DOSSIER 16 FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005

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DOSSIER 16 FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
FRANCE Catholique
FRANCE
www.france-catholique.fr
3, 50 €
ISSN 0015-9506
81 ème année - Hebdomadaire n°2965 - 25 février 2005
Dossier :
Celte
et chrétien ?
Une
mission
en
Bretagne
BREVES
FRANCE
EUROPE : La date du référendum sur la
Constitution européenne devrait être
fixée très rapidement, l’hypothèse sousjacente étant qu’avec la progression du
« non » dans les sondages, la campagne
la plus courte serait la meilleure ; le
scrutin pourrait avoir lieu fin mai ou
début juin. C’est le 28 février que le Parlement se réunit en Congrès à Versailles
pour l’adoption définitive de la révision
constitutionnelle préalable au référendum.
Organisé depuis le début du mois de
février, le vote interne organisé par les
Verts a donné 53% en faveur du « oui »
à l’Europe.
SANTE : Présenté le 15 février à l’Académie nationale de médecine, le système EOS issu des travaux de Georges
Charpak, Prix Nobel de physique, permet
de faire des radiographies en réduisant
fortement les doses de rayons X et à
moindre coût.
L’Agence française de sécurité sanitaire
a demandé la prolongation de la suspension de deux essais de vaccin, sur 68
volontaires français, contre le Sida à la
suite d’un incident de santé signalé par
les Américains lors d’un programme de
même nature. La recherche française
risque de perdre ainsi au moins un an
dans ses études pour un vaccin contre le
virus.
L’équipe Inserm de Créteil, va pouvoir,
grâce à un décret signé le 16 février en
application de la loi de bioéthique de
juillet 2004, travailler légalement sur
des cellules souches prélevées sur des
embryons de quelques jours fécondés in
vitro.
SOCIAL : Jean-Louis Borloo a présenté le
16 février son plan pour le développement des services à la personne dont il
attend la création de 500 000 emplois
sur trois ans ; il prévoit le lancement en
2006 d’un chèque service universel sur
le modèle du chèque emploi-service.
DEMOGRAPHIE : Le bilan démographique de l’INSEE pour l’année 2004
met l’accent sur la progression de l’espérance de vie ; la France reste l’un des
pays les plus féconds en Europe avec
1,91 enfant par femme, mais le mariage
recule par rapport au pacs et à l’union
libre.
JUSTICE : Incarcéré en Belgique, Michel
Fourniret, déjà mis en examen pour six
meurtres commis en France, est accusé
par son épouse de deux autres meurtres
perpétrés dans l’Yonne.
2
POLYNESIE : L’indépendantiste Oscar
Temaru a déposé le 16 février une
motion de censure contre le président
de Polynésie, Gaston Flosse (UMP), avec
l’appui probable de deux élus centristes
dont les voix sont nécessaires pour
obtenir une majorité.
EDUCATION : La réforme Fillon a été
votée en première lecture par les députés le 18 février. Les articles concernant
la réforme du bac avaient été enlevés
par le gouvernement confronté à la
fronde des lycéens, mais deux amendements (sur l’apprentissage obligatoire de
“La Marseillaise” et sur un enseignement du “fait religieux”) ont été ajoutés.
BRETAGNE : Le conseil général d’Ille-etVilaine, a voté le 18 février, à la quasi
unanimité, un voeu de changement de
nom du département. Le nom souhaité
est “Haute-Bretagne”.
JUSTICE : L’ancien préfet Jean-Charles
Marchiani, 61 ans, a été remis en liberté
la semaine dernière alors qu’il était en
détention provisoire depuis trois mois
dans le cadre de l’enquête sur des pots
de vin versé lors de la vente de chars de
combat Leclerc.
Un ancien directeur juridique de Thomson de 72 ans a été mis en examen. Il est
soupçonné d’avoir touché une part (un
million de francs) des “rétro-commissions” versées par des intermédiaires
chinois lors de l’achat par Taïwan de frégates françaises en 1991.
MONDE
LIBAN : L’assassinat de l’ancien Premier
ministre Rafic Hariri et de 14 autres personnes le 14 février risque de plonger le
pays dans une période de graves difficultés ; la responsabilité de l’attentat est
imputée à la Syrie. Les Etats-Unis et la
France ont demandé au Conseil de sécurité l’ouverture d’une enquête internationale. Jacques Chirac s’est rendu à Beyrouth le 16 février pour rendre hommage
au ministre défunt et témoigner de l’amitié de la France envers le Liban. Après la
mobilisation qui a accompagné les funérailles des victimes, l’opposition mise sur
la colère antisyrienne en vue des élections
législatives prévues pour le printemps. De
leur côté, les Etats-Unis ont menacé le
régime syrien de nouvelles sanctions. (Lire
nos articles en pages 6 et 7).
EUROPE : Les Espagnols ont ratifié le 20
février le Traité européen avec 76% de
«oui» ; mais le taux d’abstention a atteint
58%. Les Portugais sont appelés aux
FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
urnes le 10 avril, tandis que la Grèce a
l’intention de procéder par voie parlementaire avant le mois de juin prochain.
PORTUGAL : Les élections législatives
anticipées du 20 février ont donné 119
sièges sur 230 au Parti socialiste dirigé
par José Socrates, avec 45% des suffrages
exprimés.
ENVIRONNEMENT : Ratifié par 140 Etats
à l’exception notable des Etats-Unis, le
protocole de Kyoto est entré en vigueur le
16 février ; 35 pays industrialisés se sont
engagés à réduire leurs émissions de gaz
à effet de serre de 5% par rapport au niveau de 1990 d’ici à 2012 ; Jacques Chirac a confirmé l’engagement de la France
pour un objectif plus ambitieux : réduire
de 75% ses émissions en 2050.
SOUDAN : Les Etats-Unis ont introduit au
Conseil de sécurité le 14 février un projet
de résolution renforçant les sanctions
contre les responsables des exactions et
violences au Darfour.
ALGERIE : L’humoriste antisémite Dieudonné qui venait présenter son spectacle
le 17 février s’en est pris, lors d’une
conférence de presse, au gouvernement
français, au «lobby sioniste» et à la Shoah
qualifiée de «pornographie mémorielle».
ETATS-UNIS : L’affaire Executive Life, du
nom de la compagnie californienne en
faillite reprise dans des conditions
controversées par le Crédit lyonnais, approche de son dénouement ; les audiences devaient s’ouvrir le 15 février à
Los Angeles ; l’enjeu représentait plusieurs milliards de dollars pour les parties
françaises, mais une transaction de dernière minute serait intervenue pour 600
millions de dollars.
ROYAUME-UNI : Le synode général de
l’Eglise d’Angleterre a abordé le 15 février
à Londres la question de la consécration
de femmes évêques, question très controversée alors que l’ordination de femmes
prêtres reste contestée.
J.L.
A NOS AMIS
Tous les récépissés fiscaux, pour
les actionnaires de notre société de
presse ou les donateurs aux associations nous soutenant ont été
envoyés. Merci à tous pour votre
engagement et votre patience, et
pardonnez-nous aussi de ne pas y
avoir mis plus “les formes” pour
vous exprimer notre reconnaissance. Vérifiez-rapidement ces documents en vue de votre déclaration de revenus.
EDITORIAL
SOMMAIRE
ACTUALITÉ
4 JUSTICE
Le procès d’Outreau
5 SOCIAL
Accidents du travail
Alice Tulle
Josiane Lambret
6 LIBAN
L’Orient compliqué
7 LIBAN
L’espoir d’un général exilé
Yves Lamarck
Hubert Vanderberghe/Michel Aoun
DOSSIER
8 LA BRETAGNE
L’Emmanuel en mission
Brigitte Pondaven/Père Yves-Marie Couët
11
Prière à saint Yves
12
Le Christianisme et la Culture Celte
Hervé-Marie Catta
16
Qui sont les celtes ?
18
Le baiser de Notre-Dame
Jean Loguevel
ESPRIT
20 MEMOIRE DES JOURS
Visage d’innocence
Robert Masson
21
ECCLESIA
25
LECTURE
Solitude sacerdotale
Père Guy Gilbert
3e dimanche de Carême
Père Michel Gitton
26
DEBAT
Jean-Paul II et la laïcité
Père Ludovic Lécuru
MAGAZINE
28 HISTOIRE
Un siècle de laïcité
Père L.L..
30
THEATRE
Le manège de l’amour
31
MULTIMEDIA
CD-Rom sur la culture
32
LIVRES
33
MUSIQUE
34
EXPOSITIONS
35
CINEMA
36
TELEVISION
38
BLOC-NOTES
Pierre François
Pierre Thomas
Autour de la francophonie
P.F.
Le “De profundis” de V. Paulet
Pierre Agut
Porcelaine japonaise
Ariane Grenon
“Je préfère qu’on reste amis”
Marie-Christine d’André
Votre début de soirée
M.-C. A.
Vie associative et d’Eglise
Brigitte Pondaven
Photo de couverture : © Pascal Lambot
Une enveloppe BICE
est jointe à tous les exemplaires de ce numéro
Ce que Jean-Marie
Lustiger
nous a appris
ous avons salué, la semaine dernière, le départ du cardinal Jean-Marie Lustiger, pour le remercier de ces vingtquatre années au service de l’Eglise de Paris et, plus
largement encore, de l’Eglise universelle. Nous nous réservons d’accueillir, comme il convient, son successeur, Mgr
Vingt-Trois, choisi par le Saint-Père en raison de sa proximité avec son prédécesseur et de qualités propres à assurer une continuité féconde du labeur accompli. Mais nous n’avons pas encore
satisfait au devoir de reconnaissance à l’égard d’un archevêque dont
la stature spirituelle nous aura marqués au-delà de ce que nous pouvons
exprimer. Il s’agit de comprendre comment Jean-Marie Lustiger a été
témoin de l’Evangile aujourd’hui et, très
précisément en cette période où la civilisation s’est trouvée bousculée au point de
fragiliser les liens sociaux et les représentations intellectuelles du destin humain.
Dès les débuts de son épiscopat à Paris,
il était patent que Jean-Marie Lustiger, non
seulement n’éluderait aucune question de
fond - concernant aussi bien la foi que les
interrogations des hommes sur eux-mêmes
- mais qu’il les aborderait de telle façon
qu’on irait jusqu’au bout de la réflexion.
par Gérard LECLERC
En d’autres termes, le Cardinal avait la
passion de son temps, mais aucune complaisance pour ses perversions. Toujours attentif à cerner les causes de ses faiblesses pour
formuler son espérance. Cela supposait une curiosité universelle. Tout
le passionnait, et il n’y avait rien des sciences humaines, des courants
philosophiques, des tendances du corps social qui échappait à son
attention. Mais cette attention était celle d’un esprit souverainement
libre qui ne s’en laissait pas compter par les déterminismes prétendus
du devenir, par les presciptions d’une certaine sociologie complètement
idéologisée. Il dominait ses objets d’observation pour toujours revenir, selon le mot de Marguerite Léna, à une pensée réflexive qui ressaisissait l’homme dans ses interrogations ultimes.
Ainsi revenait-il sans cesse à la foi et à ses vertus illuminatives, et
tout lui était occasion d’évangéliser. Notre pratique du journalisme nous
donnait la possibilité d’en percevoir sans cesse, de la façon la plus
vivante, le mode de pensée. C’est parce qu’il se refusait à tous les
clichés et les systèmes convenus qu’il pouvait creuser l’analyse d’un
phénomène et c’est parce qu’il était dans une méditation continue de
la parole de Dieu et dans la profondeur de la prière, qu’il avait la grâce
d’exprimer, hic et nunc, les raisons de son espérance. Ainsi était-il
absolument moderne, sans jamais sacrifier aux idoles de la modernité.
Ainsi était-il préparé à affronter toute la difficulté d’une société déstabilisée, tout en mûrissant une pastorale de l’initiation chrétienne et
de la formation de l’homme intérieur. Son inflexible espérance lui
donnait la certitude que l’instauration du Royaume selon les béatitudes
était la chance toujours proche d’une humanité aimée de Dieu. ■
N
FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
3
ACTUALITE
JUSTICE
Les leçons
par Alice TULLE
d’Outreau
Portant sur une affaire de pédophilie très
médiatisée, le procès d’Outreau fut une catastrophe
judiciaire. Le rapport Viout détaille les réformes
indispensables.
’affaire ? Des abus
sexuels commis sur des
mineurs. L’affaire dans
l’affaire ? Le mauvais
fonctionnement de
l’institution judiciaire. Des magistrats qui placent en détention préventive sans preuves
ni indices, sur dénonciation d’adultes et d’enfants. Des experts
qui portent caution "scientifique" à d’étranges témoignages. Des magistrats sous la
pression des associations de
lutte contre la pédophile, oubliant l’indispensable sérénité
qui doit être celle de la justice,
quels que soient les crimes
commis. Des avocats qui créent
une agitation de mauvais aloi.
L’information sur l’affaire ?
Des médias qui exploitent tout
à la fois l’émotion justifiée, le
voyeurisme, le scandale qui fait
monter le taux d’écoute.
La fin de l’affaire ? Sept personnes acquittées, dont deux
qui avaient passé trente mois
en détention provisoire.
Le procès d’Outreau est une
catastrophe. Après le verdict, le
Garde des Sceaux l’a reconnu. Il
ne s’est pas contenté de recevoir personnellement les sept
personnes acquittées et de leur
donner des assurances quant à
leur indemnisation. Dominique
Perben a compris qu’il fallait
L
(
entreprendre une transformation en profondeur de la
procédure pénale :
depuis l’affaire de
Bruay-en-Artois
(1972), les scandales
se succèdent sans que
les six réformes entreprises depuis 1985 par
des gouvernements de gauche
(réformes Badinter, Sapin,
Guigou) et de droite (réformes
Chalandon, Méhaignerie,
Perben) aient pu éviter une accumulation de dégâts irréparables.
C’est pourquoi, dès le 3 juillet dernier, le garde des Sceaux
a confié à Jean-Olivier Viout,
procureur général près la Cour
d’appel de Lyon, la présidence
d’un groupe de travail "chargé
de tirer les enseignements du
traitement judiciaire de l’affaire
dite d’Outreau". Ce groupe a remis son rapport début février.
Les critiques et les 59 propositions qu’il contient auront
dans les prochaines mois leur
traduction législative.
On a considéré que la parole
de l’enfant était par définition
véridique, parce qu’elle était
celle de l’innocence même, en
oubliant qu’un enfant est fragile, impressionnable, imaginatif. Il faut donc confier l’audition
des mineurs dénonçant une in-
fraction pénale à des unités
spécialisées ou à des enquêteurs
formés à cet effet.
On a fait confiance à des
expertises trop légèrement effectuées. Il faut imposer aux experts une formation spécifique
et continue pour les affaires
concernant des mineurs.
On a laissé un nouveau juge
instruire une affaire délicate. Il
faut que les magistrats instructeurs nouvellement nommés
soient affectés à des juridictions
qui comportent plusieurs juges
d’instruction et donner une formation spécifique à ceux qui
s’occupent de mineurs. Il faut
aussi que les juges des libertés
et de la détention (une innovation de la précédente décennie)
et les juges des enfants bénéficient de plus de pouvoirs
dans le déroulement de la procédure. Ce qui revient à encadrer le juge d’instruction dans
les affaires de mœurs concernant des mineurs.
Le procès d’Outreau s’est
Le procès d’Outreau s’est déroulé
dans une confusion totale
4 FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
déroulé dans une confusion totale. Il faut que le président de
la cour d’assises utilise ses pouvoirs - et veiller à ce qu’un enfant
ne puisse subir les conséquences
négatives de son audition. Les
médias ont leurs responsabilités
dans le dysfonctionnement de
l’institution judiciaire. Il faut
créer une fonction de "magistrat-référent" chargé des relations avec la presse lors des
procès fortement médiatisés et
développer des sessions de
formation associant magistrats
et journalistes.
Les améliorations proposées
sont nécessaires. Encore faudrait-il que le législateur profite
de la prochaine réforme pour
mettre fin à la dangereuse
confusion entre instruction,
enquête et accusation qui existent lors de la procédure d’instruction et pendant l’audience.
La décision sur ce point est
urgente, si l’on veut éviter de
nouvelles catastrophes judiciaires. ■
La semaine prochaine nous parlerons du
livre de Dominique Baudis, victime aussi
de dysfonctionnements de la justice.
ACTUALITE
par Josiane LAMBRET
TRAVAIL
Attention
accidents
Les accidents du travail diminuent, mais
la souffrance dans le travail augmente.
Le gouvernement vient d’annoncer les
mesures qu’il compte mettre en œuvre.
U
en décembre par le ministère du Travail, la
pénibilité du travail et
l’exposition aux risques
se sont accrues entre
1994 et 2003. Non sans
souligner quelques aspects positifs (semaines
moins longues, tâches moins
répétitives), l’enquête de la
Dares ( 1 ) fait apparaître des
évolutions inquiétantes : les
salariés sont de plus en plus
nombreux à travailler le
samedi et le dimanche, le
nombre d’ouvrières travaillant
la nuit est en augmentation.
Surtout, les souffrances
nerveuses et psychiques s’accroissent : beaucoup de salariés
se plaignent de travailler "sous
pression", et de vivre sous la
menace d’agressions verbales
(les caissières de supermarchés
par exemple) ou physiques (les
conducteurs de bus sur les lignes
de banlieue). Même tendance
négative pour ce qui concerne
l’exposition au bruit et aux produits chimiques. Malgré la mécanisation, 41% des salariés se
plaignaient en 2003 d’avoir à
déplacer des charges lourdes
(contre 38% en 1994) et il est
établi que près de 7,5 millions de
salariés français sont obligés de
soulever ou de déplacer des
charges lourdes.
Une étude par secteurs fait
apparaître que la pénibilité du
travail a surtout augmenté dans
l’agriculture et dans la construction : en 2000, la Caisse nationale d’assurance maladie
dénombrait plus de 193.000 accidents dans le secteur du bâtiment et des travaux publics.
Il faut enfin noter que les
statistiques ne tiennent évidemment pas compte des 100 000
personnes qui mourront prématurément, dans les vingt prochaines années, à la suite de leur
exposition à l’amiante.
Sur la base du connu et du
prévisible, le ministre délégué
aux Relations du travail, Gérard
Larcher, a présenté le 17 février
un plan sur la santé au travail
devant le Conseil supérieur de
prévention des risques professionnels.
Le ministre a annoncé la
création d’une agence publique.
Elle permettra de renforcer les
contrôles quant au respect des
règles sanitaires, veillera à une
meilleure formation des personnels s’occupant de santé sur les
lieux de travail et mettra au
point des programmes de prévention des maladies professionnelles – par exemple les
troubles musculo-squelettiques,
de plus en plus répandus. De
manière spécifique, dix experts
de haut niveau seront employés
par la nouvelle agence publique
pour étudier les conditions d’utilisation des fibres destinées à
remplacer l’amiante.
Les intentions exprimées
sont bonnes. On peut cependant
s’interroger sur la nécessité de
cette nouvelle agence, placée
sous la double tutelle des ministères de l’Emploi et de la Santé,
qui s’ajoutera à l’Institut national de recherche et de sécurité
et à l’Institut national de l'environnement industriel et des
risques. Face aux risques du travail, le risque de la bureaucratie n’est pas négligeable. ■
(1) Direction des études statistiques du
ministère de l’Emploi. L’enquête porte sur
50.000 salariés, interrogés en 2002/2003
par les médecins du Travail.
Surtout, les souffrances nerveuses
et psychiques s’accroissent
FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
(
ne hôtesse de l’air tuée
la semaine dernière à
Orly dans un accident
de passerelle et une
grève surprise des
agents de piste pour protester
contre la mise-à-pied de son
collègue qui n’aurait pas respecté les consignes de sécurité
ont remis en lumière un sujet
que les médias évoquent rarement : celui des accidents du
travail. Au chapitre de la violence ordinaire, c’est l’insécurité dans la rue et les crimes de
sang qui font prime. Les chiffres de 2001 montrent que les
homicides (1 pour 56.529 habitants) sont beaucoup moins
nombreux que les accidents du
travail (1 pour 12.625 habitants). Or pour les deux principales chaînes de télévision, ces
accidents font l’objet de 2%,
tout au plus, des reportages
consacrés aux violences quotidiennes.
Il importe de prendre une
plus juste mesure du phénomène, sans perdre de vue sa
complexité. Le fait est que, suite
à la réduction du travail industriel et à l’automatisation de
nombreuses tâches, les accidents du travail avec arrêt maladie ont baissé d’un tiers en
trente ans. Mais les conditions
générales du travail se dégradent car de nouveaux risques et
de nouveaux troubles sont apparus – notamment l’aggravation des souffrances psychiques.
Selon une enquête publiée
5
ACTUALITE
LIBAN
L’Orient
par Alice TULLE
compliqué
L’attentat qui a coûté la vie à Rafic Hariri
dépasse le cadre strictement libanais. Faut-il
privilégier la piste syrienne ou l’irakienne ?
a Syrie est le suspect n°1,
désigné immédiatement
par Washington. L’ancien
premier ministre s’opposait à la prolongation de
la présence militaire syrienne au
Liban. Il aurait pu rejoindre le
druze Kamil Joumblatt et le
maronite Amine Gemayel pour
gagner ensemble les élections
prévues dans quelques mois.
Cela cadrerait parfaitement
avec les accusations dont Damas avait fait l’objet de la part
du président Bush et de sa secrétaire d’Etat Condi Rice. L’attentat vient à point nommé pour
illustrer la nocivité du pouvoir
syrien.
Pourquoi le président Assad
aurait-il pris un tel risque à ce
moment précis ? Par esprit de
provocation, ne voulant pas paraître céder aux menaces américaines ? Ou par faiblesse,
incapable de contrôler ses services ?
Une autre hypothèse doit
être creusée. Le pouvoir syrien
aurait au contraire subi un affront majeur, échouant spectaculairement à assurer la sécurité
dans un pays qu’il contrôle. C’est
un échec pour Assad, ouvrant à
une grave déstabilisation de son
autorité. Quand on connaît la
Syrie, on sait que la minorité
alaouite est honnie des sunnites qui vivent dans l’intérieur,
L
(
sans solution de continuité avec
le triangle sunnite irakien. C’était d’ailleurs la cause profonde
de la cassure des deux partis
Baas, la branche irakienne de
Saddam Hussein opposée à la
branche syrienne. Si l’on admet
que le terrorisme débridé que
connaît désormais l’Irak - en dépit de l’occupation américaine
qui n’a rien à envier à celle du
Liban par l’armée syrienne -, est
l’œuvre des extrémistes sunnites, on ne voit pas pourquoi il
ne gagnerait pas la Syrie et la
Liban à partir de ses bases de
Faloujah ou de la région de Tikrit
d‘où les Américains les chassent.
Hariri est sunnite, mais il est
l’homme des Saoudiens. Ceux
qui s’en prennent violemment
au royaume des Saoud n’ont aucune raison de ne pas s’en prendre à sa créature la plus
représentative. Les Américains
auraient-ils oublié Al Kaïda ? La
Syrie et l’Iran lui apparaissentelles soudain plus dangereuses
que leur démon favori ?
Si élections libres il y avait
au Liban, la première force politique du pays n’est-elle pas les
chiites comme en Irak ? Les
Américains constatent que se
constituent à travers le MoyenOrient deux bandes transversales parallèles : au nord, le
couloir sunnite dont on vient de
parler, au sud, du Khorasan à la
Bekaa et à l’Hermon, un couloir
chiite. Le Hezbollah contre lequel Washington a aussitôt dirigé sa vindicte est contrôlé par
les alaouites de Damas sur place,
les mollahs de Najaf et Qerbala
encore plus que par Téhéran. En
faisant sauter le verrou syrien,
Washington risque l’embrasement.
L’Europe se confond avec les
Etats-Unis dans la défense de
la souveraineté de l’Etat libanais, mais reste en-deçà sur la
condamnation sans nuances du
Le Liban résume toutes les
contradictions du Moyen Orient
6 FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
parti chiite. Elle voit les distinctions nécessaires à opérer pour
ne pas simplifier à l’extrême un
Orient compliqué.
Le Liban résume, comme lors
de la guerre civile, toutes les
contradictions du MoyenOrient. Il n’est pas étonnant que
la politique nouvelle annoncée
urbi et orbi par la Maison
Blanche provoque des remous
dans ce pays martyre. Il faudrait
pouvoir convaincre les acteurs
qu’il est dangereux de penser à
passer en force ou d’étendre au
Liban le modèle irakien actuel.
Il faut dénoncer l’irakisation du
Liban (et de la Syrie) après avoir
voulu éviter la libanisation de
l’Irak. ■
ACTUALITE
LIBAN
L’espoir de
propos recueillis par
Hubert VANDENBERGHE
Michel Aoun
pas la première fois que cela
arrive chez nous.
Le général Michel Aoun, en exil en France, est persuadé que
l’assassinat de Rafic Hariri sonne, du fait de la maturité du
peuple libanais, le glas de l’ingérence syrienne.
Il y a un soulèvement à Beyrouth contre le pouvoir en place
et contre les Syriens. Je suis persuadé que cela va durer jusqu'à
leur départ.
Il appartient à la France et à
l'Amérique d'agir pour que la
communauté internationale
assume ses responsabilités visà-vis d'un peuple libanais qui
est captif et qui lutte par tous les
moyens pacifiques dont il dispose pour recouvrer ses droits
fondamentaux.
© JOSEPH MAROUN
Oui. Nous nous sommes ren- ensemble pour le Liban et pour
■ Quelles sont vos réactions face
à l'assassinat de Rafic Hariri ? contrés au sein de l'opposition le repos de l'âme de Rafic Hariri.
Cela gêne la Syrie pour qui
plurielle dont l'objectif prioriMichel Aoun : Je dénonce
ce crime abominable, qui n'est
hélas pas le premier du genre.
