« à suivre… » festival de la jeune création en Auvergne nouvelle

Transcription

« à suivre… » festival de la jeune création en Auvergne nouvelle
« à suivre… »
festival de la jeune création en Auvergne
nouvelle formule !
du jeudi 20 au samedi 22 mars 2008
à la maison de la culture
théâtre, danse, lectures, ateliers de création, cabaret
Pour sa sixième édition, le festival « à suivre… » fait peau neuve et se concentre sur un lieu unique,
la maison de la culture de Clermont-Ferrand. Tous les espaces seront investis par des spectacles,
un cabaret, des ateliers de création, des débats et des lectures.
« À suivre… » propose avec toujours autant de détermination et d’engagement de faire découvrir des
metteurs en scène, chorégraphes, acteurs et danseurs dont la démarche marque par sa pertinence et
sa fraîcheur. Il est un foisonnant laboratoire de création qui permet de rencontrer et de suivre ceux
qui aujourd’hui en Auvergne contribuent à une vitalité culturelle des plus variées et séduisantes.
Cette année quatre spectacles sont présentés en soirée. Deux solos à découvrir : Come Fly with Me…,
un solo clownesque d’Éric Lyonnet et La Vase de Fabrice Gaillard, une adaptation personnelle et
intime d’une nouvelle de Ionesco. Les créations de deux artistes déjà révélées lors des précédentes
éditions du festival sont également très attendues : Rezo de la chorégraphe Sylvie Pabiot et
De qui sommes-nous les abeilles ? de la metteur en scène Julie Binot.
Un point de rencontre inédit a été imaginé : « Les Instantanés ». Ils saisissent le travail en cours
de six jeunes équipes en recherche de partenaires pour mener à bien leur projet artistique.
Un quart d’heure pour l’esquisser et susciter le désir de suivre leur parcours de création.
De quoi attiser bien des curiosités au vu de la diversité retenue :
théâtre, danse, musique, vidéo…
Les lectures reviennent au programme avec Dorothée Zumstein et Nadège Prugnard,
deux jeunes auteurs au talent affirmé qui livreront en avant première leurs prochains textes.
La metteur en scène Magali Léris dirige un atelier autour de Roméo et Juliette de William Shakespeare
avec les élèves de troisième et de quatrième année du conservatoire d’art dramatique
de Clermont-Ferrand et présente le fruit de ce travail.
Enfin en ouverture du festival, Le Transfo, agence art et culture en région Auvergne,
organise une journée de conférence-débat destinée aux professionnels de la culture et consacrée
aux questions de la diffusion et de l’accompagnement des jeunes compagnies.
Car « à suivre… », mais comment ?
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contact
Céline Gaubert
t : 04.73.170.180 / e-mail : [email protected]
programme
jeudi 20
vendredi 21
samedi 22
• La Vase
Fabrice Gaillard – théâtre – durée 1 h 10
20:00
20:00
20:00
• « De qui sommes-nous les abeilles ? »
Julie Binot – théâtre – durée 1 h 15
– rencontre avec Dorothée Zumstein, auteur
21:30
21:30
21:30
salle Jean-Cocteau
après-spectacle
• Lecture Nadège Prugnard – durée 1 h
12:30
• Lecture Dorothée Zumstein – durée 1 h
12:30
salle Boris-Vian
• Come Fly with Me
Éric Lyonnet – solo clownesque – durée 1 h 20
20:00
20:00
20:00
• Rezo
Sylvie Pabiot – danse – durée 1 h
rencontre avec Sylvie Pabiot, chorégraphe
21:30
21:30
21:30
après-spectacle
• Roméos et Juliettes
Atelier de Magalie Léris avec les élèves du conservatoire – théâtre
16:00
salle Gripel
• Les Instantanés – programme I – durée 1 h
compagnies Show devant – Dynamo – La Vouivre
17:00
et 18:30
18:30
17:00
et 18:30
18:30
salle Vialatte
• Les Instantanés – programme II – durée 1 h
compagnies Art’é’Miss – Théâtre pas sage – Les Donneurs de sérénades
salle Georges-Conchon
• Le Transfo : conférence-débat
salle Chavignier
• Espace bar–restaurant en journée et cabaret à partir de 23:00
10:00
– compagnie Le Souffleur de verre –
La Vase
d’après la nouvelle d’Eugène Ionesco
mise en scène et interprétation Fabrice Gaillard
musique Manu Deligne
