Le compte rendu du GT Classic à Nogaro
Transcription
Le compte rendu du GT Classic à Nogaro
Historic Tour – Nogaro 5-6 Septembre 2015 . Week- End décisif ? Après l’annulation de l’épreuve tant attendue de Silverstone, il avait été décidé de faire 3 courses à Nogaro. Une petite compensation… Nogaro prenait donc une tournure stratégique pour les pilotes jouant le titre du Trophée. Concernant la course de Silverstone transformée en parade, nous n’avons peut être rien à regretter car il eut des orages terribles au point que les concerts furent supprimés, et les courses très perturbées. La grille était complétée par deux magnifiques Porsche de l’équipe Atlantique Racing : une 993 GT2 et une 964 Bi-Turbo LM GT, modèle rarissime. Walter Röhrl disait à son sujet : “Vous devez savoir ce que vous faites avec ce genre de monstre, autrement vous n'allez pas très loin...“ Toute première sortie après restauration pour ces autos qui entament maintenant leur période de mise au point. Merci Jean-Marie Belleteste d’avoir amené ces belles. Première sortie également pour la Viper de Franck Morel refaite du sol au plafond, ou plutôt du plus petit boulon jusqu’au dernier sticker. Elle a déjà fait un déverminage et ne va pas connaître le moindre souci durant le week-end. Première sortie encore pour la 968 Réplica de Gilbert Daumas qui remplace sa Marcos vendue à un Qatari. Gilbert précise qu’il faut utiliser l’appellation officielle de 968 Turbo RS. Enfin Masini amène sa Z3 Trophy parfaitement réalisée qui elle aussi découvre la piste. En revanche la Mustang pas plus que la Venturi de Romain Rocher ou les Viper de Postel (retenu par des obligations) et Carpenne (moteur en réparation suite à une surchauffe en course de cote) ne participaient à cette manche. Essais qualificatifs. Morel sans soucis pour la pôle… « Sans forcer elle est 3 secondes plus rapide que ma GT2 » çà promet ! Mais ne vous méprenez pas : ce n’est pas une tache à la portée du premier venu. Franck utilise son expérience de voitures encore plus rapides et sa parfaite connaissance de chaque gravillon de la piste de Nogaro… Romac fait le deuxième temps à 2, 5 secondes. Alors refaisons un décompte débile : Morel va 2,5 secondes plus vite que Romac et 3 secondes plus vite qu’avec sa GT2, donc avec sa GT2 il aurait été 0,5 secondes derrière Romac ? Donc Romac est lui aussi très rapide ? Ou la Viper lente ? Bourguignon le troisième est à 0,5 seconde de Romac. Donc dans les temps de la GT2 ? « Eh ! Tu nous prends un peu la tête là… Où veux-tu en venir ? » « Ben nulle part, c’est pour causer ! » Tout çà ne montre qu’une chose : çà va vite. La belle Venturi bleue de Pierre Pelosi n’est pas au départ. Elle a cassé son couple aux essais libres. Course 1 Bourguignon vite en action, s’infiltre et prend la roue de Morel. Il résiste trois tours à Romac. Mais lorsque les pneus de ce dernier sont à la bonne température, il double puis gère son avance. Il sait sa Porsche incapable de lutter avec la Viper, son objectif est donc de maitriser son classement et les gros points qui vont avec la victoire de la catégorie. Gillet sur l’exotique Vertigo est transcendé. Ses essais perturbés par des problèmes de freins, l’ont placé en 10ème position sur la grille. En course les choses vont mieux et il remonte un peu, puis beaucoup, puis très vite et très brillamment. Il fait maintenant une bouchée de la 964 noire de Torres. En trois tours il reprend les 3 secondes qui le séparent encore de la TVR d’Honnorat. Il le double et lui colle 1,5 seconde en un seul passage. A ce rythme, entrainant la TVR, ils doublent la Porsche de Sabatier. Puis soudainement, au bout de la ligne droite, au freinage, la Vertigo sort à grande vitesse. « Je l’ai vue dans le champ, levant de la terre, sautant sur les bosses. J’ai craint qu’elle ne parte en tonneau ! » « Waouh ! Plus de frein du tout ! Je l’ai balancée – J’espère ne rien avoir abimé…mais j’ai eu peur » Une durite a lâché. La Vertigo ne repartira pas… Grosse révision en perspective car il y a une fissure sur un tube du châssis. Bourguignon est en vrac. Les pneus dégustent et se dégradent. Comme c’est le dernier tour, il utilise des ficelles pour contenir la TVR qui elle s’améliore au fil des tours. En effet, ses énormes pneus en bois ne parviennent à la bonne tempé qu’après une dizaine de tours, pas comme le Z3. En GTC3, Torres est parti remarquablement, puis a cédé à la Gillet. Delannoy, cette fois-ci avec une 964 RS, est resté à distance constante de Trorres, tournant avec des temps similaires et finissant à moins de 3 secondes. En revanche Faurie (964 RS) a du mal. Certes il est troisième de ce groupe mais à plus de 20 secondes (les pneus ?) Benejean et Bouchet sur des autos visiblement moins rapides suivent dans cet ordre. Des 928 s’immiscent entre eux. Notamment celle de Poirier qui, fidèle à son habitude domine le groupe. Daumas Gilbert (928) et Domas Jackie (968) encadrent Benejean, (964) Derrière eux, c’est au microscope qu’il faut départager Bouchet de Masini (Z3), à 2/10èmes l’un de l’autre. Christophe