Que l'on se souvienne seulement
de la façon dont ont péri deux
présidents de la République libanaise (Béchir Gemayel et René
Moawad), des journalistes
comme Riad Taha et Salim ElLawzi, des députés comme Nazem El-Kadiri, des religieux
comme le Mufti de la République Hassan El-Khaled, le
cheikh Mohammed Assaf, le
mufti de Tripoli Sobhi Al-Saleh,
le leader druze Kamal Joumblatt,
le sunnite Mohammed Choukaïr.
Aucun de ces crimes n'a été officiellement élucidé…
■ Que va-t-il se passer maintenant ?
■ Vous vous êtes beaucoup rapproché des Américains qui ont
condamné la Syrie par une loi.
Avez-vous de bons espoirs concernant le second mandat de
George W. Bush ?
Oui. Et je crois donc que
■ Avez-vous présenté vos condo- taire est le recouvrement de la le Liban doit rester un pays clanique incapable de se diriger. bientôt cela va s'exprimer par
souveraineté du Liban.
léances à la famille Hariri ?
la coopération franco-amériMadame Hariri séjournait ■ Cet assassinat va-t-il changer la ■ Si le coup vient de Damas n'est- caine. La réunion entre le prédonne pour les prochaines élecce pas là une erreur qui pourrait sident Chirac et le président
dans la capitale française au
tions législatives ?
être fatale au régime syrien ? Bush, ce lundi 21 février 2005,
moment de l'attentat. Dès que
afin d'étudier le cas du Liban,
j'ai appris la nouvelle, je me suis
Tout le monde craignait que
Oui, certains pensent que est un grand espoir. C'est une
rendu à sa résidence parisienne.
Le Président Chirac et son é- l'assassinat de Rafic Hariri ne c’est trop gros pour être pos- occasion de montrer à des répouse étaient d'ailleurs eux- dégénère en guerre civile. Moi, sible. Mais les Syriens s'ima- gimes comme le régime syrien
mêmes présents sur place, pour j'étais persuadé du contraire et ginent toujours pouvoir absorber que l'époque du terrorisme polisoutenir dans leurs malheurs les évènements m'ont donné le choc, endosser les remon- tique est définitivement termiraison : le peuple s'est conso- trances internationales, puis re- née. Il n'est plus admissible
Madame Hariri et sa famille.
lidé dans son unité et des cen- prendre leur politique, comptant qu'un Etat se permette d'asser■ Au-delà du message de sympa- taines de milliers de chrétiens sur l'insouciance de la commu- vir et de tenir en tutelle l'un de
thie personnelle, peut-on entre- et de musulmans ont prié tous nauté internationale. Ce n'est ses voisins. ■
voir une convergence politique,
au sein de l'opposition à la Syrie,
entre le courant aouniste et le
courant haririste ?
FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
(
Il y a un soulèvement à Beyrouth
contre le pouvoir en place
7
DOSSIER
UNE MISSION EN BRETAGNE
L’Emmanuel
propos recueillis
par Brigitte PONDAVEN
à Saint-Hélier
8
FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
Le clocher
de St-Hélier
J'ai 39 ans. Je suis
prêtre depuis 1998,
incardiné au diocèse
de Rennes, membre de
la Communauté de
l'Emmanuel comme
Procession d’entrée...
sept autres prêtres en
Bretagne. Ma formation s'est déroulée au séminaire de Rennes où sont actuellement quatre séminaristes bretons de l'Emmanuel, un cinquième, du diocèse de Nantes, est formé à
Paris.
A Nantes, nous ont été confiés l'Eglise et le
quartier de La Madeleine, dans la grande île de
la Loire. A Vannes deux anciennes paroisses
ont été regroupées pour former un ensemble à
l'ouest du port, Notre-Dame de Lourdes et
Saint-Pie X. A Rennes nous sommes donc
chargés de Saint-Hélier, près de la gare. J’en
suis devenu le curé en 2002, assisté de Paul de
la Morinière, également prêtre de l'Emmanuel
au diocèse de Rennes. L'archevêque, Mgr
François Saint-Macary, nous a nommés là, en
accord avec le Modérateur de la Communauté
Emmanuel, pour qu'avec un grand nombre de
frères et sœurs nous “mettions le paquet” ensemble. Nous avons la chance aussi d'avoir le
P. Chérel, aumônier de la prison, qui nous aide,
principalement sur la chapelle Saint-Bernard,
une annexe.
Ainsi, avec de plus en plus de paroissiens,
anciens ou arrivés récemment, avec des sœurs
des maisons religieuses du quartier, avec des
© BEATRICE BOUAN
■ Père Yves-Marie Couët,
dites-nous qui vous
êtes et quel est votre
mission ici à Rennes.
Les prêtres de la communauté de l’Emmanuel ne sont pas nombreux en Bretagne ?
© BEATRICE BOUAN
Quand une paroisse catholique se
sent assez dynamique, quand elle
est animée par une de ces
communautés nouvelles - comme
“l’Emmanuel” - nées dans les
années 1970 dans un grand
mouvement de “Renouveau
charismatique”, il n’est pas rare
qu’elle décide de faire une
“Mission”. Il s’agit tout
simplement de sortir des
murs de l’église et d’aller à
la rencontre des habitants du
quartier pour leur témoigner
de la joie qu’il y a à être
chrétien aujourd’hui. “France
Catholique” a décidé de
s’associer à sa manière à
cette Mission bretonne. Non
en publiant des informations
que les Rennais auront de
toute manière par d’autres
canaux, mais en rouvrant
certains débats classiques à
propos du christianisme et
de la Bretagne. Notre
intention est d’ailleurs de
prolonger ces débats tout au
long des prochaines
semaines tant il y a matière
à argumenter et tant nous
savons que la Bretagne
intéresse au plus haut point
tous les chrétiens de France.
© BEATRICE BOUAN
DOSSIER
... et prêche du Père Couët lors de la messe du dimanche à Saint-Hélier.
sœurs consacrées également de l'Emmanuel qui,
en plus de leur travail d'enseignement ou autre,
viennent s'investir ici pour parler de Jésus aux
gens, nous avons fini par former un groupe de
chrétiens heureux et convaincus : le temps de la
“mission” était venu. Nous avons déjà régulièrement une prière pour les malades à laquelle
commencent à venir beaucoup de personnes.
■ Pourquoi justement une “mission” ? La croissance
du nombre de personnes fréquentant l'église
Saint-Hélier le dimanche, ou vos diverses activités
ne vous suffisaient donc pas ?
Proposer à tous la Bonne Nouvelle du Salut,
c'est la nature même de l’Eglise : “instrument
du Salut ” dit le concile de Vatican II, dans ce
beau texte intitulé “Lumière des Nations”
(Lumen Gentium). Et Jésus n'a-t-il pas dit :
“Vous allez recevoir une force, celle de l'Esprit
Saint...Vous serez alors mes témoins... jusqu'aux extrémités de la terre” (Actes des
Apôtres, 1,8) ?
Mais dans cette ville de Rennes, dans notre
quartier, aux portes mêmes de notre église et
Ce dont
les gens
manquent,
c’est
d’espérance
aux pieds de notre beau calvaire du début du
XIXe siècle tant et tant de personnes n'ont
jamais vraiment entendu parler de la foi, ou
ont pris avec le temps de la distance.
Le Christ nous montre dans les Evangiles le
souci qu'Il a de toute personne : “je ne suis pas
venu pour les Justes, mais pour les pécheurs”, il
est le Bon Pasteur qui laisse 99 brebis pour
aller chercher la centième qui s'est perdue.
■ Vous considérez que les non-pratiquants sont des
pécheurs ?
Je les regarde et je les aime avec Jésus, qui
les regarde aujourd'hui à travers nous comme il
regardait les foules en Palestine il y a 2.000
ans et disait : “Ils sont comme des brebis sans
berger”. Il faut prendre les trois textes ensemble. Quand Jésus dit qu'il n'est pas venu pour
les Justes cela ne veut pas dire qu'il les rejette,
mais qu'il veut faire connaître aussi son amour
et son espérance - le Royaume de Dieu - aux
non-pratiquants et aux non-croyants. Ce dont
les gens manquent, c'est d'espérance. Certains
vont jusqu’à lire chaque jour leur horoscope
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DOSSIER
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Cela permettra à des personnes ne venant
pas à l'église de rencontrer des témoins du
Christ. De leur poser des questions. Certains
d'entre nous qui ont fait ce genre de mission
en France ou en Irlande les années passées
nous ont dit combien finalement des gens n'osant pas aller à l'Eglise sont heureux de rencontrer des missionnaires dans une maison,
chez des amis et de leur dire ce qui les tracasse, ce qu'ils ont sur le cœur, leur poser des
questions sur la vie, sur l'amour.
Nous visiterons aussi les maisons de retraites,
nous aurons des activités dans les écoles, nous
inviterons les SDF pour un
repas ensemble... certains
d'entre eux, nos amis, vont
participer même à la mission.
Nous aurons des grandes
Prières spéciales, auxquelles
nous attendons beaucoup de
monde:
- Prière pour les malades et
les personnes qui souffrent(
le jeudi 10 mars à 18h30.
- Prière à saint Yves pour
ceux qui ont des procès, ou
des difficultés dans la
famille, avec les voisins, dans le travail ou les
affaires (le samedi 12 mars à 11h30).
Et des soirées tous les jours, destinées
notamment
aux étudiants en sciences (nos voisins) :
- “Chercheur et chrétien ?” Avec un grand
scientifique français, Philippe Quentin (mardi 8
mars 20h30).
aux couples
- “Etre heureux en couple ou en famille”, avec
l'Ecole des Couples (9 mars à 20h30).
Enfin, dans l'église, la prière d'adoration
sera permanente, “nous on annonce, mais c'est
le Seigneur qui convertit”.
On se demande parfois si la foi existera
encore demain en France tellement la diminution des pratiquants s'accélère. Nous répondons : au contraire, l'Eglise va renaître. Pour
deux raisons. La première est que Dieu veut
que tout homme soit sauvé, la seconde que
rien n'est impossible à Dieu. Alors, si Jésus lui
même veut transformer le cœur des habitants
de Rennes, pourquoi aurions-nous peur de
faire la mission avec lui ? ■
© BEATRICE BOUAN
dans le journal pour savoir si quelque chose de
beau et de neuf va leur arriver.
Mais ce ne sont pas les étoiles et les planètes qui vont leur apporter l'espérance, les guérir de leurs blessures et de leurs rancunes, les
réconcilier entre membres d'une même famille
ou entre voisins les aider à accompagner leur
vieux père qui va mourir.
Au cours de cette mission nous voulons
porter cet amour du Christ pour tout homme à
tous les habitants du quartier, à tous ceux que
cette “Bonne Nouvelle” pourra intéresser.
Comment garderions pour nous ce trésor que
nous avons reçu gratuitement :
l'amour de Dieu qui nous
donne la paix, la joie et l'espérance !
A Paris la Grande Mission
dans la ville de la Toussaint
2004, à laquelle nous avons
participé pour plusieurs d'entre
nous, nous a montré combien
les gens sont en attente,
comme ils ont un désir. Nous
ne forcerons personne, évidemment, mais nous les inviterons
tous à découvrir s'ils le veulent
le secret de notre propre bonheur. C'est le Ces jeunes gens
meilleur cadeau que nous puissions leur faire, viennent de différents
pays du monde. Ils
et la plus belle marque de respect.
ont donné
généreusement une
année de leur vie
■ Quelles seront les grandes lignes de la mission ?
pour approfondir leur
foi à l’Ecole
Tout d'abord nous irons à la rencontre d’évangélisation de
des habitants de la paroisse, deux par deux, Paray-le-Monial. Ils
en sonnant à leur domicile pour dire qui feront leurs
nous sommes, écouter leurs questions, les “premières armes” de
inviter aux différentes activités, conférences témoins du Christ à
et prières.
Rennes. Faites-leur
Avec Paul de la Morinière, l'autre prêtre de bon accueil.
l'Emmanuel affecté à Saint-Hélier, nous avons
l'habitude de faire des visites comme ça
chaque semaine depuis trois ans, et cela, se
passe très bien. Cette fois, ce seront des dizaines de visiteurs au même moment qui frapperont aux portes des maisons et des appartements dans toutes les rues du quartier.
Nous aurons aussi plusieurs “rencontres
dans des maisons”: des paroissiens invitent
des voisins et connaissances à une rencontre
chez eux avec des missionnaires : par exemple avec deux jeunes de “l'EIFE”, l'école de
Mission de Paray le Monial avec laquelle nous
sommes associés dans cette mission, ou d'autres laïcs volontaires de Rennes ou venus
d'ailleurs pour évangéliser avec nous.
DOSSIER
Une grande prière à Saint Yves pour tous ceux qui ont des procès, des difficultés dans la famille, dans le
travail, avec les voisins ou dans les affaires aura lieu pendant la mission de Saint-Hélier à Rennes le samedi
12 mars à 11h30 à l'église Saint-Hélier, 129, rue Saint-Hélier, à Rennes. Pour ceux qui ne pourraient
y participer mais voudraient s'y associer pour eux mêmes ou leurs amis, voici le texte de la prière.
Prière à saint Yves pour les plaideurs
Seigneur nous nous adressons à vous avec confiance, appuyés sur la prière de votre serviteur Saint
Yves ;
Vous êtes le Dieu de l'amour et de la vérité, de la justice et de la paix, et vous avez donné à Yves
Hélori en son temps de juger avec équité, d'assister les pauvres et de les défendre comme avocat
dans leurs procès ; d'appeler l'Esprit Saint sur lui-même et sur les plaideurs ;
Vous avez voulu que son sens de la justice et son aide aux plaideurs en difficulté perdurent à
travers les siècles en confirmant par des miracles nombreux sa sainteté, je prends aujourd'hui
saint Yves comme mon avocat auprès de vous afin qu'il vous supplie avec moi dans mes difficultés
actuelles (procès, injustices), (brouilles familiales ou de voisinage), (calomnies et médisances),
(incompréhensions, difficultés dans le contrat de travail), (difficultés administratives), (conflits
commerciaux ou dans les affaires), (procès pénaux), (haines et jalousies dans les relations
personnelles et sociales) de m'obtenir justice et paix, équité, miséricorde, réconciliation.
Et vous, Seigneur Esprit Saint que Jésus nous a laissé comme avocat et défenseur, qui avez assisté
Saint Yves durant son office de Juge, son service d'Avocat et son Dévouement pour les pauvres &
les malheureux,
donnez-moi un bon avocat et défenseur, inspirez le ainsi que mes juges, et aussi mes
adversaires, pour obtenir justice et paix ; et si c'est possible réconciliation ;
venez visiter mon cœur, donnez-moi de supporter sans haine les épreuves auxquelles je suis
confronté ;
de votre huile de guérison guérissez mon cœur ;
donnez-moi la force de supporter comme vous l'avez fait l'injustice des hommes ;
donnez-moi le cas échéant de supporter la justice des hommes pour le mal que j'ai fait et
obtenez-moi l'indulgence et la miséricorde ;
donnez-moi l'Espérance ;
donnez-moi s'il le faut un regard nouveau sur mon procès et mes griefs, la possibilité de
transiger ;
donnez-moi la grâce du pardon, dans le temps qui serait nécessaire, des blessures et injustices
reçues et libérez ainsi mon cœur ;
donnez la paix dans cette famille, (ou) dans ce village, (ou) dans cette communauté, (ou) dans
cette entreprise (ou) ce groupe social ;
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Saint Yves, grand saint patron et avocat des pauvres gens, avec vous je me confie (tel que je suis
aujourd'hui) de tout mon cœur au Seigneur Dieu et à son Amour miséricordieux ! ■
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DOSSIER
Le
Christianisme
et la
Comme promis, voici un
premier thème de débat,
qui servira à certains
d’introduction lors d’une
première prise de contact
lors de la Mission, ou plus
vraisemblablement lors de
rencontres ultérieures.
a Bretagne offre dans ses monuments,
sa poésie, ses chants et traditions un
témoignage vigoureux d'une culture
chrétienne savante et populaire, tour à
tour décadente et renaissante. Aussi
bien l'Irlande et, dans une certaine mesure, les autres pays celtes, spécialement Pays de
Galles et Ecosse.
Pourtant certains n'hésitent pas à affirmer
que le Christianisme aurait détruit les cultures
antérieures pour cause de paganisme, y compris
dans les pays celtes. Certains auteurs anglais
écrivent naïvement que les Chrétiens auraient
entraîné le déclin de la
culture Celte. Mais y
aurait-il encore aujourd'hui une culture celte
si des chrétiens ne l'avaient pas, non seulement sauvée, mais
continuée ?
Un grand préhistorien breton, P.R. Giot, a
reproché à l'Eglise Catholique d'avoir détruit des
monuments mégalithiques à cause de leur
caractère idolâtrique. Plus récemment un flot de
pourfendeurs du catholicisme répète à satiété
que le christianisme aurait "récupéré des fêtes
païennes". C'est l'inénarrable histoire de La
Toussaint succédant à la fête de Samain en en
La Croix d’Antrim,
volant, nous dit-on, la signification ! Comme si Irlande, 1ère moitié du
e
c'était un crime d'avoir sauvé des cultures anté- 9 siècle, bronze et
émail. de la collection
rieures ce qu'il y avait de beau et de profond ?
du Hunt Museum.
Y aurait-il encore quelqu'un pour évoquer les
Limerick, Irlande.
D.R.
L
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Cul
symboles de Samain si le Christianisme ne nous
les avait pas transmis ? Et plus, transfigurés par
l'espérance ?
Dans les pays celtes de l'extrême ouest européen, car il n'y a plus de culture celte en dehors
de l'Ecosse, l'Irlande, le Pays de Galles, la
Cornouaille Anglaise et la Bretagne, le christianisme a parfois effacé mais le plus souvent
conservé, transformé, en tout cas a continué
l'histoire et donné un essor aux patrimoines culturels littéraires et artistiques des anciens Celtes.
Il a repris certains symboles, certaines valeurs,
souvent ce qu'il y avait de plus beau, dans la culture et jusque dans le culte païen; il a donné plus
de profondeur à ces valeurs et symboles et, par
une alliance de sens nouvelle ou plus profonde,
leur a redonné un avenir.
Dans le cadre bref de cet article nous présenterons des éléments de réflexion qui pourront
donner un certain poids à cette thèse.
Considérations sur
la pureté supposée
des cultures
Dans sa préface
pour une édition de la
fin du XX e siècle des
Confessions de saint
Patrick un savant jésuite
irlandais remarquait que
saint Patrick avait écrit dans la langue latine un
ouvrage de culture typiquement celtique. Je ne
referai pas son analyse, tellement c'est évident.
Moi-même, j'ai ouvert les yeux au monde en
pays bretonnant, tant par la langue, les cantiques, la symbolique les hommes, les paysages
et les monuments. Je me suis retrouvé, à la lecture de cette préface, réconcilié avec les deux
parties de moi-même, la française et la bretonne.
Peu de temps après avoir découvert cette
observation éclairante, je rencontrais une Russe
professeur de littérature française qui me demandait de prononcer pour ses élèves quelques
DOSSIER
par Hervé-Marie CATTA
ture Celte
Les chrétiens et
le Mégalithisme
La Bretagne possède, on le sait, l'ensemble le
plus nombreux et le plus spectaculaire laissé par
la Civilisation des Mégalithes, au Néolithique. Ne
commettons pas l'erreur naïve (encore fréquente
aujourd'hui) de considérer ces menhirs ou dolmens, ou le fameux Cairn de Barnenez, comme
des réalisations celtiques. Deux mille ans séparent le Mégalithisme de l'apparition des civilisations celtiques anciennes. Quant à la repopulation de l'Ancienne Armorique par l'immigration bretonne venue de Grande-Bretagne, elle
est postérieure aux débuts du christianisme. Elle
va entraîner une évangélisation ou une réévangélisation des Armoricains autochtones.
En vérité quelle a été l'attitude des chrétiens
en Bretagne du haut Moyen Age vis-à-vis de ces
monuments mystérieux ?
P.R. Giot lui-même a noté que si dans certains cas les histoires des saints bretons racontent des destructions d'idoles, dans lesquelles
nous devinons des mégalithes, cela n'intervient
que dans certains cas (précisément relatés) où le
Brignogan (finistère)
Le
christianisme
aurait détruit
les cultures
antérieures
pour cause
de
paganisme
© PASCAL LAMBOT
phrases en breton. Elle leur expliquait "que la
contribution de la culture bretonne à la littérature française avait été considérable". Cette
affirmation est vraie du cycle du roi Arthur jusqu'aux Mémoires d'outre-tombe de Chateaubriand, et l'on peut dire qu'elle n'est démentie ni
par le XXe siècle ni par celui qui commence, le
XXIe.
On pourrait ainsi proposer comme un "paradigme" - un schéma riche de compréhension
pour un ensemble de faits - que la rencontre
interculturelle est source d'enrichissement
mutuel des langues et des cultures. Il n'y a pas
de culture pure, mais des traditions, des emprunts et des transferts sources de renouvellement. Ce paradigme est vrai aussi des relations
entre Eglise et cultures.
culte superstitieux de tel peulvan causait un
problème grave. Aujourd'hui le Parlement a bien
dressé une liste des "sectes dangereuses "...
Mais Giot note également que dans d'autres
cas, l'Eglise a non seulement toléré, mais acclimaté les menhirs. L'histoire de saint Samson est
significative à ce sujet, avec la permanence en
son domaine épiscopal jusqu'à nos jours, comme
preuve, des menhirs du Mont Dol.
Quant aux "menhirs christianisés" bien que
peu nombreux, ils sont très intéressants. Des
néo-païens y voient une atteinte à "la pureté" du
mégalithisme, près de 4.000 ans après sa disparition ! Quel mal fait donc cette croix sculptée
au sommet d'un menhir comme à Saint-Druzec ? N'a-t-elle pas redonné vie au menhir
après des millénaires ? De même ces petites
croix à peine entaillées dans la pierre comme à
l'âge de bronze on avait entaillé des haches
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DOSSIER
symboliques sur des monuments antérieurs de
deux ou trois millénaires ? Ces modifications
d'un monument antérieur ne sont pas plus scandaleuses les unes que les autres, ni que par comparaison l'adjonction au Louvre des XVIe–XVIIe et
XIXe siècles d'une pyramide de verre de notre
temps.
Le christianisme et
les cultures celtiques
Passant maintenant à la culture celtique,
nous constations d'abord un fait massif : le christianisme a de fait transmis presque tout ce qui
nous est parvenu des cultures celtes préchrétiennes de l'extrême ouest celte : j'en dirai quelques
mots pour l'Irlande, pour la Bretagne, et pour
l'Ecosse en terminant avec un chant de l'île de
Barra.
En France, les Gaulois intéressent de nouveau,
mais à part Astérix et la Guerre des Gaules, que
reste-t-il de la culture celte gauloise ? La langue
gauloise ne nous est guère connue qu'à travers un
calendrier de bronze, quelques citations d'auteurs
latins et des inscriptions. Des druides gaulois, nous
ne savons presque rien. Mais comme langues celtes, le breton, l'irlandais, le gaélique d'Ecosse et le
gallois se sont transmis jusqu'à nos jours. Certes
ce ne fut pas sans peines ni persécutions... (Le préfet des Côtes-du-Nord vient de décider que son
administration parlerait anglais aux résidants
anglophones, dont le nombre est conséquent.
Mais il n'y a toujours pas d'ordre aux administrateurs pour parler breton aux bretonnants
autrement plus nombreux dans le département...)
Mais si les traditions celtes préchrétiennes en
pays celtes nous sont parvenues, c'est en grande
partie, grâce aux chrétiens. Que l'on songe aux
récits irlandais du haut Moyen Age, ce sont les
seuls grâce auxquels nous connaissions quelque
chose de sérieux sur les Druides et les Bardes,
leur éthique, leur situation sociale, leur cosmologie et leur compréhension du monde, leur métaphysique, leur vision de l'au-delà, sans compter
toute l'histoire-légende de l'Irlande ancienne.
Pour l'art celte par l'archéologie nous pouvons remonter d'un côté dans l'ère préchrétienne
à la civilisation celte de Hallstatt, puis à celle de
la Tène. Mais le plus grand développement de ce
qui caractérise l'art celte est reconnu aux VIIIe-XIe
siècles chrétiens. Comment expliquer cette continuité dans une histoire artistique ? Cette créativité à partir de motifs anciens dans ces bestiaires,
ces entrelacs et ces couleurs ? Que l'on contem-
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Comment
expliquer
cette
continuité
dans une
histoire
artistique ?
ple donc les illustrations des fameux évangéliaires celtes-irlandais, les croix, les émaux, les cloches, tels qu'on les trouve par exemple dans les
collections du Hunt Museum de Limerick
(Irlande) : c'est en chrétienté que le génie celtique a continué à porter son développement et
peut être ses plus belles productions.
Maintenant revenons en Bretagne par la littérature : nous avons multiplicité d’exemples :
préfère-t-on les vieux récits transmis par la tradition orale ? Le Barzaz Breiz et les cantiques
nous donnent du préchrétien, comme "Les
Nombres", remontant sans doute disait Hersart
de la Villemarqué à l'enseignement traditionnel
druidique, avec aussi de l'ancien païen christiannisé. Dans le trésor des contes, il y a un passage
continu de l'ancien au nouveau, du païen au chrétien, sans que l'on puisse souvent attribuer purement à l'un ou à l'autre le récit ou les images.
Si l'on veut chercher les exemples de création
de culture chrétienne s'inspirant des thèmes
celto-païens, j'aime assez la Chronique de SaintBrieuc. La culture celtique s'y mêle aux traditions
littéraires gréco-latines, l'histoire à l'imaginaire,
l'Enéide latine, au cycle celtique de Merlin, le
christianisme à tout ce qui l'a précédé. Signe des
temps, la Chronique de Saint-Brieuc à l'orée du
XVe siècle (1400) développe ses interprétations
des Prophéties de Merlin avec de vigoureuses
revendications à l'encontre... des Grands-Bretons,
les Anglais.