lumière Sylvain Desplagnes
vidéo Laurent Vigliano
théâtre ¶ durée 1 h 10
Voici l’histoire d’un homme qui n’en a pas. Ses journées défilent sur les routes de campagne : il visite, inspecte, écrit des
lettres, et quand arrive le soir, se retrouve seul dans sa chambre d’hôtel. Petit à petit une lourdeur dans son corps s’installe, son intérieur le ronge. Une nostalgie, des remords, des regrets ? La passivité le gagne. Il se retire de la vie, se cloître dans
sa chambre, seul, en proie à ses fantômes. Oublié de la société, il s’abandonne à la lassitude du corps, impuissant devant le
désordre du monde et sa fuite inexorable. De là, il s’invente un univers où le temps n’existe plus, où l’espace est mouvant,
où les objets et les choses prennent une autre dimension, poétique. Une nuit pourtant, il tente de réagir. Comment s’y
prendre ? Au petit matin, il sort de sa chambre pour parcourir la campagne mais, épuisé, ne sachant plus où aller, il chute
dans une mare. L’eau et la terre mêlées l’ensevelissent, ses membres se détachent et s’enfoncent dans la boue. Il disparaît,
éparpillé dans la vase.
Chronique d’une solitude qui assiste à sa propre chute. Si elle parvient à s’évader par l’imaginaire, la réalité finit par l’engloutir, à l’issue d’une métamorphose sans retour possible. Lorsque la conscience tente de se ressaisir, le corps déchu, usé,
est trop atteint. L’homme n’a d’autre choix que d’accepter son sort tragique : l’immobilité, jusqu’à la dissolution.
Formé au centre dramatique national de La Comédie de Saint-Étienne, Fabrice Gaillard est désormais membre du collectif Le Souffleur de verre, accueilli en résidence pour trois ans par la ville de Cournon.
Il a très tôt eu envie de faire partager cette nouvelle d’Eugène Ionesco. Au fil de diverses lectures, il s’est aperçu à quel point
ce texte pouvait toucher, à quel point chacun peut s’y retrouver. Aussi a-t-il choisi, après plusieurs étapes de création, de
mettre en scène et d’interpréter La Vase en s’associant à un musicien, Manu Deligne. Ce dernier joue, à vue, du violoncelle. Le son, soit acoustique, soit traité par informatique, devient partenaire de jeu : il répond à une parole, peut influencer
le rythme et inspirer l’imaginaire. Le vidéaste Laurent Vigliano, quant à lui, capte en direct des fragments de jeu pour les
projeter hors de l’espace scénique et réorienter notre regard. La lumière tient elle aussi une place primordiale. Régie par
Sylvain Desplagnes, elle suggère le décor fantomatique de la chambre, joue avec les ombres et donne l’illusion du rêve ou
du cauchemar. Créé en 2005, ce projet n’a cessé d’évoluer, expérimentant différentes formes. Il est le fruit aujourd’hui d’une
recherche collective.
production Le Souffleur de verre
coproduction la Comédie de Clermont-Ferrand, scène nationale
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– compagnie Bécare –
Come Fly with Me…
avec Polo – Éric Lyonnet
mise en scène Anne Cornu et Vincent Rouche
création lumière Christophe Schaeffer
mise en texte Anne Cornu
solo clownesque ¶ durée 1 h 20
tout public à partir de 12 ans
Un clown venu du monde de la musique tente de conquérir le langage. Le défi n’est pas simple. « Polo, l’implacable, s’accroche aux cordons de son froc, tente de tenir la bête. Il se démène comme un beau diable pour contenir les bouffées
d’énergie, l’émotion qui l’assaillent. C’est un filou. Sa tendresse déborde. Il trépigne d’une impatience jamais assouvie, il a
du nourrisson dans le jeu de jambes. Proche d’une colère, à ne pas trouver ses mots, il s’emmêle, s’empêtre, s’enivre dans
son urgence à dire. La langue trébuche. Le corps trace des diagonales pour épuiser l’animal mais soudain un sourire éclaire la face qu’il a ronde et généreuse et la phrase s’articule, toujours redoutable. Il a l’œil. Il a vu. Il l’a dit. » C’est ainsi
qu’Anne Cornu, dramaturge et co-metteur en scène, nous décrit le personnage qu’incarne Éric Lyonnet, seul en scène.
