Piti piti, ti pay pay, zwazo fe nich Piti ti pa zwazo
Transcription
Piti piti, ti pay pay, zwazo fe nich Piti ti pa zwazo
Piti piti, ti pay pay, zwazo fe nich A School Leadership Anthology for Haiti Little by little, straw by straw, a bird makes her nest Editor Steve R. Sider, Ph.D. © Profider Publishing 2009 Profider Publishing, St. Jacobs, ON [email protected] All rights reserved. No part of this book may be reproduced in any manner, except for brief quotations in critical articles or reviews, without permission. ISBN: 978-0-9811199-0-8 Index Table of Contents Steve R. Sider, Ph.D. Une vue d’ensemble sur ce recueil OR Présentation générale Overview of the Anthology 5 9 Jean Alix Pierre L’intégration et l’importance de la Bible au sein de l’éducation en Haïti The integration and importance of the Bible in education in Haiti 13 21 Justin Metelus Entamer le processus de restauration des écoles protestantes pour réorienter l’éducation de nos jeunes chrétiens Initiating the Process of Restoring Protestant Schools to Redirect the Education of Our Young Christians 28 36 Jean-Baptiste Solect Dans le cadre du cours : Leadership pour l’excellence Professional training of principals 43 61 Pasteur Edrice Romelus Un Enseignement de Qualite pour une Ecole de Qualite Quality Education for a Quality School 79 90 Kerland Cherenfant La Qualification et l’evaluation des Enseignants Qualification and Evaluation of Teachers 100 107 Jean-Baptiste Claudy Le Mode de Recrutement des Professeurs dans les Écoles Classiques en Haïti The Method of Recruiting Teachers in the Traditional Schools in Haiti 114 129 Joubert Saint Juste Pour une meilleure evaluation des Professeurs de la section secondairs du College Baptiste de Fermathe For a Better Evaluation of High School Teachers at the College Baptiste of Fermathe 143 156 Esdras Sainval La Gestion de Salle de Classe : un Défît à relever via l’Education Chrétienne, la Discipline et des Sanctions appropriées Classroom Management: a Challenge to take up via Christian Education, Discipline and appropriate Sanctions 169 179 Bricianie Brice Jeudnez Etude du Terrain/Recherche et Action : “Administration Financière des Ecoles Chrétiennes Financial Administration of Christian Schools 189 209 Steve R. Sider, Ph.D. Une vue d’ensemble sur ce recueil OR Présentation générale Introduction “Dr. Sider, merci d’être venu parmi nous.” Je venais de passer une semaine à animer des colloques sur l’éducation en Haïti, et je me sentais à la fois épuisé et euphorique. Pendant que je réfléchissais sur la semaine passée, je me suis rendu compte du fait que c’était plutôt moi, encore une fois, qui devais rendre graces. J’avais appris au cours de cette semaine tant de choses de mes confrères et consœurs dans l’administration scolaire! Pendant nos discussions sur les points de ressemblance et de différence dans les systèmes éducatifs au Canada et en Haïti, j’ai ressenti une appréciation plus approfondie des sacrifices quotidiennes et de l’engagement constant des administrateurs et des directeurs haïtiens. Ce recueil est un petit témoignage de ma reconnaissance envers mes collègues haïtiens dans l’administration scolaire. Il fournit aux Haïtiens et aux Canadiens également une occasion de considérer les contextes de l’éducation en Haïti. Texte remarquable, il constitue le tout premier ouvrage bilingue écrit par des Haïtiens sur la situation du leadership dans la domaine de l’éducation telle qu’elle existe en Haïti. Ce livre décrit les recherches et des expériences du groupe d’administrateurs scolaires qui ont suivi mes cours et qui ont poursuivi avec moi de longs entretiens sur les améliorations qu’ils rêvent d’introduire dans le système d’éducation en Haïti. Ainsi ce livre représente-t-il les nombreux administrateurs scolaires doués de qui j’ai eu l’honneur de faire la connaissance en Haïti. Si l’Haïti, à présent le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich et souffrant des énormes lacunes qui existent dans ses ressources matérielles et spirituelles, va améliorer sa situation, ce sera par l’opération de Dieu à travers ceux et celles que j’ai rencontrés en Haïti, gens qui se sont engagés à réaliser une nouvelle vision pour leur pays. Ils m’ont invité à parcourir avec eux le chemin vers ce but, lorsque, en 2006, ils m’ont demandé à élaborer un programme d’entraînement pour les administrateurs scolaires en Haïti. Le Programme pour la Direction des Écoles d’Haïti Le Programme pour la Direction des Écoles d’Haïti a trois champs de spécialisation: la planification stratégique et à long terme; le leadership; et la gestion scolaire. Ce programme est offert pendant deux semaines, dont une au mois de mai et l’autre au mois d’août. Chaque journée comprend six heures de classes aussi bien que de nombreuses lectures supplémentaires (y compris des articles et des extraits de livres) à faire le soir. Le programme a été offert pour la première fois en 2007 à la Mission Baptiste d’Haïti avec environ 65 directeurs et coordinateurs qui suivaient les cours. Vingt d’entre ces participants se sont inscrits au programme pour acquérir une partie des crédits nécessaires pour obtenir une maîtrise en éducation (à l’Université FLET). Le programme a subi une expansion étonnante; nous nous attendons à recevoir comme participants en 2009 plus de 400 directeurs d’écoles. Il y a une étude sur terrain et un projet d’action-recherche completés par les étudiants de maîtrise entre mai et août. Ce recueil offre un choix d’entre les études d’action-recherche conduites en 2007. L’Étude sur terrain et le projet d’action-recherche Ceux qui participent au programme identifient un sujet d’importance pour le système scolaire qu’ils dirigent en Haïti. Pour ne prendre que quelques exemples: le développement d’un curriculum, l’évaluation d’une école, la gestion des salles de classe, la communication avec les parents, les qualifications et l’évaluation des directeurs, les qualifications et l’évaluation des enseignants, la finance, les prévisions budgétaires et les journées pedagogiques. Certains d’entre ces sujets s’appliquent au système éducatif entier (pouvant avoir plus d’importance pour les coordinateurs) tandis que d’autres sujets s’appliquent plutôt aux écoles (pouvant avoir plus Little by little, straw by straw, a bird makes her nest d’importance pour les directeurs). Une fois le sujet choisi, les aspects suivants sont considérés: 1.Étude sur terrain: Quelles sont les pratiques courantes dans les écoles ou les systèmes scolaires liées au sujet. Cette étude nécessite un examen du sujet dans diverses écoles dont l’administrateur scolaire est responsable. Cette partie du travail nécessite de rechercher les pratiques courantes à l’école ou aux écoles et de rediger une description des résultats. 2.Pratique réflexive: Tout en considérant les pratiques courantes relatives au sujet choisi, le participant réfléchit sur les questions suivantes: a)Pourquoi cette domaine est-elle importante? b)Pourquoi les pratiques courantes existent-elles dans leurs formes actuelles? Quels facteurs historiques, économiques et structuraux ont produit les pratiques courantes? c)Quels sont les avantages et les désavantages des pratiques courantes? d)Y-a-t-il des moyens d’améliorer les pratiques courantes? e)Quels sont les obstacles qui empêchent de mettre en oeuvre ces améliorations? Quels sont les détails à considérer avant d’introduire des changements dans cette domaine? f )Comment est-ce que le participant évaluerait ces changements? 3.Le projet d’action-recherche: Après avoir étudie les pratiques courantes dans la domaine identifiée, le participant-rechercheur doit élaborer un plan pour y introduire des améliorations. Cette partie du travail nécessite une évaluation et une synthèse des recherches et des réflexions déjà faites. On s’attend aussi à ce que les participants poursuivent plus loin l’action-recherche. Un pas dans la bonne direction Une fois mis au point, les travaux ont été traduits en anglais par des employés et des étudiants de Redeemer University College. Je tiens à exprimer ma Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich reconnaissance à Richard Van Holst, Amanda Joubert et Erica Akers qui m’ont aidé à traduire ces travaux. Je remercie également le Bureau de Recherches et de Développement Facultaire à Redeemer University College aussi bien que le Conseil de Recherches en Sciences Humaines du Canada pour les deux bourses de recherche qui ont fourni les fonds nécessaires pour la traduction ainsi que les frais de matériaux qui ont rendu possible la parution de cette anthologie. La plupart des exemplaires de ce recueil sont destinés à rentrer en Haïti pour y servir comme textes de base pour le Programme pour la Direction des Écoles d’Haiti. Et voilà que les élèves se métamorphosent en enseignants! Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich. Steve R. Sider, Ph.D. Overview of the Anthology Introduction “Dr. Sider, thank you for coming and being among us.” I had finished a week of leading educational workshops in Haiti and I felt exhausted…. and exhilarated. As I reflected on the week, I realized that, once again, it should be me providing the thanks. I had learned so much this week from my fellow Haitian school administrators. As we discussed commonalities and differences between educational systems in Canada and Haiti, I developed a new appreciation for the sacrifice and commitment that the Haitian leaders made on a consistent basis. This book is a small way to say thank you to my fellow Haitian school administrators. It provides an opportunity for Haitians and Canadians to consider educational contexts in Haiti. It is unique because it is the first dual language educational leadership book which focuses on Haiti and which is written by Haitians. It is based on the research and experiences of some of the school leaders who have participated in my courses and who have carried on long conversations with me about their hopes and dreams for educational change in Haiti. As a result, it represents the many gifted school administrators whom I have met in Haiti. If Haiti is going to change from the poorest country in the western hemisphere, with extensive material and spiritual needs, it will be as a result of God’s work through the women and men I have met in Haiti and who are committed to a new vision for the country. This journey together began in 2006 when I was asked to develop a leadership training program for Christian school leaders in Haiti. Haiti School Leadership Program The Haiti School Leadership Program has three areas of concentration: strategic and long-range planning, leadership, and school management. The program is delivered over two weeks, one in May and one in August. Each Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich day consists of six hours of classroom time as well as numerous article and chapter readings each evening. The program was first delivered in 2007 at the Baptist Haiti Mission with approximately 65 directors (principals) and coordinators (superintendents) in attendance. Twenty of these participants took the program as partial credit toward a M.Ed. degree (FLET University). The growth of the program has been staggering with more than 400 school leaders anticipated to participate in 2009. There is a major field study and action research project which is completed by the M.Ed. students between May and August. This anthology represents a variety of the action research papers which were completed in 2007. Field Study and Action Research Assignment Participants in the program identify a topic of importance to the school system they lead in Haiti. Some examples include: curriculum development, school evaluation, classroom management, communication with parents, director qualifications and evaluation, teacher qualifications and evaluation, finance and budgeting, and professional development. Some of these are system-wide issues (potentially of more significance to coordinators) and others are more localized school topics (perhaps of greater interest to directors). Once a topic has been chosen, the following aspects are considered: 1.Field Study – what are the current practices in schools or school systems related to the topic? This involves an examination of the topic across different schools that the school administrator may be responsible for. This part of the assignment involves researching the current practices in the school(s) and writing a description of the results. 2.Reflective Practice – as the participant considers the current practices related to the chosen topic, he/she reflects on the following questions: -Why is this area important? -Why is the current practice as it is? What are the historical, 10 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest economic, and structural reasons that have led to the current practice? -What are the advantages and disadvantages of the current practice? -Are there ways to improve on the current practice? -What barriers are there to implementing the improvement(s)? What things need to be considered before implementing change in this area? -How would the participant evaluate the change? 3.Action Research – after considering the current practice in the area that has been identified, the participant-researcher is to develop a plan for how the identified area may be improved. This part of the assignment involves evaluation and synthesis of the research and reflection. There is also an expectation that on-going action research will be pursued. Next Steps After the Haitian school leaders completed the projects, they were translated by staff and students at Redeemer University College. I am particularly indebted to Richard Van Holst, Amanda Joubert, and Erica Akers for their assistance in the translation. I am also grateful to the Research and Faculty Development office at Redeemer and the Social Science and Humanities Research Council of Canada (SSHRC) for the two research grants which helped pay for the translation and material costs to produce these anthologies The anthology is returning to Haiti to serve as the key text for the School Leadership Program. The students have become the teachers. Piti piti, ti pay pay, zwazo fe nich. Little by little, straw by straw, a bird makes her nest. 11 Jean Alix Pierre L’intégration et l’importance de la Bible au sein de l’éducation en Haïti. INTRODUCTION La Bible est le livre le plus instructif et éducatif qui puisse être à travers tous les systèmes d’éducation dans le monde. Elle fait montre sa valeur là ou elle intègre.. Puisqu’elle est ainsi, il est important d’insérer ce document inspiré et sacré dans le domaine de l’éducation en Haïti pour un changement durable. Il est important de poser ces questions : qu’est-ce l’éducation ? Quelle différence existe-t-il entre éducation et instruction ? L’éducation est l’art de donner l’instruction et l’éducation aux enfants. Elle les prépare à devenir des hommes complets, instruits, consciencieux, utiles à la société. Elle vise à former des caractères trempés, des âmes fortes. Nous pouvons en déduire ici, le premier objectif de l’éducation c’est : « développer la personnalité de l’enfant. » Le point de départ de l’éducation, c’est l’enfant lui même, avec ses dispositions, ses inclinations : « l’éducation consiste à guider les tendances héréditaires de l’enfant afin de produire un développement harmonieux ». Selon Carrel, l’éducation a un second but : « développer des individus qui soient en harmonie avec son milieu.» On peut définir également l’éducation comme suit : « c’est l’art d’apprendre aux enfants à se passer de nous » d’après A. Bergé qui dit : « éduquer un enfant c’est essentiellement, lui apprendre à se passer de nous. » On peut admettre qu’un enfant est vraiment éduquer si, au sortir de l’école, il trouve dans la conscience une force assez puissante pour assurer dorénavant la pratique de ses devoirs. 13 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich Quand est-ce qu’on dit qu’une personne est instruite et éduqué ? On accepte un individu est instruit quand il a fait des études et acquis des connaissances étendues. Tandis qu’on dit qu’il est bien éduqué quand, en plus de l’instruction, il a reçu une formation morale et sociale, et il a du savoir-vivre. L’instruction s’intéresse à la formation intellectuelle, elle constitue qu’une partie de l’éducation. L’éducation tend à la formation totale de l’enfant : intelligence, sensibilité et volonté. Alors que la Bible englobe toute cette formation, c’est pourquoi, nous allons accentuer sur le 3e point de notre plan. II- L’intégration de la Bible au sein de l’éducation en Haïti La Bible est le livre par excellence : « elle est inspirée de Dieu utile pour enseigner, instruire, éduquer, corriger et combattre ceux qui sont dans l’erreur » 2 Tim 3:16 Donc, il est nécessaire d’incorporer la Bible dans le curriculum de l’école de la faire intégrer dans toutes les matières à enseigner. C’est même un impératif que tout le staff d’une école protestante évangélique aie de la connaissance dans la Parole de Dieu. C’est pourquoi, nous encourageons FLET aux U.S.A. et Redeemer University College au Canada pour leur travail commencer à effectuer au sein de l’éducation en Haïti. Voici, les raisons pour lesquelles que nous aimerions que la Bible soient incorporé dans le système éducatif en Haïti. 1) Elle est là pour nous instruire, Dt 6:6-9 ; Ps.19 :8,12 ; Rom l5 :4 2) Elle peut nous nourrir spirituellement, Dt 8 :3 ; Mt 4 :4 ; 1P2 :2 3) Elle nous apprend la crainte de Dieu, Dt 17 :19 ; 6 :6 ; 11 :18 ; Ps. 119 4) Elle nous fortifie contre la tentation, Ps. 119 :9,11 ; 1 Rois 8 :25, 2 Chr6 :16 5) Elle nous amène à la fois en Dieu, Jean 20 :31. 6) Elle peut nous sanctifier, Ac. 20 :32 ; 2 Tim3 .16-17 Par conséquent là où la Parole de Dieu occupe une place de choix, sans dire, 14 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest il va y avoir un changement complet. Dans les écoles dont je suis l’un des coordonnateurs nous mettons l’accent sur la Bible, le service chrétien et la pratique des Stes Ecritures. Au paravent, il n’était pas ainsi. - On fait la dévotion, chaque jour - On n’enseigne pas la Bible quotidiennement - On le fait chaque vendredi - On ne met-pas l’accent à point que l’élève doit subir un examen - On n’enserre pas le transcrit de l’élève Par l’intégration de A cause que la Bible dans nos écoles. Nous pouvons constater des changements de toutes sortes : spirituel, intellectuel, moral et social. De plus, on n’enregistre pas des querelles répétées. Il y a des élèves qui ont pu accepter Christ comme leur Sauveur personnel. III- L’Importance de la Bible au sein de l’éducation en Haïti. Pourquoi, l’enseignement de la Bible est important dans nos écoles ? L’enseignement de la Bible est important : A- Parce qu’en général les parents n’enseignent pas la Bible à leurs propres enfants. Du temps passe, c’était les parents qui sont responsables principalement pour enseigner leurs enfants la parole de Dieu. Les parents juifs, par exemple enseignaient leurs enfants. L’histoire, les principes, les lois, etc. Puisque en Haïti, la majorité des parents ont raté le but donc les dirigeant des écoles protestantes évangéliques doivent prendre cette situation pour donner une bonne éducation religieuse à nos enfants haïtiens. B- Nous pouvons constater aussi que certains pasteurs prêchent mais n’enseignent pas 1. Nous devons suivre l’exemple de Christ comme plus grand de tout. Il passé plus de temps à enseigner que de prêcher. Donc, Christ est le maître, professeur le plus chevronné, qualifié et 60 fois sur 90, on l’appelait maître Mt 5, Luc 24 :27 15 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich 2. Paul nous dit que le Pasteur doit être « propre à l’enseignement » 1 Tom 3 :2. Les apôtres eux-mêmes, ont pratiqué les deux : prêcher et enseigner. L’église primitive était une église d’enseignement. Alors, puisque les parents, certains pasteurs négligeant ce ministère de l’enseignement. Il est donc nécessaire que les écoles en Haïti puissent utiliser la Bible pour qu’il ait un vraiment changement. Pourquoi est-elle la pratique courante ? Elle est la pratique commune, parce que la Bible est le livre le plus vendu. Elle est complète en elle-même et peut transformer la vie de n’importe qui. Quelles sont les raisons historiques, politiques, économiques, structurales (etc.) qui ont amené à la pratique courante. Parlons maintenant des raisons historiques de la Bible au sein de l’éducation en Haïti Nous savons que Haïti a une histoire particulière. De même que la Bible. Haïti n’a pas été découverte l’apparition de la Bible. Cela veut dire que, dès le début de la nation Haïtienne, la parole de Dieu a été mis de coté. C’est pourquoi, certains historiens haïtiens, relatent toujours ce terme « l’aima mater faisant référence à l’Afrique. Nous qui sommes Chrétiens, aimerions que nos enfants puissent faire référence à la Bible comme source première. Les raisons politiques de la Bible Prenons le concept politique par son étymologie. Il vient du grec Politicos, c’est l’art de bien gérer la cité. Pour gérer selon la justice, il faut appuyer sur la Bible. C’est pour cette raison que le premier Président des USA, Georges Washington a déclaré : « Il est impossible pour gouverner le monde sans Dieu et la Bible. » Il est vraiment un impératif pour que nos futurs leaders puissent enseigner dans la Parole de Dieu. Et, si nos leaders politiques instruisent dans la Bible, nous pouvons être certain que notre pays vont subir un essor à tous les points de vue. Raisons économiques de la Bible L’économie, c’est quoi ? C’est la gestion où l’on évite toute dépense inutile. La Bible nous enseigne des principes contre le gaspillage, N 6 :12. Nous 16 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest voudrions que la Parole de Dieu soit utilisée comme l’un des sujets à enseigner, tant sur le plan fondamental, secondaire et même universitaire. A ce moment, nos enfants vont arriver à tout prix d’éviter toutes sortes de gaspillage. Mentionnant maintenant, raisons structurales de la Bible dans l’éducation en Haïti Tout système qui n’est pas structuré va être effondré. Ainsi, l’enseignement de la Bible au sein de l’éducation doit être bien charpenté c’est-à-dire avoir une période de temps bien déterminée pour chaque section ou chaque sujet, A partir de ces raisons précitées nous pouvons admettre que celles-ci qui ont amené les Stes Ecritures à la pratique courante dans le domaine éducatif Celui qui pratique un sport par exemple devrait penser aux négatif ou/et positifs. C’est pourquoi, nous allons voir les avantages et inconvénients de la Bible au sein de l’éducation. Tout d’abord essayons de voir les inconvénients, s’il y en a : 1) L’incompréhension de la part de ceux qui ne l’utilisent pas 2) Cela pourrait être causé la persécution provenant des ennemis de la Bible. 3) Le gonflement de l’orgueil pour ceux qui ne comprennent pas. Avantages de la pratique de la Bible. 1) La vie en général de l’enfant va être changée. N 3 :3-7 2) L’enfant peut devenir un bon citoyen, aimant Dieu, son prochain, son environnement et sa patrie. Amour pour Dieu, Dt 6 :5 ; 11 :1 ; Mc 12 :29,30. Amour du prochain, Lév. 19 :18 ; Mt 19 :19 ; 22 :38-39 ; Gal 5 :14 ; Jc 2 :8. Respect que nous devons avoir pour l’environnement, Gen.l :2 ; Es.44 :24 ; Am.4 :13 .; Mt 6 :25-34 ; Lc 12 :22-31. 3) L’enfant peut devenir un leader consciencieux, qui ne voit pas ses propres intérêts. Ce leader là a une bonne conscience, Ac 24 :16 ; Rom 13 :5 ;14 :22 2 Cor. l:12;lTiml :19;3 :9 ; Heb 3 :18; 1 P2:19 ; 3 :16. Donc, on pourrait trouver d’autres avantages et inconvénients, cependant 17 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich les avantages seront plus nombreux. Quelles mesures doit-on mettre en application pour parvenir à une amélioration? Dans la vie pratique, il y a toujours une marge pour faire le bien ou s’améliorer. Par conséquent, les manières de l’amélioration biblique sont là. 1) Ayant des enseignants avisés dans l’étude de la Bible. 2) Organisant des séances de formation biblique pour les enseignants. 3) Ayant des équipements adéquats et disponibles. Par exemple : des bibles de différentes versions, une bibliothèque , etc. Y a t il des manières de s’améliorer sur la pratique courante ? Il y a toujours des manières de s’améliorer, mais il faut d’abord identifier les zones périphériques pour ne pas être erré. Avant de changer n’importe quoi, il faut vérifier la zone en faillite. Car, le changement est effectif, s’il produit de bon résultat. Après avoir mis le changement en place, on doit l’évaluer pour en déduire sa valeur. Dans ce domaine une bonne évaluation consiste : 1) Comparer l’Ancien et le Nouveau Testament 2) Etablir un horaire de rencontre avec : a) Les Directeurs b) Les enseignants c) Les élèves 3) Utiliser également un langage personnel 4) Donner à chaque groupe ou participant le libre accès de s’exprimer. 5) Etre d’avis de prendre une décision favorable à tous. Aspect de planification- Dans cette partie, on en registre deux points culminants à savoir le plan et le procédé de l’évaluation et la synthèse de la recherche et de la réflexion du sujet en cours. Tout professeur ou enseignant expérimenté établit toujours une procédure du thème qu’il va enseigner. C’est ainsi que, un coordonnateur 18 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest qui coordonne des écoles doit avoir un modus operandi pour évaluer les Directeurs, les professeurs et les élèves pour la bonne marche de ses écoles. De ce fait, nous allons établir une procédure incluant l’évaluation, la synthèse et la recherche concernant le thème en question. Nous pouvons choisir un thème par trimestre et formulant différentes questions sur ce thème. Au cours d’une année académique, plusieurs questions et réponses vont être discutées. Ces questions et réponses doivent être formulées sur le thème choisi. Par exemple durant la période du premier trimestre, on peut parler sur la « foi ». D’abord, il faut avoir un but pour chaque trimestre. Pendant la période scolaire, il est important d’établir trois grandes périodes d’évaluation avec toutes les entités concernées. - Avec les Directeurs, première semaine du mois de novembre - Avec les Enseignants première semaine de décembre - Avec les élèves dernière semaine de novembre Au cours de l’évaluation, il faut faire une ouverture à chaque entité de poser certaines questions. En débattant ces questions on peut déceler une synthèse. Après le débat, voici une synthèse tirée de cette discussion : «La foi est le seul moyen par lequel une personne puisse attirer sur lui-même le regard favorable de Dieu et également une main pour recevoir toutes les bénédictions de Dieu » Héb. l1 :6 Le thème du premier trimestre est épuisé, maintenant, on doit réfléchir afin de déterminer le bon et mauvais côté du sujet, Voici notre réflexion : « La foi est-elle seulement le moyen par lequel un individu puisse approcher de Dieu ? Les synonymes de la foi ne sont-ils pas importants même très importants ? Ces synonymes se trouvent dans l’épître aux Hébreux chapitre 11 verset 4 à la fin. Donc, à partir de tous aspects, nous venons de voir : aspect d’étude sur le terrain, aspect réfléchissant pratique et celui de planification. Nous voyons que l’intégration et l’importance de la Bible au sein de l’éducation en Haïti est une nécessité de l’heure, Puisque, nous avons tout essayé en Haïti et maintenant c’est le moment pour que la Parole infaillible de Dieu puisse faire son apparition notre pays par l’éducation des enfants, des jeunes 19 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich et des adultes. Que Dieu daigne éclairer nos dirigeants afin qu’ils laissent passer cette approche biblique pour le rehaussement de la Nation Haïtienne. 20 Jean Alix Pierre The integration and importance of the Bible in education in Haiti I. Introduction The Bible is the most instructive and educational book possible across all education systems in the world. It displays its value where it is integrated. Since the Bible is like this, it is important to introduce this inspired and sacred work in the field of education in Haiti in order to produce a lasting change. It is important to ask these questions: What is education? What is the difference between education and instruction? Education is the art of giving instruction and education to children. It prepares them to become adults [lit. “men”] who are rounded, educated, conscienscious and useful to society. It aims to form sturdy characters and steadfast souls. From this we may deduce that the primary objective of education is “to develop the personality of the child.” The starting point of education is the child himself, with all his predispositions and inclinations: “Education consists in guiding the hereditary tendencies of the child in order to produce a harmonious development.” According to Carrel, education has a second goal: “developing individuals who are in harmony with their environment.” Education can also be defined as follows: “It is the art of teaching children to get along without us,” according to A. Bergé who says: “To educate a child is, essentially, to teach him to get along without us.” We can assume that a child is truly educated if, when he leaves school, he finds in his consciousness enough strength to carry out his duties from that point on. When can we say that a person has instruction and education? We say he 21 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich has instruction when he has studied and acquired extensive knowledge. But we say he is well educated when, over and above his instruction, he has received moral and social training and he has some idea how to behave. Instruction is concerned with the intellectual training; it is only one part of the education. Education aims at the total development of the child: intelligence, sensitivity and will. Since the Bible incorporated all of this development, for this reason we will place the emphasis on the third point of our outline. II. The integration of the Bible in education in Haiti The Bible is the book par excellence. “It is inspired by God, useful for teaching, instructing, educating, correcting and combating those who are in error.” (2 Tim. 3:16 [paraphrase]). Thus, it is imperative to incorporate the Bible in the school’s curriculum, to integrate it into all the subjects which are taught. It is even a requirement that the entire staff of a Protestant Evangelical school have knowledge of the Word of God. This is why we encourage FLET in the United States and Redeemer University College in Canada in the work they have begun to carry out within education in Haiti. We would like the Bible to be incorporated into the educational system in Haiti for these reasons: 1)It is there to instruct us (Deut. 6:6—9; Ps. 19:8, 12; Rom. 15:4) 2)It can feed us spiritually (Deut. 8:3; Matt. 4:4; 1 Pet. 2:2) 3)It teaches us to fear God (Deut. 17:19; 6:6; 11:18; Ps. 119) 4)It strengthens us against temptation (Ps. 119:9, 11; 1 Kings 8:25; 2 Chron. 6:16) 5)It leads us to faith in God (John 20:31) 6)It can sanctify us (Acts 20:32; 2 Tim. 3:16—17). As a result, where the Bible occupies a central place there will doubtless be a complete change. In the schools where I serve as one of the coordinators, we emphasize 22 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest the Bible, Christian service and the putting the Holy Scriptures into practice. Previously it was not so. We do devotions every day We do not teach the Bible every day We do it every Friday We do not force the student to take a test on Bible We do not withhold the Bible from the student’s transcript By the integration of the Bible in our schools we can observe all kinds of changes: spiritual, intellectual, moral and social. Also we have not recorded repeated quarrels. There are some students who were able to accept Christ as their personal Saviour. IV. The importance of the Bible in education in Haiti. Why is the teaching of the Bible important in our schools? It is important to teach the Bible: A)because parents do not teach the Bible to their own children. In the past, it was the parents who were mainly responsible for teaching their children the Word of God. For example, Jewish parents taught their children history, principles, laws, etc. Since in Haiti, most parents have failed to achieve this goal, the directors of Protestant Evangelical schools must take the opportunity to give the children of Haiti a good religious education. B)We can also observe that some pastors preach but do not teach. 1)We should follow the example of Christ as the greatest of all. He spent more time teaching than preaching. Thus, Christ is the most experienced and qualified master and teacher and 60 times out of 90, he was called “Master” (Matt. 5; Luke 24:27). 2)Paul tells us that the pastor must be “able to teach”(1 Tim. 3:2). The apostles themselves did both (i.e. preaching and teaching). The early church was a teaching church. Thus, since some parents and pastors are neglecting this teaching ministry, the schools in 23 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich Haiti must use the Bible so that a real change takes place. Why is this the current practice? It is current practice because the Bible is the most sold book. It is complete in itself and can change the life of anyone. What are the historical, political, economic, structural (etc.) reasons that have led to the current practice? Let us now discuss the historical reasons for the Bible in education in Haiti. We know that Haiti has a particular history. The same as the Bible. Haiti was not discovered the appearance of the Bible. This means that, from the beginning of the Haitian nation, the Bible was put aside. This is why certain Haitian historians always use the term “alma mater” referring to Africa. We who are Christians would wish for our children to refer to the Bible as a primary source. Political reasons for the Bible. Let us take the concept of politics in its etymology. It comes from the Greek “politikos,” which is the art of managing the city well. To manage justly, we must depend on the Bible. It is for this reason that George Washington, the first President of the USA, declared, “It is impossible to govern the world without God and the Bible.” It is imperative that our future leaders be able to teach the Word of God. And if our political leaders teach the Bible, we can be sure that our country will experience rapid growth in all aspects. Economic reasons for the Bible What is economy? It is management in which all needless expenditure is avoided. The Bible teaches us rules against waste (N. 6:12) [Num. 6:12 doesn’t fit – is passage Deut. 6:12?]. We would like the Word of God to be used as one of the subjects to be taught, on the basic, secondary and even university level. When this happens, our children will succeed at all costs in avoiding all sorts of waste. Let us now mention the structural reasons for the Bible in education in Haiti. Any system that is not structured will collapse. Thus, the teaching of the Bible within education must be well constructed; that is, it must have a 24 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest well-specified time period for each section or subject. From these aforementioned reasons, we can accept those which have led the Holy Scriptures to the current practice in the field of education. The one who plays a sport, for example, must thing of the negative and/or the positive. This is why we will examine the advantages and disadvantages of the Bible in education. First of all let us look at the disadvantages (if any): 1)Lack of understanding on the part of those who do not use it. 2)This could cause persecution from the enemies of the Bible. 3)The swelling up of pride for those who do not understand. Advantages of putting the Bible into practice 1)The child’s life in general will be changed (Num. 3:3—7) 2)The child can become a good citizen, loving God, his neighbour, his environment and his country. Love of God: Deut. 6:5; Deut. 11:1; Mark 12:29—30. Love of neighbour: Lev. 19:18; Matt. 19:19; Matt. 22:38—39; Gal. 5:14; James 2:8. Respect we should have for the environment: Gen. 1:2; Isa. 44:24; Amos 4:13; Matt. 6:25—34; Luke 12:22—31. 3)The child can become a conscientious leader who does not see his own interests. This leader has a good conscience: Acts 24:16; Rom. 13:5; Rom. 14:22; 2 Cor. 1:12; 1 Tim. 1:19; 1 Tim. 3:9; Heb 3:18; 1 Pet. 2:19; 1 Pet. 3:16. So, we could find other advantages and disadvantages; however, there would be more advantages. What measures should be taken to achieve an improvement? In practical life, there is always room to do well or improve oneself. As a resultant ways of biblical improvement are there. 1)Having teachers who are wise in Bible study 2)Organizing Bible instruction meetings for teachers. 3)Having adequate and available equipment. different versions of the Bible, a library, etc. 25 For example: Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich Are there ways to improve on current practice? There are always ways to improve, but it is necessary first to identify peripheral areas in order not to be mistaken. Before making just any change, it is necessary to check the area where there is failure. For the change is effective if it produces a good result. After putting the change into effect, it must be evaluated to figure out its value. In this field, a good evaluation consists of: 1)Comparing the Old and New Testaments 2)Establishing a schedule for meeting with a) Principals b) Teachers c) Students 3)Also using personal language 4)Giving each group or participant freedom of expression 5)Being willing to make a decision that is profitable for everyone Planning aspect In this part, two important points are recorded, i.e.: the outline [plan] and process of evaluation and the synthesis of research and thought about the current subject. Each experienced professor or teacher always sets up a procedure for the theme he is going to teach. Thus, a coordinator who coordinates schools must have a modus operandi for evaluating principals, teachers and students for his schools to run smoothly. From this, we will establish a procedure which includes evaluation, synthesis and research on the theme in question. We can choose one theme per term, formulating different questions on this theme. During an academic year, several questions and answers will be discussed. These questions et answers must be formulated on the chosen theme. For example, during the first term, we can talk about “faith.” First of all, there has to be a goal for each term. 26 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest During the term, it is important to set up three main periods of evaluation with all entities concerned. With the principals, the first week of November With the teachers, the first week of December With the students, the last week of November During the evaluation, there must be an opportunity for each individual to ask certain questions. As these questions are being debated, a synthesis can be revealed. After the discussion, here is a synthesis derived from the discussion: “Faith is the only means by which a person can draw to himself the favourable eye of God and also a hand to receive all the blessings of God” (Heb. 11:6). The theme of the first term is finished; now we must think about it in order to determine the good and bad side of the subject. Here is our reflection: “Is faith the only way by which the individual may approach God? Aren’t the synonyms of faith important – really important in fact? These synonyms are found in the Epistle to the Hebrews, chapter 11, verse 4 to the end. Thus we have just examined all aspects: the aspect of field study, the practical reflective aspect and the planning aspect. We see that the integration and importance of the Bible in education in Haiti is a necessity of the moment. Because, we have tried everything in Haiti, and now is the time for the infallible Word of God to manifest itself in our country through the education of children, young people and adults. May God enlighten our leaders so that they may allow this biblical approach to be approved for the upbuilding of the Nation of Haiti. 27 Justin Metelus Entamer le processus de restauration des écoles protestantes pour réorienter l’éducation de nos jeunes chrétiens. Entamer le processus de restauration des écoles protestantes pour réorienter l’éducation de nos jeunes chrétiens. En analysant l’œuvre et la vision du christ nous sommes portés à croire que Jésus christ n’avait pas de préférence pour aucun système politique. Son œuvre vise à changer le cœur de l’homme. Le cœur est le siège de tous les sentiments qu’ils soient égoïstes ou altruistes. La nouvelle naissance qui est la condition nécessaire au salut s’opère dans le cœur. Les idées pernicieuses qui engendrent la haine, la violence et plus tard le remord et le regret viennent du cour. C’est pourquoi, la Bible nous dit ce qui entre dans le ventre de l’homme ne le souille pas mais ce sont des idées qui le dépravent. Ainsi parait-il que notre mission comme chrétiens est d’abord une mission d’éducation. Nous sommes obligatoirement appelés à participer à toutes les activités éducatives qui s’organisent dans la communauté dans laquelle nous vivons. Nous devons travailler pour orienter le système éducatif de notre milieu. Notre empreinte doit être claire et nette dans la conception de l’école de notre pays. Si l’on veut répéter un penseur mystique, il y a deux types d’école, l’école du cœur et l’école de l’intellect. L’école de l’intellect s’occupe des activités purement intellectuelles. Elle prépare l’individu pour remplir des fonctions civiques, politiques et administratives. Elle met l’individu en 28 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest face de la science et de la technique ; mais elle ne prend pas du temps pour poser un problème d’éthique et de morale. C’est la raison pour laquelle les savants et les philosophes sont en proie à des difficultés très grandes quand il s’agit de réfléchir sur l’avenir de l’homme, sa raison d’être, sur la fragilité et l’importance de sa vie. {La vie humaine ne vaut rien mais rien ne vaut une vie humaine} L’école de l’intellect ne touche pas les défauts qui rongent l’homme quelque soit le niveau de sa connaissance et le train de vie qu’il mène. L’homme le plus intelligent et le plus versé en science se suicide car il ne peut pas contrôler ses émotions. Cependant il y a aussi l’école du cœur; le cœur le siège de tous les sentiments cette école nous apprend à contrôler nos émotions. Il ne revient pas à tout le monde de comprendre les réalités matérielles dans lesquelles sont enfermés les plus communs des motels. Cependant les chrétiens ne sont pas étrangers à ces deux courants de pensée qui ont crée cette dichotomie. C’est pourquoi, l’homme réconcilié en Jésus christ est appelé à manifester la spiritualité dans tous les domaines de sa vie, individuelle et sociale. Il doit contribuer en toute mesure à réorienter la pensée de ses concitoyens. Il doit jouer le rôle de sel et de lumière dans le choix des trains de vie que doivent mener les citoyens. Ce rôle, il doit le jouer en toute honnêteté et en toute quiétude. Prenons en exemple Haïti, pays à la culture difficile. Quel rôle jouent les chrétiens dans ce contexte difficile? Les écoles évangéliques accompagnent-elles les masses vers leur libération? Comment entamer le processus de restauration de ces écoles protestantes? Haïti, première république noire, a pris naissance dans des conditions très. difficiles. Le monde était plongé dans les ténèbres de F ignorance et de la méchanceté. La solidarité dont on parle aujourd’hui même parmi les non-croyants n’existait pas encore. Le racisme, la discrimination raciale, les préjugés sociaux, menaient le monde. L’esprit de lucre et l’avarice motivaient l’homme et orientaient ses actions. Les grandes puissances se servaient de leurs moyens scientifiques et techniques pour exploiter les peuples moins civilisés et les transformer en peuples esclaves. Le continent africain était l’endroit ou se déroulait le théâtre de l’exploitation et de la servitude. Les 29 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich Européens divisaient les nègres qui s’entre-déchiraient et se vendaient pour un sous. La traite des noires a pris naissance à partir de ce moment. Des milliers d’africains ont quitté leur terre natale pour venir peupler le continent américain. Ils étaient arrachés de force et ils étaient jetés dans les différents endroits pour travailler comme des animaux en vue d’accroître la grande richesse dont jouissent aujourd’hui les pays riches. Dans ce monde méchant et fermé Haïti se tenait debout pour lever bien haut le flambeau de la libération pour tous les peuples exploités sur la terre. Elle est devenue la première république noire et indépendante. Cet acte grandiose et glorieux a porté les grandes puissances à réorienter leur vision du monde à avoir une nouvelle conception de l’homme; à définir leur politique et à concevoir les notions de démocratie, de liberté individuelle de droit de l’homme et de citoyens. Par contre, elles se entendues pour freiner cette marche ascendante d’un petit peuple humilié et bafoué Haïti devait payer cette audace qui la portait à ouvrir les yeux des pays colonisés de l’époque. Elles se sont entendues pour plonger la jeune république dans l’isolement total La jeune république aux yeux des défenseurs du christianisme. Il y avait des chrétiens qui accompagnaient les premiers européens qui ont mis le pied en Amérique. Ces chrétiens représentaient l’Eglise catholique. En touchant le sol lorsqu’ils descendaient le bateau, ils plantaient une croix qui représentait le christianisme. L’église catholique accompagnait les colons durant toute la colonisation. Aux yeux de l’église, l’exploitation des noires était nécessaire. Car elle enseignait la soumission aux esclaves. Le péché était conçu comme la désobéissance aux ordres des maîtres blancs. Dieu exige que les esclaves obéissent à leurs maîtres. Un esclave qui osait se révolter se voyait excommunié, car Dieu condamne la rébellion. L’église catholique participait dans la conception de la super structure coloniale. Voilà en grande partie, la cause du rejet de l’église par les esclaves. Comment accepter un dieu qui condamne des êtres pour la couleur de leur peau, un dieu oppresseur. Il était normal que les esclaves rejettent ce dieu et cherchent d’autres portes de sortie. Le christianisme après l’indépendance Pour libérer le pays de l’exploitation coloniale, les révolutionnaires ont tout 30 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest détruit. Ils ont attaqué d’abord la superstructure coloniale. Ils ont abandonné la foi que leur avaient inculquée les prêtres catholiques pour s’adonner à la religion des ancêtres africains. Le vodou offrait certain espace de liberté. Il réunissait les nègres des différentes contrées et projetait devant eux une lueur d’espoir. Après l’indépendance, sous le gouvernement de Dessalines, l’église s’était retirée sur la scène. Il fallait attendre la signature du concordat en 1860 pour qu’on assiste à une nouvelle apparition de l’église catholique sur la scène sociale et politique. Cette fois-ci, l’église catholique a fait un nouveau choix. Elle a choisi comme cible l’élite haïtienne, l’église se liait à l’Etat pour orienter la jeune nation. Cette orientation se faisait dans un sens unique. Elle avait pour but de constituer un petit groupe qui représenterait les intérêts de l’ancienne métropole au détriment des masses haïtienne. L’église a conçu un système de valeurs qui opprimaient la croyance des masses. Le peuple qui s’étaient battu pour la libération totale, libération de tout être et de tout l’être se voyait obligé de continuer à vivre dans une société cloisonnée, une société de classe et de caste. On faisait de la langue française un moyen d’accéder à la haute société haïtienne. Les haïtiens qui s’exprimaient en français prouvaient qu’ils faisaient partie de l’élite haïtienne. Ils avaient droit de jouir de tous les privilèges sociaux économique et politiques. L’Etat a remis l’école haïtienne entre les mains des dirigeants catholiques qui faisaient de l’éducation l’apanage de la bourgeoisie haïtienne. La preuve en est bien grande. Tous les grands centres éducatifs catholiques sont établis dans les grandes villes. Ils ont été fréquentés par les fils des bourgeois et de quelque petits bourgeois évolués car l’église les préparait pour maintenir le statu quo et pour alimenter la superstructure coloniale en vigueur même après l’indépendance. Les messes, la grande cérémonie religieuse se faisaient en français. L’église catholique par l’éducation quelle donnait a crée au sein de la société haïtienne deux peuples qui vivaient dans une même communauté Un peuple qui Imitait les européens en partageant la culture française. Ce groupe se montrait Insensible face à la misère et l’Ignorance des masses haïtiennes. Il se faisait ennemis des masses paysannes et urbaines qui ne comprenaient pas la langue française. Tandis qu’au bas de l’échelle sociale végétait le gros peuple. L’église catholique lui apprenait l’importance des sept sacrements, l’histoire des saints. Cette attitude donne naissance 31 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich au synchrétisme religieux qui désoriente le peuple dans le choix de la foi chrétienne réelle. Elle ne lui permettait pas d’avoir l’accès à l’éducation. Les masses haïtiennes charrient derrière elles leur lot de misère. En réaction à ces méchancetés, des actes de violence se manifestent souvent au sein de la communauté haïtienne. L’église protestante—a t elle corrigé ces Imperfections? En dépit de l’isolement dans lequel les puissances esclavagistes ont jeté le pays, les chrétiens protestants ont bravé le danger pour présenter en Haïti un nouveau visage du chrétianisme. Les missionnaires protestants n’avalent pas trouvé un accueil chaleureux au sein de la classe dominante haïtienne. Les bourgeois haïtiens et les éléments de la classe moyenne ont rejeté la foi protestante. Ils se faisaient catholiques, et s’organisaient pour barrer la route aux missionnaires protestants. Les missionnaires ont négligé ce milieu hostile pour aller retrouver les masses paysannes et urbaines. La situation n’était pas facile car les masses suivent les traces des ancêtres et pratiquent le vodou. Passer du vodou au protestantisme exige un travail assidu. Car dans le vodou les serviteurs sont en contact permanent avec les esprits. Ils sont polythéistes. Ils adorent toutes les forces de la nature. Les esprits du vodou qui sont communément appelés les loas transmettent aux adeptes une sorte de connaissances qui les transforment en sorciers ou loup-garou. Ils sont purs et simplement des cannibales. Les enfants, les jeunes, les adultes, et même les vieillards ne sont pas épargnés. Ces esprits méchants entretiennent la violence dans la communauté. Un parent sur cinq a un enfant ou un proche à venger car ces pratiques religieuses détournent F esprit des haïtiens qui, en dehors de ces envoûtements, mènent une vie paisible et sereine Les missionnaires catholiques n’arrivent pas à rompre les liés qui unissent les nouveaux convertis avec les pratiques superstitieuses au contraire, leur présence a engendré le syncrétisme religieux qui représente un handicap majeur à la progression de la foi chrétienne équilibrée Il faut dire en passant que le sous développement du pays découle en majorité de notre culture. Pour s’en tirer nous ne devons pas nous débarrasser de notre culture, mais nous devons par la lumière de la bible codifier, sanctifier cette culture en proclamant Jésus Christ et en donnant au peuple 32 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest une bonne éducation. Les Missionnaires protestants n’ont pas également réussi à relever ce défi. Ayant été repoussés par les classes bourgeoises et moyennes du pays, ils travaillent avec les masses. Ils choisissent pour leaders des éléments venus des classes paysannes et urbaines. Ces derniers n’ont pas eu une éducation soigneuse. Ils n’arrivent pas à comprendre la philosophie chrétienne, le rôle qu’ils doivent jouer pour libérer le peuple de l’ignorance, de l’analphabétisme et de la servitude du diable. Ils pensent à leur propre réussite, à leur salut. Ils se servent de la grâce divine pour bâtir leur propre richesse au détriment des masses. Guidés par l’esprit du gain, ils sont devenus des matérialistes vulgaires. Ils arrivent à émietter la société à haïtienne. Les sectes contemporaines couvrent le sol haïtien. Elles constituent de petits groupes d’hommes et de femmes qui se livrent à longueur de la journée dans des discussions. Ils oublient leurs devoirs de citoyens. Ils oublient la lutte qu’ils doivent mener contre les loas qui détruisent tout ce qui existe dans le pays et tentent de souiller même le sacré. Comment les leaders protestants conçoivent -ils l’école dans la communauté haïtienne? Pour le peu que je sache l’école ne préoccupe les leaders protestants haïtiens. Ils construisent un peu partout des temples mais ils oublient de placer à côté des temples des écoles ; les écoles protestantes qui existent font toujours de piètre figure. Elles ne répondent pas aux normes exigées par l’éducation nationale. Ces écoles donnent toujours des résultats médiocres car leurs fondateurs ne peuvent s’associer pour offrir quelque chose de sérieux. Ils s’entre-déchirent tandis qu’ils parlent le même langage. Ils gargarisent une foi de mauvais aloi. Ils ne vivent pas au pays. Ils cherchent l’occasion le plus favorable pour se jeter aux Etats-Unis avec leurs familles. Les pasteurs qui demeurent au pays envoient leurs enfants dans les grands centres catholiques. Les sœurs catholiques leur font des exigences de baptiser et de communier leurs enfants dans la foi catholique. Les pasteurs répondent aux exigences tandis qu’ils bernent leurs fidèles protestants. Ces derniers envoient leurs enfants dans les écoles protestantes qui sont sans structure et sans orientation. Ils ne peuvent pas concevoir une école à orientation chrétienne capable de conduire les jeunes vers la libération. 