document justificatif pour le chapitre 3.9.1. du code

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Annexe XII
DOCUMENT JUSTIFICATIF
POUR LE CHAPITRE 3.9.1. DU CODE ZOOSANITAIRE INTERNATIONAL DE L’OIE SUR LES
ZOONOSES TRANSMISSIBLES PAR DES PRIMATES NON HUMAINS (Rapport du Groupe ad hoc, Paris, 19-22 novembre 1996)
Introduction
Lors de la 63è réunion du Comité international, en mai 1995, le Président de la Commission du Code, le Dr W.H.G.
Rees, a présenté un premier projet de chapitre sur les zoonoses transmissibles par les primates non humains, invitant les
Pays Membres à soumettre leurs commentaires, au plus tard, en août 1995. Devant le peu de réponses reçues, la
Commission du Code a été dans l’impossibilité de formuler des recommandations plus élaborées. En conséquence, la
Commission a demandé au Dr P. Dollinger (Office vétérinaire fédéral, Suisse) d’examiner et réviser le projet en
consultant des experts de différents pays. Le Dr Dollinger a suggéré que cette tâche soit confiée à l’European
Association of Zoo and Wildlife Veterinarians (EAZWV) qui devait être créée en mai 1996. Cette proposition a été
acceptée par l’Office international des épizooties (OIE). Un groupe de travail EAZWV a ainsi été créé, constitué
d’experts de différents pays. Le groupe est entré en contact avec des experts du Brésil, des Etats-Unis d'Amérique et
d’Israël qui ont fourni des commentaires sur le projet original, ainsi qu’avec le président du groupe de vétérinaires
spécialisés de l’International Union for Conservation of Nature and Natural Resources (IUCN), Washington DC (EtatsUnis d'Amérique), l’European Association of Zoos and Aquaria (EAZA), et le groupe de travail sur la prévention des
maladies chez les primates, créé par la Federation of European Laboratory Animal Science Association (FELASA).
Le Groupe ad hoc sur les zoonoses transmissibles par les primates non humains de l'OIE s'est réuni du 19 au
22 novembre 1996. La réunion était présidée par le Dr Dollinger (Suisse). Y ont participé trois membres du groupe de
travail de l’EAZWV, un expert désigné par le Département de l'agriculture des Etats-Unis (USDA), un membre de
l’Administration vétérinaire israélienne et un représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le Groupe ad hoc a défini son objectif global, à savoir promouvoir la santé et la sécurité publiques en élaborant des
lignes directrices pour toutes les parties concernées, administrations vétérinaires nationales, importateurs et
exportateurs, sur le transport international sans risque sanitaire de primates non humains. Le Groupe a également formé
le voeu que ces lignes directrices contribuent à simplifier les procédures liées aux échanges internationaux afin de
promouvoir la santé et le bien-être des animaux.
On trouvera ci-après quelques éclaircissements sur certaines expressions utilisées dans le projet de chapitre ainsi qu’un
exposé des raisons ayant motivé certaines recommandations du Groupe.
Définition des termes et expressions utilisés
Les groupes de primates ont été désignés sous leur nom usuel afin de faciliter la lecture et la compréhension du texte.
Ainsi les "prosimiens" incluent les familles taxonomiques suivantes : lémuridés, chirogalidés, daubentoniidés, lorisidés,
galagidés et tarsiidés. Aux fins du présent chapitre, les "ouistitis et tamarins" regroupent les callithricidés (ouistitis et
tamarins au sens strict) et les callimiconidés (Callimico goeldii). Par "singes du Nouveau Monde" et "singes de
l’Ancien Monde" il faut entendre, respectivement, les cébidés et les cercopithécidés ; quant aux "singes anthropoïdes",
ils se subdivisent en deux familles : les hylobatidés (gibbons) et les pongidés (grands singes anthropoïdes).
Le Groupe ad hoc a estimé que l’expression surveillance vétérinaire régulière pouvait être mal interprétée ; au lieu
d’une surveillance vétérinaire à intervalles réguliers, on pouvait l’entendre comme une surveillance à intervalles très
espacés se traduisant par l’absence quasi totale d’intervention vétérinaire dans les soins comme dans l’observation des
animaux. Aussi lui a-t-on préféré l’expression supervision vétérinaire permanente pour signifier la nécessité d’une
participation à la fois fréquente et active du personnel vétérinaire au programme de surveillance sanitaire.
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Historique sanitaire : retrace tous les événements survenus dans la vie des animaux : naissance, périodes de la
reproduction, regroupements et interactions sociales, traumatismes, maladies, tests, vaccinations ou autres traitements
médicaux, etc.