Polo est un être étrange, venu d’ailleurs, touché par la grâce d’un rire salutaire. À la fois clown blanc et Auguste chaussant
délibérément l’attribut du nez rouge, il est tour à tour dominant et dominé, burlesque transgressif et philosophe décalé. Et
lorsque Polo appelle Tac à Poum à la rescousse, l’excellent musicien percussionniste qu’est Éric Lyonnet convoque de son
irrésistible « baguette baladeuse » la complicité de tous les Sinatra du monde.
Éric Lyonnet a suivi une double formation théâtrale et musicale. Il s’est d’abord produit dans des ensembles classiques,
mais aussi dans des groupes de jazz manouche, de musique brésilienne et de rythm’n blues. Il a également effectué des collaborations musicales dans le jeune public en France, en Belgique, en Suisse et a réalisé à ces occasions des enregistrements
studio, participant à une dizaine d’albums.
À partir de 1997, date à laquelle il joue dans Le Bus théâtre (Satcar) créé par la compagnie Générik Vapeur, il multiplie les
expériences théâtrales en tant que musicien et comédien. En 1999, il fonde la compagnie Bécare et se forme plus particulièrement à la technique du clown, avec Anne Cornu et Vincent Rouche. À partir de 2003, il collabore avec eux sur plusieurs projets et devient intervenant de stage à leurs côtés. C’est en 2006 que le personnage de Polo fait sa première apparition publique sur la scène du Strapontin, à Issoire, dans la création Come Fly with Me… Éric Lyonnet en a confié la mise
en scène à Anne Cornu et Vincent Rouche. Pour la création lumière, il a fait appel à Christophe Schaeffer, artiste plasticien, philosophe et concepteur lumière de compagnies reconnues dans le théâtre, la danse et le cirque contemporain.
production compagnie Bécare
coproduction ville d’Issoire, la Comédie de Clermont-Ferrand, scène nationale et la compagnie du Moment
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– compagnie Les Gemmes –
De qui sommes-nous les abeilles ?
de Dorothée Zumstein
mise en scène Julie Binot
collaboration à la mise en scène Éric Massé et Dorothée Zumstein
avec Patrick Gay Bellile (Alias), Emmanuel Chanal (Phénix), Gilles Chabrier (L’inconnu),
Julie Binot (Nécrose, doublée par Camille Rutherford)
création lumière Rosemonde Arrambourg
création sonore Marc Chalosse
théâtre – création ¶ durée 1 h 15
L’artiste doit se soumettre à la nécessité de « s’inventer un personnage ». En échange de la reconnaissance, il doit œuvrer à
la fois dans l’ombre et en représentation, comme un papillon épinglé dans une vitrine lumineuse. Tel est le point de départ
de cette comédie macabre qui confronte deux créateurs que tout oppose, Nécrose et l’Inconnu, et deux marchands d’art,
Alias — directeur d’une galerie parisienne — et Phénix. Ces derniers attendent l’artiste qu’ils exposent, dont le vernissage
a lieu ce soir-là. Nécrose, trente ans, est « une aventurière du quotidien qui suit des inconnus dans la rue, et déconcerte
ses interlocuteurs pour leur voler un secret, un regard, leur image ou leur âme et les épingler dans ses fameux Cahiers. »
Or, ce soir-là, Nécrose brille par son absence. Pendant l’heure qui précède l’ouverture de la Galerie Alias, les deux hommes,
inquiets de ne pas la voir arriver vont chercher dans les « Cahiers » constituant l’œuvre exposée des indices susceptibles d’expliquer sa soudaine disparition. Est-elle liée à sa rencontre avec l’Inconnu ? L’a-t-elle revu ? Au cours de cette heure précédant le « lever de rideau », nous découvrirons les troubles rapports qui unissent les quatre personnages, emprunterons des
escaliers qui mènent à de sombres galeries et franchirons des seuils qui ne permettent pas le retour en arrière…
Les Gemmes, implantés depuis 2004 en Auvergne, ont marqué le festival « à suivre… » 2006 avec Big Blue Eyes. Depuis,
la compagnie constituée autour de Julie Binot, metteur en scène et comédienne, et de Marc Chalosse, compositeur, poursuit ses projets hybrides mêlant théâtre, musique et vidéo. Pour cette édition « à suivre… » elle crée De qui sommes-nous les
abeilles ?, une nouvelle pièce de Dorothée Zumstein, déjà auteur de Big Blue Eyes.