33 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich Les chrétiens protestants sont très braves et courageux dans la bataille pour construire le royaume; mais ils ne sont pas formés. C’est la raison pour laquelle qu’ils ont une attitude très négative face à leurs devoirs et à leurs responsabilités civiques. Ils se prennent pour des anges, rien ne les touche. Ils attendent seulement le royaume de Christ. Alors ils abandonnent le sort, l’éducation de leurs enfants aux mains des vodouisants, des sorciers et des malfaiteurs. Haïti, ce beau pays au climat alléchant et doux, périclite aux yeux de tout le monde. Si nous végétons dans la crâce et dans la misère, les chrétiens haïtiens qu’ils soient catholiques ou protestants ont une grande part de responsabilité. Comment résoudre le problème? Les chrétiens qui sont conscients de la situation doivent travailler pour vulgariser les perspectives chrétiennes. Ils doivent défendre et propager la mission du Christ. L’éducation est le pivot autour duquel tourne le message du Christ. Le Christ travaille pour changer le cœur. Les chrétiens d’Haïti ont un rôle primordial à jouer dans la libération de ce pauvre pays. Nous devons prendre un recul face à la conception matérialiste qui paralyse tous nos élans qui devraient nous élever vers la grandeur de l’âme, vers l’altruisme, vers la solidarité et construire en nous l’esprit d’appartenance. Si nous sommes frères, nous devons travailler pour résoudre les problèmes sociaux qui nous rongent et nous jettent dans une situation frisant l’animalité. L’analphabétisme est le véritable ennemi de l’homme. Le diable l’utilise pour construire son royaume. Le vodou haïtien cautionne l’ignorance. Les prêtres du vodou sont à 90% analphabètes et ignorants. Les esprits méchants qui dirigent le vodou empêchent les enfants qui ont été choisis pour devenir les prêtres de cette religion, de fréquenter l’école. Pour commettre des actes horribles commandés par le diable, il faut être analphabètes. Les chrétiens haïtiens doivent oublier leur querelle, abandonner le sectarisme religieux pour concocter un projet de société ou l’éducation jouera un rôle spécial. En Haïti, on se bat pour la religion tandis qu’on néglige le message central du Christ où l’amour du prochain est roi. Pour construire ce projet : les leaders évangéliques doivent s’entendre pour recevoir eux-mêmes des formations adéquates qui leur permettraient de comprendre les différentes sciences, plus précisément les sciences sociales. Ils doivent s’efforcer pour comprendre 34 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest la culture haïtienne et l’histoire du pays. Le christianisme n’est pas contre la culture, au contraire le message du Christ doit codifier la culture afin de l’élever vers la civilisation universelle. Chaque culture contient des déchets qui méritent d’être extirpés. Les leaders doivent connaître exactement le pourcentage des chrétiens qui vivent en Haïti et le nombre des enfants qui grandissent au pays afin de déterminer leur besoin. Ils doivent savoir exactement le nombre d’écoles protestantes qui fonctionnent dans la communauté haïtienne. Il faut travailler pour restructurer ces écoles; et faire obligation aux pasteurs de créer des écoles partout où ils implantent des temples. Ces écoles doivent répondre aux exigences, du ministère. Le programme du ministère doit être respecté. 35 Justin Metelus Initiating the Process of Restoring Protestant Schools to Redirect the Education of Our Young Christians Undertaking the Process of Restoring Protestant Schools to Redirect the Education of Our Young Christians As we analyze the work and vision of Christ, we are led to believe that Jesus Christ had no preference for any political system. His work aims to change the heart of man. The heart is the seat of all feelings, whether egoistic or altruistic. The new birth which is the necessary condition for salvation is brought about in the heart. Pernicious ideas which give rise to hate and violence, and later remorse and regret, come from the heart. This is why the Bible tells us that what enters the stomach of man does not pollute him but it is ideas that deprave him. So it seems that our mission as Christians is first of all one of education. We are strictly called to participate in all educational activities which are set up in the community in which we live. We must work to direct the educational system of our surroundings. We must leave a clear and distinct mark in the creation of the school in our country. To quote a mystic thinker, there are two kinds of school: the school of the heart and the school of the intellect. The school of the intellect is busy with strictly intellectual activities. It prepares the individual to carry out civic, political and administrative duties. It puts the individual face to face with science and technology. but it does not take time to formulate a moral or ethical problem. This is why scholars and philosophers are prey to great difficulties when it comes to thinking bout the future of man, his reason for being, the fragility and importance of his life. (Human life is worth nothing, but nothing is worth a human life.) The school of the intellect does not deal with the flaws that gnaw away at man no matter what is the level of his knowledge and the lifestyle he leads. 36 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest The man who has the most intelligence and skill in science commits suicide because he cannot control his emotions. However, there is also the school of the heart, the heart which is the seat of all feelings; this school teaches us to control our emotions. It does not fall to everyone to understand the material realities in which ordinary mortals are locked. However, Christians are not unfamiliar with these two currents of thought which have created this dichotomy. This is why the person reconciled in Jesus Christ is called to reveal spirituality in all areas of life, both individual and social. He must fill the role of salt and light in the choice of lifestyles citizens should lead. He must fill this role in all decency and tranquility. Let us take as an example Haiti, a country with a very difficult culture. What role do Christians play in this difficult context? Do Evangelical schools go with the masses on their way toward liberation? How do we initiate the process of restoration in these Protestant schools? Haiti, the first Black republic, was born in very difficult conditions. The world was buried in the shadows of ignorance and evil. The solidarity which is spoken of today even among non-believers did not yet exist. Racism, racial discrimination, and social prejudices ruled the world. The spirit of lucre and greed motivated man and directed his acts. The great powers used scientific and technical means at their disposal to exploit less civilized peoples and turn them into nations of slaves. The African continent was the location where the drama of exploitation and slavery. The Europeans divided Blacks who were mutually tearing at each other and selling themselves for a penny. The Black slave trade was born at this time. Thousands of Africans left their native soil to come and populate the American continent. They were torn away by force and thrown into different places to work like animals in order to increase the great riches that wealthy countries enjoy today. In this evil and closed world, Haiti arose to lift on high the torch of liberation for all exploited peoples of the world. It became the first independent Black republic. This impressive and glorious act prompted the great powers to readjust their vision of the world to include a new idea of man, to define their politics and to devise the notions of democracy, individual liberty, of the rights of man and of citizens. Instead, 37 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich they agreed with each other to put a halt to this upward movement of a little country which had been humiliated and ridiculed. Haiti was to pay for this boldness which led it to open the eyes of the colonized countries of the period. They [i.e. the great powers] agreed with each other to plunge the young republic into total isolation. The young republic in the eyes of the defenders of Christianity. There were Christians accompanying the first Europeans to set foot in America. These Christians were representatives of the Catholic Church. As they touched the ground at the moment of disembarking, they planted a cross which symbolized Christianity. The Catholic church accompanied the colonizers during the entire period of colonization. In the eyes of the church, the exploitation of Blacks was necessary. Because it [referring to “exploitation”] taught the slaves submission. Sin was understood as disobedience to the orders of the white masters. God demanded that the slaves obey their masters. Any slave who dare to rebel was excommunicated, because God condemns rebellion. The Catholic church participated in the building of the colonial superstructure. This is the main reason for which the slaves rejected the church. How can one accept a god who condemns beings for the colour of their skin, a god who oppresses? It was usual for slaves to reject this god and to find other exits. Christianity after independence. In order to free the country from colonial exploitations, the revolutionaries destroyed everything. First they attacked the colonial superstructure. They rejected the faith that had been instilled in them by the Catholic priests in order to give themselves over to the religion of their African ancestors. Voodoo offered a certain space for freedom. It united Blacks from different regions and shone a light of hope before them. After independence, under the Dessalines government the church had gone offstage. It was not until the signing of the Concordat in 1860 that the church reappeared on the social and political scene. This time, the Catholic church made a new choice. They chose as their target the Haitian elite; the church joined itself with the State to guide the young nation. This guidance pointed in one particular direction. Its goal was to make up a small group which would represent the 38 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest interests of the former home country at the expense of the Haitian masses. The Church created a value system which opposed the belief of the masses. The people, which had fought for complete liberatioin from all beings and of their whole being, was forced to go on living in a compartmentalized society, a society of class and caste. The French language was made a means of access to Haitian high society. Haitians who could express themselves in French proved thereby that they were part of the Haitian elite. They had the right to enjoy all social, economic and political privileges. The State placed Haitian schools in the hands of Catholic leaders who made education the prerogative of the Haitian middle class [bourgeoisie]. There is a lot of evidence for this. All the Catholic educational centres were set up in the big cities. There were attended by the children of upper class people and of some of the more advanced petty bourgeois people, for the Church was preparing them to maintain the status quo and the colonial superstructure which was still in force even after Independence. The Mass, the main religious rite, was held in French. The Catholic church, by the education it provided, created within Haitian society two nations which lived in the same community. A nation which imitated Europeans shared their French culture. This group of people were insensitive to the wretchedness and ignorance of the Haitian masses. It became an enemy of the masses from the country and from the cities who did not understand the French language. Meanwhile, at the bottom of the social ladder, the masses were vegetating. The Catholic church taught them the importance of the seven sacraments, and the story of the saints’ lives. This attitude gives rise to religious syncretism which confuses the people in their choice of the true Christian religion. It does not permit them access to education. The Haitian masses drag along their share of misery. In reaction to these evils, acts of violence are often seen within the Haitian community. Has the Protestant church corrected these flaws? In spite of the isolation into which the pro-slavery powers threw the country, Protestant Christians braved the danger in order to show Haiti a new face of Christianity. Protestant missionaries had not received a warm welcome from the 39 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich dominant class of Haiti. The Haitian bourgeois and elements of the middle class rejected Protestant religion. They became Catholic and together arranged to block the Protestant missionaries. The missionaries left this hostile environment to go back to the masses from the country and the cities. It wasn’t an easy situation because the people were following in the ways of the ancestors and practiced Voodoo. To go from Voodoo to Protestantism takes a lot of strenuous work. In Voodoo, followers (of the voodoo practices are in permanent contact with the spirits. They are polytheists. They worship all the forces of nature. Voodoo spirits, commonly called loas, transmit a sort of knowledge to their followers which turns the latter into sorcerers or werewolves. They are purely and simply cannibals. Children, young people, adults and even elderly people are not spared. These wicked spirits foster violence in the community. One in five parents have children or relatives to avenge, for these religious practices lead astray the spirit of the Haitians, who, apart from these bewitchings, lead a calm and peaceful life. The Catholic missionaries do not manage to break the link between the new converts and their superstitious practices; on the contrary, the existence of these practices has given rise to religious syncretism which is a major handicap for the development of a balanced Christian faith. It must be said in passing that the underdevelopment of the country is mainly a result of our culture. In order to escape this, it’s not necessary to get rid of our culture, but by the light of the Bible, we must codify and sanctify this culture by proclaiming Jesus Christ and by giving the people a good education. Protestant missionaries have not been successful in taking up this challenge either. Having been rejected by the middle classes of the nation, they work with the masses. They choose as leaders elements from country and city classes. These did not have a lot of education. They aren’t able to understand Christian philosophy or the role they must play in freeing the people from ignorance, illiteracy and enslavement to the devil. They worry about their own success and their own salvation. They use God’s grace to build up their own riches at the expense of the masses. Led by the spirit of gain, they have become vulgar materialists. They succeed in breaking up Haitian society. Haiti is covered with sects, small groups of men and women who spend all day in discussion. They forget their duties 40 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest as citizens. They forget the battle they must wage against the loas which are destroying everything in the whole country and trying to pollute even that which is holy. How do the Protestant leaders view the school in the Haitian community? According to what little I know about it, school is not something which concerns the Protestant leaders of Haiti. They build Protestant churches here and there, but they forget to put schools beside them; the Protestant schools that actually exist are always very wretched affairs. These schools always produce mediocre results because their founders cannot join forces to offer something worthwhile. They tear at each other even though they speak the same language. They throw big words around but have a faith that is not worth much. They do not even live in the country but they look for the best opportunity to run to the States with their families. The pastors who remain in the country send their children to the big Catholic educational centres. The Catholic nuns demand that their children be baptized and receive communion in the Catholic faith. The pastors give in to these demands while fooling their own Protestant congregations. The latter send their children to Protestant schools which have no structure or direction. They cannot imagine a Christianly oriented school capable of leading young people to freedom. Protestant Christians are very brave in the battle to build the Kingdom, but they have no training. This is why they have a very negative attitude to their duties and civic responsibilities. They think of themselves as angels and are not affected by anything. All they do is wait for the Kingdom of Christ. So they leave the fate and the education of their children in the hands of Voodooists, sorcerers and wrongdoers. Haiti, that beautiful land with a gentle and tempting climate, is collapsing in the sight of all. If we are stagnating in filth and and wretchedness, it is Christians, be they Catholic or Protestant, who have a great part of the responsibility for it. How do we solve the problem? Christians who are aware of the situation must work to popularize Christian 41 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich perspectives. They must stand up for and spread Christ’s mission. Education is the pivot on which the Christ’s message turns. He works to change hearts. Haitians have a crucial role to play in the liberation of this poor land. We must get away from the materialist idea which paralyzes all the enthusiasm which ought to raise us up toward greatness of soul, toward altruism, toward solidarity and build in us the spirit of belonging. If we are brothers, we should work toward solving the social problems which are eating away at us and throwing us into a situation that borders on animality. Illiteracy is the true enemy of man. The devil makes use of it to build his kingdom. Haitian voodoo supports ignorance. 90 percent of voodo priests are illiterate and uneducated. The evil spirits who lead voodoo prevent the children who have been chosen to become voodoo priests from attending school. In order to commit horrible acts at the devils command, it is necessary to be illiterate. Haitian Christians ought to forget their squabbles, and give up religious sectarianism in order to devise a plan for society in which education plays a special role. In Haiti, they fight for religion, all the while forgetting the central message of Christ where love of neighbour is paramount. To construct this plan: evangelical leaders must agree so that they themselves can receive adequate training which would enable them to understand the various sciences, more specifically, the social sciences. They must endeavour to understand the culture and history of Haiti. Christianity is not against culture; on the contrary, the message of Christ must regulate culture in order to raise it to the level of universal civilization. The leaders must know exactly what percentage of the population of Haiti is Christian, and how many children are growing up in Haiti, in order to determine what their needs are. They must know exactly how many Protestant schools are operating in the Haitian community. They must work to restructure these schools and pastors must establish schools wherever they plant churches. These schools must fill the requirements of the department of education. The governmental program must be respected. 42 Jean-Baptiste Solect Dans le cadre du cours : Leadership pour l’excellence Le débat sur l’administration scolaire a déjà fait et continue à faire couler beaucoup d’encre. Les opinions sont partagées en ce qui concerne ses aspects. Toutefois, la nature de l’administration scolaire consisterait à organiser l’effort des principaux intervenants oeuvrant en éducation soit à l’intérieur du système éducatif d’un pays c’est-à-dire au niveau macro, soit au sein d’un réseau scolaire ou d’un établissement scolaire c’est-à-dire au niveau micro, en vue d’assurer un meilleur enseignement et un meilleur apprentissage. Pour ceux qui analysent l’administration scolaire haïtienne, celle-ci serait caractérisée par le faible niveau de préparation professionnelle des directeurs scolaires. Sans vouloir entreprendre une étude généralisée sur la situation de l’administration scolaire en Haïti, nous nous proposons d’apporter certaines explications sur cette caractéristique fondamentale ci-dessus mentionnée. Pour ce faire, nous prendrons soin de montrer en quoi la préparation professionnelle des directeurs exerce une grande Influence sur le fonctionnement de l’école à partir d’une enquête réalisée auprès d’un réseau de dix établissements scolaires. Le réseau dont il est question se compose d’établissements ayant une ou plusieurs classes de préscolaire et les deux premiers cycles de l’école fondamentale (du cours préparatoire au cours moyen). Faisant partie d’un plus grand réseau d’écoles encadrées par une organisation missionnaire, le travail du directeur est contrôlé par un coordonnateur. Nous prendrons aussi soin de formuler des propositions de changement tout au long des explications. Signalons que dans le cadre de ce travail, nous utiliserons les termes “directeur d’école” et “administrateur scolaire” comme interchangeables et le genre masculin pour faciliter la clarté et la compréhension du texte, 43 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich 1. Préparation professionnelle des directeurs scolaires Le travail du directeur scolaire consiste à définir mais également voir au développement des objectifs et des politiques dans le but d’une bonne action, à stimuler et diriger le développement des sous-systèmes pour atteindre les objectifs fixés par le système, à établir et coordonner l’effort relatif à la planification et à l’exécution des différentes activités au sein de l’institution scolaire, à rechercher et administrer les ressources humaines et autres dont l’établissement a besoin pour harmoniser son fonctionnement. Cet aspect a rapport direct au recrutement et à la gestion des ressources humaines, à évaluer les systèmes qui sont placés sur sa responsabilité tels que le système pédagogique, la gestion du personnel (élèves, enseignants, et personnel non-professionnel), la gestion financière et des matériels et les relations communautaires et à combler les attentes des personnes aspirant à un monde meilleur. Pour répondre à ses différentes attributions, le directeur d’école doit faire preuve d’une série de compétences. Nous pouvons les classer en trois grandes catégories. Mentionnons tout d’abord les compétences intellectuelles qui exigent qu’il connaisse les théories relatives à la science des organisations, de même que les différents concepts et principes qui les sous-tendent; qu’il ait des connaissances relatives à la mise en application des principes organisationnels; qu’il soit à la fine pointe des tendances modernes et, par le fait même, des grands courants de la pédagogie, des processus d’apprentissage; qu’il ait une excellente connaissance de la gestion des ressources humaines surtout en ce qui concerne l’aspect dynamique comme motivation au travail, la satisfaction, la qualité de la vie au travail1. En suite, il est demandé que l’administrateur scolaire ait des attitudes traduisant une ouverture d’esprit et une compréhension des processus en administration» Cette attitude lui permettra de s’adapter rapidement aux changements qui ont cours dans le domaine où il évolue. Une culture favorable à la recherche et envers les nouvelles technologies d’information et de communication s’avère une nécessité, ainsi qu’envers le comportement des individus afin d’entretenir de bonnes relations avec le public en général et le client en éducation en particulier. 1 Administration scolaire théorie et pratique, Clermont B. et ali. p.11 44 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest En fin, le directeur d’école chrétienne doit être spirituellement qualifié comme tout autre leader chrétien, irréprochable, tempérant, fidèle, humble, non coléreux, non agressif, doux et maître de soi. D’une manière générale, notre système éducatif haïtien ne compte pas beaucoup de directeurs qui sont détenteurs d’une formation professionnelle adéquate. La majorité de nos administrateurs scolaires ne détiennent pas les qualifications requises par le MENJS. Si d’une part, les statistiques disponibles au Ministère de l’Education Nationale mentionnent que seulement 10% des 41 170 enseignants recensés en 1988 ont eu le profil de formation officiellement requis, c’est-à-dire des normaliens3 ; d’autre part, les données fournies par une enquête menée et rapportée par Serge Petit-Frère indiquent que 57,65% des enseignants ne détiennent aucune qualification légale en pédagogie et que 72,97% n’avaient aucun titre universitaire et que seulement 11,71% possèdent un diplôme d’Ecole Normale d’Instituteurs ou d’Institutrices4. Nos directeurs d’écoles ( administrateurs scolaires ) proviennent à la fois de ce faible pourcentage de normaliens et des enseignants non qualifiés. Nous pouvons accorder confiance à cette révélation. Car notre enquête sur le réseau scolaire en question a confirmé que 70% des directeurs ont leur niveau de formation situé entre la neuvième année fondamentale et Rhéto, 10% ont terminé leurs études classiques et que seulement 20% ont fréquenté l’université5. En effet, comme nous venons de le souligner les administrateurs scolaires haïtiens manquent de formation professionnelle. Mais une interrogation se pose : qu’est-ce qui provoque ce manque ? 2. Causes du manque de préparation professionnelle D’après notre recherche, au moins trois faits seraient à l’origine du manque de préparation professionnelle des administrateurs scolaires haïtiens. Il s’agit tout premièrement de la façon dont le recrutement de ces directeurs a été réalisé. Car il est assuré par le comité administratif dont 1Timothée 3:2-13 .. htt://wwjddh.org/bcp/cd_pnud/Bilan%20com..72e°20texte20education(govem ment).ht date: 12/4/01 4 Enseignement secondaire, Serge Petit-Frère, p. 11 5 Voir rapport de l’enquête en Annexe II, p. 28 2 3 45 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich la majorité des membres n’ont pas les connaissances appropriées pour l’accomplissement d’une telle tâche. Par conséquent, ils basent leur choix sur le critère d’ancienneté et non sur le niveau de compétence et de préparation professionnelle. A la question, comment sont-ils arrivés à la direction de l’école ? 20% nous ont fait savoir qu’ils ont été choisis après que le coordonnateur les a proposés au comité comme enseignants ayant fait preuve d’une certaine compétence, tandis que les autres 80% ont répondu qu’ils ont été les plus anciens de l’établissement au moment de leur nomination comme directeurs. Nous avons recueilli des informations qui auraient expliqué qu’une précarité de centres de formation en matière d’administration scolaire pouvant former des cadres pour les écoles haïtiennes et accueillir ceux qui occupent une telle position sans avoir préalablement possédé les qualifications qui y sont relatives serait aussi à la base du manque de préparation professionnelle des directeurs d’écoles formant le réseau. Cela développe un complexe chez ces directeurs non formés qui évoquent plusieurs facteurs apologétiques de leur faible niveau de compétence particulièrement le coût élevé des frais de scolarité de l’insignifiante quantité de centres de formation par rapport à leur salaire et le temps qu’il leur faille disposer pour aller suivre des cours en la matière qui se donnent près qu’exclusivement dans l’aire de la capitale. Trois des directeurs du réseau en question n’ont pas évoqué ces facteurs de défense mais au contraire, suivent des cours dans le domaine de la gestion et de l’administration dans le but d’augmenter leurs connaissances. En dernier lieu, figure l’absence de contrôle rigoureux de l’administration scolaire haïtienne. Car dans notre système éducatif, cette tâche revient toujours aux inspecteurs du Ministère de l’Education Nationale, à l’exception de certaines écoles encadrées et supportées par les Missions et les ONG (comme c’est le cas du réseau en question). Ces écoles bénéficient de l’aide d’un conseiller pédagogique désigné différemment d’une ONG à l’autre. Pour le réseau en question, elles sont supportées par un coordonnateur. La conception selon laquelle l’inspecteur vérifie l’application des dispositions légales, des règlements (registre de matricule du personnel enseignant et des élèves, tenue du journal classe, préparation des leçons, examen des cahiers d’élèves afin de vérifier si le programme prescrit a été suivi, tenue des registres d’inscription des élèves, de présence, de comptabilité) et interroge 46 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest les élèves afin de tester leur savoir a évolué en un siècle, sa mission devrait s’être focalisée davantage sur les aspects éducatifs et pédagogiques. Il devrait être perçu comme un conseiller. Pourtant, elle est toujours en vigueur en Haïti bien que l’on assiste à un renouveau. Selon L’avant-projet de loi organique élaboré par le MENJS, l’inspecteur est un collaborateur aidant à la construction et à l’évaluation des curricula et à leur contextualisation (adaptation aux conditions de leur environnement )6. Mais à notre grand étonnement, le rôle d’approbation des qualifications d’un prétendu directeur d’école ne lui est pas assigné. De plus, son passage dans un établissement scolaire devient une exception. Seulement trois des directeurs témoignent qu’ils reçoivent au plus trois visites au cours d’une année académique; mais elles ont eu lieu à la fin pour planifier l’organisation des examens du C.E.P. Pour palier à une telle situation, nous proposons que le recrutement des directeurs soit effectué par le coordonnateur qui encadre ces écoles. Il se chargera de déterminer le profile du directeur scolaire recherché, du processus à suivre qui devrait respecter les grandes lignes suivantes : partage d’informations sur le poste vaquant, réception de candidatures, analyse des dossiers de candidats, évaluation et entrevue, remise de charge pour une période probatoire de trois (3) mois. Lors de la remise de responsabilité, le coordonnateur fera son devoir de lui remettre une copie de la description des tâches7. Au cours de cette période, le coordonnateur prendra soin de l’aider à comprendre mieux la nature de son travail, la nature de celui des enseignants et sera à sa disposition pour toute consultation relative à ses fonctions. Il lui apportera ses conseils dans la résolution de problèmes auxquels il pourrait être confronté afin qu’il parvienne à développer ses potentialités de leader. Il lui sera un formateur et un mentor. Quant aux actuels directeurs, nous proposerons une mise sur pied d’une politique de formation continue (aspect professionnel) en leur octroyant une période de grâce allant d’une année à trois (3) années pour qu’ils achèvent les cycles d’étude secondaire. Négligeant ou refusant une si grande opportunité, on entreprend les démarches aboutissant à leur remplacement. 6 7 L’avant-projet de Loi organique, par MENJS, p. 24 Voir la description de tâches du directeur scolaire, p. 11 47 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich 3. Influence de la préparation professionnelle du directeur scolaire La préparation professionnelle des directeurs du réseau d’écoles que nous avons considéré Influence le fonctionnement de l’école à différents niveaux. 3.1. Incapacité de recruter des enseignants qualifiés Généralement, suivant que le directeur a une formation adéquate ou non, le recrutement du personnel enseignant est influencé d’une manière positive ou négative. Dans les- écoles auprès desquelles nous avons recherché des informations, sur 103 enseignants travaillant au niveau du préscolaire et des deux premiers cycles de l’école fondamentale, 10,67% ont fait la classe de neuvième année fondamentale ; 70,87% ont leur niveau compris entre neuvième année fondamentale et rhéto ; seulement 18,44% ont terminé leurs études classiques et ont fréquenté l’université. Alors, en considérant le rôle que joue le directeur dans le processus de recrutement des nouveaux membres pour son équipe pédagogique, son manque de qualification exerce une grande influence sur ses choix. En guise de réponse à une question que nous leur avons posée: “Si vous devez partir pour étudier à l’étranger qui auriez-vous désigné pour vous remplacer. Précisez son niveau académique, sa formation professionnelle et ses expériences”; nous avons recueilli les informations suivantes: 14,28% préfère qu’un conseil de direction soit formé pour assurer l’intérim, compte tenu de l’absence de professeur habile; 85,7% a désigné des gens à niveau académique compris entre seconde et rhéto, mais n’ayant aucune formation professionnelle. Du point de vue d’expérience, 57,14% a mentionné des personnes travaillant dans l’enseignement depuis dix à quinze ans, tandis que le reste n’en a fait aucun cas. Dans la relation pédagogique, le concept enseignant réfère à quelqu’un qui aide l’enfant à construire son savoir, à réaliser ses apprentissages. C’est un guide appelé à Influencer le développement spirituel, intellectuel, moral et social de son élève, à l’orienter et à entretenir une relation plutôt humaine que communicative avec sa classe. A lui appartient la responsabilité de mettre l’élève en situation d’apprendre, d’organiser le contrat didactique c’est-à-dire la création d’une espace de dialogue entre les différentes familles de variables en présence dans la relation didactique: variables liées aux élèves, celles liées à renseignant et celles liées au savoir; gérer et réguler les Interactions sociales 48 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest et les démarches d’apprentissage. Quand l’enseignant recruté ne détient pas les qualifications appropriées, l’Inverse se produit, il parvient difficilement à remplir ses fonctions lesquelles nécessitent un travail préalable au cours de la phase interactive. Celle-ci consiste en l’évaluation de la préparation de l’élève. Cette évaluation permet d’abord de vérifier si les objectifs d’apprentissage poursuivis sont adaptés aux habiletés et dispositions actuelles de l’élève et s’il peut les atteindre dans un temps raisonnable ; ensuite de s’assurer de la disponibilité des acquis cognitifs, des dispositions affectives et des habiletés psychomotrices susceptibles de faciliter l’apprentissage visé. Elle permet enfin de juger de la pertinence des objectifs poursuivis en tenant compte de ces acquis. Ceci n’étant fait, la création d’une situation facilitant la réalisation d’apprentissage significatif devient plus pénible. Il croit au contraire à l’enseignement frontal supposant qu’au début de l’année scolaire, tous les élèves partent au même niveau ou, si ce n’est pas le cas, sont capables de réaliser les ajustements nécessaires. Il accorde ainsi une grande Importance à la logique du contenu, c’est-à-dire s’appuie sur des exemples qu’il a lui-même choisis et réalise des démonstrations au tableau devant les élèves en Insistant sur les points difficiles. Souvent, ces types de cours magistraux se terminent par une question : Est-ce que vous avez compris ? Ce désintéressement ouvre la voie aussi bien à la violence physique qu’à la violence symbolique. Sans s’en rendre compte, l’enseignant s’érige en gendarme, un comportement que l’on attribuerait vraisemblablement aux professeurs de l’école traditionnelle. En plus de désintéressement, nous avons constaté la pratique de la violence physique et symbolique dans les relations maître - élèves, dans 80% des écoles du réseau. Quand ces directeurs s’adressant à nous, étrangers de la communauté, Ils déclarent que personne n’a le droit de frapper un élève dans mon établissement. Pourtant le fouet croqué au mur de leur bureau nous parle qu’ils se sont personnellement appropriés de ce droit. Le pire vient quand, dans certaines classes, les élèves encouragent cette pratique. « Le maître doit nous fouetter quand nous ne savons pas nos leçons, quand nous ne faisons pas nos devoirs » a déclaré la majorité d’une classe de 6eme année fondamentale qui compte cinquante-quatre (54) élèves. Nous voudrions suggérer que le coordonnateur qui supervise ce réseau scolaire accorde beaucoup d’importance à l’élaboration d’un programme 49 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich de discipline avec la participation des directeurs. Les enseignants pourront utiliser un tel programme dans leur salle de classe tout en tenant du niveau et de la particularité des élèves et de l’aspect physique des salles. Il les aidera à se comporter comme des enseignants chrétiens et à résoudre les problèmes d’indiscipline dans l’amour et pour encourager les enfants à cultiver de bonnes habitudes, à avoir de meilleurs comportements. Ils élaboreront sous la supervision directe du coordonnateur les règlements qui prennent en considération la constance puisque la discipline ne peut pas être livrée aux caprices ni à l’humeur de l’enseignant et des élèves; la fermeté, car les élèves sont disposés à tenter l’enseignant pour voir jusqu’où il est capable de tenir la barre; la souplesse qui permet à l’enseignant d’admettre les exceptions dans sa façon de traiter les élèves à problèmes par rapport aux enfants normaux; la bienveillance qui représente le procédé redouté mais pourtant l’un des plus efficaces pour stimuler les jeunes adolescents aux meilleurs comportements; de la prévoyance qui permet de prévenir les mauvais comportements en les éloigner et la cohérence. Ainsi, du même coup, ils traiteront les élèves avec respect et dignité comme des êtres créés à l’image de Dieu et refléteront la nature de Dieu comme le Dieu d’ordre. 3.2. Incapacité d’être un enseignant modèle Le rôle d’animateur pédagogique se joue très difficilement quand le directeur d’école ne possède pas les conséquences requises. Le directeur devait être au cœur de la pédagogie dans le sens qu’il représente une ressource pour les enseignants. Pour leur permettre d’accomplir leur tâche complexe et exigeant, il est essentiel qu’ils se sentent soutenus dans leur investissement quotidien. Comme l’a précisé Miller, c’est par l’aide appropriée qu’une personne peut investir davantage dans la réalité, car elle ne se sent pas abandonnée à elle-même8. Interrogés,’ les directeurs du réseau nous ont répondu qu’ils reconnaissent tous la nécessité d’encadrer leurs enseignants. Pour arriver à offrir cet encadrement, ils leur prodiguent des conseils et organisent à leur intention des journées pédagogiques. 8 Revue de FQDE, Numéro 5, juin 1988 p. 4 50 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest 3.3. Manque de supervision pédagogique efficace On a tenté de définir la supervision pédagogique de différentes manières. Plusieurs auteurs s’en étaient préoccupés. Nous contentons de vous fairepart de celle que nous avons jugée la plus pertinente. La supervision pédagogique est un processus d’aide, de soutien à renseignant dont le but serait l’amélioration de l’efficacité scolaire, l’amélioration de l’enseignement et de l’apprentissage, l’amélioration des conditions de chacun.9 A notre avis, la supervision pédagogique fait partie des fonctions de la direction d’école qui procède à la vérification de l’atteinte d’une série d’objectifs préalablement déterminés dans le cadre du travail des enseignants dont le but vise l’amélioration de la qualité d’éducation dispensée par ces derniers. Pour s’acquitter d’une telle tâche de manière efficace, il faudrait qu’il se rende compte de la nature du travail des enseignants afin de reconquérir leur confiance et pour pouvoir mieux les encadrer. Notre conception tient compte de la double nature du travail de l’enseignant que nous reconnaissons à la fois complexe et exigeant. Cette complexité s’explique par le fait que l’enseignant réaliser quotidiennement des actions difficiles telles que s’approprier les programmes d’études, chercher à faire exécuter des activités d’apprentissages pertinentes et respecter le plus que possible le rythme d’apprentissage des élèves. En conséquence, le directeur d’école pour effectuer une supervision pédagogique efficace doit viser d’abord et avant tout à soutenir le professeur en l’aidant à agir le plus adéquatement possible. Les directeurs au sein du réseau scolaire qui nous intéresse dans le cadre de ce travail supervisent le travail des enseignants différemment l’un de l’autre. Mais nous avons pu identifier qu’ils procèdent suivant des étapes. Certains accordent beaucoup d’importance à l’une étape par rapport aux autres. C’est ainsi que sur les dix directeurs nous n’avons retrouvé que trois soit un pourcentage de 30% qui prennent du temps pour planifier la supervision au sein de leurs établissements ; tandis que les autres n’avertissent même pas les enseignants de leur éventuelle présence dans la salle de classe, la totalité de ces directeurs nous a expliqué qu’une telle démarche se revêt 9 Administration scolaire, théorie et pratique par Clermont B. et ali. p.286 51 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich de peu d’importance. Mais, ils passent beaucoup de leur temps à discuter avec les enseignants sur les points faibles constatés au niveau du processus d’enseignement et d’apprentissage lors des séances de supervision et à encourager ceux qui ont fait preuve d’une certaine performance. Nous reconnaissons à la manière de Bergeron J.10 qu’il n’existera jamais un modèle de supervision pédagogique qui puisse garantir systématiquement que les enseignants fournissent continuellement un enseignement de qualité, mais nous conseillerons aux directeurs de renforcer cette démarche en adoptant de manière scrupuleuse le modèle de supervision pédagogique proposé par Glickman11 auquel nous apportons certaines modifications au niveau des étapes. Car nous avons ainsi réalisé qu’elles ne sont significativement pas différentes. i. En premier lieu, le directeur organisera une réunion de planification. Celle-ci doit viser tout d’abord à prier pour réclamer l’aide du Saint-Esprit pour les guider vers la meilleure direction et à déterminer les objectifs qui seront poursuivis par la supervision pédagogique, prévoire les lignes de conduite des gens impliqués dans le processus c’est-à-dire le directeur et l’enseignant. Cette étape préparatoire tiendra aussi compte des outils, des ressources qui seront mobilisées à l’atteinte d’objectifs fixés comme les documents pour recueillir les données et un calendrier au cours duquel les différentes actions seront entreprises. ii. Les objectifs, les lignes de conduite étant fixées, le directeur doit aborder une deuxième phase en se chargeant d’observer le travail de l’enseignant au sein de la salle. Sa présence dans les salles de classe, lui permettra d’amasser des informations sur le comportement, les méthodes pédagogiques de l’enseignant et sur le comportement des élèves. A cette étape, le directeur recueille les informations nécessaires à l’établissement d’un diagnostic. Des grilles d’observation seront très utiles à ce niveau. iii. Au cours de cette étape, les informations recueillies 10 11 lbid,p. 6 Ibid, p. 20 52 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest précédemment sont analysées. Le directeur en tant que superviseur évalue les forces et les faiblesses de la performance de chaque enseignant et porte un jugement sur la situation d’enseignement et d’apprentissage qu’il a suivi en titre d’observateur. iv. Cette dernière étape constitue un échange, une réunion au cours de laquelle le directeur en son statut de superviseur fait un compte rendu de ses observations et les enseignants (supervisés) émettent leurs réactions au rapport. C’est une occasion très importante qui s’offre aux acteurs impliqués dans la supervision pédagogique. Ils peuvent en profiter pour discuter sur les ressources disponibles que l’enseignant n’a pas utilisées soit par ignorance, soit par manque d’expérience et sur celles à mettre à sa disposition. Ainsi que des décisions prises en vue d’accompagner les enseignants, Dans une perspective de développement professionnel à long terme des enseignants, le directeur devrait s’engager dans la formation des cercles de qualité où certains enseignants sont utilisés comme des ressources pour aider les autres à améliorer leur niveau de compétence. Donnons comme exemple qu’un professeur excellant en mathématiques pourra aider les autres à combler leurs lacunes dans le domaine en vue d’améliorer leur pratique professionnelle par des rencontres prévues selon un calendrier élaboré par le directeur. Cette façon de procéder à la supervision pédagogique facilite un meilleur encadrement des enseignants. Nous pensons qu’il faudrait créer des centres d’enseignants ou des cercles de documentation où les enseignants pourraient se réunir pour discuter des nouvelles idées ou découvertes en matière d’éducation, s’informer des nouvelles idées au moyen de l’Internet, organiser des conférences ayant rapport à l’évolution dans le domaine. Ces discussions pourront être dirigées par un directeur, un enseignant désigné et/ou le coordonnateur. 3.4. Manque d’engagement social Nous comprenons que l’éducation exerce une fonction fondamentale d’aide au développement des fonctions existantes, de création et de développement de fonctions nouvelles qui permettent à l’individu de faire 53 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich face aux appels, aux demandes, aux exigences du monde dans lequel il est appelé à vivre. Et dans la société haïtienne, on accuse l’école d’être la cause de la délinquance, du chômage, de la dégradation des valeurs, une critique qui se base essentiellement sur le fait que l’école est un sous-ensemble de la société. Sans vouloir confirmer ou infirmer une telle assertion, nous pensons que l’école a sa contribution dans l’effritement des valeurs. Car elle devrait tout mettre en œuvre aux cotés des familles pour combattre la reproduction discriminatoire qui sévit actuellement en donnant à tous les enfants quelles que soient leurs origines familiales, sociales, religieuses les mêmes opportunités de développement personnel, de réussite scolaire et de choix spirituel et professionnel. Comment l’école parviendra-t-elle à remplir sa fonction sans que le directeur fasse preuve d’un engagement social parce qu’il est responsable de la dynamisation de toutes les actions au service de la communauté en offrant un meilleur encadrement aux élèves, en intégrant les parents dans la vie de l’école et en reconnaissant l’importance des ressources de la communauté ? 3.4.1 Manque d’intégration des élèves dans la vie communautaire Une bonne organisation de l’école facilite la réalisation de l’éducation des enfants et leur préparation pour la vie actuelle et future. Aussi, peuvent-ils être associés à cette organisation et au fonctionnement de la vie de l’établissement qui, à notre avis constitue une société en miniature. Cette intégration, tout en leur faisant prendre conscience des raisons pour lesquelles ils ne peuvent pas accéder à tous leurs désirs, requiert une organisation interne des élèves. Une seule des écoles auprès desquelles nous avons réalisé notre recherche détient une association d’élèves. Tandis que les enfants pourraient en profiter pour expérimenter la solidarité en visitant l’un de leurs camarades frappé soit par un cas de maladie ou de mortalité des membres de sa famille et la démocratie en élisant les personnes qui dirigeraient l’association. Pas une coopérative scolaire! Par contre, pour la totalité des écoles du réseau, les élèves sont intégrés dans la vie communautaire de différentes autres façons et différentes occasions. Tout d’abord, à travers l’organisation de services de dévotion collective en fin de chaque semaine au cours duquel chaque classe trouve l’occasion de partager aux autres ce qu’elle avait appris au cours de la 54 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest semaine. Assister à l’un de ces services nous permet de ressentir les miracles que Dieu opère dans la vie de ses enfants pour qu’ils puissent vivre à sa gloire tout en aidant les autres à s’édifier et à s’épanouir spirituellement. Car, ce culte est présidé par un ou deux élèves désignés par la direction en collaboration avec les professeurs. Ils ont ainsi l’opportunité non seulement d’entendre la Parole de Dieu mais aussi de découvrir leurs talents afin de les mettre au service des autres. Suivant un calendrier mensuellement établi, les classes participent aux cultes de l’église. De plus, les directeurs organisent en collaboration avec les autres de l’équipe pédagogique des foires scolaires où les élèves exposent les travaux réalisés au cours de l’année académique. En suite, selon le témoignage de plusieurs personnes vivant dans l’entourage de ces établissements scolaires, il fut un temps où on donnait aux élèves des plantules pour célébrer la fête de l’agriculture, une pratique qui, malheureusement n’est conservée aujourd’hui que par un seul directeur. Nous pensons qu’il représente une opportunité pour les élèves de transmettre le message sur l’importance de rechercher un environnement soigneux. La mise sur pied d’une association d’anciens élèves permettra aussi d’avoir une institution permanente de contact avec le monde extérieur. 3.4.2. Manque d’intégration des parents dans la vie scolaire Traditionnellement les parents haïtiens ne sont pas intégrés dans la vie scolaire haïtienne. Les rencontres qui les réunissent sont souvent organisés pour régler des affaires financières ou des affaires d’indiscipline. Le temps leur manque pour qu’ils viennent dans les réunions trimestrielles voire pour répondre à des convocations relatives aux études de leurs enfants. A noter que cette situation s’étend davantage dans les écoles des milieux ruraux où la totalité des parents travaillent dans les champs. Pourtant, 80% des directeurs du réseau scolaire en question arrivent à les rassembler régulièrement et parviennent même à mettre sur pied des comités de parents qui participent activement à la vie de l’école. Cette participation prend différentes formes par exemples: promulguer des conseils pour l’amélioration de la qualité de vie à l’école. Ils encouragent la réalisation de diverses activités extra-scolaires comme des foires scolaires, des concerts avec les élèves qui suivent des cours de musique, et veiller à la culture d’une meilleure discipline en rapportant 55 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich à la direction des informations sur le comportement des élèves sur le chemin de l’école, dans le but de l’aider à prendre des mesures régulatrices appropriées. Nous encourageons ces directeurs à renforcer cette intégration en débutant les réunions de parents par une conférence sur un ou des sujets ayant rapport à la vie communautaire pouvant aider les parents à se former en sorte qu’ils puissent faire face à la vie future. 3.4.3. Manque d’intégration des autres ressources de la Communauté La participation de la communauté dans la vie de l’école est une nécessité. Car un établissement scolaire ne peut pas vivre en vase clos; il doit se considérer comme une partie de la communauté. Les directeurs du réseau en question donnent libre accès aux gens de la communauté dans leurs démarches pour rendre active la vie au sein de l’établissement et intégrer l’école dans la réalité. Ils recrutent les professionnels pour enseigner aux élèves des cours extra-scolaires comme la musique, la pâtisserie, la coupe et couture. Soulignons aussi que lors de l’organisation des activités sportives, les ressources de la communauté constituent un profit considérable. L’utilisation des ressources de la communauté par les directeurs du réseau scolaire en question devrait s’étendre aussi à l’enseignement des classes pratiques. Une telle démarche permettra aux enseignants d’expérimenter de nouvelles méthodes d’enseignement. Par exemple, dans des sciences expérimentales, en collaboration avec des agronomes, ils pourront se servent des jardins scolaires pour expliquer aux enfants les notions relatives aux plantes, aux animaux du milieu et aux techniques de conservation de sol ; dans les cours d’histoire, ils pourront organiser des visites de cites historiques et des musées où les élèves apprendraient les réalités du temps passé. Ces activités nous prouvent combien le directeur d’école peut apporter sa contribution dans le développement du sens de responsabilité sociale de l’élève quand il se comporte lui-même en agent de changement responsable. En effet, l’étude que nous avons entreprise auprès de ce réseau scolaire haïtien, nous a prouvé que le faible niveau de préparation professionnelle des directeurs scolaires résulte du mode de recrutement de ces derniers, de la précarité de centres de formation appropriée et de l’absence de contrôle 56 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest rigoureux de l’administration scolaire. Cette situation aurait entraîné des conséquences à différents niveaux tant au niveau du personnel enseignant assoiffé de l’aide et de l’encadrement du directeur soit au moyen de l’animation et de la supervision pédagogique qu’au niveau de la gestion du personnel étudiant qui, faute de directeurs compétents subit l’autoritarisme de la part des enseignants souvent recrutés sans formation préalable ignorant ainsi les différents aspects de développement de l’élève. Elle affecte aussi leur sens de responsabilité sociale manifesté par un manque d’intégration des élèves dans la vie communautaire, un manque d’implication des parents et des autres ressources de la communauté dans la vie scolaire. Nous pensons qu’un défi est lancé tant à l’organisation qui supporte ces écoles qu’au coordonnateur qui les encadre sur le plan pédagogique et administratif. Leur désir de voir améliorer la qualité de l’éducation que reçoivent les enfants qui fréquentent ces écoles est interpellé, sans négliger leur désir de voir une école s’ouvrant à la communauté et répondant aux besoins de la société. Car, ils feront mieux d’œuvrer à la faveur d’une meilleure éducation. Ils formeront ainsi non seulement de bons citoyens pour la société, mais aussi nous pourrons présenter à Christ des hommes parfaits et propres à toute bonne œuvre. Annexe I Description de tâches du directeur Sous la supervision directe du coordonnateur. Le directeur est chargé de: 1. Planifier en collaboration avec les enseignants le travail scolaire ; 2. Gérer l’établissement ; 3. Acquérir et gérer le matériel scolaire ; 4. Mettre à jour les documents administratifs, c’est-à-dire les différents registres de l’école ; 5. Contrôler la présence des enseignants et informer le comité administratif de l’école de l’absence de tout enseignant ; 6. Elaborer les dossiers des effectifs, du personnel enseignant et du personnel non enseignant ; 7. Rendre compte de la gestion de l’école et préparer les statistiques, administratifs et pédagogiques ; 57 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich 8. Faire respecter le programme d’enseignement en vigueur ; 9. Superviser le travail des enseignants ; 10. Prévoir des séances d’animation pédagogique (journées pédagogiques) en collaboration avec le comité administratif et le coordonnateur du district ; 11. Mettre du matériel didactique à la disposition des enseignants ; 12. Encadrer les enseignants dans l’accomplissement de leurs tâches; 13. Evaluer les apprentissages des élèves avec l’appui des enseignants et du coordonnateur du district ; 14. Favoriser de bonnes relations entre les enseignants ; 15. Favoriser le développement spirituel, intellectuel et comportemental des élèves ; 16. Maintenir un contact permanent avec les parents ; 17. Favoriser de bonnes relations entre l’Equipe Pédagogique, le comité administratif de l’école et les parents (comité de parents) ; 18. Planifier des rencontres de motivation sur l’importance de l’école dans la communauté ; 19. Elaborer avec les enseignants l’horaire de visite des classes à l’Eglise dont dépend l’établissement ; 20. Organiser en collaboration avec le comité administratif toutes les activités proposées par le Bureau Central d’Education ; 21. Organiser les rencontres avec les différents personnels de l’école ; 22. Veiller au respect de la dignité humaine des élèves au sein de l’école ; 23. Exécuter toute activité planifiée par le comité administratif de l’école, après l’approbation du Bureau Central d’Education qui vise le progrès des élèves ; 58 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest Rapport de l’enquete Annexe II Ces informations ont été recueillies auprès des directeurs du réseau scolaire Questions Oui Non Qté % Qté % Jouir le rôle de superviseur Discuter sur une planification de leçon Observer le travail des enseignants Superviser le cahier de préparation Observer le comportement des élèves Informer l’enseignant de la supervision Avoir le consentement des enseignants sur la supervision Discuter avec les enseignants après une séance de supervision 7 70% 3 30% 6 60% 4 40% 7 70% 3 30% 10 100% 0 0% 7 70% 3 30% 3 30% 7 70% 9 90% 1 10% 10 100% 0 0% Réprimander un enseignant Organiser des réunions de parents 5 50% 5 50% 10 100% 0 0% Lire des revues sur l’éducation Avoir un abonnement de revues sur l’éducation Visiter avec les élèves des places en dehors de l’école 8 80% 2 20% 0 0% 10 100% 8 80% 2 20% 5 50% 5 50% Connaître le courant pédagogique que suit l’école 59 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich Annexe III Niveau de formation des directeurs du réseau scolaire 9ème AF-rétho Niveau académique Qté % 7 70% Ecole normale Formation professionnelle Qté 3 % 30% Philo Qté 3 Université % 30% Autres Qté % 2 20% Aucune Qté % Qté % 4 40% 3 30% Bibliographie Champy, Ph. et Etévé, Ch. Dictionnaire encyclopédique de l’éducation et de formation. Ed. Nathan, Paris 1998 De Landsheere, V. L’éducation et la formation. PUF. Paris 1992 FEPH. DEFAP Adieu, Ecole infernale ! FEPH, Hameline, Daniel. Les objectifs pédagogiques. ESF, Paris 1998 Jacques, M. Psychopédagogie des apprentissages (Modules I à IV ) Jonnaert, Ph. Et Vander B. Cécile. Créer des Conditions d’enseignement et d’apprentissage. De Boeck Université. Bruxelles, Paris 1999. Mager, R.F. Comment définir des objectifs pédagogiques. DUNOD, Paris 1994 Mialaret, Gaston. Pédagogie générale. PUF Paris 1991 Serge, P. Problèmes d’éducation. Imprimerie Quality Plus. Port-au-Prince Haïti, 1999 Reboul, O. Les valeurs de l’éducation. PUF, Paris, 1999 Reboul, O. Qu’est-ce qu’apprendre ? PUF, Paris 1999 MENJS. Guide Pratique d’Administration Scolaire Revue de la FQDE Numéro 5, Juin 1988 60 Jean-Baptiste Solect Professional training of principals Much ink has already been spilled and continues to be spilled about the debate over school administration. Opinions are divided as to the aspects of administration. Nevertheless, the nature of school administration seems to consist of organizing the efforts of the main agents working in education, whether within a country’s educational system (i.e. at the macro level) or from within a school network (i.e. at the micro level) in order to ensure better teaching and training. For those who are analyzing Haitian school administration, it seems to be characterized by a low level of professional training of principals. Without wishing to undertake a general study on the situation of school administration in Haiti, we propose to offer some explanation of this basic characteristic we have just mentioned. In order to do this, we will make a point of demonstrating how the professional training of principals has a great influence on the functioning of the school, based on an investigation undertaken on a network of ten academic establishments. The network in question consists of establishments having one or more preschool classes and the first two cycles of the middle school (Ecole Fondamentale). As part of a larger network of schools supervised by a missionary organization, the work of the principal is supervised by a coordinator. We will also make sure to offer suggestions for change during our explanations. Note that within the context of this work, we will use the terms “school principal” and “school administrator” interchangeably and the masculine gender for purposes of clarity and comprehension of the text. 1. Professional training of school principals. The work of the school principal consists in defining as well as ensuring the development of objectives and policies toward the goal of good operation, stimulating and directing the development of subsystems to reach the objectives established by the system, establishing and coordinating efforts 61 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich in relation to the planning and carrying out of the various activities within the educational establishment, seeking out and administrating human and other resources which the establishment needs in order to run smoothly. This aspect has a direct relationship to the recruitment and management of human resources, to the evaluation of the systems for which he is responsible, such as the pedagogical system, the management of personnel (students, teachers and non-professional personnel), management of finances and materials, community relations, and to the satisfying of the expectations of people who are yearning for a better world. To fulfil his various roles, the school principal must demonstrate a whole series of abilities. We can group these into three broad categories. First of all let us mention the intellectual skills which demand that he know the theories relating to the science of organizations, as well as the various concepts and principles underlying the theories. He must have knowledge about the application of organizational principles, be at the cutting edge of modern trends and hence of the broad trends of pedagogy and of training processes. He must have an excellent knowledge of the management of human resources especially the dynamic aspect as a work motivator, job satisfaction and quality of life at work. Then, it is necessary for the educational administrator to have attitudes that convey an open mind and an understanding of the administration processes. This attitude will allow him to adapt quickly to the changes which take place in the field where he is moving. A culture favourable toward research and new information and communication technologies is a necessity, as well as toward individual behaviour in order to maintain good relations with the public in general and the education client in particular. Finally the principal of a Christian school must be spiritually qualified like any other Christian leader, irreproachable, temperate, faithful, humble, not wrathful, not aggressive, gentle and self-controlled. Generally speaking, our educational system in Haiti, does not have many principals who possess adequate professional training. Most of our school administrators do not have the qualifications required by the MENJS (Ministry of National Education, Youth, and Sports). If, on the See original, p. 2, n. 1. 