Capturé dans la nature : issu de la faune sauvage sans historique sanitaire disponible ; introduit à partir de son habitat
naturel.
Locaux : zone circonscrite, soumise à une surveillance et un contrôle effectués grâce à un programme d'élevage et de
santé vétérinaire. Les locaux peuvent varier en fonction du groupe d’animaux, mais ils doivent comporter une
délimitation facilement identifiable entre l’intérieur et l’extérieur. Ces locaux doivent permettre de confiner les animaux
et de limiter leurs contacts avec l’extérieur.
Station de quarantaine : installation pourvue d’une démarcation très nette entre l’intérieur et l’extérieur aux fins de
maintenir des animaux isolés des autres et du personnel non indispensable. Il peut s’agir d’un ensemble séparé et isolé
comportant terrains et bâtiments, d’un bâtiment séparé et clos au sein d’un ensemble de bâtiments et de terrains, ou
encore d’une zone ou d’une pièce close, séparée, dans un bâtiment sans aucun échange ou contact entre elle et les
autres parties de ce bâtiment. Ce local doit permettre un isolement complet des animaux devant être confinés. La
quarantaine comprend à la fois une structure physique et un programme mis en oeuvre pour le maintien des animaux en
isolement. Ce programme comporte des critères établis pour l’admission des animaux, des procédures pour l’isolement
ou l’élimination des animaux malades, une description du programme de surveillance sanitaire des animaux, des
procédures de dépistage et de surveillance des personnes pénétrant dans la station, des dispositions relatives au
nettoyage des locaux et à l’évacuation des déchets d’aliments, de l’eau, de fournitures et des déjections animales, des
mesures de lutte contre les nuisibles ou relatives à l’élimination des cadavres. L’entrée et la sortie des animaux, du
personnel chargé des soins et autres intervenants humains doivent être contrôlées pour réduire au minimum les contacts
entre les animaux et l'extérieur ainsi que les contaminations accidentelles par des agents infectieux transmissibles.
Présentation générale du chapitre
Contrairement aux autres chapitres du Code de l’OIE traitant de zoonoses transmissibles, les recommandations de ce
chapitre ont été élaborées en tenant compte de la nature particulière et unique des animaux concernés, à savoir les
primates non humains. Les recommandations du chapitre ne donnent donc pas la priorité aux mesures indispensables à
la lutte contre un agent particulier responsable de zoonose, mais elles mettent plutôt l’accent sur la nécessité de prendre
en compte le risque que représente un groupe entier d’animaux en matière de zoonoses. C’est pourquoi les
recommandations portent essentiellement sur la définition du statut sanitaire des primates non humains et sur la mise en
oeuvre de mesures de prévention contre la transmission de maladies infectieuses. Par mesure de prudence, on présume
qu’un primate non humain est porteur d'une maladie transmissible dangereuse pour l’homme jusqu’à preuve
caractérisée et irréfutable du contraire. Pour satisfaire aux exigences de la santé publique, cette hypothèse doit
s'appliquer non seulement aux activités liées au transport, mais aussi à toutes les activités supposant un contact étroit
entre l’homme et des primates non humains. Les recommandations de ce chapitre sont donc fondées sur ce principe.
Lors de la rédaction du chapitre, il a été admis que les deux conditions fondamentales à respecter en matière de
transport international de primates non humains, pour garantir la santé publique et le bien-être des animaux, étaient
l’établissement de certificats zoosanitaires au départ et la mise en quarantaine à l’arrivée. Ces deux procédures relèvent
de la compétence des administrations vétérinaires nationales, en leur qualité de services officiels systématiquement
chargés des questions nationales portant sur les zoonoses et la santé animale. Il n’a pas été jugé approprié de déléguer
de telles responsabilités et activités aux importateurs, exportateurs ou autres parties concernées. Le présent chapitre doit
servir de guide aux administrations vétérinaires nationales dans l’élaboration et la mise en oeuvre de toutes mesures et
réglementations relatives au transport international de primates non humains.
Grâce à l’établissement de certificats zoosanitaires et à la mise en quarantaine, les autorités vétérinaires et les autres
personnes travaillant avec des primates non humains devraient parvenir à mieux comprendre ce que sont les zoonoses
transmissibles par ces animaux, et donc la nécessité de protéger le personnel exposé à ce risque. Cela devrait également
leur permettre d’acquérir une meilleure expérience pour transporter ces animaux d'un pays à l'autre de manière efficace
et sans risque sanitaire.