Cette fois encore l’écriture est vive et acérée, l’histoire mystérieuse et drôle, servie par une dramaturgie implacable. Nous
quittons la noirceur du nord de l’Angleterre pour une satire qui épingle les vanités de l’art contemporain parisien. Julie
Binot n’est plus seule en scène. Trois acteurs de la région l’accompagnent dans cette aventure : Patrick Gay Bellile,
Emmanuel Chanal et Gilles Chabrier. Le metteur en scène Éric Massé, déjà connu pour avoir présenté une création lors de
la seconde édition « à suivre… » puis dans les saisons suivantes de la Comédie, collabore aux côtés de Dorothée Zumstein
à la mise en scène et à la direction d’acteurs.
production compagnie Les Gemmes
coproduction ville d’Issoire et la Comédie de Clermont-Ferrand, scène nationale
5
– compagnie Wejna –
Rézo
chorégraphie Sylvie Pabiot
avec Alexandre Da Silva, Laurent Gibeaux, Martin Grandperret, Nikola Krizkova et Sylvie Pabiot
composition musicale Gilles Ballet
danse – création ¶ durée 1 h
Réinventer nos modes de communication et, plus généralement, notre relation à l’Autre, c’est là un enjeu imposé par nos
sociétés contemporaines. Exit l’idée de groupe. Aujourd’hui, nous sommes connectés les uns aux autres à travers des
réseaux multiples et complexes, des mouvements sans cesse plus rapides et impalpables. Politiquement, économiquement,
socialement, géographiquement, nos appartenances surfent au gré des flux mondiaux.
Et le corps dans tout ça ? Les réseaux de nos déplacements et de nos communications maintiennent nos sociétés en vie, de
même que les réseaux organiques maintiennent le corps en vie, la moindre déconnexion pouvant les mettre en péril, dans
un cas comme dans l’autre. Aussi, il s’agit pour la compagnie Wejna de s’appuyer sur ces circulations, à la fois internes et
spatiales, pour créer un réseau chorégraphique de nos gestes de survie. Lignes qui s’entrecroisent, corps qui s’entrelacent,
mouvement permanent et fluide de nos entrevues, de nos solidarités éphémères. Rézo scrute nos débats comme une loupe
portée sur ce qui résiste encore au grand filet mondial. Car les corps encore en vie, encore sauvages, encore reliés physiquement, offrent une alternative incertaine et chaotique face aux gestions implacables qui nous régissent. Une poésie charnelle pour inventer le monde, pourquoi pas ?
Sylvie Pabiot a été interprète dans la compagnie de Maguy Marin de 2000 à 2004. Elle a chorégraphié, par ailleurs, une
dizaine de courtes pièces, puis fondé sa propre compagnie, Wejna, en 2004. La chorégraphe a fait un passage remarqué
dans le festival « à suivre… » en 2007 avec le triptyque Un Détroit, composé d’un solo, d’un duo et d’un trio. Elle l’a ensuite présenté au festival d’Uzès et dans les « petites scènes ouvertes » pendant le festival Montpellier Danse, ce qui lui valut
une belle reconnaissance critique et professionnelle.
Rézo, créé dans le cadre de cette édition « à suivre… », rassemble cinq danseurs d’horizons différents et au parcours déjà
repéré : Alexandre Da Silva, Laurent Gibeaux, Martin Grandperret, Nikola Krizkova ainsi que Sylvie Pabiot elle-même. Sur
le plateau, la musique électronique composée par Gilles Ballet accompagne leurs trajectoires individuelles et interdépendantes. Peu à peu se dessine la cartographie poétique et sensible d’une relation humaine.
coproduction la Comédie de Clermont-Ferrand, scène nationale
5
Les Instantanés
Six artistes présentent en un quart d’heure, un extrait, fragment et avant-goût
de leur prochaine création
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programme I
Compagnie Show Devant
Marielle Coubaillon et Jean-Louis Bettarel
14 pièces piégées d’Armando Llamas – théâtre musical
Marielle Coubaillon travaille en tant que comédienne avec de nombreux metteurs en scène de la région. Elle s’intéresse également à l’écriture, au slam ainsi qu’au chant. Jean-Louis Bettarel est quant à lui pianiste de jazz et de musiques actuelles et
compositeur arrangeur multi-instrumentiste. Si tous deux ont développé des expériences artistiques très diverses, leur collaboration, depuis 2000, explore particulièrement les écritures poétiques contemporaines et leurs relations à la musicalité.
