Éclairage artificiel.
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Éclairagisme Partie 2: Éclairage artificiel. Philippe Celka [email protected] IUT Belfort-Montbéliard 2012-2013 P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 1 / 50 "La lumière est là et les couleurs nous entourent. Néanmoins, si nous ne portions pas de lumière et de couleurs dans nos propres yeux, nous ne les percevrions pas en dehors." Goethe Contenu de la partie 2 : les lampes à incandescence, les lampes à décharge, les lampes à induction, les lampes à Leds, les luminaires. P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 2 / 50 Les 6= sources de lumière artificielle On peut regrouper les sources de lumière artificielle en 4 familles : Les lampes à incandescence Les lampes à induction lampe à induction la lampe standard la lampe à iode (halogène) Les lampes à L.E.D. les Leds Les lampes à décharge tube fluorescent lampe fluocompacte lampe à vapeur de mercure lampe à iodure métallique lampe à vapeur de sodium P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Figure 1: Sources de lumière Éclairagisme 2012-2013 3 / 50 Caractéristiques des lampes (1) Le rendement lumineux Le rendement lumineux d’une source lumineuse est le rapport entre le flux lumineux émis par cette source lumineuse et la puissance absorbée par la source. Si on note P la puissance reçue par la source, le plus souvent sous forme électrique, et φ le flux lumineux émis, alors le rendement lumineux η vaut par définition : η= φ P Unité : le lumen/Watt [lm/W] Quelques exemples : Incandescence 10 à 15 lm/W Halogène 15 à 25 lm/W Mercure haute pression 35 à 60 lm/W Lampe fluocompacte 50 à 90 lm/W Lampe fluorescente 60 à 95 lm/W P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Halogénures métalliques 65 à 120 lm/W Sodium haute pression 80 à 150 lm/W Sodium basse pression 100 à 200 lm/W Diode électroluminescente 15 à plus de 100 lm/W Éclairagisme 2012-2013 4 / 50 Caractéristiques des lampes (2) Les principaux culots de lampes : P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 5 / 50 Lampe à incandescence (1) Lampe à incandescence Une lampe à incandescence est constituée essentiellement d’un filament en tungstène, porté à une température très élevée, de 2400°C. Du fait de la haute température, il y a production d’énergie lumineuse. Pour éviter que le filament se consume, on place celui-ci à l’abri de l’oxygène de l’air dans une ampoule contenant un gaz inerte (argon-azote ou krypton-azote). 1 Ampoule de verre (globe, bulbe) 2 Gaz inerte 3 Filament de tungstène 4 Fil conducteur 5 Fil conducteur 6 Fils de support du filament 7 Monture ou support en verre 8 Culot (contact électrique) 9 Culot (pas de vis ou baïonnette, etc.) 10 Isolant 11 Plot central (contact électrique) P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 6 / 50 Lampe à incandescence (2) Inconvénients Avantages Efficacité lumineuse faible : 12 lm/W. Lumière agréable. IRC proche de 100. Durée de vie assez courte : 1000 heures. T °Couleur = 2700 °K. Allumage instantané. Pertes d’énergie sous forme calorifique relativement importante pour les grandes puissances. Prix d’achat faible. Spectre continu. Figure 2: Spectre d’une lampe à incandescence P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 7 / 50 La lampe halogène (1) La lampe halogène La lampe à incandescence halogène produit de la lumière, comme une lampe à incandescence classique, en portant à incandescence un filament de tungstène, seulement des gaz halogénés (iode et brome) à haute pression ont été introduits dans une ampoule en verre de quartz supportant les hautes températures. Cela permet de faire fonctionner le filament à plus haute température que dans une lampe traditionnelle et obtenir malgré tout une durée de vie plus importante, typiquement 2000h au lieu de 1000h. Figure 3: Exemples de lampes à halogène P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 8 / 50 La lampe halogène (2) Avantages Inconvénients Efficacité lumineuse plus importante qu’une lampe à incandescence standard (25 lm/W). Prix plus élevé qu’une lampe à incandescence classique. Qualité de lumière blanche (T°C=3000°K). Efficacité lumineuse encore faible par rapport aux lampes à décharges. IRC idéal ≈ 99. Idem