The Romanian cultural offensive hits the Middle
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The Romanian cultural offensive hits the Middle
L’Institut Culturel Roumain à Beyrouth - La vague culturelle roumaine envahit le Moyen Orient Le 19 février 2011, Google a célébré le 135ème anniversaire du sculpteur roumain Constantin Brancusi. Le jour de son anniversaire, le logo de Google était décoré par ses sculptures les plus importantes comme «la Muse Dormante» (Sleeping Muse) et «un oiseau dans l’espace» (Bird in Space). Mais combien d’entre nous savent que Brancusi est Roumain? Un oiseau dans l’espace du sculpteur roumain Constantin Brancusi Dernièrement, nous témoignons d’une vague culturelle roumaine dans le monde entier, et à présent, ici au Moyen Orient, à travers la musique, la littérature et les films. Le pas roumain le plus récent au niveau culturel est celui du Centre Culturel Roumain qui a nommé le Dr. Dan Stoenescu pour le représenter auprès de la république libanaise. La culture roumaine est-elle si connue au Moyen Orient et au Liban ? Quand les gens pensent à la culture roumaine, de célèbres noms roumains leurs viennent rarement à l’esprit. Même s’ils les connaissent bien, ils ne savent pas qu’ils sont en réalité porteurs de la nationalité roumaine. Il est vrai que la plupart connait George Enescu, le célèbre compositeur roumain, Eugen Ionescu, le dramaturge fondateur du théâtre de l’Absurde, Constantin Brancusi, le sculpteur précurseur du style abstrait ou Mircea Eliade, le romancier philosophe et historien des religions. Ces personnalités ont formé la première vague de Roumains qui ont envahit l’Ouest avant et après la Deuxième Guerre Mondiale tout en ayant une grande influence sur la culture occidentale. Lorsque ces gens entendent parler de la Roumanie, ils l’assimilent directement aux vampires, à la gymnastique et parfois au communisme… Malheureusement dans notre monde moderne, la culture n’occupe pas le premier rang. Mais combien d’entre vous savent que la plupart des films qui ont jouit d’une reconnaissance mondiale, des chansons que vous écoutez quotidiennement en voiture, des livres que vous avez peut-être lus, sont tous les produits de la Roumanie ? Et combien 1 d’entre vous savent que le tiers des membres de l’Orchestre Philharmonique du Liban sont des Roumains ? Aujourd’hui, cette deuxième vague culturelle roumaine envahit le monde. Eugen Ionescu Constantin Brâncuşi George Enescu Pourriez-vous nous énumérer quelques facteurs de la culture roumaine contemporaine ? Le film constitue l’art le plus important en terme de reconnaissance mondiale. La Nouvelle Vague Roumaine (Noul val românesc) a fortement attiré le public étranger. Cette vague culturelle a commencé au milieu des années 2000, avec Trafic qui a remporté la Palme d’or du court métrage au Festival de Cannes de 2004. Quant au film le plus acclamé de cette vague, il est intitulé 4 Months, 3 Weeks and 2 Days et a décroché la palme d’or en 2007. Malgré l’austérité de ces films, ils ont révélé la vraie image de la Roumanie durant les décennies du siècle dernier. Le deuxième facteur qui me vient à l’esprit est la littérature. Il est vrai que la littérature roumaine ne connait pas encore un succès de librairie mondial, mais en 2009, le Prix Nobel de littérature a été attribué à la romancière allemande d’origine roumaine Herta Muller, et en 2010 l’écrivaine roumaine Liliana Lazar a reçu le prix des cinq continents de la Francophonie pour son roman intitulé « Terre des Affranchis ». Ce qui fait que la littérature Roumaine pourrait elle-même devenir la prochaine vague culturelle qui envahirait l’Europe, et par suite le monde entier. De même, le fait que l’Institut Culturel Roumain ait accordé la priorité à la traduction des livres donnera la chance à nombre d’écrivains roumains d’être lus par un public plus large de par le monde. Pas mal de Chefs d’Orchestre, de musiciens classiques et de chanteurs d’opéra roumains sont aussi populaires à l’échelle internationale. Cristian Mungiu Herta Müller Liliana Lazăr 2 Qu’en est-il alors de la culture pop(ulaire)? En fait, la musique pop et la musique house constituent deux genres très importants de musique que nous exportons. D’ailleurs, le fait que nos artistes présentent la plupart de leurs chansons en anglais a attiré un public des quatre coins du monde. Après la chanson pop internationale Dragostea din tei du groupe roumain Ozone en 2003, un grand nombre d’artistes roumains a prit la même voie et ont atteint le top des hit-parades de par le monde. Les chansons des artistes Inna, Akcent, Edward Maya, Dan Balan, Deep Central, DJ Project et Morandi sont numéro un de Beyrouth à Marrakech. La plupart des gens ne le savent pas, mais cette fois-ci, ce ne sont pas les chansons américaines ou britanniques de pop qui attirent les jeunes