M.Benita par F. Bergerot.pages
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M.Benita par F. Bergerot.pages
Michel Benita, contrebasse cantabile Par Frank Bergerot Marc Ducret dit volontiers de lui: « Michel Benita, c'est mon chanteur ». On connaît par ailleurs le goût du contrebassiste pour les chanteurs tels que James Taylor, mais on pourrait n'y voir qu'anecdote. A travers cette vocation lyrique, ce que Michel Benita revendique c'est le souci de la profondeur, d'une quasireligiosité qu'il voudrait débarrassée de toute mièvrerie, à l'opposé du romantisme « J'écoute énormément de musique baroque. Outre sa luminosité évidente et directe, y cohabitent intériorité et communication avec l'auditeur sans que jamais l'on ne sombre dans l'ivresse des sentiments. Il y a là, tout comme chez Miles Davis, un équilibre entre création et plaisir qui font ces musiques véritablement contemporaines ». Autant de qualités qu'il recherche dans son quartette auprès de Dewey Redman dont il compare le son à celui de Paul Desmond " velouté mais droit, sans ccomp!aisance, jamais romantique " Aldo Romano, Dewey Redman, le format du quartette, l'ostinato piano/ contrebasse qui ouvre « Soul », son dernier disque : on pense inévitablement à Jarrett. « Évidemment, et à Bobo Stenson, Charles Lloyd, Cannonball Adderley, à toute une tradition qui appartient textuellement à la soul music. Ma version de “A Natural Woman” est empruntée à Aretha Franklin. De Jarrett à Rita Marcotulli qui compose également pour le quartette ou à Nguyên Lê qui y prend parfois sa place, en passant par Pat Metheny, nous sommes plusieurs générations marquées par la vocalité de ces musiques qui convergent aujourd'hui à travers nous : la soul music, mais aussi les musiques brésiliennes, le rock, les folk singers... »