Ils travaillent actuellement sur les 14 pièces piégées d’Armando Llamas, sorte de haïkus théâtraux dont ils tirent des tableaux
sonores aux registres bien différents. De ces petits traités corrosifs sur l’amour, la modernité et l’intolérance, ils présenteront une seule pièce : NO WAY VERONICA ou nos gars ont la pêche.
1
Collectif Dynamo
direction artistique Mélisa Noël
Kalista Krush – danse
Créé en avril 2003, le Collectif Dynamo se concentre aujourd’hui autour de deux danseuses, Mélisa Noël et Camille
Henner, et d’un musicien, Romain Serre. Il se définit avant tout comme un laboratoire, un espace de recherche et d’improvisation. Sa première pièce Dimanche et jours fériés avait été créée dans l’édition « à suivre… » 2006. Mélisa Noël avait
de nouveau participé au festival l’année dernière en tant que danseuse-comédienne dans la pièce Disputes et libre échange
dans la demeure de M. et Mme. Contarebourg, mise en scène par Elsa Carayon.
Dans sa nouvelle création, Kalista Krush, Dynamo questionne la relation à deux. Depuis qu’elles se connaissent, deux
jeunes femmes avancent ensemble : le lien s’étire, se tend, s’affirme, pourtant toujours fragile. La danse évolue sur le fil du
temps qui passe et celui du lien qui dure.
1
Compagnie La Vouivre
Bérengère Fournier et Samuel Faccioli
[oups] + [opus] – danse
En 2004, Bérengère Fournier danse dans Obstinée, une pièce de Yan Raballand créée dans le cadre de la saison de la
Comédie. Elle est également interprète de Grün, création 2006 du jeune chorégraphe. C’est en 2003 qu’avec Samuel
Faccioli ils créent la pièce [oups], qui continue d’être diffusée. Très vite vient l’idée d’un deuxième volet : [opus]. À l’image
de l’anagramme, le diptyque se construit selon deux principes : décomposer/recomposer. Dans l’optique de cette création,
ils fondent la compagnie La Vouivre.
[Oups] incarne, le temps d’une respiration commune, l’histoire d’une rencontre passée ou à venir tout en bousculant les
conventions : le duo est inventif, décalé. Il s’inspire des gestes du quotidien, de dérisions et de naïveté. De là [opus] prend
sa source : la danse se développe et se transforme en une matière nouvelle, à l’image d’un souvenir qui renaît au présent.
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programme II
Compagnie Art’é’Miss
Crystel Lanoë
L’Adieu au(x) mythe(s) – cinéma-écriture poétique
Pendant plusieurs années, Crystel Lanoë est l’animatrice de l’émission théâtre Art’é’Miss sur radio campus multipliant l’art
des billets d’humeur, des chroniques, des critiques et des scénarios radiophoniques. Elle a collaboré avec les compagnies
Brut de Béton et Etc…Art en tant qu’attachée de production. Elle se passionne également pour l’écriture slam et développe une pratique assidue de ces scènes alternatives. Parallèlement à ces activités elle ne cesse de poursuivre un travail d’écriture plus personnel.
L’Adieu au(x) mythe(s), dont elle signe les textes, est sa première aventure sur scène. Il s’annonce comme un parcours poétique, théâtral et cinématographique autour d’une thématique : « l’adieu au poilu charmant, imberbe de contraintes ». Un
seul mot d’ordre : abandonner mythes et tabous pour assumer ses fantasmes et sa sensualité féminine.
1
Compagnie Le Théâtre pas sage
Philippe Luneau
Détresse en chantier – théâtre
Il a collaboré avec le Larsen Théâtre et Le Théâtre de la mauvaise tête avant de fonder sa propre compagnie en 2004.