Gadais, prudent, est 10éme. Belleteste à qui un paquet de chevaux manque, termine tout aussi prudemment. d’autant qu’il a fritté une arche de roue avec une 928… Pinçon termine !!!!!!!!!! Son moteur semble OK cette fois. Début d’une renaissance ! Xavier Lascaux s’est arrêté. Podium : Morel, Romac, Bourguignon GT3 Torres – GT4 Poirier Course 2 Caractéristique de cette deuxième manche : elle compte pour le classement du Trophée mais pas pour le classement du Championnat de France qui compile toutes les disciplines. Maitre es-stratégie (déformation professionnelle probablement) Benoit Romac préserve ses pneus récents qu’il utilisera pour la Course 3 et part avec de vieux pneus, sachant qu’ils constituent un handicap. Chez Morel, bien qu’il n’ait pas d’opposition très directe, pas de calcul. Il roule pour le plaisir mais va attaquer quand même. Il est 8h 45. Première course de la journée, la piste est froide. La Direction de course octroie donc 2 tours de chauffe. Dans le premier, sous le leading car, à deux à l’heure, Honnorat part en tête à queue. Bravo ! J’en vois déjà qui sont morts de rire… « Ai-je le droit de reprendre ma place ? Je ne sais pas trop. Les explications doivent figurer dans la 127 ème page du règlement – donc je double et parviens à ma place au dernier virage du deuxième tour de chauffe. On ne m’a rien dit – J’avais donc probablement le droit. Il n’empêche, je n’ai pas une grande envie de refaire la même bévue au milieu du paquet et mon départ sera prudentissimime. Comme celui de Benoit d’ailleurs. Bourguignon-Sabatier s’élancent à la suite de Morel. Ils doivent se remémorer des souvenirs des années 2000 ou même avant, lorsqu’en Championnat de France GT, ils alignaient presque les même autos qu’aujourd’hui. S’il faut distinguer LE pilote de la course, choisissons-en deux ! Torres qui domine encore les 964 et qui jusque dans le dernier tour lutta bec et ongle pour garder sa superbe 5ème place et Sabatier qui termine deuxième de l’épreuve, devant Bourguignon et 14 secondes devant Romac. Ces deux pilotes conduisent extrêmement proprement et doivent savoir utiliser au mieux leurs pneus. Faurie a comblé une grosse part de l’écart avec Torres. Cette fois il prend sa revanche sur Delannoy. Daumas commence à domestiquer sa 928 Turbo qui avale déjà la ligne droite presque plus vite que les 964. Benejean termine devant Poirier en ayant amélioré d’1,5 seconde son meilleur tour de la C1. Bouchet aussi est meilleur mais il ne gagne qu’une demi-seconde. Spécialiste des arrivées serrées, il suit Jackie Domas de 4/10ème. En Z3 Xavier Lascaux est allé au bout et il devance la Z3 rouge de Masini. Chez Atlantique, Christophe Gadais améliore grandement ses chronos. En revanche Paoletti qui a succédé à Jean-Marie Belleteste sur la GT2, ne fait que 8 tours. La voiture ne repartira pas en course 3. Podium : Morel qui commence à récupérer les points envolés de Charade – Sabatier– Bourguignon GTC3 : Torres – Faurie – Delannoy GTC4 : Poirier - Lascaux – Domas Course 3 Revanche des précédentes ? C’est l’espérance des battus, c’est l’inquiétude des vainqueurs. Morel sait bien qu’aucune domination n’est définitive. Il ne prend rien à la légère et s’il triomphe encore, c’est en roulant pour de bon. Romac est deuxième. Tableau de marche respecté. Mais la course 2 lui a prouvé que la marge n’est pas aussi assurée qu’elle le parait. Revanche de Bourguignon encore troisième sur Sabatier. Le match entre ces deux pilotes au fil des courses, tout au long de la saison, est l’un des plus équilibré du Trophée. Revanche de Faurie sur Torres. Pas simple : leurs meilleurs tours sont quasi identiques, leur écart terminal est de 4/10ème . L’état des pilotes à l’arrivée témoigne de la bagarre. Très intéressant de regarder les temps par secteur. Aleur lecture, on croit volontiers Faurie qui dit s’être appliqué comme jamais ; il est un vrai métronome. Impressionnant. Aucun autre pilote n’a la même régularité. (NB dommage pas de temps par secteur pour Torres – Cédric contrôle ton transpondeur, c’est un TAG pas un JLC) La 964 LM améliore encore ses temps… Attention, la prochaine fois elle pourra aller chercher le podium. Daumas s’arrête pour une babiole. Domas est un peu esseulé mais marque des points à la catégorie. Et vous savez quoi ? Masini va prendre l’habitude de taxer ses potes des 928 ! Et s’il avait fait un choix de monture très judicieux avec sa Z3 ? Enfin Pinçon termine encore ! Finalement il commence sa saison lors de l’avant dernier meeting Podium : Morel – Romac – Bourguignon GTC 3 : Faurie – Torres – Benejean – Masini GTC 4 : Poirier – Domas - Pinçon Salut et Merci à la famille Morel qui nous a plongés dans les spécialités du sud-ouest Vendredi soir. Ce n’est pas terminé : aucune position au championnat n’est définitive. La conclusion aura lieu à Ledenon. La remise des prix en compagnie du Trophée F3Classic sera peut être savoureuse puisqu’il restera encore une épreuve à disputer le lendemain… Tout se déroulera « sous-réserve » pour le résultat mais sans réserve sur la bonne humeur. Vroom Vroom