1 Tim. 3:2-13. 62 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest one hand, the statistics available from the Ministry of National Education say that only 10 percent of the 41,170 instructors registered in 1988 had the officially required educational profile, that is, the profile of students of teachers’ college; on the other hand, the data yielded by an investigation conducted and reported by Serge Petit-Frere indicate that 57.65 percent of instructors do not have any legal qualification to teach, that 72.97 percent had no university degree and that only 11.71 percent have a diploma from Teachers’ College. Our school principals (school administrators) come from this low percentage of Teachers’ College students and from unqualified instructors. This disclosure is something we can trust. For our investigation of the school network in question has confirmed that 70 percent of principals have an educational level somewhere between the ninth year of the Ecole Fondamentale (grade 9) and Rheto (last year of high school), 10 percent have completed their classical education, and only 20 percent have attended university. Actually, as we have just emphasized, Haitian school administrators lack professional training. But a question presents itself: what is the cause of this lack? 2. Causes of the lack of professional training According to our research, at least three facts seem to be at the root of Haitian school administrators’ lack of professional training. It is first of all a matter of way in which the recruitment of the principals was carried out. For it is done by the administrative committee, most of whose members do not have the knowledge necessary to carry out such a task. As a result, they base their choice on the criterion of seniority and not on the level of skill and professional training. To the question of how they got to be principal of the school, 20 percent told us that they had been chosen after the coordinator had suggested them to the committee as instructors who had already demonstrated a certain skill, whereas the other 80 percent answered that they had been the oldest in the school at the time they were nominated as principal. See original, p. 2, n. 3. See original, p. 2, n. 4. See original p. 2, n. 5. Note says: “See the report on the investigation in Appendix 2, 63 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich We have gathered data which should explain that another thing that is at the root of this lack of professional training in the principals of the schools in this network is a scarcity of centres for training in school administration that could train managers for Haitian schools and welcome those who already hold such a position without having already possessing the appropriate qualifications. This develops a complex in the untrained principals who mention several factors in defense of their low level of skill, especially the high cost of school fees at this tiny number of training centres in relation to their own salary, and the time they need to devote to taking courses on the subject, the courses being offered almost exclusively in the area of the capital. Three of the principals in the network in question did not mention these defense factors but instead are taking courses in management and administration with the goal of increasing their knowledge. Finally, there is the absence of rigorous supervision of Haitian school administration. For in our educational system, this task is always given to the inspectors from the Ministry of National Education, except for certain schools managed and supported by the Missions and NGOs (as is the case with the school network in question). These schools benefit from the help of an educational counselor who has a different designation from one NGO to another. For the network in question, the schools are supported by a coordinator. The idea according to which the inspector checks the application of legal provisions and of the regulations (register of teaching personnel and students, upkeep of the class journal, lesson preparation, examination of students’ notebooks to check whether the prescribed programme has been followed, upkeep of the enrollment register, attendance register, accounts register) and questions the students in order to test their knowledge has developed over a century, has mission should have been more focussed on educational and pedagogical aspects. He ought to be seen as a conselor. However, it [the old idea] is still in force in Haiti, even though we are now witnessing a renewal. According to the Organic Law Pilot Study developed by the MENJS, the inspector is a collaborator assisting in the construction and evaluation of curricula and their contextualization (the adapting of the curricula to the environmental conditions). But, to our great astonishment, the role of approving the qualifications of a so-called school principal is not See original, p. 3, n. 6. 64 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest assigned to him. Moreover, he only rarely visits a school. Only three of the principals revealed that they had received at most three visits during a school year, but these visits came at the end, in order to plan the organizing of the CEP (Primary School Diploma) examinations. To remedy such a situation, we propose that the recruitment of principals be carried out by the coordinator who manages these schools. He will take it upon himself to determine the profile of the desired school principal and of the process to follow, which should respect the following basic guidelines: sharing of information on the vacant post, receiving of candidates, analyzing the candidates’ files, evaluation and interviewing, hiring for a probationary period of three (3) months. At the time of hiring, the coordinator will make it a duty to give him a copy of the job description. During this period, the coordinator will take care to help him better understand the nature of the job, the nature of the teachers’ job and will be available to him for any consultation about his tasks. He will advise him in the solving of problems he may face so that he will develop the potential to be a leader. He will be a trainer and mentor to him. As for the current principals, we propose to set in motion a policy of continuous training (professional aspect) by granting them a grace period from 1 to 3 years to allow them to complete secondary education. Ignoring or refusing such a great opportunity would result in steps being taken to replace them. 3. Influence of the professional training of the principal. The professional training of the principals of the network of school we have considered influences the operation of the school on different levels. 3.1. Inability to recruit qualified teachers In general, whether or not the principal has adequate training has a positive or negative influence on the recruitment of teaching personnel. In the schools we have gathered data in, out of 103 instructors working at the preschool level and the first two cycles of elementary school, 10.67 % completed the ninth grade of elementary; 70.87% have completed a level between ninth year of Ecole Fondamentale and Rheto; only 18.44% See the job description of the school principal, p. 11 (= Appendix 1) 65 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich completed their classical studies and attended university. So, considering the role the principal plays in the process of recruiting new members for his pedagogical team, his lack of qualification has a great influence on his choices. As an answer to a question we asked them: “If you have to leave to study abroad, whom would you designate to take your place. Be specific about his academic level, his professional training and his experience”; we received the following information: 14.28% prefer that a principal committee be formed to take care of the interim period, given the absence of any able professor; 85.7% designated people who had an academic level between second year of high school and Rheto, but without any professional training. From the point of view of experience, 57.14% mentioned persons working in education for anywhere from 10 to 15 years, whereas the rest didn’t think this important at all. In the pedagogic relationship, the idea of teacher refers to someone who helps the child to build his knowledge, to carry out what he has learned. The teacher is a guide called to influence the spiritual, intellectual, moral and social development of his student, to direct him and to maintain a relationship that is more human that communicative with his class. To the teacher belongs the responsibility of placing the student in a position to learn, to organize the didactic contract, i.e. the creation of a space for dialogue between the different groups of variables—linked to the students, to the teacher and to knowledge – that confront each other in the didactic relationship; to manage and regulate the social interactions and the learning procedures. When the teacher who has been hired does not possess the appropriate qualifications, the opposite takes place; and he manages with difficulties to fulfil his duties, which require preliminary work during the interactive phase. This phase consists of the evaluation of the student’s preparation. This evaluation allows first of all to check whether the objectives of learning which are being followed are adapted to the current abilities and tendencies of the student and whether he can reach them in a reasonable time; then to make sure of the availability of the cognitive experiences, emotional tendencies and psychomotor skills likely to facilitate the learning which is aimed at. Finally it allows one to judge the pertinence of the objectives being pursued while taking account of these experiences. When this is not 66 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest done, it becomes more difficult to create a situation in which meaningful carrying out of learning is facilitated. On the contrary, the teacher believes in frontal teaching, assuming that at the beginning of the school year, all the students start at the same level, or, if that is not the case, are able to make the necessary adjustments. Thus, he attaches great importance to the logic of the content, that is, he relies on examples he has chosen himself and gives demonstrations to the students at the blackboard, emphasizing the difficult points. Often, these types of lectures end with one question: Did you understand? This lack of interest opens the way to physical as well as symbolic violence. Without even realizing it, the teacher sets himself up as a policeman, a behaviour which would be more realistically attributed to teachers in a traditional school. In addition to the lack of interest, we have seen the practice of physical and symbolic violence in teacher—student relations in 80 percent of the schools in the network. When the principals speak to us, as outsiders to the community, they state that “no one has the right to strike a student in my establishment.” However, the whip sketched on the wall of their offices tells us that they have personally appropriated this right for themselves. The worst comes when, in certain classes, the students themselves encourage the practice. “The master has to whip us when we don’t know our lessons, when we don’t do our homework,” declared most of a grade six elementary class of fifty-four (54) students. We wish to suggest that the coordinator who supervises this educational network should attach great importance to the development of a programme of discipline, with the participation of the principals. The teachers will be able to use this kind of programme in their classroom according to the level and particularity of the students and the physical characteristics of the rooms. It will help them to behave like Christian teachers, to solve discipline problems in love to encourage the students to cultivate good habits, to have better behaviour. Under the direct supervision of the coordinator, the teachers will develop regulations which will take into consideration consistency, since discipline cannot be abandoned to the whims or the mood of the teacher and the students; firmness, because students tend to test the teacher just to see how far he will go; flexibility, which enables the teacher to allow exceptions in his treatment of problem-students, as 67 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich opposed to normal students; kindness, which is a feared but nevertheless one of the most useful techniques to stimulate young teenagers to better behaviour; foresight, which allows the teacher to prevent bad behaviours by avoiding them, and coherence. Thus, in one stroke, they will treat students with respect and dignity as beings created in God’s image and will reflect the nature of God as the God of order. 3.2 Inability to be a model teacher. The role of an educational facilitator is very difficult for the principal when he does not have the required importance. The principal should be at the heart of teaching, in the sense that he represents a resource for the teachers. To allow them to accomplish their complex and demanding job, it is essential that they feel supported in the work they put into it daily. As Miller has pointed out, it is through appropriate assistance that a person can invest more into reality, because he does not feel that he is left on his own. When asked, the principals of the network all told us that they recognize the necessity of managing their teachers. In order to be able to provide this management, they offer them advise and organize professional development days for their benefit. 3.3. Lack of effective pedagogical supervision. We have tried to define pedagogical supervision in various ways. Several authors have already concerned themselves about this. We will content ourselves with giving the way that we have judged to be the most pertinent. Pedagogical supervision is a process of assistance and support to the teacher which has as its goal to improve academic effectiveness, teaching and training, as well as the overall condition of all concerned. In our opinion, pedagogical supervision is part of the tasks of running a school and serves to check whether a series of previously determined See original, p. 6, n. 8. See original, p. 6, n. 9. Work referred to is: Gilbert Royer and Gérald Jomphe, “La supervision scolaire: processus pour l’amélioration de l’efficacité organisationelle” in Administration scolaire: théorie et pratique, Clermont Barnabé and Hermann C. Girard, eds., (Chicoutimi, Quebec: G. Morin, 1987), p. 286. 68 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest objectives have been reached in the management of the teachers’ work, whose goal is the improvement of the quality of the education offered by these teachers. To perform this kind of task effectively, the principal must understand the nature of the teachers’ job, in order to regain their confidence and give them better training. Our concept takes into account the double nature of the teacher’s work which we recognize as being complex and demanding at the same time. This complexity is explained by the fact that the teacher daily performs difficult acts, such as adapting the programmes of study, finding ways to put into practice appropriate training activities and respecting as much as possible the learning rhythm of the students. As a result, in order to carry out pedagogical supervision effectively, the principal must aim first and foremost at supporting the teacher by helping him to function as adequately as possible. The principals within the network that interests us, within the framework of this work each supervise the teachers’ work differently. But we have still been able to recognize that they do this in steps. Some of them attach great importance to one particular step rather than another. In this way we have found that of the ten principals, only three (or 30 percent) take the time to plan supervision in their establishments; while the others do not even warn the teachers that they will eventually visit the classroom, all the principals explained to us that this kind of procedure is not very important. But they spend a lot of time discussing with the teachers about weak points observed at the level of the teaching and training process during supervision meetings and encouraging the teachers who have demonstrated a certain competence. We recognize, as did J. Bergeron,10 that there will never be a model of pedagogic supervision which could systematically guarantee that teachers continuously provide quality education, but we advise principals to reinforce this process by scrupulously adopting the model of pedagogical supervision put forth by Glickman,11 to which we will make certain modifications at the level of the steps. For we have realized that they are not significantly different. i. Firstly, the principal will organize a planning meeting. This 10 Ibid., p. 6. 11 Ibid., p. 20. 69 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich must aim first of all at praying to ask the help of the Holy Spirit so that by his guidance they will be better principals, and be able to determine the objectives which will be followed in pedagogic supervision, and to foresee the line of conduct for those involved in the process, i.e. the principal and the teachers. This preparatory step will also take into account the tools and resources which will be mobilized for the reaching of specified goals, such as documents for gathering data and a schedule during which the various actions will be undertaken. ii.Once the objectives and lines of conduct have been determined, the principal must begin a second phase in which he takes it on himself to observe the work of the teacher in the classroom. Being present in the classroom will allow him to gather information on behaviour, the pedagogic methods of the teacher and the behaviour of the students. At this stage, the principal gathers the information he needs to make a diagnosis. Observation grids will be very useful at this level. iii. During this step, the previously gathered information is analyzed. The director, in his function as supervisor, evaluates the strengths and weaknesses of each teacher’s performance and gives judgment on the circumstances of the teaching and training which he has followed as an observer. iv.This last step constitutes an exchange, a meeting during which the principal, in his role as supervisor, makes a report of his observations, and the (supervised) teachers give their reactions to the report. This is a very important opportunity which is given to the agents involved in pedagogic supervision. They can profit from it to discuss the available resources which the teacher did not make use of, whether by ignorance or by inexperience, and also to discuss the resources which can be made available to him [i.e. the teacher]. Also the decisions made with a view to going along with the teachers. From the point of view of the long-term professional development of the teachers, the principal should get involved in the forming of quality 70 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest circles in which certain teachers are used as resources to help the others to improve their level of competence. For example, a teacher who excels at mathematics could help the others to fill the gaps in their knowledge of this field in order to improve their professional technique, using meetings planned according to a schedule set up by the principal. This way of proceeding in pedagogic supervision makes it easier to train/manage teachers. We think that there should be teachers’ centres or research groups where teachers could get together to discuss new ideas or discoveries in the subject of education, use the Internet to inform themselves about new ideas, and organize conferences relating to development in the field. These talks could be led by a principal, a designated teacher and/or the coordinator. 3.3. Lack of social commitment. We understand that education plays an essential role in helping to develop existing functions, and in creating and developing new functions which allow the individual to face the calls and demands of the world in which he is called to live. And in Haitian society, school is accused of being the cause of delinquency, unemployment and the debasing of values; this critique is essentially based on the fact that school is a sous-ensemble of society. Without wanting to confirm or deny such a statement, we believe that school has a role in the crumbling of values. For it should do everything possible alongside of families to battle against discriminating reproduction which is currently rampant, giving to all children, no matter what their familial, social or religious background they come from, the same opportunities for personal growth, academic success, and professional and spiritual choice. How will school manage to do this job if the principal does not demonstrate social commitment, because he is responsible for energizing all activities in order to serve the community by offering better training to students, by integrating parents in the life of the school and by recognizing the importance of community resources. 3.3.1. Lack of integration of students in community life. Good school organization makes it possible to actualize the students’ education and to prepare them for life, both now and in the future. Thus 71 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich they can be associated with the school organization and the running of the life of the establishment., which, in our opinion, is a miniature society. This integration, while it makes them realize the reasons why they cannot have everything they desire, requires that the students have an internal organization. Only one of the schools we researched has a student association. While the students could benefit from this by experiencing solidarity by visiting a fellow-student suffering either from an illness or from a death in the family and by experiencing democracy by electing individuals who would run the association. Not a student cooperative. On the other hand, in all of the schools in the network, the students are integrated in the life of the community in various ways and on various occasions. First of all, through organizing chapel services at the end of the week in which each class has a chance to share with the others what it has learned during the week. Attending one of these services allowed us to experience the miracles that God works in the life of his children, so that they may live to his glory and help others to be built up and to grow spiritually. For this service is led by one or two students chosen by the management together with the teachers. Thus, not only do they have the chance to hear the Word of God, but also to discover their talents which they can use to serve others. Following a monthly schedule, the classes participate in church services. Moreover, the principals together with the other members of the educational team, organize academic fairs where the students display assignments done during the year. And then, according to the evidence of several people living in the area of these academic establishments, there was a time when the students were given saplings to celebrate Agriculture and Labour Day, May 1 but unfortunately this practice is continued today by only one principal. We think that it represents an opportunity for the students to communicate the message about the importance of seeking an orderly environment. The establishment of an alumni association will also allow a permanent institution for contact with the outside world. 3.3.2. Lack of parental involvement [integration] in academic life. Traditionally Haitian parents are not involved in Haitian academic life. The meetings at which they are gathered are often set up to regulate financial 72 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest or disciplinary problems. They do not have the time to come to meetings held every term, even to respond to invitations to meetings relating to their children’s studies. Note that this situation is more prevalent in rural schools where all parents are working in the fields. However, 80 percent of the principals in the school network in question manage to get the parents together regularly and even manage to organize parents’ committees which actively participate in the life of the school. This participation takes different forms, for example: announcing advice for the improvement of quality of life at school. They encourage various activities outside of school, such as academic fairs, concerts with students who are taking music courses, and seeing to the cultivation of better discipline by reporting to the principals information about the behaviour of students on the way to school, so that appropriate action can be taken to regulate things. We encourage these principals to reinforce this integration, by starting the parents’ meetings with a discussion on one or more subjects relating to community life, which can help the parents organize themselves in such a way as to be able to face life in the future. 3.4.3. Lack of integration of other community resources. It is necessary for the community to participate in the life of the school. Because an academic establishment cannot live an isolated existence; it must be considered a part of the community. The principals of the network in question give free access to members of the community in their efforts to create an active life within the school and to integrate the school within the real world. They hire professionals to teach students extra-curricular courses, such as music, baking, sewing and fashion. Let us emphasize that when sports activities are organized, community resources are of great benefit. The use of community resources by principals of the school network in question should extend to the teaching of practical classes. This kind of action will allow teachers to experiment with new teaching methods. For example, in experimental science, together with agronomists they can use teaching gardens to explain to the children ideas relating to plants, to animals of the region and to techniques for soil conservation; in history courses, they can set up visits to historic cities and museums where the students can learn what it was like in the past. These activities prove how 73 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich much the principal can contribute to the development of a sense of social responsibility in the student by himself acting as a responsible agent of change. So the study we have undertaken on this network of Haitian schools has shown us that the low level of professional training on the part of the principals is the result of the way in which they are hired, the scarcity of proper training centres and the lack of careful supervision of the school administration. This situation has led to consequences at different levels, the level of teaching personnel desperate for help and the level of the training of the principal, as well as at the level of the management of student personnel who, for lack of competent principals, are subjected to authoritarianism at the hands of teachers who are often hired without prior training and thus know nothing about the different aspects of the students’ development. This situation also affects their sense of social responsibility as shown by a lack of integration of the students in the life of the community, and a lack of involvement of parents and other community resources in school life. We think that a challenge is offered, as much to the organization that supports these schools as to the coordinator who manages them on the pedagogic and administrative levels. Their desire to see an improvement in the quality of education received by the children who attend these schools is questioned without forgetting their desire to see a school that is open to the community and reacts to the needs of society. For they will do better to work toward better education. They will not only build good citizens for society, but we will also be able to present to Christ men who are perfect and able to do every good work. Appendix 1: Job Description of the principal Under the direct supervision of the coordinator. The principal is responsible for: 1. Planning school work together with teachers; 2. Managing the establishment; 3. Acquiring and managing school material; 4. Bringing administrative documents (i.e. the various school registers) up to date; 74 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest 5. Checking whether teachers are present, and informing the school’s administrative committee if any teacher is absent; 6. Developing files on the total number of students, teaching personnel and non-teaching personnel; 7. Accounting for the management of the school and preparing administrative and pedagogical statistics; 8. Gaining respect for the teaching system in place; 9. Supervising the work of teachers’ 10. Planning meetings for discussion of pedagogy (teaching days) together with the administrative committee and the district coordinator; 11. Making teaching material available to teachers; 12. Training teachers to do their tasks; 13. With the support of teachers and of the district coordinator, evaluating the learning of students; 14. Encouraging good relations between teachers; 15. Encouraging the spiritual, intellectual and behavioural development of students; 16. Maintaining permanent contact with parents; 17. Encouraging good relations between the Pedagogical Team, the schools administration committee and the parents (parents’ committee); 18. Planning motivational meetings on the importance of the school in the community; 19. With the teachers, drawing up a schedule for class visits to the church on which the establishment depends; 20. Together with the administration committee, organizing all the activities suggested by the Central Education Bureau; 21. Organizing meetings with various personnel of the school; 22. Seeing that the personal dignity of the students is respected within the school; 23. Carrying out every activity planned by the school’s administration committee, after the approval of the Central Education Bureau which is aimed at the progress of the students. 75 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich Investigation Report Appendix 2 (This data was collected from the principals of the network of schools) Questions Yes No Qté % Qté % Fills the role of supervisor 7 70% 3 30% Discusses a lesson plan 6 60% 4 40% Observes the work of teachers Supervises the preparation notebook 7 70% 3 30% 10 100% 0 0% Observes students’ behaviour Informs teacher about supervision Obtains consent of the teachers for supervision Discusses with teachers after a supervision meeting 7 70% 3 30% 3 30% 7 70% 9 90% 1 10% 10 100% 0 0% Reprimands a teacher 5 50% 5 50% Organizes parents’ meetings 10 100% 0 0% Reads education periodicals Has subscription to education periodicals Visits with students from places outside of the school 8 80% 2 20% 0 0% 10 100% 8 80% 2 20% 5 50% 5 50% Knows the pedagogical trend followed by the school 76 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest Appendix 3: Level of training of the principals of the school network First section describes academic level and second section describes professional training. Table is hard to reproduce so translations of terms in some cells follow: Headings: • 9th year of Ecole Fondamentale to Rheto • Philo [= final year of high school] • University Row 1: Academic level: For each section there is an indication of Number and Percentage of individuals who have attained that level Row 2: Professional training. 3 types of training • Teachers’ training school • Other • None. As above, for each section there is an indication of Number and Percentage of individuals who have acquired each type of training. 77 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich Appendix 3 Level of training of the principals of the school network 9th year of Ecole Fondamentale to Rheto Academic level Qté % 7 70% Teachers’ training school Professional training Qté 3 % 30% 78 Philo University Qté % Qté % 3 30% 2 20% Other None Qté % Qté % 4 40% 3 30% Pasteur Edrice Romelus Un Enseignement de Qualite pour une Ecole de Qualite Introduction Quelle que soit la tâche qui est attribuée à quelqu’un, il ne peut atteindre un niveau de perfection , car Dieu est le seul être suprême qui soit parfait dans ses oeuvres. Cependant, celui qui est appelé à exercer une fonction doit viser la perfection pour arriver à l’excellence. Il doit avoir la même idée que celle de l’Apôtre Paul lorsqu’il dit en Phi. 3:12-14: “Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix, ou que j’aie déjà atteint la perfection; mais je cours pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j’ai été saisi par Jésus-Christ. Frères, je ne pense pas l’avoir saisi; mais je fais une chose; oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but , pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ”1. A l’instar de l’Apôtre Paul, pris dans le contexte d’un enseignement de qualité, celui qui est appelé à jouer ce rôle doit courir vers le but en améliorant de manière permanente ses modes d’enseignement afin de devenir un professeur excellent. Pouvons nous atteindre l’objectif qui consiste à avoir une école de qualité ? Pour répondre à cette question, nous allons , au premier abord , parler sur les recherches que nous avons effectuées sur le terrain en ce qui attrait aux pratiques courantes dans nos écoles et les résultats qui y sont associés. En deuxième lieu, nous ferons une étude approfondie sur les pratiques courantes trouvées dans nos écoles en considérant les raisons politiques, économiques, structurelles; les avantages et inconvénients provoqués par ces pratiques et des mesures d’accompagnement pour parvenir à une amélioration. Enfin, developer un plan de changement en passant par le processus d’application, 1 C.I. Scofield 79 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich l’élaboration d’un code de conduite, l’évaluation de l’enseignant, les seminaires, l’amélioration des conditions de vie de l’enseignant, la synthèse et des réflexions sur le plan de changement. I. L’ETUDE SUR LE TERRAIN DE NOS ECOLES A. LES PRATIQUES COURANTES DANS NOS ECOLES Depuis des temps reculés, les pratiques courantes dans les écoles d’Haïti ne répondent pas aux conditions exigées pour une éducation de qualité, incluant nos écoles chrétiennes. Soulevons certaines causes: 1. Le Recrutement des enseignants: Les enseignants recrutés n’ont pas besoin d’être qualifiés au niveau pédagogique pour être admis à l’enseignement, pourvu qu’ils passent un test et obtiennent la moyenne demandée par le personnel d’un bureau désigné à cet effet. Le nouveau venant n’a aucune formation pédagogique et entre dans la carrière d’enseignement. Que ce soit au niveau secondaire, primaire ou kindergarten, il existe des écoles normales et d’autres écoles de formation pour ceux ou celles qui veulent exercer ce ministère. 2. Le mode d’enseignement des professeurs: Puisque le choix des enseignants n’est pas fait de façon correcte, cela donne lieu à un enseignement médiocre, c’est à dire non pédagogique. Quelqu’un peut avoir beaucoup de connaissances, il peut même obtenir le maximum dans un test qui lui est soumis. Cependant, il peut ne pas avoir la formation nécessaire lui permettant d’exécuter un travail efficace. Un électricien , par exemple, peut avoir une connaissance très vaste des choses et peut obtenir une note louable dans un examen de connaissances générales. Toutefois, il ne va pas être rentable dans l’enseignement qui n’est pas son lot. De toutes façons, les conséquences sont Inévitables. Parlons un peu des résultats qu’on espère trouver. B. LES RESULTATS DES PRATIQUES COURANTES DANS NOS ECOLES 1. Le problème des élèves: Puisque les élèves ne sont pas enseignés 80 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest et renseignés avec méthode, ils font face à des difficultés majeures. L’élève ne peut ni bien lire ni bien écrire. Nous avons fait un interview avec les professeurs des 4ème et Sème A.F. , ils soulèvent ces problèmes de lecture et d’écriture. Comme l’élève n’est pas en mesure de s’adapter dans la salle de classe, ça peut aboutir à des échecs. 2. L’échec des élèves aux examens de l’école et de l’état Les résultats néfastes sont internes et externes. L’élève ne pourra donner satisfaction dans son école. Les résultats peuvent être pires dans les examens officiels de l’état. Dans l’Interview que j’ai eu avec certains enseignants de la section primaire dans l’Institution Baptiste de Thomassin, nous rapportons ce sui suit: “certains élèves montrent un niveau de compréhension et de raisonnement, disent -Ils”2. En leur expliquant un problème, par exemple, ils le résolvent. Pourtant, si on les laisse seuls à faire la lecture, ils se trouvent dans l’impossibilité de le résoudre, à cause du problème de lecture”. Donc , arrivés aux examens, ils échouent. Après avoir posé les faits que nous avons constatés sur le terrain de nos écoles, faisons maintenant une étude sur les raisons des pratiques courantes de nos écoles II. ETUDES SUR LES PRATIQUES COURANTES DE NOS ECOLES Cette étude se basera sur les raisons historiques, économiques et structurelles de ces pratiques, les avantages, les inconvénients et les changements qui peuvent être apportés pour améliorer ces pratiques. A. LES RAISONS HISTORIQUES Ces pratiques courantes dans nos écoles sont dues au sous developpement de notre Pays. Depuis des temps Immémoriaux, nos écoles ne sont pas fondées sur des principes fondamentaux. Personne n’a aucune contrainte d’ouvrir une école, car cela peut se faire à volonté, même si les conditions ne sont 2 Interview avec certains Enseignants 81 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich pas réunies. Les écoles recrutaient n’importe quelle personne pourvu qu’elle ait un minimum, ce qui n’était pas bon. Par exemple, dans l’étude sur le terrain de nos écoles, nous avons fait le constat des professeurs anciens qui ne répondent pas à l’exigence de l’heure actuelle. Que faire ? Nous sommes conscient d’une amélioration qui est en train d’être faite, car on demande un niveau académique plus elevé à celui ou celle qui veut être postulé pour un poste d’enseignant. Cependant, le problème réside encore. Parlons maintenant des raisons économiques des pratiques courantes dans nos écoles. B. LES RAISONS ECONOMIQUES Dans un Pays sous developpé comme le nôtre, les jeunes n’ont pas de choix ou d’option. Ce n’est pas qu’ils n’aient le désir de choisir, mais la possibilité d’entrer dans une faculté d’Etat est tellement mince qu’ils se sont obligés de se lancer dans la carrière d’enseignement afin de payer un cours dans une école privée. Ces enseignants ne sont pas appelés à exercer ce ministère , mais juste pour sauver une situation pour une période de temps. Je me prends comme exemple, moi qui ai passé deux ou trois ans à enseigner dans les classes de Sème et de 6ème A.F., sans avoir reçu, à l’époque, aucune formation à ce niveau, juste pour payer mes cours dans une faculté privée. Pourtant, mon choix, après avoir bouclé mes études secondaires, était d’étudier la médecine. La majorité de gens embrassent cette carrière pour des raisons économiques. A part des raisons historiques et économiques, Il y a des raisons structurelles C. LES RAISONS STRUCTURELLES Bien que des efforts commencent à se faire au niveau de l’Etat, mais il reste la principale instance concernée à ce sujet. Si l’Etat prenait sa responsabilité, les écoles , que ce soient publiques ou privées, auraient un minimum de principes qui règlementeraient toutes les écoles. Nous apprécions les efforts de certaines Missions qui travaillent pour que les directeurs des écoles aient au moins une connaissance pédagogique pour occuper ce poste. Mais c’est un défit à relever au niveau des enseignants qui n’avaient pas fréquenté une école de formation pédagogique. C’est toujours la même pratique dans la 82 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest majorité des écoles privées. En dépit de tout, nous ne devons pas sous estimer les avantages des ces pratiques. D. LES AVANTAGES DES PRATIQUES COURANTES Il faut dire que les pratiques courantes ont des points forts et des points faibles. Parlons d’abord sur les points forts. Considérons ces pratiques courantes avec un esprit positif comme dit l’Apôtre Paul en Phi. 1:12-18. Voici un extrait de ce qu’il a dit : “je veux que vous sachiez , frères, que ce qui m’est arrivé a plutôt contribué au progrès de l’Evangile... Quelquesuns, il est vrai, prêchent Christ par envie et ...; mais d’autres le prêchent avec des dispositions bienveillantes... Qu’importe ? De toute manière que ce soit pour l’apparence, que ce soit sincèrement, Christ n’est pas moins annoncé:...”3 En nous appuyant sur ce passage, disons, dans une certaine mesure, que l’enseigenment est fait. Si l’on tenait compte aux recrutements de personnes formées à cet effet, certaines zones réculées seraient privées de tout enseignement. Là où l’Etat ne peut entrer, les Missions , spécialement la Mission Baptiste Conservatrice d’Haïti, y pénètrent et aident les enfants et les jeunes à faire un pas, deux pas, ect. Par exemple, certaines gens , arrivés à un certain niveau, ont l’habitude de témoigner que: “n’était ce pas l’école de telle ou telle Mission qui se trouvait dans la zone, leur éducation ne serait pas faite. Ils n’ont pas eu le privilège d’avoir une jardinière , ou quelqu’un qui a reçu une formation pédagogique. Cependant, ils ont gravi des echelons et atteint un niveau de vie sociale. Contrairement aux avantages qu’a ces pratiques, on signale aussi des désavantages. E. LES INCONVENIENTS DES PRATIQUES COURANTES Lorsque l’enseignant ne reçoit pas la formation nécessaire, l’élève peut ne pas avoir une bonne base. Alors que si une maison n’a pas une base solide, elle est sujette à l’échec. Il en est de même pour l’élève, comme nous l’avons signalé plus haut. Ces pratiques courantes ont besoin d’être améliorées en developpant un plan de changement. 3 C.I. Scofield 83 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich F. LE DEVELOPPEMENT D’UN PLAN DE CHANGEMENT Si nous voulons améliorer les pratiques courantes dans nos écoles, nous devons envisager un plan de changement. Le changement d’un système ne peut être fait de manière automatique, du jour au lendemain. C’est un processus. Le plan de changement vise d’abord : l. Le processus d’application ou les conditions d’admission Un des points Importants dans le processus d’application est la qualification des enseignants à récruter. En tenant compte des critères pour récruter les professeurs, on attaque déjà le problème à la base. On peut considérer les qualifications suivantes : a) Qualifications spirituelles La personne à recruter doit faire l’expérience d’une relation personnelle avec Dieu. Ce n’est pas que nous rejetions ceux qui ne connaissent pas Dieu; cependant, si nous parlons des écoles chrétiennes, il faut que les modalités soient respectées. Comment est ce que quelqu’un qui ne connait pas Dieu va aider ses ouailles à grandir dans la vie chrétienne ? De ce fait. il doit être muni d’une lettre délivrée par son ministe réligieux. Et, pour tester la compréhension de sa foi, une forme d’application contenant toutes les Informations voulues doit lui être soumise, dont une partie est réservée pour écrire son témoignage personnel au sujet de sa foi chrétienne. Les qualifications spirituelles ne sont pas suffisantes pour l’école dont nous parlons. Il lui faut : b) Avoir des qualifications morales (1 Tim. 3; Luc 6:40; 1 Cor. 15:33) Celui qui ne jouit pas un bon témoignage dans sa communauté n’est pas en mesure d’enseigner les autres. Comment est ce que quelqu’un peut donner ce qu’il n’en a pas ? Par exemple , une personne qui a une réputation de menteur, il dira aux élèves que le mensonge n’est absolument rien. Prenons un autre exemple d’une personne qui a une réputation de coureur de jupe s’il ne se respecte pas, 11 va séduire les élèves de l’Institution. Beaucoup d’exemples 84 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest peuvent être considerés, mais ces deux suffisent. L’Evangéliste Matthieu nous dit au chap. 12:33 “On connaît l’arbre par le fruit”4. Si quelqu’un se dit être bénéficiaire de la grâce de Dieu en Jésus-Christ, il doit donner à ce dernier la possibilité d’opérer un changement dans sa vie, car ses actions vont dire qui il est. C’est pourquoi, nous pensons que nos écoles chrétiennes ont besoin des gens ayant des qualités morales. A part des qualifications spirituelles et morales, il faut que la personne à recruter ait également: c) Des qualifications académiques ( 2 Tim 2:2). Puisque nous visons F excellence, nous devons penser aux critères académiques pour recruter un enseignant. Dans le passé, le niveau de l’en seignement dans notre pays était plus ou moins elevé. Un élève qui fai Sait la classe de troisième était satisfaisant. Aujourd’hui, on dirait qu’un élève qui a terminé ses études secondaires est moins qualifié qe celui qui a fait la classe de seconde dans le passé. De ce fait, il est préférable d’accepter un niveau académique des classes terminales. Pourtant, il serait mieux que la personne à employer reçoive une formation adaptée à l’enseignement. Les critères sont importants pour recruter les enseignants, mais Il ne faut pas oublier les règles. 2. Le code de Discipline (Ps 119) Nous parlons d’un enseignement de qualité pour une école de qualité. Si nous voulons l’avoir, nous devons établir des règles. Comme dans une équipe de foot-ball, si elle n’est pas disciplinée, elle peut faire échec. Il en revient de même pour une institution. Selon un proverbe français, une vie sans principes est comme un bâteau sans gouvernail Ainsi, toute institution sérieuse est régie par des normes. Donc, l’école doit avoir un code de disciplines qui concerne le corps professoral, les élèves, la vie scolaire, les parents, etc. 4 Ibid. 85 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich Non seulement un code disciplinaire pour les enseignants peut les aider à exercer leur tâche, mais les personnes en charge doivent penser à élaborer un Curriculum biblique intégré et tiennent compte à ce les enseignants l’applique. 3. L’application d’un Curriculum biblique intégré Le mot Curriculum vient du latin “Currere” qui signifie : “Plan de la vie”. De toutes les définitions données, nous retenons celle du docteur Carmille qui dit: “Le Curriculum d’une école est la somme totale de toutes les expériences qu’un étudiant a reçu dans un environnement éducationnel”5. Nous suggérons qu’il y ait un Curriculum écrit qui répond aux objectifs éducationnels que l’école veut atteindre. Elaborer un Curriculum est une bonne chose, mais il faut veiller à ce que les enseignants l’utilisent. Il est un outil efficace qui peut guider une institution à atteindre ses objectifs. Nous parlons d’un code de disciplines, d’un Curriculum biblique intégré, mais il faut également penser à l’évaluation des enseignants. 4. L’évaluation des enseignants Qu’ils soient des pédagogues ou pas, les enseignants ont besoin d’être évalués pour améliorer la qualité de leur enseignement. L’un des moyens les plus efficaces pour aider le professeur à s’améliorer est d’établir, comme le docteur Steve Sider nous suggère dans son cours “Les fondements de l’éducation”, un plan annuel d’éducation pour chaque professeur. On peut directement viser le domaine dans lequel l’enseignant est faible. Par exemple: un professeur qui confronte des problèmes d’ordre pédagogique à enseigner les mathématiques. Cela peut l’aider à améliorer la qualité de son enseignement Au fur et à mesure que les lacunes du professeur comblent, 11 pourra mieux faire pour avancer vers l’objectif 5 Cours du Dr. Douglas Osbom - Curriculum 86 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest Voici un exemple d’un plan de croissance pour l’enseignant: Plan de croissance Nom de l’enseignant : Difficulté : Rony Descartes Méthode pédagogique pour enseigner les Maths* PLAN BUT RESSOURCE ATTENTE SUPERVISEUR RESPONSABILITE / T Un Améliorer la enseignement méthode Coordinateur d’enseignement en efficace Mathématiques de l’école Une fois par mois Dernier Vendredi Non seulement un programme d’un plan d’éducation peut contribuer à l’amélioration de la qualité de l’enseignement du professeur, mais on doit penser à organiser des seminaires. 5. Les seminaires Nous avons parlé des critères de recrutements pour les enseignants. Toute fois, si les professeurs n’ont pas l’opportunité de fréquenter une école de pédagogie, on pourra organiser des séminaires pour eux afin qu’ils puissent se conformer à l’exigence de l’heure. Certaines institutions offrent, à l’intention des enseignants, des séminaires chaque vacance; d’autres, chaque années, ect. Peu importe, même si le professeur a répondu à toutes les conditions requises, les séminaires sont importants, car il a toujours besoin d’être recyclé. Pour finir, il faut penser aux enseignants. 