Avec cette Chronique nous sommes deux
cent cinquante ans après l'époque ou Geoffroy
de Montmouth, Breton embarqué en Angleterre
à la suite de Guillaume le Conquérant, traduisait
du vieux breton-gallois les légendaires gallois où
le préchrétien a été baptisé de façon charmante.
Un peu comme Tolkien de nos jours, sans l'intention savante.
Je penserais également pour ma part que le
populaire "Kantik ar Baradoz" (le Cantique du
Paradis) contient sinon des versets entiers, du
moins probablement beaucoup d'éléments celtes
anciens : on le vérifie dans des images comme
celle des âmes qui s'envolent comme une alouette vers la lune et les étoiles.
En ce qui concerne les croyances, une christianisation s'est faite sans heurt sur certains éléments. L'idée d'éternité, par exemple. Selon Roux
et Guyonvarc'h ("Les druides"), il ne faut pas
confondre les métamorphoses de type magique
et symbolique de certains héros des histoires irlandaises ou arthuriennes et l'idée de la réincarnation. Les Celtes de l'Ouest préchrétiens croyaient en trois vies, comme un succédané, audacieux et trop timide en même temps, de l'éternité.
DOSSIER
C'est à partir de ce terrain prêt aux notions
d'Eternité et de Paradis que s'est développée en
Bretagne spécialement la littérature sur le mystère de la Mort, le thème du Purgatoire et celui
du Paradis. Les âmes sont mortes, mais pas au
sens du roman russe de Gogol : elles ont toujours
une existence pour les Celtes de l'Ouest, elles
peuvent avoir des liens avec les vivants, parfois
aussi dangereux que dans les récits préchrétiens:
les morts pouvaient entraîner avec eux les vivants (anciens Historiques Irlandais).
Mais le plus souvent c'est dans le sens chrétien de la communion des saints qu'est réinterprété le fonds symbolique ancien. Les âmes
du Purgatoire viennent implorer des prières
pour entrer en Paradis, comme dans la
Légende de la Cathédrale (Dr Fouquet,
Vannes, 1857) et tant d'autres. Voir aussi
les classiques Légendes de la mort chez
les Bretons armoricains d'Anatole Le
Braz.
Ce thème était également fort prégnant en Irlande au XIXe siècle: il donnera naissance à Halloweeen, la Veille
de la fête de tous les saints, où les
âmes en peine viennent secouer les
vivants pour obtenir des prières. On
est à mi-chemin entre la coopération-communion des saints, et l'ancien thème préchrétien où le mort
entraîne magiquement le vivant
pour qu'il soit avec lui dans sa
seconde ou troisième vie.
Devenu avec le temps tradition
enfantine innocente dans les Pays
Anglo-Saxons, cet Halloween nous
reviendra avec les grimaces et le morbide
de conjuration (conjurer la mort par sa
La Cloche de Cashel,
caricature) dans l'opération commerciale
9e siècle, bronze.
de ces dernières années.
Hunt Museum..
Le Chant au
Soleil de Barra
Le Festival Inter-celtique de Lorient réunit
maintenant l'été près de 500.000 personnes.
C'est dans ce cadre, il y a une dizaine d'années,
que le musicien Shaun Davey a commencé à
composer et présenter au public sa suite orchestrale "The Pilgrims" aujourd'hui mondialement
connue. Cette suite avait pour lien l'évocation, à
travers les sept traditions celtiques de l'Ouest (y
compris Man, Cornwell et Galice), des voyages de
mission du temps des moines et des saints
Celtes de s Ve-VIe siècles, " the Pilgrims ".
Barra est l'une des îles méridionales de l'archipel des Hébrides à l'ouest de l'Ecosse. Le
"chant de Barra", mis en musique et orchestré
par Shaun Davey, est un très ancien hymne au
soleil dont les deux premiers couplets sont apparemment préchrétiens, et le dernier explicitement chrétien. A quelle époque ce travail at-il été accompli ? On sait seulement que
cette version du chant est très ancienne, et
que sans sa mise en musique récente
devant un public international, elle serait
restée pratiquement inconnue. Et pourtant, le Chant de Barra, "A Ghrian"
c'est comme le chef-d’œuvre exemplaire de l'accueil dans le christianisme celte des valeurs poétiques de
l'ancienne religion : hymne poétique
au soleil qui se lève et se couche
dans la mer, suivi sans heurt, en
continuité et comme un apogée,
de la confiance au Dieu chrétien
qui donnera la grâce de s'endormir en confiance jusqu'au matin,
sûr de se réveiller comme le soleil
de la mer.
Aujourd'hui beaucoup de
cultures accèdent à l'histoire et
se rencontrent d'un coup avec
la mondialisation. Pour les chrétiens de ces cultures, ils doivent
affronter les questions de l'acculturation de la foi chrétienne.
Puisse l'histoire du christianisme celtique, et particulièrement le chant de Barra, leur
donner l'audace et la grâce de relever
.
D.R
ce défi. ■
Une journée à Saint-Hélier pendant
la mission du 4 au 13 mars 2005 :
Du lundi au vendredi : 8h15 Prière de louange - 8h45 Messe - 9h15 à 11h
Confessions - 9h15 à 18h30 Adoration eucharistique - 17h à 18h30
Confessions - 18h30 Messe
Samedis : 8h45 Prière de louange - 9h15 Adoration - 12h Messe - 17h
Messe à Saint-Bernard - 18h15 Messe
Dimanches : 10h00 Prière de louange - 10h30 Messe
Samedi 5 mars, à 20h30 : Procession et veillée mariale (au départ de la
chapelle Saint-Bernard)
Mardi 8 mars, à 20 h30 : Soirée Sciences et Foi "Chercheur et chrétien,
est-ce compatible ?", par Philippe Quentin, professeur de physique
théorique, université Bordeaux 1
(suite du programme en page 17)
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DOSSIER
Qui sont
les
Celtes ?
Les Celtes désignent un
ensemble de peuples de
langues et de cultures
s’étageant sur trois millénaires.
Quelle commune identité peut-il
y avoir entre tant d’époques et
de civilisations différentes ?
ujourd’hui les Celtes, ou ceux qui se
disent tels, aiment à se reconnaître
dans un passé héroïque et mystérieux.
Comment quelque chose de cette origine - la première "civilisation celte"
connue remonte à 700 ans avant Jésus Christ peut-elle avoir encore une influence et une
signification ?
La lointaine période dite de "La Tène" dans la
préhistoire a livré des objets d’art dans de nombreux cimetières au premier millénaire Av. J C
depuis la vallée du Danube jusqu’à la Grande Bretagne. L’extension des Celtes atteint l’Asie Mineure (les fameux "Galates"), l’Espagne, l’Ecosse
et l’Irlande.
Envahisseurs, conquérants ? Ou anciens
habitants qui ont adopté la langue celte ? Tout
est possible, peu de choses sont certaines, et les
thèses aujourd'hui divergent, mais enfin, ils
étaient là. Ils affrontent les Grecs et pillent
Olympie, menacent Rome depuis la "Gaule
Cisalpine", sont asservis par elle ou repoussés
au-delà des Alpes. Puis la Gaule devient "GalloRomaine", la Grande-Bretagne subit une
influence moins forte de Rome après laquelle
resurgira une nouvelle culture celte. Les GrandsBretons sont repoussés dans l’ouest, au Pays de
Galles et en Cornouailles. De là ils passent en
Armorique où ils établissent la Bretagne. Le reste
de l’Europe continentale est romanisée, puis
subit les diverses invasions germaniques, slaves,
hongroises et danoises.
Dès le VIe siècle l’originalité celte caractérisée
par ses langues ne subsiste guère que dans l’extrême ouest mais s’est maintenue jusqu’au XIXe
A
16
FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
Une
étonnante
énergie et
une
attraction
toujours
poétique
et
merveilleuse
siècle. Mais ces rameaux de langues celtes que
sont le gaélique Irlandais, le gaélique scot
(Ecosse), le cornique (Cornouailles anglaise ou
"Cornwall"), le gallois (Pays de Galles), le manx
(Ile de Man) et les Quatre Bretons ( Léon, Trégor,
Cornouailles et Vannes) sont aujourd’hui presque
réduits au volontarisme.
Les Celtes finiront-ils ultimement chassés
des terres européennes dissous dans les
brouillards de l’Atlantique Nord où l’horizon se
confond avec l’Au-delà de leurs légendes et de
leur mystique ?
Si aucune civilisation n’est immortelle, aucune culture non plus n’a jamais été et ne sera
une culture pure propre à une population et
identique à son génie.
La "Celtitude" aujourd’hui, est revendiquée
beaucoup plus par des Irlandais qui parlent anglais que par ceux qui encore parlent le gaélique,
des Américains qui n’ont jamais mis le pied dans
l’extrême ouest européen, des Bretons qui écrivent en français. Car il demeure pourtant une
source permanente héroïque et mystique, aventureuse et imaginative d’inspiration celtique. On
peut considérer que cette source s’est mêlée de
façon créative d’abord à l’ancien monde ; puis
après la disparition de la civilisation romaine à
l’essor de la nouvelle civilisation européenne au
Moyen Age, puis aux littératures anglaises et
françaises depuis le XIe siècle jusqu’à nos jours ;
aux aventures des grandes découvertes, aux établissements d’outre-mer, à l’extension des Etats
Unis.
Dans la "mondialisation" telle qu’elle se présente au début du XXIe siècle, chacun se recherche une identité et des antécédents, une culture
d’élection.
Dans cette recherche la celtitude affiche une
étonnante énergie et une attraction toujours
poétique et merveilleuse comme aux temps où
les récits du Roi Arthur avaient séduit toute l’Europe de l’Ouest. En est témoin cette renaissance
de la musique celtique :
A Lorient (dans le "Morbihan", le seul département français à nom breton), ville de cent
mille habitants, 350.000 personnes participent
DOSSIER
l’été au "Festival inter-celtique". A cent kilomètres de là, en peine Bretagne intérieure et
ignorée, la petite ville de Carhaix, 5.000 habitants, a vu en quelques années son "festival des
vieilles charrues" passer de quelques centaines
de participants au début à 150.000 l’été 2.002.
Sur les routes de Bretagne et du Pays de
Galles le Nouveau Tro Breiz (Tour de Bretagne)
rassemble des milliers de marcheurs allant par
les lieux d’histoire et de légende aux Cathédrales
des " Evêques Fondateurs ".
Bien sûr chaque époque "réinvente les
Celtes" comme le XVIIIe réinventait les Gaulois,
comme le XIXe donnait les "Songes d’Ossian", les
romans écossais de Walter Scott, ou les Recueils
de traditions chantées en Breton Armoricain du
Barzaz Breiz. Dans la peinture, la Bretagne
connaîtra au tournant des XIXe et XXe siècle une
période faste dont Pont Aven, les Synthétistes et
les Nabis sont les phares.
Aujourd’hui, dans les librairies de Dublin
comme de Belfast, de Rennes ou de Quimper
fleurissent les "Atlas des Celtes", les "Arts des
Celtes", des Histoires, des Légendes des manuels
de linguistique, des initiations à la Mystique
celte, des savants traités sur les Druides (à partir
des Récits Irlandais). A Tréguier (Bretagne nord )
on a fêté de façon grandiose le 7e centenaire de
saint Yves, l’un des saints bretons les plus populaires et les plus authentiques.
Ainsi la celtitude n’est pas en train de disparaître malgré le déclin du parler populaire des
vieux dialectes bretons, gallois, irlandais ou
écossais. Non, dans la mondialisation des cultures qui s’opère actuellement sous l’action dominante de l’économico-anglais, grandit le désir
d’être du monde et en même temps d’être autrement : la celtitude reste une chance : elle est un
témoin vivant de l’être autrement, elle est l’une
des réponses au désir de l’homme de se découvrir racines et inspiration pour une identité personnelle et une créativité.
La Celtitude d’aujourd’hui, une fois de plus se
revivifie, s’adopte, se réinvente. Elle ne sera
jamais la même, peu importe, elle vit, et demeure une source. ■
Croix, dite “celtique”
© PASCAL LAMBOT
par Jean LOGUEVEL
Une journée à Saint-Hélier pendant la mission
du 4 au 13 mars 2005 (suite)
Mercredi 9 mars, à 20 h30 : "Etre heureux en couple et en famille"
soirée organisée par l’Ecole des Couples. Mini- shows, desserts, tisane ...
Mercredi 9 et samedi 12 mars, à 15h : Spectacle pour enfants "Le retour
du Maître", écrit, mis en scène et joué par l’Ecole Internationale
d’Evangélisation. (entrée libre)
Jeudi 10 mars, à 18h30 : Prière pour les malades et ceux qui souffrent.
Vendredi 11 mars, à 9h30 : Petit-déjeuner autour du thème : "Etre
femme aujourd’hui" ; à 20h30 : Soirée "A la rencontre de Dieu"
Samedi 12 mars, à 11h30 : Grande Prière à saint Yves pour ceux qui ont
des procès ; à 19h15 : Grande Fête soirée pour les jeunes : musique,
témoignages, buffet (s'inscrire).
Dimanche 13 mars, à 10h30 : Messe à Saint- Hélier avec
Mgr Saint-Macary
Presbytère, 129, rue St-Hélier 35000 Rennes, tél. 02.99.41.82.94.
FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
17
DOSSIER
Le
baiser
de
Notre-Da
Dans la pénombre qui sent la pierre
humide et la mousse, les pèlerins
s’avançaient un à un, pour baiser la
statue de granit. On l’avait
descendue de la niche au dais de
Kersanton, pour la proposer, ainsi
que le veut la coutume, à la
vénération des fidèles. Le pardon de
Notre Dame du Fou-du-Bois a des
senteurs d'automne. Le ciel est bas
sur les terres du Léon et les feuilles
de hêtre, à l'entrée de Coat-Junval,
roussissent dans le vent sous les
premiers brouillards.
ans la pénombre qui
sent la pierre humide
et la mousse, les pèlerins s’avançaient un à
un, pour baiser la statue de granit. On l’avait descendue de la niche au dais de Kersanton, pour la proposer, ainsi que
le veut la coutume, à la vénération des fidèles. Le pardon de
Notre Dame du Fou-du-Bois a
des senteurs d'automne. Le ciel
est bas sur les terres du Léon et
les feuilles de hêtre, à l'entrée de Coat-Junval,
roussissent dans le vent sous les premiers
brouillards.
De tous les chemins, de toutes les fermes,
tapies derrière les talus, sortent les pèlerins. Ils
viennent de Saint Méen, de Ploudaniel, du
Drennec, d'Electrec et de Saint Frégant, de
Plouider, de Pont-du-Chatel, de Trèflez ou de
Plouescat, de Goulven, de Kerlouan, de
Lesneven, de Plabennec, de Locmaria, de
Plouvien, de Bourg-Blanc et de Kersaint, derrière
leurs croix d'or et leurs bannières aux velours
passés, fiers de cette vieille fierté paroissiale qui
n’a peut-être rien d'évangélique, mais qui les
met en marche, vers les clochers du Folgoët,
vers Notre Dame et vers l'Eglise. Et dans l'église,
ils redeviennent enfants de Dieu. Dans le sanctuaire obscur, noirci par la fumée des cierges,
sous les grands vitraux historiés, ils "font leur
pardon".
L’un derrière l'autre, ils rapprochaient de
Notre Dame. D'une main, prenant appui sur l'épaule de pierre noire, ils embrassaient la vieille
statue, comme on embrasse quelqu’un qui est
de la famille, silencieusement, sans s’attarder.
Qu'elle était grande, dans sa simplicité, cette
rencontre sans paroles, entre le pèlerin de la
terre et la Dame du ciel ! Si c'était sur la pierre
que se posaient les
mains, si c'était le
granit que les
lèvres effleuraient,
c'était Marie que
tous ces pauvres
rencontraient.
Pauvres par le
cœur, allant, cierge
en main, vers la
figure noire et
courtaude, debout
entre les glaïeuls
rouges et blancs,
devant l'autel.
Qui saura ce
dont ces baisers
rapides ou appuyés, ces milliers de baisers,
étaient porteurs ? Personne ne dira ce que disaient ces baisers-là, qui ressemblent à ceux
qu'on échange en silence, lors d'un deuil ou
d'une grande épreuve, lors qu'on se trouve audelà des mots ? La vieille paysanne dont la main
cherche le bras de la Vierge, l'embrasse comme
elle embrasse une voisine chère, dont on a pris
le fils. Elles ne se disent rien, elles se comprennent et ça se voit. Et ce paysan jeune, au
regard ardent, aux mains dures et carrées, qui
D.R.
D
18 FRANCECatholique N°2965 25 FÉVRIER 2005
LE FOLGOET
Vaillante,
obstinée
comme
une
Bretonne
DOSSIER
me
s'avancera, au milieu
de tout un peuple,
au chant du vieux
cantique "Patronez
dous ar Folgoët...
notre Mère et notre
Dame", derrière les
grandes bannières
chamarrées, derrière
les évêques bénissant, elle ira, Notre
Dame, vaillante, obstinée comme une
Bretonne, porter au
nom de tous les
siens le cri de tous
ses Salaüns, de tous
ces pauvres et de ces
fols, qui, au milieu
du banquet de leur
vie, "n'ont plus de
vin...". ■
Extrait de "Les mares de septembre", éditions La Longue
Vue.
© PASCAL LAMBOT
s'approche et baise
avec un infini respect
les joues de pierre de
cette femme qu'en secret, dans son cœur
tendre et solitaire, depuis des années, il implore...
Interminable file
qui progresse, le cierge
à la main, portant tant
de douleurs et tant
d'espoirs... Une mère
élève son enfant à la
hauteur de Jésus, dont
le front est poli par les
lèvres des "pardonneurs". L’enfant apprend, dans un geste,
qu'il est connu de Jésus et accueilli par sa
Mère. Il est déposé sur
les dalles, face au brasier des cierges auquel
sa mère ajoute le sien.
Devant ces centaines
de flammes qui crépitent, l'enfant devine
l'espérance qui palpite
au cœur des hommes.
Même les forts, ces
hommes au front durci, aux doigts gourds,
viennent gauchement baiser la statue. Ils n'ont
rien à lui dire, c'est Marie qui le sait, elle seule,
vivante, et doucement penchée vers eux, dans
les traits de la lourde statue qui vacille un peu
chaque fois que les mains appuyées sur elle s'en
déprennent. Et ils s'en vont, presque à regret, les
pèlerins timides comme des enfants. L’un après
l'autre, ils passent et dans leur poitrine tendue,
leur cœur s'apaise, lorsqu'ils ont baisé NotreDame.
Tout à l'heure, porté sur les bras de six ou
huit hommes, ce bloc de pierre couronné d'or
Nous remercions Dominique de Lafforest et les éditions la Longue Vue de
nous avoir permis de partager avec vous ce texte sur le Pardon du Folgoët.
Dominique de Lafforest originaire de Carantec est l’un des meilleurs
écrivains Bretons d’aujourd’hui. Ordonné prêtre à 50 ans il a été pendant
plus de dix ans curé de la Paroisse de Sacré-Cœur à Uccle près de
Bruxelles. Aujourd'hui, avec le P. Christian Cherel, il a la charge de SaintPie X – Notre-Dame de Lourdes à Vannes.
Ainsi la Bretagne le retrouve. Mais il est aussi le prêtre animateur du Tro
Breiz chaque été (voir France Catholique n° 2817 du 4 janvier 2002
(téléchargeble sur www.france-catholique.fr)
Il a contribué, comme journaliste au “Télégramme de Brest” à la
restauration de 300 Chapelles et monuments du Patrimoine Breton dans les
années 70.
FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
19
ESPRIT
En
mémoire des jours
Visage d’innocence
Par
Robert Masson
e fut comme une
lampe qui s’éteint
parce qu’elle n’a plus
d’huile. Depuis un moment
on la voyait s’approcher de
l’ultime, et c’était comme
toujours dans une démarche immobile qui valait
tous les parcours. La mort
et son approche nous remettent forcément devant
la radicalité de nos existences. On pressentait l’inéluctable, mais on ne parvenait pas à l’accepter. On
est saisi par la mort, mais
nous ne sommes pas faits
pour elle. Ce n’était pas
moins vrai pour le cas dont
je parle.
Celle qui s’en allait sous
nos yeux, c’était toute une
histoire qui éclairait son
destin et le nôtre. Elle était
née trisomique, et on ne
savait pas grand chose
alors de cette maladie, dont
on disait que c’était du
“mongolisme”, ce qui n’était pas fait pour atténuer
le choc du malheur annoncé. Je me souviens
encore du jour où sa maman est rentrée, bouleversée, d’une consultation en
C
pédiatrie, où on lui avait
révélé ce dont son enfant
était atteint.
La grâce de cette enfant
nouvellement née, c’était
d’avoir des parents, et qui
sans hésiter, assumèrent
leur enfant. Il décidèrent,
de l’aimer doublement encore si possible. C’était au
début d’un printemps où
tout appelait aux célébrations de la vie. On sortait
tout juste en effet d’une
guerre, la deuxième du
nom, qui n’avait laissé dans
son sillage, que mort et
désolation. On était en 47.
Il s’en est fallu de quelques
jours, pour que l’on puisse
lui souhaiter son anniversaire.
Mais hier encore ce n’était pas tous les enfants
dans son cas, qui pouvaient
espérer pareille mesure de
vie. Les progrès de la médecine ne sont pas un mot.
Ils permettent au moins à
tous une égalité de chances
pour ce qui est des durées
de vie. D’une certaine façon, c’était d’un miracle
dont on s’émerveillait au
chevet d’Agnès, tel était
son nom.
Ses parents, sa mère tout
spécialement, ont résolu de
tout faire pour leur fille.
Dans ce tout, il y eut un
étonnant labeur de persévérance et d’amour, pour
tout dire. On sait les séquelles de la trisomie, qui
brouille la capacité de langage de ceux qui en
souffrent. Il y a comme un
emprisonnement de l’être,
qui fait de ces innocents
20 FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
des orphelins de la parole.
Sa maman n’était pas plus
préparée que d’autres à
faire face. Elle avait cette
faculté qu’on ne tient pas
d’un savoir universitaire :
elle croyait à l’amour. C’est
une façon qui valait toutes
les thérapies. Sans en
négliger aucune, bien entendu. Là est toute la clé
d’une existence qui n’a rien
à envier aux plus belles
réussites. Celles que vous
donnent les rangs d’honneur dans le monde.
Agnès n’en fit pas moins
l’école de sa mère. Elle parvint même à un degré d’autonomie remarquable. Elle
fut reçue à son certificat
d’études, et vingt-cinq
années durant elle travailla
au ministère des Affaires
sociales, qu’elle rejoignait
tous les matins par ses
propres moyens, au prix
d’allées et venues dans les
métros, avec changements
obligés, comme souvent
dans ces grandes métropoles comme Paris.
Si l’on savait apprécier
les choses à leur juste prix,
on aurait toutes les raisons
de s’émerveiller. Agnès
avait eu toute sa part d’amour. Celle qu’elle avait
reçue, et celle qu’elle savait
donner. Le centuple dont
nous parle l’Evangile, et qui
est à prendre à la lettre,
quand on sait lire. Ces dernières années, elle avait
malheureusement perdu
son père, et ce ne fut pas
une petite épreuve pour
elle et sa mère, bien entendu. Mais il y avait de la
vaillance dans cette famille
qui avait toujours fait face.
Seul chagrin que cette
enfant - elle l’était restée
au bon sens du mot - a
causé à sa mère, ce fut de
la voir s’éteindre, au long
de toutes ces semaines où
le déclin se faisait inexorable. La maman n’était pas
aveugle. Elle vivait cette
longue marche comme un
chemin de croix. Il y avait
quelque chose de la Piéta,
dans cette maman qui n’avait plus que la Vierge à qui
s’en remettre. Le visage
qu’Agnès offrait en ultime,
c’était un visage d’éternité.
Comme si elle voulait essuyer les larmes des yeux
de sa maman.
L’amour a fait les premiers pas, et il ouvre, dès
ce monde, un chemin de
Ciel, où nous précèdent
tous ceux qui vont au pas
de l’innocence, si souvent
méconnus.
Agnès à sa façon, était
des leurs. Avec cette grâce
qui lui était propre, d’avoir
reçu de son père et de sa
mère tout l’amour auquel
elle avait droit. Mais elle
aussi fait partie de cette
grande famille des enfants
de Dieu. Et qui nous redisent le prix infini de la
vie. Que de fois ai-je entendu la maman d’Agnès
redire, à qui voulait l’entendre : “Toute vie est
sacrée.” Elle savait de quoi
elle parlait. Savons-nous
pour notre part, de quoi
nous nous amputons, quand
on dénie à ces enfants jusqu’au droit de naître ? ■
C
D.R.
’est avec joie que je lui avais imposé les mains, le jour de l’ordination sacerdotale. Deux ans
après, il m’écrivait : "J’étais si heureux ce
jour-là. La solitude me pèse. C’est très dur
certains jours." Je tente de le soutenir de
loin, de trop loin. Et il n’est pas le seul.
Que le cardinal Barbarin, devant notre
pape, ait osé dénoncer une lente mais
assez nette hémorragie des jeunes prêtres
est courageux, significatif et surtout vérifié.
Imaginez le tout jeune prêtre, juste sorti du séminaire. Il a vécu dans un cocon
communautaire fait d’échanges, de prières, d’études sous haute et fraternelle protection. Précipité dans un ministère qui va le dévorer, il va s’y jeter à corps perdu.
Sacrements, réunions, jeunes, pastorales multiples vont l’engloutir. Il se repaît, tout
d’abord, de cette demande apostolique immense suscitée par sa jeunesse et le manque
de prêtres. Sa juste trentaine sera noyée parmi les septuagénaires que nous sommes
devenus majoritairement. Une chance qui peut aussi l’isoler.
