Dites-le avec des fleurs Flower Power
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Dites-le avec des fleurs Flower Power
travel tourisme Flower Power Dites-le avec des fleurs The capital of B.C. is also a city of glorious gardens. A Victorian delight waiting to be discovered. Victoria compte plusieurs jardins fascinants, ce qui lui vaut le titre de la ville jardin de ColombieBritannique. Une escapade romantique par excellence! © photos DEDDEDA STEMLER by // Par Katharine Fletcher Iconic Canadian artist and writer Emily Carr lived in Victoria, where her parents’ home bordered Beacon Hill Park. In the late 1870s and early 1880s, it was her playground. Later in Book of Small she wrote, “In the woody swamp of the Park, millions and millions of frogs croaked through the spring nights.” We can still hear frogs here in springtime, but her beloved swamp has vanished, replaced by Fountain Lake, where mallards and other ducks preen. Beacon Hill, so-named because two lighthouses on its rocky promontories warned sailors of dangerous coastal waters, is downtown Victoria’s 62-hectare oasis. Today its gardens boast hybrid rhododendrons introduced by Scottish landscape architect John Blair. He won the competition to re50 destinations Écrivaine et peintre canadienne emblématique, Emily Carr a grandi à Victoria, en bordure du parc Beacon Hill entre le milieu des années 1870 et celui des années 1880. Plus tard, dans Book of Small, elle a écrit : « Des millions de grenouilles croassaient dans le marais boisé du parc durant les nuits printanières. » Les grenouilles redonnent leur concert chaque printemps, mais le marais a cédé la place au lac Fountain, où les malards et autres canards se lissent les plumes. Beacon Hill doit son nom à ses deux phares qui signalaient jadis les écueils de la côte. Dans cette oasis de 62 hectares, au cœur de Victoria, on peut encore admirer les rhododendrons hybrides qu’a fait planter l’architecte écossais John Blair, gagnant d’un concours pour réaménager le parc en 1889. C’est lui qui a transformé le marais préféré d’Emily Carr en un réseau d’étangs et de ruisseaux reliés par des sentiers sinueux et des ponceaux rustiques. Je visite chaque année ce refuge romantique, découvert durant ma lune de miel. J’adore ses promontoires sauvages où le vent capricieux agite ma chevelure sous les piaillements des goélands. Main dans la main, mon mari et moi parcourons la falaise avant de descendre sur la plage jonchée de galets en empruntant l’escalier commode (mais escarpé). Une fois remontés, nous furetons parmi les chênes Garry aux contorsions fantasmagoriques. Nous rencontrons aussi des arbousiers, dont l’écorce parcheminée se détache, formant des plaques rouges. Souvent, nous avons épié les musiciens qui venaient jouer sous les branches. Nous avons practicing her art. The eccentric older Carr pushed her monkey, Woo, along garden paths in a perambulator, taking delight in shocking her Victorian neighbours; today’s parents push toddlers in strollers. They aim for the Children’s Farm, where attractions include peacocks displaying their tail feathers, along with goats and lambs at the petting paddock. All of this is Beacon Hill, an oasis where native flowers such as shooting stars and prairie violets as well as rare Dawn redwood trees await discovery. However, Beacon Hill is far from being the only fascinating garden in Victoria. Another favourite is the 1908 castle and sumptuous grounds known as Hatley Park—a National Historic Site because it is même aperçu une danseuse qui posait telle une statue entre les rameaux. Durant ses vieux jours, Emily Carr promenait son singe Woo dans un landau sur les sentiers du jardin, excentricité qui heurtait la sensibilité victorienne des voisins. Aujourd’hui, ce sont les parents qui promènent leurs petits dans des poussettes pour atteindre la fermette où les paons font la roue tandis que l’on caresse les chèvres et moutons à travers l’enclos. Voilà pour Beacon Hill, oasis où vous attendent les espèces locales de gyroselles de Virginie, de violettes des prairies et de métaséquoias. Victoria compte bien d’autres jardins fascinants. Sont aussi très prisés, par exemple, les somptueux jardins © HATLEY PARK NATIONAL HISTORIC SITE design Beacon Hill in 1889, and it was he who transformed Carr’s wetland into more accessible ponds and streams connected by wending walkways and rustic bridges. Beacon Hill is a romantic’s haven, which is why I have returned year after year since I first explored it on my honeymoon. I adore its wild bluffs, where my hair gets tossed by capricious winds and gulls scream as they soar. I walk handin-hand with my husband atop these cliffs, then descend to pebble-strewn beaches via convenient (albeit steep) stairs. Clambering back, we usually explore the Garry oak woods, a Rackham-esque faerie world of contorted trunks and branches. These trees, along with arbutus, whose bark peels in papery red swathes, grow amid outcrops of craggy bedrock. Often we’ve spied musicians playing in the groves. Once, a dancer posed statuesquely, framed by oak boughs, destinations 51 travel tourisme a rare