UN MONSTRE A BORD Un beau jour d`été à Marseille, dans le sud

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UN MONSTRE A BORD Un beau jour d`été à Marseille, dans le sud
UN MONSTRE A BORD
Un beau jour d'été à Marseille, dans le sud de la France, il faisait beau, il faisait chaud, la mer
était calme. Il se préparait pour aller en mer. Il s'appelait Marcel, c'était le meilleur pêcheur de la
région. Tout le monde l'admirait car c'était un homme serviable, plein de vie et surtout il n'avait peur
de rien. C'était un homme de grande taille à la peau vieillie par le soleil, avec des cheveux grisonnants
et de grands yeux marrons pétillants d'amour pour la pêche. Cela devait faire au moins trente ans qu'il
était dans le métier. Comme son père, il avait repris la tradition familiale.
Après avoir dit au revoir à sa femme, il partit au petit jour sur son bateau amarré dans le port de
Marseille. Son bateau était baptisé « le girolier », nom donné en souvenir d'un grand moment de pêche
passé avec son grand-père. Marcel se sentait vraiment en harmonie avec le monde de la mer. C'était
l'homme le plus heureux du monde dans ces instants-là. La mer était son élément, il s'y sentait comme
un poisson dans l'eau. Ayant vécu toute sa vie auprès d'elle, il la connaissait par coeur, chacune de ses
vagues, chacun de ses remous l'avaient bercé toute son enfance. Son père lui avait appris à apprivoiser
la mer, à trouver les sites où il y avait les meilleurs poissons.
Environ une heure plus tard, la côte méditerranéenne n'était plus qu'un trait à l'horizon mais il
décida tout de même de naviguer encore quelques heures. Au bout d'un moment, il décida de jeter le
premier filet de pêche à l'eau, le soleil était maintenant bien levé et Marcel se sentait heureux et serein.
Tout à coup plus de filet ! Surpris, Marcel prit la gaffe pour essayer de le rattraper, mais c'était trop
tard, il était déjà trop profond. Que s'était il passé ? Il se dit qu'il n'avait pas pu faire d'erreur sur la
mise en place de son filet, le doute s'installait pourtant.
Intrigué, il décida de regarder s'il ne voyait rien autour de son embarcation. Comme rien ne lui
paraissait suspect, il décida de jeter alors son deuxième filet. De nouveau plus de filet, et surtout une
sensation étrange s'installa sur l'embarcation. C'était comme si la mer lui envoyait un message. Autour
de lui la mer devenait agitée, le ciel s'assombrissait, plus un bruit. Marcel s’inquiétait mais il réagit
sans plus attendre. Il voulut démarrer son bateau, mais aucune réponse. Il réessaya mais toujours rien.
Saisi par la crainte, il se souvint d'un conseil de son père : surtout ne pas paniquer dans une
situation étrange car on peut vite perdre ses moyens. Marcel se ressaisit donc, il décida d'attendre
quelques minutes pour réessayer de démarrer son bateau.
Soudain, il entendit un bruit assourdissant, et son embarcation remua dans tous les sens. Marcel
ne comprenait plus ce qui lui arrivait. Il tenta tant bien que mal de faire le tour du bateau. A tribord, il
aperçut une étrange silhouette, il regarda à deux fois en se disant « j'ai dû rêver !!! », mais hélas ce
qu'il était en train de voir et de vivre était bien réel !
Une énorme queue surgit à l’arrière du bateau et dans un élan de violence, cette chose arracha
la passerelle. Marcel, affolé, ne chercha qu'une chose : se mettre à l'abri. Subitement, en levant la tête
Marcel vit une énorme tête noire avec de grands yeux rouges, une bouche pleine de dents coupantes
comme des lames de rasoir puis une autre tête collé à la première. Cette image-là, jamais il ne pourrait
l'oublier. Marcel n'en croyait pas ses yeux, il était face à face avec un monstre de la mer. Quelle
horreur !!! Dans son esprit tout se mélangeait, il ne savait plus quoi faire … Comment lutter contre
cette effroyable bête ?
Pris d'un élan de courage, il avait toujours entendu autour de lui qu'un marin ne laissait pas son
embarcation sans rien faire ! Il arracha tout ce qu'il put pour l'envoyer sur cette horrible bête mais hélas
ses efforts ne suffirent pas... Marcel ne savait plus comment faire. Il se dit soudain qu'il n'avait plus
rien à perdre, il se mit droit sur ses jambes, il était prêt à sauter et à s'agripper au cou de ce géant des
mers, au même moment un mouvement du bateau le fit chavirer, il se cogna et s'évanouit…
Quelques heures plus tard il se réveilla dans son bain où il s'était endormi ...
Hugo Barbaroux
3ème prix concours de nouvelles ados
« Mystère(s) en Méditerranée »
En 4°au Collège Lucie Aubrac
Classe Mme Lopez-Deldem
Eyguières