J’ai connu, il y a quarante ans, cette euphorie dans mon sacerdoce naissant, en
Algérie. Des prêtres éclairés et très présents ont été parmi mes plus solides garde-fous.
Mais surtout des couples chrétiens, vivant en plein coeur d’un peuple musulman, ont
été des oasis sauveurs pour mes premiers pas dans une vie apostolique riche et
périlleuse à la fois. Ces couples avaient besoin de se retrouver et me sollicitaient
beaucoup pour des échanges au cours de repas conviviaux.
Arrivé en France en 1970, j’étais d’un seul coup en plein désert. Les prêtres, accueillants certes mais surchargés et surtout balayés à cette époque par les effluves
contestataires de mai 68, me semblaient loin malgré leur fraternité.
Heureusement, mon équipe éducative était là. Athées, bouddhistes, musulmans ou
chrétiens, ils ne me quittaient pas d’une semelle. Mon équipe reste toujours une
présence chaleureuse, proche, vivante. Mes adjoints m’accompagnent partout, témoins
indispensables pour m’éviter des dérapages et participer à ce que je vis. Mon ministère
particulier me fait frôler, en effet, maints périls. Leurs réflexions et échanges, même si
nous avons plus de quarante ans de différence d’âge, restent inestimables. De plus, je
peux prier avec certains d’entre eux. Ce qui est une respiration spirituelle forte et vitale.
Si l’Église a permis que les jeunes loubards soient mon peuple préférentiel, ce sont mes
équipiers qui ont dû sauver mon sacerdoce. Seul, je me serais certainement fourvoyé
malgré une mission apostolique très belle. Puisse chaque jeune prêtre trouver un
nécessaire équilibre pour son humanité. Alors son sacerdoce désiré et aimé trouvera sa
plénitude. Homme parmi les hommes, la solitude peut le laminer, lui qui a consacré
toute sa vie au service des humains.
Chrétiens, votre proximité fraternelle est inestimable pour que la vie de vos prêtres
soit heureuse et équilibrée.
Père Guy GILBERT
© Christicity - www.guygilbert.net
“Association Père Guy Gilbert, Bergerie de Faucon”
46, rue Riquet 75019 Paris - Tél. : 01 40 35 75 46
dernier livre paru de Guy Gilbert : “Kamikaze de l’Espérance”, Stock, 16,45 €.
A la suite de l’attentat qui a provoqué la
mort de Rafic Hariri, le Patriarche Boutros
Nasrallah Sfeir, chef
de l’Eglise catholique du Liban, a
fait retentir les
cloches de toutes
les églises de Beyrouth au moment
des obsèques de
l’ancien Premier
ministre libanais.
Dans un climat politique devenu très
pesant, il a déclaré, à propos de la possibilité
d’obtenir le départ des troupes syriennes, que
l’ONU doit "s’employer à mettre à exécution"
la résolution 1559 (décidée à l’automne dernier), "mais sans trop heurter et avec beaucoup
de doigté", de façon à "ne pas humilier le
Syrie", tout en permettant au Liban de "gérer
par lui-même ses propres affaires".
D.R.
LIBAN
Solitude sacerdotale
Lucien DAMOUR
Le cardinal Angelo Sodano, Secrétaire d’Etat adressé, au nom du pape Jean-Paul II, un télégramme de condoléances au cardinal Nasrallah Pierre Sfeir, patriarche d’Antioche des
Maronites, à la suite de l’assassinat de l’ancien
président du conseil des ministres de la République du Liban, M. Rafic Hariri, le 14 février, à Beyrouth.
"A la suite du terrible attentat qui a coûté la
vie à Monsieur Rafic Hariri, ancien président
du conseil des ministres de la République libanaise, ainsi qu’à de nombreuses autres personnes, le Saint-Père déplore vivement ce geste
criminel qui offense Dieu et les hommes créés
à son image et à sa ressemblance", dit le télégramme publié le 18 février par la salle de
presse du Saint-Siège.
Il dit encore : "Priant ardemment pour la
terre bien-aimée du Liban, il implore une fois
encore la miséricorde de Dieu sur la région du
Moyen-Orient, qui aspire à une paix juste et
durable".
"Le Pape invite tous les fidèles catholiques
du Liban à un engagement persévérant pour la
paix et à la collaboration avec tous les hommes
de bonne volonté pour bâtir, dans le dialogue,
un avenir de concorde dans le pays et entre les
peuples de la région".
Le pape Jean-Paul II a effectué un voyage
apostolique au Liban en mai 1997 pour confier
FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005 21
aux fidèles, et tout spécialement aux jeunes du
pays, son exhortation apostolique postsynodale "L’Eglise au Liban".
Quant au synode des évêques pour le Liban, il avait été convoqué par le pape JeanPaul II le 12 juin 1991. Le Pape avait fait suivre
son discours de convocation par un appel
adressé à tous les Libanais, et par une lettre aux
patriarches et évêques catholiques du Liban, en
juillet 1991.
De larges initiatives de concertation ont eu
lieu durant la période de préparation au synode, du 12 juin 1991 jusqu’à l’automne 1995.
Le synode a été marqué par la participation des
représentants des cinq Eglises non catholiques
et des trois communautés musulmanes aux
séances de l’assemblée. Celle-ci s’est tenue au
Vatican du 26 novembre au 14 décembre
1995.
ZF05021801
ISRAEL
La commission bilatérale des représentants
d’Israël et du Saint-Siège sur des questions
touchant le régime fiscal des institutions de
l’Eglise en Israël s’est réunie le 16 février à
Jérusalem. De nouveaux entretiens devraient
avoir lieu en mars et en avril en vue de la signature d’un accord.
L’exemption fiscale des biens ecclésiastiques et l’accès aux tribunaux israéliens de la
part de l’Eglise ont été, parmi les thèmes clefs
de la rencontre. La dernière rencontre avait eu
lieu le 16 décembre.
Interrogé par téléphone, sur Radio Vatican
le 18 février ; le P. David Maria Jaeger, franciscain, juriste de la Custodie de Terre Sainte, a
déclaré : "on a exprimé la volonté concordante
de faire aboutir la négociation, et l’on a fixé
trois autres journées d’entretiens en mars et en
avril, dans l’intention de conclure au moins la
partie la plus substantielle des négociations. Je
peux dire que certains des problèmes doivent
encore être résolus, en particulier pour ce qui
concerne la garantie de l’accès de l’Eglise aux
tribunaux, la défense des propriétés à caractère
religieux, et l’extension des impôts de propriété
locale ".
Il précisait : "Il règne une bonne atmosphère. Les personnes impliquées dans les
négociations se connaissent depuis un bout de
temps. On attend qu’une atmosphère si bonne
se traduise effectivement dans des textes et des
accords. On a à notre disposition des hypothèses de solutions satisfaisantes, à mon avis,
pour les deux parties…"
Il ajoutait : "J’espère que l’on puisse
conclure rapidement. C’est à l’ordre du jour il y
a déjà d’autres questions qui attendent la
conclusion du round actuel. Avant tout, un
accord est nécessaire pour l’assistance pastorale des personnes en circonstances de
mobilité limitée, surtout pour les prisonniers. Il
faut conclure un accord à propos des permis
d’entrée et de séjour pour le personnel ecclésiastique et religieux. Il y a des accords à at-
teindre concernant les écoles catholiques. Tout
cela est urgent et attend la conclusion de l’accord fiscal et sur les propriétés ".
Positive aussi l’évaluation de l’ambassadeur
d’Israël près le Saint-Siège, M. Oded Ben Hur.
celui-ci a dit à Radio Vatican : “Evidemment, je
partage ce sentiment d’optimisme. On a compris l’intention sérieuse et la bonne volonté du
côté israélien, d’arriver finalement à la conclusion de ces négociations. Nous prévoyons la
conclusion pour les 20-21 avril, lors de la
troisième rencontre. Nous espérons arriver à la
conclusion textuelle de l’accord. Après, nous
pourrons vraiment commencer à mettre en pratique ces plans que nous avons dans "nos tiroirs", pour ainsi dire, pour "décoller" ensemble.
Les contacts entre les deux délégations sont
repris en juillet dernier, avec pour objectif de
mettre en pratique l’Accord fondamental de
1993, qui établit certains critères légaux pour la
reconnaissance du statut juridique de l’Eglise
catholique dans l’Etat israélien.
ZF05021805
ITALIE
Le Pape rendra une visite officielle au président italien Carlo Azeglio Ciampi le 29 avril à
l'occasion de la Sainte Catherine, protectrice
de l'Italie. Le Pape et le chef d'Etat italien ont le
même âge, 84 ans.
FATIMA
A quelques jours de la mort du dernier témoin des apparitions de la Vierge du Rosaire à
trois pastoureaux de la petite ville portugaise de
Fatima, le père Jacinto Farias, président de la
Commission scientifique du Congrès de Fatima,
a affirmé que les textes de sœur Lucie sont un
témoignage fondamental pour l’Eglise.
"L’expérience de sœur Lucie est une expérience de continuité et celle-ci a été fidèle, a dit
le prêtre à l’agence de presse portugaise ‘Ecclesia’. Je pense que ce que l’avenir nous réserve est un développement encore plus
profond ".
"Nous ne devrions pas rencontrer de nouveauté", poursuit-il. "La richesse du message de
Fatima est d’une extrême simplicité, et dans le
même temps, donne de nombreux fruits au
niveau pastoral et théologique ".
En ce qui concerne les écrits intitulés "Fatima 1" et "Fatima 2", témoignages de soeur
Lucie écrits tout au long de sa vie, le père
Farias explique qu’il y a eu "une intériorisation
des événements, parce qu’une enfant de dix
ans et une femme de quarante ont une perception diverse des choses, même s’il existe
une continuité dans une relecture intérieure".
Pour le prêtre, l’évolution ne dépend pas de
la conjoncture politique, nationale et internationale, comme cela a été affirmé à plusieurs
reprises. Cela supposerait en effet "une extrême
préparation intellectuelle de sœur Lucie pour
suivre ces événements et en faire une lecture
22 FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
critique, un fait qui ne me semble pas vraisemblable ".
"Dans la question concrète du message de
Fatima relative à l’athéisme militant du marxisme et du matérialisme dialectique, il existe
des documents où l’on dit que sœur Lucie pensait que la Russie était une femme ou une personne à laquelle était demandée la conversion.
Il y avait un message qui dépassait la conscience de la voyante elle-même", a t-il expliqué.
Le fait qu’aujourd’hui le message ait été replacé dans son contexte et que dans le cadre
du catholicisme ait été établie une série de
relations et d’interprétations dans le sens d’une
stratégie pastorale, est pour le père Farias "parfaitement légitime". "Le cardinal Cerejeira disait
que ce n’est pas l’Eglise qui a imposé Fatima,
mais Fatima qui s’est imposée à l’Eglise", rappelle-t-il en citant l’ancien patriarche de Lisbonne.
Du reste, c’est seulement à partir des années 30, que l’Eglise a reconnu le miracle de
Fatima, du fait de l’adhésion populaire massive
non seulement au Portugal mais dans le monde
entier".
Le fait que sœur Lucie puisse être considérée comme un symbole national, dépend
pour le père Farias "de la perspective dans
laquelle on analyse la question", mais selon lui,
c’est Fatima qui est un symbole, "parce que
c’est une référence pour le Portugal".
Ce n’est pas un hasard si le pays ibérique
est connu comme l’Etat aux trois "F" : Futebol
(le football, sport très suivi), Fado (le chant traditionnel portugais), et précisément Fatima. Ces
trois éléments "sont des exemples de trois traditions diverses, sportive, culturelle et religieuse, qui expriment notre identité", ajoute le
prêtre.
Quant à l’analyse du message de Fatima,
elle se place désormais "au plan de l’herméneutique", car "l’analyse historique est terminée". "Il est nécessaire d’effectuer encore une
analyse théologique, profiter du potentiel latent
dans le contenu du secret", poursuit-il. "Au début, François n’entendait ni ne voyait, Jacinthe
entendait et voyait, mais ne parlait pas, a
rappelé le père Farias en faisant référence aux
deux autres pastoureaux auxquels la Vierge
était apparue à Fatima. Lucie était la voix, la
protagoniste, ainsi sa spiritualité demeurera
toujours au sein même de cette expérience".
Après la mort du dernier témoin des apparitions mariales, a conclu le prêtre, du point de
vue théologique il n’y aura plus de "grandes
nouveautés", mais Fatima connaîtra probablement un développement majeur "en termes
de rayonnement spirituel et pastoral".
ZF05021809
STATUT DU FOETUS
Le 10 octobre 2003, vers 5 heures du matin, Kevin Germon, un chauffeur livreur de 30
ans qui avait consommé du cannabis, avait
perdu le contrôle de sa camionnette sur l'au-
toroute A 30, à hauteur de Hayange, en Moselle. Le véhicule était entré en collision avec la
voiture conduite par Florinda Braganca, 34 ans,
enceinte de 22 semaines et qui avait été tuée
sur le coup, ainsi que l’enfant qu’elle portait.
La cour d'appel de Metz a confirmé jeudi
17 février la condamnation de première
instance, pour un seul homicide involontaire, à
trois ans de prison dont un an ferme, du
chauffeur à l'origine de l’accident, tout en refusant de reconnaître un second homicide pour
le fœtus. Le mari de la victime, partie civile, a
aussitôt fait savoir par l'intermédiaire de son
avocat, Me Bertrand Becker, qu'il entendait se
pourvoir en cassation "pour que soit enfin reconnue la détresse d'une famille face à un
drame odieux et, qui plus est, ignoré par la
justice".
"Il y a un débat moral qui a sa place au Parlement mais qui, en revanche, n'a pas lieu
d'être devant les juridictions de la République",
avait pour sa part répondu, pour la défense, Me
David Pawlik.
La cour d'appel de Metz a fait application
de la jurisprudence de la Cour de cassation qui
a déjà jugé à plusieurs reprises que l'enfant à
naître n'a pas d'existence selon le droit pénal
français, conclut l’AFP.
ZF05021706
RUSSIE
L’évêque du diocèse catholique de la
Transfiguration de Novosibirsk, en Sibérie, Mgr
Joseph Werth, jésuite, a été élu président de la
conférence des évêques catholiques de Russie,
lors de leur assemblée générale qui s’est tenu
en janvier à Saint-Pétersbourg.
Mgr Werth succède à cette charge à Mgr
Thaddée Kondrusiewicz évêque du diocèse de
la " Mère de Dieu " de Moscou.
"L’Eglise catholique fera tout son possible
pour collaborer avec l’Eglise orthodoxe de Russie pour annoncer l’Evangile", a affirmé le prélat à l’issue de son élection.
En Fédération de Russie, il existe quatre
diocèses catholiques, qui ont reçu des noms
"spirituels" par respect pour les diocèses "
territoriaux" orthodoxes.
Mgr Werth est né à Karaganda, au Kazakhstan en 1952, et il a été ordonné prêtre en tant
que Jésuite en 1984.
Mgr Werth est un ami de Jean Paul II. Au
cours d’une visite en paroisse, à Rome, le Pape
avait cité son ami missionnaire en exemple lors
d’une rencontre avec les jeunes. A 38 ans, il
avait été nommé par le Pape, en 1991, à la
chute du régime soviétique administrateur
apostolique des catholiques de Sibérie. Et en
2002, il était devenu le premier évêque du diocèse de la Transfiguration de Novosibirsk.
ZF05021709
CHINE
Mgr Jean Gao Kexian, évêque "clandestin"
des diocèses de Zhoucun et de Yantai, dans la
province du Shandong, est décédé le 24 janvier
dernier. Selon des sources catholiques en
Chine, Mgr Gao est décédé dans un hôpital de
la ville de Binzhou. Peu avant sa mort, la Sécurité publique avait appelé la femme du neveu
de l’évêque pour que celle-ci se rende à son
chevet, mais Mgr Gao était déjà dans le coma,
incapable de s’exprimer. La cause du décès n’a
pas été rendue publique. Selon les mêmes
sources, la Sécurité publique a organisé la crémation de la dépouille de l’évêque très rapidement après le décès, avant d’envoyer l’urne
funéraire dans le village natal de Mgr Gao, situé dans le district voisin de Boxing. Dans le
village de l’évêque, investi par d’importantes
forces de police, les funérailles se sont déroulées en catimini, aucun prêtre et aucun catholique n’ayant été autorisé à y prendre part.
L’annonce du décès de Mgr Gao avait été
faite prématurément par des catholiques, il y a
quelques mois.
Très peu d’éléments de la biographie de
Mgr Gao sont disponibles. Agé de 78 ans (certaines sources indiquent 81 ans), Mgr Gao avait
été arrêté par la police le 16 octobre 1999 et,
depuis cette date, aucune information n’avait
filtré quant à une éventuelle inculpation ou
quant à son lieu de détention. Quant à sa vie
passée, on sait seulement que, lorsqu’il était
séminariste, il fut arrêté et envoyé en camp de
travail à Longzhen, dans le Heilongjiang, où il
a passé de nombreuses années. Libéré, il fut
ordonné prêtre en 1983, puis consacré dans la
clandestinité évêque de Zhoucun en 1993. En
1997, il lui fut demandé d’administrer le diocèse de Yantai.
lankare devient une Eglise autonome au sein de
l’Eglise catholique, avec le pouvoir d’élire et de
nommer ses propres évêques selon les règles
fixées par le Code de droit canon oriental. Agé
de 69 ans, Mgr Baselios a été ordonné évêque
en 1978, à l’époque pour le diocèse de Bathery, situé dans le nord du Kerala. Transféré en
1995 à Trivandrum (dénomination ancienne de
la ville de Thiruvananthapuram), capitale de
l’Etat du Kerala, il a pris la tête de l’Eglise syromalankare, le siège de Trivandrum étant celui
d’un archidiocèse métropolitain. Mgr Baselios a
par ailleurs assumé la présidence de la Conférence des évêques catholiques de l’Inde et est
encore aujourd’hui son deuxième vice-président.
Parmi les personnalités qui ont félicité Mgr
Baselios et l’Eglise syro-malankare, on trouve le
ministre-président du Kerala, Oomman Chandy, ainsi que le cardinal Varkey Vithayathil,
archevêque majeur de l’Eglise syro-malabare, et
Mgr Soosa Pakiam, responsable de l’archidiocèse de rite latin de Trivandrum. L’Eglise catholique en Inde compte 149 diocèses – 119
pour le rite latin, 25 pour le rite syro-malabar et
cinq pour le rite syro-malankar. Outre l’archidiocèse de Trivandrum, l’Eglise syro-malankare
a trois autres diocèses situés au Kerala et un
dernier au Tamil Nadu. Parmi les Eglises catholiques de rite oriental, depuis la mise en
œuvre du nouveau code de droit canon des
Eglises orientales de 1991, seules les Eglises
ukrainienne, syro-malabare et désormais syromalankare ont été instituées en archevêchés
majeurs.
© EDA - ZF05021710
[A propos de l’Eglise orthodoxe syrienne en
Inde : les deux branches de l’Eglise orthodoxe, syrienne et malankare, se réclament toutes deux de
l’apôtre Thomas (qui aurait évangélisé le sud de
l’Inde lors d’un voyage au Kerala en l’an 52 de notre
ère. Vingt ans plus tard, il serait mort martyr à Mylapore, dans l’Etat voisin du Tamil Nadu). Une partie
de ces chrétiens de saint Thomas s’opposa à la
tentative des missionnaires portugais de leur faire
rejoindre l’Eglise catholique de rite latin et fit
allégeance au patriarche d’Antioche en 1665. Cependant, en 1909, le patriarche de l’époque ayant
excommunié un évêque indien, celui-ci refusa de reconnaître son autorité. Trois ans plus tard, il obtint
d’un patriarche rival que son excommunication soit
déclarée invalide et fut nommé par lui chef de
l’Eglise orthodoxe en Inde. C’est ainsi qu’est née
l’Eglise orthodoxe malankare.]
INDE
L’Eglise syro-malankare, principalement
implantée dans l’Etat du Kerala, est issue de
l’Eglise orthodoxe syrienne de l’Inde. En 1930,
un groupe de fidèles (deux évêques, un prêtre,
un diacre et un laïc) a quitté cette Eglise pour
rejoindre l’Eglise catholique et fonder l’Eglise
syro-malankare, troisième rite catholique en
Inde, avec celui de l’Eglise latine et celui de
l’Eglise syro-malabar. Comme les fidèles de
l’Eglise syro-malabare, les fidèles de l’Eglise
syro-malankare se rattachent au rite syriaque et,
comme eux, ils font remonter leur Eglise à
l’apôtre Thomas, qu’ils présentent comme le
premier évangélisateur de l’Inde.Pour Mgr Baselios, la reconnaissance accordée par le SaintSiège représente "un moment historique pour
l’Eglise malankare". Intervenant au moment où
son Eglise fête le soixante-quinzième anniversaire de son union avec l’Eglise catholique, il a
ajouté que ce geste encouragera certainement
les catholiques malankares à se montrer "plus
actifs" dans les tâches d’évangélisation. Des
proches du nouvel archevêque majeur ont
annoncé qu’un synode des évêques malankares
sera convoqué prochainement, afin de discuter
des implications administratives et hiérarchiques que la décision du Vatican entraîne.
Avec son nouveau statut, l’Eglise syro-ma-
© EDA ZF05021606
AUTELS
Un consistoire pour cinq causes de canonisation a eu lieu ce jeudi 24 février, à 11 h, en la
salle Clémentine du palais apostolique du
Vatican. Il concerne les causes de canonisation
de cinq bienheureux :
- Jozef Bilczewski (1860-1923), évêque
ukrainien gréco-catholique, béatifié en 2001 ;
- Gaetano Catanoso (1879-1963), prêtre italien
fondateur de la congrégation des Sœurs de
Sainte Véronique, missionnaires de la SainteFace, béatifié en 1997 ;
- Zigmund Horazdowski (1845-1920), prêtre
FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005 23
catholique romain ukrainien, béatifié en 2001,
fondateur de la congrégation des Sœurs de
Saint-Joseph ;
- Alberto Hurtado Cruchaga (1901-1952),
prêtre chilien, jésuite, béatifié en 1994 ;
- Felice de Nicosie (1715-1787, au siècle Filippo Giacomo Amoroso), capucin sicilien.
Le bureau des célébrations liturgiques pontificales annonce par ailleurs sept nouvelles béatifications pour le 2 avril prochain :
- Vladyslas Findysz (1907-1964), Polonais;
- María De Los Ángeles Ginard Martí (18941936), Espagnole;
- Bronislas Markiewicz (1842-1912), Polonais;
- Rita Amada de Jesus (1848-1913), Espagnole;
- Maria Crocifissa Curcio (1877-1957), Italienne;
Eurosia Fabris (1866-1932), Italienne.
- Léon Dehon (1843-1925).
Les éditions Nouvelle Cité, ont récemment
publié un Prier 15 jours avec Léon Dehon, de
Yves Ledure. On peut lire dans la présentation
de ce livre : “Le Père Dehon (1843-1925) appartient à cette génération de prêtres de la seconde moitié du XIXe siècle qui ont préparé
l'Église à entrer dans la modernité. Il milite
pour une église qui se détache de ses liens
politiques pour devenir l'alliée du peuple.
Chaud partisan de la démocratie, il invite
l'Église à prendre en compte les aspirations du
peuple à plus de justice et d'égalité. Il sera le
commentateur écouté des encycliques sociales
de Léon XIII. Par le collège qu'il fonde, les
sessions de formations, par ses nombreux
écrits, il se veut éducateur de prêtres ouverts
aux questions de société, de laïcs chrétiens
engagés. En fondant une congrégation - les
prêtres du Sacré-Cœur -, il propose uns spiritualité qui met l'accent sur l'intériorité et le
Dieu-Charité. Un type de prêtres religieux qui
prennent le temps de se former (4 doctorats)
pour mieux servir.”
Le XXIe Chapitre de la Congrégation des
Prêtres du Sacré-Cœur s’est tenu à la Curie générale à Rome du 12 mai au 13 juin 2003, sur
le thème : "Dehoniens en mission : un cœur
ouvert et solidaire". La Congrégation des prêtres
du Sacré-Cœur, présente dans 38 nations,
compte 2.300 religieux, prêtres et frères.
ZF05021605
Don L. Giussani
Don Luigi Giusssani, fondateur du mouvement « Communion et Libération » est très
souffrant, et le pape Jean-Paul II vient à cette
occasion de lui adresser une lettre, lui assurant
sa prière et sa proximité spirituelle.
Mgr Luigi Giussani est né près de Milan, à
Desio, en 1922. Il souffre d’une pneumonie et
un communiqué du mouvement indique que
son état est « grave » et le pronostic des médecins « réservé ». Le mouvement Communion et
Libération a fêté ses cinquante ans l’an dernier.
ZF05022008
Notre campagne de carême
Déjà on nous a donné les noms et adresses de 245 prêtres de moins de dix ans de
sacerdoce et séminaristes à abonner ; d'autres prêtres nous écrivent ayant entendu parler de
notre campagne de 1000 abonnements pour demander à en bénéficier.
Notre campagne répond donc à une réelle attente, et vous avez commencé, chers
lecteurs, à donner généreusement pour assurer votre solidarité avec la jeune Eglise qui se
construit en France. Continuons jusqu'à 1000.
L'indépendance de la presse d'opinion n'est pas chose si aisée. Depuis janvier dernier
pour l’expédition de France Catholique nous constatons une augmentation de 28%, dissimulée sous des “accords” qui font semblant de respecter l’esprit des ordonnances de 1945
et les missions de service public dont la Poste reste dépositaire. Il en reste certes quelque
chose mais, tout de même, est en train de s’achever le temps où faire un journal d’opinion
apportait la considération des autorités. Elles souhaitaient naguère une animation du débat
démocratique par une presse indépendante des grands groupes industriels et financiers. On
se souvenait alors de la mainmise sur la presse par ces groupes durant les années d’avantguerre. L’inversion des perspectives est saisissante pour l’historien de la presse. C'est un vaste
débat qui dépasse le cas de France Catholique.