87 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich 6. L’amélioration des conditions de vie des enseignants (Luc 10:7) Si nous voulons atteindre notre objectif, nous devons penser à améliorer la condition de vie de nos enseignants. C’est l’une des entités qui a le plus souffert en matière de paiement. C’est vrai, la situation économique des parents est bien précaire et fragile, nous ne devons pas les surcharger. Cependant, nous pouvons les demander un minimum pour pouvoir encourager les professeurs qui ne peuvent être payés. En leur offrant un minimum et certains autres avantages , ils pourront se sentir plus ou moins confortable dans la vie scolaire. Il ne faut pas oublier que les parents remplacent les élèves à l’école. Conclusion Après toute analyse, nous concluons que les institutions réligieuses en Haïti ont apporté une très grande contribution dans l’éducation de la population haïtienne. Là ou l’Etat ne peut entrer, elles s’y penètrent. Toutefois, nous devons admettre que beaucoup de choses ont besoin d’être améliorées dans nos écoles. Les enseignants n’étaient pas choisis selon des critères valables, ce qui donne lieu à un enseignement manqué. Des raisons d’ordres historiques, économiques et structurelles ont provoqué ces pratiques . Loin de là, l’idée de rejeter les anciens qui se sont sacrifiés afin de donner le pain de l’inctruction aux enfants qui deviennent utiles pour notre société. Toutefois, nous devons appliquer un plan de changement pour améliorer les pratiques courantes existant dans nos écoles. Ce nouveau plan de changement se résume comme suit: qualifications spirituelles, morales, sociales et académiques; un code de disciplines, un Curriculum biblique intégré, un système d’évaluation pour les enseignants, des séminaires, la valorisation de l’enseignant, ect. Si on applique ce plan de changement, nous aboutirons à une école de qualité qui formeront des citoyens compétents, honnêtes et sérieux qui contribueront au bien être de notre Pays. 88 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest BIBLIOGRAPHIE /SOURCES DE RECHERCHES Louis Second, La Sainte Bible avec les commentaires de CI. Scofield—Société Biblique de Genève, Paris-1979 Cours du Docteur Steve Sider Cours du Dr Douglas Osborn—Curriculum Interview avec des professeurs 89 Pastor Edrice Romelus Quality Education for a Quality School Introduction Whatever the task given to someone, he cannot achieve a level of perfection, for God is the only supreme Being who is perfect in his works. However, the one who is called to perform a task must aim at perfection in order to succeed. He must have the same idea as the Apostle Paul when he says in Phil. 3:12—14: “It is not that I have already won the prize or reached perfection; but I run in order to try to grasp it, as I myself was grasped by Jesus Christ. Brothers, I do not think I have obtained it,; but I do one thing; forgetting that which is behind and bringing myself toward that which is before, I run toward the goal, to win the prize of the heavenly calling of God in Jesus Christ. Following the example of the Apostle Paul, taken in the context of quality teaching, the one who is called to fulfil this role must run toward the goal by making permanent improvement to his teaching methods in order to become an excellent teacher. Is it possible for us to achieve the objective, which consists in having a quality school? To answer this question, we will discuss, first, the field research we have done on what is positive about the common practices in our schools and the results associated with them. Second, we will do an in depth study on the common practices found in our schools, looking at the political, economic and structural reasons, the advantages and disadvantages created by these practices and measures that can be taken to make improvements. Finally, we will develop a plan for change, going through the application process, the development of a code of behaviour, the evaluation of the teacher, seminaries, the improvement of the teacher’s living conditions, synthesis, and reflections on the plan for change. C. I. Scofield. 90 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest I. Field study of our schools. A. Common practices in our schools. For a very long time, the common practices in Haitian schools—including our Christian schools—have not met the conditions necessary for a quality education. Let us mention particularly some of the causes: 1. Hiring of Teachers. The teachers who are hired to not need to be educationally qualified to be accepted to teaching, as long as they pass a test with the average grade required by the personal of an office that is set up for that purpose. The new arrival enters the teaching career without any pedagogical training. Whether at the level of secondary, primary or kindergarten, there are teachers’ colleges and other training schools for those men or women who want to practice this ministry. 2. The Teaching Method of the Teachers. Since the choice of teachers is not done correctly, this gives rise to mediocre (i.e. non-pedagogical) teaching. Someone may have a lot of knowledge; he could even get the highest possible mark on a test given to him. However, he can still lack the training he needs to do an effective job. An electrician, for example, can have an enormous amount of knowledge about things, and may get a very good mark in a test of general knowledge. However, he will not do well in teaching which is not what he is meant for. In any case, the consequences cannot be avoided. Let’s now discuss the results we hope to find. B. The Results of the Common Practices in our Schools 1.The problem of the students Since the students are not taught or advised using a method, that face major difficulties. The student cannot read or write well. We held an interview with the teachers of the fourth and fifth year of the Ecole Fondamentale; they bring up these problems with reading and writing. Since the student is unable to adapt in the 91 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich classroom, this can lead to failures. 2. The failing of students in school and state examinations. The detrimental effects are both internal and external. The student cannot satisfy in his school. The results can be even worse in the official state examinations. In the interview I held with certain teachers of the primary section in the Baptist Institute of Thomassin, we quote the following: “Some students demonstrate a level of comprehension and reasoning, they say.” When a problem is explained to them, they can solve it. However, if they are left to read on their own, they are unable to solve it, because of their reading problem. Thus, when they get to the examinations, they fail. Now that we have given the facts we have stated in the field study of our schools, let us now turn to a study of the reasons for the common practices in our schools. III. Study of the Common Practices of our Schools. This study will be based on the historical, economic and structural reasons for these practices, their advantages and disadvantages, and the changes that can be made to improve these practices. A.The Historical Reasons. The common practices in our schools are due to the underdevelopment of our country. Since time immemorial, our schools have not been founded on fundamental principles. No one is forced to open a school, because it can be done at will, even if all the conditions are not there. The schools hired anyone, as long as (s)he had a minimum, which was not good. For example in the field study of our schools, we have noted that there are professors who have been there for a long time but who do not meet the common requirements. What is to be done? We are aware of improvements which are in the process of being made, because a higher academic level is required of one who wishes to be considered for a teaching job. However, the problem still persists. Interview with some Teachers. 92 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest Let us now discuss the economic reasons for the common practices in our schools. B. The Economic reasons In an underdeveloped country like ours, young people have no choices or options. It is not that they don’t want to choose, but the chance of getting into a State faculty is so slim that they are forced to throw themselves into a teaching career in order to pay for a class in a private school. These teachers are not called to this ministry; but they do it just to have a job temporarily. Take my own case, for example: I spent two or three years teaching the fifth and sixth year of Ecole Fondamentale, without having gotten, at that time, any training at that level; it was just to pay for courses in a private college. However, after completing my secondary studies, my choice was to study medicine. Most people take up the teaching career for economic reasons. Aside from historical and economic reasons, there are structural reasons. C. Structural Reasons Efforts are beginning to be made at the State level, but the main instance concerned in this subject remains. If the State took responsibility, the schools, be they public or private, would have a minimum set of principles governing all schools. We appreciate the efforts of some Missions who are working so that school principals have at least the pedagogic knowledge necessary to occupy this job. But there is a challenge to be taken up on the level of teachers who had not attended a teachers’ training school. It is always the same practice in the majority of private schools. In spite of everything, we must not underestimate the advantages of these practices. D. The advantages of these practices. It must be said that these practices have both strong and weak points. Let us first discuss the strong points. Let us consider the common practices with a positive attitude as the Apostle Paul says in Phil. 1:12—18. Here is an extract from what he has said: “I want you to know, brothers, that what has happened to me has contributed rather to the progress of the 93 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich Gospel. Some, it is true, preach Christ out of envy [...]; but others preach him from kindly inclinations... What does it matter? Whether it is for appearances, or with sincerity, Christ is nonetheless proclaimed...” Based on this passage, let us say, that to some extent teaching is done. If we held accountable the recruiting of persons trained for teaching, some remote areas would be deprived of all teaching. Where the State cannot go in, the Missions—especially the Conservative Baptist Mission of Haiti—go in and help children and young people to take one step, two steps, etc. For example, some people, having reached a certain level, usually reveal that “if the school of such and such a Mission had not been in the area, their education would not have happened.” They did not have the privilege of having a kindergarten teacher, or someone who had had teachers’ training. However, they climbed some levels and reached a level of social life. Opposed to the advantages of these practices, there are also some disadvantages. E. The Disadvantages of the Common Practices. When the teacher does not receive the necessary training, the student may not have a good basis. Just as when a house does not have a good foundation, it is liable to fall, the same is true of the student as we have indicated above. These common practices need to be improved by the development of a plan for change. F. The Development of a Plan for Change. If we want to improve the common practices in our schools, we must contemplate a plan for change. The changing of a system cannot be done automatically, from one day to the next. The plan for change aims first to do the following: 1.The application process or conditions for admission. One of the important points in the application process is the qualification of the teachers to be recruited. By taking account of the C. I. Scofield. 94 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest criteria for hiring professors we already are attacking the problem at the root. We can consider the following qualifications. a) Spiritual qualifications. The person to be hired must have the experience of a personal relationship with God. It’s not that we reject those who do not know God; however, if we are talking about Christian schools, the forms must be respected. How can someone who does not know God help his flock to grow in the Christian life. As a result, he must be armed with a letter given him by his pastor. And, to test his understanding of his faith, an application form containing all the desired information must be given to him, part of which is reserved for writing a personal witness about his Christian faith. The spiritual qualifications are not enough for the school we are talking about. He must also b) Have moral qualifications (1 Tim. 3; Luke 6:40; 1 Cor. 15:33) The one who is not well thought of in his community is not able]to teach others. How can someone give what he does not have? For example, a person who has a reputation as a liar will tell students that lying is nothing. Let us take another example of a person who has the reputation of being a skirt-chaser; if he does not respect himself, he will seduce the students of the school. We could consider many examples, but these two will be enough. Matthew says in his gospel (Matt. 12:33), “You know the tree by its fruit.” If someone says he benefits from the grace of God in Jesus Christ, he must make it possible for Christ to work a change in his life, for his actions will say who he is. This is why we think that Christian schools need people who have good moral qualities. Aside from spiritual and moral qualifications, the person to be hired must also have c)Academic qualifications (2 Tim. 2: 2) Since we are aiming for excellence, we must think about academic Ibid. 95 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich criteria when we hire a teacher. In the past, the level of teaching in our country was quite high. A student who had completed secondary school (10th grade in Haiti) was satisfactory. Today we would say that a student who has completed his secondary education is less qualified than the one who had completed 11th grade in the past. As a result, it is preferable to accept an academic level of the final classes. However it would be better that the person to be employed have a trained suited for teaching. These criteria are important for hiring teachers, but we must not forget the rules. 2.The Code of Discipline (Ps. 119) We speak of quality teaching for a quality school. If we want to have this, we need to establish rules. Just as a football team can fail if it is not disciplined, the same is true for an institution. According to a French proverb, a life without principles is like a boat without a rudder. Thus, any serious institution is run by norms. So the school must have a code of discipline which applies to the body of teachers, the students, academic life, the parents, etc. Not only can a code of discipline for teachers help them carry out their task, but the persons in charge must think about developing an integrated Biblical curriculum and must make sure that the teachers apply it. 3.The Application of an Integrated Biblical Curriculum. The word “curriculum” comes from the Latin “currere” which means “Life plan.” Of all the definitions that have been given, we the definition of Dr. Carmille who says: “The curriculum of a school is the sum total of all the experiences a student has had in an educational environment.” We suggest that there be a written Curriculum which meets the educational goals the school wishes to reach. Developing a Curriculum is a good thing, but it is necessary to see that the teachers actually use it. It is a useful tool which can guide an institution toward the reaching of its goals. Course of Douglas Osborn—Curriculum. 96 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest We are speaking of a code of discipline and an integrated Biblical Curriculum, but we must also think about the evaluation of teachers. 4.The Evaluation of Teachers. Whether they are pedagogues or not, teachers must be evaluated in order to improve the quality of their teaching. One of the most efficient ways to help the professor improve is to establish what Dr. Steve Sider suggests to us in his course “The Basics of Education,” a yearly education plan for each professor. We can aim directly at the field in which the teacher is weak. For example, a professor who faces pedagogical problems in the teaching of mathematics. This can help him improve the quality of his teaching. As the professor’s gaps are gradually filled in, he can make better progress toward the goal. Here is an example of a growth plan for the teacher: Growth Plan Name of Teacher: Rony Descartes Row 2: Problem: Pedagogical method for teaching mathematics PLAN GOAL Effective teaching RESSOURCE RESPONSIBILITY / EXPECTATION SUPERVISOR TIMEFRAME To improve the method of teaching for School Once a month, the last Mathematics coordinator Friday. Not only can a programme for an education plan contribute to improving the quality of the professor’s teaching, but we must also think about organizing seminars. 97 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich 5. Seminars. We have talked about the criteria for hiring teachers. However, if these teachers have not had the opportunity to attend a teaching school, seminars can be arranged for them so they can meet common demands. Some institutions offer seminars especially for teachers during every vacation; other institutions offer them every year, etc. It does not matter, even if the teacher has met all the required conditions, the seminars are important, because he is always in need of a refresher course. To conclude, we must think about the teachers. 6.Improving the living conditions of teachers (Luke 10:7) If we want to reach our goal, we must think about improving the living conditions of our teachers. It is one of the things that has suffered most as far as payment is concerned. It is true that the economic situation of parents is very precarious and fragile; so we must not overburden them. However, we can ask for a minimal sum from them to encourage teachers who cannot be paid. By offering them a minimal sum and some other advantages, we can make them feel more or less comfortable in academic life. We must not forget that the parents replace the students at school. Conclusion After analysis has been completed, we conclude that religious schools in Haiti have contributed greatly to the education of the population of Haiti. They go where the State cannot. All the same, we must admit that many things in our schools need improvement. Teachers were not chosen according to legitimate criteria, which produces defective teaching. Historical, economic and structural reasons have caused these practices. Far be it from us to reject the senior teachers who have sacrificed themselves in order to give the bread of instruction to children who become useful to our society. This new plan for change can be summed up as follows: spiritual, moral, social and academic qualifications; a code of discipline; an integrated Biblical Curriculum, an evaluation system for teachers, seminars, the development 98 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest of the teacher, etc. If this plan for change is applied, we will end up with quality schools which will train competent, honest and serious citizens who will contribute to the well-being of our country. 99 Kerland Cherenfant La Qualification et l’evaluation des Enseignants 1. ASPECT D’ETUDE SUR LE TERRAIN Dans notre pays le niveau de l’éducation diminue de plu en plus; une grande partie de cette décadence est due à la formation non adéquate des enseignants et à la persistance de certains directeurs d’écoles à engager des gens moins formés parce-que les honoraires de ces derniers n’égalent en rien ce que demanderaient un enseignant qualifié, ayant le niveau nécessaire pour accomplir leur tache. En ce qui concerne la qualification et l’évaluation des enseignants, nous avons procédé à une étude faite sur les écoles Baptistes Conservatrice du district de Drouin, dans l’Artibonite, toutes des écoles primaires. Selon les responsables de ces écoles on a mis sur pied différents critères selon lesquels un enseignant doit entre agréé pour enseigner dans leurs écoles Les critères sont basés sur quatre points différents : Le niveau académique de l’enseignant, sa formation pédagogique, sa performance ou capacité professionnelle, son témoignage spirituel. Le Niveau Académique.Les attentes sur ce point sont que les enseignants doivent achever leurs études classiques pour pouvoir enseigner dans certaines classes ; ce qui n’est pas toujours respecté vue la carence de professeurs qualifiés dans les zones de provinces. La Formation Pédagogique.Le deuxième critère selon lequel les responsables choisissent leurs enseignants se base sur la formation pédagogique. Pour parvenir à cette fin, s’ils ne peuvent pas trouver des enseignants ayant fait des études supérieures ils envoient les 100 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest jeunes les plus doués à une Ecole Normale de la capitale afin qu’ils puissent acquérir les connaissances nécessaires leur permettant d’enseigner selon les normes de la pédagogie. Malheureusement, cela n’arrive pas très souvent. La Performance Professionnelle.En plus de sa formation, il est important que l’enseignant ait l’aptitude qui convient à sa profession, c’est à dire, la capacité potentielle de performer sa tache ou utiliser ses connaissances tant au point de vue intellectuel qu’au point de vue physique . L’enseignant doit être en mesure de susciter chez l’élève le désir d’apprendre et de réussir. Il doit être enthousiaste et être en mesure de prouver à l’élève qu’il sait ce qu’il fait. Le Témoignage Spirituel.Vu que ces écoles sont toutes des écoles chrétiennes, les responsables jugent aussi la qualification des enseignants au niveau de leur témoignage chrétien parce qu’ils veulent que ces derniers soient des exemples vivant de la vie chrétienne pour les élèves qu’ils enseignent. Problématique.Bien que ces termes aient été établis en ce a trait au recrutement des enseignants, Us ne sont pas forcement respectés. Vu la situation dans l’arrière pays, les personnes ayant une formation avancée préfèrent rester dans les villes où la situation financière est mieux appropriée à leurs besoins. De ce fait, les responsables se résignent à recruter des enseignants de manière proportionnelle à la rémunération qu’ils ont à offert, qui est très minime comparamment à ce que demanderait un enseignant qualifié. L’Evaluation des Enseignants.Au niveau de la Mission Baptiste conservatrice des coordinateurs sont assignés aux écoles en vue d’évaluer les enseignants qui travaillent pour la Mission. Les coordinateurs supervisent les écoles et évaluent les enseignants au niveau de leur performance dans les salles de classe. Ils déterminent si les enseignants suivent le curriculum qui leur est assigné ; s’ils ont la capacité qu’il faut pour enseigner la classe. 101 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich Les coordonnateurs organisent aussi des séminaires réguliers en vue d’aider les enseignants à améliorer leurs techniques d’enseignement au profit des élèves. 2. ASPECT REFLECHISSANT DE PRATIQUE Importance de la Qualification et l’Evaluation.La qualification et l’évaluation des enseignants est un secteur très important dans le milieu pédagogique. Si le but de l’éducation est de former les élèves à tous les points de vue pour qu’ils deviennent d’honnêtes citoyens utiles à leur communauté, les gens qui s’en chargent à faire ce travail doivent être qualifiés et équipés. En plus des atouts que possèdent les enseignants, ils doivent être évalués sur la façon dont ils font leur travail ; car, c’est ce qui leur permettra de voir leurs lacunes et les inciteront à faire mieux en vue de réussir dans les objectifs qui ont été fixés par l’école. Pourquoi cette pratique est la pratique courante ? Au niveau de la Mission, il y a un directeur pédagogique qui est responsable des écoles de la Mission. Ce directeur pédagogique forme les coordonnateurs et donne les marches à suivre pour le recrutement des directeurs d’écoles et enseignants et l’évaluation de ces derniers. Le coordonnateur est celui qui est responsable de l’évaluation au niveau des écoles Les écoles du district de Drouin sont chacune dirigée par un comité scolaire formé du pasteur du district de quelques membres du comité de l’Eglise et du directeur de l’école. Ce comité là est chargé des recrutements qui doivent se faire pour son école. Une fois que le comité a fait son choix, le coordonnateur a pour tache d’analyser et de juger les décisions prises par le comité. Quelles sont les raisons historiques, économiques, structurales qui ont mené à cette pratique ? Parce que l’éducation a pour but de former les étudiants aux points de vue spirituelle, académique, sociale, économique, il faut que ceux qui éduquent ces étudiants aient une formation adéquate qui leur permet d’instruire ces derniers selon les demandes du Ministère de l’Education Nationale, de la Mission et de l’école en particulier. 102 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest La majorité des écoles de la mission se situent dans l’arrière pays ; pour cette raison il faut des coordonnateurs présents dans ces zones soient là pour pouvoir superviser le travail des directeurs et enseignants. Avantages et Inconvénients.Les avantages de cette pratique sont : • Avoir des enseignants ayant une formation au niveau pédagogique rend la tache plus facile parce-qu’ils connaissent leur rôle en tant qu’enseignants. • Les séminaires pour les enseignants permettent à ces derniers d’acquérir de plus amples connaissances en ce qui a trait à leur vocation. • L’évaluation des enseignants au niveau de leur performance permet aux coordonnateurs de voir la capacité de ces derniers et les enseignants ont la possibilité de prendre connaissance de leurs forces et faiblesses quant à l’enseignement. • Le recrutement d’enseignants ayant un bon témoignage chrétien est ce qu’il y a de mieux pour le système d’éducation chrétienne. Les inconvénients de cette pratique sont : • Recruter des enseignants qui n’ont aucune formation pédagogique peut être un handicape pour l’apprentissage des enfants. • Une partie des personnes qui font partie du comité scolaire n’est pas bien imbue des qualités à rechercher chez les enseignants qui veulent enseigner dans leurs écoles • Il est difficile de trouver des enseignants qui sont à la fois de chrétiens et qualifiés en même temps. Manières d’Amélioration.Mesures à Mettre en Application pour Parvenir à une amélioration. Bien que les moyens de recrutement et d’évaluation mentionnés cidessus soient de mise, il n’en est pas moins que les responsables n’ont pas toujours les moyens de respecter les normes. Décidément, un bon nombre 103 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich de changement doit être effectué dans ce secteur. Mais les changement devront commencer au niveau des responsables des écoles Premièrement, il faudra que tous les membres des comités scolaires aient une formation dans le cadre de l’administration scolaire ; ceci leur permettra de mieux connaître l’environnement scolaire et ainsi ils sauront à quoi s’attendre et comment s’y prendre lorsqu’il faut recruter des enseignants. Deuxièmement les moyens financiers sont indispensables si on veut recruter et garder des enseignants qualifiés pouvant subvenir aux besoins des étudiants à tous les niveaux. Donc, les changements devront se faire au niveau du comité scolaire, au niveau du processus de recrutement et celui de l’évaluation. 3. ASPECT DE PLANIFICATION Comme mentionné dans le paragraphe précédent il est important qu’il y ait des changements au niveau des écoles sur les moyens utilisés pour la qualification et l’évaluation des enseignants. Le succès des élèves et la renommée des écoles reposent sur la compétence des enseignants. En plus, l’évaluation est une opportunité pour le coordonnateur ou le directeur de faire connaissance avec la capacité et le style d’instruction de l’enseignant. a) Formation des membres des comités scolaires b) Recrutement -Analyse de la qualification des enseignants i) Le candidat doit avoir une formation pédagogique ii) Le candidat doit fournir des preuves de ses expériences passées iii)Le candidat qui n’a aucune expérience aura recours à une période de stage avant de recevoir la responsabilité d’une classe. iv) Le candidat doit fournir des références qui pourront témoigner de son comportement soit dans l’eglise ou dans sa communauté. c) Evaluation L’évaluation doit être faite de manière régulière ; les sessions peuvent être annoncées à l’avance ou se faire à l’improviste. Selon Ronald T.C. Boyd, dans son article intitulé « Améliorer les Evaluations des Enseignants », les évaluations sont souvent désignées pour deux raisons : pour mesurer la compétence de l’enseignant et pour encourager le développement professionnel et la croissance. Selon le 104 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest même auteur, le système d’évaluation doit donner aux enseignants des feed-back positifs sur les besoins de leurs salles de classe, l’opportunité d’apprendre de nouvelles techniques d’enseignements, et des conseils provenant des directeurs et d’autres enseignants sur les changements à faire dans les salles de classe. Les enseignants seront évalués sur ces points : ■ Les techniques d’enseignement • Est-ce que renseignant utilise des techniques differentes ? • Est-e qu’il utilise les matériels disponibles ? • Est-ce qu’il incite les étudiants à penser de manière critique et à participer? • Est-ce que ses démonstrations sont compréhensibles, claires, et pratiques ? • Est-ce qu’il varie ses procédures selon les besoins des différents élèves ? ■ Planification efficace • Est-ce que l’enseignant est bien préparé ? • Est-ce que les matériels pour la classe sont bien organisés et disponibles ? • Est-ce que l’enseignant planifie les devoirs des étudiants ? ■ Relations étudiant/enseignant • Est-ce que l’enseignant maintient l’intérêt et l’attention des étudiants ? • Est-ce qu’il maintient une bonne relation avec ses étudiants ? • Est-e qu’il utilise des déclarations positives envers les étudiants ? ■ L’environnement de la salle de classe • Est-e que l’environnement est généralement propre et attrayant ? d) Quelques Points Pour une Evaluation Efficace selon Ronald T. C. Boyd 105 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich ■ L’évaluation doit relater les techniques d’enseignements. ■ Elle doit être objective. ■ Elle doit être communiquée clairement à l’enseignant avant l’évaluation et révisée après l’évaluation. ■ Elle doit être liée au développement professionnel de l’enseignant. A noter qu’il doit aussi y avoir une échelle d’évaluation. e) Les Résultats de l’Evaluation Apres l’évaluation, le coordonnateur devra rencontrer les enseignants pour les mettre au courant des résultats de l’évaluation. Ainsi, le coordonnateur devra : ■ Communiquer les feed-back de manière positive. ■ Conseiller les enseignant sur les changements à faire. ■ Maintenir une certaine balance entre la louange et la critique et apporter des critiques constructifs. ■ Travailler de concert ave les enseignants pour arriver à des objectifs spécifiques qui peuvent être accomplis. ■ Encourager les enseignants les plus expérimentés à aider ceux qui ont le moins d’expérience En conclusion, il faut noter qu’un grand nombre d’enseignants n’apprécient pas les séances d’évaluations, car ils affirment que les coordonnateurs ne savent pas ce qu’ils font. Alors, il est recommandé aux coordonnateurs et directeurs écoles qui s’engagent à évaluer leurs enseignants de se renseigner et de prendre des formations sur les meilleures techniques d’évaluations. BIBLIOGRAPHIE Boyd, Ronald T. C. « Improving Teacher Evaluations. <http://www.ericdiqests.org/pre-9213/teaher.hfm> 2 août, 2007 U.S. Department of Education. « Recognizing and Rewarding Our Best Teachers » <http:/www.ed.gov/nclb/methods/teachers/incentivefund.html> 2 août, 2007 « Teacher Evaluation ». < http://www.highered.nysed.gov/bpss/teacher eval.htm>2 août, 2007 106 Kerlande Cherenfant Qualification and Evaluation of Teachers 1. Aspect of field study In our country, the level of education is falling lower and lower; most of this deterioration is due to the inadequate training of teachers and the persistence of some school principals in hiring people with less training because they will require a much lower fee than would a qualified teacher with the level of training necessary to do their job. As far as qualification and evaluation of teachers is concerned, we have conducted a study of the Conservative Baptist schools (all of them primary schools) in the district of Drouin, in [the department of ] Artibonite. According to those in charge in these schools, various criteria have been established according to which a teacher is accepted to teach in their schools. The criteria are based on four different points: the academic level of the teacher, his pedagogical training, his performance or professional ability and his spiritual witness. Academic level: The expectations on this point are that the teachers must complete their classical studies in order to be able to teach in certain classes; this rule is not always observed because of the shortage of qualified teachers in the provincial areas. Pedagogical training: The second criterion by which those in charge choose their teachers is based on pedagogical training. To achieve this goal, if they cannot find teachers who have had higher education, they send the most gifted young people to a Teachers’ College in the capital so that they can acquire the knowledge 107 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich necessary for them to teach according to pedagogical norms. Unfortunately, this does not happen very often. Professional ability: In addition to his training, it is important for the teacher to have ability suited to his profession, i.e. the potential ability to perform his task or use his knowledge from an intellectual as well as a physical point of view. The teacher must be able to arouse in the student a desire to learn and to succeed. He must be enthusiastic and able to prove to the student that he knows what he is doing. Spiritual witness: Since all of these schools are Christian, those in charge judge the qualifications of the teachers on the level of their Christian witness, because they want the teachers to be living examples of the Christian life for the students they teach. Problem: Although these terms have been established relating to the recruitment of teachers, they are not necessarily observed. Given the situation in the hinterland, people who have advanced training prefer to stay in the cities where the financial situation is more suited to their needs. As a result, those in charge of the schools settle for hiring teachers proportionally to the salary which they have to offer, which is very tiny compared to what a qualified teacher would require. Evaluation of teachers: At the level of the Conservative Baptist Mission, coordinators are assigned to the schools with the purpose of evaluating the teachers who work for the Mission. The coordinators supervise the schools and evaluate the teachers on the level of their performance in the classrooms. They determine if the teachers are following the curriculum assigned to them, and if they have the ability necessary to teach the class. The coordinators also organize regular seminars in order to help the teachers improve their teaching techniques for the benefit of the students. 108 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest 2. Reflecting Aspect of Practice Importance of qualification and evaluation: The qualification and evaluation of teachers is a very important area in the teaching environment. If the goal of education is to form students in all points of view so that they become honest citizens who are useful to their community, the people who take it on themselves to do this work must be qualified and equipped. In addition to the assets which the teachers have, they must be evaluated on the way in which they do their job; for it is this which will enable them to see where they are lacking and which will encourage them to do better for the purpose of succeeding in the objectives determined on by the school. Why is this the common practice? At the level of the Mission, there is a teaching director who is in charge of the Mission schools. This teaching director trains the coordinators and gives them the steps to take for the recruitment of school principals and teachers and for the evaluation of the latter. The coordinator is responsible for evaluation at the school level. The schools in the Drouin district are each managed by an academic committee made up of the area pastor, some members of the church committee and the principal of the school. This committee is responsible for recruiting that must be done for its own school. Once the committee has made its choice, it is the job of the coordinator to analyze and evaluate the decisions made by the committee? What are the historical, economic and structural reasons that have led to this practice? Since the goal of education is to form the students as regards the spiritual, academic, social and economic aspects, those who educate these students must have adequate training which enables them to teach the students according to the requirements of the Ministry of National Education, of the Mission and of the school in particular. Most of the Mission schools are located in the hinterland; for this reason the coordinators in these areas must be there to supervise the work of principals and students. 109 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich Advantages and disadvantages: The advantages of this practice are as follows: • Having teachers who are pedagogically trained makes the job easier because they know their role as teachers. • Seminars for teachers allow the teachers to gain fuller knowledge in regard to their vocation. • The evaluation of teachers on the level of their performance allows the coordinators to see the ability of the teachers, while the teachers have the chance to become aware of the strengths and weaknesses in their teaching. • The recruitment of teachers having a good Christian witness is best for the Christian education system. The disadvantages of this practice are as follows: • Recruiting teachers who have no pedagogical training at all can be a handicap to the learning of the children • Some of the members of the academic committee are not well endowed with the characteristics desirable in teachers who want to teach in their schools • It is difficult to find teachers who are both Christian and qualified at the same time Methods for Improvement: Steps to be taken toward improvement. Although the recruitment and evaluation methods mentioned above are acceptable, it is nonetheless true that those in charge do not always have the means to act according to the standards. Obviously a good many changes must take place in this area. But the changes must begin at the level of those in charge of the school. First, all the members of the academic committees must have training in the area of school administration; this will allow them to be more familiar with the academic environment and thus they will know what to expect and how to go about recruiting teachers when necessary. 110 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest Second, financial means are absolutely necessary if they want to hire and keep qualified teachers who can meet the needs of students at all levels. Thus, changes must be made at the level of the academic committee, the recruitment process and the evaluation process. 3. Planning Aspect. As I have mentioned in the previous paragraph, it is important for changes to take place at the level of the schools in the means used for the qualification and evaluation of teachers. The success of the students and the reputation of the schools rest on the competence of the teachers. Moreover, evaluation provides an opportunity for the coordinator or the principal to get to know the ability and teaching style of the teacher. a)Training of the members of academic committees b)Recruitment: Analysis of the qualification of teachers: i) The candidate must have pedagogical training ii) The candidate must provide proof of previous experience iii) The candidate with no experience will be allowed a training period before taking on the responsibility of a class. iv) The candidate must provide references which will vouch for his conduct whether in church or community c)Evaluation Evaluation must be done regularly; meetings can be announced beforehand or they may held on the spur of the moment. According to Ronald T. C. Boyd, in his article entitled “Improving Teacher Evaluations,” evaluations are often done for two reasons: to measure the competence of the teacher and to encourage professional development and growth. According to this same author, the evaluation system must provide the teachers positive feedback about the needs of their classrooms, opportunity to learn new teaching techniques and advice from principals and other teachers about changes to be made in the classrooms. 111 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich Teachers will be evaluated on the following points: Teaching techniques • Does he use different techniques? • Does he use the materials available? • Does he encourage students to think critically and to participate • Are his examples understandable, clear and practical • Does he vary his procedures according to the needs of different students? Effective planning: • Is the teacher well prepared? • Are the class materials well organized and available • Does the teacher plan student assignments? Student-teacher relationships • Does the teacher keep up the interest and attention of the students? • Does he maintain a good relationship with the students? • Does he use positive statements with the students? The classroom environment • Is the environment generally clean and attractive? d) Some Points for Effective Evaluation according to Ronald T. C. Boyd: • The evaluation must be related to the teaching techniques. • It must be objective. • It must be clearly communicated to the teacher before the evaluation, and revised after the evaluation. • It must be connected to the professional development of the teacher. Note that there must also be an evaluation scale. 112 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest e) The results of the evaluation. After the evaluation, the coordinator must meet with the teachers to inform them of the results of the evaluation. Thus, the coordinator must: • Give feedback in a positive way • Advise the teacher as to the changes that should be made • Keep a certain balance between praise and criticism, and make constructive criticism • Work together with the teachers to come up with specific goals that can be reached • Encourage the more experienced teachers to help those with less experience. In conclusion, it should be noted that many teachers do not value evaluation meetings, because they maintain that the coordinators do not know what they are doing. So it is recommended that coordinators and principals who undertake to evaluate their teachers get information and training on the best evaluation techniques. 113 Jean-Baptiste Claudy Le Mode de Recrutement des Professeurs dans les Écoles Classiques en Haïti PARTIE D’INTRODUCTION Nul ne peut ignorer la valeur de l’éducation dans une nation ou dans une société. Car, elle est considérée comme le moteur de tout développement de valeur humaine. Sans elle, il n’y aura pas de progrès durable puisqu’elle soutenait la formation des cadres, le respect des autres, la responsabilité de chacun dans la société, la tolérance pour ne citer que cela. L’éducation est indissociable de la notion de valeur et du bien-être de l’homme. Dans de nombreux pays dans le monde tels que les États-unis, le Canada, la France... l’éducation est tellement valorisée, le taux de leurs concitoyens qui ne savent ni lire, ni écrire est quasiment négligeable pour ne pas inexistant. En Haïti, depuis son indépendance à nos jours, il y a de nombreux efforts qui sont faits pour former et éduquer cette jeune nation dans la création des écoles, des lycées... tant par le gouvernement, le secteur privé et les missions évangéliques, congréganistes et autres organisations internationales. Cependant, il est nécessaire de savoir malgré tant d’efforts déployés, il existe des failles terribles dans le système éducatif haïtien. Dans le cadre de ce projet, nous allons nous préoccuper sur le problème du recrutement des professeurs dans les écoles classiques en Haïti. Voyons à présent le cadre contextuel ou l’hypothèse qui nous a amené au choix d’un tel sujet : Cadre contextuel Connaissant la valeur de l’école dans la formation et l’instruction dans le cadre éducatif Connaissant la valeur de l’enseignement et l’enseignant 114 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest dans le cadre éducatif et de l’apprentissage. Considérant l’école ne peut pas fonctionner sans professeur et sans système de valeur morale et spirituelle. Considérant la valeur de la tache de l’enseignant et les éléments qui s’y tachent comme la gestion de la classe, l’exposition du cours, la connaissance de la matière enseignée...Etant conscience de la majorité des enseignants haïtiens n’ont pas été formés pour enseigner. Considérant la carence d’écoles supérieures dans le cadre de la formation des enseignants. Connaissant les résultats insatisfaisants des examens officiels de l’État pour les classes de 6eme, 9emeAF, Rhéto et Philo chaque année. Considérant la mauvaise manière dont le recrutement des professeurs se fait dans toutes les écoles haïtiennes. Tenant compte de la situation socio-économique et politique dont vivaient chaque jour les professeurs des écoles. Étant conscience la dévalorisation de la profession d’enseignant, la carence de professeurs qualifiés et l’incompétence de l’état et des écoles publiques, privées et chrétiennes en Haïti. Problématique Ainsi, Il est révélé important suite à toutes ces raisons, de résoudre la mauvaise manière de faire de nos institutions scolaires dans la façon dont elles recrutent les professeurs pour enseigner nos enfants. Car, plus 98% de nos écoles n’ont pas dans leur charte des principes sur le recrutement des professeurs et le reste 2% recrute leurs professeurs sans respecter leur statut assigné à cela. Plan et Objectif Dans le cadre de ce travail de recherche, nous tenons à présenter, premièrement la situation actuelle (pratiques courantes) sur la manière dont les professeurs sont recrutés ou engagés dans nos écoles classiques tout en faisant le point spécifiquement sur les facteurs du problème et les effet sur l’éducation. Deuxièmement, nous allons tenter de réfléchir et d’évaluer les pratiques courantes du recrutement tout en mentionnant une méthode d’amélioration et les facteurs essentiels à considérer avant un tel changement. Enfin, nous allons proposer un processus pour changer les mauvaises pratiques dont nos Institutions scolaires emploient pour recruter les professeurs tout en mettant l’accent sur une reforme au sein du système éducatif haïtien. 115 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich PARTIE DU DÉVELOPPEMENT Etude Sur Le Mode de Recrutement Des Professeurs Dans Nos Ecoles Après avoir effectué des recherches sur le mode du recrutement des professeurs dans 8 écoles chrétiennes, 2 écoles publiques et 2 écoles privées particulièrement dans les communes de Carrefour, de Croix des Bouquets et de Port-au-Prince, nous avons découvert les principales pratiques courantes sur la manière dont les directeurs engagent ou recrutent les professeurs dans leur établissement scolaire. Voyons les facteurs de ces pratiques courantes et ses effets qu’elles aient sur l’éducation : Les facteurs des pratiques courantes du recrutement des professeurs dans nos écoles en Haïti. Les facteurs que nous allons voir sont présents à tous les niveaux dans toutes les écoles classiques en Haïti. Quelle que soit la nature de l’école, nous allons retrouver l’un des modes de recrutement suivant ci-dessus. Le recrutement se fait par relation directe Ce mode recrutement est le fait que le directeur de l’école connaît le professeur et a une amitié avec ce dernier. Ainsi, il consent de lui donner une chaire pour enseigner dans son école. Le professeur peut-être une personne de son église ou de son quartier ou de sa communauté. Nous pouvons l’appeler aussi « recrutement partlalisé ». Car, il n’a pas suivi aucune procédure avant de pouvoir donner une telle place au professeur. Le recrutement se fait par la relation indirecte ou l’intermédiaire Ce mode de recrutement est presque de même avec celui qui se fait par relation directe, La seule différence est le fait que le directeur peut ne pas connaître le professeur directement, mais il se fie à son autre ami professeur qui lui a demandé de considérer le cas de son ami professeur. Ce genre de recrutement se fait souvent dans le cas où un professeur veut laisser le pays ou aller enseigner dans une autre école ailleurs; alors, il demande à un ami qui veut garder sa place d’aller lui remplacer dans l’institution où il enseigne en vue de terminer l’année scolaire. Ainsi, le professeur substitut garde la place au cours de l’année et recommencera d’enseigner dans l’école 116 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest l’année suivante sans aucun problème. Nous pouvons appeler cette pratique de recrutement : « Recrutement par substitution ». Le recrutement se fait sans interview Le recrutement est fait souvent pour ne pas dire toujours sans interview. Il n’y a pas un corps pédagogique pour questionner, interviewer le professeur qui veut travailler au sein de l’établissement scolaire en question. Il suffit de dire que je suis professeur de telle matière et j’aimerais travailler dans notre école. Il n’y a rien qui est préparé pour une telle interview avec le professeur qui veut s’engager avec l’école. Le-recrutement se fait sans évaluation Le recrutement est aussi fait sans évaluation. Le professeur n’est pas évalué pour savoir si vraiment, il connaît la matière qu’il enseigne ni avoir une connaissance connexe à celle-là. Nous avons trouvé aussi aucune des écoles que nous avons choisies pour faire l’enquête n’ont pas fait une évaluation des professeurs et il n’y avait non plus une études des dossiers des candidats; sans oublier, il y a des professeurs qui enseignent dans une école où cette dernière-là n’a aucune information dans son placard sur ces professeurs, même un CV. Tout cela nous fait comprendre que le professeur est engagé sans que la direction ne sait pas vraiment s’il est qualifié et formé pour enseigner telle ou telle matière dans l’école. Le recrutement se fait sans se rendre compte des valeurs morales et spirituelles. Dans les écoles chrétiennes, nous avons trouvé que les professeurs engagés ne sont pas tous des chrétiennes et parfois certains confessent une foi contraire au Christianisme Evangélique. Il arrive même dans certains cas, le professeur est alcoolique. Le directeur ne l’a rien dit sur sa vie immorale par le fait qu’il est un grand professeur reconnu dans la zone métropolitaine ou ailleurs. Le recrutement se fait par nomination Dans les écoles d’état ou publiques en Haïti, le recrutement se fait par nomination. C’est le ministre de l’éducation nationale même avec 117 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich consentement du directeur général du ministère qui nomme et engage les professeurs qui viennent directement de l’école normale ou d’autres institutions connexes reconnues par l’état qui s’occupent dans la formation des cadres en Haiti ou à l’extérieur. Il y a des cas où le directeur d’une école publique ou d’un lycée peut engager un suppléant qui, après un nombre d’année d’espérance, peut être nommé par l’état sur la demande même de ce dit directeur. Ce processus peut être très long et difficile selon les conjonctures politiques, institutionnels et économiques du pays. Tels sont là, les facteurs des pratiques courantes du recrutement des professeurs dans les écoles chrétiennes, privés et publiques en Haïti. Maintenant voyons les effets de ces pratiques sur le système d’éducation. Les effets des pratiques courantes du recrutement des professeurs dans nos écoles sur le système d’éducation haïtien. Le fait que les pratiques courantes du recrutement des professeurs dans les écoles sont ainsi selon les facteurs que nous venons de voir. Cela a eu des effets sur le système d’éducation. Nous pouvons dire que les effets sont néfastes. Car, ils affectent même l’avenir de la société haïtienne en matière d’éducation durable et prospère. Les résultats des examens officiels Les résultats annuels des examens officiels de l’état montrent comment les pratiques courantes concernant le recrutement des professeurs ont des effets négatifs sur l’éducation en Haïti. Chaque année plus de 80% des élèves sont échoués aux examens officiels. Puisque les professeurs ne sont pas qualifiés pour enseigner ni connaître le programme octroyé par le ministère, ni comprendre comment s’en servir. Ainsi, nos enfants deviennent médiocres à cause des professeurs mal recrutés dans nos écoles sans expérience, ni compétence. La carence de méthodologie d’enseignement Le fait que le recrutement des professeurs se fait sans évaluation et sans études, ni interview, nos écoles souffrent énormément de carence méthodologique dans l’exposition du cours et dans la préparation des examens des professeurs. Reconnaître si le professeur recruté avait une méthodologie d’enseignement 118 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest devrait être résolu depuis dans l’évaluation et dans l’interview avec ce dernier. Ce manque méthodologique pour enseigner et bien d’autres sont liés au manque de formation des dits professeurs puisqu’ils n’étaient jamais passés dans un centre spécialisé comme l’école normale par exemple où on prépare des gens pour devenir professeurs. La mauvaise gestion de la salle de classe et de l’établissement scolaire Le recrutement des professeurs a un effet aussi sur la gestion de la salle de classe et sur l’établissement scolaire entièrement. Quand les professeurs ne sont pas qualifiés pour enseigner, cela implique aussi leur incapacité de gérer les conflits dans la salle de classe et ils ne peuvent pas non plus établir l’ordre et la discipline qui favorisent l’apprentissage. Ainsi, les salles de classe ne peuvent travailler convenable, l’étude fait place au délinquance dans l’école et en dehors des salles de classe. La carence des professeurs compétents Le recrutement devrait permettre d’identifier les professeurs qui sont ou non compétents pour la croissance et la valorisation de l’éducation à une échelle plus élevée. Quand cela se fait défaut, nous avons sur la cours de nos écoles des professeurs incompétents qui donnent de mauvais enseignements et qui n’ont aucune conscience professionnelle. Ce qui conduit à la démagogie éducative où nos professeurs ne sont pas mêmes en mesure de s’exprimer convenablement en français devant leur classe pour ne citer cela. L’édncation médiocre des écoles dites chrétiennes C’est dans les écoles dites chrétienne en Haïti que nous retrouvons beaucoup plus la médiocrité dans le recrutement des professeurs. Ces derniers enseignent seulement pour gagner du pain, ils ne préparent pas leur cours, ils ne soucient point des élèves et ils se contentent de donner ce qu’ils avaient dans leurs cahiers de notes depuis 10-15 ans de cela. Ce qui est expliqué dans le fait que le QI des élèves haïtiens est à la basse de plus de nombreuses années. Il n’y a pas presque le progrès intellectuels surtout dans les lieux reculés et dans les bidons villes du pays. 119 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich La profession d’enseignant est méprisée et inappréciable . Autrefois en Haïti, la profession d’enseignant était très valorisée et respectée. Maintenant, vu que de nombreux professeurs qui sont recrutés ou engagés pour enseigner n’ont pas suivi un processus de recrutement adéquat selon des normes d’éducation moderne. La profession d’enseignant est méprisée et de nombreuses personnes refusent de se livrer ou de faire une carrière dans l’enseignement. Nombreuses personnes qui enseignent le font pour un passe de-temps sans se rendre compte que l’éducation relève la valeur d’un peuple. Il faut mentionner certains parents refusent d’envoyer leurs enfants dans les écoles chrétiennes par le fait qu’ils sont convaincus que les professeurs de ces institutions ne sont pas qualifiés, ni formés, ni bien recrutés. Donc, ils ont obligé d’envoyer leurs enfants dans d’autres écoles ailleurs. Il y a aussi des pasteurs directeurs d’écoles qui font de mêmes pour la même raison que ces parents. Ce sont là, les effets des pratiques courantes du recrutement sur le système d’éducation dans notre cher pays Haïti. Cela restera ainsi, si la problématique du recrutement n’est pas résolue. Tels sont les résultats de l’étude sur le terrain en ce qui concerne le mode de recrutement des Professeurs dans nos écoles classiques en Haïti. Evaluation Bu Recrutement Des Professeurs Dans Nos Ecoles Chrétiennes Après avoir présenté les facteurs et les des pratiques courantes dans le domaine de recrutement des professeurs dans nos écoles en Haïti. Nous allons tenter d’évaluer ces pratiques courantes tout en présentant l’importance du recrutement, le contexte de ces pratiques et tout en essayant de proposer une méthode ayant pour but de pouvoir les améliorer sans oublier les choses (facteurs) qu’il faut considérer avant d’effectuer de tel changement dans le système scolaire haïtien. Importance du recrutement Le recrutement est le fait d’engager ou de chercher à engager une personne ayant des qualifications et des compétences pour accomplir une tache spécifique. Dans le contexte d’éducation, nous ne pouvons pas parler d’école sans professeurs. Ainsi, le recrutement des professeurs est important dans 120 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest une institution scolaire puisque sans eux, les élèves ne peuvent pas apprendre convenable. Car, le professeur est un guide qui facilite l’apprentissage de l’élève. C’est lui qui donne l’institution et permet à l’élève de se surpasser de tout ce qu’il ne pouvait pas faire de par lui-même. Donc, recruter des professeurs compétents, sérieux et aptes à enseigner devrait l’une des priorités de nos institutions scolaires pour l’avancement de l’éducation. Car, cela révèle un impératif d’engager des professeurs conformément à une procédure qui permet au conseil pédagogique de l’école de bien savoir qui est qualifié ou non pour être enseignant. Voyons plus près les contextes qui ont conduit nos écoles à ce mode de recrutement des professeurs dont nous avons mentionné dans les facteurs des pratiques courantes. Contextes des facteurs du mode de recrutement en Haïti Il existe plusieurs éléments historiques, socio-économiques, politique, et structurels qui nous ont amené à ce mode de pratiques dans le cadre du recrutement des professeurs pour nos écoles. Voyons chacun de ces contextes successivement. Contexte historique Si regardons l’histoire de l’éducation est Haïti, nous allons retrouver que nombreuses personnes qui sont nommées pour un poste ministériel, n’ont pas été qualifiées pour accomplir une telle tache. Nous pouvons retrouver des agronomes qui sont engagés comme administrateurs ou directeurs général dans une institution de santé ou un musicien de par sa popularité peut être nommé par l’état pour servir aux affaires sportives... De même dans nos écoles, nous pouvons constater que le professeur qui enseigne les maths au secondaire, a étudié la biologie chimie à l’école normale ou vise versa... Contexte socio-économique Vu au taux de chômages en Haïti, nombreux de personnes qui ne pouvaient pas retrouver du travail dans leur domaine connu sont obligés de faire autres choses qu’ils n’avaient pas les compétence d’accomplir. La situation économique est tellement difficile, certains gens qui enseignent dans une école quelconque ne le font pas parce qu’ils aiment ou sont appelés à le faire, mais parce qu’ils ont des problèmes économiques que seule la piste 121 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich scolaire peuvent les aider à ne pas être des mendiants dans la rue. Il est aussi évident que certaines écoles deviennent des factories qui engagent de telles personnes pour un rien. Quand de telles écoles ne peuvent pas payer ces professeurs-ci, nous voyons que ces derniers ne viennent pas enseigner, gardent les copies d’examen des élèves chez eux à cause qu’ils n’ont aucune conscience professeur. Tout cela définit le contexte sociale du professeur et la condition dans laquelle que l’éducation en Haïti est difficile et dans tous ces cas là ce sont les élèves qui ont le plus souffert. Contexte politique Les institutions scolaires en Haïti sont une arme politique entre les mains de nombreux secteurs de la vie nationale. Elles sont parfois utilisées pour faire pression sur le gouvernement ou pour créer des tentions politiques jusqu’à arriver au renversement du pouvoir. Dans ces genres de problèmes et de cas, nous pouvons voir que l’éducation est mise de coté et retarde la formation de nos enfants. Le recrutement des personnes honnêtes, morales, compétentes est mis aussi de coté et replacé par la militance politique. Dans nos écoles, les directeurs préfèrent de travailler avec les professeurs les plus Incapables au lieu des professeurs intelligents et compétents qui n’ont pas souvent les mêmes points d’avis qu’eux. Contexte structurel Il n’y a pas des institutions destinées à la formation des cadres au niveau professoral 11 n’existe pas dix écoles de formation des professeurs reconnues en Haïti pour former ou pour apprendre les gens à devenir des professeurs aptes et professionnels. Il n’y a aucune structure valable et en marche véritablement qui s’occupe des conditions requises pour être enseignant dans ce pays. Maintenant, faisons une petite évaluation sur le mode de recrutement que nous rencontrons couramment dans nos écoles. Évaluation du mode de recrutement Nous allons résumer les facteurs en 2 modes de recrutement qui sont les suivants : la nomination que nous retrouvons dans les écoles de l’état dites publiques et la relation directe ou indirecte dans les écoles privées et chrétiennes 122 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest 1. Avantages La nomination possède des avantages puisqu’elle s’effectue une étude du dossier du candidat et en rapport avec sa formation. Elle combat aussi l’arbitraire par le fait c’est le ministère même qui nomme les professeurs et non les directeurs d’écoles directement. La relation directe ou indirect « partisannerie» n’ont qu’un seul avantage à notre avis. Elle facilite une bonne relation de travail, une fraternité entre le corps professoral et la direction par le fait qu’ils ont eu un antécédent de communion amicale pré-établie. 