VRI 216
Transcription
VRI 216
COMPETITION Le jury professionnel Spécialisé dans le scenario et le storyboard, Marc Herpoux a cosigné le premier long-métrage de Renaud Bertrand pour le cinéma “Les Irréductibles” et la série “Les Oubliées” d’Hervé Hadmar avec lequel il écrit actuellement deux séries “Pigalle” pour Canal + et “Signature” pour France 2. Arnauld de Battice est le créateur d’AT-Production, société active dans la production et la coproduction de films de fiction, de longs-métrages, de documentaires et d’animation. Compositeur de musique, Nicolas Jorelle a obtenu le Prix de la Meilleure Musique lors de 17e RITV en 2004. Il a signé les musiques de plus de 95 films pour la télévision et le cinéma. Marjolaine Boutet enseigne l’analyse critique des séries télévisées américaines à Sciences-Po. Elle vient de publier “l’année des séries 2008” en collaboration avec Martin Winckler. Elle prépare un ouvrage sur ces séries dans le cadre de la collection “Pour les Nuls”. Maître de conférences en informatique à l’Université de Reims Champagne-Ardenne, Olivier Nocent s’intéresse à l’utilisation des nouvelles technologies dans la réalité virtuelle. J. D. Réalisatrice, scénariste et dramaturge, Nina Companeez (voir son portrait en page ci-contre) préside le jury professionnel de ces 21e Rencontres. 6 Cécilia Cope di Valmirota est productrice à la Rai Fiction pour Rai Uno, Raie Due et Rai Tre. Journaliste dans la presse écrite et audiovisuelle et réalisateur de documentaires, François Pier Pélinard-Lambert est depuis l’an passé rédacteur en chef adjoint du Film Français. Il est aussi consultant séries pour les chaînes Série Club et TF6. Réalisateur, scénariste, Hervé Hadmar a écrit plusieurs longs-métrages avant de développer des séries feuilletonnantes. Sa première série, “Les Oubliées” avec Jacques Gamblin, vient d’être diffusée sur France 3. Comédienne populaire, Delphine Rich passe avec aisance du théâtre au cinéma. Depuis ses débuts, elle tourne également beaucoup pour la télévision avec les plus grands réalisateurs. PRESIDENT DU JURY Nina Companeez Successivement monteuse, scénariste, actrice puis réalisatrice pour le cinéma et la télévision, Nina Companeez présidera le jury professionnel des 21e RITV. Séries en compétition CAPE WRATH pilote Channel 4 - Grande Bretagne FIVE DAYS - BBC - Grande Bretagne KDD KRIMINALDAUERDIENST ZDF - Allemagne FORESTILLINGER - DR - Danemark PUSHING DAISIES - ABC - Etats-Unis WHEN WE WERE BLACK SABC - Afrique du Sud Téléfilms en compétition CARAVAGGIO (1ère partie) - RAI - Italie CHEZ MAUPASSANT, Histoire d’une fille de ferme - France 2 - France DIE TODESAUTOMATIK - ZDF - Allemagne DOMBAIS & FILS (1ère partie) - France 3 - France THE MARK OF CAIN Channel 4 - Grande Bretagne MURDER IN THE OUTBACK ITV - Grande Bretagne OPERATION TURQUOISE - Canal+ - France STUART : A LIFE BACKWARDS BBC2 - Grande Bretagne SWINGTIME Ceska Télévision - Tchéquie GUTEN MORGEN, HERR GROTHE WDR - Allemagne WAIT FOR THE BIRTH OF THE HUSBAND CCTV6 - Chine YO , EL DESCONOCIDO - TVE - Espagne de les mettre en scène » explique cette passionnée d’histoire. Elle a pourtant commencé par des films plus légers, plus littéraires. « Je voulais devenir scénariste de cinéma comme mon père. » La mort prématurée de ce dernier l’oblige à interrompre ses études de Lettres et à chercher du travail. « Comme les amis de la famille étaient dans le cinéma, j’ai obtenu un stage de montage sur un film au titre prémonitoire, “Donnemoi ma chance”. » Son deuxième stage, elle le fait sur “Charmants garçons” d’Henri Decoin. Il avait pour assistant le cinéaste Michel Deville avec qui elle va travailler dix ans. En 1971, elle réalise son premier long-métrage, “Faustine ou le bel été”, qui voit notamment débuter Isabelle Adjani. « J’ai été monteuse, scénariste, actrice, metteur en scène de théâtre. J’ai composé de la musique. Comme j’ai pratiquement tout fait, par nécessité car c’est l’addition de tous les talents qui est formidable, je peux tout surveiller. » Concernant la prétendue supériorité du cinéma sur la télévision, Nina Companeez ne mâche pas ses mots : « Je trouve que c’est un lieu commun. Je crois que les gens qui parlent ainsi de la télévision ne la regardent pas. C’est une espèce de snobisme international. » Elle se dit « très heureuse à la télévision. J’avais envie du rythme du roman-fleuve qu’offre la télé. Je travaille dans une liberté absolue, que j’ai toujours connue à France 2. » La 7 J .D. L ’histoire de sa famille est un roman. La dernière réalisation de Nina Companeez, “Voici venir l’orage”, trois épisodes diffusés sur France 2 au début de cette année, narre en effet l’incroyable saga d’une famille russe juive qui a survécu à la révolution russe et à deux guerres mondiales. Née en France, la réalisatrice se souvient : « J’ai grandi dans l’histoire de ma famille. Ma grandmère me parlait beaucoup de sa vie en Russie. Mon grand-père était un personnage mythique. J’avais un violent sentiment d’impuissance de n’avoir pas pu les connaître tous. Cela a été magique Présidente des RITV 2008 est téléphage. « Je regarde les chaînes d’informations françaises et anglaises, les débats, les fictions, Arte ainsi que la chaîne Turner Classic Movie. Je n’ai pas le temps d’aller au cinéma. Je regarde les films en DVD » ajoute cette inconditionnelle de Clint Eastwood. « Après “Voici venir l’orage”, j’ai envie de faire une comédie » poursuit la réalisatrice qui a signé son premier scénario il y a cinquante ans. « Quand on travaille, on est dans la vie. Je ne peux pas imaginer ne pas travailler. J’aime tourner vite. Pour “Voici venir l’orage”, je mettais sur les rotules toute une équipe de jeunes de 30 ans. » Scénariste et réalisatrice de près de vingt-cinq films, Nina Companeez collectionne les prix « ils sont tous dans le bureau de Mag Bodard (sa productrice). Ça fait plaisir pour les gens qui vous font confiance. Un prix, c’est comme une bouteille de champagne qu’on partage entre amis. »