ATEMI 1984 - C.F.A.O. appliquée à la Mécanique SCIENCE ET 1985 - Prestation de service en analyse de surface 1985 - Etudes en Tribologie SURFACE SORETRIB - Conception et fabrication d'appareillages PRODEMAT 1985 - Développement et commercialisation de machines d'essais mécaniques pour matériaux SCANTEK 1988 - Commercialisation du système de cartographie par photoluminescence KADE-TECH 1988 - Logiciel et système-expert pour la commande automatique d'ateliers flexibles P.E.P.I.T. 1988 - Centre pilote européen pour la Turbulence TECHSPORT 1990 - Réseau de recherches appliquées aux industries du sport MECAMASTER 1990 MICROCODE 1991 - Commercialisation du logiciel Mecamaster - Cotation et calcul des efforts en 3D - Conseil et développement en Micro-électronique - Conception et fabrication de circuits intégrés spécifiques 56 Présentation générale Ces sociétés ont en commun d'avoir été créées par des enseignants-chercheurs de l'établissement. En 1996, on en recense 16 (cf. tableau). La première a été créée en 1968, la plus récente date de 1991. Dans les faits, le terme générique de "société partenaire de recherche" recouvre des réalités variées quant à la nature des relations que ces sociétés privées entretiennent avec l'ECL. Certaines ont pris une indépendance complète par rapport à l'ECL : elles disposent de leurs propres locaux, de leur propre personnel et n'entretiennent avec l'établissement que des relations de bon voisinage, éventuellement assorties de quelques liens contractuels épisodiques : c'est le cas pour METRAVIB, CRMT et ATEMI. D'autres sont restées proches de l'École mais n'ont aucun lien juridique avec elles : leurs domaines de recherche sont proches de ceux de certains laboratoires et il peut arriver qu'elles aient recours aux chercheurs de l'École. SOMICRONIC, SOPRETEC, TECHSPORT et MECAMASTER appartiennent à cette seconde catégorie. Un troisième groupe est constitué par les sociétés liées à l'établissement par des contrats d'exploitation de licences : il s'agit de CEDRAT, PRODEMAT, SCANTEK et KADETECH. PEPIT est une association régie par la loi de 1901, regroupant des laboratoires universitaires, des organismes industriels et des collectivités territoriales. Les quatre sociétés restantes sont des sociétés dans lesquelles Centrale Lyon Innovation détient une participation. Au sein de ce groupe, il faut distinguer, d'une part, SCIENCE ET SURFACE et MICROCODE dont l'activité est extérieure à l'établissement et, d'autre part, METRAFLU et SORETRIB dont l'activité se déroule en partie ou en totalité dans ses locaux. SCIENCE ET SURFACE ne paie pas de redevance, elle n'a pas non plus distribué de dividende. Des collaborations scientifiques existent cependant entre les deux organismes. Une convention régit l'utilisation par la société privée du microscope à transmission de l'École centrale. MICROCODE n'est pas liée à l'établissement par une convention ; elle ne verse ni dividende, ni redevance et le logiciel, qui a donné lieu à la création de la société en 1991 (carte accélératrice de calcul en mécanique des fluides), semble technologiquement dépassé. METRAFLU vit en étroite symbiose avec le laboratoire de Mécanique des fluides, premier laboratoire de l'École centrale par l'importance. La création de METRAFLU avait comme intérêt essentiel de permettre l'embauche de personnels de recherche à une époque où la rareté des créations d'emplois de fonctionnaires interdisait un développement à la hauteur des ambitions du laboratoire. Il en résulte une situation confuse, où la réalité des échanges entre le laboratoire et METRAFLU est difficilement mesurable. Sur les 11,4 MF de chiffre d'affaires réalisé par la société, les transferts visibles vers l'École représentent à peu près 500 KF. Mais METRAFLU rémunère des personnels, cofinance une extension du laboratoire, et achète des matériels qui deviennent la propriété de l'École. Il convient de noter que le montant des redevances versées par la société est passé de 819 KF en 1993 à 336 KF en 1995. Il semblerait que METRAFLU décide de façon unilatérale que certains contrats, ou parties de contrats, ne donnent pas lieu à reversement. Il existe une convention liant les deux établissements, mais elle s'apparente à un contrat de location et d'utilisation des locaux de l'École : tout contrat dépassant 10 000F est renvoyé à une convention particulière. Par souci de transparence et pour préserver ses intérêts, L'ECL envisage la filialisation de METRAFLU. SORETRIB versait une redevance de l'ordre de 106 KF, légèrement en hausse depuis 1993, mais les activités de SORETRIB viennent d'être intégrées à la filiale.. Le total des redevances provenant des sociétés partenaires de recherche représente une somme assez faible et en baisse continue : 0,76MF en 1992, 0,71MF en 1993, 0,67MF en 1994 et 0,42MF en 1995. 57 Ecole centrale de Lyon Évolution des ressources de la recherche contratuelle On constate une baisse très sensible de l'activité contractuelle en 1994 et, si un léger mieux s'amorce en 1995, il faut cependant remarquer que le nombre d'ouvertures de contrats diminue de façon continue. Évolution des chiffres d'affaire cumulés du service et de la filiale C. A ECL C. A CLI Total 1990 23,73 1991 25,57 1992 18,85 23,73 25,57 18,85 1993 17,96 13,17 31,13 1994 13,97 8,7 22,67 1995 14,76 9,73 24,49 Ouvertures de contrats (contrats transférés de l'ECL à la CLI compris) ECL CLI Total 1992 206 206 1993 195 106 301 1994 155 88 243 1995 128 63 191 Conclusion Traditionnellement tournée vers le monde industriel, l'ECL a été pionnière en matière de valorisation de la recherche et de collaboration avec les entreprises. La complexité du dispositif actuel est, sans aucun doute, le fruit de cette histoire déjà longue. Mais, si cette proximité avec l'industrie constitue indéniablement une richesse, et si l'École peut, à juste titre, tirer satisfaction du nombre des entreprises créées dans sa mouvance, elle doit mettre en oeuvre la volonté de simplification et de clarification qui a inspiré la création de la filiale. Il est, par exemple, indispensable de mieux définir les compétences respectives de la filiale et du service : il semble, en effet, que leurs missions se recoupent. Même si l'on perçoit clairement les souplesses de gestion offertes par la filiale, cette structure ne peut être envisagée uniquement en fonction des facilités et des simplifications pratiques qu'elle autorise. Par ailleurs, en l'absence de définition claire des rôles de chacune des structures, il existe entre elles un risque de concurrence dans la recherche contractuelle, surtout quand la conjoncture économique est difficile. Il faut bien constater aussi que l'objectif, assigné à la filiale, de clarification des relations entre l'établissement et les sociétés partenaires de recherche, n'a pas encore été atteint : Centrale Lyon Innovation apparaît comme une structure supplémentaire se superposant aux autres, sans modification notable du fonctionnement de l'ensemble. Les prises de participation, fort symboliques dans certains cas, n'ont pas permis à l'École d'exercer un véritable contrôle sur les activités de ces sociétés et de préserver ainsi ses intérêts. La notion même de société partenaire appelle un commentaire : le partenariat implique une réciprocité, mais les retours financiers vers l'établissement, seul indice dont on dispose pour apprécier ces échanges, sont très faibles et, ce qui est plus inquiétant, en décroissance. En outre, le terme générique de société partenaire recouvre des réalités très différentes quant aux liens que ces sociétés entretiennent avec l'École : avec la plupart 58 Présentation générale d'entre elles, le partenariat, occasionnel, ne s'inscrit pas dans un cadre conventionnel, et la spécificité de la relation n'apparaît pas clairement. Dans ce cas de figure, la notion de société partenaire est envisagée moins comme un cadre opérationnel de développement et de valorisation de la recherche que comme une référence au passé et à la genèse commune de ces sociétés. À l'inverse, l'étroite symbiose qui caractérise les liens entre METRAFLU et son laboratoire d'origine, constitue une situation ambiguë à laquelle l'École, qui en est très consciente, envisage de remédier par la filialisation. Il n'est cependant pas question d'intégrer les activités de METRAFLU dans la filiale existante, comme cela est envisagé pour SORETRIB. Recommandation La pérennisation de la situation actuelle ne peut profiter à l'École. L'assainissement indispensable passe par une banalisation de ses relations avec certaines des "sociétés partenaires" qui ne constituent pas un apport réel pour l'établissement, ni en termes de collaborations scientifiques, ni en termes de recherche contractuelle. L'abandon de la dénomination "société partenaire de recherche", appliquée à ces établissements, contribuerait certainement à dissiper toute ambiguïté. Par ailleurs, il convient que les relations avec les autres sociétés, notamment METRAFLU, s'inscrivent dans un cadre conventionnel régissant avec précision les modalités d'échange entre les entreprises et l'établissement ou sa filiale. En effet, il est essentiel, compte tenu de la conjoncture économique, que tous les liens financiers ou légaux associant l'École à des personnes physiques ou à des sociétés, y compris Centrale Lyon Innovation, soient recensés et analysés par l'agent comptable et par un juriste spécialisé, éventuellement amendés pour éviter qu'une quelconque défaillance de l'une des parties ne rejaillisse sur l'École. 3 - Les relations avec les établissements voisins L'Ecole centrale de Lyon est isolée géographiquement du reste de la communauté scientifique et universitaire de Lyon. Sur le campus d'Ecully, elle voisine avec l'Ecole supérieure de commerce, établissement avec lequel elle a noué il y a quelques années des coopérations dans le domaine de la création d'entreprise et du management industriel et technologique : l'ECL et l'ESC ont eu en commun deux options de troisième année, enseignements qui concernaient une douzaine d'élèves ingénieurs, mais qui semblaient fort peu intéresser les étudiants de l'École supérieure de commerce. Sur la base d'un accord conclu entre les deux institutions, l'ECL payait à l'ESC ce que lui économisait la formation de ses élèves dans cette école. Pour des raisons financières, l'ESC a été contrainte de dénoncer l'accord et d'exiger de son partenaire le paiement du coût réel d'accueil de ses élèves, ce que l'ECL n'était pas en mesure d'accepter. Il existe néanmoins des relations entre les deux écoles : les élèves de l'ESC déjeunent au restaurant de l'ECL, et les étudiants développent des activités communes (Junior Entreprise, actions humanitaires ...). L'essentiel des partenariats concernent l'INSA (10 DEA cohabilités) et l'UCBL (11 DEA cohabilités). Les collaborations sont très développées dans le cadre de la recherche. L'un des axes de la politique scientifique de L'Ecole centrale de Lyon consiste à mettre en place des réseaux de recherche de taille critique, pour une mise en commun de compétences et de moyens avec les partenaires universitaires ou industriels. Dans ce contexte, l'Ecole 59 Ecole centrale de Lyon participe à plusieurs projets de recherche régionaux, nationaux ou européens comme "l'Institut de Tribologie" qui associe l'INSA de Lyon et deux établissements anglais, le "Centre d'études de durabilité des matériaux" auquel collaborent des laboratoires de l'INSA, de l'INP de Grenoble et de l'Ecole des mines de Saint-Etienne, le "Centre de recherches lyonnais sur les matériaux et composants micro-opto-électroniques" qui réunit des compétences provenant de l'INSA et de l'UCBL, "le Pôle européen pilote pour la turbulence Lyon - Grenoble" qui associe l'UCBL, l'université Grenoble I, l'INP de Grenoble et l'ENS de Lyon". Un projet fédératif d'ampleur est en cours dans le domaine de la "Mécanique des fluides". La région Rhône-Alpes est un acteur essentiel du développement de ces collaborations scientifiques : elle finance des investissements et définit des programmes thématiques régionaux. La région, qui souhaite éviter la duplication des équipements milourds, favorise les synergies et les mises en commun de moyens et de compétences. Bien qu'ayant conçu un projet de filiale commune (CENOLY), l'Ecole centrale de Lyon et l'ENS collaborent apparemment encore assez peu : un DEA cohabilité (Analyse numérique) mais aucun projet de recherche commun à l'exception du "Pôle européen pilote pour la turbulence Lyon - Grenoble". Si la recherche est l'occasion de liens étroits avec les établissements voisins, il n'en est pas de même pour la pédagogie : l'Ecole centrale de Lyon fonctionne dans une grande autarcie. Ainsi les intentions de collaboration avec les universités Lyon II et Lyon III, mentionnées dans le projet et le contrat d'établissement, ne sont-elles pas encore concrétisées, alors que le renforcement envisagé des programmes de culture générale et de gestion dépend directement de l'aboutissement de ces projets de coopération. Conclusion La priorité donnée à la recherche imprime sa marque aux relations que l'Ecole centrale de Lyon entretient avec son environnement scientifique. Si l'Ecole est parfaitement intégrée dans le réseau scientifique local et en constitue l'un des pôles, le champ de ses échanges et de ses collaborations se limite à la recherche. Le fonctionnement pédagogique, comme la vie des élèves, demeurent inscrits dans le cadre étroit de l'Ecole, l'isolement géographique confortant cette tendance. Recommandation L'École doit mettre à profit la richesse de son environnement universitaire pour rompre avec le fonctionnement autarcique qui caractérise son organisation pédagogique, en développant ses liens avec l'ensemble des établissements du pôle lyonnais, et, notamment, en concrétisant ses intentions de collaboration avec les universités Lyon II et Lyon III. 60 Présentation générale 4 - L'Intergroupe des Ecoles centrales Intervenue en 1990, la constitution de l'Intergroupe des Ecoles centrales s'assignait les buts suivants : - mettre en oeuvre des moyens de coordination et des modalités permettant . une harmonisation de leurs recrutements ; . un accord de leurs programmes pédagogiques et de leurs méthodes ; . des flux significatifs d'échanges d'étudiants ; . d'autres échanges, en particulier au niveau des formations doctorales ; - mettre en commun leurs expériences de collaboration internationale et coordonner leurs politiques dans ce domaine ; - engager des actions communes pour . créer de nouvelles formations technologiques ; . constituer de nouveaux pôles d'excellence ; . élargir la collaboration avec les entreprises, en particulier dans les domaines de la coopération technologique et de la formation continue ; - harmoniser leur politique de communication et faire connaître les Ecoles centrales en France et à l'étranger ; - élargir la collaboration avec la communauté scientifique et universitaire, notamment sur la base des accords régionaux. A l'origine, il s'agissait surtout de constituer un pôle de relations internationales de taille critique, en regroupant des établissements similaires et géographiquement dispersés. Par la suite, le projet s'est élargi en intégrant des préoccupations pédagogiques et scientifiques. Mais il n'en reste pas moins que six ans après sa constitution, la totalité des objectifs de l'Intergroupe ne s'est pas traduite dans les faits. La mise en place d'un concours commun aux quatre écoles, le développement d'une politique internationale dans le cadre du réseau TIME, les collaborations institutionnelles matérialisées par la tenue de réunions régulières entre les responsables de chacun des établissements, la mise en oeuvre d'une politique de mobilité, tous ces liens témoignent sans doute d'une volonté de fonctionnement en réseau. Mais pour l'heure, le bilan est moins probant en matière de collaborations scientifiques : même si un congrès des jeunes thésards associe les quatre écoles chaque année et si les enseignants des autres écoles sont présents dans les jurys de thèse en nombre significatif, la complémentarité entre les quatre écoles permettrait des synergies qui ne sont pas encore développées. Par ailleurs, le réseau associe, d'une part, des écoles anciennes et prestigieuses porteuses de l'appellation d'Ecole centrale depuis l'origine et, d'autre part, des établissements qui ont accédé récemment au statut d'Ecole centrale et, pour lesquels cette nouvelle dénomination constitue une promotion et une reconnaissance : pour ces raisons, l'appartenance à l'Intergroupe est mise en exergue et valorisée par les nouvelles venues. Néanmoins, il apparaît que les anciennes, qui n'ont pas puisé dans l'Intergroupe une source de prestige supplémentaire, ne sont pas moins impliquées dans la vie du réseau : l'ECL, par exemple, joue un rôle moteur dans les principales actions communes, que ce soit dans les échanges d'élèves en troisième année, les semaines de mobilité ou encore la semaine thématique "matériaux" organisée à l'Ile d'Oléron ; il faut mettre également à son actif les accords conclus récemment entre l'Intergroupe et quatre universités chinoises. Cependant, il faut bien constater la persistance d'un certain déséquilibre dans les échanges au détriment des écoles provinciales : la mobilité des Parisiens vers la province demeure encore trop faible. 61 Ecole centrale de Lyon 5 - Les relations internationales L'ECL fait de gros efforts pour développer ses relations internationales. Tout en participant au réseau TIME avec les quatre Écoles centrales, elle développe son propre réseau de relations. La politique d'ouverture internationale de l'École obéit à des logiques qui sont le plus souvent scientifiques et pédagogiques, mais aussi parfois géographiques ou économiques, ce qui lui vaut d'être très encouragée et soutenue par les autorités régionales et départementales. Par ailleurs, l'École a été ou est engagée dans de nombreux programmes européens comme BRITE-EURAM, COMETT, COPERNICUS, etc. Elle a établi des relations avec les pays de l'Europe centrale et orientale, les pays du Maghreb et en Asie avec le Japon, la Chine, le Viet-Nam et l'Indonésie. Le service des relations internationales est sous la responsabilité directe du directeur-adjoint de l'École. Il emploie une personne à temps plein et une secrétaire à temps partiel. Il convient de noter le soin extrême, la précision, et pour tout dire le professionnalisme, avec lesquels les échanges sont abordés et traités par le service. La politique internationale menée par l'établissement s'articule autour de trois objectifs prioritaires : - les échanges d'étudiants avec ou sans l'obtention d'un double diplôme ; - le développement de coopérations scientifiques ; - la formation continue. Les échanges d'étudiants Des échanges ont lieu dans le cadre du programme Erasmus (en moyenne 25 départs et 20 accueils chaque année). Ils se développent aussi désormais dans le cadre du réseau TIME : l'École a signé des accords de coopération avec plus de vingt universités appartenant aux pays de l'Union Européenne. Les échanges peuvent aller du stage en entreprise au séjour de deux années aboutissant à l'obtention d'un double diplôme. Chaque année, environ 10 élèves de l'École s'inscrivent au double diplôme et l'École reçoit environ 10 étudiants étrangers. En 1995, 12 doubles diplômes ont ainsi été délivrés avec la Technishe Hochschule de Darmstadt, le Politecnico de Milan et l'Université polytechnique de Catalogne. Le double diplôme est géré selon une procédure très stricte aboutissant à la signature d'un accord entre établissements. Les cursus doivent avoir au préalable un tronc commun de deux ans dans lequel les enseignements ont été reconnus équivalents. L'échange se fait durant les deux années qui suivent, de sorte que la scolarité comporte une année supplémentaire. Les étudiants sont tous volontaires. Ils sont sélectionnés sur leur résultats au cours des deux premières années et sur des épreuves de langue. Au total, en cinq ans (de 1990 à 1995), 291 élèves sont partis en stage de deuxième ou de troisième année, dont 55 au Japon, 48 aux USA, 41 en Allemagne, 34 au RoyaumeUni, 24 au Canada, 11 en Chine etc... Réciproquement, l'École a organisé l'accueil en France de 213 élèves en provenance principalement d'Allemagne et du Royaume-Uni. Le service des relations internationales a été pionnier pour les échanges d'étudiants avec le Japon : grâce à un effort de plus de dix ans et en dépit de difficultés tenant au contexte industriel et culturel local, l'École est parvenue à tisser un réseau de relations, souvent personnalisées. Un effort identique est fait en direction de la Chine. Deux missions successives en 92 et 93 ont permis de placer deux stagiaires de l'École dans les universités de Qing Hua et de Swju . Quatre professeurs de ces universités ont été accueillis à l'École 62 Présentation générale pour des séjours de trois à neuf mois. Ces échanges réussis ont ensuite permis la signature d'un accord de coopération avec ces universités. La formation continue internationale L'École gère actuellement un programme de formation continue impliquant six universités d'Europe centrale et orientale pour des enseignements de "management industriel" au niveau d'un "mastère" (cf. supra). Les échanges scientifiques Dans ce domaine, les relations sont classiques et les échanges sont généralement le fait des équipes de recherche ou des départements. Entre 1991 et 1995, l'École a reçu plus de 90 visiteurs étrangers pour des séjours en laboratoire allant de trois mois à un an, et elle a accueilli vingt stagiaires postdoctoraux. Par ailleurs, le service des relations internationales a organisé de nombreuses visites à l'étranger pour des enseignants-chercheurs de l'École. Enfin, l'École a joué un rôle important dans la création d'entités de portée européenne comme l'Institut européen de Tribologie, l'Alpine Center Fluid Mechanics, et le réseau ERCOFTAC. Recommandation L'École centrale de Lyon a su développer une politique de relations internationales originale structurée et efficace sans céder à la tentation d'éparpillement qui caractérise nombre d'établissements. On ne peut que l'encourager à poursuivre l'effort de rationalisation et de concentration qui soustend son action internationale et à développer les échanges étudiants. 