2. Inconvénients La nomination contient aussi des faiblesses. Elle ne tient pas compte d’interviewer, d’évaluer le candidat, de savoir s’il est compétent ou ayant des caractères moraux. La relation directe ou indirecte comporte les mêmes faiblesses que le mode de recrutement par la nomination. Mais, elle encourage aussi la médiocrité dans l’enseignement, l’apprentissage et l’incompétence dans la formation des professeurs pour ne citer que cela. Amélioration du mode de recrutement actuel dans nos écoles Il existe un moyen pour pouvoir améliorer les pratiques courantes dans le mode de recrutement que nous avons dans nos écoles. Premièrement, nous devons être conscients de la gravité d’un tel problème sur l’éducation. Deuxièmement, évaluer la compétence de nos professeurs. Troisième, mettre dans le statut de l’école une procédure sur la manière que l’école recrute les professeurs et avec les critères et conditions qui s’y attachent et enfin, donner des formations aux professeurs sur les méthodes pédagogiques, sur la docimologie de l’éducation, les curriculums etc. Les administrations scolaires de nos écoles chrétiennes devraient apprendre à engager des personnes capables et ayant suivi toutes leurs exigences administratives demandées sans faire des compromissions. Considération avant le changement d’ue tel système Avant de faire un tel changement, il faut mettre sur pied un corps pédagogique qui devraient préparer un grille d’étude et d’évaluer pour pouvoir suivre 123 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich les candidats; il faut aussi faire des séminaires, des conférences débats sur la question; il faut aussi préparer un cadre de réception c’est-à-dire des privilèges comme un salaire raisonnable, les assurances pour les professeurs qui veulent enseigner dans nos écoles. Pour finir, il faut développer une relation-ship fondée sur le respect, la confiance, l’honnêteté et l’amour mutuels. Propositions Au Problème Du Recrutement Des Professeurs Dans Nos Écoles. Nous venons de voir les pratiques courantes dans le recrutement des professeurs dans nos écoles haïtiennes et comment nous devons les améliorer afin qu’elles soient meilleures selon un standard plus pédagogique. A présent, en premier lieu, nous allons proposer un processus éducatif qui permettra aux responsables des écoles en Haïti de bien recruter leurs professeurs et en second lieu, nous allons faire une petite réflexion et d’évaluation sur les conditionnements du professeurs haïtien. Processus de recrutement proposé Engager un professeur dans la formation de nos enfants qui sont l’avenir du demain est une tache extraordinaire et sensible. Les institutions scolaires ne devraient pas prendre cela à la légère comme tel est le cas aujourd’hui dans notre pays. Ainsi, pour le faire, il faut mettre en place un processus en vue de bien recruter des professeurs dignes de ce nom. Voyons les démarches à suivre pour un tel processus : 1. Annonce et Critères L’institution scolaire qui a besoin de nouveaux professeurs peut faire des annonces dans des journaux ou placarder cette dernière sur son tableau d’affichage de l’établissement. Cette annonce comportera : Le poste professoral disponible: L’annonce soulignera si l’établissement a besoin un professeur de Lettres (Grammaires, Littératures...) de langues (Français, anglais...) ou de sciences...Elle mentionnera aussi pour quelle section (Fondamentale ou secondaire). 124 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest Les critères pour accéder dans ce poste : Les critères peuvent être divisées en trois aspects : Morale, intellectuelle et professionnelle. Les critères morales constituent et recherchent la nature de la personnalité du postulant comme s’il est sérieux, religieux, honnête, fidèle, discipliné...Les critères intellectuelles mettent l’accent sur la formation du postulant c’est-à-dire s’il avait étudié ou s’il a eu un diplôme relatif à ce poste qu’il recherchait et enfin les critères professionnelles demandent que le postulant ait de l’expérience dans l’enseignement, soit capable de développer des relation interpersonnelles et ayant d’une bonne conscience professionnelle... 2. Examen oral et écrit Après cela, il faut qu’il y ait des examens pour tester la compétence du postulant sur la matière qu’il prétende capable d’enseigner. Une ou plusieurs rencontres du postulant avec le conseil pédagogique de l’école se relèvera nécessaire pour pouvoir évaluer son langage et son accent en communication et les questions relatives à sa vie professionnelle. Il est recommandé que le conseil pédagogique ait des grilles d’évaluation assignées à cet effet incluant aussi les tests écrits pour chaque matière durement préparés. 3. Séminaire Même si le postulant a déjà été formé dans un centre de formation pour les professeurs et avoir de l’expérience dans l’enseignement. Il faut que le conseil de l’établissement fasse des séances de séminaires pour une compréhension adéquate du postulant sur la nature de l’école, les lois disciplinaires, les droits et devoirs des professeurs, les exigences sur les curriculums... 4. Stage Il est conseillé d’engager le nouveau professeur comme stagiaire tout en faisant un contrat de un à trois avec lui afin de voir évaluer convenablement la performance de son travail et sa manière de vivre et de se comporter au sein de l’établissement. Il se peut rétablissement peut l’employer aussi comme professeurs suppliants. 125 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich 5. Inspection et Évaluation Durant le stage, il faut qu’il ait des inspections hebdomadaires de son travail dans la salle de classe en rapport avec le curriculum, la gestion de la salle et sans oublier dans les rapports du professeur avec ses élèves. Il est nécessaire d’évaluer les élèves sur les notions que le postulant a déjà vues afin de savoir s’il est capable d’être engagé comme professeur dans l’établissement. Les visites sont nécessaires dans ces genres d’inspection et d’évaluation. 6. Contrat de Travail Après la période de stage, le conseil peut décider de continuer de poursuivre avec le postulant. Si c’est le cas, le conseil peut signer un contrat de travail pour un an avec le postulant. Nous espérons que ce soit un vrai contrat de travail incluant les assurances (emploi, médical...) les congés (maladie, maternité, étude, spéciaux) avec un traitement digne d’un enseignant. 7. Formation et Recyclage Dans le but de rendre la qualité de l’enseignement plus efficace et plus performante au sein de l’établissement, il est important d’avoir des séances de formation continue et de recyclage durant un semaines dans les vacances pour les professeurs en vue de les encadrer et de les savoir les nouvelles mesures prises dans l’éducation pour son amélioration etc. Tels sont les éléments à considérer dans le processus du recrutement des professeurs dans une institution scolaire. Il faut aussi que le conseil pédagogique soit qualifié, représentatif professionnellement honnête, impartial non discriminatoire et sérieux pour ne citer que cela. Faisons maintenant une petite réflexion et évaluation sur le conditionnement des professeurs et l’éducation- en Haïti. Réflexion et Evaluation sur le conditionnement des professeurs et l’éducation. Tenant compte de la situation des professeurs en Haïti, il est normal que l’éducation se détériore au jour le jour. Car, il existe une carence de centres d’apprentissage (privés et publiques) pour la formation des professeurs; 126 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest Les professeurs n’ont rien comme licence pour les identifier comme tels. Le problème de salaire, la garantie de l’emploi, le manque de respect des directeurs, des élèves aux professeurs et vise versa; le manque de structures adéquates pour l’apprentissage et sans oublier les problèmes politiques et sociaux ayant rapport avec l’éducation. Il est important qu’il y ait une reforme au sein du système de l’éducation en Haïti, une reforme qui tient compte du conditionnement du professeur en tout mettant de nouvel procédure dans la manière dont les professeurs sont recrutés dans les établissements scolaires. PARTIE DE CONCLUSION Somme toute, nous savons qu’il est cruel le rôle des professeurs dans l’éducation. Sans eux, les écoles seraient incomplètes. Toutefois, nous avons vu qu’il est aussi nécessaire pour nos écoles de recruter des professeurs qualifiés en vue d’enseigner et d’apprendre à nos enfants le pain de l’instruction étant primordial pour leur avenir. Situation Nous avons effectué des enquêtes sur les pratiques courantes dans la manière nos écoles en Haïti engagent les professeurs et ce que nous avons trouvé est que le mode de recrutement utilisé ne répond pas au bon norme éducatif. Nous avons évalué le problème tout en essayant de proposer des solutions en vue de son amélioration. Nous avons aussi proposé un plan dans lequel qu’il y avait un processus pour pouvoir commencer à mieux recruter les professeurs pour nos écoles. Synthèse Après avoir analysé les facteurs et les effets du recrutement sur l’éducation et son importance, les raisons qui nous ont amené à de telles pratiques tout en évaluation ses avantages et inconvénients et les facteurs à considérer avant de porter un changement considérable. Il nous parait nécessaire d’encourager les institutions scolaires de mettre en place un processus académique à leur mode de recrutement des professeurs en tenant compte des éléments 127 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich mentionnés plus dans ce travail. Une telle reforme est nécessaire si nous voulons des écoles dignes de ce nom. Il faut aussi penser à revaloriser la profession d’enseignant en les garantissant et en les faisant jouir leur droit tels que les assurances etc. Perspectives Nous aimerions dans les années qui viennent qu’il y ait plus de centres d’apprentissage pour les professeurs; une carte ou un papier légal c’est-à-dire une licence qui puisse identifier les personnes oeuvrant dans la profession d’enseignant; un conseil pédagogique et académique dans chaque institution scolaire qui s’assurera le recrutement des professeurs et aussi d’autres taches qui les concernent. Toutes ces choses peuvent révolutionner l’enseignement en Haïti et revaloriser la profession d’enseignant et promouvoir au respect de nos institutions scolaires. Ainsi, Haïti reprendra sa place dans le monde international au niveau de l’éducation comme cela a été qu’il y a 30 ans. BIBLIOGRAPHIE http://www,ac-orleans-tours.fr/rectorat/examens/crpe.htm http://www.ac-orleanstours.fr/mathslp/Menu_General/Menu_Professeur.htm http://www.sgen-cfdt.org/actu/article876.html http://pedagogie.acmontpellier.fr/Disciplines/ses/Inspection/lettre%20rentr%E9e. htm http://www.srh.uqam.ca/index.aspx?id=pl43 www.caut.ca/fr/policies/questionnaires.asp http://www.orientation.ac-versailles.fr/formation/Pp/pp.htm http://vAvw.orientation.ac~versailles.fr/formation/Pp/pp.htm 128 Jean-Baptiste Claudy The Method of Recruiting Teachers in the Traditional Schools in Haiti INTRODUCTION No one can be unaware of the value of education in a country or in a society. For it is thought of as the driving force behind all development of human value. Without it, there will be no lasting progress since it supports the training of management, the respect of others, each person’s responsibility in society, tolerance, to list only a few. Education is inseparable from the idea of the value and well-being of humankind. In many countries of the world, such as the United States, Canada, France, etc., education is valued so highly that the numbers of their citizens who cannot read or write is nearly insignificant, not to say nonexistent. In Haiti, from Independence to our own day, much effort has been made to train and educate this young country in the creation of schools, high schools, etc., by the government, the private sector, Missions run by Evangelicals or religious orders, and other international organizations. However, it must be known that despite all the effort that has been exerted, there are terrible flaws in the Haitian educational system. In the context of this project we will focus on the problem of recruiting teachers in the traditional schools in Haiti. Let us now look at the context or hypothesis that has led us to choose this subject. Context Knowing the value of the school in the training and instruction in the educational context. Knowing the value of teaching and the teacher in the context of education and training. Considering that the school cannot operate without teachers or a system of moral and spiritual value. Considering the value of the job of the teacher and the elements that go with 129 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich it, such as classroom management, explanation of the lecture, knowledge of the material that is taught, etc. Being aware of the fact that most teachers in Haiti were not trained to teach. Considering the shortage of superior schools in the area of teacher training. Knowing the unsatisfactory results of official State examinations for the 6th and 9th grade, as well as the Rheto and Philo each year. Considering the bad ways in which teachers are recruited in all schools in Haiti. Taking into account the socioeconomic and political situation in which school teachers lived every day. Being aware of of the devaluation of the teaching profession, the shortage of qualified teachers and the incompetence of the government, and of the public, private and Christian schools in Haiti. Problem Thus, given all these reasons, we see that it is important to solve the bad method of operation of our academic institutions in the way in which they recruit teachers to teach our children. For, about 98 percent of our schools do not have anything in their charter of principles about the recruiting of teachers, and the remaining 2 percent recruit their teachers without observing the rule they have about it. Outline and Goal In the context of this research, we aim to show, first, the current situation (common practices) relating to the way in which teachers are recruited or hired in our traditional schools, while focusing specifically on the factors of the problem, and the effects on education. Second, we will try to reflect on and evaluate the common practices of recruitment, mentioning a method for improvement and the essential factors that must be considered before such a change is made. Finally, we will suggest a process by which to change the bad practices used in our academic institutions for recruiting teachers, while emphasizing reform within the educational system of Haiti. DEVELOPMENT Study on the method of recruitment of teachers in our schools After carrying out research on the method of recruiting teachers in 8 Christian schools, 2 public schools and 2 private schools especially in the districts of 130 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest Carrefour, Croix des Bouquets and Port-au-Prince, we have discovered the main common practices relating to the methods by which principals hire or recruit teachers in their academic institutions. Let us look at the factors of these common practices and the effects they have on education. Factors of common practices of recruiting teachers in our schools in Haiti The facts we will examine are present at all levels in all traditional schools in Haiti. Whatever kind of school it is, we will find there one of the recruitment methods listed below. Recruitment is done by direct relation This mode of recruitment happens when the principal of the school knows the teacher and is friends with him. So the principal agrees to give him a teaching position in his school. The teacher may be someone from his church, his neighbourhood or his community. Thus, we may call this bias because he has not followed any procedure before being able to give this kind of job to a teacher. Recruitment is done by indirect relation or intermediary This method of recruitment is almost the same as the one which is done by direct relation. The only difference is that the principal may not know the teacher directly but trusts another teacher friend who has asked him to consider the case of a friend who is also a teacher. This kind of recruiting is often done in the case where a teacher wishes to leave the country or to go and teach in a school somewhere else, so he asks a friend who wants to take over his job to go and replace him in the institution where he is teaching, with the purpose of completing the academic year. Thus, the substitute teacher keeps the job during the year and will start to teach in the school the next year with no problem. We can call this recruiting practice “recruiting by substitution.” Recruitment is done without interview Recruitment is often (not to say always) done without an interview. There is no pedagogical body to question or interview the teacher who wishes to work in the academic institution in question. It is enough just to say I am 131 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich a teacher of this subject and I would like to work in your school. There is no preparation for such an interview with the teacher who wishes to take a job at the school. Recruitment is done without evaluation Recruitment is also done without evaluation. The teach is not evaluated to find out if he really knows the subject he is teaching or has knowledge closely related to it. We have also found that none of the schools we chose to investigate had done an evaluation of the teachers and there was also no studying of the files of candidates. And let us not forget that there are teachers who teach in a school where there is no formal record or information in any filing cabinet about the teachers, not even a CV. All this gives us to understand that the teacher is hired without the management really knowing whether he is qualified and trained to teach such and such a subject in the school. Recruitment is done without considering moral and spiritual values In the Christian schools we have found that the teachers who have been hired are not all Christians, and sometimes, some of them even profess a faith contrary to evangelical Christianity. It even happens in certain cases that the teacher is an alcoholic. The principal has not said anything to him about his immoral life because he is a great teacher who is famous in the metropolitan area or elsewhere. Recruitment is done by nomination In Haiti’s state or public schools recruitment is done by nomination. It is the minister of national education himself, with the consent of the Director General of the ministry who nominates and hires the teachers who come directly from Teachers’ Training school or other closely related institutions recognized by the state which concern themselves with the training of management in Haiti or elsewhere. There are cases where the principal of a public school or a high school can hire an applicant who, after a number of years of expectation, can be nominated by the state at the request of that particular principal. This process can be very long and difficult depending on the political, institutional and economic circumstances of the country. 132 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest These are the factors of the common practices of recruitment of teachers in the Christian, private and public schools in Haiti. Now let us look at the effects of these practices on the educational system. Effects of the common practices of recruitment of teachers in our schools on the Haitian education system It is a fact that the common practices of the recruiting of teachers in the schools are thus according to the factors we have just examined. This has had effects on the educational system. We may say that the effects are disastrous. For they even affect the future of Haitian society as far as lasting and thriving education is concerned. Results of official examinations The yearly results of official state examinations show how common practices relating to the recruitment of teachers have negative effects on education in Haiti. Each year more than eighty percent of students fail the official examinations, since the teachers are not qualified for teaching, knowledgeable about the programme bestowed by the ministry and do not understand how to use it. Thus, our children become mediocre because of teachers in our schools who were badly chosen, and lacking experience and competence. Lack of teaching methodology Because the recruitment of teachers is done without evaluation and without study or interview, our schools suffer greatly from the lack of methodology in the exposition of the course and in the preparation of the exams by the teacher. Recognizing whether the recruited teacher had a teaching methodology is something that ought to have been done earlier, in the evaluation and the interview with the teacher. This lack of methodology in teaching and many other things are connected to the lack of training of the so-called teachers, since they had never been through a specialized centre, such as a teachers’ training school for example, where people are trained to become teachers. 133 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich Poor management of the classroom and of the academic institution The recruitment of teachers also has an effect on the management of the classroom and on the academic institution as a whole. When the teachers are not qualified to teach, that implies also that they are unable to manage conflicts in the classroom; they cannot establish either the order and discipline necessary for learning. Thus the class cannot work together properly and study gives way to delinquence both in the school and outside of the classrooms. Shortage of competent teachers Recruitment should make it possible to identify teachers who are or are not competent for the growth and development of education on a higher scale. When this is lacking, we have in our schools incompetent teachers who teach badly and have no professional conscience. This leads to educational demagoguery in which our teachers are not even capable of expressing themselves properly in French in front of their students, to give only one example. Mediocre education of so-called Christian schools It is in the so-called Christian schools in Haiti that we find more mediocrity in the recruiting of teachers. These teachers work only to earn their bread; they do not prepare their classes, they do not worry about the students, and they are satisfied just to regurgitate what was in their notebooks ten or fifteen years earlier. This is reflected in the fact that the IQ of Haitian students has been at an all-time low for many years. There is hardly any intellectual progress, especially in the remote areas and shantytowns of the country. The teaching profession is looked down on and unappreciable In former times the teaching profession was valued and respected in Haiti. Now, given that many teachers who are recruited or hired to teach have not gone through a proper recruiting process according to modern educational standards. The teaching profession is looked down on and many people refuse to open themselves up to making a career in teaching. Many people who teach do it to pass the time without realizing that education raises the 134 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest value of a people. It must also be mentioned that certain parents refuse to send their children to Christian schools because they are convinced that the teachers in these institutions are neither qualified nor trained, nor have they been recruited properly. Thus they are forced to send their children to school elsewhere. There are also pastors who are school principals, but who do the same thing for the same reason as those parents. These are the effects of the common recruiting practices on the education system of our beloved country of Haiti. And things will stay this way unless the problem of recruitment is solved. These are the results of the field study about the method of recruiting teachers in Haiti’s traditional schools. Evaluation of the Recruitment of teachers in our Christian schools Now that we have presented the factors and the common practices in the area of recruitment of teachers in our Haitian schools, we will try to evaluate these common practices, while explaining the importance of recruiting, and the context of these practices. We will also try to suggest a way to improve them, without neglecting the things or factors which need to be considered before such a change is made in the Haitian school system. Importance of recruitment Recruitment is hiring or seeking to hire a person having the qualifications and abilities to perform a specific task. In the context of education, we cannot speak of a school without teachers. Thus the recruiting of teachers is important in an academic institution, because without them, the students cannot learn properly. The teacher is a guide who facilitates the learning of the student. It is he who gives instruction and enables the student to outdo himself in everything he could not do on his own. Thus, recruiting competent and serious teachers who are capable of teaching ought to be one of the priorities of our academic institutions for the furtherance of education. For this reveals a requirement that teachers be hired according to a procedure which would allow the pedagogical committee of the school to know who is or is not qualified to be a teacher. Let us take a closer look at the contexts which have led our schools to this method of recruitment 135 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich of teachers which we have mentioned in our discussion of the factors of the common practices. Contexts of the factors of the method of recruitment in Haiti There are several elements, historical, socioeconomic, political and structural, which have led us to this kind of practice in the area of recruiting teachers for our schools. Let us look at each of these contexts one by one. Historical context If we look at the history of education in Haiti, we will find that many people who are nominated for a ministry job were not qualified to do this kind of work. We can find agronomists who are hired as administrators or general directors in a health institution, or a musician, who, because of his popularity is nominated by the state to serve in athletics, etc. Likewise, in our schools we can observe that the teacher who teaches high school math took biology [and] chemistry at teachers’ college, or vice-versa. Socioeconomic context Because of the unemployment rate in Haiti, many people who could not find a job in their known field are forced to do other things that they did not have ability for. The economic situation is so difficult that some people who are teachers in any old school do not do it because they love it or feel called to do it, but because they are in economic difficulties and the academic path is the only thing that prevents them from becoming beggars in the street. It is also obvious that some schools become factories who hire such people for next to nothing. When such schools are unable to pay these teachers, we see that they do not come to school too teach, but keep the copies of students’ examinations at home because they have no professional conscience. All this defines the social context of the teacher and the conditions which make education in Haiti difficult. And in all these cases, the students are the ones who suffer most. Political context In Haiti, academic institutions are a political weapon in the hands of many sectors of national life. They are sometimes used to put pressure on the 136 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest government or to create political tension to the point of the overthrow of those in power. In these types of problems and cases, we can see that education is thrust on one side and [this] slows the training of our children. The recruiting of honest, moral and competent people is also put to one side and replaced by political militancy. In our schools, principals prefer to work with the most incapable teachers rather than intelligent and competent ones who do not share their opinions. Structural context There are no institutions intended for the training of management at the teaching level. There are fewer than ten teacher training schools that are known in Haiti for training or teaching people to become capable and professional teachers. There is no legitimate and really functional structure in place to deal with the requirements necessary to be a teacher in this country. Let us now do a little evaluation on the method of recruitment that we commonly encounter in our schools. Evaluation of the method of recruitment We will summarize the factors in two methods of recruitment which are as follows: nomination which we find in the state schools (the so-called “public” schools) and direct or indirect relation in private and Christian schools. Advantages Nomination has some advantages, since it is done with a study of the candidate’s file and is related to his training. It is also a way to fight against arbitrariness, since it is the ministry itself (not the school principals directly) that nominates the teachers. The direct or indirect “partisanship” relations have only one advantage in our opinion. They enable a good working relationship, a brotherly feeling between the body of professors and the administration, because there had been a friendly relationship already established prior to this. Disadvantages Nomination also has its weaknesses. It does not take into account the need 137 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich to interview or evaluate the candidate, to know if he is competent and has a good moral character. Direct or indirect relation has the same weaknesses as recruiting by nomination. In addition, however, it encourages mediocre teaching and learning, and incompetence in teacher training, to give only a few examples. Improvement of the current method of recruitment in our schools There are ways in which it is possible to improve the common practices of recruiting that we now have in our schools. First, we must be aware of the seriousness of such a problem for education. Second, [we must] evaluate the competence of our teachers. Third, we must put into the school charters procedures for the way in which the schools recruit professors, as well as the criteria and conditions pertaining to this. Finally, we must provide the teachers with training in pedagogical methodology, in analysis of test results, in curricula, etc. The management of our Christian schools should learn to hire capable individuals who meet all their administrative demands, with making compromises. Considerations before changing such a system Before such changes are made, we must establish a pedagogic committee which would prepare a study and evaluation grid to follow up on the candidates; there must also be seminars, and meetings to debate the question; a benefits package should also be prepared, i.e. privileges such as a reasonable salary and insurance for the teachers who wish to teach in our schools. Finally, there must be a relationship which develops on a basis of respect, trust, honesty and mutual love. Suggestions for the problem of recruitment of teachers in our schools We have just seen the common practices of recruitment of teachers in our Haitian schools, and how we must improve them so that they conform to a more pedagogical standard. Now we will first suggest an educational process which will allow the management of Haitian schools can recruit their teachers the right way and second, we will briefly reflect on and evaluate the conditioning of Haitian teachers. 138 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest Suggested recruitment process Hiring a teacher for the training of our children who are tomorrow’s future is an extraordinary and sensitive task. Academic institutions should not take this lightly as is the case today in our country. So, in order to complete this task a procedure should be put in place to hire professors worthy of the name. Let us look at the steps to be followed for such a procedure. Job Listing and criteria The academic establishment in need of new teachers can place job notices in the papers or post them on the school’s bulletin board. The job listing will include: The available teaching job: The job notice will emphasize whether the school needs a teacher of Literature (Grammar or Literature), of languages (French, English, etc.) or science, etc. It will mention also for what level (Ecole Fondamentale or high school). The criteria needed to get this job: The criteria can be divided into three aspects: moral, intellectual and professional. The moral criteria represent an inquiry into the personality of the applicant to see if he is serious, religious, honest, loyal, disciplined, etc. The intellectual criteria emphasize the training of the applicant, i.e. if he has studied or obtained a degree relating to the job which he is looking for, and finally the professional criteria require that the applicant have experience in teaching, or that he be capable of developing interpersonal relationships and that he have a good professional conscience, etc. Oral and written examination Next, there must be examinations to test the applicant’s competence in the material he claims to be able to teach. One or more meetings with the school’s pedagogical committee will be necessary to evaluate his language and tone in communication, and questions relating to his professional life. It is recommended that the pedagogical committee have evaluation grids for this purpose, also including very carefully prepared written tests for every subject. 139 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich Seminars Even if the applicant has already been trained in a teachers’ training centre and has teaching experience, the school’s committee must organize seminar meetings to give the applicant adequate knowledge of the nature of the school, the rules of discipline, the rights and duties of teachers, requirements concerning curricula, etc. Training period It is advisable to hire the new teacher as a trainee while making a contract with him for a period of one to three months in order to be able to evaluate his job performance, his lifestyle, and his behaviour in the establishment. Perhaps the establishment can hire him also as a supply teacher. Inspection and evaluation During the training period, there must be daily inspections of his work in the classroom relating to the curriculum, his management of the classroom, and let us not forget the relationship of the teacher with his students. It is necessary to evaluate the students on the ideas which the applicant has already seen in order to determine whether he can be hired as a teacher in the establishment. Visits are necessary for this type of inspection and evaluation. Work contract After the trial period, the committee can decide to continue to pursue things with the applicant. If this is the case, the committee can sign a contract with the applicant for one year. We hope this will be a real work contract, including insurance (job insurance, medical insurance, etc.), time off (illness, maternity leave, study leave, special circumstances) and the teacher being given treatment worthy of a teacher. Training and refresher courses In order to make the quality of the teaching for efficient and productive within the establishment, it is important to have meetings for continued training and refresher courses for the teachers for a few weeks during the summer holidays in order to train them and acquaint them with new steps 140 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest taken in education in order to improve it, etc. Such are the elements to consider in the process of recruitment of teachers in an academic institution. The pedagogical committee must be qualified, professionally representative, honest, impartial, non-discriminatory and serious, to list only a few things. Let us now reflect on and evaluate the conditioning of teachers and education in Haiti. Reflection on and evaluation of the conditioning of teachers and education Taking into account the situation of teachers in Haiti, it is normal for education to deteriorate from day to day. For, there is a shortage of learning centres (both private and public) for the training of teachers. The teachers have nothing in the way of a license to identify themselves as teachers. The problem of wages, job security, lack of respect for teachers on the part of principals and lack of mutual respect between teachers and students, the lack of adequate structures for training, not to mention the political and social problems related to education in Haiti. It is important that there be a reform within the educational system in Haiti which takes into account the conditioning of the teacher while putting in place new procedures in the way in which teachers are recruited for academic institutions. Conclusion When all is said and done, we know that the role of teachers in education is crucial. Without them, schools would be incomplete. However, we have seen that it is also necessary for schools to recruit teachers who are qualified to teach and to give students the bread of instruction that is so vital for their future. Situation We have carried out investigations on the common practices in the way in which our schools in Haiti hire teachers, and what we have found is that the method of recruitment which is used does not live up to good educational standards. We have evaluated the problem while also trying to suggest solutions by which it can be improved. We have also suggested a plan in which there is a process by which we can begin to use better methods of recruiting teachers for our schools. 141 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich Synthesis Having analyzed the factors and the effects of recruitment on education and on its importance, the reasons which have led us to such practices, and having evaluated the advantages and disadvantages, as well as the factors to consider before making great changes, we believe it is necessary to encourage academic institutions to set up an academic process for their method of recruiting teachers, while taking into account the elements mentioned earlier in this study. This kind of reform is necessary if we wish to have schools worthy of the name of schools. We must also think about reasserting the value of the teaching profession by protecting teachers and making it possible for them to be in full possession of their rights, such as insurance, etc. Prospects In the years to come, we would like there to be more teachers’ training centres, a card or legal paper, i.e. a license which can identify persons working in the teaching profession; a pedagogical and academic committee in every academic institution that will ensure the recruiting of teachers as well as other tasks which concern them. All these things can revolutionize teaching in Haiti and reassert the value of the teaching profession and promote respect for our academic institutions. Thus Haiti will take back the place it had in education in the international world thirty years ago. 142 Joubert Saint Juste Pour une meilleure evaluation des Professeurs de la section secondairs du College Baptiste de Fermathe Introduction L’éducation tient une place considérable dans toutes les sociétés. C’est par elle que celles-ci s’appliquent à maintenir vivant, à affirmer leur idéal à imposer leur table de valeurs ; c’est l’événement le plus important dans la vie de chaque être vivant. Former l’esprit de quelqu’un, développer ses aptitudes intellectuelles, physiques, son sens moral, apprendre les usages de la société, les bonnes manières, développer une faculté ou une fonction particulière, tel est le but de l’éducation dans un pays. Pour accomplir une telle tache, des hommes et des femmes viennent de toutes parts apporter leur contribution dans la construction et l’embellissement de cet édifice. Nombreux sont ceux qui s’y engagent et qui n’ont pas la qualification nécessaire. Pourtant le métier d’enseignant est tout en finesse, en initiative, en ténacité. C’est un métier qui s’apprend. De nos jours plusieurs termes peuvent retenir notre attention, tels que; rénovation pédagogique, recyclage, monde nouveau de l’éducation. Le véritable éducateur à la passion de perfectionner sans cesse son art d’enseigner. C’est ce qui motive TOGO, un pédagogue africain a répété : « les hommes les plus éminents ne cessent de se cultiver ou plutôt les hommes les plus éminents sont ceux qui n’ont pas cessé, qui ne cessent pas de travailler, de parfaire leurs études. » Il est indispensable d’évaluer sa connaissance, sa méthode et sa technique pédagogique a dit Norberto. Souvent nous évaluons nos élèves malgré tout nous n’avons pas les résultats voulus. Il est 143 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich grand temps d’évaluer notre travail dans la société. En tant que responsable d’un établissement secondaire, avec les constats effectués, la baisse du niveau de l’école, les problèmes rencontrés et les échecs, il y a lieu de nous poser certaines interrogations et de réfléchir sur les décisions à prendre. Nous avons choisi d’évaluer le travail des professeurs de la section secondaire du Collège Baptiste de Fermathe. Pour accomplir notre mission, nous allons faire ressortir les nuances de l’évaluation et son importance dans une institution, ensuite présenter comment et par qui l’évaluation des professeurs se faisait, les avantages et les inconvénients et enfin donner certaines mesures de redressement puis conclure. Telle sera notre démarche. I. DEFINITION DU THEME EVALUATION ET SON IMPORTANCE DANS UNE INSTITUTION Il est nécessaire de clarifier les significations et de distinguer quelques termes qui font souvent l’objet de confusion dans les discours des profanes. Souvent le mot Evaluation prête à confusion. Dans plusieurs domaines il a un sens propre. Dans le domaine économique, les experts utilisent un autre mot pour designer le même terme. Ils disent qu’ils font de l’audit pour déterminer si les dirigeants des entreprises respectent les procédures en vigueur. Certaines autres disent qu’ils font un bilan de l’entreprise au cours du déroulement des opérations pour une période donnée. Dans le domaine religieux, Jésus le grand pédagogue utilise le mot évaluation qui signifie rendre compte. Cela est traduit si clairement dans deux paraboles : celle des talents trouvée dans Matthieu chapitre 25 et la parabole des mines mentionnée dans Luc 19:11-27. Dans le domaine éducatif, les pédagogues se servent d’un tel mot pour juger et mettre en relation les observations sur les productions ou les comportements des élèves ou des professeurs avec des objectifs et des critères pré-établis. Ils disent que le mot peut avoir le sens de noter, de quantifier les appréciations qui peuvent être soient qualitatives ou quantitatives. L’évaluation permet de faire la différence entre la compétence et la performance. C’est ce qui pousse Stauffenberg dans son livre sur l’évaluation et la prise de décision à dire : « Que l’évaluation est le processus par lequel on obtient et définit des Informations utiles à la prise de décision. Ces décisions 144 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest concernent l’amélioration du produit, de l’action ou celle du processus. » Evaluer quelqu’un, c’est déterminer ses actions, c’est porter un jugement sur les outils utilises. C’est considérer les résultats afin d’envisager des solutions. C’est critiquer dans le sens constructlf afin de faire des recommandations. Dans le monde actuel ou les techniques de la pédagogie sont très utilisées, les chercheurs sont d’avis qu’il faut une amélioration dans ce domaine. Ils s’accordent a donner leur temps et leurs connaissances en vue d’améliorer la qualité d’enseignement. On parle souvent de : Pour une meilleure approche de l’enseignement (Gabrielle Barkamy), Le Nouveau monde de l’enseignement(Norberto Bottoni),la qualité de l’enseignement dans la société. Il est nécessaire d’évaluer notre travail fourni dans le domaine éducatif. Même s’il y a des contradictions, il faut le faire, Pourquoi ? Ou quelle part active l’évaluation a-t-elle dans l’acquisition des connaissances et des compétences? Elle permet à une organisation de découvrir ses faiblesses, renforcer ses méthodes et revitaliser ses techniques. Elle sert aussi à identifier les mauvaises pratiques, à faire des constats et à prendre les décisions requises. Elle aide du même coup à réorganiser le savoir, répondre aux exigences d’une bonne école et enfin à corriger certaines erreurs et à prendre de bonnes décisions. Aujourd’hui, le problème de l’évaluation des enseignants est tout entier au cœur de l’identité professionnelle du corps enseignant et des intéressés en matière d’éducation. Il est parfois l’enjeu d’après luttes politiques et idéologiques. II. POURQUOI EVALUER LES PROFESSEURS DE LA SECTION SECONDAIRE ? Certaines pratiques se faisaient par des responsables de l’éducation en Haïti. Elles datent longtemps et méritent d’être dénoncées. A) Les pratiques courantes 1. Le Ministère de l’Education Nationale En tant que responsables, l’évaluation des professeurs était la tache principale des inspecteurs de l’éducation nationale. Ils se font parfois aider par des experts en la matière. C’est ainsi qu’ils utilisent trois méthodes pour réaliser leur travail : 145 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich a) Le questionnement : Des questions sur la manière d’enseigner du professeur et la façon dont il évalue les élèves. b) L’observation : Ils se rendent directement dans les salles de classe observant le professeur et les élèves. c) La considération des résultats : Méthode si souvent utilisée par les Etats Unis et le Canada. Ont-ils réellement assez de temps pour déterminer clairement ce qu’est la compétence, l’aptitude ou l’incompétence ? En France, des constats ont été faits sur l’évaluation qui posait un problème de fond aux professeurs. Les pédagogues se rendent compte que la vérification des connaissances est antinomique avec des programmes définis en termes d’objectifs et de niveaux, de compétence à atteindre. Ils n’étaient pas les seuls, le chef d’établissement avait lui aussi sa part de responsabilité. 2. Les responsables de la direction plus particulièrement le chef d’établissement. Ils utilisent eux-mêmes quatre méthodes pour évaluer les professeurs. a) La première est l’étude des dossiers dans les périodes de recrutement. Les candidats auront à soumettre leur dossier qui comprend un curriculum vitae, des copies de leur cycle de formation ; Leur parcourt dans l’éducation ou leur expérience, leur condition matrimoniale car ils pensent que les gens mariés sont plus responsables que certains autres; un certificat de bonne vie et mœurs. Chez nous, nous sommes si souvent trompés par la multiplicité des fraudes. b) Ils se basent souvent sur les résultats pour évaluer nos professeurs. Ce sont eux qui nous aident à nous comparer avec d’autres écoles de renom. Ils nous permettent aussi de constater notre niveau scolaire. c) Ils effectuent de fréquentes visites dans les salles de classe pour observer comme nos inspecteurs, la qualité de l’enseignement des enseignants. d) Un cahier est dresse et remis au comité des élèves de chaque classe, dans lequel les professeurs doivent inscrire la matière et les 146 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest notions transmises. Cette méthode permet aux responsables de voir si le professeur a une bonne méthode ou si la routine et la négligence n’entravent pas son travail. e) Des constats et des informations provenant des parents et des élèves. Les parents incriminent les enseignants et leurs méthodes ou les réformes incessantes. Les experts ou les politiciens y volent au contraire le résultat de l’incapacité de l’école à se réformer. Personne n’est aujourd’hui pleinement satisfait du système d’évaluation actuel Les enseignants ont tendance à Imputer la responsabilité de l’échec scolaire aux élèves qui seraient victimes du climat familial et social en crise, de la société de consommation, de la télévision etc.. Les enfants eux accusent les professeurs de la façon qu’ils transmettent leur message et les techniques archaïques utilisées. A qui revient la faute ? Monsieur Gordon Thomas dans un livre sur les enseignants efficaces donna son opinion : « La déploration sur la baisse du niveau de l’école est sans doute aussi vieille que l’école ellemême. Le sentiment que les élèves sont plus faibles que les générations qui les ont précèdes est un préjuge solide que l’on commence seulement a pouvoir combattre grâce aux évaluations, désormais systématiquement menées ».1 Nous ne pouvons ne pas considérer ces remarques qui nous aident à évaluer nos professeurs. « Tant vaut le maître, tant vaut l’école !Tant vaut l’école, tant vaut la nation. C’est entre les mains des enseignants que se trouvent la grandeur du pays et le futur de l’humanité. De ce qu’ils auront fait a l’école sera faite toute l’humanité ».2 Quels sont les avantages et les inconvénients tires d’une telle pratique B)Les Avantages et les Inconvénients 1. Les avantages La façon de procéder par le Ministère et le chef d’établissement a au prime abord de nombreux avantages. Ils sont tous à la recherche de l’excellence car nous sommes à l’ère des nouvelles technologies. 