Questions supplémentaires

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Questions supplémentaires
« Diffusion publique d'information sur la qualité des services de santé :
Nouvelles données sur les pratiques prometteuses pour assurer une
diffusion efficace »
Le 26 novembre 2008, de 12 h à 12 h 45 (HNE)
Questions supplémentaires
De nombreuses questions nous sont parvenues par courriel à la suite de l’excellente
séance de Chercheur sur appel du 26 novembre 2008. Maura Davies et Gary Teare ont
bien voulu répondre à ces questions, qui n’ont pu être abordées pendant la séance.
Question 1
De : Farah Farahati, économiste de la santé, associée de recherche, Groupe torontois
d’économie de la santé et d’évaluation technologique (THETA), Département de la
gestion et de l’évaluation des politiques de la santé, Université de Toronto, Faculté de
pharmacie Leslie Dan
La centralisation des données, qui aide les chercheurs à trouver aisément les données
voulues, est l’un des plus importants facteurs de la diffusion efficace d’information sur la
qualité des services de santé. Lorsque différents services gouvernementaux travaillent
chacun de leur côté sans communiquer, un chevauchement des efforts dans un même
domaine risque de survenir, les chercheurs ayant parfois de la difficulté à trouver les
données!
Je fais partie d’une équipe de chercheurs du Groupe torontois d’économie de la santé et
d’évaluation technologique (THETA), qui travaille sur un projet du ministère de la Santé
de l’Ontario touchant la modélisation de la prévention et du traitement des maladies
cardiovasculaires dans la province.
Nous devons connaître le nombre de décès, survenus en Ontario entre 1986 et 2006, par
strate de 10 ans (de 25 à 85 ans) et par sexe, attribuables à une maladie cardiovasculaire
pour les codes CIM suivants. Nous en sommes réduits à chercher les données pour
chaque année, article par article, en différents endroits. Pouvez-vous m’indiquer où et
comment je pourrais trouver ces renseignements?
Voici l’information requise, dans la mesure du possible :
1- codes CIM de 4 chiffres et non de 3 chiffres (CIM-9 ou CIM-10) (CIM-9 410-414
seulement, 410-414 + 428, 410-414 + 428 + 429.2 et CIM-10 I20-25 seulement, I20-25
+ I50)
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2- pour les années 1986 à 2006
3- par sexe
4- par groupe d’âge de 10 ans
5- en Ontario
Réponse de Gary : Bonjour Farah. Je suis entièrement d’accord avec vous; une
meilleure organisation des sources de données sur la santé est essentielle pour
améliorer la mesure de la qualité et la diffusion des résultats. Le conseil de la qualité
de la santé de la Saskatchewan, dont je fais partie, a longuement traité de cette
question dans son rapport Quality Insight, que l’on peut consulter à l’adresse au :
www.hqc.sk.ca (en anglais seulement). Pour ce qui est des données détaillées que vous
cherchez, je vous suggère, pour trouver une source unique, de communiquer avec des
chercheurs de l’Institut de recherche en services de santé (IRSS), à Sunnybrook, plus
précisément avec le Dr Jack Tu ou le Dr Geoff Anderson. Ils pourront vous diriger vers
les personnes en mesure de vous fournir des données sur l’Ontario qui répondront à
vos besoins.
Question 2
De : Fred Burge, professeur et directeur de la recherche, Département de médecine
familiale, centre des sciences de la santé Queen Elizabeth II, Université Dalhousie
L’un ou l’autre des conférenciers pourrait-il exprimer son point de vue sur l’engagement
et la responsabilité de la province et des autorités sanitaires envers la diffusion
d’information sur le rendement dans un système fondé sur la collectivité plutôt que sur
l’établissement, par exemple, dans le cas des soins de santé primaires?
Réponse de Maura :
Il est très difficile de mettre au point des indicateurs de rendement relatifs à des
services fondés sur la collectivité plutôt que sur l’établissement. En ce moment,
l’autorité sanitaire de Saskatoon utilise des indicateurs tels que les taux
d’immunisation de la population, les temps d’attente pour les services de santé mentale
fondés sur la collectivité, l’accès aux soins postnataux et la proportion de fumeurs
dans la population. Beaucoup de recherche et de développement restent à faire dans ce
domaine.
De nombreux travaux portent également sur la mesure et la réduction des disparités en
matière de santé. Plus particulièrement, nous avons examiné les comportements liés à
la santé et les facteurs de risque chez les enfants d’âge scolaire. Nous ciblons des
programmes visant à augmenter l’activité physique et à réduire les comportements à
risque élevé et le risque de suicide. Notre évaluation du programme comprend le
contrôle des résultats.
Réponse de Gary :
Je partage l’opinion de Maura quant au défi posé par la mesure de la qualité et la
diffusion des résultats dans un contexte communautaire tels que les soins primaires.