Canadian example of a carefully designed Edwardian estate. Opening onto one another are several garden “rooms” designed to suit the whims of James and Laura Dunsmuir, Hatley’s original owners. Here you will wander through rose, Italian, Japanese, and other formal gardens, before refreshing yourself in the cool shade of a forest where tulip trees blossom in early summer and a chattering stream encourages you to linger. Gardening staff seem ever-present and are always willing to answer questions. Not to be outdone, stately Government House, the official residence of the Lieutenant-Governor of British Columbia, opens its gardens to the public daily from dawn to dusk. Here the native-species garden is of special interest, where all-too uncommon camas lilies, with their cascading blue flowers, blossom in spring. There are also rockery, heather, herb, cottage, iris, and many other specialized gardens to discover, all connected by fully accessible paths and rose-draped arbours. Keeping to romantic themes, Russian Prince Abkhazi and his Shanghai-born princess began designing Abkhazi Garden—she called it “the garden that love built”—in 1946. After their deaths, when their garden was threatened by development, the Land Conservancy took over its management. I’m grateful. Here we appreciate how architect John Wade shaped the hilly property into a pleasing network of paths and terraces. Although the grounds are not extensive, meandering pathways cleverly give the illusion of space. It’s most noted for the collection of rhododendrons (some of which are more than 100 years old), but you’ll also find many other specimens including azaleas and large Garry oaks. Like most gardeners, I never tire of exploring new treasures. However, these four call me back—repeatedly. Amid their blossoms I find solace, inspiration, and delight, just as I think you will. If you go prêt à partir ? Gardens Beacon Hill Park: beaconhillpark.ca; Luminara Festival (annual lantern festival, July 25, 2009; luminaravictoria.com) Jardins Parc Beacon Hill : beaconhillpark.ca; Luminara Festival (festival annuel des lanternes, 25 juillet 2009; luminaravictoria.com) Hatley Park National Historic Site: Royal Roads University, hatleypark.ca; the castle is open for tours: hatleycastle.com Lieu historique national du parc Hatley : Université Royal Roads, hatleypark.ca ; on peut visiter le château : hatleycastle.com Government House: 1401 Rockland Avenue, ltgov.bc.ca Résidence du lieutenant-gouverneur : 1401, avenue Rockland, ltgov.bc.ca Abkhazi Garden: 1964 Fairfield Road, abkhazi.com Garden tours Most gardens offer guided tours; research private tours at victoriangardentours.com; John Adams offers Emily Carr tours and other walks through Discover the Past Walking Tours, discoverthepast.com VIA Information Reservations: viarail.ca/getaways; viarail.ca; 888-842-7245 52 du parc Hatley avec leur château de 1908. Ce rare exemple d’architecture édouardienne est un lieu historique national. Les jardins forment une enfilade de petites enceintes conçues selon les caprices des anciens propriétaires, James et Laura Dunsmuir. C’est ainsi que l’on passe d’une roseraie à des jardins italien, japonais et autres avant de se rafraîchir en écoutant le gazouillis du ruisseau, à l’ombre d’une forêt de tulipiers qui fleurissent au début de l’été. Les jardiniers omniprésents sont toujours prêts à répondre aux questions. À ne pas manquer non plus la résidence du lieutenantgouverneur de la Colombie-Britannique, qui ouvre ses jardins tous les jours, de l’aube au crépuscule. Le jardin d’espèces locales retient l’attention avec ses quamassies aux fleurs bleues. On trouve aussi des jardins de rocaille, de bruyère, d’herbes, d’iris et un pavillon, tous reliés par des sentiers et par des tonnelles couvertes de roses. Autre visite romantique : celle du jardin Abkhazi qu’un prince russe et sa princesse, native de Shanghai, ont commencé à concevoir, en 1946. La princesse l’appelait son « jardin d’amour ». Le Land Conservancy l’a pris en charge après leur mort, pour le soustraire aux ambitions des promoteurs immobiliers. Je les en remercie. On peut y apprécier le travail de John Wade, qui a aménagé cette propriété vallonnée en un agréable réseau de sentiers et de terrasses. Malgré la superficie limitée, les multiples détours donnent l’illusion d’un espace beaucoup plus grand. On en parle surtout pour sa collection de rhododendrons (dont certains sont centenaires). Je ne me lasse jamais d’explorer de nouveaux jardins, mais j’ai l’habitude de redécouvrir encore et encore, ces quatre-là. J’y trouve le réconfort, l’inspiration et le ravissement, et je pense qu’ils vous feront le même effet. destinations Jardin Abkhazi : 1964, chemin Fairfield, abkhazi.com Visite des jardins La plupart des jardins proposent des visites commentées; vous trouverez des visites particulières à victoriangardentours. com; John Adams propose des visites sur les traces d’Emily Carr et autres promenades par l’entremise de Discover the Past Walking Tours, discoverthepast.com. Informations VIA Réservations : viarail.ca/escapades ; viarail.ca ; 1 888 842-7245