1 2 Dr Thomas Gordon, Enseignants efficaces, Le jour editeur, page 90. Antoine Laguerre, Savoir vivre & education, Bibliotheque nationale, 2e trimestre 2001, page 77- 81 147 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich La qualité d’enseignement et le perfectionnement des professeurs peuvent être facilement vérifies, car enseignement, apprentissage et évaluation sont intimement liés. Pour répéter Dr Gordon Thomas, l’école a une double et paradoxale mission de transmettre le passé et de former pour l’avenir. Pourquoi doit-on former les enseignants? Eh bien, savoir c’est savoirfaire. Il faut amener les enfants à travailler avec application et intelligence. En évaluant nous découvrirons les différents problèmes que nous pourrons rencontrer dans une salle de classe et appliquer la méthode nécessaire pour chaque cas. Nous devons évaluer nos professeurs, car ils sont auprès de l’enfant le représentant de l’homme qu’il sera plus tard. Ne pas les évaluer correspond à une faillite à notre mission. Quelqu’un ayant une compagnie et qui ne veut pas faire un audit ne va pas découvrir les faiblesses ou les forces de cette entreprise. Nous devons voir si notre objectif est atteint, est ce que les méthodes et les techniques utilisées satisfont les exigences du ministère de l’éducation nationale et notre curriculum, notre vision. Nous devons préciser les objectifs pédagogiques pour que nous restions maîtres de nos propres actions et éclairer notre démarche méthodologique afin de permettre une évaluation cohérente. Les pratiques courantes réalisées dans rétablissement nous ont aide à réfléchir sur notre faiblesse, notre retard par rapport aux exigences d’une école de qualité. Nous piétinons trop longtemps, il est Impératif de comprendre que notre école est soutenue par cette communauté qui nous lit, nous encourage et nous critique. Nous devons réviser les matériels didactiques disponibles, notre leadership et apporter une réponse valable à ce défit si longtemps Identifie mais non relève qu’est: Un corps enseignant compétent. S’il y a des avantages, il y a aussi des Inconvénients. 2) Les inconvénients. Plusieurs facteurs sont à considérer pour expliquer nos piétinements quant à une bonne évaluation de nos professeurs. Nous devons envisager : 1. Une carence en ressources humaines. Selon une enquête effectuée en 1980, 10% des professeurs de 148 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest l’enseignement secondaire ont reçu une formation académique spécialise. Le reste vient d’autres Centres Universitaires de la Capitale. Dans les provinces, il suffit d’avoir les deux papiers du baccalauréat pour être accepte comme professeur dans la section secondaire. Nous ne disposons pas assez de gens compétents et qualifiés pour notre système éducatif La Faculté de droit et des Sciences économiques nous offrent que 40% de professeurs spécialisés en littérature (s) Française et Haïtienne. La Faculté d’Ethnologie, la Faculté des Sciences pourvoient des professeurs de Sciences Sociales. La Faculté d’Agronomie, la Faculté de Médecine et de Pharmacie, elles, façonnent en grande partie des artisans de Physiologie et de chimie. La Faculté des Sciences demeure le seul centre de formation des professeurs de Mathématiques et de Physique. De nos jours la Normale vient apporter son aide aussi considérable à cette crise. Le taux de réussite des élèves dans la classe terminale chaque année et le nombre d’étudiants qui veulent embrasser le métier de professeur pour en faire une carrière sont restreints. Ils évoquent plusieurs raisons. Pour certains, le métier de professeur est toujours mal vu. Ce sont les rates qui embrassent un tel métier. C’est ainsi qu’on trouve des professeurs qui exercent ce métier comme un passe» temps, c’est-à-dire en attendant le vrai métier désire. Pour joindre les deux bouts et satisfaire certaines exigences économiques, famille, besoins primaires etc.... ils sont obligés de vendre certains cours car vivre en Haïti ou le taux de chômage bat son plein, on n’a pas beaucoup de choix. D’où nous accueillons n’Importe qui pour assurer l’enseignement de nos élèves. Point n’est besoin de dire la mauvaise formation de ces professeurs et leur incompétence en matière d’éducation. Ils n’ont pas reçu l’appel, les élèves se sentent victimes d’un tel système. Les normes pédagogiques ne sont pas respectées, ils ne sont pas des éducateurs et la transmission des messages est douteuse. Jamais 149 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich l’on ne devra pas mettre n’importe qui n’importe où. 2. Troubles socio-politiques. Haïti, pays des grandes Antilles, est un endroit ou les patriotes n’aiment pas les siens. Ils sont nombreux ceux-là qui sont victimes des situations maladroites de la politique de ce pays. Le Canada, La France et les Etats Unis en sont les plus bénéficiaires. Pour sauver sa peau et assurer la sécurité de sa famille, certains professeurs ont du prendre la fuite pour justifier cette carence dans les ressources humaines en éducation. Pour ne pas être éliminé ou rapporté, le professeur fait des réserves et est limite dans ses recherches. La peur est un handicap majeur dans notre système éducatif Une telle situation, un tel atmosphère encouragera la routine et la négligence à ces professeurs maladroits, deux ennemis acharnes de la réussite. 3. Incapacité de répondre aux exigences financières. L’évaluation complète et régulière avec observation effective en salle de classe et dans les écoles, l’appréciation des connaissances de l’enseignant, la participation active de collègues confirmes et l’examen approfondi des suites à donner à l’évaluation, que ce soit un stage de perfectionnement professionnel ou une promotion, sont des opérations coûteuses, en temps et en argent. Puisque la direction et le staff administratif ne peuvent répondre aux exigences faites par les professeurs, le découragement remplace la motivation. Certains de nos enseignants, même s’ils ne sont pas qualifiés sont désintéressés. Nos élèves sont victimes, les parents aussi et enfin les membres de la direction. Ces professeurs sont devenus réfractaires et ne veulent pas être évalués. Ils se dressent en croix et refusent toute collaboration pour la bonne marche de l’Institution. Devons-nous comme responsables, sombrer dans le découragement et ne pas réfléchir sur des mesures pouvant relever ces défis ? 150 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest III.- LES MESURES DE REDRESSEMENT. En repassant les différents problèmes rencontres et en voulant comme de pères responsables apporter notre poing à une telle crise, nous voulons adresser certaines recommandations. D’abord la première mesure à considérer c’est de réviser nos conditions de recrutement. A.- Conditions de recrutement Nous devons admettre comme l’a si bien répété Norberto Bottoni, grand pédagogue de tous les temps : « Qu’il faut vérifier l’huile, le moteur et la voiture.3 Nos critères d’évaluation méritent d’être reformés. Plusieurs critères sont à considérer : l) La compétence: Nous devons mettre l’accent sur la compétence. C’est sous l’impulsion de l’enseignement professionnel, des référentiels, des diplômes et des activités professionnelles que l’évaluation des compétences est entrée dans le système éducatif L’évaluation des compétences ou la maîtrise des savoirs et savoirfaire permet d’effectuer les taches scolaires. Les informations sur la démarche de l’apprentissage des élèves seront considérées aussi bien que les résultats. 2) La qualification : Dans le domaine du travail, la qualification a toujours influence par l’Importance du machinisme. Les systèmes techniques nouveaux ont impose de nouvelles qualifications. Le travail doit s’adapter, se former, évoluer en fonction de la technologie. La notion de qualification mérite d’être bien comprise pour ne pas être mêlée avec la compétence. Elle évolue avec le temps. Dominique Mon Jardet nous aide à faire la différence. Ecoutons-le : «La formation est nécessaire pour acquérir une compétence......Il ne faut pas confondre les qualités individuelles et le terrain... ».4 A Tourraine, un autre spécialiste dans le domaine dira : « Qu’il faut établir une différence entre la qualification de l’homme et 3 4 Norberto Bottoni, Education et Societes, Mars 2006 www.supercdi.free.fr/ses/ 151 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich la qualification du poste de travail. Cependant poursuit-il, la qualification serait plus justement un rapport social mixant qualités personnelles, formation, exigences techniques.»5 Dans le domaine éducatif par exemple, la qualification se rapproche des savoirs académiques et didactiques. C’est le résultat d’un ensemble de besoins. Nous devons dans notre système de recrutement, analyser l’expérience acquise par la personne. Elle est la garantie d’un bon résultat et le succès prématuré. Nous admettons que l’expérience s’apprend dans le temps, mais personne n’aimerait être la victime d’une première expérience d’un stagiaire en médecine. La période de stage doit être exigée car elle permettra l’assimilation des notions, la maturité de faire face aux défis et aux risques du métier. 3. Certificat de santé : Il faut tenir compte de l’état de santé de nos professeurs. Nous devons nous assurer que sa santé est bonne car de nos jours, les risques sont incalculables et les victimes sont nombreux, ceux-là qui sont Infectés et affectés par les maladies contagieuses de ses professeurs, faute d’Ignorance. B) Formation d’une commission d’évaluation solide. Personne n’est aujourd’hui satisfait pleinement du système d’inspection actuel. Malgré les reformes qui se succèdent sans vraiment aboutir à de réels changements. Qui peuvent ou qui doivent évaluer les professeurs? « Seul quelqu’un comme inspecteur pédagogique régional, extérieur à l’école, qualifie dans la discipline que nous enseignons, peut nous évaluer.6 Ont répondu les professeurs favorables à la concertation française sur l’évaluation des professeurs. Il est donc nécessaire qu’une commission d’évaluation solide soit donc formée pour que le jugement des professeurs soit fait sans partialité. Cette commission comprendra : Un psychologue, un pédagogue, un parent responsable et doue en éducation, un enseignant de carrière, un comptable agrée, un administrateur 5 6 www.supercdi.free.fr/ses/ Le Monde de l’Education, mensuel no 274, oct 1999, page 46 152 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest par-dessus tout un chrétien. Nous admettons que cette liste n’est pas exhaustive. D’autres cadres peuvent s’y ajouter. Ils auront pour délicate mission de tirer une bonne conclusion dans un recrutement, de suivre et d’observer les besoins dans lesquels l’Institution à des nécessités. Ils auront en outre la lourde responsabilité de travailler de commun accord avec les responsables et le personnel de la direction afin de relever certains défis. Ils auront à identifier des problèmes que connaîtront le staff dirigeant et l’institution et soumettront un rapport écrit qui dirigera la planification des séances de formation en vue de relever les défis. C) Organisation des séminaires de formation Apres le bon travail de la commission, la continuité est la partie la plus importante. Il faut qu’il ait un suivi. Identifier les problèmes et ne pas envisager la façon de les résoudre est comme perdre son temps. Cette équipe aidera dans la mesure de son possible à faire venir des cadres pour, du même coup, augmenter le niveau et corriger certaines erreurs dues à la routine et à la négligence. Les premiers bénéficiaires seront les professeurs, les élèves et les parents seront les deuxièmes et l’institution ensuite. L’heure et la période seront déterminées en accord avec les responsables. D) Le problème de rémunération Chez nous en Haïti, Il y a un vieux dicton qui stipule « Santi bon koute chè»Pour arriver à une telle réalisation, certes il y aura un coût à payer. Nous devons faire en sorte qu’une somme d’argent destinée à cette fin soit mise à part. Si elle n’est pas prévue, nous devons utiliser les techniques nécessaires pour parvenir à cette fin. Nous aurons à organiser des activités para-scolaires pour acquérir des fonds. Ecrire à certains amis pour recevoir des dons. Prévoir dans le budget annuel un montant destine spécialement à la formation continue de nos professeurs. Ces derniers pourront eux aussi aider à la réalisation d’un tel projet car ils seront les premiers bénéficiaires. En tant que responsables, nous devons apprendre à investir dans l’humain. Plusieurs bonnes mesures pourront être prises pour encourager les professeurs. Les primes, des bourses d’études, le droit à une couverture d’assurance, le projet de retraite, etc.. 153 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich sont très efficaces et efficientes. Nous devons aussi avoir une cotation pour les professeurs afin de les encourager. Se basant sur leur qualification, leur ancienneté, leur compétence, les résultats obtenus, la continuité dans la formation pour satisfaire à certaines exigences. E) Etat de l’école Une dernière mesure à considérer pour qu’il y ait une bonne évaluation c’est de tenir compte de l’état de l’école. Il faut aussi vérifier la voiture pas seulement le moteur. Nous devons créer un environnement de qualité. Une bonne organisation de l’espace aidera aussi a une bonne gestion de la salle de classe. La connaissance des règles et des rôles facilitera le travail. L’école doit être ouverte à la vie (valeurs, aptitudes, connaissances, etc). Les professeurs sont les facilitateurs et les enfants le centre d’intérêt. C’est Antoine Laguerre dans son fameux livre sur le savoir vivre et Education déclara : « Tant vaut l’école tant vaudra la nation. Tant vaut le maître, tant vaut l’école !Tant vaut l’école, tant vaut la nation. » Nous ne devons pas décourager ceux-la qui veulent contribuer à la construction de ce grand édifice qu’est l’éducation. Nous ferons de notre mieux d’avoir les matériels didactiques nécessaires, les matériels scolaires exigés et répondre aux exigences d’une bonne école. F) Traiter et analyser nos sources d’information pour l’évaluation En effet les enfants, les parents et les résultats obtenus étalent les moyens par lesquels nous évaluons nos professeurs. Nous devons avoir un esprit critique pour vérifier les informations reçues afin de tirer une bonne conclusion. Plusieurs facteurs peuvent être à la base d’un mauvais jugement : Les règlements de compte, préjugés etc. Oui nous devons les amplifier mais aussi les doser afin de permettre à notre institution de plaire à Dieu et à la communauté tout entière. CONCLUSION On est unanime à reconnaître que l’évaluation des maîtres de nos jours est une nécessité. Nous devons choisir nos priorités et passer du même coup en action. Pour nous assurer de cette priorité les responsables procéderont, en 154 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest collaboration avec la commission proposée, à une enquête systématique sur les besoins en formation des enseignants. Nous aurons des efforts à faire quant aux structures de fonctionnement et à l’évaluation des apprentissages. Il a été constaté que les meilleurs résultats pour une meilleure évaluation des professeurs étaient atteints par les établissements ayant un bon système de gestion. D’où l’urgence d’investir dans la formation des directeurs d’établissements pour permettre par la suite une gestion rationnelle, moins onéreuse et plus rentable du programme de formation continue des maîtres. Nous souhaiterions que l’état haïtien joue son rôle en aidant à relever le niveau de la qualité d’enseignement, renforcer le système d’inspection scolaire, rehausser progressivement les standards nationaux et du même coup augmenter substantiellement le salaire des enseignants. Dans le budget national une bonne considération sera prise afin de permettre l’établissement d’un crédit éducatif qui soulagera les peines et les misères de nos enseignants. Nous espérions que l’état et les chefs d’établissements réfléchissent sur la nécessite d’introduire dans l’apprentissage les relations interpersonnelles en veillant à la bonne formation des maîtres, à leur équilibre psychologique, à un salaire décent. L’état pourra aussi aider à la réorganisation et la modernisation des écoles normales en vue de relever le niveau professionnel des maîtres. Les chefs d’établissement auront la nécessite de réconcilier les enseignants avec leur environnement, de varier les modes et les domaines d’apprentissage. L’amélioration de la formation des maîtres doit marcher de pair avec des mesures d’accompagnement. Elle doit se faire sur place en priorité et dans les centres étrangers dans une moindre mesure pour des cas spécifiques. Cette formation visera à la fois l’enseignement classique, technique et professionnel. Nous ne saurons terminer sans donner la possibilité d’utiliser des ressources humaines qualifiées qui ont une certaine expérience d’aider à l’évaluation et de travailler avec les stagiaires et nouveaux recrus pour que nous ayons de bons cliches offerts a notre société. Nous devons opter tous pour une meilleure évaluation de nos professeurs. 155 Joubert Saint Juste For a Better Evaluation of High School Teachers at the College Baptiste of Fermathe Introduction Education holds a considerable place in all societies. It is by education that they apply themselves to keeping alive, to asserting their ideals, to making known their list of values; it [i.e. education] is the most important event in the life of every living being. To form the mind of someone, to form his intellectual and physical abilities, his moral sense, to teach him the customs of society, good manners, to develop a particular faculty or function, such is the role of education in a country. To complete such a task, men and women come from everywhere to add their contribution to the construction and beautification of this building. Many are those who are hired and do not have the qualification. It is a career which is learned. These days, several terms can hold our attention such as: pedagogical modernization, re-training course, new world of education. The true educator has a passion for constantly perfecting his teaching techniques. This is what motivates TOGO, an African teacher has repeated: “The most eminent men do not cease from cultivating themselves, or rather, the most eminent men are those who have never ceased and will never cease to work and perfect their studies.” Norberto [Bottani] has said that it is indispensible to evaluate one’s knowledge, one’s methodology and one’s pedagogical technique. Often we evaluate our children, but in spite of everything, we still do not have the results we wish for. It is high time to evaluate our work in society. As someone in charge of a secondary school, with the reports that have been made, the lowering of the level of the school, problems encountered as well as failures, it is necessary to ask ourselves 156 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest certain questions and think about the decisions that should be made. We have chosen to evaluate the work of the high school teachers at the College Baptiste of Fermathe. To accomplish this, we will point out the nuances of the evaluation, and its importance in an institution, and then show how and by whom the evaluation of the teachers was done, and then the advantages and the disadvantages; then we will give some ways to address the problem, and then provide a conclusion. This is what we will do. Definition of the Term “Evaluation” and its Importance in an Institution It is necessary to clarify the meanings and to distinguish certain terms which often cause confusion in the conversation of the uninitiated. Often the word “evaluation” lends itself to confusion. There are several fields in which it has a particular meaning. In the economic field, the experts use another word to designate the same term. They say they are doing an audit to determine wither the directors of enterprises are respecting the procedures that are in force. Some others say that they are doing an assessment of the business in the course of operations for a given time-period. In the religious field, Jesus the great Teacher uses the word evaluation which means to account for. This is clearly expressed in two parables: the parable of the talents found in Matthew chapter 25 and the parable of the ten minas in Luke 19:11—27. In the educational field, pedagogues use such a word to judge and relate observations on output or behaviour of students or teachers with pre-determined goals. They say that the word can have the meaning of noting and quantifying appreciation, which may be either qualitative or quantitative. Evaluation allows us to differentiate between competence and performance. This is what motivates Stauffenberg in his book on evaluation and decision making, to say “That evaluation is the process by which we obtain and define information useful for decision making. These decisions are concerned with the improvement of the output or action, or the improvement of the process.” 157 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich To evaluate someone is to determine his actions, to make a judgment about the tools being used. It is to consider results in order to plan solutions. It is criticizing constructively in order to make recommendations. In the world today, where pedagogical techniques are widely used, reseachers are of the opinion that improvement in this field is necessary. They agree to give their time and knowledge with a view to improving the quality of teaching. Often discussed are: Toward a Better Approach to Teaching (Gabrielle Barkany), The New World of Teaching (Norberto Bottani), the quality of teaching in society. It is necessary to evaluate the work we have done in the educational field. Even if there are contradictions, it is stll necessary. Why? In other words, what active part does evaluation have in the acquisition of knowledge and competence. It allows an organization to find out its weaknesses, reinforce its methods and revitalize its techniques. It is also useful for identifying bad practices, for making reports and for making necessary decisions. At the same time, it helps to reorganize knowledge, to meet the demands of a good school, and finally, for correcting certain errors and making good decisions. Today, the problem of evaluating teachers is right at the heart of the professional identity of the body of teachers and of those who are interested in the subject of education. It is sometimes what is at stake after political and ideological struggles. II. How to Evaluate the High School Teachers at the College Certain practices were adopted by those in charge of education in Haiti. They have been around for a long time and deserve to be exposed. A. Common Practices 1. The Ministry of National Education As those in charge, the evaluation of teachers was the main task of national education inspectors. They sometimes get help from experts in the field. Thus, they use three methods to fulfil their task. a) Questions: Questions about the teaching method used by the teacher and the way in which he evaluates the students 158 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest b) Observation: They come directly into the classrooms to observe the teacher and the students. c) The consideration of results: The method so often used by the United States and Canada. Do they really have enough time to determine clearly what is the competence, ability or incompetence? In France, reports on evaluation were done which confronted the teachers with a really basic problem. Specialized teachers realize that the checking of knowledge contradicts programmes defined in terms of objectives, levels and ability to be reached. They were not the only ones; the principal also had his share of the responsibility. 2. Those in management, more particularly the principal. They themselves use four methods to evaluate teachers. a)The first is the study of files during the times of recruitment. The candidates have to submit their file which includes a curriculum vitae and copies of their training programme; their educational history in education or their experience; their marital status because they think that married people are more responsible than some others; a certificate of good life and morals. With us, we are so often tricked by the number of frauds. b)They often base themselves on the results to evaluate our teachers, because it is the results which help us to compare ourselves to other well-known schools. They also allow us to ascertain our academic level. c)They make frequent visits to the classrooms to observe (like our inspectors) the quality of the teaching given by the teachers. d)A notebook is kept and given to the student committee of each class, in which the teachers must write the subject and the ideas communicated. This method allows those in charge to see if the teacher is using a good method or if routine and negligence are not hampering his work. e)Reports and information coming from parents and students. 159 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich The parents put the blame on the teachers and their teaching methods or on the constant reforms. The experts or politicians, on the other hand, see in this the inability of the school to reform itself. There is no one who is fully satisfied with the current evaluation system. Teachers have a tendency to place the responsibility for academic failure on the students who are supposedly victims of the climate of family and society in crisis, or of a consumer society, or of television, etc. As for the children, they accuse the teachers for the way in which they communicate their message and the outdated techniques they use. Whose fault is it? Mr. Thomas Gordon, in his book on effective teachers, gave his opinion: “Lamenting the decrease in the level of the school is doubtless as old as school itself. The feeling that students are weaker than past generations is a well-established prejudice which we can only now start to fight against thanks to evaluations systematically carried out from now on. We cannot avoid considering these comments which help us to evaluate our teachers. “The school is only as good as the teacher. The country is only as good as the school. The greatness of the country and the future of humanity is in the hands of teachers. Humanity will be made from what they [the teachers] have done in school.” What are the advantages and disadvantages of such practice? B. The Advantages and Disadvantages. 1. The Advantages. At first glance, the method of going through the Ministry and the principal has many advantages. They are all in search of excellence, for we are in an age of new technologies. The quality of teaching and the perfecting of teachers can easily be monitored, because teaching, learning and evaluation are very closely linked. To quote Dr. Thomas Gordon, the school has a double and a paradoxical mission to hand down the past and train for the future. Why do teachers need to be trained? Well, knowing is know-how. Students must be made to work with application and intelligence. Through See original, p. 7, footnote 1. See original, p. 7, footnote 2. 160 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest evaluation, we will discover the various problems that we can encounter in the classroom and apply the method appropriate for each case. We must evaluate our teachers, because to the child they are the representative of the adult he will be later on. Not evaluating our teachers equals failing in our mission. Anyone who owns a company but does not want to do an audit will not find out the strengths and weaknesses of that firm. We must see if our goal is being reached, if the methods and techniques being used satisfy the requirements of the Ministry of National Education and our curriculum, our vision. We must specify our pedagogical goals so that we remain in control of our own actions and we must clarify our methodological process to allow for a coherent evaluation. Common practices carried out in the school have helped us think about our weakness, our backwardness compared with the demands of a quality school. We are loitering too long; it is vital to understand that our school is supported by this community which reads us, encourages us and criticizes us. We must revise the available teaching materials, and our leadership, and give a worthwhile answer to this challenge which has been identified for a long time but not accepted, which is: A competent faculty. There may be advantages, but there are also disadvantages. 2. The disadvantages Several factors must be considered to explain why we are making no progress as far as good teacher evaluation is concerned. We must think about: a. A shortage of human resources According to an investigation carried out in 1980, ten percent of teachers who teach secondary school have received specialized academic training. The rest come from other academic centres of the Capital. In the provinces, it is enough to have two bachelor’s degrees (i.e. equivalent of two high school diplomas) to be accepted as a secondary school teacher. We do not have at our disposal enough competent and qualified people for our educational system. The Faculty of Law and Economics offers us only 40 percent of teachers specialized in French and Haitian Literature. The Faculty of Ethnology [?] and the Faculty of Science provide teachers of the social sciences. As for the Faculty of Agronomy and the Faculty of 161 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich Medicine and Pharmacy, they mostly form [artisans] of physiology and chemistry. The Faculty of Science remains the only centre for the training of mathematics and physics teachers. These days, the Teachers’ Training School is providing considerable help in this crisis. The level of success of students in the graduating class every year and there is only a limited number of students who wish to take on a teaching job to make a career out of it. They mention several reasons. For some, the teaching profession is still badly thought of. This kind of job is for losers. This is how teachers are found who do this job as a hobby, that is, while waiting for the job they really want. To make ends meet and to meed certain economic demands, family, basic needs, etc., they are forced to sell some courses, because, living in Haiti, where the level of unemployment is at its highest, there is not much choice. This is why we accept anybody to ensure that our children are taught. There is no need to speak of the poor training of these teachers, and their incompetence as to education. They have not received the cal; the students feel that they are the victims in this kind of system. Pedagogical standards are not respected; the teachers are not educators, and it is doubtful whether messages [ideas?] are passed on. We should never place just anyone just anywhere. b. Sociopolitical troubles. Haiti, a country in the Greater Antilles, is a place where patriots do not get along with their own people. There are many victims of the awkward political situations in Haiti. Canada, France and the United States get the most benefit from this. To save their skins and guarantee the safety of their families, some teachers have been forced to flee which explains this shortage of human resources in education. So as not to be eliminated or reported, the teacher withholds information and is limited in his research. Fear is a major handicap in our educational system. This kind of situation and atmosphere will encourage in these clumsy teachers routine and negligence, two fierce enemies of success. c. Inability to meet financial requirements Complete and regular evaluation with effective observation in both 162 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest classrooms and schools, appreciation of the teacher’s knowledge, active participation by confirmed colleagues, and detailed examination of the follow-up to be given after evaluation, (whether for a training session of professional improvement or for a promotion), all these operations are costly both in time and money. Since the management and administrative staff cannot meet the demands made by the teachers, motivation is replaced by discouragement. Some of our teachers, even when they are not qualified, simply lack interest. Our students, as well as their parents, and even members of the management become victims. The teachers have become rebellious and do not want to be evaluated. They bar the way and refuse to cooperate for the better running of the school. As those who are in a position of responsibility, should we sink into discouragement and not think about ways in which to take up this challenge? III. Steps to correcting the situation In going over the different problems we have encountered and wishing like responsible parents to resolve in such a crisis, we want to offer certain recommendations. The first measure to think about is to revise our conditions for recruiting. A. Conditions for recruiting We must admit, as Norberto Bottani, the greatest pedagogue of all time, has so well said: “That you have to check the oil, the motor and the car.” Our criteria of evaluation deserve to be reformed. Several criteria should be considered: 1. Competence: We must emphasize competence. It is under the impetus of professional teaching, of systems of reference, of degrees and of professional activities that evaluation of competence got into the educational system. The evaluation of competence or mastery of knowledge and know-how enables the carrying out of academic tassks. Information about the process of learning by the students will be considered as well as the results. See original, p. 9, footnote 3. 163 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich 2. Qualification: In the area of work, qualification has always been influenced by the importance of mechanization. New technical systems have imposed new qualifications. Work must adapt, be formed, evolve as a function of technology. The concept of qualification ought to be very well understood so as not to be confused with competence. Qualification evolves over time. Dominique Monjardet helps us to tell the difference. Listen to what he says: “Training is necessary to gain competence. […] One should not confuse individual qualities and the field….” Dr. A. Touraine, another specialist in the field, says “that a difference must be established between the a man’s qualification and job qualification. However,” he continues, “qualification would be more fairly described as a social relation which is a mixture of personal qualities, training, and technical requirements.” In the field of education, for example, qualification brings together academic and technical knowledge. It is the result of a bundle of needs. In our recruitment system, we must analyze the experience gained by the person. It guarantees a good result and very early success. We admit that experience is learned over time, but no one wants to be the guinea-pig of the first experiment by a medical trainee. A training period must be required because it will all the assimilation of concepts and the maturity necessary to face the challenges and risks of the job. 3. Health certificate: We must take into account the health condition of our teachers. We must ensure that the teacher is in good health because these days, the risks are incalculable and there are many victims who are, without knowing it, infected and affected by the contagious illnesses of their teachers. B. Forming a strong evaluation committee No one is fully satisfied with the current system of inspection, in spite of all the reforms which take place one after another without resulting in any real See original, p. 9, footnote 4. See original, p. 9, footnote 5. 164 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest changes. Who can or should evaluate teachers? “Only someone such as the area pedagogical inspector, outside the school and qualified in the discipline which we teach can evaluate us.” This was the answer of the teachers who were favourable to the French dialogue on teacher training. It is therefore necessary that a strong evaluation committee be formed so that the judging of teachers may be done impartially. This committee will include: A psychologist, a teaching specialist, a responsible parent gifted in education, a career teacher, a chartered accountant and above all an administrator who is a Christian. We admit that this is not an exhaustive list. Other executives can be added. Their delicate assignment will be to come to a good conclusion in a recruitment, to follow and to observe the areas in which the institution has needs. They will have moreover the heavy responsibility of working together with those in charge and the managerial staff in order to meet certain challenges. They will have to identify problems that the managerial staff and the institution will experience and they will submit a written report that will direct the planning of training meetings in order to meet the challenges. Organizing training seminars After the good work of the committee the most important thing is continuity. There must be follow-up. Identifying problems without figuring out a way to solve them is a waste of time. This team will help as much as possible to bring in the staff in order simultaneously to raise the level and to correct certain errors caused by routine and by negligence. The first to benefit by this will be the teachers, then the students and parents, and finally the institution. The time will be determined together with those in charge. The problem of remuneration In Haiti we have an old saying which says “Good health [a prosperous life] is costly” [this is a Creole proverb your mother says to make you want to go to college or lycee]. To reach such an achievement, of course there will be a price to pay. We must make sure that a sum of money earmarked for this See original, p. 10, footnote 6. 165 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich purpose is set aside. If provision has not been made for this, we must use the necessary techniques to reach this goal. We must organize activities outside of school to acquire funds. We must write to certain friends in order to receive their gifts. In the yearly budget we must allow a certain sum especially for the continued training of our teachers. The teachers themselves will be able to help realize this kind of project because they will be the first to benefit by it. Bonuses, student grants, the right to insurance coverage, a retirement pensions, etc., are very useful and efficient. We must also have a marking system for teachers in order to encourage them. This would be based on their qualification, their seniority, their competence, the obtained results, and continued training to satisfy certain requirements. The condition of the school. Another step to consider in order to have good evaluation is to take into account the condition of the school. You must check the car, not just the motor. We must create a quality environment. Good organization of space will make it easier to manage the classroom well. Knowing the rules and the roles makes the work easier. The school must be open to life (values, aptitudes, knowledge, etc.). The teachers are facilitators and the children are the centre of interest. In his well-known book on savoir-vivre and education, Antoine Laguerre stated: “The better the school, the better the country. The better the teacher, the better the school. The better the school the better the country.” We must not discourage those who want to contribute to the construction of the great structure which is education. We will do our best to have the necessary technical [teaching] materials and the required school materials and meet the needs of a good school. Discussing and analyzing our information sources for evaluation. Actually the children, the parents and the results we have obtained are the means by which we evaluate teachers. We must have a critical mind to check the information we have received in order to come to the right conclusions. Several factors can be at the root of a bad judgment: the settling of scores, 166 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest prejudices, etc. Yes, we must emphasize these things, but we must also find the right balance between them so that our institution will be pleasing to God and to the whole community. Conclusion Everyone recognizes the necessity these days of evaluating our teachers. We must choose our priorities and take action at the same time. To ensure this priority, those in charge will undertake, in collaboration with the suggested committee, a systematic investigation on the needs for teacher training. We will have work to do as far as operational facilities and learning [training] evaluations are concerned. It has been stated that he best results for improved teacher evaluation were achieved by schools that had a good management system. Hence the vital importance of investing in the training of principals which will then allow for a rational, less costly and more profitable management of the program for continued training of teachers. We would wish the Haitian government to play its part in raising the level of the quality of teaching, in reinforcing the school inspection system, in gradually raising the national standards and at the same time substantially increasing teachers’ salaries. In the national budget, careful consideration should be made to allow the establishment of an educational bank which would lessen the pain and misery of our teachers. We hope that the government and school principals think about how necessary it is to introduce interpersonal relationships in learning while seeing to it that teachers have good training, psychological balance, and a decent salary. The government will also be able to assist in the reorganizing and modernizing of teachers’ training schools, with the aim of raising the professional level of teachers. Principals well need to reconcile teachers to their environment, to vary the methods and fields of learning [training]. Improvement in teacher training should go together with other steps. It must take place on the job as a priority, and to a lesser extent in foreign centres in particular cases. This training aims at classical, technical and professional teaching. We could not conclude without offering the possibility of using qualified human resources who have a certain amount of experience to help 167 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich in evaluation and in working with trainees and new recruits, so that we can have good patterns that can be offered to our society. We must all opt for better evaluation of our teachers. 168 Esdras Sainval La Gestion de Salle de Classe : un Défît à relever via l’Education Chrétienne, la Discipline et des Sanctions appropriées Introduction Administrer c’est en fait examiner le travail accompli, c’est s’apprêter à mener des enquêtes pour évaluer le résultat obtenu, autrement dit, pour estimer le degré de concordance entre ce qui a été projeté et ce qui est réalisé. Administrer, sur le plan scolaire, c’est parfois se borner à entendre ce que les élèves ont comme acquis, à chercher les fautes oubliées dans les cahiers, à se tenir sur les seuils d’une porte, la montre à la main, pour voir quand les maîtres et les élèves s’amènent en classe, comment sont disposés ces derniers etc. C’est ainsi qu’une enquête a été menée, par nous, auprès des écoles baptistes conservatrices de Saint Raphaël Nous avons fait les constats que voici : Les élèves ne s’amènent pas en classe à temps, les élèves se plaignent du fait que les maîtres ne préparent pas leurs leçons avant de venir en classe : les principes d’autorité et de responsabilité, de l’unité de commandement, de l’unité de Direction, de discipline, de la subordination de l’intérêt, d’ordre, de hiérarchie, de subordination de l’intérêt particulier à l’intérêt général, ne sont pas à l’ordre du jour, d’où une mauvaise gestion de la salle de classe. Sachant que le concept d’Administration scolaire nous laisse croire que toute mesure relevant de la bonne Administration doit s’inspirer d’une certaine assistance tendant à améliorer, à corriger, 169 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich à éviter les déficiences et à aider les maîtres à se parfaire en matière de gestion de la salle de classe, Nous nous évertuerons à offrir à nos collaborateurs, avec les faibles moyens en notre pouvoir, une formation les habilitant à mieux organiser l’école au quadruple point de vue administratif, matériel, pédagogique et académique C’est un fait que, compte tenu des faibles moyens que nous avons disposés et notre Ignorance de l’importance de la formation chrétienne, de la discipline et des sanctions appropriées aux infractions, nous avons échoué en matière de gestion de salle de classe dans nos écoles. Pour lever le défi, nous mettrons l’accent sur l’éducation chrétienne, la discipline et des sanctions y relatives de même que la notion de responsabilité, lors de nos éventuels séminaires. L’ éducation chrétienne ou la formation du chrétien Lorsqu’au début de son ministère public, le divin Maître, entré dans les eaux du Jourdain, reçut des mains du St Jean-Baptiste le baptême, le ciel s’ouvrit : Le Saint-Esprit , sous la forme d’une colombe, vint planer au-dessus du Sauveur, et une voix, celle du Père, se fit entendre : « Celui-ci, disait-elle, est mon Fils bien aimé, en qui je me suis complu »( mat 3 :16,17) , A chaque baptême se renouvelle en quelque manière, cette scène grandiose. Au moment où le nouveau baptisé est régénéré par l’eau baptismale et qu’il est marqué du sceau de la ressemblance du Christ, le Saint-Esprit reprend possession de son âme et l’envahit de sa charité. Le Père se plait à reconnaître en lui «son fils bien-aimé. » En assumant l’éducation de ce baptisé, les parents devront lui apprendre à connaître à aimer son Père du ciel et se comporter dans toutes ses actions en « fils de Dieu. » Le fruit de l’éducation chrétienne est l’homme surnaturel qui pense, agit avec constance et avec esprit de suite, suivant la droite raison éclairée par la lumière surnaturelle des exemples et de la doctrine du Christ. Les directeurs et surtout les instituteurs ne rempliront leur devoir que si, en même temps qu’ils apprennent à l’enfant à soumettre leurs instincts à la raison, ils s’efforcent de lui communiquer le secret de subordonner sa raison à la foi, en s’inspirant dans toutes ses pensées, comme dans tous ses gestes 170 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest des exemples de Christ. Former un homme est une grande tâche, éduquer un chrétien est plus belle et plus sublime encore. En “fait, dès que s’éveillent chez l’enfant son intelligence et sa conscience, une impulsion spontanée l’entraîne vers Dieu. Tout comme l’appel du sang le porte vers son père, sa mère, ses frères et ses sœurs, ainsi l’Esprit du Père et du Fils le poussent vers tous ceux qu l’aident à s’élever à la dignité de son être. Ainsi, l’apprenant, instruit dans la voie de l’Eternel, s’apprête à coopérer avec son maître en vue d’une meilleure gestion de salle de classe. Pourtant jadis, et même maintenant, pour certaines écoles, ce sont trop souvent les éducateurs eux-mêmes, insouciants ou mauvais chrétiens qui, « éteignent » en lui cet Esprit qui aspire à se manifester : « Nos actions parlent plus haut que nos paroles. » Pour peu que l’on se mêle aux enfants et qu’on ausculte leur cœur, on demeure frappé de cette sorte d’instinct qui oriente leur âme et leur esprit vers Dieu... Et l’œuvre difficile mais pleine d’attrait, c’est justement, sans détruire cette exquise naïveté ni blesser cette délicatesse de la jeune âme, d’introduire en elle la netteté, la justesse, les habitudes rigoureuses et réfléchies de l’esprit. La pratique courante n’a été autre que la Bible a été enseignée par des éducateurs non spirituellement et intellectuellement qualifiés. A cause des faibles moyens économiques que nous avons disposés, nous n’avons pas pu embaucher un éducateur qui enseignerait seulement la Bible, ou bien recruter des maîtres spirituellement et intellectuellement qualifiés. D’où le règne du désordre, autrement dit, la source principale de la gestion inefficace des salles de classe dans nos écoles : On ne peut pas financer, on ne peut pas tout aussi bien commander ou gérer. Est-il vraiment vrai si on ne peut pas financer, on ne peut pas gérer ? N’est-ce pas aussi un manque d’honnêteté et de sens de responsabilité que de ne pas bien gérer sa salle de classe pour n’être pas bien rémunéré ? Est-il acceptable, en dépit des faibles moyens que nous disposons, d’embaucher des enseignants non chrétiens ? En fait, que l’on réponde par oui ou par non, nos salles de classe doivent être bien gérées par des maîtres chrétiens, qualifiés, c’est à dire compétents, spirituels et responsables. Car, il peut y avoir de l’amélioration. Pour y parvenir, nous organiserons des séminaires pour les maîtres de manière à 171 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich leur inculquer des notions de responsabilité, de discipline et de sanctions. La responsabilité, la discipline et les sanctions sont les thèmes à débattre au cours des éventuels ateliers. A. Définition de la Responsabilité La responsabilité est une situation humaine fondamentale dont la notion est au centre même de la morale. La conscience morale nous en donne immédiatement même le sens et le devoir l’appelle un corollaire inévitable. L’homme s’éprouve responsable dans la vie morale et ne peut sans mauvaise foi refuser d’en convenir. La responsabilité se définit : l’obligation de répondre de ses actes, d’en rendre compte et d’en assumer les conséquences. B. Responsabilité objective ou sociale Dans son aspect objectif et par conséquent social, la responsabilité est l’obligation de répondre de ses actes devant autrui ou la société, dans la mesure ou ils les concernent et les intéressent au nom des principes de la morale sociale ou des règles établies par la loi. Ainsi entendue, la responsabilité peut être :. - diffuse quand elle nous lie aux réactions de l’opinion, à l’approbation et à la réprobation vagues et contingentes qui en procèdent - Contractuelle quand elle découle des engagements que nous avons pris, même à vil prix, au terme d’un contrat à durée déterminée ou indéterminée, privé ou public, d’ordre professionnel, économique, politique, national ou international - Civile quand elle est l’obligation de réparer les torts et les dommages commis à l’égard d’autrui, dans les conditions prévues par la loi. Elle n’implique pas forcément la culpabilité si nous n’avons pas eu l’intention de porter préjudice à autrui mais il incombe aux magistrats de concilier les exigences de la réparation avec légitimité de l’imputation - Pénale et c’est la situation de celui qui peut être légalement et justement poursuivi comme coupable d’avoir volontairement 172 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest transgressé une loi du code pénal, l’interdiction de l’homicide par exemple. Il est à retenir que la responsabilité est aussi subjective ou morale et se définit : la situation d’un être conscient à l’égard des actes qu’il a réellement, librement voulus et dont il doit rendre compte d’abord devant la conscience morale, présente en lui en tant qu’il participe de la nature humaine universelle. Par cette forme de responsabilité, l’Administrateur, le coordonnateur, plus précisément les enseignants doivent se sentir profondément engagés dans l’acte, autrement dit dans la formation chrétienne, intellectuelle, sociale de l’apprenant, non seulement au regard de l’exécution, mais aussi au regard de l’intention qui les anime, de telle sorte qu’ils devront encourir le blâme ou l’estime qui s’attacheront aux motifs de leurs actions. Il est bien évident que la responsabilité suppose la liberté comme condition sine qua non et que toute limite du coté de la liberté entraîne ipso facto une réduction de la responsabilité. En ce sens, aucune forme de contrainte n’a été et ne sera exercée lors de l’embauchage d’un coordonnateur ou d’un éducateur. En cela, ils doivent s ‘apprêter à coopérer avec nous autres administrateurs pour permettre une meilleure gestion via l’éducation chrétienne de salle de classe, le reflet de l’amour de Dieu dans leur vie, la discipline étant la base de l’éducation chrétienne et des sanctions proportionnelles au degré de l’infraction. En réalité, ce serait faillir à notre devoir de parler de l’éducation chrétienne, de la notion de responsabilité sans montrer comment la discipline et les sanctions ont à s’exercer dans la formation des Esprits et des âmes. En effet, l’art de discipliner réside dans le secret de se faire obéir. Ce n’est pas tout de donner des ordres et de les imposer, il faut qu’ils soient acceptés librement et exécutés allègrement. Ce résultat est assuré à condition de « bien commander », et nous voulons dire par là : appliquer à bon escient, sobrement, clairement, fermement. A bon escient Avant d’émettre leurs ordres, l’Administrateur, le directeur, le coordonnateur et les enseignants ont à conférer ensemble et à se demander s’ils sont conformes au but éducatif poursuivi et efficace à le promouvoir. En 173 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich même temps, ils « soupèseront » leurs prescriptions afin de ne pas charger leur apprenant d’un fardeau qui dépasse ses forces physiques, morales et nerveuses. Ils se garderont d’agir sous la pression des passions surexcitées ou sous le coup d’un énervement : leurs injonctions comme leurs punitions seraient exposées à être maladroites, déraisonnables et accablantes. En dehors des décisions graves et importantes, les éducateurs, pour procéder avec cette sage pondération, n’ont nullement besoin d’instituer à chaque coup une séance délibérative en règle. L’habitude de la réflexion jointe à la maîtrise de soi leur permettra des interventions à la fois rapides et sûres L’entente du maître, du coordonnateur, de l’administrateur, du directeur et même des parents de l’apprenant sur le processus à suivre est indispensable dans l’émission et l’application de la discipline. Sobrement Trop de recommandations à la fois, si elles ne provoquent pas le dégoût de la soumission et n’excitent pas à la révolte, auront pour effet certain de décourager la meilleure volonté : autrement dit, multiplier les ordres est aussi désastreux que de les accumuler. Cependant, ces ordres sont préalables aux sanctions. Judicieux comme il est, l’apprenant saisit d’instinct qu’une telle profusion d’ordres est l’effet d’une manie. Que dire lorsque les ordres non seulement se multiplient, mais aussi se contredisent les uns les autres ? Une seule prescription à la fois et souvent répétée au cours d’une séance, voilà la bonne méthode. Clairement Les ordres doivent être formulés d’une façon précise, sans ambiguïté, en termes concrets. Il faut pas que les éducateurs disent « Mon enfant, sois sage » « Un enfant doit avoir égard pour les grandes personnes ». Mais dites « Mon petit, un garçon bien élevé laisse toujours les grandes personnes passer avant lui, en voyage, il cède la place à une dame, sans cela, obligée de rester debout. » Poliment Nous utiliserons d’un ton ferme, mais respectueux. L’amour et l’affection 174 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest doivent se manifester jusque dans le commandement. Le respect dû à l’enfant nous interdit la dureté, la rudesse ou la grossièreté. Ni moquerie, ni ironie ! Ce serait provoquer la guerre ou donner naissance à une rancune tenace et amère. Nous croyons fermement que l’affabilité, le reflet de l’amour de Dieu aplanissent les difficultés, atténuent les heurts et engendrent l’obéissance. Une fois les ordres donnés, veillons à leur exécution avec une fermeté inflexible. L’enfant mettra tout en œuvre pour éluder ou annuler ce qui lui coûte. Jamais un éducateur digne de ce nom ne consentira à « capituler ». à se laisser manœuvrer. Est-ce à dire qu’il ne faille jamais revenir en arrière, maintenir malgré et contre tout une ligne de conduite qui s’avère nocive ? « Il est de la nature de l’homme de se tromper » dit le proverbe, et les éducateurs ne sont pas infaillibles. C’est ainsi qu’un changement de tactique finira parfois par s’imposer, lorsque le bien de l’apprenant le demandera. Corriger son erreur est une preuve de sagesse ! Et au Père Gatry d’avancer : « Quand je m’aperçois que je me suis trompé, je biffe l’erreur et je ne me sens pas humilié. » Les Sanctions L’idée de sanction semble découler naturellement de l’obligation morale et plus encore de la responsabilité. Elle est nécessairement liée à l’idée que l’homme doit rendre compte de ses actes, en assumant les conséquences, en payer ou en recevoir le prix selon qu’il a commis des fautes ou acquis des mérites dignes d’être récompensés. Aux yeux du moraliste, il y a deux sortes de sanctions : sanctions morales, les récompenses ou sanctions rétributives, le blâme, l’éloge et les châtiments ou sanctions répressives, punitives. La sanction morale, semble t-il, obtient son maximum d’effet au cours de la seconde enfance, entre sept et douze ans. L’apprenant, dominé par ses instincts, n’y est pas encore sensible. L’adolescent, lui, s’essaie davantage à raisonner sa conduite. A l’âge intermédiaire, la conscience de l’enfant s’éveille à la vie morale et trouve dans l’éloge, les récompenses et le blâme, un guide et un appui. Grâce à la sentence laudative, ou désapprobatrice qualifiant ses actes, l’apprenant s’habitue à percevoir toujours plus nettement, la voix intime qui le détourne du mal et l’incite au bien, et à prêter l’oreille à son juge intérieur dont les éducateurs ne sont que l’écho. Manier l’éloge et surtout le blâme ! rien de plus délicat. « Pour jouer de ce clavier-là, écrit un 175 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich publiciste, il faut avoir énormément de doigté ; l’instrument est délicat, et un rien suffit pour qu’on fasse une fausse note, » c’est à ce niveau que, dans la recherche que nous avons faite auprès de nos écoles, nombre d’entre elles ont échoué. Parfois on ne blâme presque pas et si on le fait, on le fait mal En fait, blâmer l’enfant est chose facile. Le difficile est de le rendre bienfaisant de manière que l’enfant en tire profit et se décide à s’amender. Utilisé avec adresse, le blâme est plus formateur que le châtiment corporel. « La punition par la bouche, disait déjà Mme de Maintenon, a un effet moral plus efficace que la punition matérielle. » Cependant, même administrés avec les ménagements voulus, le blâme reste malgré tout, paralysant et déprimant. Par ailleurs, l’éloge, au contraire, donne des ailes. Il soulève l’âme et lui donne de l’entrain et de l’élan. L’enfant agira bien, dès lors qu’il se persuade qu’il en est capable. La confiance en soi est source de force et d’audace ; rien n’assure mieux le succès. L’optimisme doit présider à l’éducation. Enfin, si le blâme et l’éloge relèvent de la sanction morale, l’éducation utilise, comme dernière instance et comme ultime recours pour assouplir une volonté récalcitrante, un autre moyen de redressement, marque d’un certain élément de contrainte : la correction. Tous les pédagogues la réservent à l’enfance : de trois à douze ans environ. Elle ne convient guerre à l’adolescence. Ajoutons que bien des parents se voient acculés à ce procédé violent uniquement parce qu’ils Ignorent l’art de bien diriger et de bien commander. • Les enfants, somme toute, payent la rançon de la faiblesse ou de la maladresse. Nous connaissons des parents, des maîtres et des maîtresses d’école, docilement obéis,sans avoir jamais à sévir. Une telle emprise suppose, nous n’en disconvenons pas, des dons et des qualités exceptionnelles. Il peut arriver, cependant, que les parents ne sont pas en faute. Il est des natures particulièrement difficiles, soit par moment, soit dans l’ensemble de leur conduite, que l’éloge et le blâme ne suffisent pas à régler une certaine contrainte, dès lors, s’Impose, comme le seul moyen de rétablir la discipline et d’assurer l’ordre dans la soumission. En tout dernier ressort, la recherche m’a permis de réaliser ma faiblesse en tant qu’administrateur et celle de mes administrés. Connaître c’est faire, dit John Dewy, un grand éducateur américain. Si on ne fait pas, c’est 176 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest qu’on ne connaît pas. Je veux dire par là : vu les faibles moyens dont mon administration dispose, je devais aussi souvent que possible, organiser des séminaires pour mes collaborateurs aux fins de leur inculquer les notions de responsabilités, de discipline, de sanction, de leur parler ou leur enseigner les principes d’administration qui concernent surtout la direction des hommes au travail, selon Henry Fayol : 1- Division du travail : C’est le droit de spécialiser les maîtres afin de les rendre plus compétents, plus qualifiés 2- Autorité et responsabilité : C’est le droit de donner des ordres et le pouvoir de les faire exécuter 3- Discipline : C’est l’obligation d’obéir selon les lois établies. 