63 L'Ecole centrale de Lyon Deuxième partie LES DÉPARTEMENTS Les Départements I - Département Acoustique Oganisation du département Le département d'Acoustique de L'École centrale de Lyon est dirigé par un professeur d'université. L'équipe pédagogique comprend trois professeurs d'université, trois maîtres de conférences et un ATER. Les équipements scientifiques et les locaux du département d'Acoustique sont répartis sur deux sites de l'Ecole centrale. La superficie totale de ces locaux représente 850 m2, ce qui, compte tenu de la superficie des grands équipements scientifiques et de travaux pratiques, laisse peu de place aux bureaux des chercheurs. Activités d'enseignement Les activités d'enseignement du département d'Acoustique s'exercent dans le cadre de l'UV Mécanique et Énergétique en première et en deuxième années, dans celui de l'option Mécanique-énergétique en troisième année, et dans celui du DEA d'Acoustique. En première et en deuxième années, il s'agit d'une introduction à l'Acoustique ou d'un cours optionnel sur les écoulements turbulents. Dans le cadre du tronc commun, le département d'Acoustique assure les charges suivantes : 19h 30 de cours, 26 h de TD et 4 h de TP en première année ; 12 h de cours et 8 h de bureau d'études, en deuxième année ; soit un volume horaire de 69 h30. Compte tenu du caractère très spécialisé de la discipline, l'essentiel des enseignements est évidemment dispensé en troisième année. Il s'agit de cours d'un niveau très élevé, dont certains sont d'ailleurs dispensés dans le cadre du DEA. Les enseignements de troisième année se concentrent sur les filières suivantes : Aéronautique, Contrôle actif en mécanique, Environnement. Les travaux pratiques et dirigés, ansi que les bureaux d'études, occupent une place importante dans l'enseignement du département. A ces enseignements, il convient d'ajouter les charges provenant de l'encadrement des projets de première et de deuxième années, ainsi que les travaux de fin d'études. Pour un potentiel statutaire de 1120 h, le département a effectivement assuré 1530 h en 1994-1995, soit 420 h en heures supplémentaires. 67 Ecole centrale de Lyon Enseignements de troisième année Cours TD/BE (nbre d'heures) (nbre d'heures) Acoustique, Propagation et Diffraction Acoustique, Sources et Rayonnement Aéro-acoustique (DEA Acoustique) Contrôle actif en Mécanique (DEA Acoustique) Turbulence (DEA Acoustique) Ordre et Chaos Total TP (nbre d'heures) 22 8 8 22 8 8 22 8 8 22 4 12 22 8 8 22 12 4 132 48 48 On notera en particulier l'intérêt manifesté par les élèves de troisième année pour l'ensemble des cours proposés. Les effectifs sont, en effet, supérieurs à 20 et, dans certains cas, voisins de 60. Formation doctorale Le département d'Acoustique est directement impliqué dans le DEA d'Acoustique de Lyon. Ce diplôme a pour vocation de former des acousticiens possédant une large culture de base en acoustique, ainsi qu'une connaissance approfondie d'une spécificité du domaine, à choisir parmi les axes de recherche suivants : - bruit généré par les structures vibrantes et les écoulements turbulents ; - propagation des ondes acoustiques dans les milieux inhomogènes et turbulents ; - ultrasons et acoustique sous-marine ; signaux et images ultrasonores ; - acoustique physiologique ; - méthodes de réduction des bruits ; matériaux absorbants ; contrôle actif. L'enseignement compte 135 heures de cours, réparties en cinq modules, et 40 heures de bureau d'étude et de travaux pratiques, soit 175 heures au total. L'initiation à la recherche se fait au cours d'un stage de cinq mois dans un laboratoire d'accueil. Dans le cadre de ce stage est prévue une initiation aux différents aspects de la conduite de la recherche (bibliographie et techniques documentaires, utilisation des moyens informatiques du laboratoire, etc.). Dans le même temps, les étudiants doivent assister aux conférences et séminaires organisés par les laboratoires d'accueil. Le recrutement de cette formation est très sélectif. Pour l'année universitaire 1995-1996, le nombre d'élèves de l'ECL inscrits au DEA d'Acoustique est de 18. Le DEA d'Acoustique de Lyon est rattaché à l'Ecole doctorale MEGA (Mécanique, Énergétique, Génie civil, Acoustique). 68 Les Départements Activités de recherche Le département d'Acoustique développe ses activités de recherche dans le cadre de l'UMR Laboratoire de Mécanique des fluides et Acoustique, qui associe l'ECL et l'UCBL. Le département d'Acoustique constitue l'une des cinq équipes de l'UMR. Créée il y a une dizaine d'années pour oeuvrer dans les domaines de l'aéro-acoustique et de l'hydro-acoustique à l'aide de la soufflerie anéchoïde qui en fait son originalité, l'équipe d'acoustique travaille sur les thèmes suivants : - Acoustique des écoulements à grande vitesse, - Contrôle actif, - Acoustique de l'environnement. L'équipe de recherche dispose de 14 emplois permanents dont 9 enseignantschercheurs, 2 chercheurs CNRS et 2 personnes rémunérées par la Société METRAFLU. Le personnel non permanent, constitué d'un ATER et de boursiers d'origines diverses représente 11 personnes. Outre les dotations provenant du Ministère et du CNRS, un large support contractuel alimente le budget de l'équipe. Les principaux grands organismes et entreprises avec lesquels le laboratoire entretient des relations suivies sont notamment : la DRET, la STCAM, le ministère de l'Environnement, la SNCF, EUROCOPTER, le CNES, l'ONERA, TURBOMECA, l'EDF. Les publications de l'équipe, aussi bien au plan qualitatif que quantitatif, se situent à un niveau remarquable. De nombreux travaux sont publiés dans des revues à audience internationale (JAS, J. d'Acoustique, Acustica, Theoretical and Computational Fluid Dynamics, Waves in Random Media, CRAS). Entre 1992 et 1994, on compte 15 publications dans des revues à comité de lecture, 27 communications dans des colloques avec actes et 5 thèses de doctorat. Enfin, sept personnes du laboratoire ont été invitées en tant que conférenciers dans des congrès internationaux, L'équipe d'Acoustique participe depuis plusieurs années à ASANCA (Advanced Study for Active Noise Control in Aircraft), programme BRITE-EURAM de l'Aéronautique, avec une dizaine d'industriels et le Laboratoire de Mécanique et d'Acoustique de Marseille. Par ailleurs, un programme EUCLID est prévu pour 6 ans en concertation avec la Hollande, l'Italie et la Grande-Bretagne. L'équipe d'Acoustique a apporté, par ailleurs, une contribution importante à l'organisation scientifique et matérielle de plusieurs congrès internationaux. Elle a, en outre, accueilli pour quelques mois, dans le cadre de travaux communs de recherche, plusieurs scientifiques étrangers de réputation internationale. En matière de collaborations régionales et locales, il convient de souligner la forte implication de l'équipe d'Acoustique dans le FIRTECH "Énergétique et Mécanique des machines" et dans le réseau associé "Énergétique et Combustion", qui regroupe une vingtaine de laboratoires de Lyon, Grenoble, Paris, Rouen, Lille, Orléans. Conclusion On peut porter sur ce département un jugement globalement très positif : l'équipe soudée et dynamique bénéficie d'équipements scientifiques exceptionnels et constitue un pôle régional d'acoustique fort, en parfaite complémentarité avec les activités développées dans le domaine de la Mécanique des fluides. Le manque de locaux constitue le problème essentiel du département. 69 Ecole centrale de Lyon II - Département de Mécanique des fluides Oganisation du département Le département de Mécanique des fluides de L'École centrale est dirigé par un professeur d'université. L'équipe pédagogique est constituée de quatre professeurs, quatre maîtres de conférences et un ATER. Le département dispose d'une superficie de locaux d'environ 5200 m2, comprenant les bureaux des chercheurs, les installations expérimentales et d'essai, et les équipements scientifiques destinés aux travaux pratiques des étudiants de l'École, mais également des élèves de licence et de maîtrise de Mécanique de l'UCB Lyon I et de l'Institut des sciences et techniques de l'ingénieur de Lyon (ISTIL). Ces locaux sont actuellement complètement saturés et des extensions sont souhaitables. Les équipements scientifiques comprennent des installations de grandes dimensions (une soufflerie atmosphérique, une soufflerie de grilles d'aubes de turbines, des bancs turbomachines...). Ces équipements sont généralement dotés de moyens d'investigation expérimentale (visualisation, acquisition, traitement) parmi les plus modernes. Les équipements de TP sont également de grande qualité, tant en ce qui concerne l'initiation à la métrologie (anémométrie classique et laser) que l'initiation aux aspects phénoménologiques fondamentaux. Au total, le laboratoire dispose de 22 installations de TP. Il dispose également de moyens informatiques importants, reliés entre eux grâce au réseau local ETHERNET. La connexion du centre de calcul avec des centres extérieurs dotés de très gros équipements permet aux enseignants-chercheurs et chercheurs du laboratoire de développer les gros codes concernant la simulation 3D des écoulements turbulents et polyphasiques. Activités d'enseignement On mesurera, dans les tableaux qui suivent, l'implication du département dans la formation sur les trois années du cursus. 70 Les Départements Enseignements de tronc commun en première année Mécanique des milieux continus (module de base) Techniques expérimentales en mécanique des fluides (module de transfert) Mécanique des fluides parfaits (module d'approfondissement) Mécanique des fluides visqueux (module d'approfondissement) Total Cours (nbre d'heures) TD (nbre d'heures) 7 9 TP (nbre d'heures) 8 10,5 14 9h 12 4 26,5 35 12 Enseignements de deuxième année (tronc commun et UV optionnelle) Cours (nbre d'heures) Transfert d'énergie (module de base) Techniques expérimentales en mécanique des fluides et énergétique (module de transfert) Calcul en mécanique des fluides (module de transfert) Fluides compressibles (module d'approfondissement) Calcul numérique en mécanique des fluides (UV optionnelle) Aéro-énergétique des machines à flux continu (UV optionnelle) Pollution et gestion des eaux (UV optionnelle) Total 9 TD TP/BE (nbre d'heures) (nbre d'heures) 12 8h 4 10,5 10 12 4 8 12 8 20 63,5 42 71 12 Ecole centrale de Lyon Enseignements de troisième année Cours (nbre d'heures) Aérothermodynamique 22 des turbomachines (module de base) Écoulements 22 tridimensionnels en turbomachines (cours de DEA) Simulation numérique 22 des écoulements (cours de DEA) Instabilité 22 Hydrodynamique (cours de DEA) Total 88 TD TP/BE (nbre d'heures) (nbre d'heures) 8 8 8 8 16 16 48 16 Le département dispense ses enseignements dans le cadre de l'UV MécaniqueÉnergétique en première et en deuxième années et dans celui de l'option Mécanique en troisième année. Les filières concernées par l'option Mécanique-Énergétique sont les suivantes : Aéro-acoustique, Mécanique des fluides fondamentale, Propulsion à flux continu, Calcul scientifique, Environnement. La contribution du département de Mécanique par rapport aux charges planifiées par élève dans l'UV Mécanique-Énergétique, représente 56% en première année et 35% en deuxième année. Outre ces enseignements, les personnels du département de Mécanique ont en charge la définition, le suivi et l'évaluation des projets de première et de deuxième années, ainsi que les travaux dirigés de fin d'études TFE. En niveau et en contenu, les cours, qui sont classiques pendant les deux premières années, correspondent bien aux objectifs affichés pour la formation d'ingénieur avec, notamment, l'approfondissement des enseignements fondamentaux et la mise en place des fondements de la Mécanique énergétique. En troisième année, les cours de l'option Mécanique sont excellents et, pour la plupart, d'un niveau élevé, ce qui explique qu'ils figurent également dans les programmes de DEA. Il faut souligner la place importante offerte aux TD, TP et BE pendant toute la durée du cursus. En effet, le volume d'heures consacrées à une approche personnalisée des enseignements est parfois plus important que celui des cours : c'est, à l'évidence, une formule efficace. Les charges annuelles d'enseignement du département représentent 2100 heures alors que le potentiel statutaire est de 1700 heures. 23,5 % de la charge est donc effectuée en heures complémentaires. Cette situation tient en partie au découpage des effectifs d'une promotion en petits - voire en très petits - groupes. 72 Les Départements Formations doctorales Le département de Mécanique est très fortement impliqué dans deux formations doctorales comportant le sceau de L'École centrale : - le DEA de Mécanique sous triple sceau ECL/UCB/INSA, - le DEA de Thermique-Energétique sous triple sceau ECL/UCB/INSA. Ces deux DEA sont rattachés à l'École doctorale MEGA (Mécanique, Énergétique, Génie civil, Acoustique). Le DEA de Mécanique comprend une filière spéciale "Mélangeage turbulent" mise en place par l'ECL et l'École polytechnique fédérale de Lausanne ; les mêmes partenaires sont impliqués dans une option commune "Turbomachines". Le département de Mécanique assure une participation dans le DEA de Physique non linéaire à multiples sceaux (École normale supérieure de Lyon, Universités Lyon I et Grenoble I). Le DEA de Mécanique s'articule autour d'un tronc commun et de cinq filières. Quelle que soit la filière de recherche retenue, chaque étudiant doit suivre obligatoirement un enseignement dont le volume horaire est de l'ordre de 125 heures réparties en cinq UV de 25 heures. Les filières proposées sont les suivantes : - Systèmes Mécaniques, Conception, Fabrication, Utilisation ; - Mécanique des Fluides ; - Tribologie et Mécanique des solides ; - Mécanique des structures ; - Filière spécifique Lyon-Lausanne Dynamique des fluides. L'initiation à la recherche se fait au cours d'un stage de 800 heures sous la responsabilité scientifique de l'une des équipes d'accueil, mais aussi dans des laboratoires industriels ou à l'étranger. Il conduit à la rédaction et à la soutenance d'un mémoire. Les étudiants doivent également assister aux séminaires mensuels de l'École doctorale MEGA. Il leur est, en outre, très vivement conseillé d'assister aux séminaires organisés régulièrement dans chaque laboratoire à l'occasion de visites de personnalités scientifiques extérieures. Le recrutement de cette formation est très sélectif (84 admis pour 317 candidatures en 1993-1994 ). Pour l'année universitaire 95-96, 17 élèves de l'ECL sont inscrits au DEA de Mécanique. Le DEA de Thermique et Énergétique comprend un tronc commun obligatoire de 65 heures et des cours d'options pour un volume horaire d'au moins 60 heures. L'assistance aux séminaires réguliers organisés par l'École doctorale est obligatoire. Les options spécialisées offertes sont les suivantes : Transferts thermiques ; Transferts convectifs dans les milieux polyphasiques et réactifs ; Propulsion : Turbomachines et moteurs alternatifs. Comme pour le DEA de Mécanique, l'initiation à la recherche se fait principalement au cours du stage dans l'un des laboratoires d'accueil des doctorants directement associés à la formation ou dans d'autres laboratoires privés ou publics dont l'activité relève de la Thermique ou de l'Énergétique. Ce stage a une durée minimale de 600 heures. Il conduit à la rédaction d'un mémoire. L'étudiant participe également aux tables rondes, séminaires et réunions organisés par le laboratoire d'accueil. Le recrutement de la formation est très sélectif (32 admis pour 170 candidatures en 1993-1994). En 1995-1996, trois élèves de l'ECL sont inscrits en DEA Thermique-Énergétique. 