Vieux comme le monde - Compagnie Interligne

Transcription

Vieux comme le monde - Compagnie Interligne
UN SPECTACLE
TIRÉ D’UN ROMAN NOIR.
Vieux comme le monde
DE THIERRY CRIFO
(Editions BALEINE / LE SEUIL)
Adaptation Patrick Harivel
Un spectacle théâtral dont les héros sont à la retraite.
Un hommage aux années cinquante sublimé par deux titis parisiens;
Un spectacle qui déconstruit les idées reçues et les préjugés ;
Un spectacle réjouissant
sur un univers mal aimé et trop souvent méprisé ;
Un spectacle qui concerne toutes les générations ;
Comment ne pas s'emmerder quand on est vieux ?
Suivez le guide, prenez vos tickets, le rire n'a pas d'âge.
T
Avis de Télérama
Théâtre
Sélection critique par JOSHKA SCHIDL OW
Vieux comme le monde
d’après le roman de Thierry Crifo - (éd. Baleine/leSeuil)
Berti, titi parisien dont la gouaille renvoie au cinéma d'autrefois, nous emporte dans la spirale
de ses souvenirs. Parvenu à un âge extrême de la vie, il se retrouve dans une maison de
retraite avec deux potes de toujours, un accordéoniste impotent et un vieux beau aux faux airs
de Fernand Gravey. L'arrivée d'un mec qu'il considère depuis la communale comme son
ennemi intime lui fera péter les plombs. Faite avec trois francs six sous, cette plongée dans un
passé enluminé prend l'accent et les airs conquérants de ces princes de Paname que furent
Raymond Bussières ou Jean Gabin à ses débuts de boy dans les revues de Mistinguett.
Met teur en scène : Francis Dombret / Comédiens : Patrick Harivel et Francis Dombret
QUAND J’SRAI GRAND Par Philippe Bertrand
Du lundi au vendredi de 15h à 16h
Thierry Crifo
"On ne les compte plus ses hommes de mains, de la plume qui crisse sur le papier, ses
flingueurs de mots et ces cousins de Manchette ou enfants de Mallet. Thierry fait partie des
fistons à Léo qui prolongent les intrigues sur le Boul’ Mich’, qui pratiquent de l’ethnologie de
proximité au troquet d’en face et qui, après un long état des lieux et surtout des gens,
ressortent pour retourner à leur table d’écriture riches de leurs nouvelles observations. Ils ont
souvent tâté du roman noir américain, ou du film bien sombre, du « faucon maltais »
jusqu’aux « barbouzes » qui mitraillent leur humour à froid. Ils ont parfois des images
punaisées à leur enfance des escaliers de Montmartre façon Doisneau ou des ouvriers de
Citroën en bout du 15ème arrondissement immortalisés par Willy Ronis. Ils sont potes
comme cochons avec les écrivains de banlieue et ils disent préférer la marge pour mieux la
traduire. Pouy a les cheveux en pétard, Crifo la barbe d’au moins 5 jours, tous donnent
l’impression de sortir du mitard. Ils flânent également à Clichy et dans les clichés. Ces
clichés ont la vie dure au point que la réalité a tendance à les reprendre à son compte. C’est
vrai que question marge, ils sont servis les auteurs noirs avec les parias, les abandonnés du
dernier métro, les oubliés du trottoir. Avant ils étaient tous de Paname, aujourd’hui ils sont
russes ou croates. Il n’ y a que ça de vrai pour eux : les croisements humains. C’est leur pâte
quotidienne qu’ils pétrissent pour en faire un pain qui croustille sur les tourniquets des relais
de gare."
Philippe Bertrand
Vieux comme le monde :
D'après le roman de Thierry Crifo (ed Baleine/Le Seuil), Mise en scène Francis
Dombret. Avec Patrick Harivel et Francis Dombret. Adaptation: Patrick Harivel.
Musique: Didier Buisson. Lumières: Claude Fontaine. Décor: Jean-Michel
Chartier. Costumes et accessoires: Sylvie Savignard.
"Au début, quand tout baignait dans l'huile et le farniente, y avait Berti, votre
serviteur, avec Dédé d'Endroit et Monsieur Raymond, mes deuxpoteaux, mes
frangins; on était aux Eglantines, notre maison de retraite près de Beauvais.
Anciens titis parigots des années 50, on était devenus des pépés un peu
ratatinés, normal, quoi, rien à dire, faut bien qu'le temps fasse son boulot. Bref,
les Eglantines, entre les parties de coinche acharnées et les poulettes qu'on
croisait au cours de nos promenades et qui nous faisaient saliver comme des
jeunots de première bourre, c'était bonnard...
Et puis un jour, Jeannot la Perle, un sans grade, un sans coeur, mon ennemi de
toujours, depuis la communale rue des Martyrs, a débarqué aux Eglantines.
