le sang des femmes innocentes coule sur les rues de butembo

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FEMMES JURISTES POUR LES DROITS
DE LA FEMME ET DE L’ENFANT
« FJDF »
Tél . :(+243)997760899
E-mail : [email protected]
Avenue Matokeo, N°37
Ville de Butembo/ Nord-Kivu, R.D.Congo
LE SANG DES FEMMES INNOCENTES COULE
SUR LES RUES DE BUTEMBO
RAPPORT SUR LES ASSASSINATS DES FEMMES EN
VILLE DE BUTEMBO
I. Introduction
L’insécurité qui se vit en ville de butembo, province du nord Kivu en République
Démocratique du Congo devient de plus à plus préoccupante. Il ne passe une semaine sans
que la population ne voie le sang des innocents couler.
Cette criminalité qui simule l’animosité a pris une allure inquiétante, non tolérable,
recrutant ses victimes parmi les femmes.
A l’intervalle d’une semaine, le sang de deux femmes a coulé semant une panique
mêlée de sentiment d’incertitude dans le chef des habitants de BUTEMBO. Ces assassinats
ont été perpétrés par des inconnus et les corps sans vie abandonnés dans un état qui démontre
une animosité de ses auteurs.
Ce rapport est publié en vue d’attirer l’attention de la communauté tant nationale
qu’internationale sur les violations flagrantes des droits de la femme en particulier et des
droits de l’homme en général traduite par la criminalité en ville de BUTEMBO.
II. Description succincte des faits
Les faits présentement dénoncés vont de la disparution à l’assassinat crapuleux de
trois femmes, l’une ne faisant plus signe de vie et les deux autres ayant perdu leur vie.
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2.1 Disparition de mademoiselle Mamy KAVIRA
La nommée Mamy KAVIRA, âgée de 26 ans à été porté disparue depuis le
14/08 /2010. Echangeuse de monnaie de son état, elle n’a plus fait signe de vie depuis cette
date alors qu’elle s’était rendue à son lieu de travail. Jusqu’à présent, ses traces ne sont pas
repérables ni par les membres de sa famille, ni par les services de sécurité.
Le pire est à craindre vu le nombre de jours qui ce sont écoulés.
Après ce cas, la ville de butembo a enregistré deux cas d’assassinats de femmes dans un
intervalle d’une semaine.
2.2 Assassinat de mademoiselle Yvette KAHINDO BWANANDEKE
En date du 19/08/2010, le corps sans vie de cette pauvre femme a été retrouvé tout
nu, abandonné dans un caniveau sur le croisement de la rue MATADI et la rue Père Jérôme
Masumbuko au quartier KAMBALI en commune VULAMBA. Agée de 21 ans, célibataire, la
victime était domiciliaire du numéro 116, cellule VUSENZERA, quartier VUTSUNDO en
commune VULAMBA.
Le corps de la victime avait été retrouvé couvert de sang sur le visage et sur sa partie
intime. Etaient visibles des traces de coup de poignard sur son organe génital et (des traces) de
griffes sur son visage ; ce qui démontre une criminalité animale.
Les enquêtes diligentées par les services compétentes n’ont fait, jusqu’à présent, un
écho prometteur sur le plan juridique. Les auteurs de cet assassinat restent inconnus.
Alors que les larmes coulaient des yeux, les habitants de BUTEMBO ont été surpris
par la mort tragique d’une autre femme.
2.3 Assassinat de la dame KAVIRA MUTSUVA
Encore une fois, le 24/08/2010 un corps sans vie d’une femme, portant des plaies et des
traces des tortures, est trouvé abandonné à MUTIWANDWA en commune VULAMBA, ville
de Butembo à quelques mètres du croisement de la rue du centre et la route qui mène à
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MANGUREDJIPA, dans une bananeraie. C’est le corps de la dame sus mentionnée, âgée de
29 ans, mariée et mère de deux enfants, habitant la cellule kisesi, le quartier kitulu en
commune MUSUSA, domiciliaire de la cellule OLYMPIQUE, quartier VUTSUNDO en
Commune MUSUSA.
La pauvre dame, vendeuse des souliers sur l’avenue Bayeux, avait disparu le 22/08/2010
de son lieu de travail vers 10 heures locales.
Il a été retrouvé, à coté de son corps sans vie, un nombre important de préservatifs qui
font à une violence sexuelle que la victime aurait subie avant sa mort. Quelle animosité?
Jusqu’à ce jour, aucune trace des auteurs de cet acte ignoble n’est retrouvée.
Ces deux assassinats successifs et la disparition des femmes viennent allonger
la liste des violations graves des droits humains dont sont victime les femmes de la ville de
BUTEMBO mettant sur la scène publique le cycle infernal que traverse les habitants de cette
ville.
III. Conclusion et recommandations
Pour clore ce récit de mort tragique, il sied de rappeler que les autres ci haut cites sont
contraires aux prescrits de la loi congolaise, notamment la constitution de la RDC et des
instruments internationaux des droits humains tels que le Protocole à la Charte africaine des
droits des peuples relatif aux droits de la femme, la Convention sur l’Elimination de toute
formes de Discrimination à l’Egard de la Femme et la Déclaration Universelle des droits de
l’Homme.
Eu égard à cette description macabre de la situation de la femme, les Femmes Juristes
pour les Droits de la Femme et de l’enfant, militant pour la promotion et la protection de la
femme et de l’enfant, recommandons :
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-Au gouvernement de la RDC :
o De ne ménager aucun effort dans la lutte contre les graves violations des droits
humains en général et de la femme en particulier en garantissant l’application dans
les faits des textes juridiques en vigueur ;
o De mettre fin à l’impunité qui sous-tend ces violations répétées des droits de la
femme ;
o D’améliorer les conditions socio-économiques des éléments des FARDC et des
agents de l’ordre afin de leur permettre de remplir leur mission valablement ;
o De cantonner les FARDC dans leurs casernes en vue d’éviter la cohabitation des
militaires et civiles qui importune ces derniers.
-Au gouvernement provincial du NORD-KIVU de militer pour le déploiement des agents de
l’ordre, suffisamment motivés et équipés, surtout dans les villes proie à l’insécurité doublée
de criminalité ;
-Aux autorités locales (de BUTEMBO) de renforcer les patrouilles sur toute la ville de
Butembo par des forces de l’ordre dotés des moyens suffisants ;
-Aux autorités judiciaires de mener des enquêtes transparentes et crédibles en vue de
démasquer et punir, conformément à la loi, tous les auteurs de ces actes inhumains ;
-A la population locale de rester vigilant et dénoncer toutes les suspicions en vue de
faciliter la sécurisation du milieu.
Pour la FJDF,
Animateur chargé de monitoring,
KASEREKA KALEGHANA
Coordinatrice de la FJDF, Me ABIDANA KATHI
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