73 Ecole centrale de Lyon Activités de recherche Le Département Mécanique des fluides développe ses activités de recherche dans le cadre du Laboratoire de Mécanique des fluides et d'Acoustique, UMR associant l'ECL et l'UCBL. L'université assure une présence forte au sein du laboratoire, en raison de l'appartenance d'un grand nombre d'enseignants-chercheurs du Centre de Mécanique de l'UCBL. En effet, le développement de la Mécanique à l'UCBL, ces dix dernières années, s'est accompagné d'un renforcement du potentiel du laboratoire en enseignants-chercheurs ; à terme, le laboratoire devrait bénéficier de son rattachement à l'Institut des sciences et techniques de l'ingénieur de Lyon, récemment créé, et disposer d'un encadrement encore accru. L'implantation de locaux de recherche dans l'Institut devrait impliquer de façon plus concrète l'université dans le fonctionnement matériel du laboratoire. Ceci devrait permettre aussi des rapprochements avec les autres laboratoires de l'Institut et de l'université. Les axes scientifiques qui fédèrent l'ensemble des activités de recherche de ces équipes sont les suivants : - instabilité, turbulence, contrôle des écoulements et contrôle acoustique actif ; - aérothermodynamique, acoustique et phénomènes instationnaires ; - mélange, écoulements polyphasiques et combustion turbulente. L'activité de recherche, développée par le département de Mécanique des fluides au sein de l'UMR, est conduite par quatre équipes de taille équivalente : - Aérothermodynamique ; - Turbulence aéronautique et atmosphérique ; - Écoulements polyphasiques et Milieux réactifs ; - Turbomachines. thèmes : Les recherches de l'équipe Aérothermodynamique rotation ; se déploient sur quatre - Combustion turbulente et écoulements à haute température ; - Aérodynamique interne des écoulements turbulents supersoniques ; - Dynamique des écoulements soumis à des effets de compression et de - Stabilité des écoulements magnétohydrodynamiques. L'équipe Turbulence aéronautique et atmosphérique met plus l'accent sur : - Grandes et petites échelles de la turbulence ; - Environnement atmosphérique ; - Modélisation des aspects fondamentaux de la turbulence. précisément L'équipe Écoulements polyphasiques et Milieux réactifs développe une activité articulée sur deux thèmes : - Écoulements diphasiques dispersés ; - Dynamique des mélanges fluides. Quant à l'équipe Turbomachines, dont l'activité est très étroitement liée à celle de la Société METRAFLU, elle s'intéresse plus précisément aux thèmes suivants : - Ecoulements tridimensionnels et instationnaires en turbomachines multi-étagées ; - Phénomènes de refroidissement en turbines ; 74 Les Départements - Dessin de machines (prédimensionnement et optimisation de machines par méthodes inverses). L'ensemble de ces recherches, d'une grande actualité et d'un grand intérêt scientifique et technique, s'appuie sur la mise en oeuvre de moyens méthodologiques très souvent conçus et développés au sein du laboratoire : méthodes numériques, traitement et analyse d'images de premier plan. Le laboratoire dispose de 66 permanents dont 10 enseignants-chercheurs de l'ECL, 11 chercheurs CNRS, 10 enseignants-chercheurs provenant de l'UCBL, de l'Université de Saint-Étienne et de l'INSA de Lyon, 10 ITA CNRS, 6 IATOS de l'ECL, 2 IATOS de l'UCBL et 17 personnes rémunérées par la société METRAFLU : le laboratoire de Mécanique s'est engagé depuis plus de vingt ans dans une politique de recrutement d'ingénieurs, techniciens et administratifs de statut privé pour faire face à ses besoins en personnels, tant sur le plan de la recherche fondamentale que sur celui de ses engagements contractuels. Le personnel non permanent constitué d'ATER et de boursiers représente 38 personnes, auxquelles il convient d'ajouter une dizaine de visiteurs longue durée. Pour 1993, le montant global du budget consolidé hors infrastructures s'élève à 38,564 MF dont 20,94% provenant du CNRS et 27,7% de l'État. Les ressources contractuelles qui représentent 34,39% du budget, traduisent un effort toujours soutenu d'ouverture sur des domaines très diversifiés (aéronautique, transports, génie chimique, environnement, génie d'élaboration des matériaux, etc.). La masse salariale s'élève à 28,47 MF, soit 73,83 % du budget consolidé : elle se répartit entre l'Etat (32,66%), le CNRS (25, 19%), les contrats industriels gérés par l'ECL, l'UCBL et METRAFLU (20, 02%) et les bourses d'origines diverses (22%). L'ensemble du budget de fonctionnement et d'équipement de l'unité s'élève, en 1993, à 10,1 MF dont 2,56 MF provenant d'organismes publics et 7,25 MF provenant d'opérations contractuelles (gérées par l'ECL, Centrale Lyon Innovation, le CNRS ou METRAFLU). En nombre et en qualité scientifique, les publications du département se situent à un excellent niveau. Pour l'exercice 1993-1994, on relève 68 publications dans des revues avec comité de lecture, 69 communications dans des colloques avec actes et comité de lecture, 13 conférences sur invitation et 35 thèses de doctorat. Les revues dans lesquelles les résultats scientifiques sont publiés sont, pour la plupart, des références internationales. Le laboratoire développe un importante activité contractuelle puisqu'un tiers du budget consolidé de l'UMR provient de contrats avec des partenaires publics ou privés très diversifiés (EDF, DRET, SNECMA, IFP, CNES, ONERA, etc...). Il est également à noter qu'un protocole d'accord entre Électricité de France (Centre lyonnais d'Ingénierie), L'École centrale de Lyon et la Société METRAFLU fixe les modalités d'utilisation d'une soufflerie EDF en place dans le laboratoire, destinée à l'étude environnementale d'impacts de sites industriels à risques, et à la recherche scientifique sur les phénomènes de dispersion turbulente en couches limites atmosphériques. Enfin, le laboratoire accueille un nouveau professeur nommé sur une chaire industrielle en Sciences de l'Environnement créée à l'ECL, à l'initiative et avec le soutien financier d'EDF. L'implication du département de Mécanique dans le contexte régional de développement de la discipline est très importante ; les exemples suivants en témoignent : - le département de Mécanique et le département d'Acoustique, réunis au sein de l'UMR, sont à l'origine de la création du "Pôle européen pilote pour la Turbulence de Lyon-Grenoble". Le pôle, qui a adopté un statut associatif, regroupe les principaux laboratoires de la région Rhône-Alpes impliqués dans le domaine de la turbulence et de la combustion (le laboratoire des Écoulements géophysiques et industriels de 75 Ecole centrale de Lyon l'Université Joseph-Fourier et de l'INP de Grenoble, le laboratoire d'Analyse numérique Lyon Saint-Étienne, le laboratoire de Physique de l'École normale supérieure de Lyon) ; - l'UMR est à l'origine de la création d'un FIRTECH "Énergétique et Mécanique des machines" qui regroupe, outre le laboratoire de Mécanique des fluides et d'Acoustique, une dizaine de laboratoires de Lyon et de Grenoble autour d'un programme de recherche en aéro et hydrodynamique, énergétique, acoustique et vibrations. L'objectif est de former, par la recherche, et en liaison avec des partenaires industriels, des ingénieurs pour la conception et l'optimisation des machines à flux continu. La spécialité aérodynamique est présente à Lyon avec d'importants moyens d'essais. A la suite d'une récente réorganisation nationale, le laboratoire est impliqué dans le nouveau réseau de FIRTECH national "Énergétique et Combustion" ; - l'ECL et l'INSA de Lyon ont signé, en 1992, un accord de coopération dont l'objectif est la mise en place, à l'échelon local, d'une politique cohérente de recherche dans le domaine de la mécanique des fluides. Les responsables d'établissement ont, en particulier, décidé de rapprocher leurs activités de recherche en Mécanique des fluides. Les thématiques de recherche communes concernent essentiellement l'étude des phénomènes transitoires dans les fluides, notamment pour les machines hydrauliques et les phénomènes de dispersion de particules appliqués à l'hydrologie fluviale ; - le laboratoire est à l'initiative de la mise en place d'un Consortium IndustrieRecherche en Turbomachines, associant l'ensemble des laboratoires nationaux impliqués dans ce domaine et les principaux industriels concernés ; - le laboratoire est à l'origine de la création d'un Groupement scientifique pour l'Hydraulique environnementale, associant des équipes de recherche de l'ECL, de l'INSA, de l'UCB Lyon I et le CEMAGREF. Les écoulements hydrauliques, l'érosion, la régulation, les transferts et les transports, notamment en rivière, sont les thèmes scientifiques fédérateurs. Un programme d'étude et de recherche sur la "simulation hydraulique des crues brutales et cartographie des zones touchées" a été proposé à la région Rhône-Alpes. Par ailleurs, l'activité internationale du département de Mécanique est très développée : il est représenté dans un Comité d'objectifs scientifiques et techniques européens (Complex the dimensional viscous flows : prediction, modeling, manipulation, control) et partie prenante de nombreux contrats européens, tels que Capital Humain Mobilité, Joule, Brite, CEE CNRS. Il convient également de mentionner de nombreux contacts, assortis de conventions de collaboration, avec des laboratoires étrangers, notamment en Suisse, au Maroc, au Brésil, en Italie ou encore aux États-Unis. Conclusion Ce département se caractérise par une forte cohésion et un évident dynamisme. Il jouit d'un rayonnement scientifique et technique incontestable, tant aux plans régional que national ou international. Cependant, si les équipements scientifiques sont de grande qualité, le manque de locaux est indéniable. La relation symbiotique, existant entre le laboratoire de Mécanique des fluides et la société privée METRAFLU, génère une situation confuse : si l'embauche de personnels salariés par la société privée a permis au laboratoire de s'abstraire des contraintes imposées par la rareté des créations d'emplois publics, et ainsi de développer les activités du laboratoire, il n'en reste pas moins que l'absence de clarté et la confusion qui caractérisent les échanges entre les deux structures ne peuvent perdurer. La filialisation, solution envisagée par les responsables de l'École, devrait porter remède à cette situation(cf. chapitre IX). 76 Les Départements III - L'URA CNRS Photocatalyse, Catalyse et Environnement Organisation de l'unité de recherche La photocatalyse ne constitue pas un département mais une URA CNRS, dirigée par un directeur de recherche, dont le personnel relève exclusivement du CNRS. L'effectif du département comprend, outre le directeur de l'unité, deux directeurs de recherche, deux chargés de recherche, deux ingénieurs de recherche et deux ingénieurs d'études. Les équipements scientifiques, appareils et dispositifs expérimentaux, constituent un ensemble de grande qualité parfaitement adapté aux recherches expérimentales du département. Activité d'enseignement Excepté l'accueil de stagiaires (élèves-ingénieurs de l'ECL, étudiants de l'UCBL ou de l'ENS de Lyon), l'URA n'a aucune charge d'enseignement dans le cadre de la scolarité de l'ECL. Formation doctorale Le personnel du département ne participe, ni n'intervient dans aucune formation doctorale, si ce n'est au titre de laboratoire d'accueil d'étudiants de DEA. Au cours des quatre dernières années ont ainsi été accueillis, dans le cadre de leur stage, des étudiants des DEA Analyse physico-chimique, Chimie analytique, Catalyse et chimie-physique des interfaces, Sciences et technologies de l'industrie chimique. Activités de recherche Avant 1984, l'équipe était localisée à l'Institut de la Catalyse. Sur recommandation de la Direction du département de la Chimie du CNRS, il lui a été demandé d'intégrer l'ECL, dans la perspective d'un regroupement avec l'équipe de Physico-chimie des Interfaces. Pour diverses raisons, ce projet de rapprochement et de restructuration n'a pu se concrétiser ; en janvier 1989, le CNRS a transformé la jeune équipe Photocatalyse en URA. L'ECL a demandé la transformation de l'URA en UMR, demande qui a été refusée par le Ministère en 1995. L'équipe, qui a le statut d'URA jusqu'au 31 décembre 1996, doit, sur la demande du CNRS, intégrer une URA CNRS de l'Université Lyon I. 77 Ecole centrale de Lyon Les activités de recherche concernent : - les dépollutions photocatalytiques et catalytiques avec notamment . la dépollution des eaux contenant des composés divers aromatiques, hétérocycles saturés, acides aliphatiques, pesticides. Des résultats originaux ont été obtenus concernant la dégradabilité et l'identification des produits intermédiaires de dégradation ; . le traitement d'effluents gazeux dans la perspective de mettre au point les catalyseurs d'épuration des gaz émis par les véhicules automobiles et les installations fixes ; . la caractérisation par des mesures de conductivité électrique de catalyseurs de dépollution ; - les phototransformations chimiques naturelles en phase hétérogène ; trois thèmes sont plus particulièrement développés : . la photochimie troposphérique pour recueillir des données concernant la cinétique de disparition des polluants atmosphériques ; . les phototransformations chimiques à la surface des sols (rôle des phototransformations dans le devenir chimique des pesticides). Au cours de la période 1992-1995, 55 publications dont 7 chapitres d'ouvrage ont figuré dans des revues dotées de comités de lecture. Compte tenu du faible effectif de l'unité de recherche, cette activité peut être jugée abondante. Une appréciation identique s'impose en ce qui concerne la qualité, puisque la majorité des publications sont faites dans des revues de niveau international. Pour la même période, on enregistre 59 communications avec publication dans des actes de congrès, ce qui témoigne également d'une bonne insertion de l'URA au sein de la communauté scientifique. L'activité contractuelle se situe également à un bon niveau, aussi bien du point de vue national qu'international : il convient de préciser qu'outre les liens noués avec l'industrie, l'URA entretient de nombreuses relations internationales et appartient à une sorte de réseau, en partie contractuel, en partie informel, de laboratoires s'intéressant aux mêmes phénomènes sous des aspects complémentaires et/ou avec des techniques différentes. Ces relations internationales suivies ont donné lieu à des publications communes avec les États-Unis (University du Texas), le Canada (Université Concordia à Montréal, le Japon (Meisei University à Tokyo et le National Institute of Materials and Chemical Research de Tsukuba) et plusieurs universités et instituts italiens et espagnols. Par ailleurs, l'URA entretient des collaborations avec l'UCBL, avec l'École des mines de Saint-Étienne, le Laboratoire pour l'utilisation du rayonnement électromagnétique à Orsay et l'Institut de recherches sur la catalyse. Dans le cadre de l'ECL, le département mène quelques actions ponctuelles avec les départements de Machines thermiques, de Mécanique des fluides et Acoustique, de Matériaux et Mécanique physique. Conclusion Le département de Photocatalyse, Catalyse et Environnement, occupe une position tout à fait singulière au sein de l'ECL : son activité, reconnue par ailleurs de très grande qualité, y est tout à fait marginale dans la mesure où elle ne débouche sur aucun enseignement et qu'elle ne s'intégre que très ponctuellement et très occasionnellement à l'ensemble scientifique de l'établissement. Il ne paraît donc pas justifié de maintenir cette activité au sein de l'établissement, alors que certains départements réclament des accroissements de superficie. En outre, l'isolement et la faible interactivité de ce département risquent d'être préjudiciables au développement et au renouvellement de ses orientations thématiques. 78 Les Départements De ce fait, il serait très souhaitable que la solution envisagée, consistant à intégrer l'équipe au sein d'une UMR de l'Université Lyon I qui travaille sur les mêmes thématiques, puisse aboutir rapidement. IV - Département Machines thermiques Organisation du département Créé en 1960, le département de Machines thermiques compte trois professeurs, trois maîtres de conférences et six IATOS. Les équipements sont principalement constitués par des bancs de moteurs à combustion utilisés jusqu'en 1995, aussi bien pour l'enseignement que pour la recherche. Actuellement, ces équipements paraissent mieux adaptés aux TP qu'à une véritable activité de recherche, l'environnement métrologique étant en effet complètement dépassé. Les locaux occupent une superficie au sol de plus de 1000 m2. Le département de Machines thermiques est donc très largement doté, aussi bien en locaux qu'en personnel IATOS. Activités d'enseignement Les activités d'enseignement du département de Machines thermiques s'exercent dans le cadre de l'UV Mécanique-Énergétique. En première et deuxième années, ces activités concernent le tronc commun ; en troisième année, le département assure des enseignements de l'option génie civil, - enseignements qui devraient être supprimés prochainement - et de l'option mécanique-énergétique, ansi que deux cours d'intérêt général. Dans l'option mécanique-énergétique, le département a plus précisément en charge la filière énergétique des moteurs à combustion interne. Il intervient également dans la filière environnement. A ces enseignements planifiés, il convient de rajouter les charges inhérentes à l'encadrement des projets de première et de deuxième années, ainsi que les travaux de fin d'études. Le total de la charge assurée est de 1600 heures pour un potentiel statutaire de 1344 heures, soit 256 heures assurées en heures complémentaires. Comme l'indique le décompte ci-dessous, la charge de cours assurée par ce département apparaît relativement faible. Les activités non planifiées représentent près de la moitié de la charge effective : Répartition de la charge d'enseignement Cours Travaux dirigés, bureaux d'études, tests Travaux pratiques Activités non planifiées Total 79 Volumes horaires 164,5 h 461 h 638 h 700 h 1600 h Ecole centrale de Lyon Les cours de troisième année sont bien suivis par les étudiants : 25 inscrits en énergétique des moteurs alternatifs à combustion interne, 29 étudiants en combustion et nuisances, 29 étudiants en système d'exploitation des machines thermiques alternatives. L'organisation pédagogique appelle les remarques suivantes : - la charge en travaux pratiques, relativement importante, peut requérir la présence de quatre enseignants dans le même créneau horaire. Seuls, quatre enseignants acceptent de les encadrer, ce qui induit un manque de souplesse en cas d'absence de l'un des enseignants : la présence d'un ATER ne suffit pas toujours à régler le problème ; - l'un des enseignant a la charge des TP de conception mécanique, alors que sa spécialité est l'automatique et que le département ne dispense pas d'enseignement dans cette discipline, excepté dans le cadre des projets d'élèves. Il est fréquemment rappelé aux enseignants du département Mathématiques, Informatique, Systèmes (MIS) l'intérêt qu'ils auraient à utiliser les compétences de cet enseignant ; - un autre enseignant n'effectue qu'une fraction de sa charge statutaire et le département ne peut lui proposer des enseignements en rapport avec ses compétences. Par ailleurs, l'administration de l'École ne lui affecte pas de missions particulières intégrables dans son service. Le département attend de la direction de l'établissement qu'elle résolve ce problème. Formation doctorale Le département intervient dans le cadre du DEA de Thermique et Énergétique (un cours de 20 heures sur l'énergétique des moteurs alternatifs). Activités de recherche Le laboratoire, reconnu comme Jeune équipe par le contrat quadriennal précédent (1991-1994) est actuellement en restructuration, sous la tutelle du Laboratoire de Mécanique des fluides et d'Acoustique. La thématique dominante est la combustion dans les moteurs Diesel, sous quelques aspects concernant l'environnement immédiat de la chambre de combustion. En particulier, trois thèmes sont développés : - combustion turbulente (effets pariétaux, flamme de diffusion) ; - écoulements diphasiques dispersés (jets diphasiques dispersés) ; - mélange turbulent dans les moteurs et méthodes de diagnostic. On peut signaler que dix-sept thèses ont été soutenues depuis 1991, sur les thématiques suivantes : - aérothermique de la combustion du gazole ; - transfert thermique dans les moteurs avec prise en compte du rayonnement des suies ; - comportement du moteur Diesel en régime transitoire. Il existe une volonté commune manifeste de conclure l'opération de restructuration en cours au mieux des intérêts de chacune des parties. Ce projet est à encourager car, outre l'activité scientifique du département Machines thermiques qu'il doit permettre de stimuler, ce plan offre également la possibilité de répondre aux problèmes de locaux auxquels se trouvent confrontés les départements de Mécanique des fluides et d'Acoustique. Il est à noter que les personnels du département, impliqués dans un programme pluriformation mené en relation avec le Laboratoire de Mécanique des 80 Les Départements fluides et Acoustique, ont demandé leur intégration dans cette UMR, requête qui a reçu l'aval de l'ECL et de l'Université Lyon I, ainsi qu'un avis favorable du CNRS. V - Le Département d'Électrotechnique Organisation du département La structure du département illustre assez bien la définition de l'unité d'enseignement et de recherche telle qu'elle est décrite dans les nouveaux statuts de l'établissement. Le département héberge, en effet, une part importante des équipes de recherche du CEGELY et son directeur est également directeur de l'UMR. L'encadrement pédagogique est composé de deux professeurs, de cinq maîtres de conférences et de deux agrégés. L'équipe des enseignant-chercheurs, chercheurs et ITA, paraît très soudée autour de son directeur. L'implication des ITA dans les tâches de gestion du matériel et de prototypage est complète. Les ITA jouent également un rôle essentiel dans l'assistance aux élèves, notamment dans le cadre de leurs travaux de fin d'études (TFE). Le laboratoire et les salles de manipulation sont ouvertes aux élèves (de tous les départements) tous les jours de 8h à 19 h, en libre accès. Le groupe des doctorants, et notamment les moniteurs, partagent les objectifs et s'investissent réellement dans les diverses tâches d'organisation ou d'encadrement des élèves au moment des projets. Activités d'enseignement Compte tenu des dédoublements, la charge d'enseignement effective du département s'élève à 346 h de cours et à 960 h de TP encadrées par groupe de trois élèves. Ce volume d'heures se rapproche de celui du potentiel d'encadrement statutaire. Une décroissance du nombre des élèves inscrits dans le département entraînerait un surencadrement qui bloquerait évidemment tout recrutement de jeunes enseignantschercheurs. On peut envisager deux remèdes à cette situation : d'une part, donner à ces enseignements l'importance horaire qui devrait leur revenir dans le cursus global de l'École, notamment en première et seconde années, d'autre part, moderniser et rendre plus attractifs les enseignements et les recherches de ce département, en présentant la discipline pour ce qu'elle est vraiment, c'est-à-dire une discipline moderne aux réalisations techniques et industrielles de premier plan dans le monde. La répartition des thèmes sur les trois années donne en effet une image classique de la discipline. Elle tend à obéir à une logique inductive : on part des composants pour en venir aux systèmes. Cette vision n'est pas vraiment moderne, et c'est peut être l'une des raisons de la désaffection des étudiants pour l'option. On pourrait, par exemple, mettre davantage l'accent, dès la première année, sur les aspects systèmes (de puissance) et contrôle, sans hésiter à introduire très tôt le formalisme du contrôle. Dans une telle perspective, un regroupement avec l'électronique et une partie de l'automatique serait probablement bénéfique. Les enseignements dispensés en cours et en TP, et plus encore les projets de fin d'études confiés aux étudiants, intègrent, pour une part importante, les aspects systèmes, contrôle et régulation, aussi bien au niveau des composants qu'au niveau des ensembles convertisseurs-machines. 