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Les particuliers ou groupes désireux de procéder au transport international de primates non humains n'en sont pas
moins responsables de la santé et du bien-être des animaux, et ce chapitre ne saurait en aucun cas être interprété dans ce
sens. Ces particuliers ou groupes sont, au contraire, tenus de collaborer avec les administrations vétérinaires nationales
en leur fournissant tous les éléments et la documentation nécessaires pour garantir un traitement et un usage adéquats
des animaux, ainsi que la protection de la santé publique.
Compte tenu des conséquences pathologiques uniques des zoonoses transmissibles par des primates non humains et de
la nécessité de présumer que ces primates sont porteurs de zoonoses sauf preuve irréfutable du contraire, les
recommandations sont précédées par une section consacrée au niveau de certitude pouvant raisonnablement être obtenu
sur la situation sanitaire de l’animal dans le cadre de la procédure de certification zoosanitaire. C’est en effet le niveau
de certitude pouvant être atteint sur l’historique sanitaire ainsi que sur l’état de santé actuel de l’animal qui fait, en
grande partie, la différence. Ainsi une distinction est faite entre les animaux capturés dans la nature, pour lesquels on ne
dispose d’aucun historique sanitaire, et les animaux nés et élevés en captivité, c’est-à-dire dans un milieu contrôlé, qui
ont fait l’objet d’un suivi vétérinaire et de soins permanents et pour lesquels on dispose d’un historique sanitaire
complet.
Il faut bien comprendre que la distinction ci-dessus, basée sur l'existence d’un historique sanitaire, ne laisse pas sousentendre que le risque de transmission de zoonoses par des primates non humains est nul dans certains cas. Bien au
contraire, et on ne le soulignera jamais assez, il ne faut jamais exclure l’existence d’une certaine part de risque de
transmission de zoonose. Tous les risques ne peuvent être éliminés. Ils peuvent simplement être réduits au minimum
par l’adoption de techniques et procédures appropriées. Aussi un article a-t-il été ajouté à la fin du chapitre,
recommandant des précautions « universelles » à prendre par toute personne travaillant avec des primates non humains.
On trouvera également dans un projet d'annexe un exposé sur la conception et le fonctionnement d’une station de
quarantaine appropriée.
Introduction du chapitre et recommandations générales (articles 3.9.1.1. et 3.9.1.2.)
Le chapitre porte sur les primates non humains en général et pas seulement sur les principales espèces utilisées dans la
recherche biomédicale, [à savoir] en particulier (liste non limitative) (d’après le groupe de travail de la FELASA sur la
prévention des maladies chez les primates) : les singes cynomolgus (Macaca fascicularis), les singes rhésus (Macaca
mulatta), les singes verts (Cercopithecus aethiops), les babouins (Papio spp.), les sagouins (Saimiri sciureus), et les
ouistitis (généralement désignés sous le nom scientifique de Callithrix jacchus).
Les tupaiidés (Tupaiidae), qui ne sont pas actuellement considérés comme des primates non humains, ne sont pas
inclus. Le chapitre regroupe toutes les autres espèces de primates non humains, des prosimiens aux singes anthropoïdes.
La somme de connaissances actuellement disponibles sur le risque qu'une espèce particulière peut représenter en
matière de zoonoses n’a pas été un facteur déterminant d’inclusion ou d’exclusion. Cependant, pour certaines espèces
de primates non humains des pratiques doivent être recommandées pour répondre à des besoins et des caractéristiques
propres à l’espèce concernée, comme en témoignent les articles du chapitre. A l’évidence, le but n’est pas de faire des
recommandations restrictives ou rigides concernant les exigences relatives à ces différentes espèces. On espère, au
contraire, qu’au fur et à mesure de l’évolution des connaissances sur ces animaux, le cadre présenté permettra
d'effectuer avec suffisamment de souplesse des évaluations sanitaires, scientifiquement fondées, tout en restant un
moyen d'améliorer la santé et la sécurité publiques.
Le Groupe ad hoc considère qu’il est indispensable d’élaborer des directives venant étayer et compléter les accords
internationaux existants sur le transport et l’usage des animaux, en particulier la Convention sur le commerce
international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Cette Convention conditionne
tous les déplacements internationaux de primates non humains à la délivrance d’autorisations ou certificats et elle est
mise en oeuvre, dans un certain nombre de pays, par les administrations vétérinaires.
