Ebola : en Guinée, au coeur de la course contre la

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Ebola : en Guinée, au coeur de la course contre la
Ebola : en Guinée, au coeur de la course contre la mort
Écrit par Kaloum Presse
Lundi, 03 Novembre 2014 11:23
En Afrique de l'Ouest, l'épidémie gagne du terrain. Héroïques, les soignants risquent leur vie à
chaque instant. Il faut traiter mais aussi remonter la piste du virus pour enrayer le mal.
Reportage de notre envoyée spéciale.
Au centre de traitement de Médecins sans Frontières à Guéckédou, un soignant en tenue
sécurisée prend en charge un petit patient. Julien Ray-MSF Au centre de traitement de
Médecins sans Frontières à Guéckédou, un soignant en tenue sécurisée prend en charge un
petit patient. Julien Ray-MSF
L'ambulance est arrivée à la nuit tombée.
Six heures de piste épouvantables sous un soleil de plomb au coeur de la Guinée forestière
pour gagner ce centre de traitement de Médecins sans Frontières (MSF) de Guéckédou, dans
le sud du pays. Portières verrouillées, vitres remontées, les malades attendent qu'on vienne les
délivrer. Combien sont-ils, entassés là-dedans ? On ne sait pas. Interdiction formelle d'ouvrir
les portes. Terriblement contagieux, ils sont aussi dangereux que des charges d'explosifs. Un
malade qui voudrait s'échapper ou qui vous agrippe le bras, et c'est la catastrophe.
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Ebola : en Guinée, au coeur de la course contre la mort
Écrit par Kaloum Presse
Lundi, 03 Novembre 2014 11:23
Branle-bas de combat dans le centre de soins : personne n'a été averti de leur arrivée. Il reste
des lits : ce matin encore, le centre était plein à craquer, mais une dizaine de patients sont
morts dans la journée... Une équipe se prépare pour approcher l'ambulance, évacuer les corps
de ceux qui sont morts durant le trajet ; trier les malades, en isolant les cas suspects des cas
déclarés. Il faut enfiler la tenue sécurisée : bottes, combinaison étanche, tablier, gants fins,
gants épais, masque, capuche. En attendant, impossible même d'entrouvrir la vitre pour
donner aux malheureux un peu d'air... "C'est ça qui est le plus terrible, avec cette maladie. Elle
nous rend inhumains", dit Marie-Claire, jeune médecin de 36 ans.
Chacun, ici, en est désormais convaincu : le pire est à venir
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