81 Ecole centrale de Lyon Un gros effort a été fait pour renouveler les travaux pratiques et les moyens matériels servant de support aux projets d'élèves. L'équipement et les thèmes de travaux pratiques sont à la fois modernes et proches de problèmes industriels ou de recherche. Cet effort a porté ses fruits pendant un certain temps : le nombre des étudiants a augmenté un temps, mais il a recommencé à décroître. Compte tenu de la très grande rapidité avec laquelle évoluent les composants (microcontrôleurs, interfaces analogiquesnumériques, composants et circuits intégrés de puissance etc.) et les algorithmes de contrôle associés, il est nécessaire de maintenir un taux de renouvellement élevé des manipulations de TP dans le département. Ceci devrait être facilité par un bon développement d'un axe de recherche systèmes et contrôle au sein du CEGELY. On notera enfin la charge de cours et de TP encore très importante des étudiants de troisième année. Liste des enseignements du département INTITULÉS Première année Électrotechnique (cours de base) Deuxième année Synthèse de la conversion électromécanique Conversion statique de l'énergie électrique Énergie électrique (option) Électromagnétisme et CAO (option) Initiation au contrôle non destructif (option) Troisième année Composants et électronique de puissance (DEA de Génie électrique) Électromagnétisme : champs et modèles (DEA de Génie électrique) Compatibilité électromagnétique Microprocesseurs et leur environnement Physique de la décharge et matériaux diélectriques (DEA de Génie électrique) Électricité et applications (DEA de Génie électrique) Contrôle et commande des actionneurs électromagnétique (DEA de Génie électrique) TOTAL COURS TD Nombre d'heures TP/BE 15 20 12 Nombre d'heures 9 12 9 12 12 8 12 8 6 4 Nombre d'heures 22 12 4 22 16 22 16 22 16 22 16 22 16 22 16 241 76 112 Les enseignants-chercheurs du département assurent également une importante activité de formation continue interne à l'École ou en collaboration avec d'autres établissements : participation à une NFI en formation continue à l'Institut de 82 Les Départements technologie chimique, démarrage d'une NFI en maintenance et métrologie, participation à certains enseignements du CESI et du CNAM, organisation de plusieurs stages ponctuels à l'École, en contrôle non destructif et en CAO électromagnétique. Formation doctorale Le département d'Électrotechnique est responsable du DEA de Génie électrique de Lyon. L'ECL est habilitée à délivrer ce DEA, conjointement avec l'INSA et l'Université Claude-Bernard. Il est de ce fait l'un des points de rencontre du pôle lyonnais. L'entente et les échanges entre les établissements semblent bien fonctionner sous l'impulsion de l'ECL. En 1995 - 1996, ce DEA a accueilli sept étudiants de l'ECL. La poursuite en thèse concerne en moyenne chaque année une vingtaine d'étudiants, dont un élève-ingénieur. Le département d'électrotechnique assure environ 60% des enseignements. Certains des cours de troisième année d'ingénieur servent de base aux enseignements du DEA. Ils représentent environ 75% de la totalité. Le contenu de ces cours porte, de ce fait, davantage sur des connaissances établies, et pour certaines devenues des classiques, que sur des aspects proches des domaines nouveaux apparus récemment en recherche et en cours de développement. Le poids de l'UCB, trop faible, et la présence du CEGELY, malgré l'excellence et la notoriété de ses chercheurs, ne suffisent donc pas, comme on vient de le voir, à équilibrer le contenu des programmes et à donner plus de place à une véritable initiation à la recherche. C'est le point faible de ce DEA. Cet aspect, qui se retrouve souvent dans les DEA habilités en école d'ingénieurs, fait douter qu'il s'agisse là d'une véritable initiation à la recherche. Le département, à travers ses équipes de recherche, apporte, par ailleurs, une contribution importante, et de qualité, à la formation doctorale dans l'École en accueillant une vingtaine de chercheurs préparant leur doctorat. Activités de recherche Le département abrite la partie la plus importante du Centre de Génie électrique de Lyon, UMR qui vient d'être contractualisée. L'intitulé CEGELY regroupe en effet des équipes de recherche de l'ECL, de l'INSA et de l'Université Claude-Bernard. Ce regroupement est né, en 1992, à l'initiative du département d'électrotechnique de l'ECL et de l'équipe Composants de puissance de l'INSA. Fortement soutenu par ces 2 établissements, il a connu une croissance importante. L'UMR réunit maintenant, dans ses 3 thèmes de recherche, 22 permanents (dont 9 de l'ECL) et, en moyenne, une trentaine de doctorants (dont une vingtaine à l'ECL). L'encadrement est assuré par 5 professeurs, 13 maîtres de conférences, 4 chargés de recherches du CNRS et 9 ITA. L'unité de recherche accueille, au total, 46 doctorants. La dotation annuelle du laboratoire est d'environ 370 KF venant du Ministère et de 240 KF venant du CNRS. En 1994, l'École lui a attribué 120 KF sur son BQR. Outre cette dotation de base, le laboratoire dispose de ressources contractuelles d'un montant annuel d'environ 1800 KF. L'activité du CEGELY s'articule autour de trois thèmes : - Modélisation et CAO en électromagnétisme ; - Circuits et systèmes ; - Composants et électronique de puissance. L'équipe Modélisation et CAO en électromagnétisme compte deux emplois et demi de professeurs, trois maîtres de conférences, deux chargés de recherche, deux 83 Ecole centrale de Lyon agrégés, 2 ingénieurs de recherche et 18 doctorants. Ce sous-ensemble du laboratoire publie, en moyenne, une douzaine d'articles par an dans des revues internationales à comité de lecture et participe à de nombreux congrès avec actes et comité de lecture. L'équipe fait soutenir trois à quatre thèses par an. Elle entretient des relations suivies avec des laboratoires étrangers, aux États-Unis notamment, et avec des laboratoires industriels (EDF, Renault, Dassault, etc.). Cette partie du CEGELY est la plus ancienne. De niveau international, elle joue incontestablement un rôle moteur pour le CEGELY et donne à l'ensemble ses bases informatiques et de calcul numérique auxquelles les autres parties peuvent se référer. C'est certainement, dans son domaine, un laboratoire d'excellence. L'équipe travaille sur trois thèmes : - Modélisation tridimensionnelle des phénomènes électromagnétiques Les études théoriques sont conduites en vue du développement d'une base logicielle performante, capable de résoudre des problèmes électromagnétiques en trois dimensions, comme par exemple les problèmes dits "ouverts", réputés difficiles en éléments finis et pouvant prendre en compte les phénomènes de propagation. Le laboratoire a mis sur le marché le logiciel PHI3D pour le calcul des structures sans propagation. Ce progiciel est distribué par Cedrat. - CAO des dispositifs électromagnétiques Il s'agit d'utiliser les modèles développés pour appréhender des phénomènes physiques nouveaux ou concevoir de nouveaux systèmes. Les axes principaux sont ici le chauffage par induction, la modélisation des écrans électromagnétiques, la simulation des régimes transitoires dans les installations, comme par exemple les transformateurs. - Contrôle non destructif Il s'agit d'une série d'études sur les émetteurs, les capteurs et les logiciels de traitement pour les méthodes de contrôle dites électromagnétiques, comme la magnétoscopie, la conduction électrique et les courants de Foucault. Les études sont menées en collaboration avec la DGA, AIA et Dassault. Sur ce thème, le laboratoire a acquis une réputation d'expert, à l'échelon national au moins. Il entretient des relations suivies avec plusieurs PME. Il est à noter également que cette équipe a reçu le soutien de l'École et de la Région Rhône-Alpes, via le Fonds d'incitation au transfert de technologie. L'équipe Circuits et Systèmes compte un professeur, 6 maîtres de conférences et 14 doctorants. Ce second sous-ensemble du CEGELY publie annuellement cinq à six articles dans des revues internationales de haut niveau avec comité de lecture et participe à de nombreux congrès avec actes et comité de lecture. En moyenne, quatre à cinq thèses sont soutenues chaque année. Ce thème recouvre trois domaines : - Réseaux en régime perturbé et compatibilité électromagnétique Les recherches sont menées en liaison avec l'EDF, le CNET, le CEA et Renault. Elles portent principalement sur les effets de la foudre sur les circuits multifilaires et sur la compatibilité électromagnétique des circuits de puissance. Ces études font l'objet d'une collaboration avec le LESIR de l'ENS Cachan. Ces thèmes sont en expansion à la fois dans leurs approfondissements fondamentaux et dans leurs applications. Ils ont débouché sur des résultats intéressants comme la mise au point récente d'un condensateur quadrupolaire permettant de diminuer sensiblement les perturbations conduites dans les cellules de commutation. La Région Rhône-Alpes encourage l'extension de cette activité vers la susceptibilité électromagnétique des convertisseurs (programme Émergence). 84 Les Départements - Hautes tensions et décharges dans les liquides Les études de l'isolation en hautes tensions portent sur les phénomènes d'électrisation statique dans les appareillages haute tension (transformateurs de puissance), la tenue des composés liquides ou gazeux comme le SF6 en vue d'applications dans les câbles triphasés, la modélisation de la foudre, la conception d'une nouvelle génération de condensateurs de puissance. Cet ensemble génère de nombreuses collaborations industrielles caractérisées par leur stabilité. L'équipe développe également une activité très intéressante dans le domaine des interrupteurs statiques de puissance haute tension (12 kV, 300A) et ultra-rapides, destinés à la protection des installations. Cette activité se développe à la fois sur le plan de la conception et sur le plan expérimental, avec la mise au point de bancs d'essai originaux. - Commande numérique des ensembles convertisseurs-machines et intégration des circuits de commande La structuration de l'équipe de recherche sur la commande numérique des ensembles convertisseurs machines est récente. L'équipe se positionne sur l'étude des algorithmes de commande et leur implantation technologique en introduisant les possibilités offerte par les circuits intégrés spécifiques (ASICs) en matière d'amélioration des performances dynamiques, de la robustesse des algorithmes, de leur compatibilité électromagnétique et de leur fiabilité. Cette équipe jeune doit encore faire ses preuves. Le sujet dont elle est porteuse peut cependant être appelé à jouer un rôle primordial dans la restructuration des disciplines électronique et électrotechnique au sein de l'École. L'équipe Composants et électronique de puissance compte un emploi et demi de professeur, 7 maîtres de conférences, 2 chargés de recherche, et 14 doctorants. Ce thème est essentiellement développé à l'INSA. Ce sous-ensemble du CEGELY publie essentiellement dans des colloques internationaux avec actes (une moyenne de six colloques de portée internationale par an, en 1994 et en 1995). Cinq thèses de doctorat ont été soutenues à l'INSA en 1995. Le thème composants et circuits de puissance est développé dans trois sousdomaines: - modélisation de systèmes Les sous-ensembles de puissance, comme, par exemple, les convertisseurs, sont considérés comme des systèmes hétérogènes et modélisés en utilisant la technique des graphes de liens associés au réseaux de Petri. Le logiciel PACTE, point d'aboutissement de cette approche originale, serait sur le point d'être commercialisé. - modélisation de composants L'activité composants cherche à pallier une carence manifeste des modèles des composants de puissance tels qu'ils existent dans les simulateurs classiques comme SPICE ou ELDO. L'approche est de type macromodèle et utilise également la technique des graphes de liens. Elle semble donner de bons résultats notamment sur les composants bipolaires comme les GTO et les IGBT. - composants magnétiques en électronique de puissance Les études de composants magnétiques pour l'électronique de puissance visent également à compenser une carence des modèles en ce qui concerne la prise en compte des formes d'ondes non sinusoïdales générées par les convertisseurs. Les modèles seront de type comportemental et devront prendre en compte l'évolution de la température du composant. Le thème souffre manifestement de l'absence en France d'une industrie des composants de puissance. Bien que sa cohérence ne soit pas toujours évidente, l'activité de ce sous-ensemble paraît bonne en ce qui concerne la modélisation des composants et 85 Ecole centrale de Lyon des sous-ensembles électroniques, dépositaires d'un ensemble de connaissances indispensables à l'industrie. On ne peut donc que soutenir les efforts de cette équipe pour maintenir ses connaissances à la pointe des développements les plus récents dans ce domaine. L'orientation est plus discutable, en revanche, en ce qui concerne la technologie des composants et il paraît dangereux de la laisser dériver vers des recherches amont sur un matériau comme le carbure de silicium, dont l'avenir industriel est encore incertain. Le CEGELY a récemment redéfini sa politique de développement autour de quatre axes dits structurants, que l'on peut assimiler à des opérations de recherche communes à l'ensemble de ses équipes : - l'axe interfaces et matériau qui sera moteur dans le développement des modèles numériques et de leur vérification expérimentale ; - l'axe compatibilité électromagnétique qui est défini fort judicieusement comme recouvrant non seulement l'étude des perturbations causées par les équipements, mais également l'étude de règles de conception assurant leur compatibilité aux normes CEM. Il recouvre donc une part du thème systèmes et commande. Cet axe est appelé à un développement en étroite relation avec l'industrie ; - l'axe Enseignement Assisté par Ordinateur : défini autour du projet européen COLOS, il peut être intéressant à plus d'un titre, ne serait-ce que parce qu'il devrait amener les équipes à réfléchir sur leurs approches pédagogiques respectives, et immanquablement à comparer les structures, la flexibilité et l'efficacité des systèmes éducatifs dans leur ensemble. Mais on ne peut évidemment pas compter sur cette activité, qui ne manipulera forcément que des connaissances établies, pour renouveler les thèmes et les connaissances du laboratoire. En ce sens, cette activité est plus proche des missions pédagogiques du département que de la recherche proprement dite. Ce n'en est pas moins un excellent point de passage entre ces deux aspects de la mission générale d'une école d'ingénieurs. Profitant de cette expérience, le CEGELY est un élément moteur dans la mise en place, au sein de l'École, d'un groupe de recherche pluridisciplinaire baptisé ICTT (Interactions collaboratives, télé-formation et télé-activités). La création de ce groupe résulte de compétences sur le site de l'École centrale, et d'une volonté forte de l'établissement de développer ce type d'activité pluridisciplinaire. Ce groupe rassemble des chercheurs du laboratoire GRACIMP impliqués dans des études sur le travail coopératif et des chercheurs du CEGELY travaillant sur les domaines de la représentation informatique des grandeurs physiques en génie électrique, ainsi que dans le domaine de la télé-formation. Un groupe de chercheurs en sciences humaines et sociales est venu renforcer cette équipe, dont l'ambition est de développer une complémentarité entre sciences pour l'ingénieur et sciences humaines et sociales, débouchant sur une production scientifique commune relative à l'usage des technologies interactives. - l'axe conception et optimisation d'une chaîne de traction pour véhicule électrique qui été défini en collaboration avec PSA. Il regroupe évidemment l'essentiel des forces du thème commande et contrôle. Bien que les thèmes de recherche, comme la structuration et l'optimisation d'une machine synchrone, le contrôle d'axe et la commande de l'ensemble convertisseur-machine avec la CEM du convertisseur, soient récents et porteurs, il faudra veiller à leur donner un contenu amont suffisant pour étendre leur portée et assurer leur renouvellement. Mais il est fort possible que, dans une restructuration des départements électronique et électrotechnique, cet axe, surtout dans sa partie consacrée à la commande et au contrôle, se trouve amené à jouer un rôle fédérateur important. Sur ce domaine d'activité, le laboratoire participe actuellement à la mise en place d'un GDR. 86 Les Départements Conclusion Constituant une équipe soudée et motivée, les enseignants-chercheurs et les IATOS sont bien impliqués, non seulement dans le fonctionnement pédagogique et scientifique du département, mais encore dans les tâches d'intérêt général de l'École : participation aux conseils, mission informatique, relations industrielles avec les PME, etc. Le rayonnement du laboratoire est excellent et le département peut mettre à son actif de très bonnes relations avec les entreprises. Tout ceci crée incontestablement une très bonne dynamique. Il convient cependant de noter que les problèmes de sécurité, tout particulièrement importants dans ce département, sont parfois insuffisamment pris en compte. Le département doit pourtant faire face à une situation très préoccupante créée par le manque d'attractivité de la discipline auprès des élèves, comme en témoigne la fréquentation des cours de l'option en troisième année, souvent inférieure à 12 étudiants. Cette désaffection, commune à la plupart des formations universitaires dans la discipline "électrotechnique", pose le problème de la place et du poids de la discipline dans le cursus et plus particulièrement, de son importance dans les enseignements de première et de deuxième années. VI - Le Département d'Électronique Organisation du département L'encadrement du département Électronique est assuré par 2 professeurs, 8 maîtres de conférences et 3 ITA relevant de l'Éducation nationale. Le département s'appuie en principe sur le Laboratoire d'Électronique, Automatique et Mesures Électriques (LEAME) mais on constate que l'interpénétration des deux entités se fait mal, au détriment d'une véritable politique de l'École en matière d'enseignement de l'électronique. En dépit de son intitulé, le LEAME déclare se positionner entre le département d'Électronique et la composante physique du département de Physicochimie des matériaux. En effet, tout porte à constater que le centre de gravité de ce laboratoire se situe bien plus du côté des matériaux et des microstructures que sur la trajectoire d'une unité de recherche destinée à soutenir et à nourrir les enseignements d'électronique d'une école d'ingénieurs : cette contradiction se traduit à la fois dans le centrage de ses thèmes et dans la répartition des ressources entre entités du laboratoire. La part prise par les personnels CNRS du LEAME dans les missions d'enseignement est cependant loin d'être négligeable (59 heures de cours à l'École, 28 heures de bureau d'études, 38 heures de TP, 24 heures de cours de DEA à Grenoble, des encadrements de travaux de fin d'études, de DEA et de thèses). Mais ces chiffres, pour intéressants qu'ils soient, masquent la réalité d'une participation reposant sur une offre déterminée par les thèmes de recherche du laboratoire, et non pas sur une définition et une prise en compte des besoins d'enseignement de la filière électronique de l'École. Le LEAME met régulièrement à disposition de l'enseignement la salle blanche, le réacteur d'épitaxie des matériaux III-V et divers moyens de caractérisation électrique. Le laboratoire contribue, dans la mesure de ses moyens, à la gestion, au fonctionnement 87 Ecole centrale de Lyon et à l'entretien des locaux qu'il partage avec le département ; le LEAME participe financièrement aux frais généraux et à l'aménagement des infrastructures de l'ensemble département-laboratoire. Deux de ses ITA partagent leur temps de service entre le laboratoire et le département, respectivement pour les tâches de gestion et l'assistance électronique et informatique. Il n'en reste pas moins que la rénovation du matériel pédagogique électronique du département, et surtout son actualisation, demeurent difficiles, compte tenu de la faiblesse des moyens accordés aux départements par l'École. Par ailleurs, si les ITA du LEAME apportent leur concours aux tâches de gestion communes, ils ne participent en rien aux travaux d'encadrement pédagogique. Activités d'enseignement Liste des enseignements du département INTITULÉS Première année Électronique générale (module de base) Deuxième année Électronique analogique (mod.d'appr.) Électronique digitale pour le traitement de l'information (mod.d'appr.) Physique des composants (mod.d'appr.) Intégration des fonctions logiques électroniques (option) Conception de systèmes industriels (option) Chaînes de microprocesseurs (option) Troisième année Conception de CI pour les très hautes fréquences (DEA) Architecture des systèmes intégrés VLSI (DEA) Conception de circuits et de systèmes analogiques (DEA) Composants de l'électronique et de l'optique intégrées (DEA) Méthodes modernes de conception des systèmes électroniques (DEA) Opto-électronique et télécommunications (DEA) Signal et bruit TOTAL COURS TP TP/BE 15 Nombre d'heures 20 12 9 9 Nombre d'heures 8 8 8 8 9 12 12 12 12 4 4 8 4 4 Nombre d'heures 22 16 22 16 22 16 22 16 22 16 22 16 22 16 232 54 154 En deuxième année, 20 à 25 étudiants sont inscrits aux cours de l'option. Les cours d'approfondissement, ouverts aux étudiants des autres options, accueillent environ cinquante étudiants sur six options. En troisième année, une vingtaine d'étudiants suivent l'option, et huit sont inscrits au DEA "Dispositifs de l'Electronique intégrée". 