Aujourd’hui, nous sommes comme beaucoup d’autres journaux sommés de gagner de
l’argent ou de laisser la place à ceux qui en ont... beaucoup. Un croche-pied de temps en
temps de la part de l’administration elle-même ne choquera même personne. L'Etat
considère désormais que les tarifs postaux réservés à tous les journaux sont une charge
inutile : l'indépendance de la presse ne l'intéresse plus, en tout cas il ne veut plus en assurer
les conditions.
Que pouvons-nous dire, que faire ? Paniquer ? Céder au découragement ? Il y aurait
parfois de quoi, car par ailleurs notre public naturel - les catholiques français pratiquants « à
plein » - se rétrécit - dit-on de 2% par an.
Et bien ce n’est pas dans notre nature. Nous allons continuer notre travail à France
Catholique, avec sang froid et détermination en considérant les services que nous pouvons
rendre pour préparer un avenir qui, de toute manière, sera triomphal par le retour du Christ.
Nous avons placé en tête de nos colonnes “Ecclesia” l’article du père Guy Gilbert, plein
de sollicitude pour les jeunes prêtres. N’est-ce pas là le cœur vivant de bien des solutions
que l’Eglise devra trouver en France dans les vingt prochaines années ? N’est-ce pas aussi la
clef du problème de France Catholique pour trouver les nouveaux lecteurs qui assureront sa
rentabilité ?
Dans la formation des séminaristes d’aujourd’hui, si nous ne réagissons pas, la lecture
d’un hebdomadaire comme le nôtre n’est quasiment plus possible. Parce que les crédits
d’abonnements des séminaires ont été réduits pour différents motifs. Parce que la génération
des formateurs actuels a rompu souvent avec les pratiques intellectuelles de leurs
prédécesseurs. Parce que le journal n’est plus distribué par les paroisses.
Il est des journaux plus copieux, mieux présentés ou plus faciles à lire. Mais notre
honneur n'est-il pas de donner avec nos moyens dérisoires, comme la veuve de l'Evangile,
nos deux piécettes ? Et de donner notre service d'information et de réflexion chrétienne dans
un souci total de fidélité et de justesse ? Quel journal, comme France Catholique, depuis si
longtemps, s’adresse précisément à un public de catholiques soucieux de transmettre,
simplement, une véritable culture chrétienne ? Pour tenter de dépasser les “recettes”, les
“émotions” ? Pour donner à côté des témoignages qui confortent la foi, des études et des
dossiers qui la nourrissent ?
Nous prétendons qu'avec vous lecteurs, nous avons rencontré un public extraordinaire
qui a fait de ces impératifs un art de vivre sa foi. Un public déterminé à vivre et transmettre
car cette “science” d’être chrétien mérite de revivre avec chaque nouvelle génération, et
notamment ces jeunes prêtres qui entrent aujourd’hui dans les paroisses et s’apprêtent à être
“brisés comme des miettes de pain” (selon l'expression du Père Bro) sous le poids des
responsabilités, comme Jésus donne son corps pour être le pain vivant offert au monde.
Voulez-vous que nous fassions ensemble l’effort de faire passer le témoin ? C’est l’objet
de la “campagne de carême” de “France Catholique”. Cet effort nous le continuerons
jusqu'à ce que nous ayons réussi en prenant le temps nécessaire pour faire découvrir une
manière de traiter simplement l’actualité avec cette capacité de réflexion qui est avec l'Esprit
Saint un don de Dieu à l'homme et avec l'audace de ce que les médias ne vous apportent
pas : l’Espérance.
Si les projections statistiques les plus pessimistes (cf le dernier livre de Jean Sévilla)
annoncent seulement 4.500 prêtres en activité pour 2014, raison de plus pour que ceux-ci
soient “chouchoutés” et confortés dès aujourd’hui et que nous participions à l'essor de
nouvelles vocations. Par la prière, par la présence des laïcs dans toutes les tâches
matérielles ? Certes. Mais aussi en leur offrant un journal qui “abonne à l’espérance” !
C'est pourquoi en ce carême, nous voulons, grâce à vous, offrir 1000 abonnements à des
prêtres ayant moins de 10 ans de sacerdoce et à des séminaristes. Une fois de plus merci.
Frédéric AIMARD
24 FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
ESPRIT
Lectures de la messe du 27 février 2005
3ème dimanche de Carême
Ce dimanche, "dimanche de la Samaritaine", fait partie de la grande
série baptismale qui scande fortement notre Carême (les 3°, 4° et 5°
dimanches, qui comportent les grands récits johanniques de la
Samaritaine, de l’Aveugle-né et de Lazare, sont traditionnellement le
cadre des "scrutins", destinés à expulser le Démon des futurs baptisés
de Pâques) : de toutes les manières, il s’agit de nous rendre sensibles
au renouvellement apporté par notre naissance dans le Christ, dont
nous attendons impatiemment la reviviscence à Pâques. Nous la
voyons successivement à travers le thème de l’eau vive, de la lumière
et de la vie nouvelle arrachée à la mort. Donc ce dimanche, l’eau vive.
● La perspective de l’eau qui apporte la vie a évidemment tout un
passé. Non seulement parce que dans ces pays de soleil, l’eau est un
bienfait inappréciable qui apporte avec lui la verdeur, la fraîcheur,
l’apaisement de la soif, bref la vie, mais parce que la Révélation s’était
déjà saisie du thème de l’eau pour en faire la manifestation du don de
Dieu. Le passage de l’Exode lu en premier nous en dit assez sur le
sujet. La circonstance est dramatique, on est dans le désert et l’eau
vient à manquer, mais surtout la foi est absente, les miracles de la
sortie d’Egypte encore toute proche n’ont pas suffi à créer la
confiance, et le peuple récrimine et s’en prend au seul qu’il ait sous la
main : Moïse, coupable d’avoir engagé toute cette aventure qui
semble se terminer en impasse. Le miracle est donc là pour ranimer
tout à la fois la vie des corps et celle des cœurs, décidément
étroitement liées ensemble.
● C’est exactement à ce point que l’aventure reprend avec Jésus, à
cette différence près que la femme de Samarie n’attend plus rien,
qu’elle ne récrimine pas mais s’enferme dans son marasme. Il s’agit
pour Jésus de raviver sa soif d’une vie digne de ce nom, en partant de
●
RESURRECTION
La théologie au service
de l'évangélisation
ANNÉE
A
par Michel GITTON
ce qui se présente : sa quête quotidienne et
harassante de l’eau nécessaire pour elle et son
"homme", travail vain, toujours à recommencer et
dont elle ne peut malgré tout se dispenser. Jésus pour briser sa
carapace se rend vulnérable et lui demande à boire. Le résultat ne se
fait pas attendre : ironie, sarcasmes, insolences vont pleuvoir dans le
début de l’entretien, mais cela ne trouble pas Jésus qui, doucement,
comme en sourdine, continue d’avancer et mêle l’expérience
immédiate de l’eau à puiser à celle de l'eau nouvelle de l’Esprit qu’il
vient apporter. Elle n’est pas conquise, mais commence à écouter. C’est
là que Jésus vient agir à la manière d’un sourcier, en mettant le doigt
sur l’échec de sa vie conjugale, il lui révèle le désert spirituel où elle se
trouve et la rend, pour la première fois, humble, prête à écouter. C’est
là que viennent les vraies questions, un peu conventionnelles d’abord
(où adorer ?), puis de plus en plus profondes (le Messie ?). La source
s’est ouverte.
● Saint Paul, à sa manière, plus théologique, nous dit la grande
nouveauté de notre vie chrétienne : l’Esprit Saint répandu ("infusé")
dans nos cœurs. Tel est le fruit de la Rédemption : non pas le simple
effacement de nos dettes, mais la vie nouvelle jaillissant à nouveau.
Cette restauration de l’homme intérieur plonge saint Paul dans une
admiration débordante. Plus loin dans sa lettre aux Romains, au
chapitre 8, il n’aura pas trop d’une page entière pour nous dire les
prodiges de l’Esprit habitant le cœur humain. Ici, il nous parle de notre
"accès au monde de la gloire" qui s’opère par la foi, une certaine
manière de correspondre avec le ciel, qui suppose que notre intérieur a
été irrigué par une source toute fraîche jaillie en nous.
● Ah, si tu savais le don de Dieu ! ■
L’Espagne des saints - L’Espagne du fandango
L’Espagne des grandes cités historiques
TOLÈDE - CORDOUE - SÉVILLE
AVILA - L’ESCORIAL - SÉGOVIE
n° 105-106
décembre 2004 - mars 2005
Pour commander ce numéro,
écrire à :
n° 105-106
Résurrection,
13 €
57, rue du Simplon,
75018 PARIS
Abonnements :
1 an (6 n°) : ➤ France 37,5 €
➤ Etranger 43,5 €
2 ans (12 n°) : ➤ France 67,5 €
➤ Etranger 81 €
Joindre le règlement à l’ordre
de Résurrection
mai au matin
du 23 avril 2005 au 2
Groupes : Jeunes (étudiants+lycéens) : 499 € *
Adultes sportifs : 645 € *
Familles : 735 € *
* Ces prix ont été établis aux tarifs de l’automne 2004 et
sont susceptibles d’être légèrement modifiés.
42 86 80 98
Renseignements au 01
Voyage animé par la Communauté Aïn Karem
✂
L'éloquence
sacrée
Trajet :
train + car
(association de fidèles reconnue dans le diocèse de Paris)
Coupon à remettre ou à renvoyer le plus tôt possible :
au Père GITTON - 25, rue Vieille Notre-Dame - 77160 PROVINS
ou à Catherine BRION - 8, rue amiral de Coligny - 75001 PARIS
❏ M. ❏ Mme ❏ Mlle .................................................................................................
Adresse : ....................................................................................................................
...................................................................................................................................
❏ Est intéressé(e) par la catégorie : ❏ JEUNES / ❏ ADULTES SPORTIFS / ❏ FAMILLES
❏ Accepte de s’investir dans la préparation
❏ Désire avoir plus de renseignements (courriel : ....................................................)
FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
25
DEBAT
JEAN-PAUL II
laïcité selon
doctrine socia
La
la
La lettre que Jean-Paul II a
adressée aux évêques de
France, le 11 février, fait
partie des documents
permettant de mieux saisir
la manière dont l’Église
attend des catholiques de
France l’application du
principe de la laïcité.
ans le cadre du centenaire
de la loi de séparation de
1905, cette lettre formule
des attentes sociales et
pastorales après un siècle
de mutations du paysage religieux,
des valeurs et des modes de vie. Les
propos de ce document ne sont pas
nouveaux à 100%. Le ton est singulièrement différent de celui du discours du Saint-Père que Jean-Paul II
avait tenu aux ambassadeurs, en
janvier 2004, dans lequel il dénonçait un laïcisme idéologique. La
France s’était sentie visée. Aujourd’hui, le texte invite les catholiques
de France à trouver des réponses
adéquates aux relations entre la
société et l’Église, qui soient originales et conformes à la mission.
Jean-Paul II commence par un
bref rappel historique. Bien qu’au
début du siècle personne ne pouvait
pressentir l’évolution de la laïcité
comme idée et comme pratique dans
D
(
26
la société, il apparaît que “la démarche religieuse de l’homme n’était
plus alors considérée que comme un
simple sentiment personnel, méconnaissant de ce fait la nature profonde de l’homme, être à la fois personnel et social dans toutes ses dimensions, y compris dans sa dimension
spirituelle.” On retrouve ici la connotation nettement anthropologique
d’un pape dont la pensée et la réflexion sur l’homme auront profondément marqué le XXe siècle. Les années 20 virent ensuite la reconnaissance par la République du fonctionnement particulier de la hiérarchie
catholique et le rétablissement des
relations diplomatiques avec le
Saint-Siège, permettant “une entente au jour le jour, qui ouvrait la
voie à un accord consensuel de fait
sur les questions institutionnelles de
portée fondamentale pour la vie de
l’Église.”
S’adressant aux évêques de
France, Jean-Paul II prend plaisir à
citer les noms de grands pasteurs,
théologiens, spirituels français qui
ont contribué à un titre particulier à
la mission de l’Église à l’échelle européenne et bien souvent au-delà.
Henri de Lubac, Robert Schumman,
Madeleine Delbrêl, Jérôme Lejeune,
d’autres encore, “ont eu une influence décisive sur la vie sociale
dans votre pays et, pour certains,
dans la construction de l’Europe ;
tous fondaient leur démarche intel-
Trouver des réponses adéquates
aux relations entre la société et
l’Eglise, qui soient originales...
FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
lectuelle et leur action sur les principes évangéliques.” Il n’y a pas eu
deux consciences en eux, une conscience humaine et l’autre chrétienne.
“Parce qu’ils aimaient le Christ, ils
aimaient aussi les hommes et s’attachaient à les servir.” En d’autres termes, parce qu’ils ont trouvé dans l’Évangile une source inépuisable de
sens pour eux et pour les hommes de
leur temps, “ces Français, Françaises”
n’ont pas pris la peine de classer leur
mission en œuvres sociales ou politiques d’un côté, et en œuvre apostolique de l’autre. Leur mission doit
se poursuivre parce que “ces hommes
et ces femmes, qui ont puisé dans
l’Évangile, dans leur démarche spirituelle et dans leur vie chrétienne, des
éléments et des principes [...] pour
apporter avec joie leur pierre à la
construction du corps social”, demeurent des modèles de la juste
mise en œuvre des valeurs de la laïcité.
Cette insistance du Saint-Père sur
l’unité profonde entre vie spirituelle
et service de la res publica est certainement l’aspect le plus original de sa
lettre dans le contexte du centenaire
de la loi de séparation. La laïcité
n’est pas un empêchement à la mission, mais sa confirmation. Le centenaire de la loi de 1905 doit être donc
l’occasion d’un renouveau apostolique inspiré des figures chrétiennes
qui ont marqué le siècle passé. Dans
cette ligne, Jean-Paul II encourage
les évêques à veiller à la formation
intellectuelle des fidèles, notamment
en matière de doctrine sociale de l’Église, et à une réflexion philosophique sérieuse. Les faits montrent
DEBAT
par le Père Ludovic LECURU
le de l’Eglise
tice, la liberté, le respect de la vie et
les autres droits de la personne et
des communautés. La participation
des laïcs à la vie publique n’est pas
une ingérence dans le gouvernement
du pays, mais l’occasion d’appliquer
le principe de la laïcité qui reconnaît
la libre opinion de chacun. C’est
l’ambiguïté actuelle qui reste encore
à lever : ou bien on refuse aux chrétiens, pasteurs et fidèles, le droit de
participer aux débats de société en
raison de leur foi, et on tombe dans
un laïcisme intolérant, ou bien la société française se met à l’écoute de
leurs positions morales et sociales et
exerce ainsi un authentique pluralisme conforme aux normes de la laïcité.
Quoiqu’il en soit, Jean-Paul II précise que la formation intellectuelle
ne saurait suffire. C’est avant tout
dans leur vie spirituelle et ecclésiale
que les chrétiens puiseront les forces
et les inspirations nécessaires “pour
participer à la res publica, et pour
donner un élan nouveau à la vie
sociale et une espérance renouvelée
aux hommes et aux femmes de notre
temps.” Tel est l’enjeu pastoral de
cette lettre : la foi chrétienne ne doit
pas se contenter d’être vécue en
interne, mais se manifester à l’intérieur des consciences et de là jouer
un rôle missionnaire décisif dans l’édification d’une culture de vie
conforme à l’Évangile. ■
La participation des laïcs à la vie
publique n’est pas une ingérence
dans le gouvernement du pays
(
qu’il s’agit d’une attente exprimée
par de nombreux laïcs, de plus en
plus nombreux à fréquenter sessions
de formation et initiation biblique.
Malheureusement, bien des jeunes
sortent des universités et des grandes écoles sans avoir reçu d’enseignement philosophique ou anthropologique suffisant. Pire : “sans
dimension morale, les jeunes ne peuvent qu’être tentés par la violence et
par des comportements qui ne sont
pas dignes d’eux.” Ces carences expliquent en partie pourquoi tant de
chrétiens se laissent intimider par les
contre-valeurs ambiantes et ne sont
pas toujours en mesure d’apporter
des réponses appropriées aux grands
enjeux de société.
Il faut dire qu’un siècle de sécularisation a souvent conduit à une
confusion entre expression extérieure du culte et affirmation de sa
conscience chrétienne, comme si
toute prise de position de la part
d’un chrétien en matière politique,
éthique ou économique relevait
d’une démarche confessionnelle.
C’est oublier que l’affirmation d’une
vérité procédant de la connaissance
naturelle de l’homme ne remet pas
en cause le principe de laïcité. Qu’un
chrétien se réfère personnellement à
sa foi dans un débat d’idées, cela ne
regarde que lui. Gare aux préjugés. Si
l’État, en tant que juridiction constitutionnelle, est laïc en ce sens qu’il
est non-confessionnel, la société en
tant que milieu de relations interpersonnelles, elle, ne l’est pas. Toute
institution, y compris l’Église, a le
droit de prendre la parole dans les
débats de société concernant la jus-
FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
27
HISTOIRE
LAICITE
Un siècle de malen
fructueux ?
Tout le monde attend
l’anniversaire de la loi
votée le 6 décembre 1905.
Décembre prochain nous
dira si cette année 2005
aura été celle d’un statu
quo, d’un durcissement ou
d’un bilan historique...
n vue du bilan, Paul Airiau
dans son ouvrage "100 ans
de laïcité française", aborde
de front synthèse législative
et analyse historique d’une
loi dont l’esprit, mais presque pas la
lettre, n’a cessé d’évoluer tout au
long du XXe siècle. Certes, ce n’est
pas le législateur de 1905 qui a inventé la laïcité. Le principe de la séparation des pouvoirs temporel et
spirituel remonte aux premiers chrétiens qui, d’accord pour payer l’impôt à César, ne l’étaient pas pour
l’adorer comme un dieu, au prix le
plus souvent de leur vie. Mais, du
moins en France, c’est un lieu commun d’affirmer que la laïcité est un
produit du libéralisme des Lumières.
Confusion que Paul Airiau, historien
de formation et enseignant, souligne d’emblée : "Si la loi de séparation a été identifiée à la laïcité, c’est
qu’il s’est joué [durant un siècle]
E
(
quelque chose d’important", écrit-il.
Oui, mais quoi ? Pour répondre à
cette question, un peu d’histoire est
donc nécessaire. Lorsque la loi est
votée en 1905, nul ne prévoit encore
son avenir. En revanche, personne à
cette date n’ignore le processus qui
a conduit à son élaboration. La
concession du roi Louis XVI en faveur de la création d’un état civil
laïque destiné à donner un statut
aux protestants, jusqu’alors exclus
des registres du baptême catholique,
répondait aux vœux des penseurs
modernes et contenait en germe
l’aspiration révolutionnaire d’exclure
Le catholicisme et l’Etat ne parlent
pas de la même chose lorsqu’ils
parlent de la laïcité
28 FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
du domaine civil une autorité
conduite par des principes religieux.
La perte du monopole du spirituel au sein de l’administration va
se poursuivre avec l’œuvre d’un Bonaparte soucieux de souffler sur les
braises d’un gallicanisme qui a toujours cherché à limiter au maximum
les interventions romaines dans la
vie de l’Église de France. Si le Concordat de 1802 rétablit les relations avec
Rome, les "Articles organiques", rédigés et signés par le seul Bonaparte
à l’insu du Vatican, en précisent les
modalités qui n’ont d’autre but que
de circonscrire institutionnellement
le champ religieux dans l’espace
public.
Ce "premier seuil de laïcisation"
n’épargne pas la médecine. Ni l’école.
Si le cas de la première est entendu,
(la loi de 1803 introduit le délit
"d’exercice illégal de la médecine"
et aboutit à une lutte d’influence
entre médecins, dont le parcours est
désormais établi et validé par l’État,
et les congrégations religieuses
vouées au service de la santé), la
laïcisation de la seconde, en revanche, a suscité bien des remous, en
suscite toujours et en suscitera
encore.
Pourquoi, en France, un siècle
d’histoire de la laïcité signifie-t-il un
siècle d’obsession scolaire ? Principalement, pour deux raisons. La
première tient au fait que la spiritualité fondée sur la pauvreté,
l’obéissance et la chasteté des
congrégations religieuses, dont un
grand nombre s’étaient consacré à
HISTOIRE
tendu
par le Père Ludovic LECURU
l’enseignement, était intrinsèquement incompatible avec la devise
républicaine "Liberté, égalité, fraternité". À cette différence déjà fondamentale, s’ajoutaient les succès de
l’enseignement privé, en particulier
professionnel, qui affaiblissaient
l’idéal républicain d’unité et d’égalité. L’école républicaine se doit d’être
le laboratoire des acquis de la société
moderne fondés sur la liberté de
pensée en opposition avec la liberté
de conscience propre aux écoles
confessionnelles. Pour comprendre
cette nuance subtile, Paul Airiau
explique que le catholicisme et l’État
ne parlent pas de la même chose
lorsqu’ils parlent de laïcité, que ce
soit au sujet de l’école ou de la loi
naturelle : "Le catholicisme accepte
partiellement la laïcité en ce qu’elle
est l’établissement de la neutralité de
l’Éat et de la liberté de conscience.
Il la refuse en ce qu’elle pose une incompétence de l’État en matière
métaphysique, qui le conduit à se régler sur sa construction juridique
propre." C’est en effet un positivisme
de cette sorte que Jean-Paul II stigmatise lorsqu’il déplore que la distinction entre pouvoir politique et
religions aboutisse à l’exclusion du
spirituel de la sphère sociale. Le
problème est encore plus concret
lorsqu’il conduit à récuser toute réflexion morale de la part des chrétiens sur les questions de société.
À la fin du XXe siècle, le principe
de laïcité dut affronter des situations
d’un autre ordre. Les années 90 ont
vu en effet apparaître les affaires
dites du voile islamique. En votant
leur loi, les députés de 1905 étaient
loin d’imaginer que leur débat servirait encore de base à celui d’une
société qui n’avait plus rien à voir
avec la leur. Ils étaient surtout loin
d’imaginer qu’une telle situation
allait révéler les limites d’une loi
qu’un siècle de références avait cherché à transformer en quasi-dogme.
Face à une religion aussi monolithique que l’islam et de surcroît
largement implantée en France, il
devient difficile d’établir la distinction entre temporel et religieux chère
à l’idéal républicain. Parce que la
culture musulmane, vivant au sein
d’une société française dont on a
voulu exclure toute grille de lecture
confessionnelle, ne peut être comprise qu’à la lumière de concepts religieux, le spirituel est redevenu, en
partie du moins, un moyen indispensable pour comprendre la vie sociale
et politique d’un peuple. Un comble.
Voilà comment un siècle de néga-
tion de la place du religieux dans
l’espace social conduit nos pouvoirs
publics à des impasses. Certes, "le
religieux demeure légalement restreint au cultuel, cantonné dans le
privé collectif, souligne l’auteur. Mais
sa désagrégation individuelle prive
l’État et le politique du partenaire
qui le définissait." En destituant l’autorité du spirituel, le temporel perd
ses critères d’action et sa crédibilité
de garant de l’ordre public. Une société fondée sur une révocation systématique, voire idéologique, du fait
religieux, s’altère elle-même. En finale, le fil conducteur de cet ouvrage
est l’interrogation de savoir au nom
de quoi la laïcité s’érige en principe
transcendant, capable à elle toute
seule de répondre aux aspirations
d’égalité et de liberté présentes dans
le cœur des hommes. ■
Paul Airiau, "100 ans de laïcité française",
Presses de la renaissance, 284 pages, 18 €.
FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
29
THÉATRE
"LE MANÈGE"
Amour toujours
par Pierre FRANÇOIS
toujours pareil
"Le manège" est une belle
réponse désenchantée sur ce
qu’on croit être l’amour.
Comique aussi. Salvatrice ?
oilà une pièce aussi surprenante que
réussie. De quel manège s’agit-il, se
demanderont les personnes rationnelles ? Celui des amours interchangeables de nos contemporains ? Celui
qui naît du doute quant à l’histoire d’un(e)
partenaire ? A chacun son choix, nous ne
sommes pas ici en terrain de raison mais de sentiments plus ou moins vivants, plus ou moins
vifs, plus ou moins réels aussi.
Qu’est-ce qu’aimer si les mêmes phrases
peuvent être dites plusieurs fois de suite, ou pro-
V
"Le manège"
se situe dans
le royaume
imaginaire
des faux
semblants
Paroles de vérité
" Jonas " est une pièce d’une heure quarante-cinq. Ceci étant
posé et malgré quelques invraisemblances (un rabbin qui passe
son temps à citer le Nouveau Testament), elle fonctionne plutôt
bien. Car la transposition de l’histoire de Jonas est crédible.
Elle raconte de façon intéressante et vivante la réaction - type Moïse - de l’homme face à
une mission qu’il juge au-dessus de ses forces. Certains dialogues entre Jonas et son
Créateur sont dans la veine de ceux de Don Camillo avec le Christ. Mais l’auteur a serré
de tellement près les différents récits de vocation de l’Ancien Testament dans la
première moitié de son spectacle que l’on est comme désarçonné lorsqu’il abandonne
les deux premiers versets du premier chapitre du livre de Jonas pour aborder la suite de
l’histoire à travers une transposition un peu plus libre. Jonas
délivre son message à l’occasion des remerciements que le
gouvernement lui fait pour avoir ramené un monstrueux sousmarin, mais est puni de bannissement tandis que ses paroles
frappent de hauts responsables. Ce schéma a le mérite de bien
poser les éternelles questions de la mission et de la rétribution.
Il est vrai que la pièce est un peu bavarde, mais elle reste une
excellente catéchèse jouée par un comédien expérimenté.