pour la durée de vie. Durée de vie : 2000 h. Ne pas toucher avec les doigts ! Attention à ne pas toucher l’ampoule avec les doigts car cela a pour effet de déposer des matières organiques (graisses) et minérales (sels de transpiration). Les graisses, une fois chauffées, ternissent la lampe . L’efficacité lumineuse s’en trouve amoindrit. Les sels de transpiration réagissent avec le silice ce qui fragilise l’ampoule. P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 9 / 50 Lampe à décharge (1) Explication "très sommaire" : Une lampe à décharge constituée d’un tube en verre remplie de gaz ou de vapeur métallique, sous haute ou basse pression. Les molécules du gaz métallique utilisé ont la faculté de pouvoir s’ioniser lorsqu’elles sont soumises à la différence de potentiel créée entre les électrodes situées de chaque côté de la lampe. Un énorme flux d’électrons traverse l’ampoule. Lors du passage de ce flux, se produisent de nombreuses collisions entre les électrons circulants et ceux présents dans le gaz de la lampe. Lors de ces collisions, les électrons sont chassés de leur orbite, changent de couche et y reviennent en émettant un photon, dont la longueur d’onde (sa couleur) dépend de l’énergie qu’il contient mais habituellement comprise dans le spectre du visible ou de l’ultraviolet. P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 10 / 50 Lampe à décharge (2) Les lampes à décharge les plus courantes sont : Les lampes à décharge basse pression Les tubes fluorescents. Les lampes à vapeur de sodium basse pression. Les lampes à décharge haute pression Les lampes aux halogénures métalliques. Les lampes à vapeur de sodium haute pression. Les lampes à vapeur de mercure. P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 11 / 50 Le tube fluorescent (1) Principe de fonctionnement Le tube est rempli de gaz rare (argon, néon...) et de vapeurs de mercure. Les électrodes, placées aux extrémités, chauffent et émettent des électrons. Ces électrons en se déplaçant d’une électrode à l’autre, heurtent les atomes de mercure et leur communiquent une énergie. Les atomes de mercure libèrent ensuite cette énergie sous forme de rayonnement ultra-violet. Cette lumière est transformée en lumière visible proche du blanc, par la couche la couche fluorescente qui tapisse la surface interne du tube. La fluorescence est la propriété que possèdent certaines molécules (fluorochromes ou fluorophores) d’absorber la lumière à certaines longueurs d’ondes et de réémettre une lumière à une autre longueur d’onde. Figure 4: Tube fluo avec une partie sans couche fluorescente P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 12 / 50 Le tube fluorescent (2) Eléments constitutifs d’un système à ballast magnétique : Le ballast est une bobine qui permet de créer une surtension nécessaire à l’amorçage et de limiter le courant en régime permanent Le starter de par son ouverture provoque la surtension aux bornes du ballast. Le condensateur permet d’améliorer le facteur de puissance. Les système à ballast magnétique souffrent de nombreux défauts, comme l’impossibilité de faire de la variation de luminosité, du papillottement à 50 Hz, d’une durée de vie moindre des tubes et d’un rendement perfectible. La tendance est de les remplacer sur de nouvelles installations par des systèmes à ballast électronique (+ cher). P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme Figure 5: Eléments d’un système à ballast magnétique 2012-2013 13 / 50 Le tube fluorescent (3) Inconvénients Avantages Durée de vie de 6000 heures à 12000 h. Un équipement d’amorçage et d’alimentation spécial est nécessaire. Efficacité lumineuse : 25 à 75 lm/W. Prix de l’installation initiale plus élevé qu’en incandescence. Faible consommation d’énergie. Recyclage (mercure). L’IRC varie de 52 à 97 selon le type de tube. Encombrement. Température de couleur OSRAM : lumière du jour : Tc > 5000 K blanc neutre : Tc = 4000 K blanc chaud : Tc < 3300 K blanc doré : Tc = 2700 K P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Figure 6: Spectre d’un tube fluo Éclairagisme 2012-2013 14 / 50 Le tube fluorescent (4) Extrait de documentation constructeur : Tubes Lumilux T8 Osram. Figure 7: Tube fluo Osram P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 