Musique : le Raboday, un rythme qui fait danser les jeunes haïtiens

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Musique : le Raboday, un rythme qui fait danser les jeunes haïtiens
Haïti- Musique : le Raboday, un rythme qui fait danser les jeunes haïtiens
Écrit par DJ/HPN
Vendredi, 19 Octobre 2012 15:09
Que ce soit dans les festivités, dans les voitures de transport ou dans la rue, tout le
monde danse
au rythme du Raboday, un style de musique très apprécié par les jeunes communément
appelés « Bredjenn » ou « Blodè », a constaté Haïti Press Network.
Ce style qui faisait le succès de plusieurs groupes haïtiens depuis les années 70, est parmi les
tops des musiques écoutées. Réadapté par des disc jockeys (DJ) ou des groupes musicaux d’alors, ce rythme s’impose dans la société haïtienne.
Mixé certaines fois avec des génériques de théâtre qui ont fait succès dans le pays jadis, les
groupes utilisent ce rythme pour décrire la réalité haïtienne et aussi pour faire passer quelques
revendications.
Ayant des slogans comme « alaway », « maché tonnère », et « Blodè », c’est mots entrent
catégoriquement dans le verbe quotidien de nos jeunes. Dans les festivités pour faire du hit, il
faut jouer du raboday.
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Haïti- Musique : le Raboday, un rythme qui fait danser les jeunes haïtiens
Écrit par DJ/HPN
Vendredi, 19 Octobre 2012 15:09
C’est un calvaire pour les plus âgés dans lles transports avec cette musique qu'ils traitent de
style indécent, car dans certaines musiques adaptées au raboday, il y a des mots indécents.
Toutefois, les jeunes n’ont aucun problème à s’adapter à ce rythme.
L’artiste Joseph Donal, chanteur du groupe Vwadezil, surnommé King Raboday, interrogé par
HPN a expliqué qu’en 2004 il a essayé le raboday avec son carnaval « m pa nan pale fransè »
(pas question de parler français), dès lors, ce style a trouvé sa place dans ses musiques.
L’artiste avance qu’avec ce style, il peut faire danser les gens et du même coup faire passer
son message de revendication ou d’éducation. Toutefois, il critique l’action des groupes qui
disent des propos indécents dans leurs différents tracs.
Le King, veut mettre le raboday à l’échelle internationale avec la collaboration de tous les
artistes haïtiens ayant un niveau d’éducation afin de valoriser la musique haïtienne.
Pour sa part le jazzman guitariste, Claude Carré, a souligné que pour mettre ce rythme a
l’échelle internationale, il faut le jouer à un niveau professionnel, le bricolage n’est pas trop de
mise à ce niveau.
Il explique que le raboday fait partie de la famille des rythmes Congo et certains jazzmen
haïtiens l'utilisent aussi pour embellir leurs improvisations.
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