noxolo nogwaza -
Transcription
noxolo nogwaza -
S RE I N U MA SE U N H FE ITS DÉ DRO S DE NOXOLO NOGWAZA Militante assassinée en raison de son orientation sexuelle Des membres du Comité de la marche des fiertés d’Ekurhurleni (EPOC) protestent contre l’absence de progrès dans l’enquête sur l’assassinat de Noxolo Nogwaza. KwaThema, Afrique du Sud, juin 2011. © EPOC Noxolo Nogwaza © ActionAid AFRIQUE DU SUD « Dans le cas de l’Afrique du Sud, les meurtres récents de femmes noires lesbiennes démontrent les facteurs multiples et interconnectés qui ont mené à l’escalade d’attaques homophobes, malgré des mesures constitutionnelles progressives pour la prévention de la discrimination liée, entre autres, à la race, au genre et à l’orientation sexuelle. » Rashida Manjoo, rapporteur spécial sur la violence contre les femmes, ses causes et conséquences. DÉ DR FE OI N TS SE H UR U M E AI N S DE S NOXOLO NOGWAZA Le 24 avril 2011, Noxolo Nogwaza, jeune femme lesbienne sud-africaine de 24 ans, a été tuée alors qu’elle rentrait chez elle après une soirée entre amis. Son ou ses agresseur(s) l’ont violée, frappée à plusieurs reprises et poignardée avant de jeter son corps dans un fossé. Selon les informations recueillies par Amnesty International, Noxolo a été prise pour cible en raison de son orientation sexuelle. Noxolo était membre du Comité d’organisation de la marche des fiertés d’Ekurhuleni (EPOC). Cette organisation vise à informer les personnes LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexuées), à leur donner des moyens d’agir pour lutter contre les crimes de haine, le harcèlement et l’injustice grâce à des actions éducatives et de sensibilisation. Noxolo a vécu et est morte à KwaThema, un township à l’est de Johannesburg, dans la province de Gauteng. Défenseure des droits des personnes LGBTI, elle était consciente des dangers de vivre son homosexualité au grand jour mais refusait de laisser le climat de peur l’empêcher de vivre comme elle l’entendait. Mère de deux jeunes enfants, c’était aussi une amatrice de football et une grande lectrice malgré le fait qu’elle ait arrêté l’école jeune. Amnesty International action Depuis qu’elle a été tuée en avril 2011, il semble que la police n’ait pris aucune initiative importante dans le cadre de l’enquête. De ce fait, aucune preuve majeure n’a été mise AMNESTY INTERNATIONAL demande aux autorités sud-africaines : ))de condamner publiquement dans des termes forts la violence ciblée à l’encontre des personnes LGBTI ; ))d’encourager les autorités provinciales et locales de police à porter la plus grande attention à une enquête approfondie sur la mort de Noxolo Nogwaza et les autres crimes de haine à l’encontre des LGBTI ; ))de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer que le gouvernement provincial de Gauteng procure un environnement dans lequel les personnes LGBTI puissent vivre sans crainte de discrimination, harcèlement ou violence. en évidence. L’enquête n’a pas avancé et aucun responsable présumé n’a été traduit en justice. L’indifférence évidente montrée par la police dans cette enquête est révélatrice d’un climat d’homophobie présent dans la police comme dans la société. Les personnes LGBTI dénonçant des agressions à leur égard doivent souvent faire face à une « seconde victimisation » de la part des officiers de police ou des personnels médicaux. Mépris, moqueries ou pour le moins indifférence caractérisent l’attitude de la police au moment de recevoir les plaintes. Cette discrimination a mené à un manque de confiance des victimes dans la capacité et la volonté de la police de les protéger et de faire aboutir les enquêtes, et, par conséquent, à une réticence à dénoncer les agressions. Les discriminations, les violences, les crimes de haine contre les personnes LGBTI se sont banalisés en Afrique du Sud. Railleries, insultes et menaces sont monnaie courante, à tel point que de nombreuses personnes LGBTI ne les considèrent même plus comme une forme de violence à leur égard. Depuis 2007, au moins dix cas de viols de lesbiennes suivis de meurtre ont été signalés dans des townships situés dans diverses parties du pays. POUR EN SAVOIR PLUS, ÊTRE TENU INFORMÉ, AGIR • EN SAVOIR PLUS SUR LE CAS Rendez vous sur www.amnesty.fr/noxolo-nogwaza Visionnez la vidéo sur l’histoire de Noxolo Nogwaza. • AGIR / SE TENIR INFORMÉ Les actions proposées sont actualisées en fonction de l’évolution de la situation des personnes. Consultez la rubrique www.amnesty.fr/personnes-en-danger Inscrivez vous au réseau d’action Protégeons les personnes. Suivez leur actualité sur la page facebook : Unis pour défendre leurs droits http://www.facebook.com/AmnestyPersonnesEnDanger • AGIR LOCALEMENT Pour entrer en contact et agir avec des militants de votre ville ou de votre région, www.amnesty.fr/militez Nous contacter : [email protected] AMNESTY INTERNATIONAL FRANCE 76, bd de La Villette - 75940 Paris cedex 19 tél : 01 53 38 65 65 • fax : 01 53 38 55 00 • www.amnesty.fr © AI France - SF12MA073 – réf. 640279 Amnesty International information Militante assassinée en raison de son orientation sexuelle