Le fait de relier les documents à fournir dans le cadre de la CITES à la procédure d’établissement des certificats
constitue un moyen pratique de garantir le respect des dispositions de cette convention ainsi qu’une aide pour les
administrations vétérinaires chargées de sa mise en oeuvre. Cela devrait permettre également de sensibiliser les
exportateurs et importateurs de primates non humains à la nécessité de disposer de documents CITES appropriés sur
leurs animaux avant tout transport international et d’éviter la saisie ou la confiscation d’animaux non accompagnés de
ces documents, sachant que de telles saisies ou confiscations peuvent présenter un risque de transmission de zoonoses
pour le personnel qui en est chargé.
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Il est rappelé que le projet de chapitre n’entend imposer aucune restriction à l’utilisation de primates non humains au
plan national, ce qui outrepasserait les pouvoirs de l’Office international des épizooties. On espère cependant que le
chapitre, tel qu’il a été recommandé dans sa conception et sa mise en oeuvre, encouragera une réflexion, à l’échelle
nationale, sur les questions de santé publique et de protection des animaux, et favorisera la mise en place de
mécanismes destinés à traiter toute question afférente à l’objet de ce chapitre.
Il ne serait pas réaliste d’interdire le transport international de tous les animaux porteurs d’agents infectieux. Une telle
interdiction ne saurait être considérée comme une solution pratique au problème de la transmission potentielle de
maladies. Au contraire, des animaux atteints de zoonoses peuvent être et sont actuellement transportés avec un
minimum de risque dans la mesure où les précautions de sécurité nécessaires sont prises.
Certification zoosanitaire
Comme pour les recommandations du Code zoosanitaire international sur les animaux domestiques, la responsabilité
de l’établissement de certificats sanitaires pour les primates non humains est confiée aux Services vétérinaires du pays
exportateur. Certes, chaque exportateur est tenu de décrire l’état de santé des animaux, mais il ne serait pas réaliste
d’exiger de sa part une vérification extensive de cet état sanitaire par des épreuves diagnostiques et autres examens
vétérinaires. L’exportateur ne dispose peut-être pas, tout simplement, des ressources lui permettant d’accomplir ces
tâches sans aggraver le risque de maladie infectieuse pour les animaux. De plus, il ne faut pas non plus s’attendre à ce
que l’exportateur traite toutes les maladies décelées avant l’exportation. Des infections latentes peuvent être difficiles à
déceler et ne pas être diagnostiquées avant, voire même après le transport. La procédure d’établissement de certificats
zoosanitaires doit donc être considérée comme la meilleure évaluation possible de l’état de santé des animaux avant
l’exportation, mais en aucun cas comme un document déclarant ces animaux indemnes.
Entre autres documents nécessaires à l’établissement de certificats zoosanitaires, il faut une description du programme
de surveillance sanitaire mis en oeuvre sur le site d’origine de l’animal. Ces informations permettront aux
administrations vétérinaires et aux personnes chargées de recevoir les animaux de prendre des décisions appropriées sur
les procédures de quarantaine qui s’imposent.
Pour le succès des mesures de prévention des zoonoses, il est également indispensable d’associer certification
vétérinaire et identification individuelle des animaux. On peut recourir à différentes méthodes, tout aussi acceptables les
unes que les autres dans la mesure où elles permettent d’aboutir à une identification permanente et certaine de chaque
animal. On ne saurait trop mettre l’accent sur la nécessité que chaque certificat zoosanitaire et ses pièces jointes
correspondent à un animal bien déterminé. L'identification individuelle (tatouage ou autre marque physique, micropuce,
etc.) est le dispositif indispensable qui permet de relier l’historique sanitaire et clinique, les épreuves diagnostiques, les
certificats zoosanitaires ainsi que les tests et observations effectués dans le cadre de programmes de quarantaine.
Quarantaine
La mise en quarantaine d’un animal à son arrivée dans un pays est une procédure essentielle entre toutes pour une
évaluation rationnelle de son état de santé. Même si les dispositions relatives à la conception et à l’entretien des stations
de quarantaine relèvent des autorités nationales, la bonne exécution de cette procédure constitue une phase essentielle
du transport international. Les activités effectuées au cours de la quarantaine consistent à protéger le personnel et les
autres animaux des agents responsables de maladies transmissibles. La quarantaine repose, essentiellement, sur
l’isolement des animaux importés, la mise en observation vétérinaire, l’autopsie des animaux morts, les épreuves
diagnostiques et la protection de la santé du personnel.
Les modalités pratiques du programme de quarantaine doivent être adaptées au danger de zoonoses que représentent les
primates non humains en général ; elles doivent aussi être fonction des informations disponibles sur chaque animal mis
en quarantaine.
