9 août 2015 : DNA
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9 août 2015 : DNA
saverne sarre-union Q DIMANCHE 9 AOÛT 2015 33 LA PETITE-PIERRE Ouverture du festival Le retour du jazz La treizième édition du festival Au grès du jazz à La Petite-Pierre a démarré sous la canicule, avec le concert pur jazz de Monty Alexander. La météo, qu’on rêve un brin plus fraîche, devrait permettre la tenue de tous les spectacles en plein air. LES BALADES DU FESTIVAL Si la musique ne vient pas à soi, on peut aussi aller vers elle. Les bénévoles du festival Au grès du jazz de La Petite-Pierre proposent une série de balades en lien avec les concerts « off », toutes accompagnées et gratuites avec repas tiré du sac). Tous les départs se font à 10 h devant l’office de tourisme du pays de La Petite-Pierre, ✆03 88 70 42 30. Au programme Monty Alexander, très communicatif avec le public. S oirée d’ouverture oblige, Michael Weber, le président du parc des Vosges du nord, qui porte le festival avec deux autres structures (*), a salué le public d’un bref discours, en l’invitant notamment à fêter les 40 ans du parc aujourd’hui à partir de 11h avec de nombreuses animations au programme. Des compères de longue date Puis place à la musique. Pour démarrer la partie in, la météo de La Petite-Pierre était synchro avec celle de Kingston, capitale de la Jamaïque, dont est originaire Monty Alexander : PHOTO DNA – DW 30° dans les deux villes ! En trio avec des compères de longue date, Hassan Shakur à la contrebasse et Obed Calvaire à la batterie, Monty Alexander, au piano, a un sens aigu de la mélodie et du tempo. L’artiste a débuté le concert en interprétant des standards et des compositions personnelles. Se laissant même aller à chanter sur les derniers morceaux. En deuxième partie, surprenant mais finalement évident, un panaché de rythmes caribéens dont des chansons de Bob Marley. La reprise de « No Women No Cry », jouée en solo par le contrebassiste, a été un moment délicieux. Le charme du concert a été renforcé par la complicité manifeste du trio, appuyée par des sourires sincères. Les vieux briscards du jazz Une complicité partagée avec un public de plus de 600 spectateurs enchantés de ce premier concert qui s’est achevé par plusieurs rappels et un chaleureux « merci » au public de la part de Monty Alexander. Bref, un jazz fluide, joyeux et tonique, servi par un musicien au mieux de sa forme… à 71 ans ! Ce vieux briscard du jazz sera suivi par d’autres lors de Lundi 10 août. Acheminement en voiture jusqu’au parking du Loosthal. Découverte d’un château des Vosges du Nord : le Hunebourg. André Aubert guidera les marcheurs lors de cette randonnée sans grande difficulté dans les bois et sousbois depuis La Petite-Pierre, jusqu’au château du Hunebourg et retour. Fin de la balade avant 17h, pour permettre de retrouver le groupe Chabada au Jardin des Païens, dans le cadre du festival off. Renseignements auprès d’André Aubert au 06 89 54 16 50 ou de l’office de tourisme. Mardi 11 août. Le Donnenbach : sur les traces de René Char. Solange Pfeiffer et André Aubert conduiront à la découverte de l’étang du Donnenbach. En cours de balade, lecture de quelques poésies. Retour possible en voiture depuis la maison forestière (stade). Les concerts off ce jour-là : à 17 h Anwkozik au Jardin des Païens, à 19h Mazzonor au Bar Le Tivoli. Renseignements auprès de Solange Pfeiffer 03 88 70 44 64 ou d’André Aubert au 06 89 54 16 50 ou de l’office de tourisme. Mercredi 12 août. L’Imsthal. Gaston Muhlmann et Georges Feintel guideront lors d’une randonnée sans difficulté de La Petite-Pierre à l’Imsthal. Puis montée vers le Loosthal, le rocher de la grenouille et le Kirchberg. Fin de la balade avant 15 h, pour permettre de retrouver le groupe Berhhardt Ebster Trio sur le parvis de la maison de retraite. Puis à 17h, Dina E Mel au Jardin des Païens. Renseignements auprès de Gaston Muhlmann au ce festival : Gary Peacock, Chucho Valdes, Archie Shepp et Tony Allen, tous âgés de plus de 70 ans. Excellents choix de la part des nouveaux programmateurs, Alexandre Von Arx et Valentine Wurtz, qui prennent ainsi leurs marques. R Demain, balade au château du Hunebourg puis concert du groupe Chabada. DOCUMENT REMIS 06 83 50 84 51 ou