Norvège

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Norvège
Octobre 2011
Produit par le Service des délégués commerciaux du Canada
Profil du secteur des énergies renouvelables
Norvège
[1]
– Oslo,
1. Aperçu du secteur
La production énergétique de la Norvège est dominée par l'hydroélectricité, qui représente environ 98 % de
l'électricité générée. Cependant, les chiffres de Statistics Norway indiquent que l'extraction du pétrole brut et du
gaz naturel représente plus de 90 % de la production du principal vecteur énergétique en Norvège. D'après la
directive européenne sur les énergies renouvelables, la production d'énergie renouvelable de la Norvège doit
atteindre 67,5 % en 2020, représentant une augmentation d'environ 9,5 % depuis 2005.
La consommation d’énergie en Norvège a augmenté de 17 % entre 1990 et 2008, pour atteindre 228 TWh. La
production d'hydroélectricité a fluctué en fonction des conditions climatiques, atteignant un pic de 143 TWh en
2000 et un plancher de 105 TWh en 1996. Avec les prix fluctuants qui ont atteint des sommets en hiver, les
ménages ont été incités à chercher d'autres formes de chauffage. La Norvège a généralement bénéficié de prix
relativement bas pour l'électricité et la majorité des foyers s'est convertie au chauffage électrique. En 2001,
environ 80 % des foyers étaient chauffés à l'électricité, les sources de chauffage étant réparties comme suit :
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Électricité : 36,4 TWh
Bois / bioénergie : 6,7 TWh
Pétrole : 2,8 TWh
Chauffage collectif : 0,25 TWh
Gaz naturel : 0,08 TWh
Un soutien financier est proposé pour le remplacement des appareils de chauffage au mazout qui restent. Le
soutien financier accordé pour l'installation de pompes à chaleur air-air est maintenant terminé, puisque l'on
estime que le marché est à maturité. La place du chauffage collectif sur le marché s'est aussi renforcée, avec
40 % des nouvelles constructions branchées maintenant sur des systèmes de chauffage collectif, la cible au
niveau national étant de 6 TWh fournis par ce type de chauffage.
Le développement du réseau électrique a été jugé crucial pour le développement de l'énergie renouvelable en
Norvège. Statnett estime que d'ici 2020, 40 millions de couronnes norvégiennes (7 milliards de dollars
canadiens) seront investies pour la mise à niveau et l'extension du réseau électrique dans la région. Il faudra
augmenter la capacité du réseau de 300 kV à 420 kV pour satisfaire la demande grandissante, unifier les prix
dans l’ensemble du pays et intégrer de nouveaux projets d'énergie renouvelable. Des investissements seront
faits dans le centre et le nord de la Norvège, où les prix ont connu les plus grandes fluctuations et où la
demande en électricité pour les projets pétroliers et gaziers tels que Goliat et Snøhvit est importante.
Les gouvernements norvégiens et suédois ont conclu un accord sur les Certificats verts en 2009, et leur mise en
application commencera au début 2012. Les certificats verts sont attribués aux producteurs d'énergie
renouvelable, proportionnellement à leurs niveaux de production. Les consommateurs d'électricité doivent
acheter un certain nombre de certificats. Les estimations du ministère du pétrole et de l'énergie laissent
entendre que cela pourrait permettre de produire 12 TWh d'énergie nouvelle. Les préparatifs sont en cours pour
le lancement du système.
L'efficacité énergétique est aussi un domaine d'intérêt particulier. Plus de 40 % de l'énergie est consommée
dans les bâtiments, ce qui a conduit le gouvernement norvégien à mettre en place en 2010 un groupe de
travail. ENOVA est l'organisme gouvernemental de première ligne en matière d'efficacité énergétique et
d'introduction d'énergie nouvelle.
Dans le secteur des transports, l'énergie renouvelable a été adoptée lentement. L'introduction de taxes sur le
biodiesel a limité la production en Norvège, mais un pourcentage de biodiesel dans les carburants a été rendu
obligatoire. Le développement d'un marché des véhicules électriques a été positif, avec des avantages offerts
aux utilisateurs, parmi lesquels le stationnement gratuit dans les parcs municipaux, l'utilisation des couloirs de
transport en commun et l'exemption des péages routiers. Les automobiles en Norvège étant fortement taxées,
les véhicules électriques se retrouvent à un prix compétitif et sont plus limités en fonction de leur disponibilité.
Les projets pilotes sur l'hydrogène et les piles à combustible continuent de progresser et Mazda a choisi la
Norvège pour être l'un de ses marchés-tests.
Transnova a été désigné comme organisme gouvernemental de première ligne en matière de transport durable,
supervisant l'installation de 2000 bornes de recharge pour véhicules électriques avant la fin 2010. Son budget
pour 2011 est de 72 millions de couronnes norvégiennes (12,8 millions de dollars canadiens) et sa mission est
le testage, la standardisation, les projets pilotes et de démonstration. En 2010, 2 307 485 voitures étaient
enregistrées en Norvège, dont 1 500 841 fonctionnant à l'essence, 804 384 au diesel, 2068 à l'électrique et 192
à d'autres types de carburant.
2. Marché et secteur
Les médias portent une attention toute particulière à l'environnement et aux questions environnementales, et
plusieurs ONGE norvégiennes font la promotion active de la conscience écologique. Un certain nombre de
technologies portant sur les énergies renouvelables ont été développées en Norvège, mais dans de nombreux
cas, la production a été délocalisée à l’extérieur de la Norvège.
La taille globale du marché est relativement petite, mais il y a une tendance à adopter rapidement la
technologie. Les produits devront être évalués selon les normes européennes, mais des normes volontaires sont
appliquées dans le secteur de la construction.