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L’historique sanitaire de l’animal concerné et la documentation fournie sur le danger de zoonoses qu'il représente
déterminent la durée et l'intensité de la quarantaine. Moins on disposera d’informations sur un animal, plus longues et
rigoureuses seront les procédures requises. Cette façon de procéder devrait contribuer à amener les exportateurs de
primates non humains à privilégier certaines sources d’approvisionnement et à encourager le développement de ces
dernières.
Il s’agit en particulier d’établissements où les animaux sont nés et ont été élevés dans un milieu contrôlé, et où ils
bénéficient de soins réguliers et d’un suivi vétérinaire.
Autre source possible : les animaux vivant en semi-liberté, c’est-à-dire ceux issus de milieux qui ne sont pas
étroitement contrôlés, tels que les enclos ouverts, les îles, etc. Comme ces animaux présentent une plus forte probabilité
d’être porteurs d’agents infectieux que ceux provenant d’un milieu étroitement surveillé, l’intérêt d’une telle source
s'apprécie en fonction du niveau d'isolement de ces colonies et de l'intensité du suivi médical dont elles ont fait l'objet.
Il convient de noter qu’aujourd’hui la plupart des primates non humains importés par des parcs zoologiques sont nés et
ont été élevés dans des milieux contrôlés ; dans le cas des primates non humains destinés à la recherche médicale,
seules trois espèces sont élevées, avec un nombre d'individus conséquent, en captivité ou en semi-captivité : le singe
cynomolgus (Philippines, autres pays d’Asie du Sud-Est, Maurice), le singe rhésus (République populaire de Chine,
Etats-Unis d'Amérique et, dans une moindre mesure, Europe) et le ouistiti (Etats-Unis d'Amérique et Europe).
Les administrations vétérinaires qui évaluent correctement les risques de zoonose et définissent les procédures
générales requises et le résultat final escompté, devraient être en mesure de concevoir un programme de quarantaine
correspondant à leurs besoins et ressources.
A qui doit-on confier la fourniture de ces services de mise en quarantaine ? C’est aux administrations vétérinaires qu’il
appartient d’en décider. Les parcs zoologiques ou autres établissements privés mais reconnus au plan national ne
sauraient être exclus, dans la mesure où ils peuvent respecter les critères fixés par les administrations vétérinaires
nationales et à condition que ces dernières disposent des moyens nécessaires pour veiller au bon fonctionnement de ces
stations de quarantaine. Lors de leur choix, les administrations vétérinaires doivent tenir compte de la capacité de
l’installation à assurer, sans danger, l’isolement des animaux et à respecter les procédures de fonctionnement
recommandées.
La durée de la quarantaine correspond à la période jugée nécessaire pour que des animaux en phase d'incubation d'une
maladie avant ou pendant le transport international, manifestent des signes cliniques pendant leur mise en quarantaine
et pour qu’il soit remédié à leur état d'infection avant la fin de cette quarantaine. Pour certaines infections latentes (dont
les animaux restent porteurs toute leur vie), telles que celles à herpèsvirus B, la quarantaine, quelle qu’en soit la durée,
ne saurait guérir l’animal. Pour ces maladies, il convient de considérer que les animaux concernés sont universellement
infectés et contagieux, et que la protection de la santé publique ne passe pas par l’élimination des animaux infectés,
mais par une protection appropriée des personnes entrant en contact avec ces animaux.
Agents responsables de zoonoses pris en considération dans cette annexe
Le tableau des agents responsables de zoonoses pris en considération se limite à ceux qui revêtent un intérêt particulier
durant la période de quarantaine. Loin de comporter toutes les zoonoses des primates non humains, la liste se limite au
agents qui doivent être considérés en premier lieu par tous les programmes de quarantaine. Les agents figurant dans la
liste sont ceux pour lesquels il existe des tests fiables, et qui peuvent et doivent, si nécessaire, donner lieu à des
interventions afin de remédier à leur présence avant la fin de la période de quarantaine.
Il existe nombre d’autres zoonoses importantes ne figurant pas dans le tableau, mais cela ne signifie pas pour autant
qu’elles n’aient aucune incidence sur la santé publique. Au contraire, devant la difficulté à déterminer avec précision la
présence des agents qui en sont responsables chez les primates non humains, il convient de présumer qu’ils sont
présents chez toutes les espèces concernées et de manipuler systématiquement les animaux en conséquence. La
nécessité de s'occuper de ces agents dépend de l’utilisation finale des animaux et de l’acceptation, par l’importateur,
d’animaux susceptibles d'être infectés.