Cependant, ce secteur mérite des efforts, car il s’agit de l’endroit où les gens
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interagissent le plus souvent avec des intervenants en santé. Il est important pour les
autorités sanitaires, les ministères provinciaux de la Santé et les conseils de la qualité
des services de santé de collaborer avec les chercheurs à l’élaboration de mesures de la
qualité. Plusieurs des indicateurs signalés dans le rapport du conseil de la qualité de la
santé, rapport Quality Insight (www.hqc.sk.ca), touchent les services fondés sur la
collectivité (tels que l’utilisation de médicaments pour la prévention secondaire des
infarctus ou la gestion du glucose sanguin chez les diabétiques). J’espère que nous
parviendrons à coordonner nos efforts afin de ne pas répéter ce qui a déjà été fait. Sur
ce point, je vois d’un bon œil le leadership assumé par l’Institut canadien
d’information sur la santé (ICIS) à l’échelle nationale afin de coordonner les travaux
de création d’indicateurs et de normes ainsi que d’outils de mesure pour les
établissements de soins primaires.
Question 3 – adressée à Maura Davies
De : Rita Labadie, conseillère en évaluation de la performance et courtière de
connaissances, Centre de santé et de services sociaux du Grand Littoral
J’aimerais obtenir des renseignements sur la création, la diffusion et les répercussions du
tableau de bord du Conseil.
Réponse de Maura :
L’élaboration du tableau de bord (dashboard) se poursuit. Nous avons commencé par
un grand nombre de mesures du rendement, mais le conseil a trouvé l’exercice trop
exigeant. Avec le temps, nous avons donc adopté une liste plus raisonnable axée sur
divers facteurs de qualité. Dans certains cas, nous avons été limités par le manque de
données à jour et crédibles, et avons donc opté pour des mesures de remplacement.
Notre tableau de bord est transmis chaque trimestre au conseil, affiché sur notre site
intranet et à l’adresse suivante (en anglais seulement) : www.saskattonhealthregion.ca.
La majeure partie de notre travail de développement est présentement axée sur la façon
de diffuser le tableau de bord dans toute la région sanitaire, en sélectionnant les
indicateurs de rendement les plus pertinents sur le plan opérationnel. Certains des
indicateurs sont intégrés au tableau de bord général en tant qu’éléments clés (p. ex., les
taux régionaux d’infection) alors que d’autres sont spécifiques des programmes (p.ex.,
les temps d’attente pour différents services). Nous consulterons la population
concernant les mesures à publier afin de respecter notre engagement envers la
reddition de comptes et la transparence.
Nous utilisons les résultats de nos mesures du rendement afin d’établir nos plans et
nos priorités, y compris l’allocation des ressources. Chaque année, nous revoyons notre
stratégie et déterminons les objectifs prioritaires de l’année à venir. L’évaluation
comprend un examen des résultats du rendement relatifs aux objectifs ou aux normes
affichés sur notre tableau de bord. Notre équipe de direction examine le tableau
chaque semestre. Cet exercice a mené à l’allocation de ressources supplémentaires et à
des changements dans la pratique en vue d’améliorer nos résultats. Par exemple, nous
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avons attribué des ressources supplémentaires et changé nos méthodes afin
d’améliorer les taux d’immunisation du personnel, ce qui a entraîné des résultats
positifs.
Question 4 – adressée à Gary Teare
De : Maureen P. Gowing, professeure adjointe en comptabilité, Odette School of
Business
Il semble que l’objectif consiste à bâtir un système de diffusion approprié, afin de fournir
l’information pertinente aux bonnes personnes. Il existe déjà des systèmes pour d’autres
types d’information; par exemple, des systèmes d’information financière et non
financière concernant les améliorations environnementales des activités. Ces systèmes
sont fondés sur la normalisation, un processus économique et politique très pointu. Où en
est le processus de diffusion d’information de ce projet?
Veuillez noter qu’Emanuel a publié, en 1996 dans Annals of Internal Medicine, deux
articles sur les modèles de reddition de comptes utilisés aux États-Unis.
Réponse de Gary : Merci de nous communiquer cette information. Le conseil de la
qualité de la santé a mis sur pied un groupe de travail à l’automne 2008 afin de nous
aider à élaborer un système de diffusion d’information approprié pour le réseau de la
santé de la province. Le groupe comprend des représentants de chaque autorité
sanitaire, de la Saskatchewan Cancer Agency et du ministère de la Santé. Nous
cherchons également à obtenir la participation de représentants des services de santé
des Premières nations. Le travail consiste d’abord à sélectionner un cadre de travail
approprié sur lequel fonder le système de mesure et de diffusion d’information. Nous
privilégions actuellement un système utilisé par le Projet de l’Organisation de
coopération et de développement économiques (OCDE) sur les indicateurs de la qualité
des soins, avec certaines modifications visant à tenir compte du niveau d’information
requis (macro, meso ou micro). Vous trouverez un diagramme connexe dans
l’introduction de notre rapport Quality Insight (www.hqc.sk.ca).
Question 5 – adressée à Gary Teare
De :
Alexey Dudevich, analyste, Initiative sur la santé de la population canadienne
A-t-on réalisé une analyse coût-efficacité des interventions proposées et dispose-t-on de
données sur le coût de la diffusion d’information?
Réponse de Gary : Je ne me souviens pas avoir vu d’analyse coût-efficacité des projets
reliés à la diffusion d’information dans la littérature consultée, sauf peut-être une
mention dans une ou deux sources, mais l’efficacité a rarement été mesurée. Ce
facteur, parmi d’autres, est généralement relié aux coûts ou comparé à un groupe de
contrôle « sans diffusion d’information ». La recherche reste à faire dans ce domaine.
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