En termes de débouchés, les éléments suivants sont particulièrement porteurs :
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Développement du réseau. Les essais de compteurs intelligents sont les éléments précurseurs d'un
réseau intelligent. Pour le moment, l'électricité ne peut pas être remise sur le réseau. Les composantes
nécessaires au développement du réseau seront aussi en forte demande.
Microcentrales hydroélectriques. Plus de 330 petites unités de production d'énergie ont été
exploitées depuis 2005, pour un total de 3,77 TWh. Les grands projets hydroélectriques sont très
limités, alors il y a un marché en pleine expansion pour de petites unités de production exploitées par
des propriétaires fonciers individuels. NVE est le régulateur pour ce secteur.
Production d'énergie électrique à domicile. La sensibilisation grandissante aux technologies
disponibles et aux normes de construction écologiques est le moteur de son développement. Les
premiers bâtiments énergie plus sont actuellement en construction, avec Entra, Skanska, Snøhetta, Zero
et Hydro travaillant en collaboration sur ce projet. Le passage de bâtiments à énergie passive à des
bâtiments à énergie positive générera plus de débouchés pour les technologies solaires et éoliennes.
3. Identification de sous-secteurs
Bioénergie. Il s'agit d'une industrie qui s'est développée lentement par rapport à d'autres pays nordiques.
L'accès aux matières premières forestières en Norvège est coûteux et l'introduction de taxes sur le biodiesel a
réduit l'investissement dans la production domestique. Il y a beaucoup de projets qui utilisent le biogaz dans les
bus, mais la disponibilité du biodiesel dans les stations-service est encore limitée. SINTEF a mené quelques-uns
des grands projets de recherche et développement en Europe dans ce secteur. L'adoption des granules de bois
s'est aussi faite lentement par rapport à ses voisins nordiques. En 2010, il s’est vendu seulement 800 appareils
de chauffage à granules, et la consommation de granules de bois a été de 43 000 tonnes seulement. En
comparaison, en 2009, plus de 18 % des foyers étaient équipés en pompes à chaleur.
Énergie éolienne. Il y a 17 parcs d'éoliennes de plus de 1,2 MW en Norvège, avec une capacité totale de
production de 541 MW. La production totale en 2010 était de 0,980 TWH. Les projections en matière de
capacités installées se situent dans une fourchette de 3000 à 3500 MW en 2020, avec une production prévue de
7 à 8 TWh. Le secteur s'est surtout intéressé à l'énergie éolienne en mer, la première éolienne marine en eaux
profondes visant des profondeurs de plus de 100 mètres ayant été installée par Statoil. Statoil et Statkraft
travaillent sur de grands projets au Royaume-Uni (Sherringham Shoal et Dogger Bank). Hywind, Chapdrive,
OWEC Tower, SmartMotor, Seatower et Windsea comptent parmi les entreprises technologiques norvégiennes
de ce secteur. Dans le secteur de l'énergie éolienne marine, on se concentre surtout sur la réduction des coûts
des installations.
Énergie solaire. Le petit marché domestique est constitué de 4000 logements enregistrés comme utilisateurs
de chauffage solaire en 2006. Le secteur s'est surtout concentré sur la production de polysilicium, avec des
entreprises telles que REC Group, Norsun, Fesil et Elkem œuvrant dans ce domaine. REC Group est une
entreprise entièrement intégrée, et Norsun s'est engagé dans la construction de plaquettes de silicium
monocristallin. Des technologies telles que les creusets pour la fonte du silicone de CruSiN AS et les systèmes
de recyclage SiPro ont aussi été développées. Des entreprises telles que Scatec Solar et EAM construisent et
exploitent des installations solaires dans le monde entier. Solarnor a développé une gamme de produits pour le
chauffage domestique.
Énergie des vagues et énergie marémotrice. Le secteur est surtout constitué de petites entreprises
technologiques cherchant à faire démonstration de technologie. Hammerfest Strøm est l'une des entreprises les
plus développées de ce secteur en Norvège.
Coordonnées du gouvernement canadien
Ambassade du Canada, Oslo, Norvège
Courriel : [email protected]
Website : www.deleguescommerciaux.gc.ca
Affaires étrangères et Commerce international Canada
125, Promenade Sussex
Ottawa, ON K1A 0G2
Website : www.deleguescommerciaux.gc.ca
Sites Web utiles
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Ministère du pétrole et de l'énergie (disponible en anglais seulement)
Ministère de l'environnement (disponible en anglais seulement)
Climate & Pollution Agency (disponible en anglais seulement)
Norwegian Water Resources and Energy Directorate (disponible en anglais seulement)
Statnett (disponible en anglais seulement)
ENOVA SF (disponible en anglais seulement)
Transnova(disponible en anglais seulement)
Energi21 (disponible en anglais seulement)
Energy Norway
NORWEA – wind, wave, tidal (disponible en anglais seulement)
Norwegian Hydrogen Forum (disponible en anglais seulement)
Statkraft
RenewableEnergy.no (disponible en anglais seulement)
SINTEF (disponible en anglais seulement)
NTNU (disponible en anglais seulement)
Institute for Energy Technology(IFE) (disponible en anglais seulement)
ZERO (disponible en anglais seulement)
Bellona (disponible en anglais seulement)
[1] The Government of Canada has prepared this report based on primary and secondary sources of
information. Readers should take note that the Government of Canada does not guarantee the accuracy of any
of the information contained in this report, nor does it necessarily endorse the organizations listed herein.
Readers should independently verify the accuracy and reliability of the information.