4- Unité de Direction : Les personnes travaillant dans un même but, doivent avoir un seul chef et un seul programme 5- Unité de commandement : Chaque homme ne doit avoir qu’un seul chef 6- Subordination : De l’intérêt particulier à l’intérêt général. 7- Rémunération : Elle doit être proportionnelle aux efforts faits pour l’entreprise. 8- Hiérarchie : La hiérarchie est nécessaire mais les communications latérales le sont aussi. 9- Ordre : A la fois matériel et moral, 11 signifie une place pour chaque personne et chaque personne à sa place 10- Stabilité du personnel : Il faut du temps pour bien remplir une fonction. 11- Ect... Suivant les principes Tayloriens ci-dessus, j’ai échoué à bien des égards. Mais ce qui est Important, je finirai par me réparer par la prise en charge de ma responsabilité, par la formation continue de mes collaborateurs, laquelle formation les portera à être performants et responsables, et finalement par une plus juste rémunération, par la prière personnelle, la dévotion dans les écoles et avec les maîtres, et avec les élèves. 177 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich Conclusion Tout compte fait, nos écoles ont fonctionné pour fonctionner. Car, ni de notre coté, ni du coté de nos collaborateurs, il n’a été question d’aucune prise en charge sérieuse. Mais, maintenant, touchant plus à fond notre responsabilité devant le Dieu de notre conscience, devant les parents des élèves, devant la mission qui nous subventionne, devant l’avenir et la société, nous générerons des fonds et organiserons des séminaires et ferons de notre mieux pour être souvent présent aux établissements scolaires pour faire certain que les éducateurs jouent leur rôle à bon escient, autrement dit, avec science et conscience. Et ce sera l’ère de bonne gestion de salle de classe. 178 Esdras Sainval Classroom Management: a Challenge to take up via Christian Education, Discipline and appropriate Sanctions Introduction To administrate is in fact to examine the accomplished work, it is to prepare oneself to lead inquests to evaluate the obtained result, in other words, to estimate the degree of concordance between that which was anticipated and that which resulted. To administrate, on the school plan is sometimes to content oneself with hearing what students have acquired, to look for the forgotten mistakes in the workbooks, and to wait on the threshold of the door, watch in hand to see when teachers and students arrive for class, how they are disposed, etc. This is how an inquest was performed, by us, at the conservative Baptist school Saint Raphael. We have made the following observations: The students do not come to class on time, the students complain about the fact that teachers do not prepare their lessons before coming to class: the principles of authority and responsibility, unity of command and Management, discipline, subordination of interest, order, hierarchy, subordination of interest particularly in general interest, are not on the agenda, instead of a poor class management. Knowing that the concept of school Administration leaves us to believe that any measure of taking up good administration must be inspired from a certain assistance holding to improve, correct, 179 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich avoid deficiencies and help teachers to perfect class management, we try our utmost to offer ourselves to our collaborators with the weak means in our power, a form of habilitating them to better organize the school from the quadruple administrative, material, pedagogical, and academic point of view. It is a fact that, taking account of the weak means that we have at our disposal and our ignorance of the importance of Christian training, of discipline and the appropriate sanctions to infractions, we have failed in the task of class management in our schools. To take up this challenge, we put the emphasis on Christian education, the discipline and sanctions related to it the same as the notion of responsibility, at the time of our eventual seminars. Christian education or Christian training When at the start of his public ministry, the divine Master, entered in the waters of the Jordan, received baptism from the hands of St. John the Baptist, the sky opened up.: the Holy Spirit, in the form of a dove, came to rest on the Saviour, and a voice, hat of the Father, was heard: “”This, it said, is my Son whom I love, and with him I am well pleased” (Matt. 3: 1617). At each baptism this grand scene is renewed, in some manner. At the moment when the newly baptized is reborn through the baptismal water and is marked with the seal of the resemblance of Christ, the Holy Spirit enters his soul and fills him with love. The Father is pleased to recognize in him “his son whom he loves”. In assuming the education of this baptized one, the parents should teach him to know to love his Father in heaven and to comport himself in all actions as a “son of God”. The fruit of Christian education is the supernatural man who thinks, acts with steadfastness and with hope to come, following the right path illuminated by the supernatural light of the examples and doctrine of Christ. The directors and above all teachers only do their duty if at the same time that they teach the child to submit their instincts to reason, they try to communicate to him the secret of subordinating reason to the faith, in drawing inspiration in all his thoughts like in all the gestures of the examples of Christ. To mould a man is a great 180 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest task, to educate a Christian is even more beautiful and sublime. In fact, as soon as the intelligence and conscience of the child is awakened, a spontaneous impulse draws him to God. Just like the call of blood carries towards its father, mother, brothers and sisters, so the Spirit of the Father and the Son push him toward all those who help him to raise the dignity of his being. So, the learner, instructed in the way of the Eternal, prepares himself to cooperate with his teacher in the idea of a better classroom management. However old fashioned, and even now, pour certain schools, it is too often the educators themselves, heedless or bad Christians who, “extinguish” in him the Spirit who tries to manifest himself: “Our actions speak louder than our words.” As long as one mixes with children and sound their heart one remains hit with this type of instinct that orients their soul and spirit to God... And the difficult work but full of attraction, is rightly, without destroying this exquisite naivety nor hurt this delicateness of the young soul, to introduce in it cleanness, justice, rigorous habits reflecting the spirit. The current practice has not been different than the Bible has been taught by educators not spiritually or intellectually qualified. Because of the weak economic means at our disposal, we have not been able to hire an educator who would teach only the Bible, or even recruit teachers spiritually and intellectually qualified. From this comes the reign of disorder, in other words, the main source of ineffective classroom management in our schools: one cannot finance, one cannot direct or run everything as well. Is it really true if one cannot finance, one cannot direct? Is it not also a lack of honesty and sense of responsibility to run the class well only if one is well paid for it? Is it acceptable, despite the feeble means available to us, to hire non-Christian teachers? In fact, whether one responds with yes or no, our classrooms should be well run by qualified Christian teachers, that is to say competent, spiritual, and responsible. Because, there could be improvement there. To achieve this, we will organize seminars for teachers to inculcate notions of responsibility, discipline, and sanctions. Responsibility, discipline and sanctions are the themes to debate in the course of possible workshops. 181 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich A. Definition of Responsibility Responsibility is a fundamental human situation of which the notion is at the core the same as morals. Moral conscience gives us even immediately the sense and the call of duty as an inevitable consequence. Man proves himself responsible in moral life and cannot without bad faith refuse to acknowledge it. Responsibility defines itself: the obligation to respond to one’s acts, to be held accountable and to assume the consequences for them. B. Objective and Social Responsibility In its objective aspect and by social consequence, responsibility is the obligation to respond to one’s actions before others or society, in the measure that one’s actions concern them or interest them in the name of the principles of social morality, or the rules established by the law. This understood, responsibility can be: - Spread when it ties us to reactions of opinion, to vague approval, and disapproval and contingents that follow -Contractual when it ensues from engagements that we have made, even at a very low price, to the term of a contract of determined or undetermined duration, private or public, of a professional, economical, political, national, or international order -Civil when it is the obligation to repair wrongs and errors committed toward others, in the conditions laid out by the law. It does not necessarily imply culpability if we have not had the intention of carrying prejudice to others but it falls to the magistrates to reconcile the demands of the rectification legitimately with the charge -Penal and it is the situation in which one can be legally and justly pursued as guilty of having voluntarily transgressed a law of the penal code, the prohibition of homicide, for example. It is to be remembered that responsibility is also subjective or moral, and is defined: the situation of a conscious being to consider the acts that he has truly, freely wanted and of which he must give account first before 182 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest the morale conscience, present inside himself as he participates in universal human nature. By this form of responsibility, the administrator, the coordinator, more precisely the teachers must feel profoundly engaged in the act, otherwise stated in Christian development, intellectual, social of the learner, not only to look at the execution but to look at the intention that drives them, of such a sort that they should incur the blame or esteem that will be attached to the motives of their actions. It is quite evident that responsibility supposes freedom as a sine qua non condition and that all limits on the side of freedom involve ipso facto a reduction of the responsibility. In this sense, no form of constraint has been nor will be exercised during the employment of a coordinator or an educator. In that, they should prepare themselves to cooperate with us other administrators to permit a better classroom management through Christian education, the reflection of God’s love in their life, discipline being the basis of Christian education and of consequences proportionate to the degree of the infraction. In reality, this would fall to our task to speak of Christian education, of the notion of responsibility without showing how discipline and consequences have to be exercised in the development of Spirits and of souls. In effect, the art of discipline resides in the secret of making oneself obey. It is not everything to give orders and impose them, they must be freely accepted and cheerfully executed. This result is assured in the condition of “commanding well” and we mean to say by that: to apply advisedly, simply, clearly, and firmly. Advisedly Before giving out their orders, the Administrator, the director, the coordinator, and the teachers have to confer together and to ask themselves if they are conforming to the pursued educational goal and are efficient to promote it. At the same time, they will weigh up their instructions in order to not overload their student with a load that overwhelms their physical, moral, and nervous forces. They will keep themselves from acting under the pressure of overexcited passion or through irritation: their injunctions 183 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich as their punishments would be exposed to be awkward, unreasonable, and oppressive. Outside of serious and important decisions, educators, to proceed with this wise thought, have no need to institute every time a deliberative session in rule. The habit of reflection joined with self-mastery will allow them rapid and sure interventions. The understanding of the master, of the coordinator, of the administrator, of the director and even of the parents of the learner on the process to follow is indispensable in the emission and application of discipline. Simply Too many recommendations at once, if they do not provoke the disgust of submission and do not instill revolt, will certainly have the effect of discouraging the best intentions: otherwise said, multiple orders are as disastrous as accumulating them. However, these orders are preliminary to consequences. Judicious as it is, the learner understands by instinct that such a profusion of orders is the effect of an odd habit. Who can say when the orders no only multiply, but also contradict each other? One sole prescription at a time and often repeated in the course of a session, this is the right method. Clearly Orders should be formulated in a precise way, without ambiguity, in concrete terms. Educators must not say “My child, be wise” “ A child must have consideration for grown ups”. But say “My child, a well raised boy always lets grown ups pass before him, on a journey, he gives his place to a lady, without it, obliged to remain standing.” Politely We will use a firm, but respectful tone. Love and affection should be manifested as in the commandment. The respect due to the student forbids hardness, rudeness, or crudeness. Nor mockery, nor irony! This would provoke war or give birth to a bitter and lingering grudge. We belief firmly that affability, the reflection of love of God smoothes over difficulties, 184 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest appeasing clashes and engendering obedience. Once the orders are given, we keep watch over their execution with an inflexible firmness. The child will do everything to avoid or stop that which costs him. Never will an educator worthy of the title consent to “give in” to let himself be manipulated. Is that to say that he must never recover last, maintain despite and against everything a line of conduct that turns out to be harmful? “It is human nature to make mistakes” says the proverb, and educators are not infallible. It is thus that a change in tactic will sometimes be imposed, when the good of the learner requires it. To correct one’s mistake is a proof of wisdom! And as Father Gary says, “When I perceive that I have made a mistake, I strike out the error and I do not feel humiliated”. Sanctions The idea of consequence seems to derive naturally from moral obligation and still more from responsibility. It is necessarily tied to the idea that man must be held accountable for his acts, assuming the consequences, in paying or receiving the price according as he made mistakes or acquired deserving credit for being rewarded. To the eyes of the moralist, there are two types of sanctions: moral sanctions, the rewards or consequences retributive, blame, praise, and chastisements or repressive, punitive consequences. The moral sanction seems to obtain maximum effect in the course of the second childhood, between seven and twelve years. The learner, dominated by his instincts, is not yet sensitive to it. The adolescent, he, tries more to reason his conduct. At the intermediate age, the child’s conscience awakens to moral life and finds in praise, rewards, and blame, a guide and a support. Thanks to the laudatory or disapproving sentence qualifying his actions, the learner accustoms himself to always perceive more clearly the intimate voice that diverts him from evil and incites him to good, and to lend an ear to his interior judge of which educators are only the echo. To handle the praise and above all the blame! Nothing is more delicate. “To play this keyboard, writes a publicist, one must have enormous fingering technique; the instrument is delicate, and a tiny slip is enough to make a wrong note”. It is at this level that, in the research that we have done concerning our 185 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich schools, a number of them have failed. Sometimes one almost doesn’t blame and if one does it, it is done badly. In fact, it is easy to blame the child. The difficulty is to give it in a beneficial way that the child profits from and decides to amend. Used with skill, blame, is more formative that corporal chastisement. “Punishment from the mouth, Madam de Maintenon said before, has a moral effect more effective than material punishment.” However, even administrated with the desired care, blame remains, despite everything, paralyzing and depressing. Otherwise, praise, on the contrary gives wings. It lifts the soul and gives it spirit and a boost. The child will act well from the moment that he is persuaded that he is capable. Self-confidence is source of strength and audacity; nothing will assure success more. Optimism should preside over education. Finally, if blame and praise come out of moral sanction, education uses, as the final analysis and as ultimate resort to soften a stubborn will, another means of righting, mark of a certain element of constraint: correction. All pedagogies reserve it for childhood: from around three to twelve years old. It is hardly suitable for adolescence. Let us add that many parents see themselves forced to this violent procedure uniquely because they do not know the art of directing well and of ordering well. Children, when all is said and done, pay the ransom of weakness or of tactlessness. We know some parents and school masters, quietly obey, without ever having to act ruthlessly. Such a hold implies, we do not deny, the gifts and the exceptional qualities. It can happen, however, that the parents are not at fault. There are particularly difficult natures, be it momentary, be it in the group of their conduct, that praise and blame do not suffice to settle a certain constraint, from that moment, it is A as the only means of reestablishing discipline and assuring order through submission. As a last resort, research permits me to realize my weakness as administrator and those of my town. To know is to do, says John Dewy, a prominent American educator. If on do not do, it is that one does not know. I mean by this: seeing the feeble means at my administration’s disposal, I should as often as possible, organize some workshops pour my collaborators in order to inculcate in them notions of responsibilities, discipline, sanction, 186 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest to speak to them or their teacher of principles of administration that concern above all the managing of men at work according to Henry Fayol: 1. Division of work: It is the right of specializing teachers so that they are more competent, more qualified. 2. Authority and responsibility: It is the right of giving orders and the power of having them executed. 3. Discipline: It is the obligation of obeying according to the established laws. 4. Unity of Direction: People working toward the same goal, should have only one boss, and one program. 5. Unity of Command: Each man should have only one boss. 6.Subordination: From particular interest to general interest. 7.Remuneration: It should be proportional to the efforts made for the enterprise. 8.Hierarchy: Hierarchy is necessary but lateral communication is as well. 9.Order: At once material and moral, it signifies a place for each person and each person in his place. 10. Personal stability: One needs time to carry out one’s job well. 11. Etc… Following the above Taylorian principles, I have failed in many ways. But what is important, I will finish by fixing myself for the taking charge of my responsibility, by the continuing formation of my collaborators, each formation will carry them to performers and responsible people, and finally, by a more just remuneration, through personal prayer, devotion in the schools and with the teachers and with the students. Conclusion Everything taken into account, our schools have functioned to function. Because, neither on our side, nor on the side of our collaborators, has there 187 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich been question of any serious taking of charge. But, now, touching more to the heart of our responsibility before the God of our conscience, before parents and students, before the mission that we subsidize, before the future and society, we will generate the content and organize workshops and will do our best often to be present at school establishments to make sure that educators play their role advisedly, in other words, with knowledge and conscience. And this will be the start of good classroom management. 188 Bricianie Brice Jeudnez Etude du Terrain/Recherche et Action : “Administration Financière des Ecoles Chrétiennes INTRODUCTION Aux noces de Cana, il manquait du vin; Jésus vint et donna du vin en quantité et de qualité. Suite à la Chute d’Adam, nous avons hérité du péché; Jésus vint mourir sur la croix pour donner la chance à tous d’avoir une vie de qualité en harmonie avec Dieu. Pour nous qui déclarons être des disciples de Christ, nous devons de même dans nos secteurs d’activités, y inclus l’éducation, faire une différence de qualité pour atteindre la majorité à défaut de la totalité. Beaucoup d’écoles chrétiennes en Haïti font face presque à ce même problème. Les administrateurs ont l’enthousiasme pour donner une éducation de bonne qualité, mais ils trouvent toujours une barrière financière qui les empêche d’accomplir le but qu’ils se sont fixés. À la Mission Baptiste Conservatrice d’Haïti (MBCH), qui est notre sphère d’activité, nous faisons face au même dilemme. D’une part, nous voulons donner la meilleure expérience éducative aux gens, particulièrement ceux-là dans les secteurs ruraux lointains; d’autre part, afin de donner cette éducation rêvée, nous devrions exiger une écolage élevée, qui à son tour éliminerait les personnes mêmes que nous essayons de servir. Comment la MBCH arrive-t-elle donc à faire face à sa mission? Comment pouvons-nous améliorer le système? Quel système financier les écoles doivent-elles adopter qui leurs permettraient de concurrencer les écoles bien connues pour leur bonne qualité et d’établir un système d’éducation chrétien reflétant une action chrétienne? Avons-nous besoin de changer ou d’améliorer notre philosophie à la MBCH? C’est ce que nous 189 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich voudrions découvrir ou du moins soulever un certain intérêt sur la question pour un analyse plus approfondi. I. ASPECT ETUDE DU TERRAIN A. Quelles sont les pratiques financières courantes des écoles? L’éducation chrétienne devrait produire des élèves qui sont prêts à faire face au monde dans lequel ils vivent actuellement et à avoir une capacité concurrentielle égale à tous les autres élèves de n’importe quelles écoles bien réputées et être de bons citoyens pour leurs communautés; mais en plus de cela elle devrait préparer des personnes mûres spirituellement pour le royaume de Dieu. De ce fait, nous avons besoin de professeurs chrétiens qualifiés, des matériels et logistiques nécessaires et d’un environnement approprié. Nous devons pouvoir payer décemment les employés de sorte qu’ils puissent répondre au besoin de leurs familles. Tout ça coûte beaucoup, donc une bonne gestion financière des écoles est nécessaire. Comment fonctionne le système éducatif financier de MBCH couramment? La MBCH existe depuis plus de 60 ans. De part sa mission qui est d’éduquer l’enfant haïtien dans ses dimensions spirituelle, morale et intellectuelle pour qu’il devienne un citoyen honnête, soucieux du bienêtre de son pays et disposé à travailler pour l’amélioration des conditions de la vie sur la terre; chacune de ses églises est accompagnée d’une école. Ainsi aujourd’hui, nous comptons plus de 350 églises et écoles à travers Haïti particulièrement dans le nord du pays. Selon le Superintendant de l’Education de la mission, le pasteur Solect Jean Baptiste, les écoles sont gérées par des comités administratifs encadrés par le Bureau Central de l’éducation à travers ses représentants, les coordonnateurs. Les comités s’occupent des questions financières des écoles, décident combien devrait être l’écolage basé sur le statut économique de la localité, et décident combien payer les professeurs et les autres employés de l’école ainsi que comment utiliser les fonds de l’école. Généralement les écoles reçoivent leur rentré de trois sources. Certaines reçoivent une subvention de la part de la mission, d’autres sont sponsorisées par la Compassion Internationale et les parents payent un faible écolage annuel. Les comités ont la responsabilité d’élaborer un budget à partir des subventions reçues et les écolages, mais ce n’est pas toutes les écoles qui le font. A présent, les coordonnateurs ont commencé à 190 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest les encadrer à ce sujet toujours selon pasteur Jean Baptiste.1 Wally Turnbull, qui était l’un des pionniers du système éducatif de la mission, nous dit qu’à l’origine, la mission n’avait pas de fonds pour donner des subventions. Alors aux environs des années 1970, la World Vision a commencé à donner une aide financière à certaines écoles. Dans les années 1980, World Vision a cessé son aide et la mission a du prendre la relève avec son programme de parrainage connu sous la rubrique (4C : Christ Centered Child Care). Maintenant de nos 350 et plus écoles, seulement 255 reçoivent une aide financière de la mission. Dans le passé, l’aide financière était déterminée sur une base du nombre d’élève inscrit dans chaque école, mais à cause de certains problèmes enregistrés avec ce système, toujours selon Wally, nous avons changé le système de distribution du budget pour le baser sur ce que nous appelons « nombre d’élève subventionné » dans chaque école. C’est un montant un peu compliqué à calculer pour une personne, mais facile pour un programme d’ordinateur.2 Pour les écoles qui reçoivent une subvention, il y a deux (2) catégories. Une catégorie s’appelle les écoles sponsorisées et l’autre catégorie, non sponsorisées. Les écoles sponsorisées sont celles qui ont des élèves qui ont trouvées une personne pour les parrainer financièrement. Plus une école a d’élèves sponsorisées, plus aisées est cette école. La raison est parce que la MBCH n’octroie pas simplement de l’aide à cet enfant seulement, mais à toute l’école ainsi toute l’école bénéficie financièrement. C’est comme le proverbe haïtien qui dit “Nan konpani diri, ti wôch koute grès” (En compagnie du riz, une petite roche goûte l’huile). Dans ce cas, ces genres d’écoles reçoivent plus de subventions de la part de la MBCH parce que c’est de l’argent reçu des sponsors pour les élèves sponsorisés; cela veut dire que tous les élèves de ces écoles reçoivent des livres gratuits, des déjeuners chauds, des tissus d’uniformes en plus d’une subvention pendant douze (12) mois pour l’école. Les écoles non sponsorisées reçoivent moins de subvention pendant dix (10) mois et pas autant des privilèges.3 Parmi les non sponsorisées, nous avons des écoles subventionnées et d’autres non Jean Baptiste Solect, Information (Email du 14 mai 2003 à Bricie B. Jeudnez) Turnbull Wally, School Subvention. (Email du 14 mai 2003 à Bricie B. Jeudnez) 3 Jean Baptiste Solect, Quelques Informations (August 1, 2007 Email To Bricie B. Jeudnez) 1 2 191 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich subventionnées. La mission essaye de garder la responsabilité en rédigeant des contrats avec chaque école et en ayant plusieurs personnes tels que les pasteurs et prédicateurs supervisant les écoles, les directeurs, les présidents et un membre des comités des écoles à signer le contrat dans lequel est énoncé combien de subvention l’école recevra pendant l’année et pendant combien de temps. A titre d’exemple, Savanette Ouest est l’une des districts de la mission sous la surveillance du pasteur Rony Dorestan. Il est situé dans la région du nord d’Haïti et contient 6 écoles; cependant seulement trois écoles reçoivent de subvention de la mission. Dans ce district, les comités d’école sont faits de membres d’église, membres des comités d’église, parents, mais aucuns directeurs ou professeurs pour empêcher des conflits d’intérêt. Ils ont un grand exemple de volontariat. Dans certaines écoles où les finances ne sont pas trop grandes, il y a quelques professeurs chrétiens qui acceptent d’enseigner à plein temps dans les écoles sans recevoir aucun salaire. Ils ont un accord avec l’école qu’ils recevraient un peu d’encouragement financier de temps en temps quand l’école reçoit un cadeau d’une certaine sorte. Nous pensons que cela est louable. En même temps, nous ne pouvons pas demander à tous les professeurs de faire cela parce qu’ils ont tous des familles à soutenir. Selon Pasteur Jean Baptiste, en considérant tous les écoles de MBCH, le salaire courant le plus élevé pour un enseignant s’étende de $1000 HA à $840 HA égalant $143 US à $120 US par mois. Spécifiquement dans la région de Savanette Ouest, le plus haut salaire qu’un professeur reçoit dans les écoles de cette zone est de $300 dollars haïtiens, qui est en ce moment équivalente environ $42 USA et le plus bas salaire ils pourraient recevoir est de $240 dollars haïtiens égalant $34 USA par mois. Nous devons préciser que quand le pasteur Dorestan est entré dans cette zone dans l’année 2000, le plus petit salaire que un professeur obtenait était de $70 HA par mois ou $10 US. Dans cette zone, même avec les petites finances qu’ils ont, ils donnent à peu d’aide aux différentes personnes indigentes. Aux orphelins ou enfants des veuves qui n’ont pas de grands moyens, elles ne les demandent pas de payer l’écolage, mais elles fournissent seulement leur propre uniforme. Si l’enfant a le désir de venir à l’école et s’il appartient à une de ces situations, l’école l’accepte. Si un parent a quatre enfants dans une des écoles, il paye 192 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest seulement pour trois (3) parce que le pasteur croit que chaque enfant qui va à l’école représente une porte de prison fermée. II ASPECT DE REELECTION PRATIQUE A. Pourquoi les finances et la budgétisation dans les écoles chrétiennes sont-elles importantes? Schindler Claude E., Jr. et Pacheco Pyle, dans “Sowing for Excellence: Educating God’s Way” (L’Ensemencement pour l’Excellence : Instruisant la Manière de Dieu) avait posé la question suivante qui me semble montrer l’importance d’analyser le sujet du financement des écoles : « Pouvons-nous dire à un enfant pas d’argent, pas d’école? ... Quand nous luttons pour faire le payroll, certains de nos parents nous dit si vous augmentez l’écolage assez haut pour couvrir les dépenses, nous serions en pleine forme. »4 Ce dilemme a besoin de notre pleine attention parce qu’il a à voir avec le futur de nos enfants chrétiens. Nous pouvons les voir comme étant les talents que Dieu nous a confiés et pour qui nous devrons donner des rapports sur comment nous avons pris soin d’eux. Allons-nous laisser l’argent faire obstacle à la bonne instruction que nous leur devons pour Dieu? Nous ne devrions pas. Nous devons trouver une façon de gérer les finances assez bien afin que nous puissions répondre à ce besoin. Ce sujet est important également parce que c’est ce qui permet aux écoles de fonctionner. Les professeurs pourraient être aussi consacrés qu’ils peuvent, mais ils ont tout de même des familles à soutenir et ils ont besoin d’un salaire convenable pour faire face à leurs obligations. Ce n’est pas simplement les professeurs; mais toutes les personnes travaillant dans l’école doivent avoir des rémunérations décentes. Elles ont toutes une responsabilité de donner une bonne qualité d’éducation. Dans les zones où les professeurs ne sont pas bien rémunérés, ils partent parfois et l’école est confrontée à l’option d’obtenir juste la personne disponible même si leurs compétences laissent à désirer. Ce sujet de financement dans les écoles chrétiennes est important parce que la manière qu’il est contrôlé peut affecter le genre d’éducation que l’école fournit. Les finances aident à payer non seulement les salaires, mais aussi les 4 Schindler Claude E., Jr & Pacheco Pyle, Sowing for Excellence: Educating God’s Way. Whittier: Association of Christian Schools International, 1987. p.91 193 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich utilités de l’école comme électricité et téléphone s’il y en a, les équipements requis pour l’opération de l’école, le carburant pour les générateurs... Une bonne et transparente gestion des finances permet une meilleure éducation, qui fournit de meilleurs citoyens pour la communauté. “Fact Management Company” (FMC) est une organisation aux Etats-Unis qui aide les écoles à base chrétienne à faire face au même dilemme de financement d’école que nous avons ici en Haïti, parce qu’ils comprennent à quel point c’est crucial. Ils travaillent pour la plupart avec des écoles catholiques, mais les principes employés peuvent être appliqués à toutes les écoles à caractère chrétien. Ainsi, nous voulons répéter ce que David Byrnes, qui est le président de (FMC), déclare au sujet de l’importance du financement des écoles chrétiennes. Il dit « qu’une bonne éducation dans une école chrétienne est un investissement pour l’avenir des enfants impliqués. Si les parents ont une vrai compréhension des finances nécessaires pour gérer une école de qualité concentrée sur les besoins intellectuels, émotifs, et spirituels de leurs enfants, ils seront plus impliqués ».5 B. Raisons pour les pratiques courantes Une grande partie de la raison des pratiques courantes, nous pouvons dire vient de la tradition. Comme dit FMC, « la plupart des écoles à caractère chrétienne sont actuellement financées par des subventions pour soutenir le coût réel des dépenses de l’école et cette subvention est habituellement d’un groupe religieux, d’une église, ou d’une mission. Ce que ça fait c’est donné l’illusion d’un écolage moindre car le coût est abaissé artificiellement et produit un sens faux des coûts effectifs d’instruire un enfant à l’école.»6 De même pour MBCH, nous pensons que c’est aussi à cause de la tradition existée depuis le commencement de la mission 60 ans de cela et la situation économique des personnes aussi bien que leur mentalité. La 5 6 Byrnes David, Catholic Education: An Investment in the Future (Issue Gram, National Catholic Educational Association, Vol. 13, No. 1 Winter 2003). Accessed on 28 Jun 07 and available on: http://www.factsmgt.com/costbased/ pdf/CatholicEd.pdf 6 FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED TUITION AID. Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.factsmgt. com/costbased/welcome.html 194 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest mission a la tradition de bon cœur. Quand elle voit un besoin, elle se sent obliger de la combler. Dans le processus, nous pensons que malheureusement, beaucoup de gens des diverses communautés ont pris l’habitude de tout recevoir et la mission a ainsi créé une mentalité de dépendance au lieu de les apprendre à faire assez d’effort pour s’aider eux-mêmes. Une autre raison vient particulièrement dans le secteur rural où bien que de nouvelles manières de fournir une meilleure éducation soient disponibles, les sources de revenu des parents n’ont pas vraiment changé. Le coût de la vie augmente, mais les salaires des gens restent les mêmes, ce qui rend difficile pour ces parents de payer un écolage; alors les écoles continuent de se reposer sur la subvention des organisations externes pour répondre à leurs besoins financiers. C. Avantages et Désavantages des pratiques courantes Quelques avantages du système courant sont celui de permettre aux écoles de MBCH d’arrondir leur budget en recevant une petite subvention en plus de leur revenu habituel d’écolage et d’inscription. Un autre avantage est que quand un ou plusieurs élèves trouvent un sponsor, toute l’école bénéficie de l’aide au lieu de juste un élève. Pour n’importe quelle autre école chrétienne, l’avantage est que les parents payent un écolage moindre parce qu’il y a un donneur qui se charge de la différence. Les administrateurs des écoles n’ont pas besoin de trop s’inquiéter quand les montants estimés pour les écolages de la part des parents ne rentrent pas car ils savent qu’ils ont une subvention qui arrive. Pour MBCH, quelques inconvénients du système sont la manière que les écoles sponsorisées sont choisies. Les écoles rurales qui sont dans le besoin réel du programme de parrainage ne le reçoivent pas en raison de mauvaises et inaccessibles routes et du manque de service bancaire. Souvent le raisonnement est que si un sponsor veut aller visiter son enfant ou l’école, il est difficile de le faire. Pour cette raison, les zones dans lesquelles les gens ont la capacité de payer un écolage plus élevé reçoivent plus d’aide et les réels nécessiteux en reçoivent moins. D. Manières d’améliorer sur les pratiques courantes Comme nous l’avons dit, le problème de base avec les écoles chrétiennes est qu’il n’y a pas assez de fonds pour payer les professeurs correctement et 195 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich répondre aux divers besoins des écoles ; donc il n’y a pas assez de personnes qualifiées à enseigner puisque celles qui sont qualifiées sont chères ainsi que les matérielles logistiques. Nous n’avons pas l’ambition de dispenser un cours de comptabilité ici, mais nous nous pensons que si les administrateurs des écoles ont une certaine connaissance de base de comptabilité comme comment créer un budget, tenir un registre de revenus et de dépenses... cela leur serait très bénéfique. Pour bien gérer le budget de l’école, les responsables pourraient commencer par noter toutes les dépenses qui vont se produire dans F année telle que les honoraires des professeurs et des employés de l’administration, l’électricité, téléphone, carburant pour les génératrices..., la facture d’eau, matériaux de programme d’études, fournitures comme papiers, stylos, crayons, craie, frais de transport. Pour ceux qui ont accès à un ordinateur, le programme “Excel” peut leur faciliter la tâcher, mais sinon, ils peuvent être aussi bien le faire dans un cahier. Ensuite, tout au long de l’année en cours, il sera bon d’avoir un dossier mensuel des reçus de toutes transactions (entrées et dépenses) et à la fin de chaque mois et de l’année de rédiger des rapports pour voir l’état financier de l’école. A MBCH, nous devons revisiter les conditions de notre programme de parrainage. En ce moment, nous sommes plutôt liés par ce que nous promettons aux sponsors quand ils sponsorisent un élève; ainsi l’argent doit aller où il est envoyé. Comme changement, nous devons considérer de le faire de sorte que les écoles au besoin réel du parrainage le trouvent et les écoles qui peuvent fonctionner par eux-mêmes reçoivent moins de subvention. Et même si les élèves ont des sponsors pour les aider, ils doivent aussi participer à un certain niveau car en général, on a tendance à donner plus de valeur à une chose pour laquelle on a contribuée au lieu d’une autre qui nous revient gratuitement. Nous ne disons pas que l’aide des sponsors n’est pas nécessaire; elle est nécessaire et très appréciée. Mais ce que nous disons c’est que la façon dont les écoles s’en servent pourrait être plus bénéfique s’il y avait une plus grande participation de leur part. Nous rejoignons la pensée du Pasteur Joubert Saint Juste, directeur de la section secondaire de l’Institution de Fermathe, que les livres gratuits donnés aux élèves seraient plus appréciés s’ils avaient à contribuer un frais pour leurs utilisations. Afin de donner de meilleurs salaires et d’améliorer la performance 196 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest d’une école, immédiatement on voit qu’on doit augmenter les fonds des écoles. La première solution qui nous vient à l’esprit est d’augmenter l’écolage. Dans cette même ligne d’idée, FMC présente une approche d’aide basée sur les Coûts Totaux et les Vrais Besoins (CT/VB) 7qui encourage les administrateurs à trouver le vrai «Coût Par Elève» (CPE)8 de l’école. Après ce calcul, les responsables des écoles devraient fixer le CPE comme écolage, et d’utiliser la subvention et les fonds additionnels pour aider les élèves qui ont vraiment besoin de l’aide pour l’écolage et les autres dépenses. Une fois le calcul fait, ils doivent avoir une campagne pour informer les familles au sujet du coût réel de gérer l’école et pour encourager leur participation davantage.9 Ainsi les familles qui peuvent payer tout l’écolage le payent et aident en quelque sorte à couvrir les frais des moins chanceux, et les autres reçoivent l’aide financière en plus de leur participation. Nous ajouterons pour dire que chaque école serait encouragée à avoir un dossier sur la situation financière de chaque élève dans le but de faciliter la distribution de l’aide financière. Au niveau des écoles, on pourrait faire la même chose en encourageant certaines écoles à situations économiques plus élevées à contribuer un pourcentage pour les écoles moins chanceuses comme le fait certaines écoles du district de Savanette Ouest. Pour une meilleure distribution s’il va être fait à une grande échelle, MBCH devrait diriger ce programme pour s’assurer qu’il est bien distribué. En préparant le CPE de l’école, Byrnes indique que, « les salaires, l’écolage, l’électricité, les livres, les additions/réparations des bâtiments ... sont tous des matières très importantes à traiter dans la discussion des finances dans n’importe quelle école à caractère chrétienne. » Selon lui, « chaque école devrait avoir trois types de budgets : un budget de fonctionnement général, un budget de cash opérationnel, et un budget changeant de 3-5 ans. » Il pense, et je suis d’accord avec lui, qu’un budget de fonctionnement Dans la référence anglaise le vrai sigle est : (CB/NB : Cost Based / Need Based) Dans la référence anglaise le vrai sigle est : (CPP : Cost Per Pupil) 9 FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED TUITION AID - AN OVERVIEW. Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html 7 8 197 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich devrait refléter le vrai coût de diriger l’école.10 E. Les barrières à mettre en application l’amélioration sur les pratiques courantes Avoir de bonnes finances dans les écoles exige également d’avoir des personnes de confiance en charge. Il est impératif qu’une personne avec de l’intégrité et de l’honnêteté soit responsable des activités financières parce que n’importe quel cupide ou avide aurait tendance à se sauver avec l’argent ou à présenter de faux rapports, d’où la nécessite d’une personne qui a une connaissance réelle et la crainte de Dieu. Nous ne pouvons jamais savoir à coup sûr qui est honnête et qui ne l’est pas, mais il y a certaines mesures que nous pouvons prendre pour diminuer le risque de fraude. Une manière pour résoudre ce problème est d’avoir des analyses soigneuses concernant les personnes avant de les mettre responsable de l’argent ; c’est de mettre plus d’une personne responsable des finances et la planification. En ouvrant les comptes bancaires des écoles, il faut toujours exiger qu’il y ait deux signatures obligatoires de sorte que plus d’une personne aient connaissance de la situation financière de l’école et empêcher les détournements de fonds. Nous devons aussi avoir des réunions régulières pour garder la responsabilité et même faire des audits par des firmes externes pour encourager des pratiques bonnes et appropriées en matière de comptabilité.11 Il est aussi indispensable de faire savoir aux dirigeants que les fonds des écoles sont l’affaire de Dieu et qu’ils auront à répondre de leurs utilisations. La barrière à l’approche d’aide de CT/VB est que nous ne pouvons pas faire confiance aux personnes pour présenter des rapports honnêtes sur leurs situations financières. Une fois qu’une personne sait qu’il y a de l’aide financière disponible, dans la plupart des cas même si elle peut payer le plein écolage, il se peut qu’elle ne dise pas la vérité afin d’obtenir un prix réduit. David, Byrnes, Catholic Education: An Investment in the Future (Issue Gram, National Catholic Educational Association, Vol. 13, No. 1 Winter 2003). Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.factsmgt.com/costbased/ pdf/CatholicEd.pdf 11 Kennedy, Robert 10 Ways To Avoid Employee Fraud: Lock It Down!( Your Guide to Private Schools Accessed on 29May07 and available on: http://privateschool. about.com/od/ftnancial/qt/fraud.htm 10 198 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest Il est regrettable de dire que c’est considérablement le cas même dans les communautés chrétiennes. On a toujours besoin de trouver des moyens pour forcer les gens à être véridiques parce que leur nature pécheresse ne les laissera pas le faire tous seuls. C’est pour cela qu’il revient aux pasteurs de faire comprendre à leurs communautés la nécessité d’être honnêtes envers Dieu puisque le financement des écoles chrétiennes est l’affaire de Dieu et que personne ne peut le tromper. Cependant, nous devons être prudent pour ne pas tomber dans le piège d’augmenter seulement les salaires des professeurs et par la suite les rendre paresseux car augmentation de salaire ne veut pas nécessairement dire meilleure école. Cela peut même rendre une école qui était assez bien de devenir pire. Pendant que nous donnons une meilleure honoraire graduelle de 5 à 10% par an aux enseignants existant, dépendamment de l’école ou de la localité, nous devons veiller à améliorer tous les services de l’école, améliorer les formations, le curriculum... Comme dit M. Turnbull, « cette idée s’appelle la capacité d’absorption de l’école » et ça prend du temps.12 F. Comment pouvons nous évaluer les modifications apportées aux pratiques courantes La première chose que nous pouvons mesurer est le budget. Nous regarderions la différence entre les revenus et les dépenses avant et après les changements. Nous mesurerions la quantité de la différence l’année avant les changements et les résultats de l’année après que les modifications aient été apportées. L’école est-elle à un gain ou à une perte? Les nouveaux changements sembleraient salutaires s’ils produisent un bénéfice plus élevé qu’avant ce qu’était et si les professeurs commencent à obtenir des salaires plus élevés et les statistiques académiques de l’école s’améliorent ainsi que la réputation de l’école dans la communauté. Les coordonnateurs des écoles auront à examiner leurs différentes écoles sur une base continue pour découvrir les résultats des changements. Les changements pourraient être évalués aussi en examinant les professeurs pour savoir si leurs salaires avaient augmenté, si l’école avait acquis de nouveaux équipements et de tester les élèves académiquement pour savoir si leur niveau est devenu meilleur. 12 Turnbull Wally, School Subvention. (Email du 14 mai 2003 à Bricie B. Jeudnez) 199 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich III. ASPECT DE PLANNIFICATION A. Développement d’un plan d’amélioration pour les finances et le budget « Les écoles à caractères chrétienne sont sensibles aux besoins financiers de leurs familles. Une fois que vous avez établi le coût réel par élève, le défi à relever est de déterminer quelles familles peuvent se permettre de payer ce coût réel, et quelles familles ont un besoin d’aide. En passant par le processus de déterminer ce besoin en allant de famille en famille, vous pouvez alors leur offrir l’aide financière qu’ils nécessitent pour fournir une éducation pour leur enfant dans l’école.» 13 En plus d’augmenter les écolages, les écoles peuvent faire des activités additionnelles pour soutenir leur programme financier. Selon le Pasteur Saint Juste, dans les écoles où le Ministère de l’Education Nationale effectue des examens officiels, l’Etat pourrait donner un frais de support et ça devrait être de même quand les écoles sont utilisées pour les élections. Les écoles doivent être encouragées à créer des activités qui peuvent rapporter de l’argent. Elles pourraient avoir un jardin d’école où les élèves pratiqueront certaines de ce qu’ils apprennent en science expérimentale et quand ils moissonneront les produits, ils pourront les vendre au marché local pour un revenu supplémentaire au bénéfice de l’école. Par exemple dans certaine zone, les haricots et le maïs peuvent être moissonnés après 3-4 mois, alors les écoles dans certaines régions pourraient profiter de ça pour obtenir un peu de revenu pour les écoles en plantant ces produits. L’école pourrait également organiser des ventes de bonbons fait par les élèves dans leur classe de pâtisserie. Elles peuvent aussi organiser des évènements sportifs comme des jeux de football où les gens doivent payer pour participer et acheter des biscuits pour que les écoles augmentent leurs revenus. Beaucoup de ces idées fonctionneraient seulement si elles ne produisent pas trop de dépenses pour elles-mêmes. En organisant des activités pour augmenter la revenue, on peut facilement tomber dans le piège de dépenser beaucoup plus pour la réalisation des activités. Si les activités ne sont pas bien contrôlées, l’école pourrait perdre de l’argent au lieu d’en gagner. Nous devrions compter beaucoup sur des personnes faisant du volontariat pour 13 FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED TUITION AID - AN OVERVIEW. Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html 200 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest investir leurs temps et efforts à aider l’école sans exiger de salaire. Il peut y avoir différents parents ou même des professeurs qui ont des connaissances sur ces questions tel que quelqu’un qui pourrait être un entraîneur du football, ou quelqu’un qui a la connaissance en pâtisserie, ou quelqu’un qui a la connaissance dans l’agriculture qui pourrait collaborer avec l’école pour élaborer ces activités afin de faire face aux dépenses nécessaires de l’école. Il serait aussi charitable d’organiser des « offrandes spéciales » dans certaines églises plus ou moins aisées au profit des zones reculées. Au niveau de MBCH, il serait bénéfique d’enseigner les écoles comment devenir autosuffisants. Nous devons partager avec les écoles des idées d’activités qui peuvent générer des revenus supplémentaires et exiger de chaque comité d’école de choisir ou présenter une idée à appliquer dans leurs écoles. Nous devrions avoir un inventaire de compétences dans les écoles pour voir s’il y a des administrateurs, des professeurs ou des parents d’élèves qui ont des connaissances dans les finances et qui seraient disposés à offrir leurs services pour former les administrateurs dans l’application des principes de comptabilités de base, et nous pourrions ensuite les améliorer avec des séries de formations et de conférences. Nous donnerons une période de 12 mois comme temps d’essai et de revenir pour faire l’évaluation. Si nous avons de bons résultats, nous continuons et sinon, nous étudions les manières d’améliorer. Au niveau des écoles, nous devons examiner la population des écoles pour savoir la situation financière réelle de la maison de chaque élève. Au moment d’inscription, il sera utile de poser certaines questions aux parents et de garder un dossier de chaque conversation pour chaque élève. Les comités des écoles travailleront avec ces informations ainsi que le nombre CPE du système CT/VB pour déterminer l’écolage à demander et alors augmenter les salaries des professeurs et la performance de l’école. B. Règlements pour finance et budgétisation: Pourquoi et comment les administrateurs d’école devraient-ils gérer bien les finances et le budget De part notre expérience, nous pouvons voir qu’Haïti n’a pas une culture de volontariat. Chacun veut connaître combien d’argent il peut tirer d’une situation, mais nous estimons que l’heure a sonné pour commencer à changer cette mentalité. Nous ne disons pas que l’argent n’est pas important; 201 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich c’est parce que nous en avons besoin que nous traitons ce sujet. Mais nous devons arriver à un endroit où nous pouvons avoir la vision totale de servir le Seigneur et de faire tout pour sa gloire, que nous sommes disposés à marcher les kilomètres supplémentaires même si nous n’obtenons pas de salaire pour le faire. Jésus était un leader - serviteur qui aidait tous sans rien demander en retour. Si nous nous disons ses disciples, nous devons refléter son caractère. Nous devons ancrer ces valeurs dans la jeunesse que nous éduquons pour savoir que parfois, ils doivent restituer à leur environnement pour la gloire de Dieu et de ne pas simplement prendre tout ce qu’ils peuvent pour euxmêmes sans rien donner en retour. On obtient la satisfaction personnelle de savoir qu’on a contribué à la réalisation d’un projet en offrant ses services et ça n’a pas de prix. Les écoles pourraient également envisager de créer une association d’anciens élèves où ces élèves qui travaillent dans l’arène financière, peuvent être invités à revenir à l’école et à offrir aux membres du personnel des formations pour pouvoir mieux diriger l’école. Maintenant pour être pratiques, les responsables des écoles peuvent trouver le C-P-P très simplement en divisant le Coût Total de diriger l’école par le Nombre d’Elèves. Ils auront à énumérer les dépenses dans chaque catégories du budget, et ensuite d’effectuer le calcul. Nous avons un exemple de CT/VB en référence à la fin du cette dissertation.14 Nous ajouterions pour dire qu’à la fin de l’année, se serait bien de recueillir les reçus et de calculer les dépenses et revenues de l’école pendant l’année écoulée. Ce que ça fait c’est qu’il vous fait savoir les frais d’opération exacts de l’école afin que l’année prochaine, vous puissiez montrer aux parents la vraie réalité et les encourager à faire l’effort d’aider l’école. La plupart des parents ne savent pas si les écoles ont des problèmes. La raison pour cela est q’ils pensent que la mission ou n’importe quel autre type d’organisation envoie de l’argent chaque mois, mais ils ne savent pas si ce n’est pas assez pour diriger l’école et pour payer les employés correctement. 15 FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED TUITION AID - AN OVER VIEW. Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html 15 Byrnes David J., Per-Pupil-Cost: What is it and Why Do You Need to Know about it? (ISSUE GRAM, National Catholic Educational Association, Vol 13, No. 2 Spring 2003). Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.factsmgt. com/costbased/pdiyPerPupilCost.pdf 14 202 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest C. Procédures pour le finance et la budgétisation : Comment assurer des pratiques de finances et de budget appropriées FMC montre que CT/VB est l’une des meilleures manières de fournir l’aide financière. Comment pouvons-nous découvrir quelle famille est dans le besoin et laquelle ne l’est pas? Nous ne pouvons pas vraiment savoir. Une approche est d’exiger que tout le monde paye le coût réel ou ceux qui ne peuvent pas doivent prouver leurs besoins en appliquant pour une aide financière et remplissant des formulaires appropriés. De cette façon, ce système offre du support à ceux qui sont vraiment dans le besoin. Il y a une pratique qui bien qu’elle puisse ressembler à la chose chrétienne à faire, ne l’est pas parce que nous n’employons pas bien les ressources que Dieu avait mises dans notre possession; et c’est ce que nous appelons un rabais de famille. Il y a quelques familles, pour qui nous pourrions le faire, mais ça ne devrait pas être fréquent et les parents devraient contribuer un certain niveau de l’écolage de leurs enfants. Selon Mme Donna Moss, une directrice d’école qui a employé ce système, « un rabais de famille c’est de l’aide financière donnée à ceux qui peuvent ne pas en avoir besoin. Nous devons amener les parents à cultiver la mentalité que c’est OK d’appliquer pour l’aide financière s’il en ont besoin »16 au lieu de l’obtenir automatiquement parce qu’ils appartiennent à un certain groupe. Il se peut qu’un parent ait cinq (5) enfants dans une école, mais s’il peut payer pour eux, son payement total aidera une autre famille qui a vraiment besoin de cet aide. Je suis en conformité avec le rapport FMC que les parents reçoivent de l’aide financière sans la réaliser. Je suis totalement d’accord avec eux parce que BHM fait la même chose. Nous fournissons de subvention égale à chacune des écoles ne considérant pas le besoin réel d’une localité par rapport à une autre financièrement. Le fait qu’une fois qu’une école a des élèves sponsorisées, toute l’école bénéficie est exactement la même pratique. Dans les endroits où les personnes sont plus ou moins aisées, une bonne partie d’entre eux auraient les moyens d’acheter leurs propres livres, ou de payer pour la cantine, et payer l’écolage total. Cependant, puisqu’ils ont été habitués à l’idée de tout recevoir, même si leur situation économique a 16 FACTS Management Company, COST-BASED TUITION/NEED-BASED TUITION AID - AN OVERVIEW Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html 203 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich changée, ils ne font que recevoir ce qui leur est donné sans savoir le coût réel de l’éducation que leurs enfants obtiennent. Toujours d’après les gens de FMC, après que les administrateurs d’école apprennent à faire un budget et le suivre, ils doivent essayer de penser à long terme comme faire un budget de 3 ans au lieu d’un budget de 1 an.17 Comme chrétiens, nous savons que seulement Dieu sait ce qui se produira demain; mais nous devons tout de même prévoir et penser que les choses pourraient changer. Un avantage de disposer d’un budget de trois ans est qu’il nous aide à voir ce que nous voudrions faire et quand nous trouvons une occasion, nous pouvons la saisir pour utiliser plus tard parce que nous avions déjà pensé à cela et comment en jouir. Les responsables doivent se rappeler que quand leur source principale de revenu est basée sur une organisation externe comme MBCH, s’appuyer seulement sur elle peut porter préjudice à la vie financière de leur école. Ils doivent prévoir d’une manière que si les donateurs devaient cesser de donner de l’aide à la mission, qui en retour ne pourra pas donner des subventions; que les écoles ont assez de ressources pour leur tenir financièrement. Ils ne devraient pas fixer les salaires des professeurs juste sur la subvention venant de l’extérieur parce que si pendant un mois l’aide ne vient pas ou est moins que d’habitude, les professeurs ne devraient pas être pénalisés. MBCH doit instruire les administrateurs des écoles sur la façon dont ils doivent installer un vrai budget pour arriver au vrai coût de diriger les écoles et de mettre les parents au courant de la situation pour savoir ce que sera leur réponse. Il se peut que nous ne mettions pas ce système en application tout de suite pour faire payer aux personnes le prix élevé, mais elles doivent commencer à penser à cela et à savoir la valeur réelle de ce qu’elles obtiennent. Si nous commençons à fournir de meilleurs salaires, plus de professeurs qualifiés que nous avons formés commenceront à rester dans leurs localités pour enseigner et d’autres pourraient même revenir pour travailler dans leurs communautés et les élèves seront les bénéficiaires. 17 FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED TUITION AID - AN OVERVIEW. Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html 204 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest CONCLUSION Nous voulons croire que la prise de conscience de la part de la communauté bénéficiaire a une grande importance dans l’amélioration du système financier éducatif parce qu’après tout il serait inutile d’améliorer un système si les personnes concernés ne sont pas incluses dans le changement. Une bonne éducation chrétienne coûte beaucoup d’argent. Comment pouvonsnous avoir une éducation de bonne qualité au prix accessible qui est financièrement raisonnable ? Nous croyons que adoptant le système basé sur le coût réel et les besoins réels (CT/VB) pourrait aider à résoudre le problème ainsi que créer des activités productrices de revenu dans les écoles. Pour MBCH, les revenus sont donnés aux écoles basées sur le nombre des élèves dans les écoles indépendamment du besoin des écoles. Il se peut que MBCH n’applique pas à la lettre la totalité du programme de CT/VB, mais nous pourrions adopter certaines de ses idées pour commencer le dialogue avec les familles sur la façon dont elles peuvent mieux aider les écoles et mieux payer les professeurs. Nous savons que les difficultés économiques des gens ne permettent pas à beaucoup d’entre eux de faire face au coût de l’éducation que nous souhaiterions leur offrir. Ce sujet est si important que nous avons tendance à être très occupé en essayant de le résoudre par tous les moyens possible et à tout prix. C’est pour cette raison nous devons garder la balance dans toute cette discussion. En préparant et en suivant un budget, nous devons nous rappeler de certaines choses essentielles que « quelque soit ce que nous fassions, nous sommes dans une école et que le résultat est l’éducation des enfants. Nous ne devrions pas être si absorbé dans les problèmes d’argent que nous oublions ça” Néanmoins, même dans la bible à chaque fois que Jésus faisait un miracle, il exigeait que les bénéficiaires participent à un certain niveau. La résurrection de Lazare passe par le roulement de la pierre ; la multiplication des pains passe par la volonté de l’enfant de contribuer ses cinq (5) pains et ses deux (2) poissons. En suivant l’exemple du Seigneur, nous pouvons apprendre que les miracle ne sont pas possible sans la participation des miraculés et par miraculés nous considérons les parents, les élèves, les professeurs... et toute la communauté éducative chrétienne parce que c’est en participant que nous arriverons à produire une meilleure éducation 205 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich reflétant notre caractère chrétien qui serait un témoignage pour Dieu sur cette terre ou nous ne sommes que des pèlerins en attendant le retour de notre Sauveur. Calcul de C-P-E 1. Coûts d’Immeuble a. Loyer b. Capital pour les réparations c. Remplacement d’équipement d. Autre Total Coûts d’Immeuble = 2. Coûts d’Immeuble Associé a. Electricité b. Eau c. Téléphone d. Computer network e. Réparation f. Autre Total Coûts d’Immeuble Associé = 3. Coûts Personnel (Salaires) a. Administrative b. Professeurs c. Personnel de Support d. Autre Total Coûts Personnel = 4. Coûts Personnel (Bénéfices) a. Assurance Santé b. Taxe ONA c. Taxe ISR d. Formation Professeur e. Autre Total Coûts Personnel (Bénéfices)= 206 $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ Little by little, straw by straw, a bird makes her nest 5. Matériels a. Livre b. Meuble c. Fournitures d. Matériels de Bibliothèque e. Computers f. Autre Total Matériels = 6. Dépenses Diverses a. Transport b. Nourriture c. Gaz (Propane), ou Charbon d. Autre Total Dépenses = 7. Autres dépenses a. b. c. Total d’autres dépenses = $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ Grand Total des dépenses de l’école Nombre d’élève dans votre école Votre coût par élève = 207 $ - $ 1 $ - Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich Bibliographie 1. Byrnes David, Catholic Education: An Investment in the Future (ISSUE GRAM, National Catholic Educational Association, Vol 13, No. 1 Winter 2003). Accéder le 28 Juin 07 et disponible sur : http://www.factsmgt.com/costbased/ pdf/CatholicEd.pdf 2. Byrnes David, Per-Pupil Cost; What is it and Why do You Need to Know about it? (ISSUE GRAM, National Catholic Educational Association, Vol 13, No. 2 Spring 2003). Accéder le 28 Juin 07 et disponible sur: http://www.factsmgt. com/costbased/pdf/PerPupilCost:pdf 3. FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED TUITION AID ~ AN OVERVIEW. Accéder le 28 Juin 07 et disponible sur: http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html 4. Kennedy, Robert 10 Ways To Avoid Employee Fraud: Lock lt Down! (Your Guide to Private Schools) Accéder le 29 Mai 07 et disponible sur: http://privateschool. about.com/Qd/financial/qt/fraud.htm 5. Schindler Claude E., Jr & Pacheco Pyle, Sowing for Excellence: Educating God’s Way. Whittier: Association of Christian Schools International, 1987. 6. Solect Jean Baptiste, Quelques Informations (Email du 1er Août, 2007 à Bricie B. Jeudnez) 7. Turnbull Wally, School Subvention. (Email du 21 Juillet, 2007 à Bricie B. Jeudnez) 208 Bricianie Brice Jeudnez Financial Administration of Christian Schools Introduction During the wedding feast at Cana, they ran out of wine; Jesus came and gave wine in quantity and of quality. After the Fall of Adam, we inherited sin; Jesus came to die on the cross to give the chance to all men to have a quality life in harmony with God. For us who call ourselves Disciples of Christ, we need to make a quality difference in our sectors or activity, including Education, to attain the majority in the absence of the entirety. Many Christian schools in Haiti face almost the same problem. The administrators have the enthusiasm to give a good quality education, but they always come across a financial barrier that is preventing them from accomplishing the goal they have. At Baptist Haiti Mission (BHM), that is our sphere of activity, we are facing the same dilemma. On the one hand, we want to give the best possible educational experience to the people, especially the ones in the far away rural sectors; on the other hand, in order to give that dreamed education, we would have to require a high tuition, which in turn would disqualify the very people we are trying to serve. How can BHM live out its mission? How can we ameliorate the system? What financial system should the schools adopt that would allow them to compete with the well-known schools and establish a Christian education system reflecting a Christian action? Does BHM have to change or ameliorate its philosophy? This is what we would like to find out or at least raise some interest on the issue for further analysis. I. Field study aspect A. What are the current financial practices of the schools? Christian education should produce students that are ready to face the world 209 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich in which they are actually living, to have a competitive ability equal to any other students from other well-reputed schools, to be good citizen for their communities; but in addition to that, it should prepare mature spiritual persons for God’s kingdom. Therefore, we need to have qualified teachers, necessary materials and logistics as well as appropriate environments. We need to be able to pay the employees decently so that they can respond to the need of their families. All that cost a lot, which requires a good financial management of the schools. How does BHM financial educational system function currently? Baptist Haiti Mission has exited for more than 60 years. Our mission is to educate the Haitian child in his/her spiritual, moral, and intellectual dimensions, so that he/she becomes an honest, concerned citizen for the well-being of his/her country and willing to work for the improvement of the conditions of the life on the earth. In order to accomplish this mission, almost every church that we establish in the mission has a school under its supervision. Thus, today we count more than 350 churches and schools around Haiti particularly in the northern part of the country. According to the Superintendent of Education for the Mission, Pastor Solect Jean Baptiste, the schools are managed by administrative committees structured by the Central Office of education through its representatives, the coordinators. The committees take care of the financial questions of the schools, decide how much the tuition should be based on the economical level of the locality, and decide how much to pay the professors and the others employed by the school as well as how to use the funds of the school. Generally, the schools receive their incomes from three sources. Certain schools receive a subsidy from the mission, Compassion International sponsors some others, and the parents pay a small annual tuition. The committees have the responsibility to elaborate a budget from the subsidies received and the tuition, but not all the schools do that. At present, the coordinators began helping them in this subject, still according to pastor Jean Baptiste. Wally Turnbull, who was one of the pioneers of the educational system of the mission, told us that originally, the mission did not have funds to give subsidies. Then around the year 1970, World Vision began giving a financial assistance to certain schools. In the late 1980’s however, World Jean Baptiste Solect, Quelques Informations (August 1, 2007 Email To Bricie B. Jeudnez) 210 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest Vision has stopped his assistance and the mission had to step up with his sponsorship program known as (4C: Christ Centered Child Care). Now, out of our 350 and more schools, only 255 receive a financial assistance from the mission. In the past, the financial assistance was determined on the basis of the number of students registered in each school, but because of certain problems recorded with this system, still according to Wally, we had changed the distribution system of the budget to base it on what we call “number of subsidized students” in each school. This is an amount a little complicated to calculate for a person, but easy for a computer program. For the schools that receive a subsidy, there are two (2) categories. One category is the sponsored schools and the other is non - sponsored. The sponsored schools are the ones that have students who have found a person to sponsor them financially. The more a school has sponsored students, better off that school is. The reason is because BHM does not simply grant assistance to this child only, but to all the school thus all the school benefits financially. This is as the Haitian proverb that says “Nan konpani diri, ti wòch koute grès “(A little rock cooked in the middle of rice will taste oil). In this case, sponsored schools receive more subventions from BHM because it is money received from the sponsors for the sponsored students, which means that all the students in this school receive free books, hot lunches, and free fabrics for their uniforms in addition to a twelve (12) months subsidy for the school. The non-sponsored schools receive less subvention for ten (10) months and not as much privileges. Among the non-sponsored, we have subsidized and non-subsidized schools. The mission tries to keep accountability by giving contracts out to each school. The mission requires that several people involved in the school such as the pastors and preachers supervising the schools, the directors, the presidents, and a member of the schools’ committees, sign the contract in which is stated how much subvention the school would receive for the year and for how many months. As an example, Savanette Ouest is one of the mission’s districts under the supervision of Pastor Rony Dorestant. This district is located in the north part of Haiti and contains six schools; however only three schools Turnbull Wally, School Subvention. (July 21, 2007 Email To Bricie B. Jeudnez) Jean Baptiste Solect, Quelques Informations (August 1, 2007 Email To Bricie B. Jeudnez) 211 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich receive subvention from the mission. In this district, the school committees are made of church members, members from Church committees, parents, but no directors or teachers to prevent conflict of interests. They have a great example of volunteering. In some schools where the finances are not too high, some Christian teachers accept to teach full time at the schools for no salary whatsoever. They have an agreement with the school that they would receive a little encouragement occasionally when the school receives a gift of some sort. We think that is recommendable. At the same time, we cannot ask all the teachers to do that because they all have families to support. According to Pastor Jean Baptiste, when considering all the schools of BHM, the current highest salary for a teacher ranges from $1000 HA to $840 HA equaling to $143 US to $120 US per month. Specifically in the schools at Savanette Ouest District, the highest a teacher is paid is $300 Haitian dollars, which right now is equivalent to about $42 US and the least they could receive is $240 Haitian dollars equaling to $34 US a month. We need to point out that when Pastor Dorestant got into this district in the year 2000, the smallest a teacher used to get was $70 HA or $10 US. Again, in the district of Savanette Ouest, even with the low finances they have, they give a little help to different needy people. For orphans or children of widows who do not have great means, the schools do not ask them to pay the tuition, but they have to provide their own uniforms. If the children have the desire to come to school and they belong to one of these situations, the schools accept them. If a parent has four children in one of the schools, sometimes the school would help him/her by having him/her pay only for three (3) because the Pastor believes that each child that goes to school represents a closed prison’s door. II. Reflective practice aspect A. Why is finances and budgeting in Christian schools important? Schindler Claude E., Jr. and Pacheco Pyle, in “Sowing for Excellence: Educating God’s Way” had asked the following question that to us shows the importance of analyzing the school financing subject. “Can we say to a child no money, no school? …When we are struggling to make payroll, some of our parents have said if you would just raise tuition high enough 212 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest to cover expenses, you would be fine… » This dilemma needs our full attention because it has to do with the future of our Christian children. We can see them as being the talents that God entrusted us and for whom we will have to give report on how well we took care of them. Are we going to let finances stand in the way of educating them well for God? We should not. We need to find a way to manage the finances well enough in order to give an answer to that need. This subject of finances in Christian schools is important also because it is what is making the schools run. The teachers could be as dedicated as they can be but they still have families for whom to provide and they need a good salary to face their obligations. It is not just teachers; but it is anyone working in the school that needs to have decent remunerations. They all have a responsibility into making the education a good quality one. In the areas where the teachers do not receive good remuneration, they sometimes leave and the school has to deal with the option of getting just the available persons even if their competences are lacking. It is an important subject because the way that we manage it can affect the kind of education the school provides. Finances help to pay not only the salaries, but also the necessary utilities for the school such as electricity and telephone if they have any, equipments needed for the school’s operation, fuel for generators... Good and transparent finances provide better education, which in turn provides better citizen for the community. Fact Management Company (FMC) is an organization in the USA that is helping faith-based schools face the same school financing dilemma that we are facing here in Haiti, because they understand how crucial it is. They work mostly with Catholic schools, but we think that the principles they use are applicable to any faith-based schools. Thus, we want to repeat what David Byrnes who is the president of FMC says about the importance of Christian school financing “A good education in a Christian school is an investment in the future of the children involved. If parents have a true understanding of the finances necessary to operate a quality school focused on the intellectual, emotional, and spiritual needs of their children, they Schindler Claude E., Jr & Pacheco Pyle, Sowing for Excellence: Educating God’s Way. Whittier: Association of Christian Schools International, 1987. p.91 213 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich will be more supportive”. B. Some Reasons for our current practices Part of the reasons for the current practices in Christian schools, we can say come from tradition. Like FMC put it, “most faith-based schools are currently being funding through subvention to support the true cost of the school expenses and this subsidy is usually from a religious group, churches…, or missions. What this does is that it gives the illusion of lowering tuition and generates a false sense of the actual costs to educate a child in your school.” It is the same thing for BHM; and we think it is because of the tradition existed since the beginning of the mission 60 years ago and the economic situation of the people as well as their mind sets. The mission has a tradition of good heart. When it sees a need, it wants to fill it at all cost. In the process, we think that unfortunately, many people from different communities had taken the habit of just receiving and the mission had created this way a mentality of dependency instead of teaching the people to make enough efforts to help themselves. Another reason comes particularly from the rural sectors where although new improved ways to provide a better education are available, the income sources of the parents for the most part have not changed. The cost of living is increasing, but the people’s salaries have stayed the same, which makes it difficult for parents to pay high tuition; therefore, the schools continue to rest mostly on the subsidy from outside organizations to take care of their financial needs. C. Some Advantages and Disadvantages of our current practices Some advantages of the current system are that to round up their budget, BHM’s schools are able to receive a little subvention in addition to their Byrnes David J., Catholic Education: An Investment in the Future (Issue Gram, National Catholic Educational Association, Vol. 13, No. 1 Winter 2003). Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.factsmgt.com/costbased/ pdf/CatholicEd.pdf FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED TUITION AID – AN OVERVIEW. Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html 214 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest usual income from tuition and registration fees. Another advantage is that when one or more students find a sponsor, the whole school benefits from the aid instead of just one student. For any other Christian school, the advantage is that the parents get to pay a lower tuition because there is a donor that is taking on the difference. The schools’ administrators do not stress out too much when the estimated tuition amounts from parents do not come because they know they have income coming from another source. For BHM, some disadvantages of the system are the way the schools with sponsors are chosen. The rural schools that are in real need of the sponsorship program do not receive it because of bad and inaccessible roads and the lack of banking services. The thinking usually is that if a sponsor wants to go visit his child or the school, it is hard to do. For that reason, the areas in which people have the ability to pay higher tuition are receiving more help and the needed ones receive less. D. Ways to improve on our current practices As we have said, the basic problem with Christian Schools is that there are not enough funds to pay the teachers properly and take care of the different needs of the schools; therefore, there are not enough qualified people to teach since the qualified ones are expensive as well as necessary materials and equipments. We do not have the ambition to provide an accounting course in this paper, but we feel that if the school administrators had some basic accounting knowledge like how to set up a budget, to keep and income and expense ledger… that would be very beneficial to them. In order to manage well the budget of the school, the school leaders could start by writing down all the expenses they know will happen in the year. Some of these expenses could be “teacher and employees’ salaries, teachers and administrative employees’ retention incentives, utilities like electricity, phone, fuel for generators…, water bill, curriculum materials, material supplies like paper, pens, pencils, chalk, administration’s fees, transportation fees...” For those who have access to a computer, the “Excel” program can make it easier to manage, but if not, they can do using a paper notebook. Afterwards, all throughout the current year, it will be good to have a monthly receipts file of all transactions (incomes and expenses) and at the end of each month and 215 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich year to make a report to see the financial state of the school. At BHM, we might need to revisit the conditions of our sponsorship program. Right now, we are rather tied by what we promise the sponsors when they are sponsoring a student, so the money has to be used for what it is sent. As a change, we need to consider how to make it so that the schools in real need of sponsorship find it and the schools who can sustain themselves receive less subvention. Even if the students have sponsors who are helping them, they still need to participate at a certain level. The reason for that is that generally, we tend to give more value to something to which we have contributed verses something that we have received freely. We are not saying that the sponsors’ help is not needed; it is very much needed and appreciated. However, what we are saying is that the way the schools are using the subvention could be more beneficial if there was a higher participation from the schools through the parents than when they just base their whole budget on the subvention received. We adhere to the idea of Pastor Joubert Saint Juste, the director of the secondary section of “Institution de Fermathe”, that the free books given to the students could have been better appreciated if the students had to pay a little fee for their utilization. In order to give better salaries and ameliorate the schools’ performances, immediately we see that we need to increase the schools’ funds. The first thing that comes to mind is to increase the tuition. In this same line of thought, FMC presents an idea called Cost Based Tuition / Need Based Tuition Aid approach (CB/NB) that encourages the administrators to figure out the true “Cost Per Pupil” (CPP) of the school. After this calculation, the school leaders would need to set the CPP as tuition and to use the subsidy and additional funds to help the students who really need tuition aid and take care of other expenses. Once we do all the calculations, the schools need to have a campaign to inform the families about the true cost of operating the schools and to encourage their improved participation. This way the parents who can pay total tuition pay it and help in a way to cover the costs of the less-fortunate ones and the others receive financial FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED TUITION AID – AN OVERVIEW. Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html 216 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest aid to meet their participation. We would encourage each school to have a record on each student’s financial situation in other to facilitate financial aid. At the schools’ level, we could do the same thing by encouraging some schools that have better economical situation to set a percentage of their funds to go to other less-fortunate schools, as some schools in the district of Savanette Ouest are already doing. For better distribution, if it is going to be done on a greater level, BHM would have to supervise this to make sure it is well distributed. In preparing the CPP of the school, Byrnes says that, “Salaries, tuition, utilities, textbooks, building additions … are all important topics to deal with when discussing finances in any faith based school.” According to him, “each school should have three types of budgets: a General operating budget, a cash flow budget, and a 3-5 year rolling budget.” He thinks that and I agree with him, that an operating budget should reflect the real cost of running the school. E. Barriers to implementing improvement on our current practices Having good finances in the schools also requires to have trusted people in charge. It is imperative that a person with integrity and honesty is in charge of the financial activities because just any cupid or greedy person will tend to run away with the money or give false reports. For this reason, we need to have a person who has a real knowledge of God. We can never know for sure who is honest and who is not, but there are certain steps we can take to diminish the risk of fraud. We need to find a way to make sure that the administrators responsible for the financial activities are Christians with integrity, who have the fear of the Lord and will not make the money go to other routes. One way to solve this problem is to have careful analyses about the people before putting them in charge of money; it is also wise to put more than one person in charge of finances and in the planning. When opening the schools’ bank accounts, we need to require always that there are two obligatory signatures on the transactions so that more than one David, Byrnes, Catholic Education: An Investment in the Future Issue Gram, National Catholic Educational Association, Vol. 13, No. 1 Winter 2003. Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.factsmgt.com/ costbased/pdf/CatholicEd.pdf 217 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich person has knowledge of the financial situation of the school to help prevent embezzlement. We also need to have regular meetings to keep accountability and even have audits made by an outsiders to encourage good and proper accounting practices. It is indispensable to let the school leaders know that the school funds are God’s business and that they will have to answer for their utilization. The barrier to the CB/NB Tuition Aid approach is that we cannot trust the people to give honest reports on their financial situations. Once people know that there is financial aid available, in most cases even if they have to means to pay the full tuition, they might not be truthful in order to get reduced price. It is sad to say that is greatly the case in Christian communities. It should not have been this way, but it is the reality. One always needs to find ways to force people to be truthful because their sinful nature will not let them do it by themselves. This is why it is the pastors’ duty to instruct their communities the necessity of being honest toward God since Christian Schools’ Finances are God’s business and because no one can trick God. However, we need to be very careful not to fall in the trap of only increasing teachers’ salaries and then having them be lazy afterwards, because salary increase does not necessarily mean better education and better schools. That can even make a pretty good school become worse. While giving better gradual increase of 5% to 10% per year to the existing employees, depending on the school or the locality, we need to make sure we ameliorate the services of the schools, the teacher trainings, the curriculum… To repeat M. Turnbull, “This idea is called ‘absorption capacity of a school’ and that takes time”.10 F. How can we evaluate changes made on our current practices The first thing that we can measure is the budget. We would look at the bottom line of the school or the differences between incomes and expenses Kennedy, Robert 10 Ways To Avoid Employee Fraud: Lock It Down!( Your Guide to Private Schools Accessed on 29May07 and available on: http:// privateschool.about.com/od/financial/qt/fraud.htm 10 Turnbull Wally, School Subvention. Jeudnez) 218 (July 21, 2007 Email To Bricie B. Little by little, straw by straw, a bird makes her nest before and after the changes. We would measure the amount of the difference the year before the changes and the results of the year after we have made the changes. Is it at a gain or a loss? The new changes would look beneficial if they produce a higher profit than what was before and if teachers start getting higher salaries, the school is able to hire better new teachers and the school academic statistics improve as well as it reputation in the community. The schools’ coordinators would have to survey their individual schools on an ongoing basis to find out these results. The changes could be evaluated by surveying the teachers to know if their salaries had increased any, if the school had acquired new equipments and testing the students academically to know how their level had increased from before. III. Planning aspect A. Plan development for how finances and budgeting can be improved “Faith-based schools are sensitive to the financial needs of their families. Once you have established the true cost per pupil, the challenge you face is determining which families can manage to that true cost, and which families need financial aid. By going through the process to determine this need on a family-by-family basis, you can then offer them the tuition aid they need to provide an education for their child in your school.”11 In addition to increasing the school tuition, the schools could make additional activities to support their financial program. According to Pastor Saint Juste, in the schools where the National Ministry of Education performs official exams each year, the State could have allocated a little fee to these schools as support and this could be the same thing for the schools that are used to hold elections. The schools need to be encouraged to create activities that can generate income. They could have a school garden where the students will learn some of what they are learning in experimental science. They would harvest the produces, and they can sell them at the local market for additional income. For example in certain areas, beans and corn can be harvested after 3-4 months; schools in certain regions could take that advantage to get a little income for the schools by 11 FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED TUITION AID – AN OVERVIEW. Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html 219 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich planting these crops. The schools could also organize bake sales, sporting events like soccer games where people get to pay to assist and buy cookies in order for the schools to increase their income. Many of these ideas would work only if they do not generate too many expenses for themselves. In organizing income-generating activities, we can easily fall in the trap of spending much more for the realization of the activity. If we do not manage the activities well, the schools might end up losing money instead of earning some. We would need to rely a great deal on people volunteering to put in their times and efforts to help the schools without asking of a salary. There might be different parents or even teachers who have knowledge on these issues like someone who could be a soccer coach, someone who have knowledge in pastry, someone who has knowledge in agriculture who could work together with the schools to elaborate these activities in order to face the necessary expenses of the schools. It would also be charitable to organize some “special offerings” in certain of the well off churches at the benefit of the isolated areas. On BHM level, it would be beneficial to teach the schools committees how to be self-sufficient. We should share with them ideas of activities that can generate additional income and require each school committees to choose or come up with one to apply to their school. We would need to have an inventory of the competencies in the schools to see if there are some administrators, teachers or parents of students with knowledge in finances and who would be willing to volunteer and train the administrators into following basic accounting principles and we would afterwards train them with series of seminars and conferences. We would give a twelve (12) months trial time and come back for evaluation. If we have good results, we continue but if not, we study ways to improve better. On the school level, we have to survey the school population to know the real income situation of each student’s home. At registration time, it will be useful to ask certain questions to parents and keep a record of each conversation for each household. The school committees will work with this information along side with the CB/NB CPP number to determine the tuition to ask and then raising teachers’ salary and the performance of the schools. 220 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest B. Policies for finances and budgeting: Why and how should school administrators do finances and budgeting well? From our experience, we can see that Haiti does not have a voluntary culture. Everyone wants to know what money he or she can draw from a situation, but we feel that it is the time to start and change that. We are not saying that money is not important; it is because we need it that we are addressing this issue. However, we need to come to a place where we can see the big picture of serving the Lord and doing everything for his Glory so that we are willing to go the extra miles even if we are not being paid to do it. Jesus was a servant-leader who helped everyone without asking for anything in return. If we call ourselves His disciples, we should reflect His character. We need to instill these values into the youth that we are raising to know that sometimes, they need to give back to their environment for God’s glory and not just take all they can for themselves. One gets the personal satisfaction of knowing they contribute to the realization of a project by volunteering and there is no price to that. The schools might also consider creating an “Alumni Association” or “Association of Past Students” where past students who are working in the financial arena, are invited to come back to the schools and volunteer to training staff and school committee members to be able to run the school well financially. Now to be practical, school leaders can find the true C-P-P very simply by dividing the total cost of running the school by the number of students. They will have to list the expenses in each budget categories, and then make the calculation. We have an example of CB/NB in reference at the end of this paper.12 We would add to say that at the end of the school year, it would be good to gather up receipts and to calculate the expenses and incomes of the school for the past year. What that is doing is it is letting the administrators know the real cost of operation their schools so that next year they will able to make a comparison and start seeing the financial life of their schools on paper. They can also show that picture to the parents and encourage them to help the school. Most parents do not know if the school have problem because they think the mission or another outside 12 FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED TUITION AID - AN OVERVIEW. Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html 221 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich organization is sending money each month but they do not know if it is not enough to run the school and pay the employees properly.13 C. Procedures for Finance and budgeting: Outline procedure for ensuring appropriate finance and budgeting practices FMC shows that CB/NB is a better way to provide financial aid. How can we find out which family is in need and which is not? We cannot know that really. One approach is to require that everybody pay the true cost or the ones who cannot prove their needs by filling out appropriate forms. This way, this model offers support for those who are really in need. There is a practice we call sibling discount; although it may look like a Christian thing to do, it may not be because we are not using the resources that God had put in our hands wisely. There are some families, for whom we could do it, but it should not be frequent and the parents would need to contribute a certain amount toward the tuition of their child. According to Mrs. Donna Moss, a school director who has used this system, “a sibling discount is financial aid to those who may not need it, we need to get the parents in the mind set that it is okay to apply for financial aid”14 instead of getting it automatically because they belong to a certain group. It may be that a parent has five (5) children in the school, but if he can pay for all of them, they should let him pay and his total payment would help another parent who really needs the help. I am in line with the statement of FMC that the parents are under financial aid without realizing it. I totally agree with them because BHM is doing the same thing. We are providing equal subsidy to each school not considering the actual need of a locality in regards to another financially. The fact that once a school has sponsored students, all the school benefit is exactly the same practice. In the places where the people are well off, a good 13 Byrnes David J., Per-Pupil-Cost: What is it and Why Do You Need to Know about it? (ISSUE GRAM, National Catholic Educational Association, Vol. 13, No. 2 Spring 2003). Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www. factsmgt.com/costbased/pdf/PerPupilCost.pdf 14 FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED TUITION AID - AN OVERVIEW. Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html 222 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest portion of them could afford to buy their own books, to pay for lunches, and to pay full tuition. However, since they have been used to the idea of receiving everything, even if their financial situations have changed, they just receive what is given without knowing the true cost of the education their children are getting. Still from the people at FMC, after the school administrators know how to put together a budget and follow it, they need to try thinking long term like making a 3 years budget instead of a 1-year budget.15 As Christians, we know that God only knows what will happen tomorrow, but we still need to plan and think that things might change. One advantage of having a 3-year budget is that it helps us see what we would like to do and when we find an opportunity along the way, we can grab hold of it to use later because we had already thought it through instead of letting it go to waste. School leaders need to remember that when their main income source is based on an outside organization like BHM, relying only on that is detrimental to the financial life of their school. They need to plan in a way that if donors were to stop giving help the mission, which in turn will not be able to give subventions, that the school have enough resources to stand on their own financially. They should not fix the teachers’ salaries on just the subvention from the outside help because if one month the help does not come or is less than usual, the teachers should not be penalized. BHM needs to educate the school administrators on how to set up a real budget to come up with the real cost of running the schools and make it aware to the parents to know what their response is to that. We might not implement this system right away to have the people pay the high price, but they need to start thinking about it and know the real value of what they are getting. If we start providing better salaries and incentives, some and more qualified teachers that we have trained will start staying in their localities to teach and hopefully others might even come back to work in their communities and the students will be the beneficiaries. 15 FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED TUITION AID - AN OVERVIEW. Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html 223 Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich Conclusion We would like to believe that the conscience-taking step from the beneficiary communities has a big importance in the amelioration of the educational financial system because it would be useless to ameliorate a system if the people for whom it is being done are not included in the change. A good Christian Education cost a lot of money. How can we have good quality education at affordable price that makes financial sense? We believe that following the Cost Based Tuition / Need Based Tuition Aid approach might help solve the problem along with creating income-generating activities at the schools. For BHM, the revenues are gone to the schools based on the number of students in the schools regardless of the need of the schools. It might be that BHM does not apply to the letter the total program of CB/ NB, but it could adopt some of its ideas to start the dialog with the families on how they can help the schools better and pay the teachers better. We know that the economic situations of many people do not allow many of them to face the cost of the education we would like to offer them. This subject is so important that we tend to be caught up in it trying to solve it at all cost and any way possible. That is why we need to keep a balance in this whole thing. When preparing and delivering a budget, we need to remember some key things that “whatever we are doing, we are in a school and that the bottom line is the children’s education. We should not get so tied down in money that you forget that.” Nevertheless, even in the Bible each time Jesus made a miracle, he required that the beneficiaries participated at a certain level. Lazarus’ resurrection came to by the rolling of the stone; the feeding of the five thousand (5,000) came to by the willingness of the little boy to contribute his five (5) breads and two (2) little fish. By following the example of the Lord, we can learn that miracles are not possible without the participation of the people for whom it is done. By that we consider the parents, the students, the teachers … and the all Christian educational community because it is in participating that we will arrive to produce a better education reflecting our Christian character that would be a witness for God on this earth where we are pilgrims waiting the coming back of our Savior. 224 Little by little, straw by straw, a bird makes her nest C-P-P Calculation 1. Building Costs a. Rent b. Capital improvements c. Replacement equipment d. Other Total Building Costs = 2. Associated Building Costs a. Electricity b. Water c. Telephone d. Computer network e. Maintenance/Repair f. Other Total Associated Building Costs = 3. Staff Costs (Salaries) a. Administrative b. Teachers c. Support Staff d. Other Total Staff Costs = 4. Staff Costs (Benefits) a. Health Insurance b. ONA Taxes c. ISR Taxes d. Teacher Training e. Other Total Staff Costs (Benefits) = 5. Materials a. Text Books b. Furniture 225 $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ - - - - - - $ $ $ $ - - - - Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich c. Supplies d. Library Materials e. Computers f. Other Total Materials = 6. Misc. Expenses a. Transportation b. Food c. Cooking gas d. Other Total Misc. Expenses = 7. Other Expenses a. b. c. Total Other Expenses = -------------------------------------Grand Total of School Expenses Number of Students in your School Your cost per student = 226 $ $ $ $ $ $ - $ $ $ $ - - - $ $ $ $ 1 $ - - - Little by little, straw by straw, a bird makes her nest Works Cited 1. Byrnes David, Catholic Education: An Investment in the Future (Issue Gram, National Catholic Educational Association, Vol. 13, No. 1 Winter 2003). Accessed on 28 Jun 07 and available on: http://www.factsmgt.com/ costbased/pdf/CatholicEd.pdf 2. Byrnes David, Per-Pupil Cost: What is it and Why do You Need t Know about it? (Issue Gram, National Catholic Educational Association, Vol. 13, No. 2 Spring 2003). Accessed on 28 Jun 07 and available on: http:// www.factsmgt.com/costbased/pdf/PerPupilCost.pdf 3. FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEEDBASED TUITION AID – AN OVERVIEW. Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html 4. Kennedy, Robert 10 Ways To Avoid Employee Fraud: Lock It Down!( Your Guide to Private Schools) Accessed on 29 May 07 and available on: http:// privateschool.about.com/od/financial/qt/fraud.htm 5. Newcastle C of E Primary School in Shropshire Accessed on 29 May 07 and available on: http://www.ncsl.org.uk/managing_your_school/ financial_management/elearning/preparing/fm_qanda_pdb_01.cfm 6. Schindler Claude E., Jr & Pacheco Pyle, Sowing for Excellence: Educating God’s Way. Whittier: Association of Christian Schools International, 1987. 7. Solect Jean Baptiste, Quelques Informations (August 1, 2007 Email To Bricie B. Jeudnez) 8. Turnbull Wally, School Subvention. (July 21, 2007 Email To Bricie B. Jeudnez) 227