A partir de là, ça ne pouvait être que lui ou moi.
En tous les cas, pour lui et moi, ce fut le début de la nuit...
© France Inter
Bonjour,
Ce matin, 2 septembre 2008, envie d’écrire, parler du spectacle « Vieux comme le monde »
vu cet été à Avignon.
Je me rappelle une atmosphère, un jeu d'acteur éblouissant de précision, et de virtuosité, et
jusqu'au bord du cabotinage... mais sans jamais y tomber !
Je me rappelle un dispositif scénique simple et astucieux, souple et plastique, qui portait
l'imaginaire, suggérant de pauvres espaces d'enfermement à l'intérieur desquels, par contraste,
se déployait l'infini liberté et la chaleur des souvenirs.
Je me rappelle, bien sûr, deux moments de bravoure (non, malgré ce que croient les jeunes
d'aujourd'hui, on ne dit pas bravitude : nous, on est allé à la communale !) : le moment du
réglage du carburateur de la voiture, et le moment de la partie de carte...
Je me rappelle le beau duo que vous faisiez avec Francis à qui j'aurais souhaité plus de texte
afin qu'il soit clairement, nettement, davantage qu'un faire valoir.
Je me rappelle une rencontre magnifique entre ce jeu, ton travail vocal sur la gouaille d'un
vieux "qu'avait été un gamin d' Pâris" et ce texte, rencontre qui aboutissait souvent à quelque
chose qui évoquait, (pour ceux qui ont un peu vécu et qui, comme moi, gardent quelques
souvenirs et restes de culture, au fond de leurs maisons de retraite...) les meilleurs effets
produits par les dialogues d'Audiard dans le cinéma populaire des années 50 - 60, du temps de
Gabin, Arletty et consorts...
Je me rappelle une sorte de célébration un peu nostalgique de ce que fut la culture populaire,
une célébration joyeuse et malicieuse de l'amitié, de l'amour et de la jalousie... et,
paradoxalement, une célébration de l'enfance et de la jeunesse, de cette part d'enfance que
nous gardons dans le coeur et dans les yeux, vive et jaillissante, jusqu'aux portes de la mort.
Je me rappelle un moment de vraie jeunesse, celle qui joue, celle qui se retrouve chaque soir
au théâtre, celle qui se joue de l'âge.
Voilà, ces quelques lignes matinales, j'ai retrouvé des souvenirs... c'est sympa de votre part de
stimuler ainsi la mémoire des vieux.
Je vous embrasse et vous souhaite de belles tournées.
Louis-David Rama
Facteur de masques
Vieux comme le monde
Théâtre de la Poulie (Avignon)
juillet 2008
http://www.froggydelight.com/article-5727-Vieux_comme_le_monde.html
Comédie de Thierry Crifo, mise en scène de Francis Dombret, avec Patrick Harivel et
Francis Dombret.
Pour sûr, voilà un spectacle pas banal qui nous transporte au temps des Gabin et
autres Ventura, aux côtés de Berti et de Monsieur Raymond, deux amis d'enfance du
dix-huitième arrondissement qui ont fait les quatre cent coups ensemble et qu'on
retrouve à la maison de retraite des Eglantines près de Beauvais, toujours vifs, la
malice dans l'oeil et prêts à en refaire de belles...
Patrick Harivel et Francis Dombret composent un duo absolument jubilatoire (avec
des scènes cultes comme le réglage du moteur ou la belote coinchée). Le premier,
magnifique en marlou des maisons de retraite, gouailleur à la Audiard est malin,
séducteur et attachant. Le second (à qui l'on doit la mise en scène inventive et
rythmée), hilarant en vieux beau, pince sans rire.
Brillamment adapté du roman de Thierry Crifo, "Vieux comme le monde" oscille en
permanence entre burlesque et tendresse, humour noir et nostalgie. Un spectacle qui
détonne vraiment sur ce festival par son originalité, sa poésie du bitume et la
mémoire restituée d'un Paname disparu.
Mes compliments, messieurs !
Nicolas Arnstam
http://revuespectacle.com.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=1295&Item
id=46
Il n'y a – hélas – plus de films dialogués par Michel Audiard... eh bien ne cherchez
pas : c'est parce que leurs protagonistes, ces princes de Paname (le XVIIIè – et aussi
un peu du IXè, Pigalle, de l'autre côté du boulevard) sont en maison de retraite !
Eh oui, le temps n'épargne rien ni personne...
Mais les moeurs et habitudes n'ont pas changé pour autant... non d'un oreiller !
Succulent.
Jean-Yves BERTRAND
30 rue Etienne Marcel - 37000 TOURS
Tél. : 02 47 52 80 93 - courriel : [email protected]
N° SIRET : 384 947 081 000 38 - Code APE : 923 A
N° Licences Spectacles : 136336 / 136337
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