Un mot sur l’endroit où se donne ce spectacle. L’aire Falguière,
dont la décoration extérieure peut surprendre, est une
structure associative encore jeune qui s’est donné pour objet de
programmer des auteurs vivants dans des mises en scènes de qualité. Au risque de se
tromper, on la sent en train de passer des balbutiements du début à une programmation
de plus en plus professionnelle. ■
"Jonas", avec Bruno Balp, mis en scène par Pierre Vial. A l’"Aire Falguière", 55 rue de la procession, 75015
Paris. Du mercredi au samedi à 20h30, le dimanche à 17h30. Places à 15/TR 10 €. Tél : 01.56.58.02.32,
01.40.43.92.73. Jusqu’au 6 mars.
30 FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
noncés par l’un comme
par l’autre ? Ce qui fait
l’extraordinaire de l’amour, nous dit un des
personnages, n’est pas le
discours, qui est toujours
aussi banal, mais la situation dans laquelle il
s’exprime. Tandis qu’un
autre avoue : "j’aimais
une autre que toi à travers toi".
Au théâtre du Petit
Montparnasse, la pièce démarre rideau à peine
levé entre un homme qui squatte l’appartement
de son ancienne petite amie et cette dernière
qui voudrait recevoir le nouveau tranquillement.
Répétitions, vrais et faux malentendus, rencontres inopportunes, tous les ressorts du vaudeville sont là, mais pas l’esprit. Ici, on peut rire
intelligemment, à condition de se laisser emporter par le délire de ces deux couples dans lesquels personne ne sait plus qui il est exactement. Quelle est d’ailleurs la réalité de ces
duos ? La question mérite d’autant plus d’être
posée que les comédiens nous font rapidement
passer de l’autre côté de la réalité. Car "Le manège" se situe moins dans un salon contemporain sobre où s’exprimeraient de vrais sentiments
que dans le royaume imaginaire des faux semblants. Est-il d’ailleurs vraiment question d’amour dans cette pièce, ou bien de jeu de séduction et de jalousie ?
Toujours est-il qu’imbroglios et bons mots à
la saveur désespérée ("quand tu touches le
fonds, tu continues de creuser") fonctionnent
efficacement. Les renversements permanents de
situation sont bien servis par des comédiens qui
ont le talent nécessaire pour - exercice difficile
– faire rire en resservant plusieurs fois le même
texte. On est face à de vrais talents, à tous les
stades de l’œuvre : écriture, mise en scène, jeu,
décor. ■
"Le manège", de Florian Zeller, avec Nicolas Vaude,
Nicolas Briançon, Marine Delterme, Anne Charrier. Au
Petit Montparnasse, 31 rue de la Gaîté, 75014 Paris.
Du mardi au samedi à 21h. Matinées le samedi à
16h30 et le dimanche à 14h30. Tél. : 01.43.22.77.74.
Site : www.theatremontparnasse.com
MULTIMEDIA
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la classe de 6ème. Chaque question donne lieu à une
correction adaptée. Le score obtenu permet de vérifier l'acquisition des notions. L'historique des résultats peut être conservé et des bilans détaillés affichés. En cas d'erreur, l'élève peut "dérouler" à sa
guise, une aide animée étape par étape, afin de
connaître les méthodes de résolution (pratique pour
les parents désireux d'aider leur enfant). Particulièrement appréciable : un exercice recommencé
est proposé avec des situations géométriques ou
valeurs différentes et des instruments virtuels :
compas, équerre, rapporteur..., facilitent la prise en
main facilitée des instruments réels.
■ QRISTAL
CD-Rom PC, éd. Synapse Développement,
Diff. éd. Profil, 99 €.
Ce logiciel permet d’effectuer des recherches en
interrogeant en langage "normal". Sur Internet il
met en œuvre un méta-moteur puis applique des
techniques d'analyse pour extraire les résultats. Il
indexe aussi le contenu de votre disque dur, permettant de rechercher aussi dans vos documents.
Plus remarquable, à l’issue de la recherche, Qristal
propose une réponse simple et précise. Exemple sur
Internet : "Quel âge a Nicolas Sarkozy ?", Réponse :
"49 ans (date de naissance : 28 janvier 1955)". Pour
réaliser ces prouesses le logiciel s'appuie sur la
technologie "Cordial" qui effectue une analyse syntaxique et sémantique des phrases. Il intègre aussi
un système de traitement des langues.
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motiver à tout moment. Chaque séquence débute
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"Notions" est fourni avec le pack DVD. Ces ouvrages
proposent à l’utilisateur d’optimiser sa requête dans
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d’affichage ont aussi été perfectionnés, des dossiers
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galeries égyptiennes du Louvre sont ainsi accessibles à travers une interface très conviviale. Vous
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grâce à une croisière touristique interactive "Voyage
au fil du Nil". Une croisière que vous pouvez
d’ailleurs compléter en visionnant "Voyage sur le
Nil", le DVD vidéo offert avec le coffret.
FRANCECatholique N°2965 25 FÉVRIER 2005
31
LIVRES
SELECTION...
Autour de la
francophonie
par Pierre FRANÇOIS
Certains ouvrages parlent
plus directement du monde
francophone et de la
francophonie que d’autres.
Petit inventaire, très incomplet.
errifiant, le livre de Leila Marouane(1) l’est
d’autant plus qu’il s’agit d’une biographie
à peine déguisée. Le récit est celui du
mariage forcé d’une jeune maghrébine à
la suite d’un flirt. Exit l’espoir d’études ou
l’égalité entre hommes et femmes dans une
Algérie laïque. Sa mère s’est déjà réfugiée dans la
folie pour ne pas voir la nature totalitaire du père.
Quant à elle, son salut ne sera dû qu’à un deus ex
machina en fin d’ouvrage. Même si elle a le mérite
d’inviter les hommes de tous continents à faire un
examen de conscience sur l’histoire de leurs coutumes ancestrales, cette fiction a l’inconvénient
de n’être porteuse d’aucune vie, d’aucun espoir,
contrairement au témoignage de cette femme iranienne emprisonnée et qui n’a jamais su à quoi
elle devait d’en être sortie sauve. (2)
Beaucoup plus léger est "Un petit séjour en
France" (3), de Paul-Marie Coûteaux. Ce fonctionnaire quatre coins de l’hexagone de la France,
selon la formule attribuée à Edgard Faure, il y promène sa truffe chercheuse et quelques-uns de ses
préjugés. Tout cela est exprimé d’une façon certes
parfois précieuse mais si plaisante qu’on va au
bout de cet inventaire de nos us et coutumes supposés avec délectation.
Il eut pour corécipiendaire du prix Charles Oulmont, Dominique Eddé. Celle-ci a publié “Cerf
volant”.(4) Hélas, arrivé au-delà de la quarantième
page, on ne sait toujours pas de quoi elle nous
parle, dans un français certes très pur, à moins
qu’elle n’ait choisi de faire s’entrecroiser deux
récits. Cette lecture est donc à réserver aux habitués des belles dissertations aux plans sinueux.
C’est d’autant plus regrettable qu’il s’agit d’un
livre traitant du monde francophone hors de nos
frontières géographiques.
Par contre, il est un livre touchant dont les
chapitres sur l’école parleront même à un enfant
de moins de dix ans (vérification faite) : "Ma
France" (5), de Georges Memmi. Ce dernier, juif
T
32 FRANCECatholique N°2965 25 FÉVRIER 2005
"Ma France",
à méditer sur
ce que nous
croyons être
notre identité
tunisien “rapatrié” en
France à l’indépendance,
y raconte sa
lente accession vers notre
nationalité. On
y sent un amour irraisonné pour notre
patrie, souvent
incompris, parfois trahi. Mais
il y a une grande
bonté au bout de
cette plume, qui
nous introduit dans les affres d’une démarche encore moins simple psychologiquement qu’administrativement. Il y a là matière à méditer sur ce que
nous croyons être notre identité.
Ce petit tour de la planète francophone, déjà
incomplet, le serait encore plus si on ne signalait
pas le dernier exemplaire de la revue "Panoramiques". (6) "L’avenir s’écrit aussi en français" est
le titre de cette compilation d’articles contradictoires durant plus de deux cents pages. C’est clair,
roboratif et instructif. On y apprend par exemple
la différence entre l’anglais et le "globish", pidgin
limité à 1500 mots et compris par 80 % de la planète, mais pas forcément par les anglo-américains
eux-mêmes. Et on y trouve quelques conseils pour
mener une thérapeutique de l’anglomanie, à côté
d’articles parfaitement lucides quant à la réduction du champ d’influence de notre langue. ■
(1) "La jeune fille et la mère", de Leila Marouane, au Seuil
(2) "Evine, mémoires d’une iranienne en prison",
par Parvaneh Alizadeh aux éditions Khavaran.
(3) "Un petit séjour en France", de Paul-Marie
Coûteaux, chez Bartillat
(4) "Cerf volant", de Dominique Eddé, chez
L’Arpenteur (Gallimard)
(5) "Ma France", de Georges Memmi, chez Safed-Werndorfer
(6) "Panoramiques,une revue qui ne pense pas
nécessairement comme tout le monde", n° 69.
Aux éditions Corlet, Z.I. De Vire, BP 86, 14 110
Condé sur Noireau, Tél. : 02.31.59.53.81.
MUSIQUE
ORGUE ET CHOEUR
Le
par Pierre AGUT
De profundis
de Vincent
Vincent Paulet est considéré
comme un jeune compositeur
“très français”, “ravélien”,
mais son inspiration religieuse
est une autre marque de
sa personnalité.
our beaucoup de mélomanes, la musique
dite contemporaine reste l’apanage d’un
petit nombre d’élus, seuls capables d’écouter sans frémir des styles qui laissent
plus d’un profane désemparé. Mais nous
sommes parvenus à une époque où beaucoup de
compositeurs renoncent aux recherches fondamentales en langage musical (l’avant-gardisme),
afin de renouer contact avec le public par le biais
d’œuvres plus directement compréhensibles (la
post-modernité).
Parmi ces compositeurs, Vincent Paulet, né en
1962, se distingue par une inspiration d’ordre
mystique. Après avoir suivi des études d’écriture
musicale au Conservatoire de Paris parallèlement
à une solide formation d’organiste – notamment
auprès de Gaston Litaize – il se consacre depuis
1994 principalement à la composition.
Ce premier disque monographique permet de
suivre le cheminement du compositeur dans le
domaine de la musique sacrée. Ses pièces d’orgue
ne sont pas exemptes de références au passé : le
Verset sur "Ave maris stella" ainsi que le Salve Regina commentent les pièces grégoriennes du
même nom, suivant ainsi un usage plusieurs fois
séculaire. Il rend hommage au maître de l’orgue
français du XVIIe siècle, Nicolas de Grigny, dans
une “Élégie pour orgue”, qui allie une registration
et une atmosphère de type baroque (le cromorne
en taille à deux voix) à une harmonie et un appareil rythmique plutôt contemporains. Avec “Laus”,
Vincent Paulet aborde le monde des grandes pages
pour orgue, en combinant force de l’expression et
art de la construction en un tout cohérent dont
l’écoute se révèle aisée.
Mais c’est dans le domaine vocal que se révèle
tout le talent de Vincent Paulet. Au cours de son
séjour en Espagne en tant que pensionnaire à la
Casa Velázquez, le compositeur découvre un recueil de poésie mystique, le Cancionero espiritual
D.R.
P
Ancrée dans
l’époque
présente...
une religiosité
introvertie et
méditative
Paulet
dit " de Valladolid " (1549). Il en extrait un poème
dont les trois premiers vers lui inspirent le titre
définitif de sa pièce : Sospiros. Cette œuvre, destinée à un ténor soliste et un
ensemble vocal accompagnés
de quatre instruments à archet, traite d’une manière
quasiment litanique le douloureux thème de l’homme abandonné par Dieu. Ce même
questionnement nourrit le De
profundis, cette fois-ci écrit
pour voix seules. La musique y
chemine de l’ombre du début à
lumière de l’alléluia final, citant au passage des bribes de
plain-chant.
Nourrie de références au
passé, ancrée dans l’époque
présente, la musique de Vincent Paulet témoigne d’une
religiosité introvertie et méditative. L’expression qui s’en
dégage est retenue, voire pudique, mais elle reste toujours
sincère.
Ce disque, outre le fait de présenter sous différents éclairages l’œuvre d’un compositeur d’aujourd’hui, présente l’avantage de rassembler plusieurs artistes de talent. Véronique Le Guen met à
la disposition des pièces d’orgue toute la clarté et
la précision de son jeu. Le chœur de chambre Les
Éléments, dirigé par Joël Suhubiette, interprète les
deux œuvres vocales avec autant de maîtrise que
de noblesse : que l’on ne s’étonne pas qu’il soit
considéré comme l’un des meilleurs ensembles
français. Merci aussi à Hervé Lamy (ténor), Philippe Couvert (violon), Louis Merlet (alto), Dominique Dujardin (Violoncelle), et Jean Ané (contrebasse) d’avoir prêté main forte au chœur pour la
réalisation de Sospiros. Au total, une production
ambitieuse et soignée, d’un haut niveau d’exigence, qui défend avec énergie certaines pages du
répertoire d’aujourd’hui. ■
V. Paulet : “De profundis, œuvres sacrées”.
Chœur de chambre les Eléments, dir. Joël
Suhubiette. Véronique Le Guen, orgue. Prise de
son : Roger Lenoir. 1 CD (034) Hortus.
Enregistré en juillet 2004. Ce disque a obtenu
un “Choc” du “Monde de la Musique”
FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
33
© KYUSHU CERAMIC MUSEUM.
EXPOSITIONS
MAISON DU JAPON
Imari ou la
Plat à trépied à décor
de hérons en bleu de
cobalt sous couverte,
années 1690-1730.
par Ariane GRENON
porcelaine japonaise
Les porcelaines japonaises,
présentées ces jours à Paris,
ont gardé toute la force
d’attraction qui fut la leur sur
les Cours princières d’Europe au
XVIIe et XVIIIe siècle.
Les acquéreurs
a porcelaine dure est née en Chine au VI
occidentaux
siècle, s’est développée ensuite en Corée et
de là, presque un millénaire après, au Japon
sont friands
où un puissant guerrier amena à la fin du
XV siècle, des potiers coréens qui en maîdes scènes
trisaient les techniques. En 1610 on découvrit un
gisement de kaolin dans la région d’Arita où furent
de la vie
réalisées les premières porcelaines japonaises.
Ces porcelaines sont fortement inspirées des
du Japon
motifs peints en bleu de cobalt des porcelaines
e
34 FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
Plat à décor polychrome
de cerisier sur couverte,
années 1700-1720.
© KYUSHU CERAMIC MUSEUM.
chinoises, tel ce récipient à eau froide, destiné à la
toute nouvelle cérémonie du thé, qui signe les
débuts de la porcelaine Hizen avec des bleus
vigoureux. Très vite, les procédés de décor se multiplient. La pulvérisation d’un émail sur un motif
masqué crée l'illusion de la profondeur. Tel ce
lapin blanc endormi, enroulé sur lui même
qui épouse la forme circulaire du plat.
Les styles sont figuratifs, animaliers,
végétaux ou paysagers. Un plat au
décor de lune porte un croissant qui
limite un cercle blanc parfait, où flottent
quelques herbes. Ou encore un plat octogonal à décor "en toile d’araignée" : une
composition presque abstraite ! Les motifs polychromes sur couverte, qui apparaissent au milieu
du XVIIe siècle, recouvrent toute l'étendue d'une
pièce. A cette époque, les exportations chinoises
s'amenuisent en raison des guerres civiles sur le
continent. C’est alors que les porcelaines de Hizen
commencèrent à être fabriquées pour les pays
d’Europe. Des innovations remarquables ont été
dues aux potiers chinois expatriés, qui pratiquaient ce décor polychrome. Les poteries rutilent
de couleurs éclatantes qui deviendront vers 1670,
le style Kakiemon. Les porcelaines les plus exceptionnelles de la région d’Imari sont réservées aux
puissants shoguns de la période Edo. Ces pièces,
de petites dimensions généralement, affichent des
compositions stylisées, asymétriques et décentrées
© KYUSHU CERAMIC MUSEUM.
L
e
Plat octogonal à décor de toile
d’araignée en bleu de cobalt
sous couverte, 1673-1681.
le plus souvent. Le Kakiemon fait usage de couleurs plus nombreuses pour une figuration qui
tend vers le réalisme. Les plats sont polylobés, festonnés ou à facettes, ornés de scènes de la nature.
Sur un plat "en forme de princesse" le kimono
d’une jeune femme déploie une géométrie fantaisiste. Une caractéristique des potiches kakiemon
est la forme à plusieurs faces à fond plat, avec des
fleurs et des animaux stylisés mais pleins de vie.
Le style "Kinrande" remplace le kakémon vers
1690, avec ses "brocards d’or" qui exaltent les
fameux émaux à cinq couleurs ; les motifs floraux
dominent avec l’apparition, au début du XVIIIe siècle des scènes de la vie du Japon dont les acquéreurs occidentaux sont friands. Dans les années
1700-1720, les contours des fleurs sur les
"Nabeshima colorés" sont dessinés d’un bleu léger
sous la couverte, qui s’accorde aux tons frais des
camélias, rhododendrons et azalées. Un cerisier en
fleur courbe son tronc de façon irréaliste pour
occuper toute l'arête d’un plat rond. Sur un plat à
trépied en bleu de cobalt trois hérons à peine suggérés, se dessinent sur un ciel pâle et parfaitement
uni, d'une grande virtuosité technique. C'est un
apogée de la porcelaine japonaise qui répond à
l'accroissement du commerce privé avec l’Europe,
développé jusqu’à l’aube du XVIIIe siècle ; la taille
des vases et des potiches augmente parallèlement
aux surcharges du décor. La vaisselle pour les
cours royales françaises et étrangères, exotique et
parfaite, répond aux multiples catégories des usages européens, services de table, à café, thé ou
chocolat, plats à barbe, potiches avec couvercles à
figurines, vases, aiguières, carafes…
Enfin, pied de nez de l’Histoire, l’exposition s’achève avec les copies européennes des porcelaines
d’Imari. C’est en Allemagne, à Meissen précisément,
que l'on parvient en 1709, à percer le secret de fabrication de la porcelaine. Toute l’Europe va s'emparer de ces techniques et les porcelaines notamment Kakiemon y seront parfaitement imitées.
Les noms de Delft, Sèvres, La Haye, Chelsea…
signifient ici copies. Elles furent même exportées
plus tard, et en grandes quantités, vers le continent… où la porcelaine était née. ■
"Imari, porcelaines des shôguns et des souverains
d’Europe de 1610 à 1760". Jusqu’au 2 avril 2005, à
la Maison de la Culture du Japon à Paris, 101 bis quai
Branly, 75015 Paris. Tél. 01.44.37.95.01. Site :
www.mxip.asso.fr
CINEMA
Chok Dee
JE PRÉFÈRE QU’ON RESTE AMIS
C’est un petit délinquant récidiviste comme il y en
a beaucoup dans les banlieues. Cette fois-là, Ryan
se retrouve en prison, où il partage la cellule de
Jean, un ancien champion de boxe thaïe. Très vite,
celui-ci comprend que le jeune homme possède
quelque chose de spécial et il décide de lui
enseigner son art. Mais si Ryan retrouve son
milieu, à sa sortie de prison, il risque de replonger.
Jean lui conseille donc de partir dans une école
thaïlandaise.
C’est l’histoire authentique de Dida Diafat,
interprète du rôle de Ryan, que nous raconte
Xavier Durringer dans ce film de commande.
Certes, l’histoire n’est pas très originale (elle fait
un peu penser à «Rocky»), mais la mise en scène
inspirée de Xavier Durringer la transcende. Il reste
que le thème du rachat par le sport et le
dépassement de soi est des plus positifs, avec une
touche de spiritualité orientale bienvenue.
Une belle histoire d’Amitié
M.-L. R.
Film d’action français (2004)
de Xavier Durringer, avec Dida
Diafat (Ryan), Bernard
Giraudeau (Jean), Florence
Vanida Faivre (Kim), Lakshan
(Coffee), Sombati Medhannee
(Wiwat), Rit Luecha, JeanPierre Léonardini (1h45).
Sortie le 16 février 2005.
Final cut
Alan est le monteur-mémoire le plus compétent,
tout le monde s’arrachant ses services. Son travail
consiste, après la mort d’un individu, à récupérer
la puce insérée dans son cerveau, à lire toutes les
images qu’elle contient et à faire un montage pour
la famille du défunt. Cette puce, en effet,
enregistre tout ce que celui-ci a vu pendant toute
sa vie. Autant dire que le travail d’Alan consiste à
maquiller la réalité pour présenter une image
positive du défunt.
Pour son premier film, le jeune Omar Naïm a choisi
un sujet très original. Malheureusement, malgré
d’évidentes qualités artistiques, il peine à dépasser
le stade de la science-fiction pour développer
l’aspect moral de l’affaire. Mais le thriller est
efficace, bien mené et parfois angoissant à
souhait.
M.-L. R.
Science-fiction américaine
(2004) de Omar Naïm, avec
Robin Williams (Alan
Hackman), Mira Sorvino
(Delila), Jim Caviezel
(Fletcher), Mimi Zuzyk,
Thom Bishops (1h35).
Sortie le 23 février 2005.
par Marie-Christine D’ANDRÉ
Un premier film de deux jeunes
cinéastes qui révèle un vrai
talent d’observation et un sens
inné de la comédie.
éussir un premier film n’est pas
chose aisée, aussi Eric Toledano et
Olivier Nakache, forts de leur amitié (ils ont déjà réalisé ensemble trois
courts métrages remarqués), ont-ils écrit
et réalisé leur premier long métrage à
quatre mains.
Dans les réceptions de mariage,
Claude est toujours celui qui ne danse
pas et reste tout seul dans son coin.
Serge, lui, est plutôt du genre boute-entrain, ne ratant jamais une danse avec
une jolie femme. Lorsqu’ils se rencontrent au mariage du meilleur ami de
Claude, on ne peut pas dire que le courant passe vraiment entre les deux hommes, ayant tous deux des personnalités
très différentes. Pourtant, malgré leur
R
différence d’âges, ils deviennent, peu à
peu, les meilleurs amis du monde. Car ils
ont une chose en commun : une solitude
mal vécue qui les pousse à rechercher la
femme de leur vie.
Malgré quelques maladresses (surtout au début) dans la réalisation, cette
comédie de mœurs est une très agréable
surprise. Deux comédiens sensationnels
(Jean-Paul Rouve éclipserait presque
Gérard Depardieu, au mieux de sa
forme) donnent corps à des personnages
attachants, même dans leurs défauts
(Ah ! l’égoïsme de Serge !). L’analyse
psychologique est d’une grande justesse,
et, malgré le contexte de licence de
mœurs, la comédie, qui est fort drôle,
sait éviter toute vulgarité et toute
méchanceté vis-à-vis de ses person-
(
Une histoire d’amitié
masculine aussi drôle
qu’émouvante et
dénuée de vulgarité
nages. On rit de bon cœur et sans arrière
pensée. On attend avec impatience le
second film de ces deux surdoués. ■
Je préfère qu’on reste amis. Comédie de mœurs française (2004) de Eric Toledano et Olivier Nakache, avec JeanPaul Rouve (Claude), Gérard Depardieu (Serge), Annie
Girardot (Mme Mendelbaum), Lionel Abelanski (Daniel),
Isabelle Renauld (Sophie), Yves Jacques, Elisabeth Vitali
(1h40). Sortie le 23 février 2005.
Le fil de la vie
Se croyant responsable de la guerre déclenchée contre les Zérith,
l’empereur d’Hébalon met fin à ses jours. Mais son frère, un homme
dévoré d’ambition, décide de faire croire à l’assassinat de l’empereur
par des Zérith. Le prince Hal Tara, fils de l’empereur, part donc venger
son père, laissant le royaume entre les mains de son oncle.
Ce film d’animation est des plus originaux. Loin de masquer les fils animant les marionnettes, les auteurs
en ont fait un élément majeur de l’histoire : pour tuer un de ses semblables, il suffit de couper le fil qui le
rattache au mouvement, donc à la vie. Il a fallu quatre ans, 115 marionnettes et 22 des plus grands
marionnettistes qui soient pour réaliser ce très joli film, qui parle de guerre, de violence, d’amour et de
pouvoir. Ce bel hommage à la paix entre les peuples ravira petits et grands.
Marie-Lorraine ROUSSEL
Film d’animation danois (2004) de Anders Ronnow Klarlund. Scénario: de Naja Marie Aidtet Anders Ronnow Klarlund ,marionnettiste en chef : Bernd Ogodnik.
avec les voix de Valérie Siclay Zita), Adeline Chepail (Jhinna), Cédric Dumont (Hal), Feodor Atkine (1h30). Sortie le 16 février 2005.
FRANCECatholique N°2965 25 FÉVRIER 2005
35
TELEVISION
Lundi 28 février
Open range
DR
Adolescents
Mercredi 2, sur Canal + à 20h55
Quelque part dans l’Ouest, quatre cow-boys
conduisent du bétail. Le chef, Boss Spearman, est
un homme qui connaît son métier. Il est secondé
par Charley, plus jeune que lui, toujours tourmenté
par le souvenir de la guerre. À côté, Mose, cuisinier
expérimenté, et Button, un adolescent turbulent.
Les quatre hommes sont liés par un code d’honneur
et de justice et ne cherchent pas la bagarre. Mais
cela devient difficile, quand ils arrivent à
Harmonville, tombé sous l’influence de Baxter.
ឭឭឭ Treize ans après les sept Oscars de «Danse avec les loups», Kevin Costner retourne au
western, sur un scénario de Craig Storper tiré du roman de Lauran Paine. Il serait difficile de
trouver un récit plus fidèle aux règles du genre. On retrouve ainsi les éléments les plus classiques : des cow-boys tireurs d’élite, une ville sous la coupe d’un tyran, un shérif corrompu,
des villageois peureux, enfin une histoire d’amour, rude et délicate à la fois. Tout cela se termine par un affrontement libérateur d’une extraordinaire virtuosité. La fidélité au genre
n’empêche pas de donner aux personnages, même à l’intérieur des conventions, un grand
relief humain. Les acteurs sont tous excellents, même si Robert Duvall domine l’ensemble de
son autorité naturelle. Une grande réussite, en somme, qui revisite le western pour le mettre
à la portée des nouvelles générations.
