Perl 10x42 Escape IV
Transcription
Perl 10x42 Escape IV
Perl 10x42 Escape IV Cela fait pas mal d’années maintenant (10 ans, en fait !) que Médas, distributeur de la marque Perl propose aux ornithos ses jumelles spécifiques baptisées Escape. Plusieurs évolutions se sont succédées pour ce modèle qui a toujours eu plutôt bonne réputation dans sa catégorie de milieu de gamme bénéficiant d’un bon rapport performances/prix. Après la version 3.0 des Steiner Skyhawk, précédemment essayées dans ce même numéro, c’est donc la quatrième édition des Perl Escape IV qui est en visite à L’OISEAU MAGAZINE. P lutôt fier d’annoncer qu’elles sont toujours des Made in Japan (sousentendu pas made in China ou Taiwan), Perl propose une nouvelle version de ses jumelles Escape : les Escape IV. D’aspect classique avec finition noire entièrement gainée de caoutchouc noir, elles bénéficient désormais d’une architecture de type ouverte avec pont central réduit pour une prise en main à la mode, à défaut d’être vraiment plus ergonomique qu’avec une architecture classique. Perl annonce également une formule optique optimisée, en particulier au niveau des traitements. Ces Escape IV sont déclinées en grossissements 8x et 10x et objectifs 32 et 42 mm. Nous avons essayé des 10x42. 96. L'OISEAU magazine n° 115 Présentation générale et construction Pas ostentatoires du tout ces Perl Escape IV. Entièrement noires mat à l’exception de la finition argentée de la couronne de réglage dioptrique centralisée qui surmonte la grosse molette de mise au point, elles sont plutôt discrètes. Leur prise en mains est agréable avec une bonne accroche, assurée par une finition granitée autour des fûts. Les œilletons sont à extension rotative à deux positions crantées. Leur mécanisme nous semble avoir gagné en rigidité et en efficacité de verrouillage dans les positions d’utilisation : bien. La molette de mise au point, large et bien rainurée, est très douce à actionner. Le réglage dioptrique est couplé à cette molette de mise au point. Il s’effectue en tirant la couronne argentée qui vient d’être évoquée. Il n’y a ni crantage ni repérage des valeurs de correction (hormis le 0, naturellement) excellent instrument. Recommandé par L’OISEAU magazine. très bon instrument. Recommandé par L’OISEAU magazine. bon instrument. instrument moyen. instrument sans intérêt pour l’ornitho. mais le réglage effectué est verrouillé lorsque l’on repousse la couronne dans sa position d’origine. Très bien ! Ce réglage est donc sûr en cours d’utilisation mais néanmoins très facile à modifier rapidement si nécessaire. Le champ de ces Escape IV a été élargit. Sans être parmi les records du moment, il atteint désormais 105 m (87 m pour les précédentes), ce qui est déjà très bien. Les Escape IV sont présentées comme résistantes à la pluie mais pas à l’immersion. Elles comportent un filetage pour montage sur un trépied (avec un accessoire en option) et sont livrées avec des bouchons d’objectifs qui peuvent être rendus solidaires des fûts par des petites bretelles de caoutchouc, un capot d’oculaire souple, une courroie de cou en néoprène et un étui souple de rangement et de transport avec passant de ceinture et bandoulière. Œilletons rotatifs à deux positions et réglage dioptrique par dispositif central couplé à la molette de mise au point. Sur le terrain Les 10x42 Perl Escape IV sont assez légères (690 g) et donc peu contraignantes sur le terrain. Leur ergonomie simple et bien pensée les rend faciles et très agréables à utiliser. Les œilletons sont plutôt confortables et, on l’a déjà évoqué, la mise au point rapide et précise. Si elles n’affichent pas des caractéristiques de baroudeuses intrépides comme l’étanchéité totale à l’immersion, elles sont cependant correctement protégées d’une météo chafouine, ainsi que des chocs et des éraflures qui peuvent survenir lors d’une utilisation ornitho un peu intensive. Sur le plan des performances optiques, ces Escape IV forment une image de bon niveau général, lumineuse et bien contrastée. La définition est très bonne avec une forte impression de piqué des détails au centre. Les performances baissent naturellement en périphérie mais pas trop rapidement, ce qui permet d’avoir une image globalement assez homogène. On ne constate pas de distorsions ni de dominante colorée gênantes et le comportement chromatique est bon. Pour aller un peu plus loin, nous avons confronté ces Escape IV à nos configurations d’observation un peu plus délicates mais fréquentes en ornithologie. Face à des lumières rasantes, en situations proches du contre-jour ou sur des sujets situés près d’une nette transition ombre/pleine lumière, elles accusent un peu le coup en se faisant parfois piéger par des lumières latérales ou des ruptures d’éclairement (typiques en ambiances de sous bois). Dans ces situations, des halos perturbants peuvent alors apparaître, mais les Escape IV, sans doute grâce à leurs traitements optimisés s’en tirent quand même assez bien, sans Les bouchons d’objectif souples peuvent être attachés aux fûts par des petites bretelles toutefois atteindre le score sans fautes de modèles de haut de gamme. Sur le plan utile, on notera que leur mise au point minimale descend à 2,50 m ce qui est une bonne caractéristique pour l’observation des petits animaux comme les reptiles et les insectes. En conclusion Pour leur quatrième version, les Perl Escape continuent à constituer des jumelles de bon aloi, bien dans leur époque sur le plan technologique mais aussi sans innovation spectaculaire. Par ailleurs, on sent tout de même que l’on a affaire à des jumelles développées sur un compromis (performance/ prix). Ainsi, on apprécie leur système de réglage dioptrique central simple et verrouillable mais on peut se demander si le matériau de la couronne est capable d’affronter de grandes séries de manipulations intenses. C’est certainement là la rançon du milieu de gamme pour un instrument qui par ailleurs montre de bonnes capacités en prestations optiques et confirme ainsi l’atout essentiel et déjà connu des Escape. Sur ce point, elles satisferont la plupart des ornithologues et naturalistes. Cela étant, avec un prix qui flirte avec les 500 e, les Escape IV vont devoir affronter d’autres Perl, les Nyroca, très proches en matière de tarif mais redoutables sur le plan des caractéristiques avec notamment une formule optique à verre ED, une étanchéité plus performante et un très beau niveau de finition. Bref, la concurrence est rude même dans les familles ! Texte et photos BRUNO DUBRAC PERL 10X42 ESCAPE IV Grossissement : 10 x Construction : résistantes à la pluie, à la buée et à la poussière. Diamètre des objectifs : 42 mm Pupille de sortie : 4,2 mm Champ à 1000 m : 105 m Distance de mise au point mini : 2,50 m Dimensions : environ 145 x 126 x 54 mm Poids : environ 690 g Prix : 499 e environ Note : 15/20 L'OISEAU magazine n° 115. 97