15 / 50 La lampe fluocompacte (1) La lampe fluocompacte (LFC) C’est une lampe à économie d’énergie fonctionnant selon le même principe qu’un tube fluo linéaire. Elle reprend les qualités de ce dernier tout en ayant l’avantage d’être compacte. Des électrodes disposées à la base des tubes permettent sous l’effet du passage du courant l’ionisation du mélange d’argon et de vapeur de mercure. Cette ionisation génère ainsi des ultraviolets (ou UV) invisible à l’œil nu. Ses rayonnements UV sont ensuite converti en lumière visible grâce à la poudre fluorescente déposée sur les contours interne des tubes. Figure 8: La lampe fluocompacte P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 16 / 50 Fluocompacte vs Incandescent (1) Avantages L’économie d’énergie et de meilleures performances. Par exemple une fluocompacte de 11W 2700K produira une lumière équivalente à une puissance entre 40 et 60W incandescente. La durée de vie de la fluocompacte est en général de 6000 heures soit 6 fois plus longue qu’une ampoule à incandescence. La lampe émet moins de chaleur. Il existe désormais de toutes formes (globe, flamme, torsadé, spot,...) les rendant plus esthétiques et il en existe pour toutes sortes les culots (E27, E14, B22, GU10,...). P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 17 / 50 Fluocompacte vs Incandescent (2) Inconvénients Les fluocompactes de qualité sont proposées à des prix assez élevés. La grande majorité des fluocompactes sont incompatibles avec les gradateurs(variateurs). La durée de vie de la lampe est variable dans certaines conditions particulières (extérieur, humidité). Les cycles marche-arrêt courts détériorent la durée de vie. (en amélioration). Le temps de démarrage (en nette amélioration). Le recyclage problématique (mercure). Quid du bilan carbone global ? empreinte écologique ? P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 18 / 50 Fluocompacte vs Incandescent (3) L’interdiction à la vente des ampoules à incandescence sera progressive, à partir du 1er septembre 2009 pour l’ampoule de 100W, en 2010 ce sera au tour de la 75W et une interdiction totale (25 à 60 W) en 2012. Figure 9: Le remplacement des lampes incandescentes P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 19 / 50 Fluocompacte vs Incandescent (4) Les possibilités de remplacement : Figure 10: Les solutions de remplacement P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 20 / 50 IRC, T°Coul. et fluocompacte Il est très rare que l’indice de rendu des couleurs (IRC) figure directement sur un tube fluorescent. Mais ceux qui ont un très bon indice portent généralement un code international à trois chiffres. Ce code combine l’IRC avec la température de couleur (voir ci-dessous). Les tubes "standard", dont l’IRC est faible, portent rarement ce code, mais des chiffres propres à leur fabricant. Figure 11: Codes IRC et T°Coul. P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 21 / 50 Exemple de lampe fluocompacte Figure 12: Exemple de lampe fluocompacte P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 22 / 50 Lampe à vapeur de mercure (1) Lampe à vapeur de mercure Cette lampe est constituée d’un tube en quartz contenant du mercure est placé à l’intérieur d’une ampoule en verre dont les parois sont recouvertes d’une poudre fluorescente. L’atmosphère à l’intérieur est un gaz neutre. Elles nécessitent un appareillage spécial (amorceur + ballast). Figure 13: La lampe mercure P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 23 / 50 Lampe à vapeur de mercure (2) Avantages Inconvénients Faible coût d’installation Le temps de mise en régime est de 3 à 5 minutes. Bonne durée de vie : 20000 h. L’indice de rendu de couleur varie de 33 à 49. L’efficacité lumineuse est de 36 à 60 lm/W La température de couleur varie de 3900 à 4300°K. Les lampes à vapeur de mercure ont longtemps servi à l’éclairage public du fait de leur faible coût. Elles ont toutefois été majoritairement remplacées par les lampes à vapeur de sodium haute pression au meilleur rendement énergétique, qui émettent de plus une lumière faisant mieux ressortir les détails de la chaussée. Utilisation : Ateliers, halls, jardins, stations service... P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Figure 