88 Les Départements Formation doctorale Le département d'Électronique est fortement impliqué dans les enseignements du DEA "Dispositifs de l'Electronique intégrée" dont la responsabilité incombe à l'INSA. Le DEA est, de ce fait, également l'un des points de rencontre du pôle lyonnais. L'entente et les échanges entre les établissements semblent ici également bien fonctionner. En 1995 - 1996, ce DEA a accueilli sept étudiants de l'ECL. En moyenne, un élève ingénieur poursuit en thèse chaque année. Le département d'électronique assure en DEA environ 150 heures d'enseignement, cours et TD confondus, dont la plupart se recoupent avec les cours de troisième année d'ingénieur. Activités de recherche Le Laboratoire d'Electronique, Automatique et Mesures électriques (LEAME), sous l'impulsion de son directeur mène, dans les thèmes matériaux, technologie et physique des composants, nanotechnologies et optique, et, dans le domaine très actuel et pointu des microcapteurs, des recherches de très grande qualité riches en potentialités d'applications industrielles. L'UMR est organisée en 6 équipes de recherche qui réunissent un total de 14 enseignants-chercheurs, 9 chercheurs CNRS, 10 techniciens et 2 administratifs. 6 des 8 techniciens et les 2 administratifs appartiennent à l'enseignement supérieur. En 1996, la répartition des ressources en personnel entre les équipes est la suivante : - Matériaux et structures III-V : un directeur de recherches du CNRS, deux chargés de recherches, un maître de conférences, un technicien, un assistant-ingénieur et cinq doctorants ; - Technologie et physique des composants à semi-conducteurs III-V : un directeur de recherches du CNRS, trois chargés de recherches, un maître de conférences, un assistant-ingénieur et trois doctorants ; - Imagerie de photoluminescence : un professeur, un maître de conférences, un chargé de recherches, un technicien et trois doctorants ; - Nanotechniques : un professeur, deux maîtres de conférences, un technicien et un doctorant ; - Optique : deux professeurs, un maître de conférences, un chargé de recherches, un technicien et un doctorant ; - Conception des circuits et systèmes : un professeur, trois maîtres de conférences, un professeur agrégé et quatre doctorants. Enfin les services généraux du laboratoire regroupent trois techniciens et un assistant-ingénieur. La dotation annuelle du laboratoire est d'environ 290 KF venant du Ministère et de 530 KF en provenance du CNRS. En 1994, l'École lui a attribué 150 KF sur son BQR. Le laboratoire bénéficie également d'une dotation moyenne de 550 KF par an de la Région et de ressources contractuelles à hauteur de 500 KF par an en moyenne. Le laboratoire inscrit actuellement environ cinq jeunes chercheurs en doctorat chaque année, mais entre 1990 et 1994 il n'y a eu que 19 soutenances de thèse. 89 Ecole centrale de Lyon En 1996, ces six équipes répartissent leur potentiel de recherche sur neuf opérations qui sont regroupées à leur tour sous quatre titres : Micro optoélectronique : - Passivation des matériaux et composants III-V ; - Matériaux et structures III-V épitaxiées ; - Expertise et contrôle des matériaux et des technologies III-V par imagerie de photoluminescence ; - Physique et technologie de dispositifs à effet de champ sur semiconducteurs III-V ; - Composants opto-électroniques à base de matériaux organiques. Microtechnologies : - Micro-techniques et micro-systèmes. Conception de circuits et systèmes : - Conception et modélisation de systèmes analogiques. Matériaux et physique : - Films minces diélectriques pour l'électronique et l'optique ; - Surfaces et nanotechniques. Le laboratoire publie en moyenne une douzaine d'articles dans des revues internationales à comité de lecture, ce qui constitue un chiffre annuel très honorable, d'autant que ces articles paraissent, pour la plupart, dans des revues très cotées. Mais, un seul de ces articles provient de l'équipe Conception de circuits et systèmes. En revanche, cette équipe participe à un nombre important de colloques internationaux avec actes publiés et comité de lecture. Le laboratoire donne chaque année à l'étranger quatre ou cinq conférences sur invitation, presque toutes dans le domaine des matériaux de la physique des composants ou des nanotechnologies. L'un des domaines les plus prometteurs, et dans lequel le LEAME effectue véritablement une percée, est celui des micro-dispositifs sur semi-conducteurs III-V. Ces structures reposent sur l'idée que les propriétés électro-optiques et électro-mécaniques des semi-conducteurs III-V peuvent se conjuguer avec les technologies de dépôts de couches minces de ces matériaux pour donner naissance à toute une série de capteurs. Le laboratoire ayant su maîtriser ces très difficiles technologies en atteignant de bonnes performances et une bonne reproductibilité, il lui a été possible de donner naissance à un ensemble de microdispositifs intéressants et ouvrant un champ nouveau : - microcapteurs magnétiques en structure HEMT pseudomorphiques ; - microdispositifs micro-mécaniques et micro-optiques à base de structures déformables ; - miroirs de Bragg pour l'optique intégrée, etc. Il y a là manifestement un savoir-faire qui peut déboucher sur l'un des sujets porteurs du moment : les microtechnologies et les microsystèmes. Lorsque l'on s'intéresse à ces aspects, on ne peut manquer de remarquer qu'un autre laboratoire de l'École, le Laboratoire de Physicochimie des interfaces, a lui aussi atteint un niveau de compétences internationalement reconnu dans des domaines très complémentaires, comme, par exemple, les micro-capteurs chimiques ou les identificateurs de gaz. Un rapprochement avec le Laboratoire de Physicochimie des interfaces a été tenté mais n'a pas abouti ; l'ECL a donc choisi de fédérer les deux laboratoires appartenant au secteur chimie (Physicochimie des interfaces et Matériaux, mécanique-physique) en une seule UMR. Il convient cependant de mentionner l'existence d'un Programme pluriformations, associant le LEAME et l'ancien 90 Les Départements laboratoire de Physicochimie des interfaces, sur le thème des micro-technologies et modèles de microcapteurs physiques, chimiques et biologiques intégrés. À l'issue de l'analyse du LEAME, trois constatations s'imposent : - même si des projets communs se dessinent dans le domaine des microsystèmes, on distingue encore nettement deux groupes ; un premier groupe rassemble les thèmes ou opérations se rapportant à la physique des matériaux, des composants et microstructures et aux nanotechnologies. Le second traite du thème Conception de circuits et systèmes ; le LEAME déclare en effet "concentrer ses efforts de recherche autour de deux thèmes fédérateurs" : - matériaux, surfaces et hétérostructures ; - microsystèmes, opto-électronique et optique. Le LEAME déclare aussi "maintenir des activités en micro-électronique et renforcer ses efforts en CAO". - il existe un énorme déséquilibre dans les moyens humains et matériels mis à disposition de ces groupes, déséquilibre accentué par le fait que la centrale de technologie est au service exclusif du premier ensemble (la technologie micro-électronique coûte très cher). Tous les personnels CNRS et tous les techniciens appartiennent au premier groupe. - l'encadrement doctoral est faible, et paradoxalement apparemment mieux assuré par le second groupe, pourtant le plus faiblement doté. Ces constatations conduisent aux conclusions suivantes : le LEAME n'est pas un laboratoire d'électronique mais un laboratoire de matériaux, nanotechnologies et microstructures ; dans ces domaines, il est incontestablement un laboratoire d'excellence. Par ailleurs, il est porteur, dans le domaine des microtechnologies et microsystèmes, d'un potentiel d'innovation très prometteur qu'un rapprochement avec le laboratoire de Physicochimie des interfaces pourrait sans doute amplifier. Cependant, ces domaines ne couvrent qu'une partie marginale des thèmes qu'il faudrait envisager pour équilibrer et promouvoir un enseignement d'électronique en école d'ingénieurs. Par ailleurs, force est de constater que la formation par la recherche n'est pas la priorité première du LEAME. Enfin, même si certaines évolutions sont perceptibles (en 1996, l'École a affecté une part du BQR à cette équipe sur proposition du LEAME), l'équipe Conception des circuits est encore isolée, sous-dotée dans cet ensemble et faiblement productive : la situation résulte principalement de l'échec d'une politique orientée exclusivement vers le développement industriel d'une carte dédiée au calcul parallèle, produit qui a donné lieu à la création d'une entreprise dont les activités ne profitent ni au département, ni au laboratoire. Conclusion La situation complexe du département, l'absence constatée d'interactivité entre activités de recherche et d'enseignement, sont l'héritage du passé. C'est à la fois la cause et la traduction d'un manque de perspectives fortes et de cohésion, parfois de mésententes, qui se traduisent par un malaise évident. L'axe électronique a été fortement influencé par l'introduction, il y a une quinzaine d'années, d'une équipe de recherche qui s'est spécialisée sur l'étude et la technologie des matériaux et interfaces III-V. Si, à cette époque, les perspectives industrielles d'une électronique très rapide construite sur le GaAs, encore très prometteuses, pouvait justifier ce choix, il présentait, en revanche, une certaine incompatibilité avec la mission d'enseignement de l'électronique au sein d'une école d'ingénieurs généralistes. Il est bien évident par ailleurs que le poids du CNRS a été déterminant dans la pérennisation de ce qui apparaît maintenant comme une erreur d'orientation. Par ailleurs, la tentative de développement d'un axe "conception de circuits intégrés" n'a pas donné les résultats escomptés, d'une 91 Ecole centrale de Lyon part, faute d'avoir consenti, au moment opportun, à investir les moyens matériels et les ressources humaines à un niveau suffisant et, d'autre part, du fait des difficultés d''évaluation de telles recherches par le CNRS. Cet axe subsiste encore mais connaît de très graves difficultés. De ce fait, les personnels de ce département apparaissent désorientés et démotivés : faute d'un leader capable d'imposer des choix stratégiques et de les mettre en œuvre sur le plan scientifique, les équipes sont en attente d'un message clair de l'École. Cette situation ne peut se pérenniser longtemps sans menacer, à terme, l'existence même du département VII - Le Département Conception et développement de produits industriels Organisation du département Ce département atypique existe depuis l'arrivée de l'Ecole centrale sur le site d'Ecully en 1967. En effet, contrairement à ce que prévoient les statuts de l'Ecole, ce département n'est pas un département de recherche. Par ailleurs, il ne comporte aucun enseignant de statut universitaire. L'équipe est composée de deux professeurs agrégés, d'un professeur technique adjoint de statut ENSAM et d'un technicien qui assume l'ensemble des tâches d'assistance à l'enseignement. Il n'existe pas de conseil de département mais des réunions régulières où l'on débat du fonctionnement de la structure. Le département dispose d'un parc de PC et de stations de travail (13 HP et SGI) connectés en réseau et équipés d'un certain nombre de logiciels : Euclid, MECAmaster, AutoCAD, CAD-X1, Mechanical Cost Advantage. La superficie dont dispose le département est satisfaisante. Le budget de fonctionnement de ce département se décompose approximativement comme suit : - Crédits d'enseignement et taxe d'apprentissage : 110 KF ; - PRIMECA : 160 KF ; - Formation continue : 120 à 130 KF ; - Activités de conseil et prestations : 200 à 250 KF. Activités d'enseignement L'objectif du département est de former les éléves ingénieurs aux méthodes modernes de conception, qui est une fonction essentielle de l'ingénieur. La formation s'articule autour de quatre thèmes principaux : - la construction mécanique, grâce à des études complètes de produits en collaboration avec les industriels ; - la conception et la fabrication assistée par ordinateur, en utilisant principalement le modeleur 3D Euclid et des applications, intégrées au réseau des stations de travail, sur des réalisations ou des développements industriels ; 92 Les Départements - l'analyse et l'expertise en architecture d'ensembles mécaniques (calculs d'efforts 3D, chaînes de cotes 3D, génération assistée de cotation ISO) ; - l'analyse de la valeur et le "value management", en liaison avec des partenaires industriels lors du développement de produits. La répartition des enseignements est la suivante : - première année UV Mécanique et Energétique (conception 1) : 40 h de cours, 4 h de TP ; - deuxième année U.V. Mécanique et Energétique (conception 2) : 24 h de bureau d'étude ; U.V. Mécanique et Energétique (conception mécanique) : 10 h30 de cours et 14 h de TD ; U.V. optionnelle : 12h de cours et 8 h de bureau d'étude. - troisième année Génération de produits nouveaux : 22h de cours et 16 h de bureau d'étude ; Conception intégrée : 22h de cours et 16 h de bureau d'étude. Les enseignants ne parviennent à assurer l'intégralité de leur service statutaire qu'en prenant en charge les encadrements de projets, réalisés pour une bonne part avec des industriels. Par ailleurs, le département participe à deux projets pilotes dans l'enseignement de la Conception mécanique assistée par ordinateur : Colos avec le département d'Electrotechnique, l'autre dans le cadre du groupement national PRIMECA. Il assure également des enseignements dans le cadre de la formation permanente (un stage long sur la "Conception mécanique assistée par ordinateur"). Formations doctorales Le statut des personnels, l'absence de laboratoire de recherche font qu'aucun membre du département n'a la responsabilité d'une formation ; cependant le département assure une participation à l'enseignement dans deux DESS (CFAO et Qualitilogie) et dans le DEA Génie des systèmes industriels. Activités de recherche et de développement Bien que dépourvu de laboratoire de recherche, le département développe une activité tournée vers la production de produits logiciels, sur les thèmes suivants : - la génération assitée de cotes 3 D (un logiciel a été commercialisé par la société MECAmaster Sarl), - les méthodes et outils d'analyse de la valeur (le département s'est fixé comme objectif la production d'un logiciel d'expertise original). Bien que ce département ne soit pas un département de recherche il faut mentionner deux activités qui ont, et devraient donner lieu à des produits logiciels d'un grand intérêt pour l'ECL. Il s'agit tout d'abord d'une activité sur la génération assistée 93 Ecole centrale de Lyon de cotes 3D, qui a déjà donné lieu a un logiciel distribuée par la Société MECAmaster Sarl, et d'autre part de travaux sur les méthodes et outils de l'Analyse de la Valeur avec l'objectif de développer un logiciel d'expertise original. S'il y a peu de publications à l'actif du département (11 communications depuis 1990), il faut cependant souligner sa très bonne insertion régionale et nationale. Sa présence active au sein des institutions suivantes en témoigne : - Comité exécutif de l'Atelier inter-établissement de productique, - Groupe Rhône-Alpes-Auvergne de l'AFAV(Association française de l'analyse de la valeur) - GRUE, groupe des utilisateurs d'Euclid, - Centre de formation agrée AutoCAD. Conclusion Il est clair que ce département aurait tout à gagner à la mise en place d'un département d'enseignement et de recherche de Génie industriel dans la mesure où il est beaucoup trop petit pour développer seul une activité de recherche significative. Par ailleurs, ses enseignants se sentent mal intégrés dans l'École, à cause de leur statut qui les tient éloignés de la recherche et leur impose des charges d'enseignements beaucoup plus lourdes que celles de leurs collégues. Enfin, le départ prévu de l'un des enseignants, spécialisé dans l'analyse de la valeur, risque de remettre en cause des équilibres fragiles. VIII - Département de Mathématiques - Informatique - Systèmes Organisation du département L'équipe de ce département se compose de 17 enseignants-chercheurs, de trois emplois techniques et administratifs, trois ATER et 10 doctorants. La structure parait fonctionner de manière satisfaisante : elle est doté d'un conseil, très équilibré dans sa représentation, qui se réunit une fois par mois en moyenne. Ce département est constitué de trois équipes distinctes : mathématiques, informatique et automatique. Le département possède un réseau Ethernet, relié au réseau de l'École à travers un pont filtrant. Si les superficies de locaux allouées aux membres permanents paraissent satisfaisantes, il n'en est pas de même pour les doctorants et les stagiaires qui ne disposent que d'une surface totale de 67 m2. En 1996, le budget du département est de 315 KF dont 210 KF au titre des enseignements et 105 KF au titre de la recherche. 94 Les Départements Activités d'enseignement Les enseignements de mathématiques sont répartis sur les trois années du cursus de la façon suivante : INTITULÉ COURS Première année Mathématiques (module de base) Analyse numérique (module de base) Deuxième année Probabilités-statistiques (module de base) Calcul scientifique (module de base) Introduction à l'analyse fonctionnelle (module optionnel) Méthodes d'éléments finis (module optionnel) Plans d'expériences (module optionnel) TD TP/BE 27 Nombre d'heures 36 12 16 Nombre d'heures 15 20 9 12 12 12 8 12 8 Troisième année Nombre d'heures (modules optionnels) Optimisation Systèmes dynamiques Méthodes performantes en calcul scientifique Introduction aux ondelettes Singularités d'EDP en domaine anguleux TOTAL 22 22 h 16 16 22 16 22 16 22 16 217 84 96 Compte tenu des dédoublements de groupes et des enseignements de DEA, les mathématiques représentent une charge totale d'enseignement de 1700 heures équivalent TD. 95 Ecole centrale de Lyon Les enseignements d'informatique se décomposent de la façon suivante : INTITULÉ COURS Première année Algorithmes et structure de données (tronc commun) Langage de programmation en C (tronc commun) 13 h 30 TD TP/BE Nombre d'heures 18 12 Deuxième année Introduction à la programmation objet (tronc commun) UNIX et programmation C++ (tronc commun) Systèmes d'information (option) Systèmes d'exploitation (option) Méthodes de conception de logiciels (option) Nombre d'heures 9 10 12 Troisième année Intégration et travail coopératif Base de données Intelligence artificielle Infographie Ingénierie de projets informatiques Réseaux et applications réparties Ingénierie des interfaces Programmation sous contraintes 12 12 8 8 12 8 Nombre d'heures TOTAL 22 22 22 22 16 16 16 16 22 16 22 22 22 16 16 16 234 h 30 28 176 En première année, les élèves disposent d'une salle au centre de calcul, et en seconde année, de deux salles équipées de 22 postes de travail en libre service. Chaque année, environ 40 à 50 élèves sont inscrits dans l'option "Informatique et automatique" : une vingtaine d'ingénieurs sont formés avec une spécialisation informatique. Néanmoins, on relève des incohérences dans la progression des parcours, liées au système optionnel et à la liberté de choix laissée aux élèves ; par ailleurs, les enseignants sont dans une incertitude permanente quant au maintien de leur enseignements (un cours non dispensé, faute d'un nombre suffisant d'élèves deux années consécutives, est supprimé). 