ឭឭឰ Ce monde ne peut se passer de la violence. Ici, de nombreuses fusillades, mais rien
d’excessif. Bien entendu, il s’agit d’un combat pour la justice et la liberté, mené par des individus d’un courage hors pair..
Le triporteur de Belleville
Lundi 28 et mardi 1er, sur France 2 à 20h55
DR
Alors que la défaite de juin 40 a jeté les Français sur les
routes de l’exode, Victor Leïzer, un jeune juif de Belleville,
fait la connaissance de Bernard Mirmande, un soldat
comme lui, mais issu des Basses-Pyrénées. Très vite, les
circonstances dramatiques font qu’ils deviennent amis.
ឭឭ «En plus d’être infirmier, couillon et optimiste, il est
juif !», dit Bernard de son ami Victor. Le ton est donné, c’est
une jolie histoire d’amitié et d’amour, sur fond de débâcle,
qui nous est racontée dans cette adaptation d’un roman de Daniel Goldenberg. On suit sans
déplaisir les démêlés du héros, même si la reconstitution de l’époque est un peu empesée et l’ensemble bien long. L’interprétation ne manque pas de saveur, mais les différents accents (allemand, du Sud-Ouest, etc.) ne sont pas toujours très naturels.
ឭ Il y a beaucoup de gentillesse (sans doute un peu trop !) dans cette œuvre, ce qui donne lieu
à quelques scènes très émouvantes. Pour la forme, signalons une confession avec un faux prêtre.
France 2 - Gilles Scarella
Adolescents
Joséphine, ange gardien «Trouvez-moi le prince charmant»
GA. Téléfilm avec Mimie Mathy,
Isabelle Renauld. ឭឭឰ Sympathique et gentillet, mais inégal.
TF1, à 20h55.
Le triporteur de Belleville J.
Téléfilm de S. Kurc, d’après le
roman de Daniel Goldenberg,
avec Lorànt Deutsch, Romane
Bohringer, Mathias Mlekuz
(1h42). (Voir notre analyse)
France 2, à 20h55.
Hôtel-Dieu (3 et 4/4) J. Documentaire de Cédric de Bragança.
ឭឭឭ Une seconde partie
toute aussi bouleversante que la
première.
France 3, à 20h55.
La maladie de Sachs A. Comédie dramatique (1999) de
Michel Deville, avec Albert Dupontel (1h44). ឭឭឭឰ Original, brillant, complexe et bouleversant. Mais ce «bon» médecin pratique des avortements
sans états d’âme, ce qui implique des images pénibles.
Arte, à 20h40.
5 jours pour survivre. Téléfilm avec Timothy Hutton, Randy Quaid (3h02).
M6, à 20h50.
Dark blue A. Policier (2003) de
Ron Shelton, avec Kurt Russell,
(1h54). ឭឭឰ Un excellent
policier, mais des violences et
des images sensuelles.
Canal +, à 20h55.
LUNDI 28 FÉVRIER
20.50 Visages de Marie
Présenté par Richard Boutry
Mère du Christ et Mère des
Hommes, elle nous a donné son Fils. Marie inspire de
nombreuses œuvres artistiques : la Pietà, la Mater
Dolorosa, La Vierge à l’Enfant…
MARDI 1 MARS
20.50 Les Blouses Roses, par Valérie Tibet
En France, les 2500 bénévoles des Blouses Roses animent
des activités ludiques, créatives ou artistiques pour distraire et réconforter les enfants, les adultes hospitalisés.
MERCREDI 2 MARS
20.50 Coaching : développer sa personnalité,
par Richard Boutry
Comment bien affronter les crises, gérer une mutation
professionnelle, s’épanouir en famille ? Comment découvrir les points forts de sa personnalité ? Mieux se connaître pour mieux communiquer et devenir acteur de sa
propre réalité : coachs et coachés font le point.
ER
36 FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
JEUDI 3 MARS
20.50 Le Monde d’Angelo, de Pascal Kané
Mêlé à un cambriolage, Pierre Baldi est jeté en prison.
Angelo, son fils de 9 ans, réinvente l’histoire et y mêle des
espions et des extra-terrestres. Avec N. Tavernier...
VENDREDI 4 MARS
20.50 Turquie, terre de tolérance ?, de Damien Muratel
A l’heure où Bruxelles fait de la résolution du problème
des minorités, l’une des conditions de l’adhésion de la Turquie à l’Europe, découvrons les différentes minorités religieuses d’Istanbul au fin fond de l’Anatolie.
SAMEDI 5 MARS
18.30 Cérémonie d’installation du nouvel archevêque
de Paris, Mgr André Vingt-Trois, en direct de la cathédrale Notre Dame de Paris
20.50 Jean-Sébastien Bach : "Messe en si"
DIMANCHE 6 MARS
20.50 En quête du bonheur, de Christian Auboyneau
Qu’est-ce que le bonheur ? Comment et où le trouver ? Dans
un congrès chrétien, dans les réflexions d’un psychiatre ?
Trois huit GA. Drame (2001) de
Philippe Le Guay, avec Gérald
Laroche (1h33). ឭឭឭ Un duel
fascinant, qui a pour cadre l’entreprise, et des comédiens magnifiques.
France 3, à 23h35.
Paradis express GA. Comédie (1997) de Thomas Jahn,
avec Till Schweiger (1h25).
ឭឭ Une histoire simple et
riche en émotions.
M6, à 00h15.
Mardi 1er mars
Qui veut gagner des milllions ? «Spéciale associations».
TELEVISION
Divertissement.
TF1, à 20h55.
Le triporteur de Belleville J.
Téléfilm avec Lorànt Deutsch,
Romane Bohringer (1h41). (Voir
notre analyse)
France 2, à 20h55.
mais bien triste.
Arte, à 22h35.
«Unies dans le Résistance» GA.
Un documentaire fort
peu objectif sur le rôle des communistes dans la Résistance. Un
bel exemple de la fascination
que le communisme continue
d’exercer sur les intellectuels et
les médias occidentaux.
Arte, à 20h40.
avec Victor Lanoux, Pierre
Mondy (1h29). Un film
amusant, mais assez amoral.
France 3, à 23h25.
l’absurde et humour souriant
pour cette comédie originale,
mais inaboutie.
Canal +, à 20h55.
Retour en force GA. Comédie
Les mercredis de l’histoire (1979) de Jean-Marie Poiré,
Kalidor, la légende du talisman GA. Aventures (1984) de
Richard Fleisher, avec Arnold
Schwazenegger, Brigitte Nielsen
(1h24). Très bien fait,
mais le climat de sorcellerie
appelle des réserves.
France 3, à 20h55.
Soirée thématique «Zarqaoui
et les stratégies de la terreur»
Zarqaoui «La question terroriste» GA. Intéressant,
mais pas toujours très objectif
et illustré d’images de violences.
Débat.
Arte, à partir de 20h45.
Affaires de famille «J’ai grandi sans mes parents». Magazine.
M6, à 20h50.
Ma vie sans moi GA. Drame
(2003) de Isabel Coixet, avec
Sarah Polley, Amanda Plummer
(1h42). Une œuvre pleine de délicatesse, mais avec
quelques fausses notes.
Canal +, à 20h55.
Le seul témoin GA. Policier
(1989) de Peter Hyams, avec
Gene Hackman, Anne Archer
(1h34). Un policier classique, mais très bien ficelé, avec
un excellent suspense.
France 2, à 22h50.
Dimanche 6 mars
Les rivières pourpres A. Policier (2000) de Mathieu Kassovitz, avec Jean Reno, Vincent
Cassel (1h42). Un excellent et angoissant suspense,
mais des scènes très pénibles.
TF1, à 20h55.
Eyes wide shut A/Ø. Drame
(1999) de Stanley Kubrick, avec
Tom Cruise, Nicole Kidman
(2h33). Un film
somptueux et très brillant, puissante réflexion sur l’amour et la
fidélité. Mais l’atmosphère trouble du film et les images érotiques (sans parler de la scène
d’orgie) appellent de rigoureuses réserves.
France 2, à 20h55.
Vendredi 4 mars
Bachelor, le gentleman célibataire. Divertissement.
M6, à 20h50.
Open range J. Western (2004)
de et avec Kevin Costner, et
avec Robert Duvall, Annette Bening, Michael Gambon (2h13).
(Voir notre analyse)
Canal +, à 20h55.
Ça se discute «Comment accepter le passé de son conjoint ?».
France 2, à 22h45.
TF1 - C. Chevalin
Jeudi 3 mars
Les Restos du cœur 2005 «Le
concert : Le train des Enfoirés».
Divertissement.
TF1, à 20h55.
La crim’ «Enquête d’amour»
GA. Téléfilm avec Jean-François
Garreaud (0h51). Un épisode très bien ficelé.
France 2, à 20h55.
Thalassa «En direct de SaintTropez».
France 3, à 20h55.
Dangereuses rencontres A.
Téléfilm avec Nina Hoss (1h28).
Bien filmé, mais peu palpitant et avec un flash sensuel.
Arte, à 20h40.
NCIS «Enquêtes spéciales».
Série.
La musicale. Divertissement.
Canal +, à 20h55.
On ne peut pas plaire à tout
le monde. Magazine.
France 3, à 20h55.
Soirée thématique «Délices de
Chine»
Samedi 5 mars
Salé, sucré J. Comédie drama-
Divertissement.
France 2, à 20h55.
André Pelle - CNRS
Blandine l’insoumise «Les
quatre saisons de Cindy». Téléfilm avec Ann Gisel Glass, Fanny
Florido.
France 3, à 20h55.
L’aventure humaine «La tombe du prince scythe» J. Magnifique.
Arte, à 20h45.
La trilogie du samedi. Séries.
M6, à 20h50.
RRRrrrr !!! J. Comédie (2004)
de et avec Alain Chabat, et avec
Maurice Barthélemy, Marina
Foïs (1h35). Sens de
Repères
TF1 - Yagan Productions
nard Tapie, Jean-Paul Comart.
Un policier classique,
mais distrayant, malgré des facilités et des invraisemblances.
TF1, à 20h55.
Envoyé spécial : «Les cosmétiques», «Un papa venu de France». Magazine.
France 2, à 20h55.
Speed J. Aventures (1994) de
Jan De Bont, avec Keanu Reeves,
Dennis Hopper (1h51). Bien ficelé et teinté d’humour.
France 3, à 20h55.
Pendez-les haut et court A.
Western en VO (1967) de Ted
Post, avec Clint Eastwood, Ed
Begley, Inger Stevens (1h54).
Un western très quelconque et des images pénibles.
Arte, à 20h40.
Nouvelle star «Les auditions
au théâtre Comédia, à Paris».
Divertissement.
M6, à 20h50.
The shield. Série.
Canal +, à 20h55.
La vie en face «Les femmes de
Kaboul» GA. Intéressant,
DR
1ère Compagnie. Divertissement.
Commissaire Valence «Le TF1, à 20h55.
môme» GA. Téléfilm avec Ber- Les Victoires de la musique.
Mercredi 2 mars
Ushuaïa nature «Le repaire de
la Licorne (Arctique)» T. Magazine présenté par Nicolas Hulot,
avec Laurent Ballesta et Rémy
Marion. C’est superbe,
comme toujours, tout en étant
très pédagogique.
TF1, à 20h55.
L’instit «La passion selon Paulo»
J. Téléfilm Gérard Klein, Elisa
Servier, Anthony Dupray (1h37).
Sympathique et émouvant, mais avec des longueurs.
France 2, à 20h55.
Des racines et des ailes :
«Des Vikings aux Normands», «A
la conquête de l’Angleterre»,
«Rois de Sicile». Magazine.
France 3, à 20h55.
T : Tout public
J : Adolescents
GA: Grands Adolescents
A : Adultes
tique (1994) de Ang Lee, avec
Sihung Lung (2h06). Un
sujet original traité avec humour. Les plats préparés font
venir l’eau à la bouche.
Chop suey, non merci !. Documentaire.
Chinatown à San Francisco.
Documentaire.
Arte, à partir de 20h45.
Capital «Les Chinois vont-ils devenir nos patrons ?». Magazine.
M6, à 20h50.
Football «Saint-Etienne/Marseille».
Canal +, à 21h00.
Snake eyes GA. Policier (1998)
de Brian de Palma, avec Nicolas
Cage, Gary Sinise (1h35). Une histoire classique, magistralement mise en images. Des
violences.
TF1, à 22h50.
ø
: Œuvre (ou scène) nocive
: Élément positif
: Élément négatif
FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
37
BLOC-NOTES
Paris
✔ A l'église Saint-Léon, place du
cardinal Amette, 75015 Paris, le
17 mars (à partir de 20h30), l’association Veritatis Splendor organise un "concert-contemplation"
sur "Les sept dernières paroles du
Christ en Croix" de Haydn, ponctué de méditations récitées par
Damien Ricour (auteur et interprète). La soirée se prolongera
par un temps d'adoration et de
réconciliation. Rens. auprès de
Ronan, ✆ 06.62.01.75.05. Site :
veritatissplendor.fr Courriel : [email protected] Cet événement s'inscrit dans la préparation
du colloque national des 7 et 8
mai 2005, qui aura pour thème
"La blessure de l'amour".
✔ Les Conférences de Carême en
la Cathédrale de Paris constituent
un grand rendez-vous de
réflexion sur l’actualité de la foi
chrétienne. Le 27 février (16h3017h15) suivie des vêpres (17h30)
: "Interpréter et transmettre, une
tâche culturelle ?" Est-ce possible
de transmettre les textes religieux
dans la culture universitaire
contemporaine ? Transmettre la
connaissance biblique est-ce vital
pour la foi ?, avec le père
Antoine Guggenheim, (théologien
[Faculté de Théologie Notre Dame de
l’Ecole Cathédrale]) , et Mme
Marguerite Harl, (professeur [Paris
IV]).
✔ Les cercles littéraires du Roseau d'or proposent une conférence sur "José Cabanis" (romancier catholique) par Alain Lanavère
(professeur de littérature française à la
Sorbonne (Paris IV) et à l’Institut
catholique de Paris) le 17 mars
(20h-21h) au patronage NotreDame de la Salette, salle St-JeanBosco, 29 bis rue de Dantzig,
75015 Paris. (Entrée libre). Rens.
auprès d'Emmanuel ✆ 01.46.80.
69.28. Courriel : [email protected]
Site : http://roseaudor.free.fr/
✔ A l'espace Georges Bernanos,
Association "Les Amis de Saint
Louis d'Antin", 4, rue du Havre,
75009 Paris, ✆ 01.45.26.65.34, un
débat est prévu le 8 mars (19h45)
autour du livre de Dan Brown,
avec le père Philippe de Kergorlay
et Frédéric Lenoir, auteur de
"Code Da Vinci : l'enquête".
✔ Le 13 mars (9h30-17h) un
congrès national "Pax Christi", à
l'Institut catholique de Paris, 21,
rue d'Assas, 75006 Paris, autour
du thème "L'Europe interpellée
par l'Afrique, le Proche-Orient,
les Etats-Unis", avec Pascal Lamy
(ancien Commissaire Européen, président du groupe d'études et de recherche Notre Europe) Mgr Sanon
(Archevêque au Burkina Faso), Joseph
Maila (recteur de l'Institut Catholique)... Insc. : Secrétariat de Pax
Christi, 5, rue Morère, 75014
Paris, ✆ 01.44.49.06.36, courriel:
[email protected]
Bas-Rhin
✔ Les Petites Sœurs Franciscaines, 1, rue du Couvent, 67440
Thal-Marmoutier, ✆ 03.88.03.
12.03, fax 03.88.03.12.08, organisent une retraite charismatique,
du 6 (18h) au 12 mars (14h)
"Vous tous qui ployez sous le fardeau, venez à moi, je vous soulagerai", animée par le père JeanFrançois Bizot, o.p.
soutenez
✔ Au Foyer de Charité, 51 rue
Principale, 67530 Ottrott, ✆ 03.
88.48.14.00, fax 03.88.48.11.95,
un week-end du 4 au 6 mars, en
vue d'évangéliser tout son être,
est proposé, sur le thème "Mon
oui à la vie", avec Françoise Froidevaux, Marie-Paule Delachaux
et le père R. Wolfram.
Calvados
✔ La Communauté des Béatitudes, Le château, 14100 Hermival-les-Vaux, ✆ 02.31.32.00.44,
fax 02.31.32.44.03, prévoit une
récollection du 19 (9h) au 20
mars (17h), sur le thème "A la
suite de Ste Thérèse", animée par
la Communauté des Béatitudes.
Cher
✔ Au Monastère de l'Annonciade, 115, route de Vouzeron,
18230 St Doulchard, ✆ 02.48.
65.57.65, une retraite est organisée sur le thème "Marie et
l'Eucharistie", animée par le père
Pascal, frère de Saint Jean, du 11
(18h30) au 13 mars (17h).
Côte-d'Or
✔ Un colloque "Loi de Séparation et société française", du 20
au 22 mai, sera organisé par
l’I.F.C. (Institut de Formation des
Chrétiens), le C.U.C.D.B. (Centre
Universitaire catholique de Bourgogne), et L’Eglise Réformée de
Dijon. La loi de séparation des
Eglises et de l’Etat a dessiné un
espace dans lequel ont vécu et
vivent "les différentes familles de
pensée". Avec notamment, le 20
mai (19h-20h) conférence d’ouverture d’Emile Poulat (directeur
d’études à l’EHSS) "Laïcité, Eglise et
République" ; le 21 mai (9h-
votre hebdo
chèque à l’ordre de FRANCE CATHOLIQUE
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92350 Le Plessis-Robinson
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honoraire de l’Université de Bourgogne) "Emile Combes et le pro-
blème de la séparation de l’Eglise
et de l’Etat"... Rens. : Hélène
Thirard, 6 rue abbé Cochet,
21160 Couchey. ✆ 03.80.52.22.
81. Secrétariat du colloque, IFC,
9 bis bd Voltaire, 21000 Dijon,
✆ 03.80.63.14.50. Courriel :
[email protected]
Essonne
✔ A la basilique Notre-Dame de
Bonne-Garde, 91310 Longpontsur-Orge, une conférence est prévue le 6 mars (17h) "Maurice
Zundel et Le Poème de la Sainte
Liturgie", par le père Patrice Sonnier (M.Id.), suivie d'une messe
(18h) animée par la Scola de la
Basilique. Rens. Missionnaires
Identès, ✆ 01.69.01.02.24.
✔ Jusqu'au 13 mars, à l'hôtel
Anne de Pisseleu, place de l'Hôtel de Ville et des Droits de
l'homme, 91150 Etampes, une
"Collection passions" (9e édition)
est prévue. Des souvenirs liés à la
première communion, des panthères de toutes les matières et
origines, des objets en papier
mâché du XIXe et du début du
XXe siècle, une présentation de
coquetiers en poterie... Tous les
jours (10h-12h et 14h-18h).
Gironde
✔ Une retraite de Carême, ouverte à tous, organisée par les
groupes salésiens de Bordeaux et
Libourne, les 5 et 6 mars, au centre Beaulieu, 145, rue de Saint
Genès, 33000 Bordeaux, aura
pour thème "Les Béatitudes", par
le père Jean-Marc Nicolas, du
diocèse de Périgueux. Insc. Célia
Albert ✆ 05.56.84.17.80 ou Suzy
Dufour ✆ 05.57.25.08.59.
✔ Un stage de sensibilisation à
l'écoute avec le C.L.E.R. Amour et
Famille (organisme chrétien de
réflexion et de formation) les 9 et 10
avril, au centre Peyriguère, 30
chemin des orphelins, 33140
Villenave-d'Ornon. Les objectifs
de ce stage : apprendre à écouter
pour améliorer ses relations avec
les autres ; découvrir ses aptitudes
et ses difficultés d'écoute dans la
relation à l'autre... Rens./insc.
Myriam Darmé ✆ 06.14.02.66.10.
✔ Lecture du "Récit" d'Ignace de
Loyola en 5 soirées, texte en
main, agrémenté par l'humour de
dessins qui renvoient au texte et
entraînent à se poser des questions, en suivant "le pèlerin" : les
7 et 22 mars, 5 et 18 avril, 12
mai, à Notre-Dame des Anges,
208, rue de Pessac, 33000 Bordeaux, et les 28 et 29 mai, à
✂
Si vous offrez cet abonnement à un parent, un ami, ce cadeau peut être envoyé chez vous (****)
9h50) Jacqueline Lalouette (professeur à Paris XIII) "L’idée de séparation au XIX e siècle" (9h5010h40) Pierre Lévèque, (professeur
❒ Je veux recevoir une centaine d’exemplaires récents du journal à distribuer
dans ma paroisse = 10 € (de participation aux frais de port)
(*) France métropolitaine et DOM uniquement - (**) Pour les personnes n’ayant jamais été abonnées. (***) Dans la limite des stocks
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& liberté du 6/01/78 : vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux informations vous concernant. Par notre intermédiaire, vous pouvez être amenés à recevoir des propositions d’autres entreprises. Si vous ne le souhaitez pas, il suffit de nous écrire ou
de nous téléphoner et il en sera tenu compte immédiatement.
BLOC-NOTES
Loyola en Pays Basque, sur les
lieux de cette formidable aventure. Contact : père François
Poméon, ✆ 05.56.00.82.95, inscription pour la totalité, soirées et
week-end.
✔ Un forum"Les droits de
l'Homme en prison", voulu par
l'ACAT (Action des Chrétiens pour
l'Abolition de la Torture) , avec le
mouvement "Le Cri", l'association
"Mai 33" et l'association Française
de Criminologie, se tiendra les 4
et 5 mars à la Maison de la Promotion Sociale à Artigues-prèsBordeaux (33370). Rens./insc. :
Mouvement "Le Cri", 58 rue
Schoelcher, 33300 Bordeaux,
✆ 05.61.30.28.18.
Haut-Rhin
✔ A l'accueil Thérèse d'Avila,
avec les sœurs de Saint Joseph,
couvent Saint-Marc, 68420 Gueberschwihr, ✆ 03.89.49.22. 98,
une session spirituelle pour tous
sera animée par le père Roger
Paulin, trinitaire, du 10 (15h) au
13 mars (16h), sur le thème "Je
suis le Pain de Vie descendu du
ciel".
Hauts-de-Seine
✔ Pour les personnes séparé(e)s,
divorcé(e)s, du 18 au 20 février,
des thèmes seront abordés dans
la réflexion et le partage : "Trouver mon chemin... ". Comment se
reconstruire ? Le regard des
autres, la culpabilité, le pardon, la
confiance perdue et retrouvée,
vivre c'est aimer..., à la Villa
Manrèse, 5, rue Fauveau, 92140
Clamart, ✆ 01.45.29.98.60.
Indre
✔ Au sanctuaire Notre-Dame de
Miséricorde, 3b, rue Notre
Dame, 36180 Pellevoisin, ✆ 02.
54.39.06.49, fax 02.54.39.04.66,
une retraite de Pâques est prévue
du 23 au 27 mars "Cinq jours de
retraite, en l'honneur des cinq
plaies du Christ" (14 et 15 février
1876, La Vierge Marie à Estelle :
"Tu souffriras encore cinq jours
en l'honneur des cinq plaies de
mon fils", avec le père Bernard
Marie, Frère de St-Jean. Enseignements, entretiens individuels,
Eucharistie et Adoration dans la
chapelle des apparitions, Confessions, marche pélerine à la Grotte
de Lourdes à Montbel. Courriel :
[email protected]
Orne
✔ Du 25 (14h) au 29 avril (14h),
une retraite par des prêtres de
l'Institut du Christ Roi est proposée, pour tous, à partir de 18 ans,
à l'Institut Croix des Vents, 55, rue
d'Argentrée, 61500 Sées. Adulte
120 € / étudiant : 105 €. Rens/
insc : ICRSP, Maison Saint François de Sales, 47ter av. de l'Abreuvoir, 78160 Marly-le-Roi, ✆ 01.
39.16.64.05 (9h30-12h), courriel :
[email protected]
Pyrénées-Atlantiques
✔ Au Monastère de la Visitation à
Sault-de-Navaille, le groupe salésien d'Orthez propose une journée
de réflexion le 6 mars (9h30-17h),
sur le thème "L'Eucharistie", animée par l'abbé Lagisquet, prêtre de
Saint-François de Sales. Insc. auprès
de Suzanne Dupuy, "Pelanne",
64300 Sault-de-Navailles.
Puy-de-Dôme
✔ Colloque international "Pierre
Teilhard de Chardin", du 8 au 11
mai à Clermont-Ferrand, à l'occasion du 50e anniversaire de la
mort du père Teilhard de Chardin. Dépliant-programme et fiche
d'inscription à demander à : Association Richelieu, 13, rue de
Richelieu, 63400 Chamalières.
Courriel : [email protected]
Saône-et-Loire
✔ Des retraites du Foyer du Sacré
Cœur, 14, rue de la Visitation,
71600 Paray-le-Monial, ✆ 03.85.
81.11.01, auront lieu : du 7 au
13 mars "Jean l'apôtre bien-aimé
nous guérira de nos maladies spirituelles et physiques", avec le
père Gabriel Ramel, s.j. ; du 17
au 22 mars "Jésus, miséricorde
du Père", avec le père Marie-Benoît Berger, o.p.
Vendée
✔ Au centre spirituel - Relais
Pascal, 1, rue du Petit Montauban,
85100 Les Sables d'Olonne, un
enseignement sera donné le 6
mars, "Corps et prière : accueillir
notre corps et l'intégrer dans notre
vie spirituelle", par le père Jacques
Philippe et Sr Catherine de Sienne
(Communauté des Béatitudes).