14: Spectre lampe mercure Éclairagisme 2012-2013 24 / 50 Lampe à vapeur de mercure (3) Exemple de doc. constructeur : OSRAM Figure 15: Lampes vapeur de mercure HQL Osram P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 25 / 50 Lampe à vapeur de sodium basse pression (1) Lampe à vapeur de sodium basse pression Cette lampe à décharge est composée d’un tube en U dans lequel se trouvent du sodium à basse pression avec du néon pour faciliter le démarrage. Les lampes au sodium basse pression émettent une lumière monochromatique jaune. Le rendement lumineux très élevé (jusqu’à 200 lm/W) se paye par une piètre qualité de lumière. En effet le spectre d’émission est monochromatique (589nm=jaune orangée). Cela a pour conséquence que le rendu des couleurs est mauvais (< 25). Figure 16: Lampe vapeur de sodium basse pression P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 26 / 50 Lampe à vapeur de sodium basse pression (2) Inconvénients Avantages Le temps de mise en régime est de 8 à 10 minutes. Efficacité lumineuse exceptionnelle 210lm/W. L’indice de rendu de couleur est très mauvais. (< 25) Bonne durée de vie : 18000 h. Nota : Il faut un dispositif ballast + amorceur pour démarrer ce type de lampe. Utilisations : Eclairage routier, gares de triage et passages à niveau, aéroports, ports et docks, carrières, fonderies et aciéries... P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Figure 17: Spectre sodium basse pression Éclairagisme 2012-2013 27 / 50 Lampe à vapeur de sodium basse pression (3) Exemple de doc. constructeur : Figure 18: Lampe vapeur de sodium basse pression P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 28 / 50 Lampe à vapeur de sodium haute pression (1) Lampe sodium haute pression Le tube est en céramique translucide, le verre et le quartz ne pouvant pas résister à la forte corrosion de la vapeur de sodium portée dans ces lampes à plus de 1000°C. Le spectre des lampes à décharge haute pression est plus riche que les basse pression. Ceci a pour effet d’obtenir un indice de rendu des couleurs plus élevé, voire même tout à fait correct avec les modèles sodium blanc (IRC de 83 avec le modèle Philips MASTER SDW-T). Néanmoins ce dernier type souffre d’une efficacité lumineuse moindre par rapport aux modèles traditionnels (40-50 lm/W au lieu de 80-150 lm/W). Figure 19: Lampes vapeur de sodium haute pression P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 29 / 50 Lampe à vapeur de sodium haute pression (2) Inconvénients Avantages La gamme de puissance est étendue, de 50W à 1kW. Le temps de mise en régime est de 10 minutes. Leurs efficacités lumineuse vont de 50 à 150 lm/W. L’intensité du courant d’amorçage est supérieure de 50% au courant de marche. Bonne durée de vie : > 16000 h. Problème de réamorçage après microcoupure Température de couleur de 2150 à 3500°K. Nota : Il faut un dispositif ballast + amorceur pour démarrer ce type de lampe. Utilisations : Ces lampes sont principalement utilisées pour éclairer les parcs de stockage, tunnels souterrains, piscines, gymnases,... P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Figure 20: Spectre sodium haute pression Éclairagisme 2012-2013 30 / 50 Lampe à vapeur de sodium haute pression (3) Exemple de doc. constructeur : Osram Vialox Figure 21: Lampe vapeur de sodium haute pression Osram Vialox P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 31 / 50 Lampe à iodures métalliques (1) Lampe à iodures métalliques Ce sont des lampes tubulaires ou ovoide en verre dur qui renferment un tube à décharge dans lequel on été introduits des iodures métalliques ; iodure de mercure, de sodium de thallium et d’indium par exemple. L’émission spectrale de ces métaux complète celle du mercure d’où : Une efficacité lumineuse très élevée. Lumière presque blanche. Par la particularité de leurs lumières, ces lampes sont particulièrement recommandées pour les prises de vue TV, les éclairages sportifs ou pour les éclairages d’installation commerciales (supermarché) et industrielles. Figure 22: Lampes à iodures métallique + spectre P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 32 / 50 Lampe à iodures métalliques (2) Avantages La gamme de puissance est étendue, de 70W à 1kW. Leurs efficacités lumineuse vont