générations, mais c’est le nouveau style de chansons roumaines qui les font bouger. La mode roumaine est un élément aussi important que les éléments précités. Les habits FABRIQUES EN ROUMANIE revêtent une image excellente de ce pays. Aujourd’hui nombre de designers roumains célèbres travaillent pour des maisons de haute couture européennes très connue, tandis que d’autres ont même lancés leurs propres boutiques en Europe de l’Ouest et audelà. L’exemple le plus récent qu’on peut citer est celui de la semaine de mode de Berlin où les Roumains ont présenté leurs collections très abordables et très à la mode. Des designers comme Irina Schrotter, Alina Botea, Andreea Musat reçoivent récemment des critiques très positives pour leurs designs colorés, vifs et très élégants. 3 Qu’est-ce que l’Institut Culturel Roumain ? L’Institut Culturel Roumain est une institution publique fondée en 2003 et dont l’objectif est de promouvoir la culture roumaine dans le monde entier. A travers ses 16 branches, l’Institut diffuse des informations et organise des projets culturels avec des artistes et écrivains roumains. C’est l’institution principale à travers laquelle le public étranger possède la chance de se familiariser avec la culture roumaine. En outre, les Instituts Culturels Roumains s’étendent de New York vers Paris et de Londres vers Istanbul. Nous n’avons pas encore inauguré une branche dans le monde arabe, mais j’ai l’honneur de représenter l’Institut Culturel Roumain au Liban et de présider les activités du réseau EUNIC nouvellement créé au Liban, portant le nom de réseau des « Instituts Culturels Nationaux de l’Union Européenne » présents au Liban. Pourriez-vous nous parler un peu plus de l’EUNIC-Liban ? Le vendredi 21 janvier 2011, cinq centres culturels européens basés au Liban et qui sont – le British Council, le Goethe Institut, l’Institutul Cultural Roman, l’Instituto Italiano di Cultura et la Mission Culturelle Française au Liban CCF – se sont réunis à Beyrouth pour signer un accord et former le réseau national EUNIC (the European Union National Institutes for Culture) dont l’objectif est d’établir des partenariats et des réseaux entre les instituts culturels de n’importe quel pays européen. Au Liban, la formation d’un réseau pareil vise à favoriser la coordination des activités entre les centres culturels européens, à prendre des initiatives communes et à répondre collectivement aux propositions européennes afin de bénéficier des fonds culturels supplémentaires. 4 Pourquoi l’Institut Culturel Roumain a-t-il choisi le Liban comme point de départ vers le monde arabe ? Vous savez bien que le Liban est un pays très proche de l’Europe du point de vu culturel. Depuis l’époque Phénicienne il y avait des échanges culturels entre le Moyen Orient et l’Europe. De nos jours, le fait que le Liban soit un pays francophone et les échanges économiques intenses entre la Roumanie et le Liban sont deux facteurs qui ont aidé au rapprochement culturel de ces deux pays. Le Liban a été durant des siècles une porte d’entrée vers le Moyen Orient et le monde arabe. De même, le Liban est un pays multiconfessionnel et multiethnique qui présente une ouverture d’esprit et un progrès au niveau des tendances culturelles dans le monde arabe. C’est pour toutes ces raisons que l’Institut Culturel Roumain a choisi de commencer ses projets culturels ici dans votre pays. Quels sont les projets de l’Institut Culturel Roumain au Liban prévus pour l’an 2011 ? L’Institut Culturel Roumain et l’Ambassade de Roumanie au Liban ont démarré l’année 2011 par un grand concert organisé en collaboration avec l’Orchestre Philharmonique du Liban et en présence des deux invités roumains Gheorghe Costin, célèbre Chef d’Orchestre et Cristina Anghelescu, violoniste très douée. En mars, et à l’occasion du moi de la Francophonie, nous proposons une série de conférences sur l’héritage culturel roumain. Nous présenterons de même à Baalbeck, à Zahlé et à Zouk Mikael, les derniers films roumains qui ont remporté des prix. L’Institut Culturel Roumain est aussi à l’origine du lancement du premier Portail Culturel Européen au Liban (European Cultural Online Portal – ECOP). En mai, nous organisons une conférence sur le dialogue culturel transméditerranéen ainsi qu’un concert DJ en collaboration avec nos partenaires de l’EUNIC. En juin, nous envisageons de participer à la « Fête de la Musique » qui se tiendra à Beyrouth avec nos charmants flutistes de pan. En hiver, nous développerons des projets en collaboration avec des universités libanaises (projections, spectacles artistiques, expositions de photos, débats). Notre stratégie est de sortir de Beyrouth pour atteindre des lieux où peu d’instituts culturels exercent des activités, afin de favoriser le dialogue entre la culture roumaine et les Libanais à tous les niveaux. 5