96 Les Départements Les enseignements d'automatique se répartissent comme suit : INTITULÉ Deuxième année Automatique des processus linéaires Automatique des processus non linéaires Synthèse des régulateurs industriels Systèmes à "événements" discrets Troisième année Systèmes asservis Automatique des processus linéaires multivariables Commande optimale Automatique manufacturière Structuration de la production manufacturière TOTAL COURS TD TP BE Nombre d'heures 13 h 30 18 9 12 9 12 12 8 22 8 Nombre d'heures 12 4 22 16 22 22 16 16 22 16 153 h 30 50 20 68 Le potentiel d'enseignement représente 1056 heures. Compte tenu des dédoublements, la charge d'enseignement s'élève à 1278 heures qui se décomposent de la façon suivante : 1000 heures en deuxième et troisième années, 200 heures de projets et 78 heures en DEA et DESS. Formations doctorales Pour le secteur mathématiques, le département est impliqué dans le DEA "Analyse numérique, équations aux dérivées partielles et calcul scientifique", qui s'appuie sur les compétences de deux UMR : l'UMR 128 "Mathématiques pures et appliquées" de l'ENS de Lyon et l'UMR 5585 "Analyse numérique" qui associe l' UCBL, l'Université de Saint-Étienne, l'INSA de Lyon et l'ECL. Cette formation doctorale accueille 4 centraliens. Dans le domaine de l'informatique, le département participe au DEA"Productique : organisation et conduite des systèmes de production", mis en place récemment par l'INSA, l'ECL et les universités Lyon I et Lyon II. En 1995 - 1996, deux élèves de l'ECL suivaient les cours de ce DEA. L'ECL est par ailleurs associé au DEA "Automatique industrielle" délivré par l'UCBL, l'INSA de Lyon et l'Université de Savoie. 97 Ecole centrale de Lyon Activités de recherche L'équipe de mathématiques est l'une des composantes de l'UMR 5585, regroupant les chercheurs travaillant en analyse numérique dans quatre établissements : l'ECL, l'INSA de Lyon, l'UCBL et l'Université de Saint-Etienne. Les principaux thèmes de recherche développés dans l'UMR sont: - les méthodes numériques à haute performance ; - les équations d'évolution et les propriétés qualitatives ; - le calcul parallèle ; - les théories de la turbulence ; - l'approximation spectrale ; - l'histoire des mathématiques appliquées. L'équipe de l'ECL est essentiellement impliquée dans les deux premiers thèmes et sa production scientifique est d'excellent niveau : depuis 93, on compte 12 publications sur le premier thème, 10 sur le second, principalement dans des revues internationales de qualité. Jusqu'en 1993, l'équipe d'informatique était caractérisée par des thèmes de recherche très dispersés et un niveau des publications faible. L'équipe a alors été rattachée au LISPI (Laboratoire d'informatique des systèmes de production industrielle), structure commune à l'INSA de Lyon et à l'Université Claude Bernard, qui était reconnue alors comme équipe d'accueil par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Depuis lors, le LISPI a subi une restructuration et l'équipe de l'ECL est maintenant rattachée au GRACIMP (Groupe de recherches en apprentissage, coopération et interfaces multimodales pour la productique) impliquant l'INSA, l'Université Lyon I et l'ECL). Le thème central des recherches de cette équipe est l'étude des techniques de conception de collecticiels, c'est-à-dire de logiciels permettant le travail coopératif à distance et dotés d'interfaces sophistiquées. Il faut noter également une participation aux activités du GDR-PRC"Communication homme-machine", la soutenance de 9 thèses entre 1991 et 1994, l'organisation de manifestations nationales. Actuellement 6 thèses sont en cours ainsi que deux projets : l'un en EAO (projet Teleco 3), l'autre en CAO, en liaison avec PRIMECA. En 1991, les thèmes de recherche de l'équipe d'automatique avaient été jugés trop dispersés et le niveau des publications faible. Depuis lors, la partie dite "discrète" a été rattachée au LISPI, tandis que la partie dite "continue" a rejoint le LAGEP (Laboratoire d'automatique et de génie des procédés), UPRES A de l'Université Claude Bernard. Conclusion Ce département n'a pas l'homogénéité que l'on pourrait attendre d'un département d'enseignement et de recherche. C'est un assemblage artificiel, composé de trois équipes qui n'entretiennent aucune collaboration et dont les potentiels scientifiques sont très hétérogènes. Si l'équipe d'analyse numérique, rattachée à une UMR, est d'un excellent niveau et explore des domaines de recherche d'un intérêt certain pour une école d'ingénieurs, l'équipe d'informatique, intégrée récemment au GRACIMP, n'a pas encore fait ses preuves. L'automatique pose un problème plus délicat encore : il n'existe pas de département d'automatique à l'ECL. La discipline est présente dans plusieurs 98 Les Départements départements de l'École, outre celui de Mathématiques, Informatique, Systèmes. Il est très difficile de savoir si l'absence de structure était la cause ou la conséquence de l'absence d'un laboratoire. On semble se satisfaire du fait que l'automatique se trouve dispersée dans toutes les disciplines dès lors qu'elles abordent l'aspect système. Il faut rappeler que l'automatique existe en tant que telle. Le formalisme qu'elle a développé recouvre certes à peu près toutes les disciplines. Ce ne doit pas être un argument pour l'y dissoudre. La création, projetée par la direction, d'un département de Génie industriel qui inclurait, entre autres disciplines, l'automatique et la productique, ne ferait qu'accentuer cette dispersion. Les problèmes de recrutement et l'absence du support d'un laboratoire interdisent une solution facile. On peut cependant suggérer quelques pistes : - en France et à l'étranger, cette discipline s'est principalement développée en conjonction avec le traitement des signaux et au voisinage des technologies servant de support au traitement de ceux-ci. En école d'ingénieurs, l'automatique ne peut se développer sans lien avec l'informatique industrielle, l'électronique ou l'électrotechnique. - la mise en place d'un département de Génie industriel regroupant les aspects de l'automatique transversaux à l'ensemble des disciplines serait-elle pertinente ? Il faudrait, dans cette hypothèse, distinguer soigneusement les aspects de l'automatique propres à la gestion de la production de ceux spécifiques à chaque discipline, qu'il faudrait veiller à préserver : en effet, des départements comme l'électrotechnique et l'électronique, par exemple, pourraient y perdre l'un des aspects les plus modernes de leur ancrage industriel. Une grande flexibilité dans l'approche serait donc nécessaire. IX - Le Département Matériaux, Mécanique Physique Organisation du département Le département Matériaux, Mécanique Physique est constitutif de l'ancienne URA 447 "Matériaux-mécanique physique" qui a reçu en 1994 le renfort des chimistes de l'URA 404 (cf. infra). Ainsi s'est constitué le laboratoire "Ingénierie et fonctionnalité des surfaces" (IFOS, UMR 5621). Le directeur du département est également le responsable du laboratoire. Ce département est composé de 7 professeurs, 7 maîtres de conférences, un chef de travaux, 4 emplois CNRS, un demi-poste d'ATER, un moniteur, 11 techniciens, et 36 doctorants. Il dispose d'équipements nombreux, récents et de bonne qualité, financés essentiellement sur des crédits de recherche. Le département bénéficie de locaux d'une superficie suffisante, mais qui ne semblent pas conformes aux normes de sécurité actuelles ; par ailleurs, leur disposition ne favorise ni les échanges, ni les rencontres. La gestion du département est collégiale et consensuelle. Activités d'enseignement Le département est impliqué dans l'UV "Matière-Matériaux". Les enseignements dispensés le sont en étroite collaboration avec les départements 99 Ecole centrale de Lyon Technologie des surfaces et Physicochimie des matériaux. Il participe en outre aux UV optionnelles de deuxième année et à l'option de troisième année. Les enseignements concernent les fondements des sciences de la matière et des matériaux et sont regroupés sous quatre rubriques : - physique, - chimie, - métallurgie, - matériaux, surfaces. Le potentiel enseignant théorique représente 2 600 h équivalent TD pour une charge de 3 472 h équivalent TD. Dans les faits, le département dispose de 2000 h d'enseignements statutaires pour couvrir une charge effective de 4415 h, dont les trois quarts sont dispensées sous forme de TP. L'ensemble des cours est structuré logiquement avec une forte orientation vers les matériaux métalliques, spécialisation commune à la plupart des enseignants. Compte tenu de la dimension généraliste de la formation, il conviendrait sans doute de donner plus de place à l'évocation des matériaux polymères ou céramiques, ou encore des matériaux utilisés en génie civil (bois, béton). Par ailleurs, il convient de relever que la troisième année est très orientée vers les études doctorales alors que celles-ci ne concernent qu'une minorité d'élèves-ingénieurs. Enfin, la conformité des installations aux normes de sécurité actuelles n'est pas toujours assurée, notamment en ce qui concerne le four ou certaines machines d'essai. 100 Les Départements Liste des enseignement du département Matériaux, mécanique physique Intitulés Cours Première année Élaboration, mise en forme (UV matière-matériaux) Thermodynamique appliquée (UV matière-matériaux) Notions de ruine des matériaux (UV matière-matériaux) Matériaux pour l'ingénieur 1 (transfert) (UV matière-matériaux) Participation à caractérisation physique (UV matière-matériaux) TD TP ou BE Nombre d'heures 9 12 9 12 9 12 28 2 Deuxième année Physique des matériaux (UV matière-matériaux) Physique des défauts (UV matière-matériaux) Mécanismes des traitements thermiques (UV matière-matériaux) Matériaux pour l'ingénieur 2 (UV matière-matériaux) Matériaux : savoir choisir (option) Initiation au CND (option) 2 4 Nombre d'heures 9 12 9 12 9 12 20 20 12 Troisième année Optimisation des matériaux (option Matériaux et DEA Génie des matériaux) Tenue en service des matériaux (option Matériaux et DEA Génie des matériaux) Tenue en service des surfaces (option Matériaux et DEA Génie des matériaux) Performances et adaptation (option Matériaux et DEA Génie des matériaux) 8 Nombre d'heures TOTAL 22 16 22 16 22 16 22 16 176 74 124 Formations doctorales Le département participe à trois formations doctorales, rattachées à l'École doctorale "Matériaux" de Lyon : - le DEA "matériaux macromoléculaires et composites" ; - le DEA "Génie des matériaux" ; - le DEA "Sciences des matériaux et des surfaces". 101 Ecole centrale de Lyon En 1995 - 1996, les effectifs de ces DEA sont les suivants : Génie des Sciences des Matériaux Matériaux Matériaux Effectif total* 12 2 5 dont élèves de l'ECL 10 1 5 5 2 5 Poursuites d'études en thèse (élèves de l'ECL) * Inscrits à l'ECL Activités de recherche Jusqu'en 1995, les activités de recherche du département ont eu comme cadre l'URA CNRS MMP (Matériaux, mécanique physique), créée en 1993. Le laboratoire comprenait deux entités : - le groupe Céramique-Biomatériaux-Caractérisation physique qui entretenait une collaboration étroite avec l'École dentaire de Lyon. Ses thèmes de recherche concernait la diffraction des rayons X, la détermination des contraintes résiduelles, la microscopie électronique à balayage ; - le groupe Caractérisation micromécanique des matériaux spécialisé dans la durabilité des matériaux composites et dans l'analyse microstructurale de l'usure des matériaux nouveaux ou traditionnels ; des collaborations étroites liaient ce groupe aux polyméristes de l'UCBL et aux mécaniciens du contact de l'INSA de Lyon. En 1995, cette URA a fusionné avec l'URA 404 "Laboratoire de physicochimie des interfaces" pour constituer l'UMR "Ingénierie et fonctionnalisation des surfaces". Ce nouvel ensemble regroupe 19 chercheurs (quatre emplois du CNRS, sept emplois de professeurs des universités, sept maîtres de conférences et un chef de travaux) et 11 ingénieurs, techniciens ou administratifs. Il accueille également 36 doctorants. Sur son budget, le laboratoire finance les salaires d'un technicien et d'une secrétaire à mitemps. Le laboratoire dispose, en outre, d'un ingénieur de recherche rémunéré sur des fonds provenant des activités de formation continue. Le budget du laboratoire représente environ 4MF dont la plus grande part provient de ressources contractuelles ; l'apport de l'École représente une somme totale de 400 KF, dont 170 KF au titre de l'enseignement et 230 KF au titre de la recherche. Le projet scientifique de la nouvelle UMR IFOS est structuré en quatre opérations : Réponse des matériaux aux sollicitations tribologiques complexes Cette activité, en partie complémentaire de celle menée au sein du LTDS (cf. infra), concerne la métallurgie et les problèmes de diffusion aux contacts solide-solide fortement sollicités. Le travail mené est minutieux, sérieux et reconnu internationalement. L'IFOS et le LTDS se retrouve au sein de l'IET (Institut européen de tribologie) dont la vocation internationale semble encore limitée. 102 Les Départements Durabilité des matériaux Cette activité concerne un sujet largement développé dans de nombreux laboratoires français sur la liaison durabilité (mécanismes d'endommagement) en fonction de la microstructure. Dans le cas présent, l'application aux matières organiques est originale. L'objectif est de rechercher les stockages d'énergie et les sites de piégeage de charges électriques conduisant à des claquages diélectriques avec, parfois, des fusions locales. On notera le partenariat avec le CEA/DAM pour le développement d'un moyen de caractérisation, l'électroscope à effet miroir. Structures fonctionnelles : reconnaissance (bio) chimique et détection Ce groupe, issu du rapprochement avec l'URA 404, développe une activité qui a débouché sur de nombreux brevets concernant les greffages chimiques qui privilégient des systèmes d'affinité ou des systèmes catalytiques. L'équipe a créé le club " microcapteurs chimiques "qui associe 20 sociétés et 40 laboratoires et qui édite une revue trimestrielle à dimension nationale. Cette équipe, atypique dans une école telle que l'ECL, mérite d'être soutenue : elle présente des potentialités susceptibles de développements majeurs. Élaboration de structures superficielles multifonctionnelles Cette activité est habituelle pour un laboratoire de matériaux. Tous les dépôts destinés à constituer des barrières thermiques (ambages des moteurs d'avion) ou des zones d'accrochage en biomécanique présentent des risques de décollement des couches déposées à haute température (laser, torche plasma) ou par voie chimique. Ces travaux concernent généralement l'analyse des contraintes par diffractométrie X, qui est bien développée ici, ou l'analyse des surfaces (microdureté, microscopie, analyse). Un autre aspect de ce thème concerne le greffage pour améliorer la fonctionnalité des surfaces. Par ailleurs, trois centres d'étude ont été constitués en forte interaction avec les laboratoires extérieurs et les milieux industriels : - Caractérisation des matériaux ; - Caractérisation des biosystèmes ; - Valorisation, cellule de transfert. Conclusion C'est un département qui fonctionne bien, alliant activités d'enseignement et de recherche dans une certaine harmonie. Néanmoins, on peut formuler les réserves suivantes : - le poids des TP ou BE dans la charge d'enseignement est excessif, - la sécurité de certaines installations nécessite des travaux de mise en conformité. 103 Ecole centrale de Lyon X - Le Département Technologie des surfaces Organisation du département Ce département abrite une UMR dont le responsable est distinct de celui du département. Le conseil de département et le conseil de l'unité de recherche donnent parfois lieu à des réunions communes. La structure compte une quarantaine de permanents. Elle dispose d'équipements de recherche et de TP très performants, la recherche ayant très largement contribué à équiper l'enseignement. Les locaux sont vastes, propices à l'organisation d'échanges. L'équipe pédagogique est constituée de trois professeurs des universités, trois maîtres de conférences, un professeur certifié et deux enseignants du cadre ENSAM. Les activités d'enseignement et de recherche du département s'articulent autour d'un thème central : la tribologie. Cette science a pour objet l'étude des lois régissant le frottement, la lubrification et l'usure. Activités d'enseignement Le département participe, dans le cadre du tronc commun, aux enseignements de l'UV Mécanique et Énergétique Le département assure par ailleurs des enseignements dans le cadre des options de troisième année : - matériaux, mécanique, surfaces ; - mécanique ; - génie civil et industriel. La présence d'enseignants du cadre ENSAM au sein de l'équipe pédagogique aboutit à un potentiel d'enseignement élevé pour un nombre restreint d'enseignants : 2300 heures équivalent TD réparties entre 9 personnes. La charge d'enseignement théorique s'élève à 3260 heures équivalent TD mais elle atteint 4070 heures effectives, composées à 80 % de TP, proportion que l'on peut juger excessive. Il est à noter que la fabrication mécanique, à l'origine de l'existence de ce département, ne tient plus qu'une place très faible dans la formation : on peut se demander si le futur ingénieur, qui n'aura jamais approché une machine-outil de production saura reconnaître, dans une usine, un tour, une fraiseuse, une rectifieuse etc. Par ailleurs, les enseignements en gestion de production moderne et en organisation, qui auraient pu constituer une part importante de la formation délivrée dans ce département, se voient réduits à un cours d'option de troisième année, d'une durée de 22 heures. 104 Les Départements Liste des enseignements du département Technologie des surfaces Intitulés Première année Caractérisation physique Cours Matière mal condensée Matériaux pour l'ingénieur Mécanique, Robotique TD TP ou BE Nombre d'heures 6 8 9 12 8 20 9 Fabrication Deuxième année Solides non cristallins 12 4 12 Nombre d'heures 9 12 Matériaux pour l'ingénieur 12 Mécanismes 10,5 Fabrication Mouillage, adhérence, colloïdes (option) Troisième année Tribologie (DEA Mécanique) Caractérisation des surfaces (DEA Acoustique) Comportement mécanique des polymères (DEA mécanique) Interactions mécaniques (DEA Acoustique) Dynamique des mécanismes (DEA Mécanique) Mécanique des vibrations (DEA Acoustique) Techniques de production Robots industriels TOTAL 14 16 20 Nombre d'heures 22 12 22 16 22 12 22 16 22 16 22 16 22 22 239,5 16 16 192 58 Formations doctorales Le département de technologie des surfaces inscrit ses élèves dans plusieurs DEA auxquels participent les enseignants : Mécanique, thermique et énergétique, Génie civil, Chimie analytique, Acoustique, Génie des matériaux, Sciences des matériaux, Génie biologique et médical. Ces DEA appartiennent principalement à deux Écoles doctorales : - École doctorale des matériaux de Lyon (EDML) ; - École doctorale de mécanique (MEGA). Cette multiplicité ne fait que traduire l'éclectisme et le rayonnement d'une équipe pédagogique qui compte des personnalités de renom international. 