Le Théâtre pas sage inscrit son activité artistique comme acte citoyen en s’interrogeant sur les problématiques politiques,
culturelles et sociales du monde qui nous entoure. Il est un théâtre de l’intime, un théâtre brut en prise directe avec le plateau qui, par le recours à la confession, induit autant la détresse, la contestation que l’amour et la joie.
Pour sa prochaine création, Philippe Luneau, associé au jeune metteur en scène Cédric Jonchière, s’empare d’un monologue de Daniel Keene, Deux tibias. Seul sur scène, il incarne un laissé pour compte qui nous révèle une rencontre inattendue que la vie brise aussitôt. Mais cette perte peut devenir un cadeau. Histoire d’abandons et des découvertes qui en
émergent.
1
Compagnie Les Donneurs de Sérénades
Gabriel de Richaud et Philippe Caillot
Bunker – théâtre-musique-danse
Les Donneurs de Sérénades est une compagnie composée d’instrumentistes poètes, de compositeurs vidéastes ou de comédiens chanteurs. Elle propose des spectacles « mélomêles » alliant un répertoire musical (du XVIe au XXIe siècle) ou une
improvisation libre à une action poétique ou dramatique. Deux artistes « indisciplinés » la dirigent : Philippe Caillot, saxophoniste et improvisateur, et Gabriel de Richaud, guitariste, auteur, vidéaste et metteur en scène. Il est également artiste
associé des Taps, scènes strasbourgeoises, de 2008 à 2010.
C’est lui qui signe le texte et la mise en scène de Bunker. Deux hommes coupés du monde extérieur se prennent en otage
mutuellement, l’un assis sur une bombe, l’autre muni d’une arme de poing. L’équilibre de force est parfait et durable.
Équation funambulesque passée au crible onirique et transdisciplinaire.
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Lectures
Texte inédit de et par Nadège Prugnard
L’écriture de Nadège Prugnard passe par le corps. Elle est une langue qui sort des tripes, volcanique, éruptive et qui fait du
théâtre le lieu d’une stimulante liberté imprécatoire. Après avoir présenté M.A.M.A.E. en lecture lors de l’édition
« à suivre… » 2006, elle lit ici l’un de ses derniers textes.
1
Time Bomb de et par Dorothée Zumstein
Auteur repérée de l’écriture dramatique contemporaine, Dorothée Zumstein lira des extraits de Time Bomb. Cette pièce
s’inspire de la vie d’Ulrike Meinhof, journaliste, puis militante de la Fraction Armée Rouge, retrouvée pendue dans sa cellule, le 8 mai 1976, dans la prison de Stuttgart-Stammheim.
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Roméos et Juliettes
Atelier dirigé par Magali Léris, metteur en scène
avec les élèves du conservatoire national de région de Clermont-Ferrand
Magali Léris, accueillie à plusieurs reprises à la Comédie, a marqué les esprits par sa mise en scène de Littoral, pièce de
Wajdi Mouawad. Au cours du mois de mars, elle revient pour diriger un atelier avec les élèves de troisième et quatrième
année d’art dramatique du Conservatoire national de région de Clermont-Ferrand autour de Roméo et Juliette de
Shakespeare (traduction Yves Bonnefoy). Le résultat sera un spectacle à part entière qu’elle met en scène à partir d’un montage défini avec les élèves eux-mêmes. Nous y retrouverons sa sensibilité, vive et ingénieuse, qui sait si bien aiguilloner
l’énergie collective et laisser la part belle au jeu des comédiens. Une expérience jubilatoire pour ces jeunes acteurs en devenir.
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Scènes ouvertes, bar, cabaret
Rendez-vous tous les soirs après les spectacles pour se restaurer et boire un verre en compagnie des équipes artistiques. Une
scène est ouverte à l’inspiration des artistes présents (auteurs, danseurs, acteurs, chanteurs, slameurs…) qui ont la liberté
de présenter une séquence de cinq à dix minutes pour animer la suite de la soirée, dans l’impro et la surprise la plus totale…
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Informations pratiques
Un billet pour tout voir de 6 à 18 euros
Réservation dès à présent
Renseignements auprès de la billetterie de la Comédie
t : 0473.290.814
www.lacomediedeclermont.com
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