Episode 2 Faire parler une goutte de sang !
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Episode 2 Faire parler une goutte de sang !
Episode 2 Faire parler une goutte de sang ! 1 - Forme et disposition d’une tâche de sang. Le corps humain contient en moyenne cinq litres de sang qui, pompés par le cœur, circulent à travers le réseau veineux artériel à une vitesse d’environ vingtcinq centimètres par seconde. Autant dire qu’en coupant ou perçant un vaisseau sanguin, un criminel va automatiquement générer des projections qui constitueront autant d’indices pour les enquêteurs. L’analyse des traces de sang applique les règles scientifiques de la géométrie et de la dynamique des fluides. Couramment mise en œuvre dans les pays anglo-saxons, cette balistique du sang commence à être utilisée en France. Elle peut contribuer à reconstituer le scénario d’un crime en confirmant ou infirmant les déclarations de témoins ou mis en cause. Quelle vélocité (vitesse de projection) ? On distingue trois types de taches en fonction de leur vélocité, laquelle aide à déterminer le type d’arme utilisé. Les taches à haute vélocité, révélatrices d’une arme à feu ou d’un explosif, forment une brume de fines gouttelettes . Des éclaboussures de moyenne vélocité ont été provoquées par des armes blanches ou des objets contondants. A basse vélocité, les projections sont larges et peuvent indiquer des coups ou le goutte-à-goutte d’un corps ou d’un objet ensanglanté. La forme de la goutte apporte d’autres renseignements : une goutte qui tombe de son propre poids, et touche le sol perpendiculairement a une forme circulaire ; une goutte qui tombe d’une plus grande hauteur ou qui est projetée plus violemment présente un contour crénelé et crée des projections plus petites en forme d ‘étoiles autour de la tache. Toutes ces informations permettent aux enquêteurs : de déduire le type d’arme utilisé ; - de rechercher parmi les différents suspects ceux qui possèderaient une arme de ce type ; - d’estimer la taille de l’agresseur ; - et d’éliminer éventuellement certains suspects. 2 - Recherche du groupe sanguin : Le système universel de classification des groupes sanguins comprend quatre grands groupes: A, B, AB et 0. C’est un médecin américain d’origine autrichienne, Karl Landsteiner qui mit en évidence pour la première fois en 1900 l’existence de groupes sanguins au sein de l’espèce humaine en identifiant le système ABO. Ces groupes sont établis à partir de la faculté du sérum sanguin d'un individu d'agglutiner les globules rouges de certains autres individus. On nomme agglutinogène la substance contenue sur les hématies du sang et agglutinine celle du sérum. Les agglutinogènes sont nommés A et B, ils peuvent apparaître séparément (A seul et B seul) ou ensemble (AB). Lorsqu'ils sont complètement absents du sang d'un individu, on a le groupe 0. Les agglutinines ont été appelées anti-A et anti-B. La police scientifique procède à un test d’agglutination pour déterminer le groupe sanguin d’une tache de sang. Pour procéder à l’identification du groupe, il suffit de mettre en présence quelques gouttes de sang à analyser avec du sérum anti-A et du sérum anti-B et de noter s'il y a agglutination. Photo extraite du livre de SVT 3ème D'autres facteurs spécifiques peuvent aider à l'individualisation du sang. C'est le cas du facteur rhésus que l'on retrouve chez environ 80% de la population. C’est Landsteiner qui découvrit en 1940 le facteur rhésus. Lorsque le sang est relativement frais, il est parfois possible, indépendamment du groupe dans le système ABO de déterminer le type Rh. Mais on peut davantage disculper une personne déjà suspectée que la confondre avec cette méthode. En effet, si le sang est du groupe O+ et que le suspect est AB+, on est certain qu'elle n'est pas le coupable. En revanche si elle est également O+, on ne peut lui faire endosser la responsabilité du crime pour cette seule raison. C’est pour cela que l'identification du sang permet rarement de résoudre seule une enquête criminelle. Cependant, les résultats obtenus sont extrêmement importants. Conclusion : La police scientifique arrive donc à retrouver un suspect avec les taches de sang retrouvées sur la scène de crime grâce : - Au luminol qui permet de révéler les traces de sang ; - A la forme et à la disposition des taches pour déterminer le type d’arme utilisé et déduire la taille d’une personne présente sur la scène de crime ; - Au groupe sanguin des taches de sang présentes sur la scène de crime. Pour retrouver un suspect, la police scientifique utilise d’autres indices présents sur la scène de crime. C’est la seconde étape … La recherche de l’ADN ! Source : http://tpe-police-scientifique83.e-monsite.com/pages/i-recherche-de-trace-de-sang/c-faire-parler-lesang.html