105 Ecole centrale de Lyon Activités de recherche Le laboratoire de Tribologie et dynamique des systèmes (LTDS), URA CNRS, constitué en 1992 et devenu UMR en 1995, regroupe les compétences du département de Technologie des surfaces et de celui de Mécanique des solides à l'ECL, ainsi que celles du département Physique des interfaces à l'ENI de Saint-Étienne. Les problèmes de tribologie et de mécanique des solides, des surfaces et de dynamique des systèmes sont abordés à plusieurs niveaux d'observation : de la macro-structure comportant des jeux et des frottements jusqu'à la molécule dans la zone de contact entre solides. Le laboratoire joue un rôle charnière, faisant cohabiter l'expérimentation au niveau nanométrique et la modélisation mécanique, modélisation des milieux granulaires et hétérogènes, et des systèmes. Le laboratoire, qui comprend 43 permanents et 48 doctorants en 1995-1996, est financé, hors salaires, à 82 % par les contrats, 4 % par le CNRS et 14 % par le MESR pour un budget de 10 MF. Par ailleurs, le laboratoire est lié à la société partenaire de recherche, la SORETRIB qui met à sa disposition deux ingénieurs sous contrat. La recherche est organisée autour de trois thèmes : Tribologie et surfaces L'étude des surfaces frottantes est menée sous l'angle mécanique et topographique. C'est une activité fondamentale de ce laboratoire qui compte des chercheurs originaux et inventifs dont l'apport scientifique est réel et significatif. Surfaces et milieux hétérogènes Dans ce thème, divers aspects assez dissemblables sont abordés tels que forces de surfaces, lubrification limite, rhéologie et grandes déformations, matériaux granulaires. L'ensemble conduit, dans les différents domaines, à des travaux d'excellente qualité et assez largement publiés. Dynamique des mécanismes et des structures Les études sont diverses et se rapportent principalement à la mécanique vibratoire ainsi qu'au contrôle actif. Ces travaux sont tous à la pointe de la connaissance dans leur domaine et contribuent aussi au renom du laboratoire. Conclusion Le département et le laboratoire fonctionnent avec une direction bicéphale, mais efficace et conviviale. Leur implantation prochaine dans les locaux de l'Institut européen de tribologie, devrait contribuer à élargir et enrichir cet ensemble remarquable. On peut cependant regretter la part trop faible de l'enseignement de fabrication mécanique et l'insuffisance des équipements qui lui sont consacrés. 106 Les Départements XI - Le Département Mécanique des solides Organisation du département Le département est doté d'un conseil constitué de dix élus et de quatre membres nommés par le responsable de département : l'engagement et le charisme de ce dernier contribue à préserver un bon équilibre entre les différentes composantes du département. L'activité de recherche se fait au sein du Laboratoire de Tribologie et dynamique des systèmes (ancienne URA 855 devenue UMR 5513). Le département participe à deux des trois thèmes de recherche de ce laboratoire qui regroupe les activités scientifiques des départements de Mécanique des solides et de Technologie des surfaces. L'équipe pédagogique est composée de trois professeurs des universités, six maîtres de conférences, deux PAST, un professeur certifié et deux assistants. Quatre techniciens les assistent. Activités d'enseignement La charge d'enseignement effective du département est de 5 430 heures équivalent TD (dont 11 % de cours magistraux, 16 % de TD et 73 % de TP et BE), alors que le potentiel enseignant représente environ 3 500 h équivalent TD. On pourrait certainement remédier à ce déficit en modifiant la taille des groupes de travaux pratiques. Les cours de base sont assurés en partenariat avec d'autres départements : - celui d'Acoustique pour la mécanique générale, - celui de Mécanique des fluides pour la mécanique des milieux continus. Cette heureuse initiative a pour effet de permettre des échanges entre enseignants-chercheurs de disciplines connexes et on ne peut que l'encourager. Le département assure également toute la charge de l'option génie civil qui, cette année, n'accueille que 14 élèves alors qu'habituellement, elle en compte une trentaine. Il est essentiel d'enrayer cette tendance à la baisse qui serait préjudiciable à un enseignement dont l'intérêt est évident et essentiel pour l'ECL. L'équipe, qui est de très bon niveau, mériterait d'être confortée par l'École. Si les enseignements sont globalement de bonne qualité, il convient néanmoins de relever la place trop faible consacrée à la résistance des matériaux dont le nombre et la durée des TP sont réduits à l'excès. Dans une école dont la mécanique constitue l'un des axes forts, il s'agit, à l'évidence, d'une lacune. 107 Ecole centrale de Lyon Liste des enseignements du département Mécanique des solides Intitulés Cours TD TP ou BE Première année Nombre d'heures Mécanique générale et analytique 10,5 14 (Module de base) Mécanique des milieux continus 6,5 9 (Module de base) Solides élastiques et non élastiques 10,5 14 (Module d'approfondissement) Vibration des machines 9 12 4 (Module d'approfondissement) Mécanique des vibrations (Module de transfert) 8 Mécanique des solides (Module de transfert) 8 Deuxième année Nombre d'heures Éléments de calcul des structures 12 16 (Module de base) Vibration des structures 9 12 4 (Module d'approfondissement) Statique et stabilité des structures 10,5 14 (Module d'approfondissement) Calculs en mécanique des solides 16 (Module de transfert) Mécanique des sols (option) 20 Plaques et coques (option) 20 Troisième année Nombre d'heures Stabilité des systèmes mécaniques 22 16 (option mécanique et DEA Mécanique) Dynamique des structures (option mécanique et DEA Mécanique, 22 16 Acoustique) Calculs avancés en conception de véhicules 22 16 (option génie industriel) Méthode expérimentale en mécanique des 22 16 solides Propagation des vibrations 22 16 (DEA Acoustique) Génie parasismique 22 16 (option génie civil et DEA Génie civil) Travaux souterrains 22 16 (option génie civil et DEA Génie civil) Mécanique des sols appliquée au calcul des 22 16 ouvrages (option génie civil et DEA Génie civil) Grands ouvrages (option génie civil) 22 16 Méthodes numériques en mécanique des 22 16 sols (option génie civil) Comportement mécanique des matériaux 22 16 (DEA Génie des matériaux) Mécanique et thermodynamique des 22 16 milieux continus (DEA Mécanique) Calcul des structures élastiques et 22 16 plastiques TOTAL 394 91 248 108 Les Départements Formations doctorales L'École doctorale MEGA comprend quatre DEA dont trois sont accessibles aux élèves de l'ECL. Il s'agit des DEA : - Mécanique, - Génie Civil, - Acoustique. En 1995 - 1996, les effectifs de ces DEA sont les suivants : Inscrits* Dont élèves de l'ECL Poursuite d'études en thèse (élèves de l'ECL) * Inscrits à l'ECL Mécanique 29 Génie civil 3 Acoustique 19 17 3 18 17 3 8 Le département Mécanique des solides contribue pour une part significative enseignements de ces DEA, surtout dans le cadre des cours d'option. aux Activités de recherche Les activités de recherche du département de Mécanique des solides se déroulent au sein du Laboratoire de Tribologie et dynamique des surfaces (LTDS, UMR 5513) et concernent la mécanique des milieux continus et la dynamique des structures (cf. supra). Conclusion Ce département fonctionne de façon globalement satisfaisante : l'équilibre est préservé entre ses différentes composantes grâce au dynamisme et à l'implication de son responsable. Par ailleurs, le développement de partenariats avec les départements d'Acoustique et de Mécanique des fluides génère des échanges féconds entre enseignants-chercheurs de disciplines connexes. Néanmoins, il conviendrait de contenir, dans des proportions raisonnables, la part de la charge d'enseignement inhérente aux TP et BE, dispensés en très petits groupes. En outre, la désaffection enregistrée par l'option Génie civil est inquiétante et il serait souhaitable d'enrayer ce phénomène. 109 Ecole centrale de Lyon XII - Le Département Physicochimie des matériaux Organisation du département Ce département s'appuyait, à l'origine, sur le Laboratoire de Physicochimie des interfaces (LPCI, URA CNRS 404). Mais des dissensions internes et la perte d'actualité de l'électrochimie ont conduit à la partition du LPCI, les physiciens rejoignant le LEAME (UMR 5512) et les chimistes intégrant la nouvelle UMR IFOS (Ingénierie et fonctionnalisation des surfaces) qui résulte de la fusion de l'URA 447 (Matériaux, Mécanique physique) et de l'URA 404. Le département survit sous une forme provisoire il n'y a plus de conseil de département - dans l'attente d'une restructuration de l'École qui entérine ces évolutions. Il convient de noter cependant que les physiciens, regroupés au même étage, fonctionnent au sein d'une équipe pédagogique soudée très disponible pour les élèves. C'est aussi le cas des chimistes, installés à l'étage inférieur. Il ne semble donc pas que les étudiants aient à souffrir de la séparation intervenue entre physiciens et chimistes. L'encadrement du département est composé de deux professeurs des universités, trois maîtres de conférence, un ATER et deux techniciens. Les activités d'enseignement Par le jeu des dédoublements de cours, des groupes de travaux dirigés et de travaux pratiques, la charge du département peut être estimée à 393 h de cours,1131 h de TD et 2092 h de TP, soit une charge totale d'enseignement de 3 200 h équivalent TD pour un potentiel enseignant de 2 400 h environ. Il ne semble pas exister de problème sérieux. L'ensemble est de bonne qualité, aussi harmonieux que possible et bénéficiant de l'engagement total de quelques fortes personnalités. 110 Les Départements Liste des enseignements du département Physicochimie des matériaux Intitulés Cours Première année Physique microscopique (module de base) Thermodynamique macroscopique et microscopique (module de base) Rayonnement électromagnétique (module de base) Thermodynamique des surfaces (module d'approfondissement) Matériaux pour l'ingénieur 1 (module de transfert) Physique (module de transfert) Participation à caractérisation physique TD TP / BE Nombre d'heures 12 12 12 12 12 16 9 12 12 12 2 Deuxième année Physique quantique (module d'approfondissement) Méthodes physique d'étude des matériaux (module d'approfondissement) Ingénierie atomique et moléculaire (module d'approfondissement) Physique des composants (module d'approfondissement) Électrochimie et applications (option) Physique nucléaire (option) Environnement (option) Matéraux plastiques et composites (option) 2 4 Nombre d'heures Troisième année Énergie nucléaire 9 12 9 12 9 12 9 9 12 12 16 12 12 8 8 4 Nombre d'heures Semi-conducteurs et microstructures Physique de l'état solide Biomolécules, surfaces et matériaux fonctionnels Physique des surfaces et des couches minces Ingénierie des surfaces en milieu liquide Procédés d'élaboration des microstructures TOTAL 22 16 22 16 22 16 22 16 22 16 22 16 22 16 286 111 114 160 Ecole centrale de Lyon Formations doctorales Le dispositif de formation doctorale comprend le DEA "Sciences des matériaux", qui concerne les physiciens et deux DEA s'adressant aux chimistes : "Dispositifs intégrés de l'électronique" et "Analyse physico-chimique". Le DEA "Sciences des matériaux", qui fait partie de l'École doctorale des matériaux de Lyon (EDML) a accueilli en 1995 - 1996 cinq élèves ingénieurs. Chaque année, un élève de l'ECL fait sa thèse au sein du laboratoire LEAME. Il est à noter que les enseignements de tronc commun sont dispensés à l'extérieur de l'ECL, et que les cours d'option de troisième année de l'ECL figurent comme options du DEA. En 1995 - 1996 , le DEA "Dispositifs intégrés de l'électronique" compte sept élèves de l'ECL ; par ailleurs, quatre élèves sont inscrits en thèse. Aucun élève de l'ECL ne figure parmi les étudiants du DEA Analyse physico-chimique. La spécialité originale en élaboration de capteurs chimiques permet aux chimistes d'être activement présents dans ces DEA. Activités de recherche Les physiciens ont évolué de l'électrochimie vers les traitements électrochimiques de semi-conducteurs ; ils sont intégrés au laboratoire LEAME / UMR 5512 (cf. supra). Ils participent notamment à deux opérations de ce laboratoire : - films minces diélectriques pour l'électronique et l'optique, - surfaces nanotechnologies . Les chimistes se sont engagés dans une recherche originale concernant le greffage chimique des semi-conducteurs. Ils sont intégrés à l'UMR 5621 IFOS qui résulte de la fusion des URA 447 et 404 (cf. supra). Conclusion Les enseignants des deux entités du département (physique et chimie) font preuve d'incontestables qualités pédagogiques. Quelle que soit la nouvelle organisation de l'ECL, il conviendra de préserver ce fonctionnement en unités pédagogiques, riche de synergies qui contribuent à la qualité des cours, des exercices dirigés et des travaux pratiques. Enfin, les locaux, où se mêlent activités d'enseignement et de recherche donnent une bonne image de ce que peut être l'activité d'enseignants-chercheurs sachant ménager un équilibre entre leur activité de recherche et leurs tâches d'enseignement. 112 L'Ecole centrale de Lyon CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS Conclusions et Recommandations L'École centrale de Lyon, institution plus que centenaire, figure parmi les fleurons du patrimoine français des grandes écoles. Mais le prestige attaché à la dénomination "École centrale", la place qu'elle occupe dans la hiérarchie de renommée des écoles, ainsi que la qualité reconnue de ses recherches, devraient lui imposer de garder le souci permanent de faire coïncider l'image et la réalité et de se situer dans une démarche prospective. Dans cette mesure, l'évaluation externe doit être reçue comme une aide. Cette évaluation intervient précisément à un moment où l'École, consciente d'un certain nombre de dérives, s'est engagée - bien qu'encore insuffisamment - dans la voie des réformes. C'est la raison pour laquelle les conclusions et recommandations qui suivent s'appliquent à l'existant, mais tiennent aussi compte des projets en cours, notamment pour la restructuration de l'École. Un certain nombre de constatations, qui découlent presque toutes les unes des autres, s'imposent à l'issue de cette évaluation : - l'École est très fortement liée aux milieux industriels : elle puise une partie de sa force et de son identité dans cette étroite et ancienne proximité ; - l'École constitue un pôle de recherche reconnu : la prédominance de la recherche est une réalité qui imprègne son fonctionnement et ses orientations ; - la structuration de l'École autour des laboratoires aboutit à un ensemble éclaté où les capacités d'arbitrage de la direction sont limitées et les synergies difficiles à mettre en oeuvre ; - le poids de la recherche détermine étroitement l'offre pédagogique sans qu'une réflexion structurante sur les contenus et les objectifs de la formation n'apparaisse ; - la difficulté que rencontre le pouvoir central pour imposer une véritable politique d'établissement et l'absence d'instrument de pilotage se traduisent par une gestion dépourvue de transparence et révélatrice d'un fonctionnement cloisonné ; - une restructuration, qui restituerait à la direction la maîtrise du pilotage de l'établissement, tant du point de vue pédagogique que scientifique, constitue une nécessité dont la direction de l'École a pris toute la mesure, mais qu'elle éprouve quelques difficultés à concrétiser. Des liens étroits avec le monde industriel Les liens très étroits de l'École avec le milieu industriel constituent l'une des caractéristiques essentielles de l'École. Fondée par des industriels lyonnais, elle a conservé, tout au long de son parcours, une grande proximité avec l'industrie. L'École a, par exemple, été pionnière en matière de développement des applications industrielles de la recherche : dès 1968, des entreprises privées ont été créées dans sa mouvance, à l'initiative de certains de ses enseignants-chercheurs. Ces sociétés, désignées sous la dénomination "sociétés partenaires de recherche", constituent un élément fort de l'image de marque que l'École s'est constituée. Dans ces conditions, il est d'autant plus regrettable que l'insertion professionnelle des ingénieurs et son évolution ne soient pas suivies avec l'attention qu'elles méritent. Le placement des centraliens sur le marché de l'emploi n'est pas apparu comme une préocupation majeure de l'École, dans une conjoncture jusqu'à maintenant moins menaçante pour eux que pour d'autres diplômés de l'enseignement supérieur. Compte tenu des mutations du monde industriel et de son internationalisation, cette situation privilégiée ne paraît ni acquise, ni figée. 115 Ecole centrale de Lyon Recommandation Il convient que l'École mette à profit la richesse de ses liens avec les milieux industriels pour mener une réflexion prospective sur l'insertion professionnelle de ses futurs diplômés, notamment dans les PMI. Un pôle de recherche reconnu L'École a compris, avant beaucoup d'autres écoles d'ingénieurs, l'intérêt de développer une recherche de qualité en son sein. Dès la fin des années 50, elle a créé des laboratoires de recherche qui ont acquis, depuis lors, une notoriété et un rayonnement à l'échelle internationale. Le potentiel de recherche de l'École centrale de Lyon frappe autant par sa richesse et sa diversité que par sa qualité : la présence très forte du CNRS en atteste. Une autre des caractéristiques de l'activité scientifique de l'École est l'importance des liens et les collaborations noués avec les établissements scientifiques du site lyonnais, notamment l'INSA et l'UCBL. Mais L'ECL, qui est à l'évidence convaincue de la nécessité de ces synergies pour construire des réseaux de recherche de taille critique, a insuffisamment développé ses relations dans le cadre régional, ce que l'on peut regretter. Par ailleurs, la volonté de diversité et de développement d'une recherche de qualité dans toutes les sciences de base, telle qu'elle est affirmée dans le dernier contrat quadriennal, ne peut faire l'économie d'un effort de cohérence ; l'absence de synergies entre les laboratoires de l'École favorise le développement de démarches parallèles et cloisonnées. Recommandation Si des recompositions ont été mises en oeuvre, qui ont abouti à la création d'une UMR résultant de la fusion de deux URA, il est nécessaire de réfléchir à d'autres regroupements pour que le potentiel scientifique de l'École s'appuie sur une structuration cohérente, notamment dans le domaine de la tribologie, thème abordé actuellement par deux laboratoires de l'École. Par ailleurs, l'ECL détient certainement la possibilité de conforter, sur le site lyonnais, le pôle national d'excellence qui existe sur le thème des microtechnologies et des microsystèmes, en rapprochant les équipes du Laboratoire Électronique, Automatique et Mesures électriques qui travaillent sur les matériaux et les microstructures de certaines des équipes de l'ancienne URA de Physicochimie des interfaces. Une structuration de l'établissement calquée sur celle de la recherche L'établissement apparaît comme un ensemble très éclaté et compartimenté, structuré autour des laboratoires de recherche, un laboratoire correspondant généralement à un département. L'autonomie des laboratoires, confortée par la politique du CNRS, génère une superposition d'instances décisionnelles, génératrice de confusion et de conflits, 116 Conclusions et Recommandations que les réductions budgétaires ne devraient pas contribuer à apaiser. Ces contraintes, qui limitent sérieusement les capacités d'arbitrage de la direction, hypothèquent toute politique d'établissement, privant ainsi l'École d'une vision stratégique et prospective. Recommandation La nécessité d'une restructuration est clairement perçue par les responsables de l'École : on ne peut que les encourager dans cette voie. Une offre pédagogique étroitement déterminée par le poids de la recherche Si les enseignements sont globalement de qualité, dispensés, grâce à la taille restreinte des groupes, dans des conditions qui donnent satisfaction aux élèves et aux enseignants, si l'on peut considérer comme positive l'importance donnée à l'enseignement des langues et à la pratique sportive, il faut bien constater que l'organisation pédagogique souffre de la prédominance de la recherche qui détermine beaucoup trop étroitement l'offre d'enseignements, notamment en troisième année, et par ailleurs, d'une conception trop traditionnelle de la formation des ingénieurs, essentiellement articulée autour des contenus scientifiques, techniques et technologiques. Le projet pédagogique ne peut se réduire à une offre d'enseignements, certes de qualité, mais sans structure directrice, ni réflexion prospective sur les contenus et les objectifs de la fonction de l'ingénieur généraliste. Si la recherche doit nourrir l'enseignement, il ne faut pas qu'elle en restreigne l'importance et l'oriente sans tenir compte des réalités socio-économiques. L'existence de laboratoires reconnus ne peut justifier celle d'une carte des enseignements aussi variée qu'éclatée qui nuit à la lisibilité et, parfois, à la cohérence des parcours. Par ailleurs, on ne peut que s'inquiéter de l'insignifiance actuelle des enseignements de culture générale dans le cursus, quand on connaît l'importance qu'elle est amenée à prendre dans la formation des futurs ingénieurs. Recommandation L'École doit mettre en oeuvre un véritable projet pédagogique appuyé sur une définition solide et actualisée de l'ingénieur généraliste : il sera notamment indispensable de clarifier et de simplifier les parcours et de mieux prendre en compte les fonctions d'encadrement et d'animation d'équipe qui sont celles du futur ingénieur, en développant fortement et en diversifiant l'offre de formation générale, quitte à diminuer le poids de certains autres enseignements. Une gestion difficilement compréhensible Comme l'illustrent à la fois les difficultés rencontrées par le Comité pour réunir les informations nécessaires à l'évaluation et les constats dressés dans les domaines de la gestion financière, de la valorisation de la recherche ou encore de la formation continue, la gestion de l'établissement est difficilement compréhensible et révélatrice d'un fonctionnement très compartimenté dont les responsables de l'École n'ont pas l'entière 117 Ecole centrale de Lyon maîtrise. Si des efforts de clarification - qu'il faut encourager - ont été entrepris récemment l'École a encore beaucoup à faire pour acquérir une vision globale et cohérente de sa gestion et parvenir ainsi à une réelle maîtrise de son fonctionnement. Recommandation Il est indispensable que l'établissement se dote des instruments nécessaires à son pilotage, notamment en matière de gestion financière et budgétaire. Une restructuration nécessaire La restructuration, telle qu'elle est conçue par l'établissement, doit aboutir, par des regroupements disciplinaires, à la mise en place d'unités plus larges gérant enseignement et recherche et assurant un rôle de coordination, démarche qui doit lui permettre de recouvrer la maîtrise de sa politique pédagogique et scientifique. Il convient de relever que le projet de restructuration, sous sa forme actuelle, n'est pas encore parvenu à maturité : il est apparemment très récent dans la mesure où il ne figurait ni dans le projet d'établissement, ni dans le contrat d'établissement et qu'il a été présenté au Comité sous une forme encore très peu élaborée. Cependant, même à cette étape, on peut formuler des observations et des recommandations, tant en ce qui concerne les principes généraux qui sous-tendent ce projet d'organisation que sur les regroupements disciplinaires envisagés. 