Georges Feintel au 03 88 70 44 45 ou de l’office de tourisme. Jeudi 13 août. De La Petite-Pierre à Erckartswiller. Cette balade guidée par Solange Pfeiffer et Georges Feintel conduira par le Langenrain au Village Vacances de La Petite-Pierre pour assister à l’apéritif concert de Dina E Mel. Ensuite la balade se poursuivra jusqu’à Erckartswiller (casse-croûte à l’aire de pique-nique) pour assister au concert off du groupe An Mo à 15h au Centre Théodore Monod. Possibilité d’effectuer le retour en voiture. Renseignements auprès de Solange Pfeiffer au 03 88 70 44 64 ou Georges Feintel au 03 88 70 44 45 ou de l’office de tourisme. Vendredi 14 août. Le Kohltal par le Rocher du Corbeau. Solange Pfeiffer emmènera au rocher du corbeau par le jardin des poètes où l’on pourra écouter quelques lectures ainsi qu’à l’arrivée au Kohltal. Au retour, concerts off : à 15 h Nadine Holderith-Weiss au Village Vacances de La PetitePierre, à 17 h Tara Esther et ses musiciens au Relais des Arts Denis Lavoyer. Renseignements auprès de Solange Pfeiffer au ✆03 88 70 44 64 ou auprès de l’office de tourisme. SIMONE GIEDINGER présents. Q (*) Le président de l’association Q Au programme aujourd’hui, Au grès du jazz, Frédéric Muller, le président de Parva Petra, Michel Volkringer, à l’origine du festival, et le maire de La Petite-Pierre, Nadine Holderith-Weiss, étaient soirée manouche : à 17h, Marcel Loeffler et Lisa Doby, concert gratuit dans le cadre de l’anniversaire du parc, et à 21h le Trio Rosenberg. SARRE-UNION Sarre à contes Bienvenue à Graceland Le duo Yan Soul Live a pu se produire quand la pluie s’est calmée. La Sarre à contes posait ses valises vendredi et samedi soir à Sarre-Union, sur le parking de la Corderie, devant une centaine de personnes. La compagnie nantaise Bélé bélé était invitée à produire sa création 2013, « Graceland ». UNE STATION ESSENCE DÉSERTIQUE. Une bicoque pour acheter des chips et du café. Des toilettes taguées. Un téléphone qui ne marche pas. De vieux tubes américains des années 60 en musique de fond, de Sonny & Cher à Johnny Cash. Et puis il y a Grace, la cin- quantaine, gérante un peu aigrie. Reine solitaire de son Graceland, elle remplit ses journées de petites habitudes. Le temps s’étire dans cette station Quand débarquent, à quelques heures d’intervalle, un guitariste en panne de moto et une femme jetée au bord de la route après une dispute de couple, le petit monde de Grace va s’enrichir. Ces âmes perdues que tout sépare vont se rencontrer, se découvrir, s’entraider, s’accoucher mutuellement de leurs angoisses et de leurs rêves. Le temps s’étire dans cette station quasi éteinte qui a connu, jadis, son heure de gloire. C’était à l’époque où « les camions soulevaient la poussière, 360 litres le réservoir d’un camion, ça en faisait du chiffre ! » Grace végète, comme bloquée dans ce passé florissant. Un peu comme les autres personnages, incapables de retrouver leur chemin. Le catalyseur de toutes les peurs À Graceland, le temps s’écoule lentement, au son de la guitare et des moteurs. PHOTOS DNA F06-LSS 01 Eddy aide Grace à construire une catapulte pour que la dinde s’envole. Grace cajole en secret son animal de compagnie, une grosse dinde jalouse qui n’arrive pas à s’envoler. L’animal devient peu à peu le catalyseur de toutes les peurs. Si elle parvient à décoller, il semble que tous pourront s’en sortir. En attendant, au bord de la route 66, les nuits sont peuplées de personnages étranges qui traversent la station. La pluie gâche la fête Malheureusement, la pluie qui s’est abattue en plein spectacle vendredi soir à Sarre-Union a gâché la fête. Alors que le public semblait conquis, suivant avec empathie les états d’âme de la touchante Grace portée par l’excellente Chantal Joblon, les comédiens ont dû s’arrêter de jouer. Des spectateurs frustrés quittaient le parking. Pourtant, un quart d’heure plus tard, la pluie a cessé. Les quelques spectateurs qui étaient restés dans les parages ont pu avaler quelques bières en écoutant le concert de Yan Soul Live, duo du guitariste et chanteur Yannick Eichert et du batteur Jérôme Spieldenner. Invités par l’association Arborescence, les musiciens ont proposé les morceaux les plus souls et suaves de leur répertoire. MARIE GERHARDY R