de 90 à 110 lm/W. Bonne durée de vie : >12000 h. Température de couleur de 3000 à 4900°K. IRC > 85 voir >90 Inconvénients Le temps de mise en régime est de 2 à 3 minutes. Après extinction, le réamorçage ne peut se faire qu’après une dizaine de minutes. Pour certaines applications (dans les bureaux par exemple), il faut une protection contre les U.V. Ces lampes peuvent exploser, il faut donc les utiliser avec une glace de protection. Elles ont une position de fonctionnement bien déterminée. P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 33 / 50 Lampe à iodures métalliques (3) Exemple de doc. constructeur : Figure 23: Lampe à iodures métalliques P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 34 / 50 Lampe à induction (1) Lampe à induction La lampe à induction se compose d’un générateur externe à haute fréquence (relié à la tension secteur), d’une antenne (reliée au générateur par un câble coaxial) et d’une ampoule emplie d’une faible pression de gaz de mercure. L’intérieur de l’ampoule est couvert d’un poudrage fluorescent. Fonctionnement : Un courant alternatif à haute fréquence (de 250kHz à 2.65MHz) circule dans le bobinage de l’antenne et crée donc un champ électromagnétique. Ce dernier ionise les atomes de mercure, qui, en se recombinant, émettent des rayonnements ultraviolets. Ces rayonnements excitent à leur tour la poudre fluorescente, qui elle, émet de la lumière visible. P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme Figure 24: Lampe à induction 2012-2013 35 / 50 Lampe à induction (2) La lampe à induction ne comporte donc pas de filaments ou d’électrodes, ce qui lui assure une longue durée de fonctionnement (plus de 60’000 heures). De plus, l’amorçage par haute fréquence est instantané et ne produit pas de clignotements tels que ceux constatés avec les lampes à décharges classiques. Avantages L’amorçage et le réamorçage est instantanée : 0.1 seconde. La température de couleur de 2700 à 4000°K Bon IRC > 80 Haute efficacité lumineuse : 70 lm / W. Le flux lumineux est de 12000 lumens (pour 165W) Leur durée de vie est exceptionnelle : 60000 heures. Applications Lieux où la maintenance est difficile ou coûteuse (accès difficiles). Eclairage général en intérieur et en extérieur. P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 36 / 50 Lampe à induction (3) Exemple de doc. constructeur : Figure 25: Lampe à induction P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 37 / 50 Lampe à Led (1) Les Led Une LED est une diode électroluminescente (DEL) Light Emitting Diode, c’est-à-dire un semi-conducteur qui émet de la lumière lors du passage d’un courant électrique. Jusque dans les années 1990, les LED n’étaient disponibles qu’en rouge ou vert. Quand la première LED bleue a été développée, il devint possible de créer une lumière blanche (sur la base d’un mélange de rouge, vert et de bleu ou sur la base de bleu et d’ajout de phosphore jaune).Cette découverte capitale a permis de transformer l’éclairage. Les LED ont une efficacité lumineuse de plus en plus performante et l’évolution de la maîtrise du flux lumineux permet de diminuer de manière significative les consommations électriques. Figure 26: Différentes formes de LED P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 38 / 50 Lampe à Led (2) Les applications des lampes LED : Les des des des LED ont envahi les feux de signalisation et l’éclairage automobile. Au début années 2000, elles ont pénétré le marché de l’embellissement des villes, avec éclairages dynamiques, et aujourd’hui, les premières réponses existent pour applications générales telles que le résidentiel, les bureaux, les magasins. Figure 27: Les applications des lampes LED P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 39 / 50 Lampe à Led (3) Efficacité énergétique 2006 : 40 lm / W 2008 : 50-80 lm / W A ce jour en laboratoire : 100 lm / W Horizon 5-7 ans : 105 lm / W (équivalent de la fluorescence) Dans 20 ans la barre des 150 lm / W sera atteinte (équivalent du SHP, mais en lumière blanche) Figure 28: Evolution des lampes LED P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 40 / 50 Lampe à Led (3) Avantages Durée de vie : Après 50 000 h, 70 % du flux initial soit pour une application bureau environ 18 ans sans