1) Pour mettre en oeuvre une telle restructuration, il faudrait résoudre la contradiction apparente entre la cohérence et l'équilibre dans la mission de formation généraliste et le découpage scientifique créé par les laboratoires. Recommandation Il est souhaitable de disjoindre la structure des départements de celle des UMR, chaque fois que cela est nécessaire. 2) Le projet de regrouper l'électronique, l'électrotechnique et la physique en un seul département risque d'être lourd de conséquences et constituerait une régression. Recommandation Il convient de créer un nouveau département regroupant l'électronique et l'électrotechnique et d'y développer un noyau fort, par exemple, sur le thème "systèmes et contrôle" : cette spécificité devrait apparaître dans l'intitulé du département qui pourrait éventuellement adopter une dénomination telle que "sciences et technologie des systèmes électriques et électroniques". Il serait souhaitable de maintenir les relations du futur département avec le CEGELY et avec les équipes du LEAME travaillant sur les circuits électroniques intégrés. Il faudrait, par ailleurs, augmenter la part des enseignements de première année réservée aux disciplines du nouveau département et modifier le contenu des cours de première et de seconde années en mettant en avant les aspects systèmes et ingénierie. 118 Conclusions et Recommandations En outre, développer les relations entre ingénierie mécanique et ingénierie électrique constituerait un rapprochement très pertinent. Un tel regroupement ferait émerger un département capable de dialoguer de manière fructueuse avec l'entité mécanique et créerait des synergies fécondes. 3) En ce qui concerne le projet de création d'un département Génie industriel, il est difficile, dans l'approche proposée, de distinguer ce qui relève d'une réflexion - bien réelle dans l'établissement - sur les objectifs, et ce qui tient à la nécessité de résoudre des problèmes individuels ou circonstanciels, comme par exemple celui des automaticiens et des informaticiens. L'émergence dans l'industrie, d'une fonction, voire d'une discipline, désignée par le vocable "d'ingénierie", est un fait économique récent apparu principalement dans les pays de haute technologie. On peut dire que cette discipline s'est forgée à partir de la nécessité de disposer d'un savoir et d'outils nouveaux pour maîtriser des systèmes devenus de plus en plus complexes. Elle serait en quelque sorte la "science des assemblages complexes". On voit bien en quoi elle peut être complémentaire de la fonction d'ingénieur traditionnelle, qui intervient plutôt au niveau de la fabrication des sous-ensembles. Le contenu de cette discipline pose un problème plus difficile qu'il n'y paraît. Cette discipline est évidemment transversale, et nécessite la connaissance des aspects les plus récents des technologies. Mais en même temps, elle doit faire appel à la théorie des systèmes et aux outils de gestion (mathématiques, logiciels et matériels comme les réseaux) les plus modernes. C'est donc un thème qui aurait sa place dans une école généraliste comme l'ECL. L'un des points de rencontre entre l'organisation verticale des disciplines (en départements) et cette vision horizontale qu'impose l'ingénierie se situe dans la "gestion des technologies". On entend par là tous les aspects économiques et de ressources humaines qu'implique l'utilisation d'une technologie et des objets qui en sont issus. Ces aspects sont, de plus, présents dans la demande du secteur économique. Recommandation Il paraît tout à fait souhaitable que des enseignements d'ingénierie soient envisagés au niveau de toutes les disciplines industrielles et que leurs parties communes (par exemple les outils mathématiques et informatiques) soient enseignées dans un tronc commun obligatoire, de préférence en seconde ou en troisième année. Dans cette mesure, la création d'un département de Génie industriel n'apparaît pas opportune. 119 L'Ecole centrale de Lyon POSTFACE : RÉPONSE DU DIRECTEUR 06 février 1997 ECOLE CENTRALE DE LYON Réponse du Directeur au rapport du Comité National d'Evaluation Le Comité a procédé à l'évaluation de l'École Centrale de Lyon alors que celle-ci était largement engagée dans une réflexion approfondie sur l'évolution nécessaire de ses structures et de son enseignement. C'est donc un établissement en pleine mutation qui a été évalué. Cette situation spécifique, dont le rapport du CNE ne fait pas mention, peut expliquer à elle seule certaines des difficultés rencontrées par les experts et dont leur rapport rend compte. Le Directeur de l'Établissement est pour l'essentiel d'accord avec l'analyse présentée par le Comité ; il la résume en quelques points : • Qualité de la Formation dispensée par l'École ; elle est attestée par le placement très favorable des jeunes diplômés, par les jugements recueillis à l'aide d'enquêtes auprès des entreprises, des jeunes diplômés et des élèves présents à l 'Ecole. • Qualité des Relations Internationales de l'Établissement et de la préparation de ses élèves à des carrières à l'étranger. • Qualité des relations établies par l'établissement avec le monde industriel et les entreprises. • Qualité exceptionnelle des laboratoires de recherche de l'ECL. En ce qui concerne les principales recommandations, le Directeur fait siennes les suivantes: - Nécessité de poursuivre la réflexion pour repenser les structures de l'École de façon à mieux assurer la cohérence des missions d'Enseignement et des activités de Recherche de l 'Ecole. Ce chantier est en cours . Sa difficulté ne peut être méconnue dès lors qu'il s'agit de réformer en profondeur tout en prenant en compte les aspirations des différentes composantes de la communauté ECL (enseignants, élèves, anciens élèves, industriels, chercheurs, équipes CNRS) Il convient notamment de donner un caractère officiel aux Unités de Valeur de tronc commun qui, depuis la profonde réforme des études effectuée en 1989-1990, sont le fondement du programme pédagogique. Ce point essentiel n'a pas à mon sens retenu suffisamment l'attention du Comité. L'enseignement de tronc commun, qui est le fondement du concept d'ingénieur généraliste centralien, trouve sa cohérence dans le cadre des UV et non dans celui des départements ou des laboratoires qui semble seul avoir retenu l'attention du Comité. 36 Avenue Guy de Collongue BP 163 - 69131 Ecully Cedex Téléphone: 04 72 18 60 00 Télécopie: 04 78 43 39 62 Ecole Centrale de Lyon. Réponse au rapport du Comité National d'Evaluation - 06.02.1997 p. 2 - Nécessité de compléter et de développer les actions déjà entreprises dans le domaine de la formation générale et humaine. - Nécessité de mettre en place un centre de documentation moderne et accueillant. L'Etablissement attend en ce domaine que la tutelle lui accorde, lors de son renouvellement à mi-parcours, les moyens promis dans le dernier contrat quadriennal. Cet accord de fond avec les conclusions du rapport du Comité étant affirmé, le Directeur de l'École tient à mentionner son désaccord sur quelques points : - La mission d'évaluation a été excessivement courte pour un établissement complexe. Les experts à leur demande, n'ont rencontré qu'un certain nombre de personnes qu'ils avaient choisies. A partir de ces entretiens, ils ont tiré des conclusions sans appel sur des questions qui ne peuvent être analysées qu'avec prudence, en particulier la question de la place des différentes disciplines dans le tronc commun. Ces questions doivent être considérées en tenant compte de toutes les disciplines nécessaires à la formation d'ingénieur et des demandes (très diverses d'ailleurs) des entreprises. En aucun cas, les réponses à un ensemble de questions complexes qui interagissent les unes sur les autres ne s'imposent avec évidence. - La mission d'évaluation a rencontré des élèves, et en particulier leurs représentants, mais il ne semble pas qu'elle ait tiré un grand parti de ces entretiens qui étaient très positifs pour l'Ecole. L'avis des élèves ne peut certes en aucun cas être considéré comme une évaluation de la formation dispensée par un établissement. Il n'en demeure pas moins une composante indispensable de toute évaluation. - Il est difficile d'admettre le reproche selon lequel l'ECL vit en autarcie, repliée sur elle-même. Les Écoles doctorales, les formations en DESS, des laboratoires répartis sur trois sites universitaires lyonnais, les liens avec la MAFPEN, l'IUFM, témoignent à l'évidence du contraire. Par ailleurs, le recours à des interventions extérieures est difficile à mettre en œuvre concrètement: - pour l'essentiel, les compétences sont à l'École - la surcharge des personnels « extérieurs » est telle qu'ils déclinent le plus souvent l'offre qui leur est faite. - En ce qui concerne la gestion, le Directeur de l'Établissement tient à souligner que les documents présentés ont été extraits de la présentation requise par la comptabilité publique dont l'interprétation est difficile. Il regrette donc que le Comité ait conclu, à son sens hâtivement, à leur caractère inexploitable. Par contre, il aurait été opportun de s'interroger notamment sur l'inadéquation entre ce cadre budgétaire réglementaire national, essentiellement conçu pour de grandes Universités, et la prise en compte des spécificités inévitables d'une École. E. PASCAUD Directeur de l'Ecole Centrale de Lyon Table des sigles BE : Bureau d'étude CEGELY : Centre de génie électrique de Lyon CLI : Centrale Lyon Innovation EANLSE : Équipe d'analyse numérique de Lyon - Saint-Étienne ENISE : École nationale d'ingénieurs de Saint-Étienne ESCL : École supérieure de commerce de Lyon IFOS : Ingénierie et fonctionnalisation des surfaces INSAL : Institut national des sciences appliquées de Lyon LEAME : Laboratoire d'électronique, automatique et mesures électriques LMFA : Laboratoire de mécanique des fluides et acoustique LPCE : Laboratoire de photocatalyse, catalyse et environnement LPCI : Laboratoire de physicochimie des interfaces LTDS : Laboratoire de tribologie et dynamique des systèmes MMP : Matériaux, Mécanique Physique NABUCO : Nouvelle analyse budgétaire et comptable NFI : Nouvelle formation d'ingénieur TFE : Travail de fin d'études UCBL : Université Claude Bernard de Lyon UMR : Unité mixte de recherche URA : Unité de recherche associée Publications du Comité national d’évaluation Evaluations institutionnelles L’université de Toulon et du Var, 1992 L’université Montpellier I, 1992 Les universités L’université des sciences et technologies de Lille I, 1992 L’université Louis Pasteur - Strasbourg I, 1986 L’université de Nice, 1992 L’université de Pau et des pays de l’Adour, 1986 L’université du Havre, mai 1992 L’université de Limoges, 1987 L’université Michel de Montaigne - Bordeaux III, 1992 L’université d’Angers, 1987 L’université de Rennes II- Haute Bretagne, 1987 L’université Paris VII, avril 1988 L’université P. Valéry - Montpellier III, 1988 L’université de Savoie, 1988 L’université Claude Bernard - Lyon I, 1988 L’université Paris VIII - Vincennes à Saint-Denis, 1988 L’université de Provence - Aix-Marseille I, 1988 L’université de Technologie de Compiègne, 1989 L’université Paris Sud - Paris XI, 1989 L’université de La Réunion, 1989 L’université Lumière Lyon II, 1989 L’université Jean Monnet - Saint-Etienne, 1989 L’université Jean Moulin - Lyon III, 1992 L’université de Picardie-Jules Verne - Amiens, 1992 L’université Toulouse - Le Mirail, 1992 L’université Nancy I, 1992 L’université Bordeaux I, 1993 L’université René Descartes - Paris V, 1993 L’université de Haute Alsace et l’ENS de Chimie de Mulhouse, 1993 L’université Pierre Mendès France - Grenoble II, 1993 L’université Paris IX - Dauphine, juin 1993 L’université de Metz, 1993 L’université d’Orléans, 1993 L’université de Franche-Comté, 1993 L’université Robert Schuman - Strasbourg III, 1993 L’université Rennes I, 1989 L’université des Sciences et Techniques du Languedoc - Montpellier II, 1993 L’université du Maine, Le Mans, 1989 L’université de Perpignan, 1993 L’université Ch. de Gaulle - Lille III, 1990 L’université de Poitiers et l’ENSMA, 1994 L’université Paris XII - Val de Marne, 1990 L’université François Rabelais - Tours, 1994 L’université d’Aix-Marseille II, 1994 L’université J.Fourier - Grenoble I, 1991 L’université Paris XIII - Paris Nord, 1994 L’université Strasbourg II, 1991 L’université Stendhal - Grenoble III, 1994 L’université de Nantes, 1991 L’université Bordeaux II, 1994 L’université de Reims, avril 1991 L’université des sciences sociales - Toulouse I, 1994 L’université des Antilles et de la Guyane, 1991 L’université d’Auvergne - Clermont-Ferrand I, 1994 L’université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, 1991 L’université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand II, 1994 L’université de Bretagne occidentale - Brest, 1991 L’université Nancy II, 1994 L’université de Caen - Basse Normandie, 1991 L’université Paul Sabatier - Toulouse III, 1994 L’université de Valenciennes et du HainautCambrésis, 1991 L’université Aix-Marseille III, 1994 L’université de Rouen, 1991 L’université de la Sorbonne nouvelle - Paris III, 1991 L’université Paris X, 1991 L’université de Corse Pascal Paoli, 1995 L’université Pierre et Marie Curie - Paris VI, 1995 L’université Paris I - Panthéon Sorbonne, 1995 L’université Paris-Sorbonne - Paris IV, 1995 L’université de Bourgogne, 1995 L’université du droit et de la santé - Lille II, 1995 Les universités nouvelles, 1996 L’université d’Artois,1996 L’université de Cergy-Pontoise, 1996 L’université d’Evry - Val d’Essonne, 1996 L’Ecole nationale supérieure de mécanique et des microtechniques de Besançon, 1995 L’Ecole nationale supérieure de chimie de Paris, 1995 L’Ecole nationale supérieure d’Arts et métiers, 1995 Le Muséum national d’histoire naturelle, 1996 L’Ecole nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques, 1996 L’université du Littoral, 1996 L’université de Marne-la-Vallée, 1996 L’université de Versailles - St-Quentin-en-Yvelines, 1996 L’université Panthéon-Assas - Paris II, 1996 Les évaluations de retour L’université Louis Pasteur - Strasbourg I, 1994 L’université de Nantes, 1995 L’Ecole centrale de Nantes, 1995 Les écoles et autres établissements L’Ecole française de Rome, 1986 L’Ecole nationale des Ponts et chaussées, 1988 L’université Rennes I, 1995 Evaluations disciplinaires La Géographie dans les universités françaises : une évaluation thématique, 1989 L’Ecole normale supérieure, 1990 L’Ecole supérieure de commerce de Dijon, 1991 Les Sciences de l’information et de la communication, 1993 L’Ecole nationale supérieure de mécanique de Nantes, 1991 L’Odontologie dans les universités françaises, 1994 L’Institut national polytechnique de Grenoble, 1991 La formation des cadres de la Chimie en France, 1996 L’Ecole française d’Athènes, 1991 L’Institut des sciences de la matière et du rayonnement - Caen, 1991 L’Institut national des langues et civilisations orientales, 1991 L’Institut national des sciences appliquées de Rouen, 1991 L’Ecole des Chartes, 1992 L’Observatoire de la Côte d’Azur, 1992 L’Institut national polytechnique de Lorraine, 1992 L’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort, 1992 Les Ecoles d’architecture de Paris-Belleville et de Grenoble, 1992 Le Groupe ESC Nantes-Atlantique, 1992 Rapports sur les problèmes généraux et la politique de l’Enseignement supérieur Rapports au Président de la République Où va l’Université ?, (rapport annuel) Gallimard, 1987 Rapport au Président de la République, 1988. Priorités pour l’Université, (rapport 1985-1989), La Documentation Française, 1989 Rapport au Président de la République, 1990 Universités : les chances de l’ouverture, (rapport annuel), La Documentation Française, 1991 Rapport au Président de la République, 1992 Universités : la recherche des équilibres, (rapport 1989-1993), La Documentation Française, 1993 Le Conservatoire national des Arts et métiers, 1993 Rapport au Président de la République, 1994 L’Ecole nationale supérieure de chimie de Montpellier, 1993 Evolution des universités, dynamique de l’évaluation (rapport 1985-1995), La Documentation Française, 1995 L’Institut national des sciences appliquées de Toulouse, 1994 Rapport au Président de la République, 1996 L’Institut national polytechnique de Toulouse, 1994 Rapports thématiques Recherche et Universités, Le Débat, n° 43, janvier-mars 1987, Gallimard L’enseignement supérieur de masse, 1990 Les enseignants du supérieur, 1993 Le devenir des diplômés des universités, 1995 Les personnels ingénieurs, administratifs, techniciens, ouvriers et de service dans les établissements d’enseignement supérieur, 1995 Les magistères, 1995 Bulletins n° 1 à 22 COMITE NATIONAL D'EVALUATION 1995 - 1997 Monsieur Jean-Louis AUCOUTURIER, président Monsieur Georges CREMER, vice-président Monsieur Henri DURANTON, vice-président Monsieur Claude CAMBUS Monsieur Raymond LEGEAIS Monsieur Yves CHAIGNEAU Monsieur Patrick LEGRAND Monsieur François DAGOGNET Monsieur Georges LESCUYER Monsieur Robert FLAMANT Monsieur Maurice MAURIN Monsieur Pierre GILSON Madame Chantal MIRONNEAU Monsieur Jean-Claude GROSHENS Monsieur Pierre TOUBERT Monsieur Claude JESSUA Secrétaire général Monsieur André STAROPOLI 43, rue de la Procession 75015 PARIS Tel. : 01 40 65 60 97 - Télécopie : 01 40 65 63 94 Internet : http://www-cne.mesr.fr Autorité administrative indépendante Directeur de la publication : Jean-Louis Aucouturier Edition - Diffusion : Francine Sarrazin