Pèlerinages
✔ Pèlerinage en Terre Sainte avec
le père François de Vorges, du 5
au 16 novembre 2005 : Marcher,
vivre et prier là où le Christ a marché, vécu et prié, la Bible à la
main, dans une ambiance liturgique. Plus de 40 ans d’expérience. Sécurité maximum dans
les circonstances actuelles. Assistance technique : Routes Bibliques.
1315 €. Rens./insc. : PèlerinagesPromotion, 53 rue de la Liberté,
69910 Villié-Morgon. Courriel :
[email protected]
✔ Voir Ensemble (ex-Croisade des
Aveugles) , mouvement chrétien
des personnes aveugles et malvoyantes, organise son 60e pélerinage à Lourdes du 11 au 16 avril
2005. La prédication sera assurée
par le père Jean-Pierre Bordes sur
le thème "Venez à moi, vous tous
qui peinez". Rens. Voir Ensemble, 15, rue Mayet, 75006
Paris, ✆ 01.53.86.00.00, site :
www.voirensemble.asso.fr
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FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
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Le père italien de l’Europe
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La vie spirituelle du foyer chrétien
« Ils seront une seule chair »
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Code 1724 – 204 p. – 14,70 €
Augustin d’Hippone
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Pie XII et la Cité
La pensée et l’action de Pie XII
Actes du colloque d’Aix-en-Provence 1988
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De l’euthanasie
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Les derniers martyrs de la Vendée
Histoire des frères André et Jean
Brumauld de Beauregard
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Le dernier confident de Louis XVI
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Pour guérir, des médecins proposent
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Présentation, entre autres, des travaux du
docteur Geffard sur les maladies immunoneurologiques.
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40 FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
Spiritualité – vies de saints
Quelques croix de l’exégèse
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Études rigoureuses des passages les plus
controversés des textes évangéliques, en
particulier de l’Évangile de saint Jean.
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Prier la Bible
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La morale et la guerre
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Ignace de Loyola
Pour la plus grande gloire de Dieu
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Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
Père J.-M. Onfroy
Pour les enfants – illustrations couleurs
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L’enseignement du Christ
Catéchisme pour adultes, présenté par le
Cardinal Wright
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Tome 1 – Écrits
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Le Sacerdoce du Christ et de ses
ministres
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Thérèse, l’enfant du Père céleste
Angel de Les Gavarrès
Une autre façon de comprendre sainte
Thérèse de l’Enfant-Jésus
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L’abandon à Dieu
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La révélation de l’amour
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L’histoire de l’amour que Dieu porte aux
hommes à travers l’admirable continuité
de l’Ancien et du Nouveau Testament.
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Philosophie – théologie
Le fini et l’absolu
Itinéraires métaphysiques
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histoire.
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Théologie et métaphysique de la création chez saint thomas d’Aquin
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Sagesse du fini
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Sur le lien de l’être et de l’esprit.
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Les principes de la théologie
catholique
Cardinal J. Ratzinger
Code 1124 – 440 p. – 17,60 €
Catholicité de l’intelligence
métaphysique
La philosophie dans la foi selon
J. Maritain
Collection Croire et Savoir
G. Prouvost
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Les dons du Saint-Esprit
J. de Saint-Thomas
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Actes des deux Apôtres Pierre et Paul
Jacques de Feytaud
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Manuel de philosophie thomiste
Tome III :
Critériologie, méthodologie, morale,
théologie naturelle, tables générales
Code 1224 – 472 p. – 18,30 €
Convergences - Sainte Thérèse d’Avila
et saint Ignace de Loyola
Victoriano Larranaga, s. j.
Code 3570 – 254 p. – 16,80 €
Métaphysique et religion
Vers une sagesse chrétienne intégrale
Yves Floucat
Code 1655 – 208 p. – 21,20 €
Les patriarches, pèlerins de l’au-delà
Contre l’interprétation matérialiste
de l’Ancien Testament
Robert Lahaye
Code 1807 – 490 p. - 22,20 €
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Philosophie – théologie
Du mythe à l’ontologie
J. Lorite Mena
Enquête sur les traces de la sagesse
découvertes par la pensée humaine.
Code 0206 – 688 p. – 35,90 €
Anne-Paule de Noailles
Philippe de Laubier
La vie de la marquise de Montagu. Documents et témoignages de première main
sur la Révolution française.
Tome 1 – Code 1996 – 476 p. – 39,70 €
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Spiritualité – vies de saints
L’homme et sa structure
Essai sur les valeurs morales
Prix de l’Académie Française 1979
Marcel Gillet
Code 0287 – 778 p. – 33,60 €
Histoire
Lettres de sainte Gemma Galgani
Une jeune sainte qui fait resplendir, plus
que jamais pour notre temps, l’amour de
Jésus.
Code 1851 – 1040 p. – 29 €
Le chardonneret de Dieu
Saint Jean de la Croix
Père Pierre Lauzeral
Code 1800 – 386 p. avec encart photos
couleur – 27,50 €
Le vœu de Louis XIII
Louis XIV à Saint-Germain-en-Laye
Avec plus de 50 illustrations pleine page
Code 1593 – 29 €
L’homme au silencieux amour
Jean de la Croix
Père P. Lauzeral
Complémentaire du livre précédent.
Code 2053 – 140 p. – 25,80 €
Le sacre et le couronnement
de Louis XVI
Document historique
Code 1612 – 412 p. – 44,30 €
Mariam, sainte palestinienne
La vie de Marie de Jésus crucifié
Père Estrate
Code 4326 – 400 p. – 29 €
Une femme qui sut aimer,
Thérèse d’Avila
Pierre Lauzeral
Médaille de bronze 1990 de l’Académie
Française
Code 1621 – 264 p. – 25,20 €
Paul de Tarse
Joseph Holzner
Code 2992 - relié – 592 p. – 39,70 €
Enfants
Grosraton et Souricette
Trottinette et Figaro
2 albums illustrés de M. Bazin, reliés cartonnés. Chaque album 24 p. 15,5x20
Code pour le lot 2178 – 18,80 €
FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
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une opération spéciale jusqu’au 30 avril 2005,
vous pouvez vous procurer ces livres avec une réduction de
Année de l’Eucharistie
Le Sacerdoce du Christ
et de ses ministres
André Feuillet
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Prêtre pour l’éternité
Jean-Paul Hyvernat
Daniel et Odette Germain
Collection Témoins de l’Amour
Code 3020 – 13,5x21 - 182 p. – 13,60 €
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Pain vivant qui donne la vie
Qu’est-ce que l’eucharistie ?
Renée de Tryon-Montalembert
Code 3272 – 13,5x21 - 160 p. – 10,70 €
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Devenir prêtre et pasteur
Père Guy Tilliette
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Célébrer l’Eucharistie en Église
Ouvrage très documenté. Analyse des
déviations auxquelles sont soumises les
célébrations eucharistiques.
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Qu’est-ce que la Messe ?
R. de Gourmont
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AUDIO
Encyclique L’Église vit de l’Eucharistie
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Bandes dessinées
Saint Louis – la couronne et la croix
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Le XIIIe Apôtre, Martin de Tours
Frédéric Fagot, Lorenzo d’Esme et Éric
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Pour une restauration du politique
Maritain l’intransigeant. De la contrerévolution à la démocratie
Yves Floucat
Les vues philosophiques de Maritain sur
les fondements d’une société d’hommes
libres peuvent aider à inventer les voies
d’une réconciliation de l’inspiration chrétienne et de l’inspiration démocratique.
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Contraception, la réponse de l’Église
Père Michel Aupetit
Pourquoi l’Église refuse-t-elle la contraception ? La Bible, l’Évangile permettentils d’asseoir une telle décision ? L’éthique
chrétienne est-elle à ce point opposée à
l’éthique contemporaine ?
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Car tu es mon Père
Père Dominique Nothomb
Les 52 « déclarations de bonheur » contenues dans le Nouveau Testament. Un
magnifique témoignage de confiance en
Dieu.
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Le mystère de l’Eucharistie
Cardinal Ch. Journet
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Renouveler la paroisse aujourd’hui
Père Marie-Joseph
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L’Eucharistie selon l’enseignement
de Paul VI et de Jean Paul II
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Témoignages – spiritualité - divers
Arpad le Hongrois Sur le front albanais
Boldizsar Marton
Roman chrétien
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42 FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
Pour une pastorale de la culture
Document du Conseil pontifical de la
Culture 1999.
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Il en viendra de l’Orient
et de l’Occident
Élisabeth Arnoulx de Pirey
4500 prêtres (au jour de ce livre) ont fait
cette histoire, vieille de plusieurs siècles.
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La plupart du temps, leur vie de missionnaire s’est achevée par le martyre. Des
récits très émouvants.
Code 6094 – 190 p. – 12,10 € – 5,44 €
Marie, Mère du Salut
Guillaume de Menthière
Peut-on parler la Corédemption mariale
et, si oui, en quel sens conforme à la foi
catholique ?
Code 3769 – 160 p. – 10 € – 4,50 €
Au cours des siècles, l’instrument du supplice de Jésus a servi de modèle à tous
les crucifix de l’art chrétien. Un beau
livre, avec un apport culturel très intéressant.
Code 6073 – 144 p. – 12,10 € – 5,44 €
Code 6061 – 4,60 € – 2,07 €
La Rédemption
Comment la comprendre dans la logique
de l’amour
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Les tâches de la famille chrétienne
(Familiaris consortio)
Jean Paul II
Code 6068 – 5,70 € – 2,56 €
Roman historique
Callista
Cardinal John Henry Newman
Une fresque remarquable sur l’Église primitive (IIIe siècle) qui mérite d’être tiré
de l’oubli.
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Les Actes des Apôtres
Divo Barsotti
traduit par Mère Élisabeth de Solms
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Le paradis et l’enfer dans les Évangiles
Code 3819 – 112 p. – 7,40 € – 3,33 €
Les brochures du Père Sauteur
Édith Stein prisonnière de l’amour
Berta Weibel
Une femme extraordinaire, philosophe,
carmélite, martyre béatifiée par le Pape
Jean Paul II
Code 6188 – 144 p. – 10,40 € – 4,68 €
Comment peut-on renaître
de l’eau et de l’Esprit ?
Code 6097 – 4,60 € – 2,07 €
L’Enfer et le Purgatoire
Comment les comprendre si l’on croit au
Dieu-Amour
Le crucifix dans l’art
Pierre Saurat
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LIQUIDATION DU STOCK RESTANT
QUANTITÉS LIMITÉES
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Bandes dessinées et livres
pour enfants et jeunes
Jésus de Nazareth
Tome 2 uniquement
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La mission de vapahana
Une aventure de Bill Jourdan
Loÿs Pétillot et Jean Acquaviva
Code 4550 – 13,57 € – 6,78 €
Le carnet noir
Une aventure de Bill Jourdan
Loÿs Pétillot et Jean Acquaviva
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Que sont les dragons devenus ?
Bruno de vulpian – illus. Arnaud d’Aunay
Album relié pleine toile.
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Tromstone
Une aventure de Bill Jourdan
Loÿs Pétillot et Jean Acquaviva
Code 4271 – 13,57 € – 6,78 €
La grande fête à Château-Gai
Bruno de vulpian – illus. Arnaud d’Aunay
P’tit Joc 1 Premiers galops
André Joy et Jean Ollivier
Code 4654 – 13,57 € – 6,78 €
FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
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LIQUIDATION - DÉSTOCKAGE - PROMOTION - LIQUIDATION - DÉSTOCKAGE - PROMOTION - LIQUIDATION P’tit Joc 2 Première victoire
André Joy et Jean Ollivier
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Le signe de l’oiseau de feu
Robert Rigot et Raymond Labois
Une aventure de Frederi le Gardian
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À la poursuite de l’Étoile noire
Robert Rigot et Raymond Labois
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La calanque au requin
Pierre Brochard
Une aventure de Zéphyr
Code 2585 – 12,04 € – 6,02 €
La caverne de la Licorne
Pierre Brochard
Une aventure de Zéphyr
Code 2586 – 12,04 € – 6,02 €
Gilbert de Pontans (BD)
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Le piolet brisé, le guide noir
Une aventure de Fripounet et Marisette
René Bonnet
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Mathoum, une chasse dans le vent
Une aventure de Fripounet et Marisette
René Bonnet
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Le secret de la goule rouge
Une aventure de Fripounet et Marisette
René Bonnet
Code 3528 – 15,09 € – 7,54 €
La cité oubliée
Une aventure d’Oscar Hamel et Zidore
Code 4968 – 15,09 € – 7,54 €
Divers
De Vilnius à Pondichéry
Jean-François vivier – témoignage
Code 4854 – 15 € – 7,50 €
Sous le signe de Regina-Magdala
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Le mystère de Ker-Polik
Une aventure d’Oscar Hamel et Zidore
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La Reine du Rosaire de Pompéi
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L’étrange aventure
Une aventure d’Oscar Hamel et Zidore
Code 2592 – 15,09 € – 7,54 €
Progrès social et révolution
L’illusion dialectique
Heinz R. Schmitz – Collection Prémices
Code 7337 – 4,57 € – 2,28 €
Le complot
Une aventure du Chevalier de Saint-Clair
Pierre Brochard
Code 2162 – 13,57 € – 6,78 €
L’expérience polonaise
Bohdan Cywinski – Collection Prémices
Code 7338 – 6,10 € – 3,05 €
L’épopée du Cormoran
Une aventure du Chevalier de Saint-Clair
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Visages de l’Église
Cours d’ecclésiologie
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Le secret de la dalle brisée
Une aventure de Yann le Vaillant
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L’île de feu
Une aventure de Yann le Vaillant
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Claire raconte à Jean-François
l’Histoire de la France :
Georges Cadoudal et la chouannerie
(avec carte) Éd. J. d’Orcival
Par Georges de Cadoudal
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prix exceptionnel : 8 €
Actualité – le 12 juin 2005 :
50e anniversaire de la Béatification
des martyrs de Laval
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L’écho d’enfer
Une aventure de Fripounet et Marisette
René Bonnet
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La fièvre Z
Une aventure de Fripounet et Marisette
René Bonnet
Code 4438 – 15,09 € – 7,54 €
Tome 1 : Les origines païennes
Code 3725 – 11 € – 5,50 €
Tome 2 : épuisé
Tome 3 : Les origines chrétiennes
Code 2555 – 18,29 € – 9,14 €
Tome 4 – Les Mérovingiens
Code 2493 – 20,60 € – 10,30 €
44 FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
Martyrs de Laval pendant la Terreur
nombreuses illustrations
Chanoine A. Batard – Préface de
Mgr Louis-Marie Billé – ouvrages numérotés
Code 8297 - 16x22 – 222 p. – 26,70 €
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La féodalité et le droit civil français
G. d’Espinay
Préface de Jean Foyer
Code 8298 – 15x22 – 488 p. – 26,70 €
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SUR DES LIVRES RÉCENTS
(uniquement avec ce catalogue – jusqu’au 30 avril 2005)
–30 %
Des ouvrages de fond
Face à l’Histoire
L’Église unanime au service de la vie
Documents du Magistère
en vous ; l’Église marche avec vous ; les
hommes de bonne volonté vous regardent
avec confiance ! Vous êtes appelées à être
les acteurs de l’avenir de l’humanité en
modelant le visage de ce nouveau millénaire. » Un livre de référence, un vade
mecum pour tous.
Code 6131 – 14x20 – 346 p. – 20 € 14 €
Dame Nature, conviée à son baptême, lui
offrit des paysages : la mer et une multitude
de montagnes ondulant à perte de vue. Elle
déposa aussi, dans son couffin de verdure,
des maisons à arcades, coiffées de tuiles
rouges, un air plus pur que diamant de
calife, des cascades enchantées, des
oiseaux et des fleurs.
Rien que de très archaïque, en somme !
Pour finir, elle l’appela Kfar Sama. Allez
donc savoir pourquoi !
« Ce livre est un défi au terrorisme, au surarmement, aux luttes de classes et de races,
à toutes les violences… Puisse-t-il être lu,
entendu, médité longuement comme doit
l’être un poème. » (Régine Pernoud)
code 6100 – 14x20 – 140 p. – 9 € 6,30 €
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« À un monde qui a perdu ses repères et qui
ne veut plus croire que dans la science et
dans la technique, l’Église apporte la clarté
de son message, la fermeté de sa position,
la lumière et l’Espérance de l’Évangile de la
Vie. Que les auteurs de cette anthologie du
Respect de la Vie humaine soient remerciés
de leurs efforts et de leur générosité. » Cardinal Lopez Trujillo
code 6144 – 15x21 – 255 p. – 15 € 10,50 €
Famille, vie et nouvelle évangélisation
Cardinal Lopez Trujillo
« Je me réfère, dans les textes qui vont
suivre, à de nombreuses études et enquêtes
ainsi qu’aux connaissances approfondies
d’importants experts. Je n’ai certes pas la
prétention de rivaliser avec eux… Conformément à la tâche qui m’a été confiée, ma
perspective est pastorale… Cette publication veut offrir une expérience vécue dans
le Conseil pontifical pour la Famille, service
modeste mais intense rendu à cette Église
qui mérite tout notre dévouement… sous le
pontificat de Jean Paul II, le Pape de la
famille et de la vie… »
code 6017 – 14x20 – 512 p. – 33,40 €
23,38 €
Familles… À vos marques !
Père Josep-Marie Verlinde
Alors que nous sommes entrés dans un troisième millénaire fortement sécularisé et de
religiosité naturaliste, il est urgent que les
chrétiens sachent rendre compte de leurs
convictions, au sein d’une société qui ne
partage plus leurs valeurs.
Cet ouvrage propose une approche claire et
pédagogique des réponses de Jean Paul II
et du Magistère aux questions brûlantes
concernant la famille.
« Chères familles, dit le Pape, en affrontant
ces grands défis ne vous découragez pas et
ne vous sentez pas seules : le Seigneur croit
Quand les Papes prient
Mgr Edmond Farhat
Combien de fois les télévisions ont-elles
porté aux yeux de tous, dans les familles
comme dans la société dissipée, l’image de
Jean Paul II, recueilli et absorbé en
prière… ! Ce sont des images qui rappellent
avec éloquence le primat de la prière dans
le champ des activités multiformes de l’Église, selon une expression du Paul VI.
Rassemblant les plus belles prières des
papes du XXe siècle adressées au Père, au
Fils, à l’Esprit Saint, à la glorieuse Trinité et
à la Vierge immaculée, l’auteur nous plonge
dans ce courant d’amour qui nous a fait
entrer dans le IIIe millénaire.
Code 6036 – 14x20 – 384 p. - 18,20 €
12,74 €
Mon « oui » à Dieu
Katie-Marie Throm
Collection « Témoins de l’Amour »
Carnet de route d’une convertie vers le baptême. « De Dieu, j’ignorais tout. Je ne voulais pas même imaginer qu’il puisse exister.
À quarante-cinq ans, forte de mes certitudes, alors que je n’attendais plus rien de
la vie, Dieu fit irruption dans mon existence… »
code 6050 – 13,5x21 – 158 p. – 13,60 €
9,52 €
Kfar Sama ou les enfants de l’aurore
Père Mansour Labaky (grand prix catholique
de littérature pour l’ensemble de son œuvre)
Il était une fois un petit village libanais,
niché sur le flanc boisé d’une merveilleuse
montagne. Il naquit un soir – ou un
matin ? – enfoui dans le lointain des âges,
nul n’aurait su dire quand.
Marie, la Mère des disciples
Jean Hémery
Des témoins de toutes les époques, de
toutes les vocations, nous disent autant de
manières d’accueillir Marie dans la vie chrétienne, et de se laisser former par elle. 25
témoins – de saint Joseph à Mère Teresa, en
passant par saint Thomas d’Aquin, le Cardinal Newman ou l’Abbé Henri Godin, nous
sont présentés ici. La qualité de leur vie
spirituelle et leur fécondité apostolique
n’ont été acquises qu’à l’exemple de la
Vierge Marie et avec son secours.
Code 6165 – 14x20 – 336 p. – 23 €
16,10 €
L’unique Église du Christ
Georges Devin
« Si jamais tes voyages t’amènent dans des
villes étrangères, ne demande pas tout simplement où est l’Église, mais où est l’Église
catholique. C’est là, en effet, le nom propre
à cette sainte Église, qui est aussi notre
mère à tous, qui est l’épouse de notre Seigneur, Jésus Christ, le Fils seul engendré de
Dieu » (Saint Cyrille de Jérusalem).
Un petit livre qui répond à des questions
fondamentales.
Code 6034 – 11x18 – 70 p. – 5,80 €
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FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
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LIQUIDATION - DÉSTOCKAGE - PROMOTION - LIQUIDATION - DÉSTOCKAGE - PROMOTION - LIQUIDATION Histoire et avenir
de la liturgie romaine
Denis Crouan
À la suite du Concile Vatican II, la liturgie
est devenue – en France particulièrement –
la source de prises de positions parfois
conflictuelles. De cette situation sont nées
des discordes qui continuent à disperser les
pratiquants.
On ose aujourd’hui reconnaître que les décisions prises au Concile et qui visaient à une
restauration du rite romain ont été mal présentées, mal appliquées, ou même pas
appliquées du tout.
Chacun se croit autorisé à faire de la messe
un chantier permanent dans lequel l’objectivité de la liturgie cède la place à subjectivité des acteurs de la célébration.
D’où vient cette actuelle volonté de ne pas
appliquer les règles liturgiques ? Pourquoi
les directives du dernier Concile sont-elles à
ce point ignorées ou gauchies ?
Dans le même temps, des fidèles expriment
leur souhait de pouvoir participer à des
célébrations plus intériorisantes, plus
recueillies : des célébrations accomplies
dans le respect des règles liturgiques issues
de la Tradition vivante de l’Église.
Des réponses pour des questions essentielles.
Code 6041 – 14x20 – 416 p. – 22,80 €
15,96 €
Dieu et l’âme
Les conceptions philosophiques
et religieuses de Lamarck
Jeanne Bonnefoy
Depuis l’Antiquité, la question de l’évolution du vivant à travers le temps est objet
de discussion. Dans cette réflexion de l’humanité, le grand savant que fut Lamarck
tient une place éminente.
On sait qu’il fut le créateur de la théorie du
transformisme généalogique des espèces
vivantes, mais on ignore généralement ses
travaux remarquables de biologiste ainsi
que ses idées dans les domaines philosophique et religieux.
L’auteur nous révèle un visage trop peu
connu de Lamarck. On avait pu le croire
dépassé : elle nous le présente comme l’authentique précurseur de la pensée spiritualiste moderne. Une redécouverte.
Code 6129 – 15x22 – 408 p. – 37 €
25,90 €
Enquête sur la psychanalyse
Michelle Legrais – préface de Louis Millet
Dans une analyse critique et systématique,
l’auteur investit le champ sacré du freudisme. Qui était au juste Sigmund Freud ex
Sigismond : était-ce vraiment un savant ? À
quoi tient la séduction du freudisme ? et la
psychanalyse est-elle compatible avec l’anthropologie chrétienne ?
L’auteur tente une réponse en étudiant cinq
points :
Tout d’abord qu’est-ce que la psychanalyse ?
- Freud a-t-il fait œuvre de scientifique ? –
La pensée de Freud est-elle neuve ? – Quelle
est sa valeur phisosophique ? – Enfin il s’interroge sur l’incidence de l’expérience psychanalytique dans le domaine spirituel.
Une bonne enquête pour répondre à des
questions essentielles.
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8,12 €
Le théâtre chrétien de Jean-Luc Jeener
Metteur en scène mais aussi auteur de nombreuses œuvres, Jean-Luc Jeener est un
homme de théâtre complet. Il a fondé la
Compagnie de l’Élan, ouvert le Théâtre du
Nord-Ouest à Paris, créé une centaine de
pièces et mis en scène plus de trente
auteurs en France et à l’étranger.
Opter pendant trente ans pour un théâtre
chrétien, à contre-courant de tout, y compris parfois de son propre camp, est une
position résolument inconfortable. JeanLuc Jeener s’y est tenu par une sorte de
grâce et de force assez proche de celle du
soldat… !
Tome 1 – Regard d’aujourd’hui
Préface de Jasmina Reza
Code 6028 – 13,5x20,5 – 342 p. 22,80 €
15,96 €
Tome II – Le souffle de l’Esprit
Préface de Francis Huster
Code 6163 – 13,5x21 – 468 p. - 30 €
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Le témoignage de Jeanne de Chantal
Emmanuel du Jeu
Collection les saints du monde
Peu de saints ou saintes ont connu un parcours aux multiples aspects comme Jeanne
de Chantal. Après une jeunesse sans soucis,
elle connaît un mariage d’amour et devient
épouse et mère de famille heureuse, jusqu’au jour tragique de la mort accidentelle
de son mari. Rencontrant François de Sales
lors d’une retraite de carême, elle découvre
son destin…
Code 6051 – 15x22 – 280 p. – 21,20 €
14,84 €
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L’intime fécondité de l’intelligence
Le verbe mental selon
saint thomas d’Aquin
Yves Floucat – collection Croire et Savoir
La question de la connaissanCE INTELLECTUELLE
ET DE SA FÉCONDITÉ INTÉRIEURE EN UN « VERBE MENTAL » EST UNE DE CELLES QUI ONT ÉTÉ LE PLUS DIVERSEMENT Traitées dans l’école thomiste.
Code 6057 – 15x22 – 176 p. – 15,10 €
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46 FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
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PRIX
(France métropolitaine)
MES CADEAUX : Ma commande de livres atteint 35 €, (hors abonnements et hors frais de port), je choisis en
cadeau les 2 livres suivants (sauf pages 45 et 46 de ce numéro), (si un titre est épuisé, il sera remplacé par un titre
de notre choix) :
CODES
TITRES
Frais de port forfaitaires
(France)
TOTAL
48 FRANCECatholique N°2965 25 FEVRIER 2005
7,00 €