maintenance . Choix en matière d’ambiance lumineuse : 2700 K à 6500 K Possibilité de gradation de 0 à 100 % Allumage instantané Une bonne qualité de lumière (en blanc chaud, IRC supérieur à 80) Pas de chaleur rayonnée dans le faisceaux lumineux Pas d’émission d’UV Petites dimensions & faible poids Robustesse P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 41 / 50 Lampe à Led (4) Inconvénients Prix à l’achat reste 2 à 4 fois plus élevé qu’une lampe classique Il faut une électronique dédiée pour piloter une LED Les LED ne supportent pas les hautes températures (> 40°C) Les LED bleues ainsi que les LED blanches contiennent un spectre bleu de forte intensité dangereux pour la rétine si elles entrent dans le champ de vision, même périphérique. Ceci est bien sûr proportionnel à leur puissance, et devient de plus en plus préoccupant alors que des LED toujours plus puissantes sont mises sur le marché. (Source à vérifier "Ocular input for human melatonin regulation", "Article Blue Light Induces Mitochondrial DNA Damage and Free Radical Production in Epithelial Cells") P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 42 / 50 Lampe à Led (4) Exemple de doc. constructeur : Figure 29: Exemple de LED de puissance P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 43 / 50 Les luminaires Définition : Un luminaire est l’appareil qui contient la (les) source(s). Il comprend : une partie électrique (alimentation et fonctionnement de la lampe), des composants mécaniques (qui doivent résister aux chocs, à la corrosion...), une partie optique, qui sert à répartir le flux lumineux. Un luminaire a ainsi plusieurs fonctions : fonction photométrique (répartition du flux lumineux) fonctions non photométriques (protections électrique, mécanique, thermique...) P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 44 / 50 Les luminaires : fonctions non photométriques (1) La protection électrique : Il s’agit de protéger les personnes contre les risques d’électrocution. Trois classes de protection normalisées ont été définies, en fonction du degré d’isolation. Figure 30: Indice de protection électrique des luminaires P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 45 / 50 Les luminaires : fonctions non photométriques (2) L’indice de protection IP selon la norme NFC 71000 : Premier chiffre indique le degré de protection des parties sous tension contre les contacts et corps solides. Deuxième chiffre indique le degré de protection des parties sous tension contre l’eau. Figure 31: Indice de protection I.P. P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 46 / 50 Les luminaires : fonctions non photométriques (3) La protection contre les chocs : Cet indice désigne l’énergie de choc (en joules) nécessaire pour briser le luminaire. La valeur la plus basse (0,225J) correspond à un luminaire qui se brise en tombant. La valeur courante la plus haute (20J) à un luminaire anti-vandalisme. Exemple : un luminaire IP20 Classe 1 850°2J laisse pénétrer des solides de moins de 50 mm n’est pas protégé contre les liquides est protégé électriquement par liaison à la terre résiste au choc subi par la chute d’un petit objet 850°exprime son comportement au feu P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme Figure 32: Les chocs 2012-2013 47 / 50 Les luminaires : fonctions photométriques (1) Les modes d’éclairage : Figure 33: Les modes d’éclairage P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 48 / 50 Les luminaires : fonctions photométriques (2) Les courbes photométriques Ces courbes donnent la répartition des intensités lumineuses (en candélas pour 1000 lm). L’intensité réelle I dépend du flux de la lampe (ou des lampes) installée(s) dans le Ilue · Fluxlampes luminaire : I = 1000 Figure 34: Les courbes photométriques P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 49 / 50 Les luminaires : fonctions photométriques (3) Diagramme simplifié Pour la plupart des luminaires décoratifs, on utilise un diagramme où apparaissent : l’angle d’ouverture du faisceau, les niveaux d’éclairement dans l’axe de l’appareil, la dimension des plages éclairées, à différentes distances de la source lumineuse Figure 35: Diagramme simplifié P. Celka (IUT Belfort-Montbéliard) Éclairagisme 2012-2013 50 / 50