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L’herpèsvirus B chez les macaques en est un bon exemple. Nombre d’experts considèrent qu’il est impossible de
certifier que ces animaux ne sont pas porteurs du virus, même lorsque les épreuves diagnostiques donnent des résultats
négatifs. Certes, la possibilité de contracter une infection à herpèsvirus B est extrêmement faible, mais il convient de ne
pas la négliger, devant les conséquences éventuellement fatales que peut avoir pour l’homme le fait d’être en contact
avec des animaux à infection latente et pouvant être contagieux par intermittence. Toutefois, la recherche systématique
du virus B chez les animaux en quarantaine n’est pas un moyen efficace d’identifier les animaux à problème. Il vaut
mieux considérer que tous les macaques sont infectés et de les manipuler en conséquence.
Afin de compléter le tableau, une seconde liste d’agents susceptibles de provoquer des zoonoses a été ajoutée pour
information. Toutefois, on considère que, pour des raisons pratiques, l’on ne peut rechercher systématiquement ces
agents ni les exclure pendant la mise en quarantaine. Il s’agit entre autres du virus de l’hépatite A, du virus de l’hépatite
B, de l’herpèsvirus B, des filovirus, des poxvirus, des rétrovirus et du virus de la rage.
Il n’a pas non plus été jugé utile de rendre obligatoire la recherche d’agents dont la présence entraînerait des signes
cliniques manifestes au cours de la période de quarantaine (la variole du singe, par exemple).
Commentaires concernant quelques agents particuliers
1.
Tuberculose
Comme il s'écoule au minimum trois semaines avant qu’un animal infecté mais apparemment sain ne développe
une hypersensibilité de type retardé à la tuberculination, il est recommandé de procéder à une série de tests
pendant la période de quarantaine pour avoir plus de chance de repérer les animaux infectés. Les résultats doivent,
néanmoins, être interprétés avec la plus grande prudence. Certaines épreuves peuvent, en effet, donner lieu à des
erreurs par défaut en raison de l’inadéquation des techniques utilisées, d’une infection très récente (aucune
sensibilité ne s'est encore développée), d’anergie, d’infection virale concomitante telle que la rougeole, d’une
immunodépression, d’autres maladies graves, de vaccinations et de caractéristiques propres à l’espèce (l’orangoutan est connu pour donner lieu à des résultats faussement négatifs).
A ce jour, il n’existe pas de méthode universellement acceptée de dépistage de la tuberculose chez les primates
non humains. La méthode recommandée est l’injection intradermique de 0,1 ml de tuberculine sur le bord de la
paupière supérieure. Lorsqu’il y a gonflement de cette dernière avec érythème dans les 24, 48 ou 72 heures, on
considère que le résultat du test est positif. Un résultat négatif peut avoir plusieurs significations : soit l’animal n’a
pas été exposé à la tuberculose, soit il n’a pas eu le temps de développer une réponse immunitaire, soit il a été
dans l’incapacité de le faire en raison d’une immunodépression. La paupière est le site d’inoculation préféré car on
peut observer son évolution sans aucune contrainte pour l’animal. Pour les tests ultérieurs, on alterne entre les
deux paupières. On peut également procéder à des tests intradermiques sur une zone délimitée de la peau de
l'abdomen dépourvue de poils. Ce site est recommandé pour les petites espèces telles que les ouistitis, les
tamarins, les galagos ou les microcèbes. Cela permet d’effectuer des palpations et/ou des mensurations de
l’induration ; c’est également cette zone que l’on utilise pour recontrôler un animal chez lequel l’épreuve
intrapalpébrale n’a pas été concluante, ou dans le cadre d’épreuves de routine pendant la quarantaine. Aux EtatsUnis d’Amérique, on a recours à la tuberculine bovine, qui, tout en étant moins purifiée, comporte plus d’unités
tuberculiniques (UT) que le « dérivé protéique purifié » ou PPD, chez les primates non humains parce que le PPD
risque de ne pas déclencher une réponse suffisamment forte pour permettre le dépistage des animaux infectés. La
tuberculine de mammifères, préparée à partir d'isolats d'origine humaine, inoculés par voie intradermique, (filtrat
concentré, inactivé à chaud, de Mycobacterium tuberculosis) est le produit actuellement recommandé aux EtatsUnis d’Amérique. La dose minimale est de 0,1 ml de tuberculine vétérinaire USDA, soit l’équivalent de 15 000
UT sur la base du contenu protéique précipité par l'acide trichloroacétique.
La pratique est différente en Europe où, selon une enquête EAZWV 1996, effectuée en Allemagne, en Belgique,
au Danemark, en France, en Italie, aux Pays-Bas et en Suisse, la plupart des parcs zoologiques utilisent les PPD
d'origine bovine ou aviaire pour les épreuves de routine. On trouvera dans le tableau 1 les résultats de cette
enquête (voir fin du document).
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Des épreuves sérologiques pourraient être disponibles pour la tuberculose à court terme, ce qui permettra peut-être
une modification du programme de contrôle tout en lui conservant sa capacité à déceler les animaux malades.
Pour les singes du Nouveau Monde, les singes de l’Ancien Monde et les singes anthropoïdes, il est recommandé
de procéder à une série de trois tests au minimum à trois ou quatre semaines d’intervalle pendant la période de
quarantaine. Ces espèces ne devraient pas être désensibilisées par ce programme, s’il est bien mené. Pour les
ouistitis et les tamarins, on estime qu’il faut moins de contrôles en raison de la faible probabilité d’infection de ces
espèces. Les prosimiens doivent être testés comme les autres espèces de l’Ancien Monde.
Il est souhaitable de réaliser des tests relatifs à la tuberculose, avant exportation, chez les animaux provenant de
milieux contrôlés et bien connus, car cette opération peut être effectuée dans des conditions d’asepsie et sous
surveillance vétérinaire stricte. Cette option est proposée afin de réduire les tests pendant la quarantaine
postérieure à l’importation. Elle devrait également contribuer à étoffer la documentation sanitaire disponible aux
fins d’établissement du certificat zoosanitaire.
2.
Bactéries
Les entérobactéries constituent le principal risque pour la santé publique pendant la période de quarantaine.
Comme ces agents peuvent provoquer des infections chroniques avec excrétion intermittente par des animaux
apparemment sains, il est préconisé d’effectuer des contrôles dans les cinq premiers jours de la quarantaine, la
probabilité de dépistage d’animaux positifs étant plus forte pendant cette période de stress. Mais la détection de
ces agents ne doit pas nécessairement se traduire par le maintien en quarantaine des animaux affectés. Elle permet
simplement de prendre les décisions appropriées sur l’introduction ultérieure de ces animaux dans des milieux
reconnus exempts de ces agents ou dans des endroits où ils seront en contact étroit avec des personnes qui ne
recourent pas à des méthodes de protection personnelle. Il convient de ne pas encourager une prophylaxie à base
d’antibiotiques chez les primates non humains, car cela risque de gêner l'identification des animaux infectés et de
faciliter le développement de souches bactériennes résistantes.
3.
Parasites
Des parasites figurent dans la liste, car ils peuvent être responsables de zoonoses, et aussi en raison de la facilité et
de l’efficacité des traitements applicables pendant la période de quarantaine. Toutefois, on ne développera pas en
détail, dans le chapitre, les traitements applicables car ils doivent être adaptés à chaque parasite décelé et aux
espèces d’animaux concernées.
Mesures de précaution s’appliquant au personnel
Compte tenu de la nature et des conséquences des zoonoses transmissibles par les primates non humains, un article a
été ajouté au chapitre pour décrire les méthodes de protection recommandées pour les personnes en contact avec les
primates pendant la période de quarantaine. Ce changement d’attitude, de la part de l’OIE, qui ne traitait pas jusque-là
des questions liées à la santé des personnes, s’est avéré indispensable, car le personnel des locaux de quarantaine est
directement exposé au risque de zoonose. Les maladies professionnelles font partie intégrante de l’élaboration et de la
mise en place des programmes de quarantaine.
En règle générale, les procédures en la matière comportent la vaccination du personnel contre des maladies à haut
risque, des mesures relatives à la surveillance de la tuberculose et des entéroparasites et des protocoles portant sur le
traitement des morsures, griffures et autres atteintes, sans oublier le respect de bonnes règles d’hygiène personnelle. Les
programmes de quarantaine peuvent également comprendre des mesures visant à protéger le personnel contre des
agents endémiques dans le pays d’origine des animaux mis en quarantaine (la fièvre jaune, par exemple) ou envisager
des dispositions pour d’éventuelles enquêtes épidémiologiques à venir en établissant des systèmes d’information et de
recherche sur la fréquence et la propagation des maladies. Ces systèmes peuvent notamment reposer sur la création de
banques de sérums recueillis parmi le personnel et/ou les animaux, ou sur la mise en place de procédures permettant de
faire savoir aux autorités médicales que des patients ont été exposés à des primates non humains et sont donc
susceptibles d'avoir contracté une zoonose.
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Les programmes de quarantaine doivent également comprendre un volet éducatif en assurant au personnel la formation
nécessaire en ce qui concerne le contrôle des zoonoses et la protection individuelle. Ce personnel pourra ainsi travailler
en toute sécurité avec des primates non humains ainsi qu'avec leurs tissus, sécrétions et excréments.
Il convient aussi de réfléchir aux précautions sanitaires dont il faut s’entourer pour manipuler et éliminer les tissus,
sécrétions et excréments des animaux.
Conditions particulières à la mise en quarantaine
Cette annexe a été rédigée, à titre d’exemple uniquement, d'après les conditions relatives à la quarantaine d'un pays
particulier. Il est envisagé qu'elle fasse l’objet d’une révision importante en fonction des contributions que fourniront
les Pays Membres de l’OIE.
*
*
*
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Annexe XII (suite)
Tableau 1
Enquête sur le contrôle de la tuberculose dans les parcs zoologiques européens, décembre 1996
Parc
zoologique
Dérivé protéique purifié
(PPD)
Vieille tuberculine de
Koch
bovin
humain
aviaire
bovine
humain
e
aviaire
Anvers (B)
0,1 ml =
2000 TU
-
0,1 ml =
2000 TU
-
-
Zurich (CH)
0,1 ml
1000 TU
0,1 ml =
5000 TU
0,1 ml =
5000 TU
0,05-1,0
ml =
25005000 TU
0,1 ml
10 IU
-
-
-
-
0,1 ml =
2500 TU
-
-
Zoo Berlin (D)
TP Berlin (D)
0,1 ml
0,1 ml =
5000 TU
Hambourg (D)
Point d'inoculation
Tests complémentaires
abdom.
autres
-
intrapal
pébral
oui
non
non
-
-
oui
non
non
-
-
-
oui
non
non
-
-
-
oui
non
non
-
-
-
-
oui
non
non
-
0,1 ml =
2500 TU
-
-
-
oui
oui
non
non
non
non
0,1 ml =
5000 IU
0,1 ml =
5000 IU
-
-
-
-
-
oui
non
non
-
0,1 ml =
5000 IU
-
-
-
oui
non
non
Leipzig (D)
Osnabrück (D)
-
0,1 ml
-
-
-
non
non
non
non
-
0,1 ml =
1 TU
-
oui
non
non
Mulhouse (F)
-
0,1 ml =
2500 TU
-
-
-
oui
oui*
non
*ouistitis et tamarins
Paris Mén, (F)
0,1 ml =
2000 TU
-
0,1 ml =
1,0 mg=
25000 iu
-
0,040,06 ml
= 125
TU
-
oui
oui
København (DK)
0,040,06 ml
= 125
TU
-
-
-
-
oui
non
oui*
*orang-outans
Peaugres (F)
-
-
-
-
-
oui
non
non
La Palmyre (F)
-
Port St-Père (F)
Francfort (D)
Rostock (D)
Munich (D)
Karlsruhe (D)
-
-
-
-
oui*
-
-
-
-
-
-
oui
non
non
Pistoia (I)
0,1 ml =
2000 IU
-
0,1 ml =
10 IU
0,1 ml =
10 IU
0,1 ml =
10 IU
-
-
-
-
-
non
non
non
Castelnuovo (I)
-
-
-
-
-
-
non
non
non
Amsterdam (NL)
0,1 ml =
5000 TU
-
0,1 ml =
2000 TU
-
-
-
oui
non
non
Beekse B, (NL)
0,1 ml =
5000 TU
-
0,1 ml =
2000 TU
-
-
-
oui
non
non
Rhenen (NL)
Rotterdam (NL)
thorax
0,1 ml =
5000 TU
-
0,1 ml =
2000 TU
-
-
-
oui
non
non
Sérologie, rayons X
(nouvelles admissions)
simultanément
sérologie et rayons X ne
sont pas pratiqués dans le
cadre d’une procédure de
routine
ELISA (à Lelystad (NL))
Rayons X régulièrement,
CFT, ELISA (Lelystad (NL))
si nécessaire
Sérologie à Lelystad (NL) ou
Braunschweig (DE)
*singes anthropoïdes
en cas de suspicion : rayons
X
en cas de suspicion : rayons
X plus culture
bactériologique de la salive
ELISA, si possible, rayons X
répétés
ELISA, si possible, rayons X
répétés
concerne les orang-outans,
rayons X, fèces
ELISA, si possible, rayons X
répétés
Rayons X = radiographie
Code/janvier 1998
61
Annexe XII (suite)
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Code/janvier 1998